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‎Pour la défense de la langue française HERMANT (Abel).‎

‎[Chroniques de Lancelot, du "Temps". Manuscrit].‎

‎, , 1929-1938. 107 articles manuscrits de 4 à 5 feuillets chacun sous étui vélin muet.‎

‎Recueil autographe non daté des chroniques de la langue française d’Abel Hermant, publiées dans Le Temps puis éditées en volumes de 1929 à 1938. Chaque article est précédé du titre de départ : Défense de la langue française.« Abel Hermant est sans doute la figure archétypale du puriste de l’entre-deux-guerres. Comme plusieurs autres, ce n’est pas un savant, mais un lettré qui commença sa carrière littéraire par des romans. Normalien doué d’une solide culture classique, il démontre son conservatisme culturel et linguistique en devenant, en 1911, membre du comité de direction de la ligue "Pour la culture française". Lorsqu’il entre à l’Académie française en 1927, il a déjà publié deux livres traitant de la grammaire sous une forme fictionnelle : Xavier ou les entretiens sur la grammaire française (1923) et les Lettres à Xavier sur l’art d’écrire (1926). C’est dans ces ouvrages qu’il introduit le personnage de M. Lancelot, vieil amateur de grammaire retiré du monde. Le personnage (inspiré du grammairien de Port Royal Claude Lancelot 1615-1695, dont il est le descendant fictif) lui sert ensuite de pseudonyme transparent pour les chroniques de langue qu’il fait paraître dans le supplément littéraire du Figaro puis au Temps. Ces chroniques, qui donnent l’occasion à Hermant de commenter le courrier des lecteurs, ont ensuite été rassemblées en plusieurs volumes : Remarques et Nouvelles remarques de Monsieur Lancelot (1929), Les Samedis de Monsieur Lancelot (1931), Chroniques de Lancelot du Temps (1936-1938). Les écrits d’Hermant, et pas seulement sa Grammaire de l’Académie, ont connu un succès considérable, si l’on en croit le nombre de correspondants mentionnés, le nombre de tirages des livres, mais surtout celui des auteurs qui le citent en modèle – qu’il s’agisse de Thérive, de Moufflet, de Joran ou de Grevisse. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, Abel Hermant est une figure de référence du purisme, aussi bien comme chroniqueur que comme écrivain.» (Vincent Berthelier).L'oeuvre d'Abel Hermant (1862-1950) est une chronique humoristique de son temps : moeurs « républicaines » (Monsieur Rabosson, 1884 ; la Carrière, 1894), monde libertin et « parisien » (Confidences d'une aïeule, 1893 ; Confidences d'une biche, 1909), modes sentimentales (Serge, 1891). Élu à l'Académie française en 1927, il en fut exclu en 1945, et condamné à la réclusion perpétuelle pour « intelligence avec l'ennemi ayant favorisé ses entreprises dans le pays » pendant l'Occupation. Vincent Berthelier, Le style réactionnaire : positions de la droite littéraire française sur la langue et le style au XXe siècle, thèse 2021.‎

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‎[La Salpêtrière. Manuscrit]. Règlement pour les soeurs officières de la maison de Saint-Louis de la Salpêtrière fait pour l'année 1718.‎

‎(Paris), , 1718. In-4 manuscrit de 201 pp. à 18 lignes par page, veau brun, dos à nerfs (reliure de l'époque).‎

‎Très beau manuscrit établi pour la maison de la Salpêtrière ouverte à Paris en mai 1657 suivant l'édit du roi Louis XIV qui attribua les bâtiments du Petit-Arsenal à l'administration de l'Hôpital Général, aménagés en lieu d'assistance et de refuge pour indigentes et infirmes en particulier des femmes aliénées, hystériques, paralytiques et incurables.« Ce monde de femmes était régi par vingt-six soeurs officières commandées par une supérieure, petit groupe d'administratrices capables et puissantes dont les historiens n'ont guère fait cas. Leurs Règlements de 1692 établissent en grand détail leurs multiples obligations ainsi que celles de leurs subalternes. (…) Vue sous l'optique des pauvres et d'observateurs critiques du dehors, cette trentaine de soeurs officières formaient une hiérarchie formidable pourvue d'un pouvoir absolu. Bien que créé sous l'influence de Vincent de Paul, ce groupe, avec ses sous-officières et centaines de filles de service, était entièrement laïque. Ces hospitalières portaient un costume voisin de celui des Sœurs de Charité sans partager leurs voeux. Ceci explique que la Révolution les ait épargnées quand elle dispersa les congrégations. Sous l'ancien régime les officières contrôlaient non seulement la vingtaine d'emplois où habitaient les pauvres, mais aussi l'infirmerie et la prison, la cuisine, la buanderie, la lingerie, l'habillement, la paneterie et les magasins de provisions. Elles géraient aussi un réseau complexe de privilèges et de faveurs régissant l'existence journalière des pauvres. La préférence la mieux justifiée était celle accordée aux «reposantes» employées de la maison en retraite que l'on y hébergeait pour le reste de leur vie. Elles avaient droit à une chambre seule, au pain blanc et à une chopine de vin. Mais on pouvait aussi payer pour ce privilège : un lit seul dans une petite chambre coûtait 300 livres. A vrai dire, tout s'achetait à la Salpêtrière qui était après tout un grand village. Un régulier marché avec une vingtaine de boutiques offrait non seulement du pain, des fruits et des saucisses, mais aussi du tabac, du vin et de l'eau de vie. Comme le loyer de ces dernières boutiques valait dix fois autant que les autres, on déduit que ce commerce était bien lucratif dans cet hospice de femmes » (La Salpêtrière de Mazarin à Charcot par Michel Bonduelle).Dos restauré.‎

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‎[Théâtre. Marmontel adapté. Manuscrit]. Le Philosophe Soi-disant ou le Faux Sage comédie.‎

‎Sans lieu, , 1803. In-4 manuscrit de (2)-142 pp. à 25 lignes par page, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, triple filet doré d’encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l’époque).‎

‎Une nouvelle adaptation théâtrale du conte moral de Marmontel : Le Philosophe soi-disant ou faux sage. En 1803, une version théâtrale anonyme du conte de Marmontel Le Philosophe soi-disant fut achevée, marquant une nouvelle étape dans l’histoire des adaptations de cette œuvre. Parue initialement en 1759 dans le Mercure de France avant d’être intégrée en 1765 au recueil des Contes Moraux, cette satire met en scène la mésaventure d’un philosophe prétentieux rejeté par une société mondaine en raison de son manque de naturel et de sa froideur.Le conte et ses premières adaptations dramatiques. La popularité du récit avait déjà inspiré deux pièces de théâtre au XVIIIe siècle. En 1766, Louis Lesbros de la Versane proposa une comédie en trois actes et en vers, conservant le titre Le Philosophe soi-disant. L’année suivante, Amélie Caroline de Kinschot donna une version en prose sous le même titre, imprimée à Maestricht. Ces adaptations, bien que fidèles à l’esprit moqueur de Marmontel, reflétaient l’atmosphère légère et spirituelle propre au siècle des Lumières.L’adaptation de 1803 : un renouvellement critique. La nouvelle version de 1803, rédigée après la mort de Marmontel (1723-1799), introduit un changement notable dans le titre, enrichi de l’expression faux sage. Ce terme, employé par Madame de Genlis pour critiquer la moralité des Contes Moraux, reflète une évolution des sensibilités. Madame de Genlis, figure influente de la littérature édifiante au tournant du siècle, dénonçait en particulier Le Philosophe soi-disant comme l’exemple d’un « faux sage tenu en laisse par une vieille et riche présidente ».En outre, cette adaptation témoigne d’une volonté d’actualiser et d’élargir la critique sociale du conte originel. À la distribution classique (Clarice, la Présidente de Ponval, Cléon, Ariste), s’ajoutent de nouveaux personnages, tels que Monsieur Grapineau, un financier, ainsi qu’un notaire, un maître d’hôtel et un laquais. Ces ajouts enrichissent l’intrigue et offrent un reflet plus large des interactions entre les différentes classes sociales de l’époque.Le contexte littéraire et moral de l’époque. L’année 1803 s’inscrit dans une période où les questions de morale et de vertu occupent une place centrale dans les débats littéraires. Madame de Genlis publie Le Philosophe pris au mot ou le mari corrupteur la même année, poursuivant son entreprise de critique des valeurs héritées du XVIIIe siècle. Cette nouvelle adaptation anonyme de Le Philosophe soi-disant, en se positionnant dans ce contexte, participe à ce mouvement qui cherche à dépasser les ambiguïtés morales des Contes Moraux de Marmontel.Conclusion : Avec Le Philosophe soi-disant ou faux sage, cette adaptation de 1803 renouvelle le regard porté sur une œuvre emblématique des Lumières. Tout en conservant l’esprit critique de Marmontel, elle enrichit la portée dramatique et sociale du récit, répondant aux attentes morales d’un public post-révolutionnaire. Elle illustre ainsi comment une œuvre peut être réinterprétée au fil des siècles, pour mieux s’adapter aux enjeux de son temps.Beau manuscrit d'une pièce inédite, relié à l'époque. Quelques discrètes restaurations. Barbier, III, 874 ; Soleinne III, 3202.‎

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‎[Lorraine. Commercy, ville de garnison. Manuscrit]. Deux ans au 155ème.‎

‎Commercy, , 1906-1908. Petit in-4 manuscrit de (61) ff., demi-toile noire, dos lisse muet (reliure de l'époque).‎

‎Journal manuscrit du soldat Eugène Boudieult du 155e régiment d'infanterie « 10eme compagnie, 11me escouade » à Commercy (Meuse) tenu du 6 octobre 1906 (départ Paris Gare de l'Est) au 24 septembre 1908 ("libération"), qui relate marches et manœuvres, cas de fièvre scarlatine, épidémies de typhoïde, permissions etc. avec le « plan des casernes du 155me de ligne » dessiné sur le premier contreplat.Le 155e régiment d'infanterie créé en 1887 fut en garnison à Commercy en 1896 quand furent déployées sur la frontière avec l’Allemagne les nouvelles troupes de couverture réclamées par le général Boulanger.« Autant que l’augmentation constante des effectifs, les changements de régiments marquèrent l’actualité commercienne. En 1892, le 154ème RI quitta Commercy pour Saint Denis où il remplaça le 162ème lequel s’installa alors à Commercy. Quatre ans plus tard, le 162ème regagnait Paris, remplacé à Commercy par le 155ème RI. L’arrivée du 154ème RI à Commercy (1887) marqua un tournant dans la vie de Commercy qui allait devenir l’archétype de la ville de garnison de l’Est. Les articles publiés dans la presse parisienne sur l’insalubrité des casernements, les épidémies, la nourriture avariée, la discipline poussée parfois jusqu’à l’absurde ou simplement l’ennui du jeune conscrit expédié pour deux puis trois ans à Commercy, contribuèrent à noircir l’image de la ville (…) Témoin et acteur de cette vie de garnison, le peintre André Derain incorporé au 155ème RI le 9 novembre 1901. Durant les trois ans de son service à Commercy, il entretint une correspondance suivie avec son ami Vlaminck. L’image qu’il donne de la vie militaire, du régiment et de la ville, est tout sauf flatteuse. (…) Quand le 155ème RI quitta sa caserne dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1914, le journal de marche du régiment indique que l’effectif était de 56 officiers, 3 259 hommes de troupe et 200 chevaux. (…) Le 14 juillet 1919, le drapeau du 155ème RI et sa garde participèrent au défilé de la Victoire sous l’Arc de Triomphe à Paris. Quelques mois plus tard, le régiment rentrait à Commercy après que les Américains ont quitté Commercy. Il fut dissout en 1923. Réunis en amicale, les anciens du 155ème et de son régiment de réserve le 355ème RI, décidèrent d’ériger à l’entrée de la caserne une stèle à la mémoire des 172 officiers, 548 sous-officiers et 5 713 caporaux et soldats, soit 6 433 hommes tués durant ces quatre années de guerre. » (Commecy, naissance d'une garnison par Pierre Briot, 2020).‎

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‎ÉMION (Paul).‎

‎Oeuvres complètes.‎

‎, , 1865-1870. 2 vol. in-4 manuscrits et imprimés de 163 pp. et (1)-217 pp., tables, demi-veau fauve, dos lisse orné (reliure de l’époque).‎

‎Recueil chronologique établi par ses soins où sont consignés, recopiés ou découpés dans la presse une grande partie des articles de Paul Émion qu’il publia sous plusieurs pseudonymes, principalement celui d’Alfred Sircos.Paul Émion (1850-1905), avait fait ses études à la Faculté de Droit et créé "La Jeunesse revue littéraire critique et philosophique" (28 numéros du 1er juillet 1868 au 12 avril 1869) puis l’Union des Jeunes (12 numéros, du 12 mai 1869 au 15 juin 1870). Il occupa ensuite un emploi de rédacteur en chef dans différents journaux de province puis se fit avocat après 1870. Il publia les Fragments trouvés dans la poche d'un pendu et en collaboration avec Th. Pallier Histoire des ballons et des ascensions célèbres (1876).Contient : (tome I, articles extraits de :) 1. l’Espoir (1865), 2. Journal de Granville (1867), 3. Démocrite (1868), 4. Moniteur vinicole (1868), 5. Journal de St Jean d’Angély (1868), 6. Jeunesse (1868-1869), 7. Bulletin de l’Union des Poètes (1869), 8. La France libre (1869) 9. Démocrate de la Somme (1869) 10. Union des Jeunes (1869) 11. Rappel (1869) 12. Le Doubs (1869) 13. Fraternité (1869) 14. Journal de Trouville (1869) 15. Contribuable (1869) 16. Moniteur Viennois (1869) 17. Jura (1869)18. Lettres charentaises (1869). Tomes II : 1. Basoche, 2. Commune (Rédaction en chef 1er Février - 10 Juillet 1870) 3. Lanterne magique, 4. Sylphe, 5. Triboulet, 6. Union des Jeunes (1870).Paul Émion/Alfred Sircos fut surtout célèbre pour avoir le premier reconnu le génie d’Isidore Ducasse comte de Lautréamont, en publiant un compte rendu signé “Épistémon” du premier des Chants de Maldoror dans le numéro 5 du bimensuel "La Jeunesse" - article qui manque à notre recueil. On sait désormais que l'auteur de cet article est un autre collaborateur de "La Jeunesse", Christian Calmeau. Alfred Sircos connaissait Ducasse personnellement. Dans le compte rendu que fait "La Jeunesse" à la parution du Chant Premier, l’endroit où l’on peut se procurer l’œuvre est indiqué, information que la brochure ne fournissait pas. Exemplaire défraîchi, manque de papier dominoté sur le plat supérieur du deuxième volume.LEFRÈRE, Jean-Jacques, « Paul Emion, allias Alfred Sircos, rédacteur en chef de La Jeunesse », Cahiers Lautréamont, 2e semestre 1993, livraisons XXVII et XXVIII, p. 3-56.‎

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‎[Cadière. Chansonnier manuscrit]. Ouvrages en vers au sujet de l’affaire du Père Girard Jésuite.‎

‎S.l.n.d., , (1731 circa). Manuscrit in-8 calligraphié de (24) ff., texte encadré, maroquin rouge, dos lisse orné, titre doré en long sur le dos : Chansons manuscrites du Père Girard, filets d’encadrement dorés sur les plats, frise intérieure (Purgold).‎

‎Précieux chansonnier consacré à l'affaire célèbre qui opposa la famille d'une jeune convulsionnaire illuminée, Catherine Cadière, à son confesseur, le père jésuite Jean-Baptiste Girard, Contient : Chanson sur l’air La Faridondaine ; Autre sur l’air Monsieur le Prevost des Marchands ; Autre sur l’air Or écoutez petits et grands ; Grace à la poudre de Chilly ; Cadière ce monstre nouveau ; Parodie de la lettre écrite le 22 juillet 1730 par le Père Girard à la Demoiselle Cadière ; Sur l’air que je regrette mon amant ; Autre Sur l’air de Joconde ; Sonnet c’est Madelle Cadière qui parle ; Chanson sur le Père Girard et Mlle Cadière ; Autre Si le devoir de mon saint ministère ; Imprécations contre le Parquet du Parlement d’Aix ; Épigramme La Guerre s’allumait souvent ; Autre oraison nouvelle courte et facile Dieu garde nos roys des Guignards et nos filles de Girard.« L’affaire Girard-Cadière commence en 1728, quand le père Jean-Baptiste Girard (1680-1733), jésuite, arrive à Toulon, où il est nommé recteur du Séminaire Royal de la Marine. Les sermons de cet homme du Nord, précédé d'une grande réputation à Aix et à Marseille , attirent de nombreuses dévotes, qui composent le cercle des « girardines ». Il est rapidement soupçonné d'entretenir des relations charnelles avec une de ses pénitentes, Catherine Cadière, alors âgée de 19 ans, fort dévote et piquée de sainteté. Il est question d'avortement, de sorcellerie, de convulsions et le fait divers tourne rapidement à la controverse religieuse entre jésuites et jansénistes. Le procès se déroule au Parlement d'Aix-en-Provence en 1731. C'est pendant cette année que le retentissement de l'affaire est le plus important : factums, chansons, gazettes s'en font l'écho de façon complaisante ou polémique. On en parle à la cour et dans toute l'Europe. La tension retombe après le double acquittement prononcé par les magistrats aixois, le 10 octobre 1731, mais l'affaire ne cesse d'inspirer les auteurs les plus variés (…) Les pièces satiriques sur l'affaire Girard-Cadière s'inscrivent dans la tradition des vers satiriques et des chansons, qui, depuis le seizième siècle, dépeignent les vices, travers et ridicules de la société et des personnages de l'Ancien Régime. (…) Il est difficile de classer ces poésies qui hésitent entre l'obscénité joyeuse et la hantise charnelle, entre le pamphlet agressif et le couplet plaintif, entre l'exercice de style aux prétentions littéraires et la gauloiserie sans orthographe. Notons que le classement opéré par les recueils, en fonction de la nature du texte, ne donne qu'une vision approximative de la réalité. En effet, les feuillets étaient probablement éparpillés, d'une diffusion désordonnée, écrits par différents auteurs, les compilations élaborées pendant l'affaire relèvent d'un travail d'érudit amusé qui nous éloigne quelque peu de l'authenticité du document. (…) Épigramme, rondeau, stance, prière, prophétie, conte, imprécation, épitaphe, conclusion, contre, logement, lettres, anagramme, apostrophe. Cette richesse dans le genre illustre d'une belle façon l'inspiration créatrice suscitée par l'affaire, l'esprit de jeu littéraire et l'intérêt porté à tel ou tel protagoniste. La poésie ici ne réside pas dans la qualité de la rime ou de la métaphore mais se dévoile souvent dans l'excès, dans la surenchère du langage et exprime une soudaine intensité, une émotion. Au-delà de l'affaire du P. Girard et de la demoiselle Cadière, ces documents semblent utiles pour approfondir notre connaissance des mentalités et témoignent de la passion des Français pour les scandales de la vie privée et les procès retentissants qui prendront une place de plus en plus importante dans les gazettes et mémoires judiciaires au fil du siècle . Il ne faut donc rien écarter et se pencher avec attention sur la richesse informative de ces miscellanées. » (Stéphane Lamotte).Bel exemplaire en maroquin rouge relié par Purgold, illustré d’une gravure de l’époque repliée en frontispice, représentant le jésuite Guignard aux Enfers (XVIe siècle) accompagnée de la légende bilingue latin / français : Quoi donc Guignard ici fait les honneurs ? : Tel est l’orgueil de cette race impie / Partout elle aspire aux grandeurs / Et cette illustre compagnie / pour gouverner tout l’univers / Entretient des Sujets même dans les Enfers. Cette gravure parut en 1759 après l'attentat de Damiens contre Louis XV le 5 janvier 1757 (Jaime, Musée de la caricature, 1837, XVIIIe siècle p. 2)Provenance (sans marque explicite) : Henri-Noel-François Huchet (1782-1861), comte de la Bédoyère ; officier supérieur des Gardes du corps des Rois Louis XVIII & Charles X, il accompagna Charles X jusqu’à Cherbourg en 1830 puis donna sa démission immédiatement après cet acte de fidélité à son Roi. Il laisse derrière lui une des plus remarquables bibliothèques de l’époque.Catalogue des livres rares et précieux de la bibliothèque de M. le comte de La B*** (1837), n°706 ; Stéphane Lamotte, Le P. Girard et la Cadière dans la tourmente des pièces satiriques, Dix-huitième siècle, vol. no 39, no. 1, 2007, pp. 431-453 ; Claude Duneton, Histoire de la chanson française, t. I, pp. 614-615.‎

