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CAZALS Frédéric-Auguste CAZALS Frédéric-Auguste
Carte postale autographe signée adressée à Emile Straus
- s.n., Paris 7 avril 1904, 14,1x9,1cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Frédéric-Auguste Cazals adressée à Emile Straus : "Souvenir amical - F. A. Cazals Paris 7/4/04" Quelques taches. Grand passionné d'art épistolaire, Emile Straus fonda en 1899 La Carte postale illustrée, bulletin de liaison de l'association qu'il venait de lancer, l'International Poste-Carte Club. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Cazelles/Rathofer(Hrsg.)
Les très riches heures du Duc de Berry. Faksimile-Edition des Manuskripts Nr. 65 des Musée Condé Chantilly bei Paris.
Luzern, Faksimile-Verl., 1984. Editionsnummer 22. Das Faksimile der prachtvollen Handschrift im Format von 29,0 x 21,0 cm umfasst über 416 Seiten. Es enthält 131 reich mit Gold und Silber ausgelegte Prachtminiaturen sowie über 3000 Goldinitialen. Ganzleder,rot, reich goldverziert, Deckelwappen, Ganzgoldschnitt, Kommentarband karton., ., ohne Schuber. sehr guter Zustand. 22
Bookseller reference : 62687AB
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CEARD Henry - (Bercy 1851 - Paris 1924) - écrivain français
Lettre Autographe Signé à Christian Melchior Bonnet - Le 2 mai 1922 -
1 page in4 + enveloppe - bon état -
Bookseller reference : GF15985
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Cebotari, Maria, Opernsängerin, Sopran (1910-1949)
Porträtpostkarte (Sandau, Berlin) mit eigenh. Signatur im weißen Unterrand.
o.J. Berlin, "Ross", ohne Jahr, 1 Seite. - Beiliegend eine weitere Ross-Karte..
Bookseller reference : 57526
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CECILE GOLDSCHEIDER
La sculpture contemporaine 1900-1960.
Editions de l'Illustration, 1961, grand in 4 sous coffret, bon état, 10 pages de texte + 1 notice + 44 planches noir et blanc, photos Emmanuel Sougez.
Bookseller reference : 6407
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Cecilie,, Kronprinzessin des deutschen Reiches (1886-1954)
Eigenh. Brief mit U.
o.J. Potsdam, Cecilienhof, September 1942, Fol. 2 Seiten. Doppelblatt. Pergamentpapier.
Bookseller reference : 49845
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CELINE Louis-Ferdinand
34 Feuillets autographes signés - Ensemble de manuscrits de travail pour les Entretiens avec le Professeur Y
s.l. [Meudon] s.d. [1954], divers (de 10x21 cm à 27x21 cm), 34 feuillets.
Bookseller reference : 83743
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Celia BERTIN- [Paris 1920 - 2014] - Ecrivain et journaliste française - Prix Renaudot 1953 -
Lettre Autographe Signée à René Laporte - Saint Paul (06) le 21 janvier 1948 -
2 pages in8 - bon état -
Bookseller reference : GF26803
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Celia BERTIN- [Paris 1920 - 2014] - Ecrivain et journaliste française - Prix Renaudot 1953 -
Lettre Autographe Signée à René Laporte - Bruxelles le 12 janvier 1954 -
4 pages in8 + enveloppe - bon état -
Bookseller reference : GF26804
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée à son ami lyonnais Charles Deshayes "... l'affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus..."
Korsor (Danemark) 12 Novembre (1949), 21x34cm, deux pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 62588
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe inédite signée à Paul Marteau : "Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine"
s.l. [Klarskovgaard] 11 [janvier 1951], 20,5x33,5cm, 2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe.
Bookseller reference : 63228
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Henri Mahé "Le martyr, c'est le crachat des imbéciles"
s.l. [Copenhague] 23 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pp. in-folio.
Bookseller reference : 63242
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Léon Deffoux
Paris [3 mai 1934], 21x27cm, 2 pages sur un feuillet, une enveloppe jointe.
Bookseller reference : 63409
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline au docteur Tuset et à Henri Mahé "Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie ! "
Copenhage 10 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pages sur 3 feuillets.
Bookseller reference : 64327
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a :de la pénétration.[...] Et si Marcel a de la pénétrationmoi j'ai de la vision."
s.l. [Klarskovgaard] 22 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 75962
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Le passeport français est moche mais il vaut mieux que rien."
s.l. [Klarskovgaard] 12 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 75963
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente"
s.l. [Klarskovgaard] 8 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 76172
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "on passe des bachots à tout âge !"
s.l. [Klarskovgaard] 28 octobre 1950, 21x34cm, 1 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 76185
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après Les Beaux Draps... "
s.l. [Klarskovgaard] 7 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur 2 feuillets.
Bookseller reference : 76186
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Et c'est la rigolade qui compte en ce monde "où tout au fond des choses le Ridicule et la folie sont à l'ordre du jour et où il ne convient de prendre au sérieux que les apparences""
s.l. [Klarskovgaard] 23 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 80883
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous avons reçu aussi une lettre très gentille et très affectueuse de Mme jeune Gen Paul."
s.l. [Klarskovgaard] 22 novembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 80887
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : " Et puis aussi gratitudes pour tout le soin qu'elle a pris de Mme Gen Paul !... Laquelle ne donne aucune nouvelle... Quelle vacherie encore ?... Comme c'est amusant !"
s.l. [Klarskovgaard] 17 novembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet.