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‎[Théâtre Jésuite. Manuscrit]. Lysimachus tragédie.‎

‎S.l.n.d. (Paris, , c.1677). Manuscrit petit in-4 (16 x 23 cm) de 91 pp., veau brun, dos orné à nerfs (reliure de l’époque).‎

‎Tragédie anonyme qui fut représentée sur le théâtre du Collège de Clermont de la Compagnie de Jésus - collège de Louis le Grand - le 5 août 1677 pour la distribution des prix fondés par le roi. L’argument et le scénario sont attribués au Pères Charles de La Rue (1643-1725) et René Rapin (1621-1687), empruntés à la pièce Agathocles du même Charles de La Rue. Contient : Prologue de l’Amour et de l’Amitié ; Lysimachus Tragédie Acte I (- V) ; pièce liminaire.Provenance : séminaire saint François Xavier de la Société des Missions Étrangères fondée rue du Bac à Paris en 1663 (inscription manuscrite postérieure dans la marge supérieure du prologue « de la classe de St François Xavier rue du Bacq ») - société qui recruta et forma des prêtres destinés à l'évangélisation des pays extra-européens. La première chapelle du séminaire dédiée à la Sainte-Famille, fut remplacée en 1683 par celle dédiée à Saint François Xavier. Avant la Révolution, le séminaire prenait des pensionnaires dont le confesseur de la reine Marie Leczynska et l’abbé Edgeworth de Firmont, dernier confesseur de Louis XVI. Ce séminaire rebâti en 1736, fut supprimé en 1792 ; sa bibliothèque contenant alors 20000 volumes. Il fut vendu en 1796 et rétabli en 1805. De 1802 à 1868, sa chapelle a été succursale de Saint-Thomas-d’Aquin. Remplacée à cette dernière date par l’église Saint François Xavier dont la construction venait d’être achevée, elle a été alors rendue au séminaire. La Société des Missions Étrangères se trouve encore aujourd’hui 128 rue du Bac. Rare copie manuscrite contemporaine de sa création d'une pièce présentée en 1677 au Collège Louis le Grand de la Compagnie de Jésus à Paris. Coiffes usées, pâles rousseurs.Sommervogel VI, col. 230, n°112 ; Desgraves, Répertoire des programmes des pièces de théâtre jouées dans les collèges en France 1601-1700, n°109.‎

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‎[Archives comptables de l’Agence de billets Porcher Havez pour le Théâtre Français].‎

‎Paris, , 1867-1905. Ensemble 359 ff. manuscrits déreliés (38,5 x 15 cm).‎

‎Extraits des registres à colonnes de l’agence de « billets d’auteur » Porcher Havez pour les comptes des auteurs compositeurs dramatiques de 1867 à 1905, au premier rang desquels Eugène Labiche, Charles Gounod, Leconte de Lisle, Jules Massenet, Guy de Maupassant et Georges Feydeau mais aussi Jules Lacroix, Édouard Lalo, Philippe Gille, Judith Gautier, Louis Gallet, Gourdon de Genouillac, Grenet-Dancourt, Alfred Grévin (créateur de costumes), Ludovic Halévy, Henri Agoust, Maurice Hennequin, Léon Hennique, Abel Hermant, Paul Hervieu, Edmond Missa, Jules Lemaître, Alphonse Lemonnier, Henri Meilhac etc. ainsi que les comptes posthumes de Théophile Gautier (†1872).Sous chaque nom est consigné par année le détail de ses pièces représentées suivi de l’« état (ou total) général des billets reçus depuis … jusqu’au … » le tout timbré et contresigné par l’artiste. De nombreux renvois en bas ou haut de page (« suite du folio 11 du registre 24… reporté registre 46 folio 292… suite folio 545 registre 22 ») indiquent un nombre important de registres où un même nom peut être reporté et expliquent la pagination erratique de l’ensemble.L'initiative d'une société des auteurs dramatiques appartient à Beaumarchais en 1777. Grâce à la lutte qu'il entreprit par la suite, une loi est ratifiée par Louis XVI le 19 janvier 1791 et reconnaît pour la première fois le droit d'auteur et sa protection. Un an avant la naissance en 1829 de la Société des auteurs-compositeurs dramatiques, première institution chargée de faire reconnaître et protéger les droits de propriété sur les œuvres artistiques (SACD), Jean-Baptiste Porcher fonda à Paris une agence pour la gestion et l’émission des « billets d’auteurs » en vertu d’un règlement de la Comédie-Italienne du 20 juillet 1781 qui stipulait que « les auteurs auront droit de donner des billets le jour de la représentation de leurs pièces ». L’agence Porcher, dont le directeur était Prudhommeaux disposait ainsi de billets vendus chaque soir devant les théâtres.« À côté de la rémunération pécuniaire, l’auteur qui fait représenter une pièce a droit à un certain nombre de billets qu’on appelle billet d’auteur. Ces billets, qui constituent un droit pour l’auteur, puisqu’ils forment une partie de la rémunération qui lui est due pour la représentation de sa pièce, sont mis en vente dans le public au moyen d’intermédiaires spéciaux. Les billets d’auteur sont vendus au public par des intermédiaires qui les proposent aux abords du théâtre aux allants et venants. L’auteur les cède à une grande agence dite de « succès dramatiques » qui les lui rachète avec 50% de rabais. Les plus importantes et les plus connues sont celles de Mme Porcher et de MM. Porcher et Havez. Ces agences à leur tour répandent les billets d’auteur dans le public par l’intermédiaire d’individus dont c’est l’unique profession. » (Joseph Astruc).Source comptable précieuse pour l’histoire du droit d’auteur et du théâtre français au XIXe siècle.Joseph Astruc, Le Droit privé du Théâtre ou Rapports des Directeurs avec les auteurs, les acteurs et le public, Stock 1897, page 121.‎

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‎[Carta Executoria. Manuscrit espagnol]. Real carta executoria ganada apedimento D. Pedro Palacios / Olabarria yaiesta u ezi no del valle de Orozco Ano de 1749.‎

‎Valladolid, , 1749. Manuscrit in-4 (30,5 x 21 cm) à 20 lignes par page de 430 ff., maroquin fauve, dos à nerfs richement orné à petit fer dont deux pièces mosaïquées de maroquin vert, sur les plats inscriptions en lettres capitales, large encadrement doré à petit fer, écoinçons et ornement central doré sur médaillon ovale de maroquin vert mosaïqué, tranches peintes d'un décor de fleurs, dorées et ciselées, fermoirs ciselés en laiton (reliure de l’époque).‎

‎Lettre exécutoire royale datée Valladolid 1749 établie à la demande de D. Pedro Palacios y Olabarria concernant Orozko, en Biscaye, commune du Pays basque espagnol. Il contient le cachet humide de Ferdinand VI (1713-1759) roi d’Espagne depuis 1746.Bel exemplaire. Pâle mouillure cornière, traces de frottements sur la reliure. Rare archive juridique espagnole du XVIIIe siècle conservée dans une superbe reliure mosaïquée de l'époque en maroquin fauve.‎

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‎Un manuscrit crypto-janséniste‎

‎[Panégyrique de Claude Le Pelletier, ministre de Louis XIV]. Le Précieux Amy composé pour le Temps de la Vieillesse. Comes Senectutis.‎

‎S.l.n.d., , (1725 circa). Manuscrit in-4 (18 x 24,5 cm) de (2)-290-(8) ff. à 17 lignes par page, portrait gravé de Claude Le Pelletier.NOAILLES (Louis-Antoine de). Mandement de Son Eminence monseigneur le cardinal de Noailles, archevesque de Paris, a l'occasion du miracle operé dans la paroisse de Sainte Marguerite, le 31. may, jour du Saint Sacrement. Paris, Jean-Baptiste Delespine, 1725. In-4 de 22 pp.Les deux pièces reliées en 1 vol. In-4, maroquin noir, dos orné à nerfs, roulette et large dentelle d’encadrement à petits fers sur les plats, tranches dorées (reliure de l’époque).‎

‎Manuscrit inédit. Hommage à Claude Le Pelletier (1631-1711), contrôleur général des finances sous Louis XIV, et témoignage des tensions religieuses du début du XVIIIe siècle.Ce manuscrit anonyme rend hommage à Claude Le Pelletier, figure éminente de l’administration de Louis XIV, en adoptant pour titre Comes senectutis, un écho direct au recueil publié par Le Pelletier lui-même en 1709 lors de sa retraite. Ce choix souligne une volonté d’associer l’éloge posthume à la réflexion spirituelle qu’il mena en fin de vie.Le texte s’organise en plusieurs parties distinctes, mêlant panégyrique, dialogues théologiques et documents religieux. Le panégyrique initial s’attache à décrire la « conduite » exemplaire de Le Pelletier depuis sa nomination au poste de contrôleur général des finances jusqu’à sa mort en 1711. Cette section met en lumière les qualités morales et administratives d’un homme qui, après une carrière politique brillante, se consacra à une introspection spirituelle.Les Entretiens : un regard théologique sur la vieillesse et la mort. La partie centrale du manuscrit, intitulée Entretiens sur la Vieillesse et sur la Mort, prend la forme de dialogues philosophiques et religieux. Trois personnages – le Propriétaire du Jardin, l’Ecclésiastique et le Jeune homme – discutent des thèmes de la condition humaine, de la vieillesse et de la préparation à la mort. Ces dialogues, inédits et anonymes, témoignent d’une profondeur théologique et offrent des perspectives variées sur la relation entre la foi et les épreuves de la vie.Le manuscrit inclut également une série de réflexions et de textes pratiques :Extraits des auteurs sacrés et profanes concernant la vieillesse, où les citations révèlent une recherche érudite sur ce thème universel.Entretiens sur la communion et l’extrême-onction, illustrant la préparation spirituelle au sacrement et au moment de la mort.Examen de conscience : accompagné de prières à réciter avant et après la confession et la communion, renforçant ainsi l’orientation pratique et dévotionnelle du texte. Un mandement lié à un miracle : ancrage dans les débats religieux. Relié à la suite du manuscrit, une pièce imprimée datée de 1725 éclaire les tensions religieuses de l’époque. Il s’agit du Mandement de Mgr le Cardinal de Noailles, publié après un miracle survenu à la paroisse Sainte-Marguerite, où une fidèle, Anne La Fosse, recouvra l’usage de ses jambes lors de la Fête-Dieu. Le cardinal de Noailles, malgré ses désaccords prolongés avec le Saint-Siège sur la bulle Unigenitus, valida ce miracle après une enquête rigoureuse, le qualifiant de signe destiné à « confondre les incrédules et consoler les fidèles ».Ce document atteste non seulement de la prudence théologique de Noailles mais aussi de la manière dont les miracles étaient utilisés pour soutenir la foi dans un contexte de querelles religieuses intenses, notamment entre jansénistes et opposants.Claude Le Pelletier : une figure ambivalente du jansénisme. Claude Le Pelletier occupa des fonctions prestigieuses : prévôt des marchands de Paris (1668), contrôleur général des finances (1683-1689), ministre d’État (1683-1697), et surintendant des Postes (1692-1697). Après sa démission en 1697, il se retira pour se consacrer à des réflexions religieuses, adoptant un mode de vie empreint de piété tout en maintenant un certain rang social.Bien que Le Pelletier fût proche de figures liées au jansénisme, notamment les Bignon et les cercles intellectuels influencés par Port-Royal, il adopta une posture ambivalente. Dans son Mémoire sur mes véritables et derniers sentiments sur les affaires de l’Église et de l’État, rédigé vers 1706-1707, il critique à la fois les « cabales » jansénistes et les persécutions dirigées contre eux par les Jésuites et Sulpiciens. Cette prudence reflète la position des crypto-jansénistes de l’époque, contraints de dissimuler leurs sympathies pour échapper à la répression.Un recueil au service d’une mémoire et d’une cause. Le manuscrit, tout en célébrant la mémoire de Claude Le Pelletier, s’inscrit dans le contexte des débats religieux du début du XVIIIe siècle, marqué par la répression des jansénistes et la destruction de Port-Royal (1709-1710). Les textes contenus dans ce recueil témoignent d’un esprit janséniste sous-jacent et semblent destinés à préserver et transmettre ces idées malgré l’adversité.En associant l’éloge d’un grand serviteur de l’État, des réflexions théologiques et un miracle validé par l’Église, ce manuscrit révèle la complexité des relations entre foi, politique et pouvoir sous Louis XIV et au-delà. Il constitue un précieux témoignage de l’effervescence intellectuelle et spirituelle d’une époque où les tensions religieuses étaient omniprésentes.Provenance : Antoine Marie Henri Boulard (1754-1825), notaire, député au Corps législatif (Bibliothèque de feu Mr. A. M. H. Boulard. (1828), Tome IV, n°87 : « Cet ouvrage n’est point la traduction du Comes Senectutis de Cl. Le Peletier, mais un traité nouveau composé dans le même goût, par quelqu’un de la famille de ce magistrat »).Bourgeois André, VI, 5084, 5089 : Deux mémoires historiques de Claude Le Pelletier [Vie de M. le chancelier Le Tellier ; Mémoire de mes véritables et derniers sentimens sur les afaires de l'Église et de l'État]. Publiés avec une introduction et des notes. Thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris, par Louis André (Paris, Alcan, 1906).ANDURAND, Olivier. Chapitre IV. « Dieu a parlé contre cette Bulle » : les miracles dans la querelle de l’Unigenitus In : La Grande Affaire : Les évêques de France face à l’Unigenitus. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017 ; FROSTIN, Charles. Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV : Alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006. Chapitre II. La mise en place d’un réseau de parentèle p. 112 ; Stoll, Mathieu. Chapitre XII. L’esprit Le Peletier In : Servir le Roi Soleil : Claude Le Peletier (1631-1711), ministre de Louis XIV. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.‎

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‎Protocole pour les subscriptions des Lettres que son Altesse Royale escrit dedans & dehors leu Royaume. Maison Royale de France. Papier doré soye Bleue. Au Roi.‎

‎, , 1716. Manuscrit petit in-4 sur papier de 121 pp. chiffrées et cadrées, maroquin rouge, dos orné aux petits fers, plats avec encadrements de filets fleuronnés, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

‎Ce manuscrit singulier, daté du 10 avril 1716 comme l'atteste son colophon, constitue un précieux témoignage sur les usages protocolaires et les subtilités de la correspondance pratiquée par les membres de la famille d’Orléans, tels que Gaston, frère de Louis XIII, Philippe, frère de Louis XIV, ou encore la Grande Mademoiselle. Véritable guide de l’étiquette épistolaire, il consigne avec minutie les règles de présentation, de choix des matériaux, et de formules à adopter en fonction du statut du destinataire.Ainsi, un destinataire d'importance, comme le roi, la reine, un souverain étranger, le cardinal Mazarin ou le pape, se voyait honoré par l’usage de « papier doré et soie bleue ». À l’inverse, des correspondants moins prestigieux devaient se contenter du « grand papier, lettre ronde avec cire molle ». Le protocole définissait même les espacements : une lettre adressée à un égal méritait trois doigts de blanc sous le mot Monsieur ou Mon frère, tandis qu’un simple notable n’en obtenait que deux. Quant aux correspondants de rang inférieur, ils voyaient leur Monsieur inscrit immédiatement au début de la ligne, sans aucun blanc, témoignant ainsi de leur statut subalterne.Ce protocole, rigoureusement respecté, était indispensable pour maintenir les subtilités hiérarchiques de la cour. Comme le rapporte le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire (187), une lettre adressée au roi devait, par exemple, débuter par le mot Sire écrit quatre doigts plus haut que le corps du texte, la première page ne devant comporter que quatre ou cinq lignes. D’autres détails tout aussi précis rythmaient cet art minutieux, révélant une obsession pour l’ordre et la distinction dans les relations épistolaires.Au-delà de son caractère anecdotique et parfois cocasse, ce formulaire représente à la fois un fragment précieux de la petite histoire et un témoignage éloquent de la vanité princière. Il illustre la quête incessante de prestige des membres de la noblesse, réduits sous la gouvernance rigoureuse de Louis XIV à jouer des rôles d’apparat. Devenus des figures majestueuses et honorées, mais sans réel pouvoir, ils se conformaient scrupuleusement à des conventions minutieuses, révélant à la fois leur orgueil et leur subordination dans l’ordre hiérarchique imposé par le Roi-Soleil.A la fin : Cette copie achevée le 10e d'avril 1716 a esté tirée sur l'original communiqué par Monsr Doublet Secrétaire des Commendements de Monseigneur le Duc d'Orléans et est un peu plus ample que celle qui avoit déjà esté envoyée.Très excitante pièce bibliophilique.‎

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‎[Archives Jules Audéoud. Manuscrit]. Le Déménagement sans pareil. Du n°15 de la Rue de Hambourg au n°52 de la Rue Ampère. Septembre 1880. Fait pour Monsieur Jules Audéoud.‎

‎Sans lieu, , 1880. In-folio manuscrit en belle page de (3)-178 ff., frontispice et 39 vignettes aquarellées dans le texte, culs de lampe en noir, demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, titre doré sur le dos, tranches rouges (reliure de l’époque).‎

‎Le Déménagement d’un Grand Collectionneur : Une Traversée de Paris en 1880.Entre chaos et curiosité érudite.Dans un récit pittoresque datant de 1880, l’organisateur du déménagement de Jules Audéoud, collectionneur d’objets d’art et mécène éclairé, consigne avec précision les péripéties de cette entreprise titanesque. Ce manuscrit offre un rare aperçu de l’activité des déménageurs parisiens au XIXe siècle tout en révélant l’éclectisme et la richesse de la collection Audéoud, aujourd’hui dispersée dans plusieurs institutions nationales.Un déménagement mémorable.Contraint de quitter son hôtel vétuste de la rue de Hambourg en septembre 1880, Jules Audéoud emménage dans une maison encore inachevée de la rue Ampère. Malgré des conditions précaires, le transfert de ses biens, étalé sur dix jours, mobilise des charrettes à bras et des brancards pour transporter des trésors d’une extrême délicatesse : horloges, pendules, instruments de musique anciens, porcelaines, bibelots précieux et une bibliothèque garnie d’éditions rares. Parmi ces objets, certains occupent une place de choix : La pendule à planétaire de Janvier, chef-d’œuvre de mécanique, dont le déménagement nécessitait des précautions particulières ; L’orgue serinette de Davrainville et d’autres instruments rares ; La pendule de Van Hoof, une pièce unique déposée soigneusement sur un brancard.Le transfert devient le prétexte à des digressions érudites sur l’origine et la découverte de ces objets, transformant cette entreprise logistique en une véritable aventure culturelle.Une collaboration singulière.Monsieur Baladier, proche du collectionneur et calligraphe talentueux, prend en charge la direction de ce déménagement. Son récit mêle anecdotes personnelles et descriptions précises des étapes du transfert. Il se souvient également du refuge généreusement offert par Audéoud durant la Commune, période où il réalisa des œuvres calligraphiques remarquables, dont La Maison de mon oncle. Ce manuscrit, orné de gravures et de dessins coloriés par Audéoud lui-même, symbolise leur amitié durable.Un legs culturel.Décédé prématurément en 1885, Jules Audéoud laisse derrière lui une collection remarquable, léguée aux Musées nationaux par sa nièce. Grâce à l’intervention d’Alfred Darcel, directeur du Musée de Cluny, ces œuvres furent réparties entre plusieurs institutions : Musée de Cluny : sculptures, peintures et meubles espagnols ; Conservatoire des Arts et Métiers : horloges et instruments de musique, notamment des guitares espagnoles qu’Afféoud appréciait particulièrement ; Musée des Arts Décoratifs et Musée de Rouen : divers objets et copies de peintures, témoins des échanges artistiques entre la France et l’Espagne.Le prix Jules Audéoud, institué en 1886, perpétue la mémoire de ce philanthrope en récompensant des travaux relatifs à l’amélioration des conditions ouvrières.Un manuscrit précieux.Ce manuscrit, illustré d’un superbe portrait aquarellé de Jules Audéoud et de 39 vignettes évoquant les épisodes de ce déménagement épique, constitue une source unique. Témoignage de l’époque et hommage à un collectionneur visionnaire, il éclaire un moment clé de l’histoire culturelle parisienne à la fin du XIXe siècle‎

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‎[Histoire ancienne. Manuscrit XVIIIe]. Trésor d’Histoires admirables et mémorables recueillies & extraits de plusieurs auteurs de divers endroits ; tels que l’Histoire des Hébreux ; que l’Histoire des Grecs ; que l’Histoire des Romains, &c. Par Mr. de St. M*****. Ce XXV Mars MDC.IX Dei ac Severitatem Benignitatem Vide.‎

‎S.l.n.d., , (1700 circa). Manuscrit in-4 (18 x 22 cm) de (1)-519 pp., à 23 lignes par page, maroquin rouge, dos orné à nerfs, pièce de titre de maroquin vert, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons dorés dans les angles, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle).‎

‎Recueil inédit d’histoire ancienne et sacrée daté des années 1609-1618 (titre et colophon), établi et copié vers 1700. L'auteur anonyme de cette vaste compilation se propose de tracer un tableau des histoires grecque, hébraïque et romaine depuis la Genèse, de manière à servir à la vie morale des hommes et femmes au début du XVIIe siècle. Le titre calligraphié en rouge et noir, imite le recueil de Simon Goulart publié en 1600-1610, Trésor des histoires admirables et mémorables de nostre temps recueillies de plusieurs auteurs. Chapitres : Opinion des anciens Peuples ; De la gymnastique ; Principales révolutions du peuple Juif ; Des Lois ; De la fondation de Rome et de Romulus ; Des Carthagnois jusqu’à leur alliance avec Xerxès etc. 2 feuillets de table postérieurs ont été reliés après le titre, en tête d’exemplaire.Très bel exemplaire soigneusement calligraphié à l’encre brune en maroquin rouge d'époque provenant de la bibliothèque de la « V[icom]tesse d'Aboville » (mention manuscrite sans ex-libris en regard du titre) possiblement Laure Charlotte Noémie Bertrand de Rivière, épouse d’Auguste-Ernest, vicomte d'Aboville (1819-1902), maire de Glux-en-Glenne (Nièvre) de 1858 à 1861 puis député du Loiret de février 1871 à mars 1871.‎

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‎[QUINCY (Charles Sevin marquis de)].‎

‎[Manuscrit]. Morale de Mahomet tirée de l’Alcoran traduit de l’Arabe.‎

‎S.l.n.d., , (1720 circa). Petit in-4 (222 x 167 mm) de (1) f. 102 pp. mal chiffrées, 18 lignes par page, veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, signet, tranches jaspées (reliure de l’époque).‎

‎Manuscrit inédit établi vers 1720 du marquis de Quincy précédé d’un avis rédigé par ses soins selon une attribution anonyme placée en tête (1 feuillet) : « De l’écriture du Marquis de Quincy. Préface (caviardage) pour être mise à la tête de l'ouvrage (…) j'ai taché par une espèce d’amusement d’extraire et tirer des divers ouvrages qui portent le titre de Koram tout ce qui m’a paru essentiel et utile sur les moeurs et la politique. J'ai formé ce petit ouvrage dont la lecture pourra devenir intéressante, j’avais eu dessein de ne prendre que les plus beaux préceptes de la morale de Mahomet mais comme la religion du Prophète et sa croyance est si étroitement liée avec les moeurs j’ai pensé qu’en y insérant les dogmes, je donnerai plus d’agrément à cet ouvrage ». Grand bailli d'épée du Nivernois, Charles Sevin, marquis de Quincy (1660-1728), général d'artillerie qui participa aux dernières guerres de Louis XIV, publia une Histoire militaire du règne de Louis le Grand (1726). Érudit bibliophile, il épousa Geneviève Pecquot de Saint-Maurice et forgea l’ex-libris manuscrit « Quincy-Saint Maurice ». Sa collection, qui compta dans un premier temps 400 manuscrits légués par son parent le conseiller au Parlement de Dijon Fevret de Fontette, fut cédée au marquis de Paulmy. Le « Catalogue des livres de la bibliothèque de M. le marquis de Quincy, grand baillif d'épée du Nivernois. 1776 » est conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal (cote : Ms-4639). Un des premiers recueils resté inédit consacrés au Coran. En 1647 l’ancien consul de France à Alexandrie, André du Ryer (1580 1660) publia pour la première fois à Paris L’Alcoran de Mahomet traduit de l’arabe en français, réédité à plusieurs reprises au XVIIe puis au XVIIIe siècle, qui fut à la base des traductions en anglais, en hollandais et en allemand. En 1721, Hadrian Reland publiait le mémoire Religion des Mahométans exposée par leurs propres docteurs avec des éclaircissements sur les opinions qu’on leur a faussement attribuées. « Les auteurs qui nous ont transmis l’histoire du mahométisme ont noyé dans une infinité d’extravagances la morale & les préceptes de Mahomet. (…) on trouve dans ce livre des maximes qui ne seraient pas indignes des philosophes de l’Antiquité. Les idées que Mahomet nous donne de la divinité sont telles que la raison nous les dicte et le portrait qu’il en fait ne peut que nous inspirer du respect. À l’égard des règles que le prophètes des Turcs a laissé sur la conduite des hommes, elles approchent beaucoup de la vraisemblance ; j’oserais même presque assurer qu’elles sont capables de former des coeurs vertueux, si je n’étais pas persuadé que l’on ne le peut être sans le secours de la révélation chrétienne » (Préface de Quincy). L’égyptologue et orientaliste Claude Etienne Savary publiera en 1784 un recueil sous le même titre Morale de Mahomet un an après sa traduction du Coran en français, la plus importante depuis du Ryer.On trouve ce manuscrit décrit dans le Bulletin du Bibliophile (1836-1837, p. 163, n° 370) : « Morale de Mahomet, tirée de l’Alcoran, traduit de l’arabe. In-4, rel. Ms. avec une préface de 2 pages autog. de la main du marquis de Quincy ».‎

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‎[Dieppe. Manuscrit]. Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Dieppe, suivies de notices sur les Églises, Chapelles, Couvents, Hôpitaux et Maladeries, sur quelques hommes célèbres et sur diverses pratiques religieuses et cérémonies particulières à cette ville. Transcrits et mis en ordre par C. L. R.‎

‎Sans lieu, , 1836. In-4 manuscrit (190 x 305 mm) de (2)-VI-329 pp. à 33 lignes par page, demi-veau blond, dos orné à nerfs, chiffre doré doré au dos (reliure de l'époque).‎

‎Histoire inédite de Dieppe depuis sa fondation en 912 à 1756 quand éclata une nouvelle guerre avec l'Angleterre, établie par l'historien de la Normandie Charles Renard qui signe la préface, éditeur de travaux régionalistes sous le pseudonyme « bibliophile normand ». L'auteur explique préalablement avoir remis en ordre un manuscrit de sa bibliothèque daté 1754, « Mémoire pour servir à la description de la ville de Dieppe écrite par Louis Clémence Écolier des Frères des Écoles Chrétiennes en la grande classe de Saint Remy » compilation de textes des XVIIe et XVIIIe siècle consacrés à Dieppe. Le texte est suivi de notices sur « quelques hommes célèbres, les églises, chapelles, couvents, hôpitaux et maladeries » dont la Chapelle de St Nicolas de Cote-Cote, la Maladerie de Janval, l’Hôtel-Dieu, l’abbaye de Ste Catherine, l’église paroissiale de St. Jacques, de l’église paroissiale de Saint-Remy, le couvent des Minimes, le couvent des RR.PP. Carmes déchaussés, le couvent des RR. PP. Capucins, le couvent de l’Oratoire, le couvent des Carmélites, Résidence des RR.PP. Jésuites, le couvent des Vésulines, la description de l’hôpital général, l’École des Frères de la doctrine chrétienne, les Quatre charités, les Processions, les stations et serments d’Avent et de Carême, les Saluts, de l’Église titulaire ou succursale des grèves.L'érudit local Charles Renard historien de la Normandie révolutionnaire, publia les Oeuvres politiques de Charlotte de Corday (1863), Dumouriez et les marguilliers de Cherbourg lettres inédites et autographes publiées par M. Ch. Renard, de Caen (1842) ; Rapports de Henri Grégoire faits à la Convention du 22 germinal an II au 24 frimaire an III, réédités par un bibliophile normand (1867).Provenances : l’abbé Julien Loth, curé de Saint-Maclou à Rouen avec son ex-libris gravé par Jules Adeline en 1896, à la devise Quidquid latet apparebit ; prélat du diocèse de Rouen, il fut membre de la Société des antiquaires de Normandie et de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Robert Thoumyre (cachet ex-libris) né le 16 février 1883 à Dieppe, député de la Seine-Inférieure de 1919 à 1932, ministre des Pensions (1930), sénateur de la Seine-Inférieure de 1932 à 1940 et président du conseil général de la Seine-Inférieure de 1937 à 1943 (†1947). Ex-libris moderne « J.M. » non identifié.Très beau manuscrit au chiffre « CR » de l'auteur sur le dos de la reliure, soigneusement rédigé à l'encre brune avec un titre calligraphié orné d'une vignette et d'un bandeau aux armes royales ; lettrine illustrée et historiée. Les pages 313 à 320 sont paginées mais laissées vierges avec un simple encadrement au crayon.Frère, I, 363 (Dieppe), II, 455 (Charles Renard).‎

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‎[Hérault. Le Pouget. Pouzols. Manuscrit]. Abrégé sur l’Arithmétique fait par Moi Joseph Darlay du Lieu du Pouget. Commencé le Premier May 1770. Disciple du Sr. Fulerand Portier. Regent du Lieu de Pousols l’année 1770. A*M*G*D.‎

‎Le Pouget, , 1770. In-folio manuscrit (29 x 42 cm) de (38) ff., vélin (reliure de l’époque).‎

‎Manuscrit d'arithmétique calligraphié et enluminé orné d’une large façade de palais coloriée en guise de frontispice, établi par Joseph Darlay maire du village occitan Le Pouget sous la Révolution (1791-1792). « Avis au Lecteur. Comme l’arithmétique est une science que l’on oublie facilement j’ai fait faire cet abrégé dans le dessein de le donner à mes écoliers pour se remettre dans l’esprit par son moyen les règles qu’ils pourraient oublier lorsqu’ils n’en feront point l’usage. Je ne me suis attaché dans ce petit traité qu’à la représentation des règles d’usage avec leur explication de leur méthode et leurs opérations par où je les ai trouvées nécessaires regardant le négoce. » Contient : Addition des livres, sols et deniers, addition des marcs, onces, deniers et grains, des toises, pieds et puces, soustraction, réduction des monnaies, partition, multiplication, tables des parties aliquotes, du cadis (de l‘occitan cadis étoffe de laine croisée et à grains employée en Provence ndlr) du vin, du gain, des intérêts à tant pour cent, donation faite à une église, règle de trois avec temps, tarifs des comptes faits pour le vin etc. Lettres du titre ajourées. Quelques mouillures, vélin fripé avec petit manque de peau, partiellement couvert de traces manuscrites à l'encre du temps.‎

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‎[Anne de MONTMORENCY (1493-1567) maréchal et connétable]. Décret et enchères de la terre et seigneurie du Bosegouet [Bosgouet] assise en ce bailliage en la vicomté de Pontautou [Pont-Authou] pour monseigneur le connestable de France messire Anne de Montmorency en date du xxv eme jour de septembre l’an mil cinq cent quarante.‎

‎Sans lieu, , 1540. Manuscrit sur parchemin in-folio (350 x 260 mm) de (57) ff. à environ 25 lignes par page, vélin souple à recouvrement, titre manuscrit répété sur les plats (reliure de l'époque).‎

‎L'acquisition de la seigneurie de Bosgouet par Anne de Montmorency : une archive exceptionnelle. Cette archive éclaire un épisode marquant de la carrière d’Anne de Montmorency, l’une des figures les plus influentes du royaume sous François Ier. Le manuscrit sur parchemin, établi en 1540 par Jean Moges, lieutenant général de Jehan de Stontenill, et signé par G. Fautret, détaille l’adjudication de la terre et seigneurie de Bosgouet, située près de Rouen en Normandie, en faveur du connétable. Ce document constitue un témoignage précieux sur les mécanismes d’enrichissement des grands officiers royaux au XVIe siècle.Anne de Montmorency : un grand homme d’État et mécène de la Renaissance. Filleul d’Anne de Bretagne, Anne de Montmorency (1493-1567) fut un proche compagnon d’enfance de François Ier, partageant avec lui une éducation au château d’Amboise. Guerrier et diplomate, il joua un rôle décisif dans les affaires du royaume : présent à la bataille de Marignan (1515), négociateur de la libération de François Ier après sa capture à Pavie (1525), il accéda aux plus hautes charges de l’État, notamment celles de Grand Maître de France (1526) et de connétable (1538).Son influence sous François Ier fut immense. Entre 1526 et 1541, il bénéficia régulièrement de faveurs royales, allant des charges officielles aux dons de terres et revenus. Son patrimoine atteignit des proportions extraordinaires, incluant plus de 600 fiefs, 130 châteaux et seigneuries, ainsi que plusieurs hôtels parisiens. Chantilly et Écouen comptent parmi ses réalisations architecturales emblématiques, témoignages de son rôle de mécène et de bâtisseur de la première Renaissance française.La seigneurie de Bosgouet : un jalon dans la consolidation de son patrimoine. La seigneurie de Bosgouet, mentionnée pour la première fois dans les premières années du XVIe siècle comme appartenant à François Le Cornu, receveur des tailles, passa par plusieurs propriétaires avant d’être mise en vente pour dettes en 1539. Parmi ses possesseurs figure Maître Pierre Le Lieur, conseiller du roi à la Cour de l’Échiquier de Normandie, membre d’une famille rouennaise renommée, probablement apparentée au poète et échevin Jacques Le Lieur, auteur du Livre des Fontaines.Après avoir été saisie par les créanciers des Le Lieur, la seigneurie fut adjugée à Anne de Montmorency pour la somme de 12 000 livres tournois lors de ventes successives les 27 octobre et 8 novembre 1539. Le manuscrit en question, accompagné d’un document annexe détaillant le transfert du domaine, reflète l’importance de cette acquisition dans la stratégie patrimoniale du connétable, qui consolidait ainsi son implantation en Normandie, région stratégique pour le royaume.La postérité du document. La seigneurie de Bosgouet fit l’objet d’études érudites, notamment une publication de Gustave-Amable Prévost dans les Travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen (1903). Prévost y retraçait l’histoire de cette terre, depuis ses premiers propriétaires jusqu’à son acquisition par Anne de Montmorency, situant l’archive dans un fonds privé lié à la famille Power, derniers détenteurs de la seigneurie au XVIIIe siècle.Ce document constitue aujourd’hui une source précieuse pour les historiens, non seulement pour l’étude de la carrière et des stratégies d’Anne de Montmorency, mais aussi pour comprendre les dynamiques économiques et sociales des fiefs normands sous l’Ancien Régime. Malgré les altérations du manuscrit (mouillures, piqûres et déchirures marginales), son contenu reste un témoignage remarquable de l’histoire féodale et politique du XVIe siècle.Provenance : collection Guy Dubois de Rouen (historien normand, collaborateur au Bulletin de la commission départementale des Antiquités de la Seine-Maritime). Voir : G.-A. Prévost, Note sur deux ventes sur saisie de la seigneurie du Bosgouet au XVIe siècle (Rouen, L. Gy, 1903) ; Rentet, Thierry « Anne de Montmorency (1493-1567). Le conseiller médiocre ». Les conseillers de François Ier, édité par Cédric Michon, Presses universitaires de Rennes, 2011.‎

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‎[Desmaretz (Nicolas)].‎

‎[Manuscrit]. État des Revenus ordinaires, & extraordinaires du Roi, le Projet de ses dépenses, et une Carte des dettes de l'État. Avec un Détail des apointemens et solde d'hiver et de campagne pour les Troupes.‎

‎Sans lieu, , 1710. Manuscrit in-folio (37,5 x 25 cm) de (24) ff. à l'encre noire, texte encadré, maroquin rouge, dos à nerfs orné à petits fers, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

‎Un précieux manuscrit illustrant la gestion financière sous Louis XIV : l’année 1710 et les réformes de Nicolas DesmaretzCe manuscrit exceptionnel, calligraphié avec une virtuosité remarquable et enrichi de scènes allégoriques finement dessinées à la plume, constitue un témoignage rare de l’administration financière du royaume de France à une période charnière du règne de Louis XIV. Daté de 1710, il dresse un bilan précis des revenus ordinaires et extraordinaires du roi, des dépenses de la couronne, et des affaires financières extraordinaires, dans un contexte marqué par les réformes initiées par Nicolas Desmaretz, alors contrôleur général des finances.Un contexte de crise et de réforme fiscaleNicolas Desmaretz, marquis de Maillebois (1648-1721), contrôleur général des finances de 1708 à 1715, hérita d’une situation économique désastreuse. La France, épuisée par la guerre de Succession d’Espagne et la grande famine de 1709, faisait face à des besoins financiers colossaux. Ce manuscrit témoigne de la mise en œuvre partielle des idées novatrices de Vauban sur l’impôt sur le revenu, évincées en 1707. Parmi ces réformes figure la dîme royale, l’un des premiers impôts proportionnels, qui prélevait un dixième des revenus de toutes les propriétés et faisait l’objet d’un recalcul annuel, succédant à la capitation instaurée en 1695.Une structure en trois volets détaillés et allégoriquesLe manuscrit, composé de trois sections principales, mêle données financières et représentations symboliques des vertus royales :1, Revenus ordinaires et extraordinaires du Roi pour 1710 : Cette partie présente une carte détaillant les baux, impositions, et recettes générales par région, incluant les Pays d’élection et les Pays d’État. Elle offre une récapitulation exhaustive des fonds collectés et des observations sur les revenus pour l’année.2, Projet de dépense pour 1710 : Après une description des dépenses des Maisons royales, cette section inclut une carte des dettes de l’État, mettant en lumière l’ampleur des obligations financières liées aux guerres et aux restes impayés des années antérieures.3, Dépenses de la Guerre : Un volet précis détaille les coûts liés à l’infanterie, à la cavalerie et aux dragons, ainsi que les frais annexes comme le pain de munition, le fourrage et la paie de campagne.Chaque partie est introduite par un titre ornemental, louant des allégories telles que la Force, la Justice et l’Abondance, et agrémentée de vignettes et de cul-de-lampes d’une qualité artistique exceptionnelle.Un chef-d’œuvre attribué à Charles GilbertL’exécution de ce manuscrit a été attribuée à Charles Gilbert (1642-1728), maître calligraphe au service de la couronne et successeur du célèbre Nicolas Jarry. Gilbert fut maître à écrire de Louis de France, duc de Bourgogne, et de nombreux autres membres de la cour. Ses œuvres, souvent commandées pour des rapports officiels ou des commémorations, se distinguent par leur raffinement esthétique et leur précision. Ce manuscrit reflète la maestria de Gilbert, avec ses multiples encadrements, ses lettrines élaborées, et ses motifs ornementaux d’une grande finesse.Un manuscrit aux dimensions historiques et artistiques majeuresUn exemplaire de ce type, portant les armes de Nicolas Desmaretz, a été vendu lors d’une vente publique à Paris en 2003, témoignant de la rareté et de l’importance de ces documents.Ce manuscrit ne constitue pas seulement une pièce d’orfèvrerie calligraphique, mais aussi une source essentielle pour comprendre les défis financiers du règne de Louis XIV, les réformes administratives de Nicolas Desmaretz, et l’interaction entre art et pouvoir à l’aube du XVIIIe siècle.‎

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‎[Affaire Fualdès (1817)]. BAUDON (Auguste). La complainte de Fualdès mise en figures humoristiques.‎

‎Sans lieu, , 1887. Album in-4 de (2) ff. manuscrits et 49 aquarelles de forme médaillon sur papier Whatman montées sur papier fort, demi-veau fauve glacé à coins, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l' époque).‎