Bookseller reference : 80910
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je ne sais pas quels crimes j'ai commis mais pour ces fourbes canailles du 18eme Arrt. ma légende de bistrot en bistrot est devenue un Super Niebelung d'horreurs ! C'est rigolo. Au point qu'aucun n'ose me venir voir ici !"
s.l. [Klarskovgaard] 17 novembre 1950, 21x34cm, 1 page sur un feuillet.
Bookseller reference : 80911
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CELINE Louis-Ferdinand
Manuscrit autographe inédit d'une version primitive non retenue pour D'un château l'autre
s.l. [Meudon] 1954 (entre l'été 1954 et janvier 1955), 26,5x33,5cm, 24 feuillets montés sur onglets et reliés.
Bookseller reference : 81751
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CELINE Louis-Ferdinand
Manuscrits autographes signés inédits de deux importantes parties de Normance (Féérie pour une autre fois II)
Meudon 1954, 20x27cm, 16 feuillets (9 pour le premier manuscrit + 7 pour le second).
Bookseller reference : 83744
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CELLINI, Benvenuto - Traduction d'après les manuscrits toscans par Léopold Leclanché - Edition établie et annotée par Giulano Maggiora
Mémoires de Benvenuto Cellini orfèvre et sculpteur florentin
1953 Club Français du Livre, collection "Les Portiques" N° 24 - In-8, reliure plein cuir - 603 pages - Exemplaire numéroté N° 3847 / 10000
Bookseller reference : 74980
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CELINE Louis-Ferdinand
Un feuillet autographe manuscrit pour Normance (Féérie pour une autre fois II) : "Y'en a un charlatant là-haut ! et terrible ! et vous le connaissez !..."
Meudon 1954, 21,2x26,1cm, une page sur un feuillet.
Bookseller reference : 83967
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CELINE Louis-Ferdinand
Un feuillet autographe manuscrit pour Normance (Féérie pour une autre fois II) : "ça arrivera pas à Lauriac ! ni à Tartron ! ni Larengue !... Ils ont pris le bon versant de la vie : le flan !"
Meudon 1954, 21,2x26,1cm, une page sur un feuillet.
Bookseller reference : 83969
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CELINE Louis-Ferdinand
Un feuillet autographe manuscrit pour Normance (Féérie pour une autre fois II) : "j'ai pas de cinéma personnel, j'ai pas de bruitage, j'ai pas de critiques "rémunérés", j'ai que l'hostilité du monde et la catastrophe !"
Meudon 1954, 20,7x26,8cm, une page sur un feuillet.
Bookseller reference : 84027
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CELINE Louis-Ferdinand
Un feuillet autographe manuscrit pour Normance (Féérie pour une autre fois II) : "... et les avions foncer, charger, fendre ces flots ! les "forteresses" ! aller et retour !"
Meudon 1954, 20,7x26,8cm, une page sur un feuillet.
Bookseller reference : 84046
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Cela, Camilo José, Schriftsteller und Nobelpreisträger (1916-2002)
Fotografie (Blauton) mit eigenh. U.
o.J. Ohne Ort, November 92, 10 x 14,5 cm. 1 Seite.
Bookseller reference : 50711
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous avons reçu aussi une lettre très gentille et très affectueuse de Mme jeune Gen Paul."
- s.l. [Klarskovgaard] 22 novembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "569" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. "La prescription de notre admirable Bourdemer sera suivie à la lettre. On va se bourrer de vitamines de telle façon qu'on va rajeunir de 20 ans, au moins !" Céline avait fait la connaissance de cet "admirable" médecin français à Copenhague, par l'entremise de son avocat. Cette lettre évoque également l'épouse du peintre Gen Paul : "Nous avons reçu aussi une lettre très gentille et très affectueuse de Mme jeune Gen Paul. Le mystère demeure donc entier...malgré tout quand même, je pense à une petite "mission de renseignement"... Aucune importance d'ailleurs ! Tant mieux même !" Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette à Klarskovgaard. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe inédite signée à Paul Marteau : "Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine"
- s.l. [Klaskovgaard] 11 [janvier 1951], 20,5x33,5cm, 2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe. - Lettre autographe inédite signée de Louis-Ferdinand Céline, adressée à Paul Marteau, datée du 11 [janvier 1951], une indication bibliographie indique la date erronée de 1950, démentie par la mention du procès de Céline le 21 février 1951. 27 lignes à l'encre bleue, plusieurs ratures et corrections de la main de l'expéditeur, enveloppe jointe. Structurée autour des traits cyniques de l'auteur, cette lettre dévoile l'ampleur de l'affaiblissement qui saisit Céline, tourmenté par sa condamnation imminente. Grand admirateur de Céline, le riche industriel Paul Marteau devient un correspondant régulier de l'écrivain pendant ses années d'exil et se révèlera d'une aide inébranlable lors du procès et à son retour en France. Ereinté par l'isolement et la maladie, à l'image de son double Bardamu dans l'épisode africain du Voyage, « cloué au lit à grelotter, la grippe, le paludisme, et des vertiges. Des vertiges couché ! Le bateau vraiment craque bute échoue partout », Céline se réfugie dans l'humour sarcastique, ultime ressource contre ses tourments : « Cette famille de ma fille [...] a su donc par vous que j'existais - C'est déjà agréable. » Sous les traits ironiques transparaît l'anxiété de Céline à l'approche de son procès (« Et il paraît en plus qu'ils vont me condamner à je ne sais quoi le 21 fév... ») et la peur, récurrente du séjour au Danemark, d'être oublié de ses contemporains, la prolifique correspondance cherchant à enrayer ce mouvement : « Quand je dis que j'existe je me vante un peu - Ce n'est plus beaucoup exister où nous en sommes ! » Les maximes grinçantes qui referment la lettre, emblématiques du style célinien, incarnent l'indissociabilité de l'humeur noire et de la dérision dans l'écriture de Céline, exacerbée par les affres de l'exil : « Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine... et pour des fantômes de crimes... C'est à rigoler bien sûr. Je veux dire en spectateur » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée : "Pourvu que je ne vive pas aussi longtemps que Pétain !"