‎Collection complète de 49 aquarelles originales demeurées inédites signées « A. Baudon ».Reconstitution en images de l'affaire Fualdès depuis le meurtre jusqu'à la décapitation des condamnés : « au matin du 20 mars 1817, le corps du procureur Antoine Bernardin Fualdès était retrouvé égorgé dans l’Aveyron. Une extraordinaire affaire commençait, retentissant fiasco policier et judiciaire sur lequel se sont penchées plusieurs générations d’historiens, de chercheurs et de criminologues. Dans un pays usé par les guerres napoléoniennes, agité par des complots et des conspirations, l’affaire Fualdès agit comme un révélateur. Elle annonce le mariage entre la presse écrite et les chroniques judiciaires, le crime et les récits populaires, l’encre et le sang. En fait foi la profusion d’images produites : lithographies et estampes sont publiées par dizaines. Quant aux chansonniers, ils propagèrent une complainte qui sera fredonnée jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle. » (Musée Fenaille).L'album manuscrit contient un titre, une introduction sur l'histoire de la «Complainte» composée en 1818 suivis d'une bibliographie de neuf ouvrages sur le procès.L'illustration comprend les portraits en médaillons des onze personnages principaux avec leur nom du procès réunis sur le frontispice et 48 médaillons circulaires accompagnés d'une strophe de la complainte calligraphiée; le tout dessiné et aquarellé par Auguste Baudon (1821-1905) médecin à Mouy (Oise) et malacologiste, auteur d'un catalogue des mollusques de l'Oise (1855, 1862) dont il dessina les planches (Mollusques marins des îles Açores par Henri Drouët ; 2 planches dessinées par le dr. Baudon). Baudon était également sculpteur et peintre - une "peinture représentant plusieurs escargots d'eau douce" fut exposée" à l'Exposition universelle de 1870 à Paris. Il publia sur l'archéologie, la paléontologie, l'anthropologie et l'histoire de sa région : il était membre de la société savante du département de l'Oise.Provenance : Bibliothèque Philippe Zoummeroff, Crimes et châtiments, n° 296.‎

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‎[Bretagne. Franc-maçonnerie]. Opuscules maçonniques du F Mareschal père ex. V[énéra]ble de la R[évérende] L[oge] de L'Union philanthropique à l'O[rient] de Lamballe. À l'O[rient] de Lamballe l'an de la V[raie] L[umière] 5809.‎

‎Lamballe, , 1809. In-16 manuscrit (135 x 95 mm) de (2)-212 pp., basane brune marbrée, dos lisse orné avec pièce de titre noire, tranches mouchetées de bleu (reliure de l'époque).‎

‎Recueil maçonnique dédié à Cambacérès comme Grand Maître adjoint du Grand Orient, de Marie-Auguste Mareschal qui consigne en 1809 les travaux de la Loge «L'Union Philanthropique de Lamballe» fondée en 1802 dont un rapport sur les Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme de l'abbé Barruel, un discours en l'honneur de Louis-Florimond Fustier (officier au Grand-Orient), un discours à l'occasion de l'inauguration du Souverain Chapitre de la Loge, le rituel d'une « Loge de la Reconnaissance » en l'honneur de Napoléon Ier (avec dessin de la « décoration particulière des membres de cette [Loge] » portant le nom de Napoléon en alphabet maçonnique), etc. ; des pièces de circonstance en vers pour l'inauguration de la Loge, pour des fêtes de Saint-Jean d'été et d'hiver, pour le départ du Vénérable de la Loge, etc.« Souvent, dans leurs travaux, les loges vont faire preuve d’une véritable idolâtrie envers Napoléon Bonaparte, surtout durant le Consulat et le début de l’Empire. Le 27 décembre 1804, Féraudy, vénérable de la loge belliloise L’Unité, parle de “ce grand homme, animé du véritable esprit maçonnique [qui] s’est empressé de cicatriser les plaies de cette révolution si désas-treuse dont tant de citoyens probes et vertueux ont été les malheureuses victimes”. Il poursuit en déclarant que “grâce à Napoléon, le vais- seau de la patrie a été sauvé du naufrage ; une nouvelle dynastie commence ; ouvrons les fastes de notre histoire...” Les membres de L’Union philanthropique de Lamballe vont plus loin. Le 28 décembre 1806, ils créent un nouveau rituel à la gloire de l’Empereur (…) Dans ce nouveau rituel, le mot de passe est LAMAI (initiales de Lodi, Arcole, Marengo, Austerlitz, Iéna). Le 20 avril 1806, les frères de La Parfaite Union de Rennes ont inauguré, en grande pompe, dans leur temple, un buste de l’empereur. Ils seront imités, trois ans plus tard, par les membres de La Triple Essence de Saint-Malo. Sur le socle de leur buste, ceux-ci écrivent : “Gloire à toi, homme prodigieux, qui semble n’avoir eu autant d’ennemis à vaincre que pour avoir plus d’heureux à faire. » (Yannic Rome, Deux siècles de franc-maçonnerie en Bretagne, pages 95 à 103).Médecin né à Plancoët en 1739 et fixé à Lamballe, Marie-Auguste Mareschal fut, dit-il ici dans son avis introductif, « initié dans un âge avancé (63 ans) aux augustes mystères de la Franc-Maçonnerie », c'est-à-dire en 1802. Le titre rappelle qu'il avait été Vénérable de L'Union Philanthropique et la dédicace précise qu'il avait atteint en 1809 le grade de Rose-Croix. En fin de recueil, deux pièces de vers attribuées au fils de Marie-Auguste Mareschal, Louis-Auguste, également médecin, qui deviendrait par la suite archiviste des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).Dos refait, morsures d'encre à l'encadrement du feuillet de titre.Très rare témoignage manuscrit d'une loge bretonne à l'époque de sa création, durant le Consulat et l'Empire.‎

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‎[Association générale des étudiants de Paris (AGEP)]. Cahiers de correspondances et observations.‎

‎, , 1886-1894. 15 vol. 15 vol. in-8 manuscrits, demi-chagrin à coins brun, rouge et vert (vol. 1 à 8), demi-basane brune à coins (vol. 9 à 15), titre et date dorés sur le dos (reliure de l'époque).‎

‎Ensemble unique de quinze volumes manuscrits datés août 1886 - mars 1894 issus des archives de l'Association générale des étudiants de Paris (AGEP) fondée en 1884 pour réunir les associations d'étudiants des facultés parisiennes. Dès 1888, l'Association, dotée d'un bulletin officiel, posséda un local sis 41-43 rue des Écoles, avec huit salles de bibliothèques, deux salles de lectures, un fumoir, deux salles de conférence, deux salles d'administration et une salle d'armes pour la pratique de l'escrime.On établit un « cahier des correspondances personnelles » en guise de main courante où chacun pouvait y inscrire rendez-vous, annonces, avertissements, règlements mais aussi, dans un style parfois débridé, fantaisies, chansons et vers de mirlitons, choses vues ou entendues, rébus, faux faire-part, dessins et croquis humoristiques : « Cy escrivez et bien soyez venus… Les Membres de l'Association qui écriront sur ce cahier sont priés de signer et de ne plus employer de pseudonymes (C. de Pasdemoi, L. de Pigeon, G. de la Galette)… on demande le port du béret… demandez la théorie de la périnéoglossitte… immense farandole pour se rendre au chahut Bullier… bal des incohérents » etc. En 1891, l'AGEP dirigée par Henry Bérenger (1867-1952, futur sénateur de la Guadeloupe de 1912 à 1940) est reconnue d'utilité publique. L'année suivante, l'association s'impliqua dans le Carnaval de Paris en participant au cortège de la Mi-Carême.De nombreuses personnalités en devenir apportèrent leur contribution dont le jeune normalien Léon Blum : « Mon cher Bérenger (président) il paraît que cela t'a navré d'apprendre que j'avais ironiquement tapé Mme Barrès comme dame patronnesse. Peut-on savoir ce qui te blessait de son acceptation ou de mon ironie. Ton Léon Blum (novembre 1891) », le médecin et physiologiste Victor Pachon, le fondateur de journaux Auguste Lecat, l'administrateur Joseph Émile Merwart (qui défraya la chronique en affrontant en duel le polémiste Laurent Tailhade en juillet 1895), l'historien d'art Léon Rosenthal, le bibliothécaire Albert Bléry, l'économiste Gaston Saugrain, le syndicaliste et militant socialiste Léon Rémy, le psychopathologiste Eugène-Bernard Leroy etc.Le registre est aussi le témoin de la mobilisation des étudiants suite aux drames de l'époque comme la fusillade de Fourmies (Nord) survenue le 1er mai 1891 qui réprima dans le sang une manifestation pour revendiquer la journée de huit heures (neuf morts et trente-cinq blessés). « Cette première liste de souscription a été close aujourd'hui mercredi 6 mai 1891 à midi (…) un groupe d'étudiants de Paris de toutes nuances politiques ». Ils reçoivent aussi Émile Zola dans le local de la rue des Écoles dont la visite est aussitôt consignée : « Relation officielle de la visite de E. Zola au Fumoir aujourd'hui jeudi 8 juin 1893 ».Exceptionnel témoignage sur la vie des étudiants de Paris à la Belle Époque. Cachet répété « Association Générale des Étudiants de Paris », quelques feuillets déchirés.‎

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‎Lez (A.-Achille).‎

‎[Seine-et-Marne]. Application de la Géologie à la découverte et à l'amélioration des sources par A. Achille Lez Hydrogéologue. Membre des Sociétés Géologiques et Météorologique de France à Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne).‎

‎Sans lieu, , (1875). Tableau géologique compartimenté finement dessiné et aquarellé sous verre (cadre noir : 89 x 120 cm, verre : 68 x 99 cm).‎

‎Superbe tableau entièrement dessiné et aquarellé comprenant 11 plans et coupes figurant les travaux hydrogéologiques concernant l'eau souterraine exécutés par Achille Lez dans les années 1860 dont le « Parc du Palais de Fontainebleau. Source mise à nu en 1868. Coupe du terrain et Plan Général », « Amélioration de source à Chaumont en Vexin. Débit d'eau à diverses époques. 1. État probable vers 1760 (croquis) 2. La Source en 1868 3. Effet de l'amélioration après 1869 (débit par 24 heures 13.400 litres) », « Aménagement et conservation d'eaux peu abondantes à la Gde commune (Seine et Marne). Réservoirs avec appareils divisant seuls les eaux en 4 catégories d'âge c'est-à-dire ne laissant pas les eaux nouvelles se joindre aux eaux anciennes», « Parc du Château de Menetou-Salon (Cher). Coupe du terrain et Plan Général », « Domaine de Bois Boudran (Seine-Marne). Coupe du terrain et Plan Général ». Échelle de tous les plans 0,02 pour 100 mètres ; échelle des coupes 0,02 pour 10 mètres.Ce tableau établi en guise d'atlas, probablement unique, était destiné à illustrer le document autographié conservé à la BnF, Études et découvertes de sources, par A. Achille Lez,... Exposition des sciences géographiques. (France. 3e groupe.) Application de la géologie à la découverte et à l'amélioration des sources (Texte imprimé, S. l., 1875, In-4° , 19 p., notice n° FRBNF30813500). Membre des Sociétés Géologique et Météorologique de France à Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne), A.-Achille Lez est l'auteur de La prévision des inondations du sol et de l'épuisement des sources : météorologie hydrométrique, E. Aubert, imprimeur de la Société météorologique de France, Versailles, 1877. Quelques pâles rousseurs sinon bel exemplaire.‎

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‎Modave (Louis Laurent de Féderbe de).‎

‎Mélanges extraits de papiers laissés par Mr De Maudave.‎

‎S.l.n.d., , (vers 1780). Manuscrit in-folio (34,5 x 22 cm) de 1139 pp., demi-basane fauve marbrée à petits coins, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin noir, seconde pièce de titre manuscrite à l'encre du temps (reliure de la fin du XVIIIe siècle).‎

‎Archives militaires compilées par le comte de Modave (1725-1777), issu d’une vieille lignée dauphinoise et gouverneur de Fort-Dauphin, à Madagascar (1740-1756), avant de se mettre au service de la Compagnie des Indes à partir de 1757. Recueil de mémoires d'architecture militaire, journaux et itinéraires de campagne, traités techniques (navigation) parfois illustrés de schémas dans le texte et hors-texte (un portrait de soldat aquarellé en pied pages 122 ; une planche avec rehauts de couleurs concernant des gabions et sapes : Profil de circonvallation page 146) empruntés à plusieurs sources datées 1692-1758, principalement sous le règne de Louis XV qui correspond à la jeunesse militaire de Modave, avant le Voyage en Inde 1773-1776 qui le rendit célèbre.Sommaire : « La première contient des mémoires sur quelques parties militaires et sur quelques autres arts. La seconde contient des documents relatifs à l'Allemagne. La troisième en contient de relatifs à l'Italie et principalement à la Savoie et au Piémont et à leurs frontières vers la France. La quatrième en contient de relatifs à l'Île de Corse [Toisé des ouvrages de maçonnerie faite au poste de Vivario page 1065-1066]. La cinquième en contient relatif à l'Ile de Minorque. Enfin la sixième contient quelques mélanges et articles tout à fait étranger à tout ce qui précède. »Modave commença l'apprentissage militaire à un âge relativement précoce, ce qui lui valut de participer à presque toutes les campagnes de 1743 à 1748. L'Italie fur le premier théâtre de ses exploits. Il fut amené à jouer un rôle important à Minorque. On sait que, grâce à la valeur des officiers et à l'endurance des troupes qui avaient combattu en Piémont, à Gênes et en Provence dans la guerre précédente, l'expédition de Minorque réussit dans un temps record ; l'armée ayant quitté Toulon le 10 avril, s'empara du Fort Saint Philippe le 28 juin. Des gratifications, des récompenses accueillirent le retour des vainqueurs en juillet 1756. Maudave en sa qualité d'aide-maréchal général des logis n'avait pas ménagé sa peine : il reçut une croix de Saint Louis bien méritée. Il organisa la défense de l'île pour résister à un retour offensif des Anglais. Il travailla à la défense de Ciudadela et de Fornells, fit établir des observatoires sur le Toro et le mont Saint-Agathe pour signaler l'approche des ennemis, le tout avec une compétence qui mérite d'être signalée. » (pages 1091-1102, Mémoire concernant un projet de défense pour l'île de Minorque).Beau manuscrit parfaitement établi après la mort du comte de Modave, dès 1780. Reliure partiellement épidermée, coiffes abimées.Provenance : Louis Joseph Baptiste de la Boëssiere, comte de Chambors, (1756-1840) général de la Révolution et de l’Empire (vignette ex-libris sur le premier contreplat).Foury B. Maudave et la colonisation de Madagascar (Ier partie). In : Revue d'histoire des colonies, tome 42, n°148-149, troisième et quatrième trimestres 1955. pp. 343-404.‎

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‎Montalembert (Marie Joséphine de Comarieu).‎

‎[Manuscrit]. Isaure Per volume écrit en 1810 par M. de C. Mqse de Montalembert.‎

‎Sans lieu (Londres), , 1810. Manuscrit in-4 broché (20 x 25,5 cm) de (1) f. de titre, 176 pp. (mal chiffrées 166), environ 35 lignes par page à l'encre brune, couverture d'attente, pièce de titre papier manuscrite au premier plat.‎

‎Roman inédit de la marquise de Montalembert, célèbre salonnière qui inspira Restif de la Bretonne dans Les Nuits de Paris et entretint une relation avec le Chevalier de Saint-George.Isaure Per volume, composé en 1796 avant Élise Dumenil et Horace qui ont été imprimés depuis (note au titre) : ce roman dont seul le premier volume nous est parvenu resta inédit tandis que les deux autres titres de la femme de lettres écrits à la même époque furent imprimés à Londres en 1798 (Élise Duménil) et chez Maradan, à Paris en 1822 (Horace, ou le château des ombres). [Incipit] - En vérité, Madame la comtesse…- Je vous ai déjà dit, ma chère Marianne, de perdre l'habitude de me donner un titre que je ne puis porter qu'en reprenant le nom de mon mari. N'oubliez pas qu'en débarquant à Boulogne j'ai pris le nom de Granges, et que je dois passer pour la veuve d'un marchand mort à Londres. Vous pouviez opposer ma fille et moi à de nouveaux revers en me faisant connaître pour la comtesse de Kersange.- Marianne sera discrète, dit Isaure qui était assise dans la voiture à côté de sa mère. Quant à moi, ajouta-t-elle, vous pouvez compter que je dirai toujours comme vous voulez que je dise.Mme Granges essuya quelques larmes que le souvenir de ses malheurs, et les caresses de sa fille faisaient couler et donna sa main à baiser à Marianne pour la consoler de s'être attirée des reproches.Marianne s'excusa. Aucun étranger, dit-elle, ne pouvait l'entendre, la quatrième place dans la voiture étant occupée par le sieur Barde ancien valet de chambre du défunt comte de Kersange… Née en 1760 à Bordeaux, Marie-Joséphine de Comarieu épousa Marc-René marquis de Montalembert (1714-1800) célèbre officier ingénieur, membre de l'Académie des Sciences et auteur d'un savant traité sur les fortifications. Elle ouvrit un salon dans son hôtel particulier rue de la Roquette n°39 où elle fit représenter des pièces critiques sur le pouvoir ou l'Église, recevant chez elle écrivains, artistes et musiciens dont le chevalier de Saint-George, qui la conseilla pour les mises en scène et exécuta des concerts de violon chez elle. D'abord favorable à la Révolution, la marquise de Montalembert prit le parti d'émigrer à Londres où elle divorça et se mit à l'écriture de romans ; le premier publié Élise Duménil offrait quelques vues intéressantes sur l’Angleterre de son temps. La marquise de Montalembert s'éteignit en 1832 à Paris, à l'âge de quatre-vingt-deux ans.Précieux manuscrit d'une écriture fine et lisible de ce roman demeuré inédit, qui comporte quelques corrections dans le texte. Manquent les deux feuillets des pages 57/58 et 113/114 (déchirés).Quérard, VI, 229 (Élise Duménil et Horace, ou le château des ombres).‎

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‎[Chansonnier manuscrit]. Recueil de romances et chansonnettes.‎

‎, , (vers 1872). Cahier manuscrit petit in-4 (16 x 22 cm) de (128) ff. illustrés dans le texte, table (leporello) de 6 planches repliées, demi-toile brune muette à coins de l’époque.‎

‎Chansonnier du sergent fourrier au 44e de ligne Achille Letienne établi après la guerre de 1870 (« Souvenir National 1870-1871 l'Alsace et la Lorraine », « Trahison de la guerre », « Champigny »), illustré de deux titres-frontispices sur carton et 163 titres calligraphiés et coloriés parfois augmentés d'une vignette historiée, d'une très grande variété de formes et de couleurs :Le Vagabond, Christoph Colomb, Mia Néra, Rappelle-toi, L'Écuyer, Les Cuirassiers, La Rencontre, Pédro, Le Roi s'amuse, Dans mon verre, Oh! Tais-toi, Le Voyageur, L'Aveugle, L'Hirondelle morte, Billets d'amour, Les Remors de Caïn, Le Chasseur et l'Hirondelle, Ce que j'aime, Tombé du nid, Les Sapins, Si j'avais ma mère, Le Fils de la Normandie, La Mort d'une mère, Qu'on se souvienne, Vous parlez d'avenir, Viens belle nuit, Gardez-vous de vieillir, L'Hiver, Un mot de toi, Binetôt, On ne meurt pas d'amour, Bastille, Ma cigarette, Petits coupeurs de bois, Le Bois de Vincennes, Le Roi des bohémiens, Le Grand Cambrinus etc. Ex-libris A.J.‎

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‎COLLET (Émile).‎

‎[Maroc]. Historique de Bou-Denib 1908.‎

‎, , . Manuscrit petit in-4 à l'encre rouge et noire de (1)-82-(3) pp., titre-frontispice, tables, carte de France imprimée en couleurs, toile sable, titre et auteur manuscrit sur le plat supérieur (reliure de l'époque).‎

‎Précis militaire inédit de la défense de Bou-Denib avant-poste français au Maroc sur l'oued Guir attaqué en septembre 1908 qui servit de point de départ à la prise de possession du Maroc oriental en 1910-1911. Le militaire Émile Collet qui participa à la campagne livre une relation détaillée, rédigée six ans plus tard en 1914 à Hanoï où il était basé (le premier plat porte le titre Souvenir du Tonkin). Chapitres : Colonne du Haut-Guir, situation générale ; Marche de la colonne de manoeuvre su Bou-Anan ; Défense de Bou-Denil ; Correspondance échangée entre le poste de la Gara et la Redoute pendant le Combat des 1er et 2 septembre par la télégraphie optique ; Poursuite des débris de la Harka et retour à Bou-Denib (du 8 au 14 septembre) ; Composition de la garnison de Bou-Denib à la date du 1er septembre 1908 ; Période du 29 mai au 12 août 1908 ; Compte-rendu des opérations ; Installation et mise en état de défense du Poste, Postes extérieurs, Blockhaus de la Gara (description)La conférence d'Algésiras (1906) n'accorda à la France que des droits limités au Maroc, l'un des rares pays africains qui n'a pas été colonisé par une puissance européenne. Sur ordre de Paris, Lyautey nommé à la tête de la division d'Oran en 1907, occupa Oujda, réprima un soulèvement des Beni Snassen et parvint à pacifier la zone frontière. Début 1908, les tribus se soulevèrent à l'instigation de Moulay Hafid. « Les opérations en territoire chérifien débutent en 1907 dans la zone accessible depuis l’Algérie. Le commandement peut alors, dès le début de 1908, déplacer la majeure partie des unités présentes dans l’amalat d’Oujda vers le sud pour s’opposer à la marche des harka venant du Tafilalet et de la vallée du Guir. Trois colonnes comptant chacune une des compagnies montées du 1er re marchent vers la palmeraie de Bou-Denib où se trouve la harka de Moulay- es-Sebaï, adversaire acharné de la France et du sultan. Le 14 avril 1908, la 3e compagnie montée/1er re atteint dans la palmeraie le ksar cœur de la résistance. Une section de la compagnie tente de pénétrer dans le fort en empruntant une brèche ouverte par un obus, mais elle est repoussée avec des pertes importantes. L’importance stratégique de Bou-Denib est telle que les compagnies montées reçoivent l’ordre d’y construire, en deux mois, un poste pouvant abriter 1 500 hommes et 550 animaux ainsi qu’une redoute abritant des mitrailleuses et comportant des plateformes pour canons de 75 mm et de 80 mm de montagne. Le 30 août 1908, cet ouvrage, tenu par deux compagnies montées du 1er re, est attaqué par une harka de 20 000 hommes qui, après dix-huit heures d’assauts inefficaces, abandonne la partie en laissant 173 corps sur le terrain. » [Soulié, Pierre. « 1901-1935 : la Légion étrangère au Maroc », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 237, no. 1, 2010, pp. 7-24].Suivi d'un chansonnier de 17 titres. Les deux dernières parties annoncées dans la table n'ont pas été ajoutées au manuscrit (Souvenir de mon séjour à la prison militaire d'Hanoï, Souvenir de la traversée Haïphong-Marseille à bord de l'Euphrate). Dernier feuillet du chansonnier incomplet d'une moitié, taches sur le premier plat.‎

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‎[BLONDEAU (Nicolas), Noël (François)].‎

‎[Manuscrit]. Dictionnaire érotique contenant l'interprétation de tous les mots libres des anciens auteurs et de ceux de la basse latinité ; les détails de la Toilette des dames grecques et romaines ; les noms et les anecdotes des Courtisanes célèbres de Grèce et de Rome, où des personnages connus en ce genre, ainsi que des rapprochements avec les moeurs et les personnages modernes. Ouvrage nécessaire à la connaissance de l'Antiquité.‎

‎Lampsaque, , 1799. 2 vol. in-4 manuscrits de (241) et (269) ff., becquets dans le texte et sur un contreplat, demi-basane blonde à petits coins de vélin, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin rouge et noir (reliure de l'époque).‎

‎Un manuscrit unique et énigmatique : le Dictionnaire érotique de Nicolas Blondeau et ses avatars révolutionnaires.Le manuscrit du Dictionnaire érotique latin-français attribué à Nicolas Blondeau, figure littéraire du XVIIe siècle, représente une oeuvre aussi rare que controversée. Ce texte, conservé jusqu’à nos jours sous une version augmentée par le latiniste François Noël, traverse les siècles avec une histoire marquée par les bouleversements révolutionnaires et les débats littéraires du XIXe siècle.Origine et contexte du manuscrit. Pierre-Nicolas Blondeau, avocat en Parlement et censeur des livres sous l’Ancien Régime, aurait initialement composé un lexique spécifique intitulé Dictionarium vocum obscenarum quæ apud varios authores reperiuntur ex universali meo decerptum. Ce dictionnaire visait à rassembler et expliquer les termes latins jugés licencieux ou obscènes, dans une démarche érudite teintée de pruderie, où il tentait d'« expliquer la signification des mots de la manière la moins déshonnête qu’il serait possible ».Bien que l’oeuvre originale de Blondeau n’ait jamais été publiée et semble aujourd’hui perdue, elle fut mentionnée en 1788 lors de la vente de la bibliothèque du médecin et bibliophile Hyacinthe Théodore Baron. Acquise par les libraires Née de La Rochelle et Maradan, cette copie manuscrite (désignée dans le catalogue comme une « mise au net » autographe) fut destinée à François Noël, érudit et latiniste, qui entreprit d'enrichir et d’annoter l’ouvrage. Noël, connu pour sa production littéraire prolifique, travaillait à la même époque sur une nouvelle édition du Dictionnaire français-latin de Blondeau, publié ultérieurement en 1807.Le rôle de François Noël dans la transformation du texte. Sous la plume de François Noël, le Dictionnaire érotique fut significativement remanié et augmenté. Caché derrière l’anonymat, Noël ajouta une préface au texte dans laquelle il situait l’oeuvre dans son contexte historique, tout en précisant son propre rôle d’éditeur et d’annotateur :« Un homme de lettres de la fin du dernier siècle, Me Pierre Nicolas Blondeau [...] en composant un petit dictionnaire qui a eu la plus grande vogue, avait mis à part les mots licencieux [...] Son intention était d’en faire un petit dictionnaire séparé. [...] L'on a rien changé au style de l’auteur, mais on a ajouté à sa nomenclature beaucoup de mots employés dans un sens obscène par les auteurs latins ».Malgré l’intérêt de son travail, Noël ne parvint pas à publier cet ouvrage de son vivant. À sa mort en 1841, sa bibliothèque fut vendue, à l’exception de certains manuscrits qu’il légua à son fils Charles Noël. Parmi eux figurait le Dictionnaire érotique, resté inédit, comme l’atteste une note autographe sur la garde du manuscrit : « Légué à mon fils Charles Noël. Le 1er juin 1832. Fr. Noël ».La publication par Isidore Liseux et Alcide Bonneau. Ce n’est qu’en 1885 que le Dictionnaire érotique vit enfin le jour sous une forme imprimée, grâce à l’éditeur parisien Isidore Liseux, spécialiste des textes rares, souvent érotiques ou anticléricaux. Liseux, en collaboration avec Alcide Bonneau, publia le texte sous le titre Dictionnaire érotique latin-français, par Nicolas Blondeau. Cette édition, précédée d’un essai sur la langue érotique signé par Bonneau, distinguait le texte original de Blondeau des annotations de Noël, imprimées en bas de page. Cependant, une grande partie des commentaires manuscrits de Noël ne fut pas retenue dans l’édition.Liseux identifia Noël comme l’auteur des annotations grâce à une analyse comparative de son écriture avec celle de nombreux manuscrits laissés par l’érudit, confirmant ainsi son rôle crucial dans l’enrichissement du texte. Il souligna également que Noël, professeur de Belles-Lettres et inspecteur général de l’Université, était l’auteur du Recueil de Priapées publié anonymement à Paris en 1798 sous le titre d’Erotopargnion.Une oeuvre entre érudition et controverse. Le Dictionnaire érotique, à travers ses multiples avatars et transformations, incarne à la fois l’ambition philologique d’explorer les aspects marginaux de la langue latine et les débats moraux entourant la publication de tels textes. L’intervention de François Noël, bien qu’anonyme, enrichit considérablement l’ouvrage, tandis que l’édition de Liseux et Bonneau permit de préserver une oeuvre qui, sans leur intervention, aurait probablement sombré dans l’oubli.Ce manuscrit, témoin d’une tradition érudite fascinante, illustre également les tensions entre l’héritage littéraire du passé et les sensibilités culturelles de chaque époque. À mi-chemin entre l’érudition académique et la subversion littéraire, il reste une source précieuse pour l’étude des pratiques lexicographiques et des discours sur la morale dans l’histoire littéraire européenne.Seule copie manuscrite d'une écriture parfaitement lisible et sans rature établie par François Noël du dictionnaire érotique latin-français de Nicolas Blondeau.Dans le catalogue de l'Exposition internationale du surréalisme (1959-1960), André Breton rédigea une notice consacrée à ce dictionnaire, « un ouvrage publié sous le couvert de l'érudition à la fin du dix-neuvième siècle, et qui n'en prend que plus de charme » (Site Atelier André Breton, 2005).Pia, Enfer, 207 ; Gay, I, 908 ; Paule Adamy, Isidore Liseux 1835-1894 : Un grand « petit éditeur », Plein Chant (Bassac) 2009 ; Catalogue de la bibliothèque de feu M. Baron (1788), n°4495.‎

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‎[VARILLAS (Antoine).‎

‎Histoire de François I. Manuscrit].‎

‎S.l.n.d., , (vers 1684). In-folio manuscrit de (401) ff. veau fauve, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches mouchetées (reliure de l'époque).‎

‎Belle copie manuscrite et anonyme de la première version des livres I à VI de l'Histoire de François I composée par Antoine Varillas, probablement établie avant l'édition originale désavouée par l'auteur - imprimée à La Haye chez Arnout Leers en 1684.Pierre Bayle notait en 1675 : « On souhaiterait fort que Mr. de Varillas historiographe de France, pût avoir permission de faire imprimer la vie de François I qu'il a composée et qui est belle par excellence ; mais il a trop agi en fidèle et désintéressé historien pour que M. Colbert en veuille permettre la publication. L'Histoire de François I par Varillas fut imprimée à La Haye en 1684 ; mais Varillas désavoua cette édition, comme ayant été faite sur une copie défectueuse et publia cet ouvrage à Paris avec privilège en 1685. On contrefit cette édition à La Haye l'année suivante et on remit à leur place les endroits de la première qui avaient été retranchés à Paris (Ndlr) ». [Lettres de Mr Bayle, Amsterdam, 1729, tome I, Année 1675, page 77].Le texte manuscrit - tandis qu'il fut remanié en 1685 pour l'édition avec privilège - est entièrement conforme à l'édition originale de 1684 publiée sous le titre Histoire de François I, par le sieur de Varillas, à laquelle est jointe la comparaison de François I. avec Charles-Quint, par le même auteur. Cette histoire des événements du règne de François Ier de 1515 à 1543 comprenait en 1684 neuf livres et un chapitre comparant Charles Quint à François Ier, puis treize livres l'année suivante pour l'édition définitive. Antoine Varillas (1624-1696) obtint en 1648 la charge d’historiographe de Gaston, duc d’Orléans. Travaillant à la bibliothèque du roi, il fut remercié par Colbert. Mme de Sévigné et Pierre Bayle estimaient grandement l’écrivain. Voltaire, qui le trouvait « d’une lecture agréable » l’exploita dans ses travaux historiques. Ses ouvrages, jugés subversifs et considérés plus tard comme le facteur d’éclosion de la pensée républicaine furent mis à l’index par Colbert.Provenance : Desvignes de La Cerve, seigneurs de Davayé (ex-libris armorié) dynastie qui compta Pierre Desvignes de Davayé premier maire de Mâcon de 1695 à sa mort en 1727 et Abel-Jean-Baptiste Desvignes de Davayé maire de Mâcon de 1815 à 1830, mais aussi Antoine-Louis Desvignes de La Cerve, dernier abbé de Notre Dame de La Ferté-sur-Grosne qui établit en 1790 le catalogue de la bibliothèque de l'abbaye considérée comme la plus grande bibliothèque cistercienne de Bourgogne après celle de Cîteaux. Cachet noir orné d'un bonnet phrygien sur le second contreplat.Bel exemplaire en reliure d'époque. Rares rousseurs, légères épidermures sur les plats.Livres saisis à Paris entre 1678 et 1701, A. Sauvy, n°521.‎

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‎[Bretagne. Orgères. Terrier]. Archives de la baronnie d’Orgères.‎

‎, , 1786. 4 vol. grand in-folio (45 x 31 cm) manuscrits de 821, 785, 1056, 1084 pp., basane fauve granité, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin blond, tranches rouges (reliure de l'époque).‎

‎Une pièce d’archives remarquable sur la seigneurie d’OrgèresCe précieux ensemble documentaire, relatif à la seigneurie d’Orgères en Ille-et-Vilaine, constitue une source incontournable pour l’histoire féodale bretonne. Érigée successivement en châtellenie en 1640, puis en baronnie en 1664 et en 1774, la seigneurie reflète les évolutions sociales, économiques et politiques qui marquèrent la région de la fin du Moyen Âge jusqu’à l’Ancien Régime.Une organisation méthodique des archives. Le fonds se divise en plusieurs volumes, chacun contenant la transcription minutieuse de trois ou quatre « boîtes », elles-mêmes subdivisées en « liasses ». Ces sections abordent les différents fiefs, villages et paroisses associés à la baronnie, tout en recensant les actes d’aveux, contrats d’acquêts, et afféagements effectués par les habitants du XVe au XVIIIe siècle. Chaque acte est accompagné de détails sur les noms, professions, et biens immobiliers des individus concernés, constituant ainsi un véritable état des lieux socio-économique de l’époque.Vol. 1 (Boîtes 1-5) : Ce volume couvre les fiefs de Montenay et de Laleu, ainsi que divers villages de la paroisse d’Orgères, tels que La Landelle, La Haie Longue, et La Roussais. On y trouve également des informations sur des terroirs comme La Mandonnais et des lieux comme Les Basses Premellières.Vol. 2 (Boîtes 6-8) : Cette section s’intéresse aux fiefs du Plessix Charue et à leurs dépendances, incluant des villages comme La Blanchetais, Du Bas Plessix, et Forjoualle. Des aveux sans dénomination de village y sont également consignés.Vol. 3 (Boîtes 9-12) : Ce volume se concentre sur les paroisses de Bourgbarré et d’Orgères, ainsi que sur des fiefs comme celui du Châtenay. Les mentions des villages de Vezin, La Moissonnaie, et La Frogeraye enrichissent cet ensemble.Vol. 4 (Boîtes 13-16) : La dernière section examine notamment les paroisses de Laillé et leurs villages, comme Caran et La Touche, ainsi que des fiefs tels que celui de Fourgeray.Histoire dynastique de la seigneurie d’Orgères. La seigneurie d’Orgères apparaît pour la première fois dans les sources historiques bretonnes à la fin du XIIe siècle. Originellement détenue par la famille éponyme, elle passe, après l’extinction de cette lignée au XIIIe siècle, aux Moraud, par le mariage de Perrine d’Orgères avec Jean Moraud. La seigneurie est ensuite vendue à Jean Bouëdrier, un chanoine de Rennes, au XVe siècle, avant d’échoir à la famille de Bourgneuf.En 1640, Henri de Bourgneuf obtient l’érection de la seigneurie en châtellenie, puis en baronnie sous Louis XIV en 1664. Cependant, à sa mort, les lourdes dettes de succession entraînent une vente judiciaire en 1713. La seigneurie est alors acquise par Guy Déniau, dont la descendance, par alliance, conduit à son intégration dans les patrimoines des familles de Cornulier, Hay de Nétumières, et Bonescuelle. Yves Blaise de Bonescuelle, officier de dragons, fut titré baron d’Orgères en 1774 et comte en 1777.Une richesse documentaire exceptionnelle. Outre les actes féodaux, ces volumes incluent des tables détaillant terres, vassaux, et fiefs, constituant un outil d’analyse unique pour la recherche historique. Cet ensemble, mentionné dans la Revue de Bretagne (1909), illustre les complexités administratives et les transformations sociopolitiques de la Bretagne seigneuriale, à travers une micro-histoire exemplaire.Précieux manuscrit XVIIIe d'une parfaite lisibilité. Reliures partiellement épidermées, coiffes abimées.‎

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‎[Manuscrit XVIIe]. Protocole pour les subscriptions des Lettres que Son Altesse Royale escrit dedans et dehors le Royaume. Maison Royale de France. Papier doré soye bleue.‎

‎, , s.d. (vers 1680). Manuscrit in-8 de 132 pp. veau fauve, dos orné à nerfs, gardes dorées de papier dominoté, tranches rouges (reliure de l'époque).‎

‎Recueil protocolaire des appellations et formules de politesse employées dans les correspondances et titres oraux de toutes les cours et grands services du royaume « du Très Haut, très Puissant et très excellent Prince Louis XIV Roy de france et de Navarre » établi par Adrien de Hanyvel (Je, sieur de Menevillette M. de Secrétaire des commandemens de Monsieur, page 123) marquis de Crèvecoeur, comte de Mannevillette (1660-1686? 1701?) conseiller au Grand Conseil, grand rapporteur et correcteur des lettres en la Chancellerie, secrétaire des commandements du duc d'Orléans.Il indique les formules et le papier à utiliser dans la correspondance des membres de la famille d'Orléans : par exemple, le « papier doré et soye bleue » est utilisé pour le roi, la reine, les souverains étrangers ; quelques privilégiés verront trois ou deux doigts de blanc sous la ligne du mot «Monsieur» ou «Mon Frère» etc. Provenance : Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave (1762-1846) homme de lettres, journaliste, avocat et bibliophile avec une note autographe en regard du titre de départ : Ce manuscrit est de M. de Menevillette Secrétaire des Commandemens de Monsieur voy. pag. 123. Catalogue des principaux livres de la bibliothèque de feu M. Villenave (1849). Suivi de deux autres mentions : « Cette note est de la main de Mr Villenave à la vente duquel (1849) le manuscrit a été acheté par Mr André Salmon qui me l'a donné », la seconde au crayon : « Provient de la vente anonyme de Frédéric Masson 19.2.33 (signature) ».Bel exemplaire en reliure d'époque. Quelques biffures et corrections. Discrètes restaurations.‎

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‎[Ariège. Saint-Girons. Manuscrit]. La Rhétorique françoise dictée par le R.p. Cazanave à l'usage de Pacifique Rouaix l'an de grâce 1765.‎

‎, , 1765. In-12 manuscrit de (12)-87-(55) pp., vélin rigide, un lacet (sur deux), inscription à l'encre du temps sur le plat supérieur RETHO/RIQUE ROUAIX (reliure de l'époque)‎

‎Cours complet manuscrit de rhétorique daté 1765 copié par l'élève Pacifique Rouaix sous la dictée du Révérend Père Cazanave : Ce cayer appartient a moÿ (…) qui le trouvera aura la bonté de me le rendre ou de le porter en rhetorique où il me trouvera (…) jours les étudiants du père (…) et du R.d père Cazanave. L'an de grâce 1765.« Voici Messieurs, l'heureux moment où vous entrez dans la carrière de la Rhétorique. » (préface). Contient : Définition de la Rhétorique, Fin et nature de la Rhétorique, Origine et utilité de la Rhétorique, Écrivains à qui nous devons les préceptes de la rhétorique ; Invention, disposition, élocution, Antimême (enthymème), Dilemme, Induction, Des parties du discours, réfutation, péroraison, élocution, genres sublime et médiocre, différentes espèces de figures etc. Suivi de : « La Poëtique Françoise dictée par le R.P. Boscus » (première partie seule) ; extraits et commentaires latins et français d'oeuvres classiques. Titre rouge et noir. Les Archives Parlementaires rapportent que lors de la séance du 2 Brumaire an III à la Convention Nationale (23 octobre 1794), le citoyen Pacifique Rouaix, notaire à Saint-Girons, département de l'Ariège, « donna à la patrie la finance de son ci-devant office de notaire ».Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) Tome XCIX - Du 18 vendémiaire au 2 brumaire an III (9 au 23 octobre 1794) Paris : CNRS éditions, 1995. p. 357.‎

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‎[Manuscrit XVIIIe]. Explication des Cérémonies de l'Église avec les Prières.‎

‎S.l.n.d., , (vers 1765). In-12 (11 x 16 cm) manuscrit de (50) ff., chaque page dans un double encadrement rouge et bleu, maroquin rouge, dos orné à nerfs, filets, roulette et large frise d'encadrement dorés sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