- s.l. [Klarskovgaard] 2 octobre 1950, 21x34 cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à une "demoiselle et amie" que nous n'avons pu identifier. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "560" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Amusante lettre dans laquelle l'écrivain sollicite des "tickets d'alimentation" : "Encore nous ! Avec nos "tickets d'alimentation" ! Pourvu que je ne vive pas aussi longtemps que Pétain ! Les tickets non plus !" Ce parallèle entre Pétain, emprisonné pour collaboration et Céline, exilé pour le même motif sera prémonitoire : moins d'une année plus tard le Maréchal décèdera à l'âge de 95 ans. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Léon Deffoux
- Paris [3 mai 1934], 21x27cm, 2 pages sur un feuillet, une enveloppe jointe. - Lettre autographe signée « L.F. Destouches » adressée au journaliste Léon Deffoux qui consacra plusieurs articles à l'uvre de Céline. 24 lignes rédigées à l'encre noire, plusieurs soulignements et ratures de la main de Céline. Enveloppe antérieure tamponnée du 25 février 1933 jointe. Pliures inhérentes à la mise sous pli du courrier ainsi que quelques très infimes trou d'épingles en marge haute droite du feuillet. Intéressante lettre dans laquelle Céline communique à son correspondant la liste du jury du prix Blumenthal, bourse distribuée depuis 1920 au profit de jeunes artistes talentueux. Céline y brosse un portrait de son « candidat » et « ami Henri Mahé », rencontré quelques années plus tôt : « 25 ans réformé pour baullose (?) actuellement en traitement à Camaret Finistère. Sans fortune il travaille entre les périodes de dépression. Il est marié. Fort généreux et désintéressé de nature. Un excellent artiste à tous égards parfaitement recommandable. Ni arriviste, ni bluffeur. » Céline dresse ensuite un inventaire des ses travaux les plus emblématiques avant de conclure : « Tout ceci, fresques amples, dans le style Gauguin-Lautrec. » C'est à l'automne 1929 que Céline fait la connaissance d'Henri Mahé qui vit alors sur une péniche, la Malamoa, sur laquelle il reçoit une ribambelle d'amis chaque semaine. Le jeune peintre, de treize ans le cadet de Céline, connaît déjà à cette époque un franc succès. Fantaisiste, Mahé se spécialise dans la décoration des lieux de plaisir parisiens : maisons closes, boîtes de nuit et autres cabarets. « Au printemps 1933, son complice Henri Mahé, libéré par une réforme de ses obligations militaires, a abandonné sa péniche et quitté la région parisienne pour la Bretagne, plus précisément Camaret, où il fait construire un voilier l'Enez Glaz (l'Île bleue). De Paris, Céline s'emploie pour lui trouver des ressources, d'abord en le ventant auprès d'Abel Gance qui peut lui procurer des commandes de décor, puis en le recommandant auprès de plusieurs membres de l'entourage de Lucien Descaves, en vue d'un prix Blumenthal de décoration que Mahé obtiendra en effet en juillet 1934, et auprès de Denoël - qui déclinera - pour une édition illustrée du Voyage. » (Henri Godard, Céline) "Je viens de recevoir la visite ici d'un admirable ami et admirable peintre, Henri Mahé,français, breton et parisien. Il a un petit projet dont il voudrait vous faire part. Auriez-vous la bonté de le recevoir. Vous l'aimerez tout de suite, j'en suis persuadé. Un artiste et un coeur généreux - Pas de chance par exemple en ce moment ! - Pas tapeur ! Pas pleurnichard ! Aucune crainte - Alors il voudrait vous connaitre. Je lui ai dit de vous tout le bien, toute l'admirable qualité de votre amité. Faites-moi je vous prie ce vif plaisir. Bien amicales (...) LF Céline [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a : de la pénétration. [...] Et si Marcel a de la pénétration moi j'ai de la vision."