‎Très beau livre de prières soigneusement calligraphié à l'encre brune, orné de titres dorés sur fond bleu et douze culs-de-lampe aquarellés.Provenance : Arthur Dinaux, avec note bibliographique autographe à l'encre rouge signée et datée Montataire 1861 sur la première garde : « Ce manuscrit exécuté par une main de chancellerie du XVIIIe siècle, contient la Messe, les Sept Pseaumes de la Pénitence et les Litanies des Saints, traduits en vers français et divisés en petits couplets ou cantiques. Le relieur a mis au dos que c'était un cérémonial de l'église. Un ancien propriétaire de ce livre a écrit sur une garde qu'il provenait de l'oncle germain de M. Aubry le 14 février 1765 (?) C'est la seule date qu'on découvre dans ce manuscrit. Montataire, 1861. A. Dinaux ». La provenance « Aubry 1765 » signalée par Arthur Dinaux a été effacée de l'exemplaire.Catalogue de la Bibliothèque de feu M. Arthur Dinaux (1864) II, n°49 : « Ce manuscrit est calligraphié avec une rare perfection ». Quelques pâles rousseurs, trace blanche sur le plat supérieur, coiffe de tête et un coin frotté.‎

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‎[BOUILLY (Jean-Nicolas)].‎

‎Comédie historique de l'Abbé de l'Épée écrit d'après l'original par Jean H. Wouters.‎

‎, , 1815. Manuscrit in-12 de (1)-140 pp., titre orné, vélin souple bruni, dos lisse muet (reliure de l'époque).‎

‎Un témoignage sur l’impact de L’Abbé de l’Épée de Jean-Nicolas Bouilly. En 1815, un certain Jean H. Wouters réalisa une copie manuscrite soignée de la pièce L’Abbé de l’Épée, comédie historique en cinq actes, écrite par Jean-Nicolas Bouilly et créée en 1799. Ce document témoigne de l’immense succès de cette œuvre qui contribua significativement à la reconnaissance et à la défense des droits des sourds-muets au XIXe siècle.Un succès théâtral et militant. Jouée à Paris 156 fois jusqu’en 1840, la pièce entra ensuite au répertoire de l’Odéon, où elle demeura jusqu’en 1890, tout en continuant à être représentée sur d’autres scènes françaises. Bouilly, déjà renommé comme librettiste auprès de compositeurs tels que Grétry, Dalayrac, et Méhul, et futur collaborateur d’Auber, choisit avec cette œuvre de magnifier la figure de Charles-Michel de l’Épée (1712-1789), l’inventeur de la langue des signes et fondateur de l’Institut des jeunes sourds.Un « fait historique » inspiré d’une affaire judiciaire. Le drame de Bouilly repose sur un épisode marquant de la vie de l’abbé de l’Épée : l’affaire Solar. En 1776, l’abbé recueille un enfant sourd-muet qu’il identifie comme le comte de Solar, disparu et présumé mort. Après un procès retentissant, l’enfant est reconnu comte de Solar en 1781. Cependant, un second procès en 1792 révèlera que cet enfant était un imposteur. Bien que ce dénouement n’ait pas terni la mémoire de l’abbé, Bouilly choisit de l’omettre dans sa pièce.Dans L’Abbé de l’Épée, le jeune sourd-muet Théodore est identifié comme Jules, comte d’Harancour, spolié par son oncle, le cruel Darlemont. L’abbé parvient à rétablir les droits de son protégé, offrant un dénouement où la vertu triomphe sans équivoque. Ce récit poignant, combinant justice sociale et exaltation des vertus humaines, touchait directement le cœur des spectateurs.Un plaidoyer en faveur des sourds-muets. Bouilly exploite avec talent l’émotion suscitée par un fait divers pour promouvoir la cause des sourds-muets. Théodore est présenté comme un jeune homme sensible et noble, tandis que l’abbé incarne la sagesse et la vertu. Leur relation, pleine d’humanité, constitue le cœur dramatique de l’œuvre. Le célèbre monologue de l’acte II, où l’abbé retrace la découverte des origines de Théodore, témoigne de la finesse narrative de Bouilly.Un héritage culturel et social durable. L’impact de L’Abbé de l’Épée dépasse largement le cadre théâtral. En 1866, Achille Jubinal, homme de lettres, souligne que « peu de personnes » ignoraient l’existence de ce drame qui avait marqué les esprits. L’œuvre permit non seulement de célébrer la figure de Charles-Michel de l’Épée, mais aussi de sensibiliser un large public à la condition des sourds-muets et à leur potentiel éducatif, renforçant ainsi la reconnaissance et les efforts en faveur de leur intégration sociale.Une œuvre au croisement de l’art et de la société. Avec L’Abbé de l’Épée, Bouilly réussit une double prouesse : créer un succès théâtral durable et faire de cette pièce un vecteur de progrès social. En s’appuyant sur des faits historiques, il transforma une simple anecdote judiciaire en un plaidoyer universel pour la justice et l’humanité, une leçon qui résonna tout au long du XIXe siècle.‎

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‎[Triomphes de Louis XIV. Théâtre du XVIIe siècle].‎

‎S.l.n.d., , 1685 vers . Manuscrit in-12 de (5) pp. 1 f.bl. 170 pp. 1 f.bl. 244 pp. maroquin noir, dos orné à nerfs, plats ornés d'un décor à la Duseuil, fleuron d'angle de petits fers, roulette sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).‎

‎Rare recueil de pièces et dialogues imités des livrets d'opéras de Lully vers 1685 quand l’heure était à la célébration de la paix et des triomphes du roi Louis XIV tandis que l'édit de Nantes était révoqué afin d'établir l'unité de la foi dans le royaume. L’ouvrage contient, d’une écriture uniforme et presque sans rature : - Dialogue sur la Paix (pages 1 à 36) - Le Temple de la Paix ou Les Triomphes Immortels de Louis Le Grand, comédie héroïque (pp. 37 à 130)- Second dialogue (pp. 131 à 159)- Compliment à « Monseigneur de Meaux (Bossuet) » (pp. 161 à 163). - Prologue (pp. 165 à 170)- Agatarque ou la rare Métamorphose, comédie (pp. 1 à 227). - [Horace]. Traduction françaises de dix odes d'Horace (feuillets liminaires en tête et fin d'exemplaire copiés d'une main différente du reste du recueil).Ce recueil resté inédit, dont chaque pièce est anonyme, célèbre la paix intérieure du royaume de France – une paix qu’il ignore au XVIe siècle et dans la première moitié du XVIIe siècle – et la paix européenne que les guerres du Grand roi ont permis d’enraciner, comme d'autres pièces connues et publiées le firent dans la même période. Spécialiste des opéras allégoriques, Jean-Baptiste Lully créa en 1685 L'Idylle sur la Paix composée sur un poème de Jean Racine en référence à la trêve de Ratisbonne, signée le 15 août 1684, où Louis XIV était présenté en héros et sauveur de la paix et Le Temple de la Paix, opéra-ballet en six entrées sur un livret de Philippe Quinault, représenté à Fontainebleau devant le roi le 12 septembre 1685, pour célébrer la paix établie par le traité de Regensburg, en août 1684. L'éloge de Bossuet « admirable prélat dont la haute noblesse (…) » sous la forme d'un compliment, rappelle aussi le rôle et l'influence de l'évêque de Meaux quand l'édit de Nantes fut révoqué, consulté sur les réformés qui avaient abjuré leur foi protestante pour se convertir au catholicisme.Les pièces sont inconnues à Godard de Beauchamps dans ses Recherches sur les théâtres de France (Paris, Prault 1735) qui mentionne pour l'année 1685 les pièces suivantes (III, p. 185) : L'Idylle de la Paix par les sieurs Racine et Lully ; Les Amours de Vénus & d'Adonis, comédie héroïque avec des machines & des intermèdes représentée à Paris par les Comédiens du roi, avant leur départ pour Fontainebleau ; Représentation des comédies et ballets dansé le jour de la fête du roi le 6 novembre 1685 ; Le Triomphe de la paix, opéra en trois actes représenté par l'Académie royale de Marseille, avec un prologue et un avis au lecteur. Marseille Charles Brebion, musique du sieur Gautier ; La brillante Journée ou le carrousel des galants Maures. Beau manuscrit XVIIe d'une écriture fine et lisible, relié à l'époque en maroquin noir à la Duseuil. Quelques pâles mouillures marginales.‎

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‎[Itinéraire manuscrit]. Plan de la Route de Paris à Dieppe par Pontoise Magny et Rouen. 1769.‎

‎, , 1769. Manuscrit in-8 oblong (23 x 20 cm), titre, table, remarques et 29 cartes à double page finement dessinées et aquarellées, maroquin vert, dos lisse orné, large dentelle dorée encadrant les plats, coupes filetées or, frise intérieure, gardes de soie rose, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

‎Superbe itinéraire entièrement dessiné et aquarellé de la route menant de Paris (village de La Chapelle) à Dieppe, figurant les grandes routes et les routes vicinales, les chemins et sentiers, aussi bien que les bois et forêts, étangs, rivières, ruisseaux et « la Manche ou le Canal » (dernière planche) ainsi que les villes, villages et hameaux, les églises, les fermes et les bâtiments isolés. La route passe par les villes de Saint-Denis, Épinay, Franconville, Pontoise, Vigny, Magny, Hauteverne, Flumesnil, Mussegros, Fleury, Le Bourg Beaudoin, Franqueville, Rouen, le Val Martin, Varneville, Tôtes, Bennetot, Osmonville, Douxmenil, enfin Dieppe. Les cartes sont précédées de remarques : « La longueur de la route est divisée de mille en mille toises. Sur la généralité de Paris à compter du carrefour formé par la rue Neuve Notre-Dame et celle du Marché Pallu, où se trouve à peu près le centre de Paris, et sont marqués le long du chemin comme il suit 1m… 2m… &c. Les lieux de 2400 toises à compter du même carrefour sont marqués comme il suit sur toute la route. Les Postes et leur nombre à compter de Paris sont marquées au-dessous du nom de chaque lieu où elles sont établies. Chemin pavé, chemin de gravelage, chemin ni pavé ni caillouté. Les objets remarquables que l'on peut apercevoir du chemin sont marqués hors la carte avec leurs distances prises perpendiculairement ».Carte itinéraire d'une grande exactitude de la seconde moitié du XVIIIe siècle et d'une superbe exécution. Très bel exemplaire.‎

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‎[Maison de Savoie et Comté de Nice]. Relation de la Campagne en deça des monts de 1744. Commencée à la my-Juillet et finie à celle de 9.bre de la même Année.‎

‎S.l.n.d., , 1745 vers . Manuscrit in-8 (15 x 18,5 cm) de (55) ff., maroquin rouge à décor doré, dos orné à nerfs, large dentelle florale dorée en encadrement, composition à petits fers sur les plats, doublure et gardes de papier d'Augsbourg vert et or, ruban de soie vert, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

‎Cette relation manuscrite inédite, attribuée à un officier savoyard de l’armée piémontaise, nous offre un témoignage unique sur les efforts déployés par la Maison de Savoie pour résister à l’avancée des troupes franco-espagnoles – ou « gallispanes » – au cours de l’été 1744. Le récit, ancré dans le contexte de la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), met en lumière les batailles décisives de Pierrelongue (Casteldelfino) le 19 juillet 1744 et de Coni (Cuneo) le 30 septembre de la même année. Ces deux affrontements, situés aujourd’hui dans la province italienne de Coni, furent au cœur des opérations militaires visant à protéger les intérêts savoyards face à une coalition menaçant le Piémont et le royaume de Sardaigne.Contexte géopolitique et stratégiqueEn avril 1744, la guerre de Succession d’Autriche, déjà en cours depuis quatre ans, opposait deux grandes alliances : d’un côté, l’Autriche, la Grande-Bretagne et le royaume de Sardaigne, et de l’autre, la France, la Prusse et l’Espagne. L’objectif des troupes franco-espagnoles était clair : percer les défenses savoyardes pour atteindre le Piémont et consolider leur position en Italie. La prise de Nice au printemps 1744 marqua une avancée initiale des forces ennemies, mais elles se heurtèrent rapidement à la ligne de défense établie par le roi Charles-Emmanuel III de Savoie (1701-1773) sur les hauteurs de Villefranche.Face à cette menace, les forces savoyardes adoptèrent une stratégie défensive, répartissant leurs troupes dans les différentes vallées des Alpes pour contrer une éventuelle pénétration ennemie. Le manuscrit décrit avec précision cette organisation :« Les Ennemis après leur entreprise de Nice ayant repassé le Var se jetèrent dans les vallées de Barcelonette, de Queyras, et de Briançon où ils avaient des magasins très considérables. On vit alors que leur projet était de pénétrer en Piémont et l'on fit les dispositions suivantes pour s'y opposer. (...) Nous divisâmes nos troupes dans les différentes vallées qui y aboutissent : Exiles, Pô, Varaita, Bellins, Maira, Stura et Entreves. »Le rôle stratégique de la haute vallée Varaita. Les combats de 1744 s’inscrivent dans un contexte historique plus large. Par le traité d’Utrecht (1713), les trois communes alpines de Bellino, Pont et Casteldelfino avaient été rattachées à la Maison de Savoie, quittant ainsi l’orbite du Dauphiné et de la France. Ces territoires appartenaient auparavant à l’Escarton de Château-Dauphin, une communauté d’intérêt alpin intégrée au Grand Escarton de Briançon, souvent présenté comme une "République alpine".Cependant, ce changement de souveraineté ne s’était pas traduit par une transformation immédiate des habitudes locales. Les habitants, attachés à leur patois occitan vivaro-provençal et à la rédaction des actes officiels en français, continuaient de privilégier leurs échanges commerciaux avec Briançon plutôt qu’avec Saluces ou Coni. Malgré cette relative indifférence au pouvoir central, la haute vallée Varaita devint en 1743-1744 un théâtre d’opérations crucial, où la Maison de Savoie mobilisa des moyens militaires considérables.L’armée piémontaise face à l’adversité.Sous le règne de Charles-Emmanuel III, l’armée savoyarde bénéficia d’une organisation robuste et diversifiée. Elle comprenait :Infanterie : composée de régiments réguliers nationaux (Savoie, Montferrat, Piémont, La Marine, etc.), provinciaux (Chablais, Tarentaise, Aoste…) et étrangers (Suisse, Allemand, Italien).Cavalerie : divisée entre Piémont Royal et Savoie.Maison militaire du roi : regroupant Gardes de Sa Majesté, Arquebusiers, Suisses de la Garde, Hallebardiers, etc.Ces troupes, bien qu’éparpillées sur un vaste territoire montagneux, parvinrent à tenir tête aux forces franco-espagnoles dans les combats acharnés de Pierrelongue et de Coni. Ces batailles, particulièrement intenses en raison des contraintes géographiques et climatiques des Alpes, illustrent la résilience de la Maison de Savoie face à une coalition ennemie supérieure en nombre.Un témoignage précieux sur l’histoire alpine. Le manuscrit anonyme, par son incipit et sa richesse descriptive, offre une source inestimable pour comprendre les enjeux géopolitiques et les réalités militaires de cette période. Il témoigne également de l’importance stratégique des territoires alpins, véritables carrefours entre royaumes, et des efforts de la Maison de Savoie pour préserver son intégrité face à des adversaires puissants. Loin d’être un simple rapport militaire, ce texte reflète aussi l’identité complexe des populations montagnardes, à cheval entre deux mondes, et les mutations politiques qui marquèrent l’histoire de l’Europe au XVIIIe siècle.Provenance : Maurice Burrus (1882-1959) avec deux étiquettes manuscrites à la fin indiquant qu'il a été acquis en 1934 chez Giraud Badin ; ex-libris gravé « Maurice Burrus Député du Ht Rhin. MCMXXXVII.Très beau manuscrit d'une grande lisibilité établi à l'époque dans une remarquable reliure piémontaise en maroquin rouge décoré.‎

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‎[Normandie. Manuscrit XVIIIe]. Oeuvres diverses de Pe. Hillaire né à Honfleur en 1736 le 14 avril et mort à Guignes-Rabutin le 15 aoust 1763.‎

‎Sans lieu ni date, , 1763 vers . In-12 de (7)-80 pp., maroquin rouge, triple filet doré et large dentelle à petits fers sur les plats, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).‎

‎Recueil des oeuvres posthumes d'un natif de Honfleur mort à 27 ans de la petite vérole, doué pour la musique, les mathématiques et la poésie, qui réunit vingt-deux épîtres en vers adressées à sa mère, son frère et ses proches (Aminte, Hébert sur sa détention, le chevalier de Sulaville, Leromain, Piron de La Londe, etc.) précédées de la vie de l'auteur et suivies de trois fables : « Pierre Hillaire fils de Pierre Hillaire et de Madeleine Roussel montra dès sa plus tendre jeunesse un génie pénétrant ; il jouait aux dames à l'âge de quatre ans contre d'anciens joueurs et les gagnait. Il passa jusqu'à l'âge de treize ans auprès de son père et sa mère qui n'ayant pas une fortune considérable le destinèrent au commerce qui était leur profession. On l'envoya à Caen pour apprendre les langues étrangères et autres choses nécessaires à l'état qu'il devait embrasser. Il arriva par hasard que le maître qu'on lui choisit ayant fait quelques études dans sa jeunesse avait toujours conservé un goût pour la poésie faisant même d'assez mauvaises chansons. Il en parla à son élève et l'ayant trouvé assez bien disposé lui offrit de lui enseigner les règles de la versification. Le jeune y consentit et s'y livra tout entier. Il ne fut pas longtemps à s'apercevoir que son maître était un ignorant et se mit à lire nos meilleurs poètes avec avidité et développa par lui même les principes que l'autre ne savait que très imparfaitement. Deux ans s'écoulèrent dans ce train de vie, sa famille croyant qu'il devait savoir les choses pour lesquelles on l'avait envoyé le fit revenir. À son retour il apprit l'anglais langue très nécessaire à ceux qui exercent le négoce (…) il apprit aussi la musique, le violon et le violoncelle et ne fut pas longtemps sans faire des connaissances par le moyen desquelles il s'éleva à tous les plaisirs de son âge. Trois ans se passèrent encore (…) il fut à Caen où il resta jusque la fin de sa philosophie (…) il eut d'abord dessein de se faire médecin plutôt par raison que par goût ensuite avocat mais ayant trouvé quelques amis qui lui (montrèrent) l'entrée dans le Ponts et Chaussées il prit ce denier parti et fut à Paris (où) il resta une année après quoi ayant obtenu un contrôle il partit pour faire sa tournée et il est mort en route dans une auberge de Guignes Rabutin le 15 août 1763 de la petit vérole. Il était né à Honfleur le quatorze avril 1736 par conséquent il était âgé de 27 ans (…) ».Très bel exemplaire relié à l'époque en maroquin rouge à dentelle d'un manuscrit inédit du XVIIIe siècle d'une écriture fine qui ne contient que peu de ratures.‎

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‎[TALLEMANT (Paul).‎

‎Manuscrit XVIIIe]. Le Voyage de l'Ile d'Amour ou la Clef des coeurs.‎

‎S.l.n.d., , 1713 vers . Manuscrit in-12 carré (128 x 177 mm) de (51) ff., veau brun granité, dos orné à nerfs (reliure de l'époque).‎

‎Belle copie à l'encre rouge et noire établie sur l'édition 1713 de la première oeuvre de l'abbé Paul Tallemant, Le Voyage de l'Isle d'Amour, ou la clé des coeurs.Il est bien juste Licidias que je vous fasse savoir de mes nouvelles (incipit). Publié une première fois en 1663, ce roman allégorique en prose et en vers où sont dépeints les méfaits d'une passion aveugle, connut un beau succès dans les dernières décennies du XVIIe siècle - qui lui ouvrit les portes du salon de Mme de la Sablière et lui attira la sympathie de Colbert - et durant tout le XVIIIe siècle. Claude Gros de Boze, en 1717, le qualifie d’« allégorie ingénieuse, où sous la forme d’un voyage ordinaire, on descrit tout le chemin que fait faire une passion aveugle, les piéges qu’elle tend sur la route, le peu de sureté qu’on trouve dans ses gîtes, & les différents écueils qui se presentent au bout de la carriére ». En 1664, Tallemant publia une suite sous le titre Le Second voyage de l’Isle d’Amour qui n'est pas reprise dans notre manuscrit. Entré en 1666 à l'Académie Française, l'abbé Tallemant (1642-1712), cousin de Tallemant des Réaux, fit surtout paraître dans la suite, des hanrangues, des panégyriques de Lous XIV de même que quelques éloges funèbres. Il fut le principal rédacteur des Remarques et décisions de l'Académie Française (1698) signées de ses seules initiales. Titre dans un encadrement orné à l'encre rouge. Ex-libris manuscrit « Le Guillier 1725 » (titre) ; note manuscrite latine signée sur la première garde, mention manuscrite ancienne « troisième rayon n°5 » sur le premier contreplat. Charmant manuscrit du XVIIIe siècle, conservé dans sa première reliure.Brunet, V, 649 ; Lever, 422 ; Gay-Lemonnyer III, 1375 ; Bibliographie clérico-galante, 164.‎