- s.l. [Klarskovgaard] 22 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "582" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Belle lettre évoquant Marcel Aymé : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a : de la pénétration. [...] Et si Marcel a de la pénétration moi j'ai de la vision." Nous ne reviendrons pas sur l'amitié qui unit Céline et Aymé - ce dernier lui rendit même visite à Klarskovgaard en mars 1951 - mais nous nous contenterons de citer un passage du texte que l'écrivain montmartrois rédigea en l'hommage de son sulfureux ami : "Je l'ai connu il y a vingt-cinq ans, avant la guerre alors qu'il était partout célébré, admiré - mais rarement compris - et après son retour du Danemark, pendant les neuf années de souffrances qui l'acheminaient vers la mort. Avant comme après la tourmente, sa conversation faisait apparaître l'idéaliste dont les sarcasmes dénonçaient les cent mille misères d'une humanité cruelle, vaniteuse, boulimique, acharnée à sa propre perte. " Avant ", ses réquisitoires contre les folies meurtrières et suicidaires de l'homme, contre les injustices et les traquenards de la société, avaient la force joyeuse d'un lutteur, fusant avec une inépuisable invention verbale qui émerveillait ses auditeurs." (Ecrits sur la politique 1933-1967) Céline parle également dans cette lettre d'Albert Naud (son avocat entre 1947 et 1951) qui "se promène au Canada" et "va se retenir une Thénardière sur le St Laurent". S'en suit une considération toute célinienne : "Je crois aussi que la prochaine et ultime Capitale de la France sera Montréal." L'exilé danois fantasme ensuite sur un gouvernement mondial à mettre en place : "Et [René] Meyer (sic) ministre de la Justice, toujours, bien entendu ! là-bas ! Vous serez alors vous même ministre de la Guerre au Danemark (en retraite)." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Le passeport français est moche mais il vaut mieux que rien."
- s.l. [Klarskovgaard] 12 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline "ami tenace et obligé" adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "579" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre très énigmatique : "Aladin avait déjà une très jolie lampe - avec celle là vous allez voir un peu les trésors que je vais découvrir. Vous avez raison, du reste - Carpe Diem ! Mais vous savez la moitié au moins du destin : c'est le PASSEPORT. Le passeport français est moche et moch. mais il vaut mieux que rien." Notons au passage le jeu de mots sur le nom de Jules Moch, vice-président du conseil de 1949 à 1950. Il informe Mikkelsen : "J'ai aussi merde ! un cadeau à vous offrir et que vous accepterez, nom de dieu ! parce que c'est un livre en Suédois ! donc scandinave ! donc divin ! donc touchable, acceptable, recevable, non puant." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "on passe des bachots à tout âge !"
- s.l. [Klarskovgaard] 28 octobre 1950, 21x34cm, 1 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de "votre susceptible LF" Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "563" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Céline, après des jours à souffrir du froid est ravi d'annoncer à son ami qu'il a reçu le chauffage : "Le fourneau se pose en ce moment. Je ne sais pas si la maison y résistera l'on verra !" Cette lettre évoque également son ami suédois Ernst Bendz, comme lui médecin et écrivain : "Benz (sic) vous cherche un La Bruyère en suédois - on passe des bachots à tout âge !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après Les Beaux Draps... "
- s.l. [Klarskovgaard] 7 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur 2 feuillets. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Céline adresse à Mikkelsen un article : "Pour intéressé que vous soyez aux choses de l'esprit je crois avoir remarqué que les turlupinades des banques, changes, fricoteries diverses vous amusaient aussi. Ci-donc, joint, article assez farceur relatant certaines galipettes de l'or et ses escrocs changeurs (à Paris, évidemment !)" L'écrivain a adjoint à sa lettre un autre feuillet dont les nombreux soulignements témoignent de la persécution dont il se sentait victime : "Maintenant qu'on remonte la Ligne Maginot, qu'on recrée une Légion Anti Bolchéviques, une armée franco-allemande, il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après les Beaux Draps mais cette fois pour antigermanisme et sabotage de l'Europe Nouvelle et irrespect pour Hitler ! Oh je n'en mène pas large !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer Baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente"
- s.l. [Klarskovgaard] 8 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc?; numéro «?575?» de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005, p. 64. Belle lettre empreinte d'amertume de Céline qui vient de perdre sa tante Amélie (la tante Hélène de Mort à crédit), et observe le monde qu'il a connu lentement disparaître. L'écrivain se réfugie dans les mémoires d'Élisabeth de Gramont, témoins d'une époque grandiose également révolue. Depuis son exil danois, Céline apprend avec tristesse la mort de sa tante Amélie, dernier membre de la famille Destouches?: «?Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente?». L'écrivain n'a pourtant pas été tendre avec son alter ego dans Mort à crédit, le personnage de la sulfureuse tante Hélène mourant dans la déchéance et la honte, laissant derrière elle un sillage de galants, d'amants ou de clients?: «?À Saint-Pétersbourg, elle est devenue grue. [...] Elle est venue nous voir au Passage, deux fois de suite, frusquée, superbe, comme une princesse et heureuse et tout. Elle a terminé très tragiquement sous les balles d'un officier?» (Mort à crédit). La véritable tante Amélie s'établit en Roumanie, mariée à un diplomate, Zenon Zawirski. Malheureusement, la réalité rattrapa la fiction et Amélie rentra à Paris dans le plus complet dénuement à l'âge de 80 ans. Céline se chargea de la transférer de l'hospice des Petites surs des Pauvres de Breteuil jusqu'à l'hôpital d'Angers où elle s'éteint en décembre 1950 («?Que la pauvre femme meure gentiment. Assez de fins tragiques dans la famille?!?» avait-il écrit au docteur Camus le 11 juillet 1949). La secrétaire de l'écrivain, Marie Canavaggia, la rencontra avant son arrivée à Angers?: «?elle avait par moments des gestes et des expressions qui en éclairs me rappelaient son neveu?» (13 juillet 1949). Le dernier membre de sa famille disparu, Céline contemple sa propre fin?: «?si ça continue si je rentre jamais en France je foncerai directement au cimetière?». Dévorant les livres que son avocat fait parvenir afin d'adoucir l'exil de son client, Céline détaille ses lectures du moment?: «?Le Temps des équipages [d'Élisabeth de Gramont] est un des livres fameux parus vers 1920?! L'un des «?Guides des Snobs?» les mieux réussis de l'Époque?». Il est assez cocasse d'imaginer Céline se réjouir à la lecture du carnet mondain de cette aristocrate fin-de-siècle, chronique d'un monde si étranger au sien?: «?J'avais un ami, Carré, de Rennes, étudiant en droit, qui l'avait appris par cur?! [...] il s'en est établi marchand de tableaux?». Dans ses jeunes années d'étudiant en médecine, Céline croisa en effet le chemin de Louis Carré, devenu marchand d'art parisien, exposant tour à tour Paul Klee, Juan Gris, Le Corbusier ou Picasso?: «?il y a fait 10 fois fortune?! Preuve que tous les livres ne sont pas déprimants?!?» En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat de
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Et c'est la rigolade qui compte en ce monde "où tout au fond des choses le Ridicule et la folie sont à l'ordre du jour et où il ne convient de prendre au sérieux que les apparences""
- s.l. [Klarskovgaard] 23 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées au stylo bille bleu sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "583" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Céline, après s'être beaucoup plaint des conditions de vie difficiles dans le cabanon de Mikkelsen, remercie ce dernier : "Merci pour le petit Noël mon cher maître on va passer ça gentiment ! Le chauffage électrique est installé." Il est toujours en attente du précieux passeport qui lui permettra de regagner la France : "Votre frère a une magnifique tête de Héros des Glaces. Je lui vois une sacrée place à prendre : celle de Nansen à l'ONU ! Quelle autorité ! lui, m'aurait un passeport !" Philosophe, il conclut : "Et c'est la rigolade qui compte en ce monde "où tout au fond des choses le Ridicule et la folie sont à l'ordre du jour et où il ne convient de prendre au sérieux que les apparences". Ces lignes sont de Telly auteur très peu connu du 19eme s. (amant prétendu de Marie Antoinette)." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : " Et puis aussi gratitudes pour tout le soin qu'elle a pris de Mme Gen Paul !... Laquelle ne donne aucune nouvelle... Quelle vacherie encore ?... Comme c'est amusant !"
- s.l. [Klarskovgaard] 17 novembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée des initiales de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "568" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette à Klarskovgaard : "Oh, mille mercis à Mme Christensen pour son aimable repas, qui réchauffé, fit nos délices ! Et puis aussi gratitudes pour tout le soin qu'elle a pris de Mme Gen Paul !... Laquelle ne donne aucune nouvelle... Quelle vacherie encore ?... Comme c'est amusant ! Je crois qu'elle avait des projets "journalistiques" mais que mon attitude l'a désenchantée. " Céline évoque également l'écrivain suédois Ernst Bendz, l'un des rares à prendre la défense de Céline aux côtés de Paraz : "Une lettre amusante de Bendz ! Bendz appartient vraiment à l'aristocratie des esprits ! La preuve ! La façon qu'il "m'estime"!!!" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je ne sais pas quels crimes j'ai commis mais pour ces fourbes canailles du 18eme Arrt. ma légende de bistrot en bistrot est devenue un Super Niebelung d'horreurs ! C'est rigolo. Au point qu'aucun n'ose me venir voir ici !"
- s.l. [Klarskovgaard] 17 novembre 1950, 21x34cm, 1 page sur un feuillet. - Lettre autographe signée du paraphe de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat Maître Thorvald Mikkelsen. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "566" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Début novembre 1950, Gaby Paul était venue rendre visite à Céline et Lucette à Klarskovgaard : "Mme Gen Paul a repris la route de Montmartre toute ravie de votre accueil ! A moi de vous remercier chaleureusement car enfin j'espère que votre généreuse réception me sera comptée "à indulgence"..." Par son entremise, Céline a visiblement reçu des nouvelles de ses anciens compagnons montmartrois : "Je ne sais pas quels crimes j'ai commis mais pour ces fourbes canailles du 18eme Arrt. ma légende de bistrot en bistrot est devenue un Super Niebelung d'horreurs ! C'est rigolo. Au point qu'aucun n'ose me venir voir ici !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Henri Mahé "Le martyr, c'est le crachat des imbéciles"