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‎[Rouen. Collectaire pour le prieuré de la Madeleine de Rouen]. Collectarium ex omnibus quae per annum in festis solemnioribus R.P. Priori B.M. Magdalenae Rothomagensis titulari vel cantanda vel recitanda incumbunt. Suo R.R.P.P. Ludovico Augusto Marye dicabat Iacob? Methelet.‎

‎Sans lieu (Rouen), , 1732. Manuscrit in-4 de 2 ff. blancs, (4)-IX-156 pp. (les 3 dernières pages blanches paginées), texte dans un cadre rouge, musique notée, maroquin rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers, titre doré, large dentelle et armes dorées sur les plats, écoinçons dorés, frise dorée intérieure, gardes de papier doré-gaufré d'Augsbourg, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).‎

‎Superbe collectaire manuscrit soigneusement calligraphié à l'encre rouge et noire avec musique notée, illustré de 25 planches gravées représentant diverses scènes du Nouveau Testament. Commandé et relié à ses armes par Louis Augustin Marye, prieur titulaire de La Madeleine à Rouen, le manuscrit daté 1732 est l'oeuvre de Jacob (Jacques?) Methelet. L'illustration comprend :- dédicace en lettres rouges dans une une grande composition florale à pleine page.- titre en lettres rouges aux armes coloriés de Louis Augustin Marye.- 32 bandeaux et 33 culs-de-lampe dorés et peints dont plusieurs compositions florales. Texte calligraphié en noir, initiales et titres en rouge, musique notée en noir sur portée rouge.Ce précieux collectaire (recueil des oraisons prononcées par le célébrant pendant la messe) réalisé à l’usage du prieuré de La Madeleine à Rouen fut commandité par Louis Auguste Marye (1686-1766) : chanoine de Sainte-Geneviève de Paris en 1704, professeur de théologie à Saint-Jacques de Provins, appelant 28 juin 1717, il fut prieur titulaire de l'Hôpital de la Madeleine de Rouen de septembre 1727 à novembre 1766. Le prieuré de la Madeleine, qui réunissait l’Hôtel-Dieu, deux communautés religieuses et une cure, était un ensemble compact de constructions, au sud de la cathédrale de Rouen. La première chapelle de la Madeleine, nom pris après la déposition des reliques par l’archevêque de Rouen Eudes Rigaud en 1268, destinée aux religieux mais aussi aux malades, était située rue de la Madeleine. Elle fut détruite en 1508 et remplacée par une nouvelle chapelle, située rue du Change. Achevée en 1533, celle-ci fut consacrée en 1658, fermée un siècle plus tard puis détruite en 1764. La bibliothèque religieuse des chanoines réguliers du prieuré de La Madeleine (ou Lieu-de-Santé) bénéficia en 1745 d'un volumineux catalogue calligraphié et illustré en neuf volumes in-folio, dû au prieur Louis-Auguste Marye. Petites corrections manuscrites à l'encre du temps (pages 65-66), ex-libris moderne «JM». Coiffe de tête discrètement restaurée, quelques pâles mouillures.Très belle reliure à dentelle et écoinçons dorés en maroquin rouge reliée aux armes du commanditaire Louis Augustin Marye, prieur de la Madeleine à Rouen.[Louis Auguste Marye] Nouvelle Biographie Normande (1886), II, p. 239 ; Nicolas Petit, Prosopographie génovéfaine (2008) n° 3674 ; La Bibliothèque de Rouen. 200 ans d'histoire(s) sous la direction de Marie-Françoise Rose (2021), p. 423.‎

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‎COMBE (Charles-François), MISTRAL (Frédéric).‎

‎Magali.‎

‎Dieulefit (Drôme), , 1860. Grand in-8 manuscrit de 8 ff. illustrés de dessins originaux signés à pleine page à l’encre de chine, demi-maroquin fauve à coins, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin noir (reliure de l’époque).‎

‎Exemplaire unique du livret de la chanson Magali du plus célèbre écrivain en langue provençale Frédéric Mistral, remarquablement illustré de dessins originaux à l'encre de Chine signés par le peintre drômois Charles Combe dédicacé à son mécène le bibliophile Antonin Duval : « à M. A. Duval. Hommage d’affectueux souvenirs. Ch. Combe 7bre 1860 » (titre). Texte provençal avec la traduction française en regard. Frédéric Mistral écrivit les paroles de Magali vers 1855 dans son village de Maillane, inspirées par la chanson Margarido ma mio que le poète avait entendue chanter en 1859 par Jean Roussière, l'un des laboureurs de son père, au Mas du Juge, à Maillane. Cette aubade généralement chantée en duo, fut publiée dans « Mireïo » en 1859.Nous n’avons retrouvé que très peu de renseignements sur l'enfance de Charles-François Combe (Dieulefit 1828-1877) dessinateur, illustrateur, peintre aquafortiste, décorateur et modeleur dont Paul Duval, soyeux lyonnais et mécène bibliophile de Charles Combe, nous dit qu’ «il manifeste tout jeune un penchant naturel au goût inné pour le dessin (...) ». Après sa scolarité primaire, il est « envoyé au collège à Lyon», puis au lycée de Tournon, qui jouit d’une belle réputation à l’époque. Pendant toute cette période, il entretient des relations, car il parle le provençal avec J. Roumanille et les félibres de cette région. On le renvoie à Paris de 1851 à 1855 afin qu’il y suive des études de droit. Il en profite pour fréquenter les musées, les ateliers d’art, et nouer des liens avec le monde des artistes. C’est ensuite le retour à Dieulefit, sa ville natale dans la Drôme: là, il va mener une intense et très intéressante activité de dessinateur et d’aquafortiste. Doté d’un esprit plutôt irrévérencieux, il a vite fait de caricaturer la vie politique, les élections, etc. D’ailleurs, ses dessins distillent un humour grinçant, et il ne manque aucune occasion de tourner les personnes et les événements en dérision. Cela ne l’a pas empêché de faire partie de la société des aquafortistes en compagnie de Jongkind, Corot ou Manet, etc. Mais terriblement seul, isolé, il peste contre son immobilisme et n’arrive pas à profiter de la concurrence artistique dont il sent qu’elle lui manque cruellement pour avancer. Ceci ne l’empêche pourtant pas de se livrer à toutes sortes d’essais plus ou moins réussis.Ex- libris gravé au chiffre d’Antonin Duval, industriel lyonnais et mécène qui tenta de lancer la carrière de Charles Combe. L’encre, un peu acide, a fini par fragiliser le papier qui présente des fentes sans perte ; elles ont été consolidées au verso des feuillets mais restent fragiles. Delizy et Morin, Charles Combe 1828-1877 (Grenoble, 1981) ; Brun-Durand (Justin), Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme (Grenoble, 1900-1901).‎

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‎[Illuminisme. Manuscrit]. SEBAS tien choisi de Dieu pour donner à son peuple la nouvelle alliance pour la durée de tous les tems dans la succession de tous les âges. Aux Israélites dispersés parmi les nations et, à tous ceux qui se joindront avec eux, Salut, honneur et gloire.‎

‎Sans lieu ni date, , 1806 vers . Petit in-4 (17 x 22 cm) de (4)-474-XXIV pp., 22 lignes à la page, 7 gravures repliées, demi-basane marbrée, dos lisse orné, pièce de titre noire (reliure fin XIXe).‎

‎Manuscrit unique d'un illuminé qui, pour pour illustrer son propos messianique, a gravé 7 curieuses planches ésotériques, probablement tirées à un seul exemplaire. Ce manuscrit est décrit par Dorbon dans la Bibliotheca Esoterica (n°4496).« Réjouissez-vous Enfants d'Israël, voici votre Libérateur : » Sébastien aurait été choisi par Dieu pour incarner le Messie attendu du peuple Juif et entend démontrer en quatre parties l'évidence de la Nouvelle Alliance dont (1) les preuves de son Élection accompagnées de sa propre lecture de l'Écriture Sainte à la faveur des bouleversements récents ; (2) le Gouvernement civil des Nations dont le corps social devra être « divisé en trois classes : la première formera l'Assemblée des Lumières ; la seconde, l'Assemblée de la Prospérité ; quant à la troisième, elle comprendra un Conseil d'Exécution, un Comité de Décision et un Conseil de Cassation. A la tête du gouvernement se trouvera le Père du peuple aussi appelé Docteur des docteurs dont le pouvoir sera héréditaire par voie de transmission à ses descendants mâles. Trois décorations récompenseront les mérites des membres de chacune des trois classes : celle de La lanterne de l'oiseau de Prospérité, celle de l'Éclipse. » (3) le Gouvernement spirituel : instructions pour la construction du Temple de la Nouvelle Alliance et sa liturgie : sacrements, prières, calendrier réformé, fêtes, sépultures, éducation de la jeunesse et l'établissement d'une société de bienfaisance. Enfin, dans une dernière partie Sébastien, s'appuyant sur l'Écriture Sainte, s'efforce de démontrer aux peuples l'erreur dans laquelle ils sont tombés. La remarquable illustration comprend :1. Réunion en amphithéâtre des initiés prévenus de l'arrivée du Messie dont Adam et Ève, les Patriarches, les quatre Évangélistes et une assemblée de savants réunis autour de la figure de Sébastien dont le portrait manque.2. Portrait de Sébastien agriculteur arrachant les mauvaises herbes, appuyé sur un chevalet à ressorts de son invention.3. Sébastien en ballon dans un aérostat électrique sur lequel est inscrit «Sébastien la Lumière».4. Sébastien, assis au bord de l'eau et tenant un soufflet, éclaire une lanterne sous-marine permettant à un plongeur de voir sous l'eau. 5. Oiseau de Prospérité héraldique qui pond à l'aide de la chaleur d'une lampe allumée. 6. Un puissant souffle sorti d'une sphère découvre le Nouveau Temple.7. Le Maître Autel du Nouveau Temple et ses vestales.Dorbon, Bibliotheca Esoterica n°4496, avec son étiquette gravée en fin d'exemplaire.‎

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‎Entre manuscrit et imprimé‎

‎[Impression au pochoir XVIIIe]. Recueil de Motets composés par les plus habiles Maîtres de musique.‎

‎Imprimé à Paris, , 1745. Manuscrit au pochoir rouge et noir in-12 (120 x 180 mm) de (2)-244-(5) pp., musique notée, table, maroquin brun, dos à nerfs, titre doré, filet à froid d'encadrement sur les plats, frise intérieure, tranches bleues (reliure de l'époque).‎

‎Recueil « poché » anonyme daté 1745 qui réunit quatre-vingt-quatorze « petits motets » en latin à une voix attribués aux compositeurs baroques et maîtres de musique André Campra (Aix-en-Provence 1660 - Versailles 1744), Joseph Valette de Montigny (Béziers 1665 - Toulouse 1738) Bernard-Aymable Dupuy (Toulouse 1707-1789), Daniel Danielis, Nicolas Bernier, Antonia Bembo, Claude Lejeune etc.Livre liturgique écrit au pochoir à l'usage d'un couvent des Feuillants (ex-libris manuscrit sur le titre : ad usum D.j. à Sto Francisco Boucher fuliensis 1747 ) qui comprend un titre rouge et noir, huit portées en rouge par page avec les notes et le texte latin en noir, la table en noir avec les initiales des motets rouges, bandeaux et culs de lampe en noir (fleurons, vases, ornements, oiseau).« Entre la seconde moitié du XVIIe siècle et la fin du XVIIIe, quelques établissements ecclésiastiques qui ne disposaient pas de presses à imprimer et avaient perdu la maîtrise de la calligraphie d’apparat, développèrent une technique de copie particulière dont le rôle est longtemps resté méconnu : le pochoir. Les pochoirs employés au XVIIIe siècle sont généralement métalliques. Faits de laiton ou de cuivre, ils sont le plus souvent découpés au ciseau, parfois frappés à l’emporte-pièce, ou, plus rarement, « gravés » à l’eau forte (cette technique permettait d’obtenir des dessins beaucoup plus fins que la découpe). Le pochoir est une écriture artificielle qui, contrairement au manuscrit, ne laisse de place ni au hasard ni aux accidents (la main ne se « trompe » pas dans ses gestes). Chaque élément alphabétique répété est identique lors de toutes ses apparitions : les lettres ne connaissent pas de variantes de forme. Plus important encore : le geste même de l’écriture manuscrite, est aboli. Même si elle est réalisée à la main, l’écriture au pochoir substitue au tracé le traitement d’une surface. Elle est, de ce point de vue, plus proche de l’imprimé que de l’écriture manuscrite. L’utilisation du pochoir correspond par ailleurs à un effort supplémentaire pour produire un livre obéissant aux critères esthétiques du moment. Et le modèle choisi est celui de l’imprimé. Le dessin des lettres n’imite pas une cursive calligraphique, mais un caractère romain. Tout est mis en œuvre pour que l’œil s’y trompe et que l’ouvrage manuscrit passe pour un « vrai » livre, c’est-à-dire un produit typographique. » (Rémi Jimenes, La copie au pochoir au XVIIIe siècle : un Responsorial pour les Chartreux de Bonpas).Eric Kindel, « Recollecting Stencil Letters » in Typography Papers n°5, Reading, 2003, p. 69 ; Claude-Laurent François, « Les écritures réalisées au pochoir » dans Y. Perrouseaux, Histoire de l’écriture typographique. Le XVIIIe siècle, t. I, Gap, Atelier Perrousseaux, 2010, p. 48-77 ; Nathalie Berton-Blivet, Catalogue du petit motet imprimé en France, 1647-1789 (Éd. du Centre de musique baroque de Versailles, 2003).‎

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‎[Impression au pochoir - Stencil]. Paroisse de Notre Dame de Lorette. Morceaux de Plain-Chant détachés de toutes les Messes. Par J.D. Chandora, ancienne Basse-Taille de l'Église métropolitaine de Paris ; maintenant à Saint-Gervais.‎

‎Paris, , 1841. Manuscrit au pochoir rouge et noir in-4 (21 x 30 cm) de (1)-143 pp., musique notée, 8 portées de 4 lignes noires à la page, bandeaux, culs de lampes et frises, demi-veau vert à petits coins, dos lisse muet, pièce de titre papier vierge sur le premier plat (reliure de l'époque).‎

‎Recueil daté 1841 des messes de l'année liturgique en plain-chant musical à l'usage de l'église Notre-Dame-de-Lorette de Paris - dont la construction fut achevée en 1836 - établi par le copiste de livres liturgiques Jean-Denis Chandora (1780-1844), chantre de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris (1827).« Dès le XVIIIe siècle, des fabricants de pochoirs proposent au public des boîtes contenant plusieurs polices finement découpées dans du laiton. Des clercs ou des laïcs se procurent ainsi le matériel nécessaire pour pocher des livres et certains constateront plus tard qu’il n’y a pas de métier si simple qu’il ne puisse être mal fait... Les livres pochés à cette époque sont de qualité fort inégale et beaucoup ne sont pas signés. Toutefois, quelques noms ressortent qui permettent d’esquisser la vie et l’oeuvre de quelques pocheurs assez productifs à Paris et dans ses environs, durant la cinquantaine d’années qui entoure la Révolution. Cette période voit l’Église être plusieurs fois secouée. (…) Plusieurs centaines de maîtrises sont supprimées et des milliers de chantres ou d’instrumentistes se trouvent privés d’emploi. Il faut attendre la signature du Concordat (13 juillet 1801) pour que des maîtrises puissent graduellement se reconstituer, en nombre bien moindre et avec des moyens très réduits, dans un cadre cette fois administratif et non clérical. Les enquêtes qui sont faites au début du XIXe siècle montrent que le bénévolat et le mécénat suppléent alors, en partie, à une pénurie générale de musiciens et de moyens. (…) Ces événements ont pu influencer la production des livres liturgiques. (…)[Les pochoirs de Chandora] C’est en 1816 que Jean-Denis Chandora apparaît dans le personnel de Notre-Dame de Paris : le registre des délibérations capitulaires du 26 février 1816 relate qu’il est reçu comme chantre basse-contre. Les premiers travaux de Chandora se situent en 1819 et 1820, trois ans après son arrivée à Notre-Dame de Paris. Ils consistent à raccommoder et compléter six des huit volumes du Graduel de Notre-Dame de Paris. Commandés par le chapitre de Notre-Dame au XVIIe siècle, ces volumes sont confisqués en 1790 et transférés à la Bibliothèque nationale, puis rendus à l’archevêché en octobre 1807. Des ajouts et restaurations sont alors faits par Chandora et une délibération capitulaire du 5 mai 1819 le charge de les poursuivre en le gratifiant de 600 Fr. Il écrit un volume supplémentaire en 1827. Déposés ensuite aux Archives de Notre-Dame (probablement lors de l’imposition du rite romain, vers 1871), ces volumes ont récemment été transférés à la Bibliothèque nationale à l’exception d’un seul. Juste après avoir commencé à restaurer et compléter le Graduel de Notre-Dame de Paris, Chandora commence dès 1820 à travailler pour d’autres fabriques (Saint-Germain-l’Auxerrois de Romainville, Augustines de l’Hôtel-Dieu de Paris, basilique Saint-Denis, les Blancs-Manteaux). La manière de Chandora se distingue de celle de ses prédécesseurs par l’emploi de lettres didones au lieu de lettres réales. À l’époque de ses premiers travaux, l’esthétique typographique de Didot et Bodoni était très implantée dans les ateliers et le style des pochoirs suivit naturellement cette mouvance. Toutefois son matériel reste hétérogène : l’évolution vers la didone s’observe plus facilement dans les bas-de-casse (comme sur le corps de 23,5 mm), tandis que certains corps de capitales et son italique restent des réales. » (Laurent Guillo). Laurent Guillo, Les pocheurs de livres liturgiques parisiens, de part et d’autre de la Révolution. 5. Jean-Denis Chandora (1780-1844) et ses travaux (2019) ; Eric Kindel, « Recollecting Stencil Letters » in Typography Papers n°5, Reading, 2003, p. 69 ; Claude-Laurent François, Les écritures réalisées au pochoir dans Y. Perrouseaux, Histoire de l’écriture typographique. Dos épidermé sinon très bon exemplaire.‎

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‎Treüillot de Proncour (Simon).‎

‎[Picardie. Manuscrit]. Lettres sur l'Akousmate ou bruits aëriens d'Ansacq. Par M. Treüillot de Proncour, curé d'Ansacq.‎

‎, , 1732. In-12 de (1)-215 pp., veau marbré, pièce de titre en maroquin rouge, dos lisse orné à la grotesque, tranches rouges (reliure de l'époque).‎