- s.l.[Copenhague] 23 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pp. in-folio. - Lettre autographe signée de Céline à Henri Mahé, datée du 23 avril [1947], 113 lignes à l'encre noire sur trois feuillets, corrections de la main de l'expéditeur. Pliures inhérentes à la mise sous pli, quelques petites taches sur le premier feuillet sans manque de texte. Empreinte de l'emblématique style célinien, cette longue lettre à l'un de ses plus intimes amis, révèle un exilé fébrile, tiraillé entre mal du pays et rancur vis-à-vis de ses détracteurs. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. Cette période de grande solitude, pénible à l'écrivain, est marquée par une importante correspondance avec ses contacts parisiens et notamment avec « [son] cher vieux », Henri Mahé, l'un des rares fidèles qui lui rendront visite dans sa captivité. L'artiste peintre, rencontré en 1929, entretient une relation amicale privilégiée avec Céline, immortalisée par son avatar dans le Voyage, et dont on perçoit toute la portée dans la lettre que Céline lui adresse. Retenu prisonnier contre son gré, Céline fantasme une Bretagne mythifiée, berceau de son amitié avec Mahé : les filles de celui-ci, filleules des Destouches, deviennent des « fées », images de la « Bretagne en fleur ». La pensée nostalgique de ce pays devient un refuge récurrent durant les années difficiles : « Mon Dieu, que vous devez être heureux ». Articulée autour de « la petite musique » célinienne, la lettre, à l'image de toute la correspondance, fait partie intégrante de l'uvre de l'auteur où se côtoient grotesque et tragique : « Jojo n'a pas de veine alors. [...] La ténacité, bien agréable dans le cas, est souvent récompensée. Tuset représente admirablement le géniteur fin, philosophe et magnifiquement vivant... Je n'irai tout de même pas jusqu'à le recommander à Madame Jojo ! »/« J'ai vu finalement l'attaché de presse Raynaud et sa femme, deux petites ambitions promenades d'Alger satisfaites sans aucun sacrifice ni risques, champignons poussés sur le fumier de la catastrophe et des décombres ». A l'instar des romans, cette lettre met en exergue le talent d'argotiste de Céline : « Là je te dis que l'on ergote, trafouille, cafouille que c'est une joye. » Son ressentiment n'est pas seulement perceptible dans ses mots mais transparaît aussi par sa graphie, de plus en plus irrégulière, espacée et démesurée au fur et à mesure qu'il s'échauffe, certains mots étant rageusement soulignés de plusieurs traits : « Vous, vous, chère petit tête précieuse, bien habile et bien planquée, que ferez-vous, vous, pas un autre, pas le Pape, vous ?». L'ennui qui ronge Céline se devine dans l'empressement avec lequel il enjoint Mahé de lui rapporter des nouvelles de la France, qu'elles soient privées ou politiques : « Comment est l'enfant Mourlet ? Sont-ils bêcheurs ? Et Desse ? [...] Que pense-t-on de de Gaulle ? Boulanger ? Badinguet ? Kerensky ? ». La plume agitée de Céline jette les informations sur le papier, multipliant les noms, sans organisation ni transitions entre les différentes affaires qui l'intéressent : « Tu ne me parles pas des Mondains ? Je te recommande une jolie revue « Courrier du Continent » [...] Le cinéma français me semble bien mort... » La régularité et l'ardeur que Céline met à sa correspondance est signe de sa détermination à ne pas être oublié ni de ses amis ni de ses défenseurs potentiels : « Je lui [Naud] ai envoyé tout mon dossier, et puis une aucune nouvelle ! Je voudrais bien qu'on le stimule. Qu'on lui demande ce qui se passe ? [...] Tu vois comme tout ceci est critique [...] Il faudrait prouver à Naud que j'ai des amis distingués à Paris ». La haine de Céline face aux hommes, déjà profondément enracinée dans le Voyage, s'intensifie durant l'exil et face aux accusations, qu'il subit : « Pas un jour de peine, tout en bénéfice. Ecurant ! Tout perdre, tout souffrir pour des petits cafouilleux pareils. J'ai honte. » Mais
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline au docteur Tuset et à Henri Mahé "Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie ! "
- Copenhage 10 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pages sur 3 feuillets. - Très longue lettre autographe signée "Dest" au docteur Tuset et à Henri Mahé, datée du 10 avril [1947] à Copenhague, 130 lignes à l'encre bleue sur six pages pleines, corrections et soulignements de la main de l'auteur. La date indiquée par l'auteur du 10 mars est erronée, Naud n'acceptant de défendre Céline qu'en avril 1947. Pliures inhérentes à la mise sous pli ayant provoqué d'infimes déchirures sans manque de texte. Affaibli par son exil, Céline se réfugie dans sa correspondance où les multiples évocations du passé constituent des repères qui le rattachent à la vie. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus à Korsør, au Danemark. Epuisé par son isolement, Céline tente de maintenir un contact permanent avec son cercle d'amis français et parmi eux, le docteur Augustin Tuset, figure autour de laquelle gravite le monde des arts de Quimper, « cette petite Athènes au bord de l'Odet ». La période d'exil permet à Céline de renouer avec le monde de l'avant-guerre ressurgissant à travers les abondantes listes de noms parfois non identifiés : « et Mme. Le Gallou ? Et votre assistante ? Et Desse ? [...] Et les frères confitures, et leur grand-père divin ! et Le Floche ? Et Rosbras ? [...] Et Troulalaire ? Et notre si gentille crêpière. Je n'en aurais pas fini ». Les différentes époques de la vie de Céline s'entrecroisent dans la correspondance du Danemark, donnant à la mémoire un rôle à la fois néfaste et salvateur pour l'auteur : « Je suis inépuisable aux souvenirs. L'atroce est que je n'oublie jamais rien. Il faudrait bien que j'oublie certaines choses [...] Ah Marie Bell, mes amours ! [...] elle était vraiment extraordinaire dans Armide ! Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie ! ». L'écriture de la lettre épouse le fil de la pensée de l'auteur, n'effectuant aucune transition entre les sujets : « Maria le Bannier nous écrit souvent. Je l'aime bien. C'est un tempérament et tout un trésor de Bretagne. Et Saudemont ? Vers quelles ivresses ? Serre bien la main de Pipe. Affection à Stève. [...] comment va la mère de Madeleine ? Nous parlons souvent de la « Puce ». Leur pauvre petite chatte... » Aucune affaire n'est épargnée par la soif de Céline de retrouver les repères familiers dans sa solitude où finit par poindre la fatigue qui l'accable : « Jusqu'où vont nos souvenirs... » A l'instar de plusieurs autres missives de la correspondance danoise, cette lettre est destinée à deux interlocuteurs : le docteur Tuset, mais aussi le peintre Henri Mahé, qui présenta d'ailleurs le premier à Céline. Le ton change significativement lorsque l'écrivain, s'adressant à son ami de longue date, quitte cette bienveillance nostalgie pour laisser éclater sa colère : « [...] prévenez Henri que Karen est à rayer une fois pour toutes ! ». Ici s'ouvre le long et virulent récit de l'un des tournants principaux de l'épopée du Danemark. Céline avait, avant son exil, confié de l'or à la danseuse Karen Jensen (dédicataire de L'Eglise). Assistée d'Ella Johansen, cette dernière mit des appartements à la disposition des Destouches qui s'y réfugièrent à leurs sorties respectives de prison. Dépositaires de l'or de Céline dont la réserve diminue de manière suspecte, les deux femmes sont ici violement prises à partie : « Elle [Karen] et son amie se sont comportées comme des sorcières de Macbeth et en plus pillardes, canailles. Des monstres. Elles ont littéralement torturé la pauvre Lucette. Deux mégères en délire [...] Son amie Johansen, ivrogne aussi hystérique, méchante, envieuse, un monstre. ». Céline va même jusqu'à les comparer à « Landru [...] plus timides, plus sournoises, mais textuelles ». La colère doublée de frustration de Céline n'épargne personne, pas même sa propre fille : « La mienne d'enfant, Colette, végète à Paris, la pauvre conne » L'exil mais surtout la période de prison que Céline a endurée lui fournissent un
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée à son ami lyonnais Charles Deshayes "... l'affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus..."
- Korsor (Danemark) 12 Novembre (1949), 21x34cm, deux pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Charles Deshayes datée du 12 novembre [1949] et rédigée depuis son exil danois de Korsor. Lettre de deux pages, de 25 lignes à l'encre bleue, enveloppe jointe. Traces de pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. Charles Deshayes était un jeune journaliste lyonnais qui s'était proposé de prendre la défense de Céline. Il se lia rapidement d'amitié avec l'écrivain, alors abandonné de tous. Leur précieuse correspondance est riche d'informations sur les péripéties céliniennes d'après-guerre et son propre regard sur les années passées. Louis-Ferdinand Céline débute sa lettre en proie aux doutes et aux avanies : « C'est un coup bien moche. Que tenter ? Moi-même je n'arrive plus à m'éviter nulle part. J'ai des plaintes en contrefaçon au cul. C'est tout. Tous ces gens ont peur au fond. Ils ne l'avoueront jamais. Qu'espérer ? » Tandis que Deshayes qui uvre activement à la réhabilitation de l'écrivain lui soumet son mémoire en défense, Céline lui promet « (très peut-être) un possible ( ?) éditeur Valby » et des contacts parisiens : « J'écris à ce sujet à mon bon ami le Dr Becart. » Mais ce n'est que pour adoucir sa véritable intervention que l'écrivain très directif et cinglant glisse en fin de lettre : « J'ai changé votre titre. Par l'amour de Dieu laissez la nuit tranquille ! Et surtout le bout ! C'est un cauchemar. » Avec une formidable, mais coutumière, indécence, il lui impose un autre titre violemment provocateur : « L'Affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus. » Céline changera finalement d'avis tandis que, ironie de l'Histoire, sous le titre L'Affaire Céline, l'histoire d'un cadavre, le Comité d'action de la Résistance publiera en 1952 les documents à charge contre le sulfureux écrivain. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Manuscrit autographe inédit d'une version primitive non retenue pour D'un château l'autre
- s.l. [Meudon] 1954 (entre l'été 1954 et janvier 1955), 26,5x33,5cm, 24 feuillets montés sur onglets et reliés. - Early draft of D'un château l'autre [Castle to Castle], unpublished autograph manuscript n.p. [Meudon] 1954 (summer 1954-januray 1955), 26,5x33,5cm, 24 leaves mounted on boards, bound. Exceptional set of 24 manuscript leaves by Louis-Ferdinand Céline from D'un château l'autre [Castle to Castle], mounted on boards under protective paper. Every page is numbered in Céline's hand in the upper left corner (from 632 to 634, 636 to 651 and 653 to 657), and written in blue ballpoint pen. They feature the usual characteristics of Céline's manuscripts: stains, traces of paper clips... important variations to the published text, crossed-out lines and words, modifications, and repetitions. Bound in full black chagrin, gilt title and author on spine, gilt mention "manuscrit autographe" on the first cover's bottom right corner. A splendid working manuscript, typical of Celinian writing. "Céline began writing D'un château l'autre in the summer of 1954 and finished it in the spring of 1957. [...] At Gallimard, we were kept informed of the manuscript's progress: "I am at the 1300th page, 50th draft...I can think without foolish optimism that I will soon reach the end (about a month)." A few weeks later, the book was nearly complete: "My "bear" is here, it's fine lacework." Completed in March, the book went on sale on June 20, 1957." (F. Gibault, Céline. 