‎Manuscrit unique sur le phénomène d’« akousmate » dans le Beauvaisis (1730-1732).Ce manuscrit, provenant de la bibliothèque de Hyacinthe Théodore Baron, constitue une compilation des pièces imprimées séparément dans le Mercure de France entre septembre 1730 et mars 1732. Il relate et analyse un phénomène singulier survenu dans le village d’Ansacq, près de Clermont-en-Beauvaisis, dans la nuit du 27 au 28 janvier 1730. Désigné par le terme d’« akousmate », forgé par le curé Treüillot de Proncour (ou Ptoncour), ce phénomène auditif collectif a été décrit comme « un grand bruit semblable à celui de plusieurs voix humaines et de différents instruments ».Une enquête minutieuse.Les témoignages des habitants d’Ansacq, qui firent état d’une expérience sonore collective inhabituelle, furent consignés dans un procès-verbal rédigé par le curé Treüillot. Les dépositions s’accordaient sur les faits, et la réapparition du phénomène lors de la nuit du 9 au 10 mai 1730 incita Treüillot à élargir son enquête. Ce dernier rédigea une description topographique du village afin de permettre une analyse approfondie par des savants.Une analyse contemporaine et ses correspondances.Ce manuscrit est commenté par Joseph Techener en 1862, qui note : « Les témoins de cette espèce de prodige n'ayant point varié dans leurs dépositions, cette relation fut communiquée à des personnes éclairées, lesquelles tentèrent d’en fournir une explication et rédigèrent à ce sujet plusieurs lettres, désormais réunies dans ce volume ».Le recueil inclut notamment les pièces suivantes :Relation d’un bruit extraordinaire comme des voix humaines entendu dans l’air par plusieurs particuliers de la paroisse d’Ansacq, dédiée à Madame la Princesse de Conti, Marie-Anne de Bourbon, fille légitimée de Louis XIV et de Louise de La Vallière.Une série de lettres, dont :Lettre à M. de la Roque (4 février 1731)Deuxième lettre à M. de la Roque (15 février 1731)Troisième lettre (25 mars 1731), qui réfute les deux premières.Quatrième et cinquième lettres de M. Lalouat de Soulaines (15 et 25 juin 1731)Sixième lettre de M. Capperon (20 juin 1731), suivie des Réflexions de M. Lalouat et de la réponse de M. Capperon.Un témoignage historique et scientifique.Ce manuscrit constitue une source précieuse pour l’étude des perceptions collectives, des phénomènes inexpliqués et des pratiques d’enquête au XVIIIe siècle. En croisant récits populaires, investigations locales et analyses savantes, il illustre également l’interaction entre croyances et raison dans la société des Lumières.Provenance : Hyacinthe Théodore Baron, doyen de la faculté de médecine de l'Hôtel-Dieu de Paris de 1750 à 1753, premier médecin des armées du roi en Allemagne et en Italie, nommé en 1752 membre de l'Académie des sciences, grand bibliophile (1707-1787).Bel exemplaire sans rature, conservé très frais dans sa première reliure, d'une écriture fine et lisible.Catalogue de la bibliothèque de feu M. Baron (1788), n°900 : Techener, Description raisonnée d'une collection choisie d'anciens manuscrits, de documents historiques et de chartes (1862), n°191.‎

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‎[Recueil d'énigmes et logogriphes].‎

‎S.l.n.d. , , (c. 1750). Manuscrit in-12 (160 x 100 mm) de (4)-110-(2) pp., table, maroquin vert, dos orné à nerfs, filet, roulette et frise dorés d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque).‎

‎Recueil rédigé d'une main très lisible qui énonce en tout 86 énigmes dont 7 logogriphes, tous dévoilés ; à partir de la page 90, l'écriture est d'une autre main, également lisible.« Je cause aux mortels bien des mots, / Ma tête est un des métaux, / Avec mes cinq lettres premières, / Je rends des sons mélodieux, / Et qui n’a pas les trois dernières, / Ne peut se servir des deux yeux. L’Orgueil. ».Charmant exemplaire conservé dans sa première reliure en maroquin vert ; épidermure en queue.‎

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‎[Picardie. Montjavoult, Oise]. Terrier de la Seigneurie d'Hérouval.‎

‎, , 1788-1789. Manuscrit petit in-folio (31 x 23,5 cm) sur peau de vélin de (49)-272 pp., titre à encadrement ornemental peint sur peau de vélin, basane marbrée, dos orné à nerfs (reliure de de l'époque).‎

‎Le terrier rénové de la seigneurie d’Hérouval, situé dans la paroisse de Montjavoult, offre un témoignage précieux des pratiques administratives et féodales à la fin de l’Ancien Régime. En 1783, Pierre Masse, un roturier originaire de Picardie, obtient des lettres à terrier délivrées par la chancellerie de Paris pour formaliser les droits et les possessions liés aux terres, fiefs et seigneuries d’Hérouval et de Vallière, lesquelles s’étendaient dans le bailliage de Chaumont-en-Vexin, rattaché à la généralité de Rouen. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une réaction féodale exacerbée au XVIIIe siècle, où les seigneurs, confrontés à l’érosion progressive de leurs privilèges, s’efforçaient de protéger et de valoriser leurs droits face aux mutations sociales et économiques.Le terrier rénové se distingue par son organisation et sa richesse documentaire. Les pièces liminaires comprennent un « Domaine utile de la Seigneurie d’Hérouval », une table alphabétique des noms des censitaires enrichie de lettrines anthropomorphes, ainsi que les lettres à terrier et la sentence d’entérinement nécessaires à la validation juridique du processus. Ces éléments traduisent une volonté explicite de régularité et d’exhaustivité, caractéristiques des terriers à cette époque, qui constituaient de véritables cadastres avant l’heure. Ils rassemblaient non seulement les déclarations des tenanciers, mais aussi les résultats d’arpentages détaillés, afin de garantir une description précise des biens fonciers et des droits associés.Pierre Masse, principal acteur de cette rénovation, incarne à la fois l’ambition et la fragilité de la bourgeoisie rurale de l’époque. Fils de Picardie, il gravit les échelons sociaux par une série d’alliances stratégiques et d’opportunités financières. En 1769, il épouse en secondes noces Marie Clémence Phanye, veuve d’un receveur de Beaugrenier, consolidant ainsi son intégration dans les cercles de la gestion seigneuriale. En 1773, il est mentionné comme receveur de Beaugrenier, avant de s’autoproclamer seigneur d’Hérouval en juin 1789, après avoir acquis ce domaine des mains des Gallet. Toutefois, son statut de roturier l’empêcha de représenter le fief aux États généraux, illustrant les limites sociales d’un système encore rigidement structuré autour de la noblesse.Les épreuves de Pierre Masse ne furent pas moindres. En mars 1778, il figure parmi les principales victimes de l’affaire Sevestre, un épisode tragique au cours duquel Julien Sevestre, habitant de Vaudancourt, incendia plusieurs propriétés à Montjavoult, Vaudancourt et Boury. Masse perdit trois fermes à Beaugrenier, un revers économique considérable dans son ascension sociale. Malgré cela, il joua un rôle notable dans la vie politique locale, notamment en rédigeant le cahier de doléances de Montjavoult en tant que syndic. Ce document se distingue par une rédaction soignée et une élévation de pensée, traduisant les aspirations de la communauté à une justice sociale accrue.La rénovation du terrier d’Hérouval s’inscrit dans une pratique juridique encadrée par les institutions royales. Obtenir des lettres à terrier supposait une demande officielle auprès de la chancellerie, justifiée par la nécessité de préserver des droits menacés ou de consolider des possessions jugées insuffisamment reconnues. Ces lettres autorisaient le seigneur à contraindre les censitaires à produire leurs titres de propriété et à passer de nouvelles reconnaissances, sous peine de sanctions ou de saisies. Le terrier constituait ainsi une arme juridique et économique pour les seigneurs, leur permettant de maximiser la perception des redevances, des lods et des ventes, et de s’assurer de la fidélité des tenanciers face aux mutations foncières.Cette démarche reflète une société à la veille d’un basculement historique. La réaction féodale, bien qu’intense dans les années 1780, s’opposait à une dynamique sociale irréversible marquée par la montée en puissance de la bourgeoisie et l’affirmation des revendications populaires. Si Pierre Masse parvint à gravir les échelons du système seigneurial, son parcours illustre également les contradictions d’un monde en mutation, où les traditions féodales s’effondraient sous le poids des transformations sociales et économiques. La Révolution française, qui éclaterait peu après, allait définitivement balayer ces pratiques séculaires, reléguant les terriers et les droits féodaux au rang de vestiges historiques.‎

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‎[Expédition de Rome]. Carnet manuscrit d'un soldat de l'expédition romaine en 1849, originaire de Vizille (Isère).‎

‎Sans lieu, , 1849-1853. Manuscrit in-12 (160 x 105 mm) de 79 pp., cartonnage papier marbré de l'époque.‎

‎Carnet de campagne d'un voltigeur du 20e régiment d'infanterie de ligne : témoignage inédit sur l'expédition romaine de 1849 et les campagnes militaires ultérieures.Le carnet de Thomas Rey, voltigeur du 20e régiment d'infanterie de ligne, offre un témoignage précieux sur l'expédition romaine de 1849, dont il fut un acteur direct. Ce manuscrit débute par une mention autographe destinée à garantir sa restitution : « Ce petit mémoire appartient à Rey Thomas, voltigeur au 20e de ligne, 1er bataillon. Les personnes qui le trouveront sont priées de le remettre audit ».Le récit se divise en deux parties principales, correspondant aux engagements majeurs auxquels Rey participa :Combat du 30 avril 1849 – Une description du premier affrontement entre les forces françaises et les défenseurs romains.Assaut du 3 juin 1849 – Une narration détaillée de la seconde attaque, suivie du siège de Rome et de sa prise par les troupes françaises le 3 juillet 1849.En complément de ces récits, Rey a transcrit plusieurs textes officiels liés à l'expédition : ordres du jour du général Oudinot et de son successeur, le général Rostoland, proclamations adressées aux Romains, et félicitations du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte aux soldats du corps expéditionnaire. Parmi ces documents figure également une lettre de félicitations adressée par Louis-Napoléon à Oudinot le 13 juillet 1849, témoignant de la reconnaissance officielle envers les troupes françaises. Le carnet contient enfin une liste détaillant la composition du corps expéditionnaire.À la fin du manuscrit, Thomas Rey dresse une liste des lieux qu'il a traversés depuis son départ pour l'armée le 26 avril 1848. Bien que les toponymes soient souvent mal orthographiés, il est possible de suivre son parcours. Originaire de Vizille (Isère), Rey servit d'abord dans des garnisons du sud de la France avant de rejoindre l'Italie. Par la suite, il fut déployé en Algérie, où il arriva le 4 janvier 1850.En Algérie, Rey séjourna notamment à Constantine, prit part à une expédition en Kabylie et conduisit des prisonniers à Lambessa, ces derniers étant vraisemblablement des victimes du coup d’État de 1851. En avril 1852, après un nouveau passage à Constantine, il repartit en Kabylie le 18 mai 1853 avant de rentrer à Sétif le 17 juillet de la même année.Le récit des événements de 1849 et les souvenirs de ce voltigeur furent publiés par François Dutacq dans le Bulletin de la Société d’histoire de la Révolution de 1848 (tome XI, n°64, septembre-octobre 1915, pp. 289-298). Ce carnet, témoin d’une époque troublée, constitue une source pour mieux comprendre l'expérience des soldats français lors de l’expédition romaine et des campagnes militaires en Algérie sous le Second Empire.‎

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‎[Voyages imaginaires. Manuscrit]. Quand les Lotus refleuriront… Un récit du Père Tropique. Avec le concours des deux amis globe-trotters : le Tropicou ou père Tropique, conteur toulonnais et Altazon, l'artésien son ami dit le Sanglier.‎

‎, , vers 1935. Cahier manuscrit de (3)-258 pp. nombreux becquets, demi-toile verte et couverture bleue anonymes.‎

‎« L'appel des lotus, l'appel d'une âme : jusqu'aux antipodes et devant l'Éternel, un long cri d'intense, d'immortel amour ! ». Curieux roman d'aventures ésotériques qui mêle au récit de voyage vers l'Asie avec escale au Maroc, les mystères d'un conte indien narrés par « le Tropicou » parti de Toulon en compagnie de son ami « Altazon, dit le Sanglier ». Table : Prologue. La lettre, l'appel des lointains, Métempsycose : où l'Asie envoûtée envoûte ; Récit du Père Tropicou : A. Exposé des faits : Grand Océan hémisphère Sud. Une épave ; un SOS et un manuscrit. Déductions. Recherches officielles : l'énigme… B. Au fil des dieux et des hasards :I. Au Maroc : Rencontre dans l'Inconnu de deux hommes en chagrins d'amour (cachés) - le Veilleur des nuits - l'Astronome du destin - l'Homme du destin : la voie, les voix - Départ du jeune Mario Cavalaire pour les Indes.II. Aux Indes : le Secret des Naufragés 2. le Monastère-forteresse, inviolable et inviolé. Le cloître. Prison de charme des Yeux 3. le Plan du Frère Schû, à la garde de Bouddhâ où Mario entre en lice - Rugoyama 4. Un ennemi puissant redoutable et redouté : Araoun Al Rash, roi de l'illusion de l'hypnose, de la suggestion à distance, 1er magicien de l'Inde, seigneur de la Vallée des Tigres, ami du bon Maharadjah apeuré… 5. Première escarmouche réelle : combat au fond d'un gouffre 6. Une découverte sensationnelle de Mario : Vison, puissance, enchantement des Mille et une nuits 7. Disgrâce d'Araoun criminel. L'Emmuré. Les vautours; Évasion d'Araoun le mauvais. Désespoir du premier Grand Vizir 8. La lutte reprend implacable : délivrance et union de charme des yeux à Mario le grand amour - un ordre formel du bon Maharadjah et de la Maharanée aux jeunes époux au plus loi et de suite : fuir !!! III. Sous le signe de l'hypnose à distance : en Polynésie, un mal étrange envahit Charme les Yeux, pourtant si aimante, seul Kasyape en connaît la cause. Une lettre tragique, Retour précipité. Le Prince est sauvé etc.IV. La Preuve du crime parfait : Caramba !!! Les deux clowns, le Justicier, Haines et amours… Épilogue. Quand les lotus refleuriront.L'étonnante illustration, probablement de l'auteur, comprend 17 dessins et collages en noir ou coloriés, dans et hors texte : personnages liés à l'intrigue, paysages traversés etc. Un seul dessin (« L'Emmuré, la Tour du silence ») est signé Prouvée (?). Le manuscrit d'une grande lisibilité est augmenté de nombreux becquets. Les pièces liminaires contiennent épigraphes, distribution des personnages qui enseignent le lecteur sur la marche à suivre et un questionnaire d'appréciation clôture le récit.Remarquable manuscrit inédit et anonyme d'un roman d'aventures exotiques caractéristique de l’imaginaire oriental des années 1930, entre les Voyages extraordinaires de Jules Verne et le Lotus bleu de Hergé.‎

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‎AUDOLI (Yves).‎

‎[Algérie. Manuscrit]. Le problème de l’irrigation dans la vallée de l’Oued Chelif.‎

‎Sans lieu, , (1949). In-4 agrafé manuscrit de (10) ff. titre en couleurs, couverture illustrée.‎

‎Projet manuscrit du professeur de mathématiques toulousain Yves Audoli en vue d'un voyage d'étude en Algérie sous les auspices de la Fondation Zellidja, créée en 1947 pour encourager les jeunes à entreprendre des voyages d’études à travers le monde : présentation, objet, voyage détaillé Toulouse - Mostaganem, études technique, économique et humaine, agriculture, débouchés, finances.Le projet accepté, Audoli réalisa deux voyages en 1949 et livra un « rapport de voyage Zellidja » sous le titre l'Hydraulique en Algérie conservé à la BnF. Il fut déclaré « lauréat Zellidja » en 1951. L’Association des lauréats Zellidja avait été créée en 1949 pour regrouper les jeunes ayant été déclarés lauréats à l’issue de leurs deux voyages. La Fondation fut reconnue d’utilité publique le 27 septembre 1963, dissoute en 1974, tandis que l'Association perdure.Titre en couleurs, 2 têtes de chapitres illustrées à l’aquarelle, 1 carte en couleurs à pleine page, couverture titrée en noir et illustrée à l’aquarelle en couleurs.Émouvant document concernant la Fondation Zellidja, acteur clé dans la diffusion de la culture scientifique et des voyages d’études pendant les années d’après-guerre.‎

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‎[Assemblée des Notables].‎

‎, , 1787. Manuscrit in-4 de (6)-266 ff., titre et table, veau marbré, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge, tranches marbrées (reliure de l'époque).‎

‎Très beau recueil manuscrit constitué à l'époque complété par l'ajout de pièces imprimées, qui consigne les procès-verbaux de plusieurs séances avec les principaux discours et mémoires présentés à l'assemblée des notables tenue à Versailles en 1787. Détail (les pièces imprimées sont signalées) :Titre, table, Noms des Présidents et membres de chaque Bureau. Manuscrit in-4 de (3)-7 ff.Discours du Roi (Louis XVI) à l'Assemblée de notables tenue à Versailles le 22 février 1787. Versailles, P.-D. Pierres, 1787. 3 pp. (imprimé).CALONNE (Charles-Alexandre de). Discours prononcé, de l'ordre du roi et en sa présence, par M. de Calonne, contrôleur général des finances, dans l'Assemblée des notables tenue à Versailles, le 22 février 1787. Versailles, P.-D. Pierres, 1787. 34 pp. (imprimé).Mémoire sur l'établissement des assemblées provinciales. S.l.n.d. Titre de départ. 38 pp. (imprimé) ; Observations du Bureau présidé par Monsieur sur les différens mémoires qui lui ont été communiqués par ordre du Roi. 12 ff. foliotés 49-60.CALONNE (Charles-Alexandre de). Début du discours prononcé par M. le contrôleur général dans l'Assemblée des notables, le lundi 12 mars 1787. Versailles, P.-D. Pierre, (s. d.). 4 pp. (imprimé).[DUPONT DE NEMOURS (Pierre-Samuel) principal rédacteur . Collection des Mémoires présentés à l'Assemblée des Notables (Goldsmiths'-Kress, n°13442 ; INED, 913) :] Seconde division. Versailles, P.-D. Pierres, 1787. 84 pp. (imprimé). Contient : État général des avantages que procurent à chaque province le plan d'uniformité dans la perception des droits de traites & la suppression de divers droits imposés sur l'industrie & la fabrication nationale. 8 pp. (imprimé), Récapitulation des avantages de chaque district ou province dans l'exécution des droits de réforme sur les droits de traite et sur l'impôt du sel (tableau replié imprimé), Gabelle. État… (tableau replié imprimé) ; [Procès-verbal de l'Assemblée de notables tenue à Versailles en l'année 1787]. De la 13e à la 22e séance (jeudi 15 mars au vendredi 30 mars 1787). 14 ff. foliotés 111-124 ; Mémoire sur les domaines du Domaines du Roi. 11 ff. foliotés 125-135 ; Mémoire sur les forêts domaniales. 4 ff. foliotés 137-140 ; de la 23e à la 28e séance (samedi 31 mars au mardi 24 avril 1787). 14 ff. foliotés 141-152 ; Discours du Roi (Louis XVI) prononcé à l'Assemblée de notables du lundi 23 avril 1787. Versailles, P.-D. Pierres, 1787. 4 pp. (imprimé) ; [Procès-verbal de l'assemblée de notables tenue à Versailles en l'année 1787. 5e séance] Lundi 23 avril 1787 : Discours du Roi, Discours de Monseigneur le Garde des Sceaux, Mémoire sur le droit des timbres, Tarif des droits qui seront perçus sur les objets ci-après assujettis au timbre. 12 ff. foliotés 155-166 ; [Procès-verbal de l'assemblée de notables tenue à Versailles en l'année 1787]. De la 29e à la 46e séance (mercredi 25 avril au samedi 19 mai). 79 ff. foliotés 167-246. Contient : Réflexions sur l'impôt du Timbre relativement à la province d'Alsace, Dépenses année 1786, Revenus ordinaires, État des charges dont sont grevés les articles suivants des revenus ordinaires, Dépenses ordinaires et annuelles, Dépenses à faire par le Trésor Royal pendant l'année 1787, Tableau de la dépense ordinaire de l'État, Mémoire sur les remboursemens à époques fixes, Vue générale sur l'impôt territorial, Tarif des droits que Sa Majesté ordonne être perçus en exécution de la déclaration de ce Jour sur les objets ci-après assujettis au timbre pour lesquels les papiers et parchemin seront fournis par les parties lorsqu'elles en demanderont hors des qualités et dimensions actuellement en usage, Tableau des remboursements à époque fixe par de nouveaux emprunts successifs remboursés chacun en 15 années par la caisse d'amortissement (replié). Discours prononcés à l'assemblée de notables. Du vendredi 25 mai 1787. Versailles, P.-D. Pierres, 1787. 36 pp. (imprimé).Bel exemplaire provenant du château de Saint-Eusoge, propriété de la famille d'Harcourt (ex-libris héraldique XIXe). Discrètes restaurations.‎

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