1944-1961 - Cavalier de l'apocalypse). This manuscript is one of these numerous "drafts" and was not chosen in the final version of the text. It is most likely one of the earliest versions written before 1955. It contains a long unpublished passage about the "shivering" Nazi-sympathizing Frenchmen ("collabos") exiled in Sigmaringen. Although he was part of them, Céline paints a very harsh portrait of the thousand French collaborators who took refuge in the former Hohenzollern castle. He reworked the passage extensively, erased it, and wrote it again. This violent excerpt will ultimately be left out of the published novel altogether. Céline describes the lavish apartments of Baron Commandant von Raumnitz. In the Gallimard published version, Raumnitz's "secret rooms" will be cut short and very much toned down. Some of the pages stray from the storyline and evoke present-day events: in the grip of paranoia, Céline gives derogatory nicknames to the most prominent figures of French intelligentsia, namely Jean-Paul Sartre ("Tartre"), and Louis Aragon renamed "Larengon". Some "characters" appear in our version under their real names, especially Jean Paulhan who will be nicknamed Norbert Loukoum in the published version after a quarrel between the two writers. This new name will appear in early 1955. Remarkable unpublished manuscript draft of D'un château l'autre. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Exceptionnel ensemble de 24 feuillets, montés sur onglets sur des cartons sous serpentes. Les feuillets autographes, tous numérotés de la main de Céline en coin supérieur gauche (de 632 à 634, de 636 à 651 et enfin de 653 à 657), sont rédigés au stylo bille bleu et présentent les stigmates céliniens usuels : taches, traces de trombones... Ils présentent d'abondantes variantes, lignes et mots biffés, modifications et reprises. Reliure à la bradel en plein papier chagriné noir, dos lisse janséniste, titre et auteur à l'or, premier plat estampé à l'or en bas à droite de la mention « manuscrits autographes ». Très beau manuscrit de travail, témoignage du cheminement et des égarements de la pensée célinienne. « D'un château l'autre a été commencé par Céline pendant l'été 1954 et achevé au printemps 1957. [...] Chez Gallimard, on était tenu au courant de l'état de l'avancement du manuscrit : « Je suis à la 1300e page, 50e mouture...je peux penser sans optimisme idiot que je parviendrai bientôt à la fin (environ un mois). » Quelques semaines plus tard, le livre était pratiquement achevé : « Mon ours est l
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CELINE Louis-Ferdinand TARDI Jacques
Voyage au Bout de la Nuit
- Gallimard & Futuropolis, Paris 1988, 22x30cm, reliure de l'éditeur. - Nouvelle édition ornée d'illustrations de Jacques Tardi. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de Jacques Tardi à une dame prénommée Pascale enrichi d'un dessin original au feutre noir représentant Bardamu chancelant et adossé à un mur de brique et sous la pluie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELÂL BAYAR, (Turkish politician, Third President of Turkey, Prime Minister of Turkey), (1883-1986).
Autograph letter signed 'C. Bayar'.
Very Good Turkish Original typewritten autograph letter signed 'C. Bayar'. 30x22 cm. Punch-holes on left side. 1 p. In Turkish. 'Celâl Bayar' letterhead. Dated 5/6/1974. Sent to Agatangelos Kalaycioglu. Includes response to birthday celebration. Mahmut Celâl Bayar was a Turkish politician, who was the third President of Turkey from 1950 to 1960; previously he was Prime Minister of Turkey from 1937 to 1939. Bayar, as the Turkish President, was decorated with the Legion of Merit by the President of the United States, as a result of Turkey's participation in the Korean War. He is considered to be the longest-lived former head of state and was the longest-lived state leader until 8 December 2008 (when he was surpassed by Chau Sen Cocsal Chhum). Celal Bayar died on 22 August 1986 at the age of 103 after a brief illness.
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CELÂL NURI [ILERI], (Turkish writer, journalist, politician, intellectual, traveler), (1881-1938).
Autograph letter signed 'Celâl Nuri'.
Very Good Turkish, Ottoman (1500-1928) Sent to an unnamed recipient who is talked to 'mükerrem büyük üstâdim' [i.e. my respectful great master] by Celâl Nuri. He mentions "the law of our master" and including its positive critiques. And he says that he doesn't like the writings including Abdülhak Hamid's scripts as well [.] He goes on he wrote something in a letter about [Süleyman] Nazif and he sent. Letter includes 18 lines. Dated Ankara - April 18, 1927. In Ottoman script. 1 p. Celâl Nuri Ileri was a Turkish journalist, writer, politician, intellectual. It is one of the important figures of the transition period from the Ottoman Empire to the Turkish Republic. As a deputy of Gallipoli, he was a politician who took part in the Ottoman Parliament in the last period and then became a deputy in the first 4 periods of the Turkish Grand National Assembly. Celal Nuri, a journalist, and an intellectual who has gained an important place in the history of Turkish thought by publishing around 50 books and more than 2200 articles was the owner of the "Ileri" [i.e. Further] newspaper that supported the National Struggle in Anatolia after the First World War. He became one of the intellectual architects of the new republic with his ideas as one of the important representatives of the westernist stream of thought. In his works he conveyed the ideas of some materialist, positivist thinkers; meanwhile, he was criticized for some thoughts about religion. He had many pen fights both before and after the republic. He had discussions with Ziya Gökalp, Ahmet Agaoglu, and Ali Kemal.
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