Professional bookseller's independent website

‎Edition originale‎

Main

????? : 54,949 (1099 ?)

??? ??? 1 ... 617 618 619 [620] 621 622 623 ... 690 757 824 891 958 1025 1092 ... 1099 ??? ????

‎HUGO Victor‎

‎La Légende des Siècles - La fin de Satan - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1962 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. Edition établie et annoté par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

书商的参考编号 : 244084

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Books from Librairie Tiré à Part]

€ 35.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎La légende des siècles - La fin de Satan - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1977 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie et annotée par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

书商的参考编号 : 355585

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Books from Librairie Tiré à Part]

€ 35.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎La légende des siècles. - La fin de Satan. - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1984 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie et annotée par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

书商的参考编号 : 978784

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Books from Librairie Tiré à Part]

€ 35.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎La légende des siècles - La fin de Satan - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1967 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie en annotée par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

书商的参考编号 : 153362

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Books from Librairie Tiré à Part]

€ 35.00 购买

‎HUGO (Victor) - VIGNY (Alfred de)‎

‎Le Roi s'amuse. - Angelo, tyran de Padoue. - Chatterton, drame par le Comte Alfred de Vigny.‎

‎Paris‎

‎Trois ouvrages en un volume in-8 (216 x 136 mm), demi-veau havane, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l'époque). "Le Roi s'amuse" est en quatrième édition, chez Renduel, 1833, tome 1 des Drames. "Angelo, tyran de Padoue" est en édition originale, Renduel, 1835. "Chatterton" est également en édition originale, chez Hippolyte Souverain, 1835, ornée d'un frontispice par Edouard May, sur Chine monté. (reliure usagée, mors fendu, coiffe supérieure usagée, coiffe inférieure frottée, rousseurs). // Three volumes bound in one octavo vol. (216 x 136 mm), havana half-calf, smooth spine tooled, sprinkled edges (contemporary binding). "Le Roi s'amuse" is in fourth edition, by Renduel, 1833, vol. 1 of "Drames". "Angelo, tyran de Padoue" is in first edition, Renduel, 1835, vol. VII of "Drames". "Chatterton" is also in first edition, by Hippolyte Souverain, 1835, illustrated with a frontispiece by Edouard May, on pasted China paper. (used binding, joins cracked, top of spine used, bottom of spine rubbed, brownings).‎

书商的参考编号 : 000165

Livre Rare Book

Henri Picard et Fils
Paris France Francia França France
[Books from Henri Picard et Fils]

€ 600.00 购买

‎Hugo, Victor.‎

‎Le Pape.‎

‎Paris, Calmann Lévy, 1878. In-8, cartonnage à la Bradel postérieur (XXème) sur lequel on a contrecollé le dos et les plats d'origine, faux-titre, titre, 169 pp. Edition originale, exemplaire non coupé. Petits manques et piqûres sur le dos et les plats contrecollés, nombreuses et fortes rousseurs.‎

书商的参考编号 : DEZ-5268

Livre Rare Book

Librairie Lang
Caen France Francia França France
[Books from Librairie Lang]

€ 60.00 购买

‎HUGNET, Georges‎

‎Le droit de Varech‎

‎Paris Editions de la Montagne 1930 In-8 Broché, couverture rempliée Ed. originale‎

‎Edition originale. Un des 25 exemplaires sur Hollande Van Gelder, numérotés et signés par l'auteur et l'artiste, illustrés de 5 LITHOGRAPHIES originales hors texte d'Eugène BERMAN. >>Bel exemplaire non coupé. Très bon 0‎

书商的参考编号 : 013956

Livre Rare Book

Librairie-Galerie Emmanuel Hutin
Paris France Francia França France
[Books from Librairie-Galerie Emmanuel Hutin]

€ 220.00 购买

‎HUGNET, Georges‎

‎Le droit de Varech‎

‎Paris Editions de la Montagne 1930 In-8 Broché, couverture rempliée Ed. originale‎

‎Edition originale. Un des 65 exemplaires sur vélin d'Arches, numérotés et signés par l'auteur et l'artiste, illustrés de 5 LITHOGRAPHIES originales hors texte d'Eugène BERMAN. >>Bel exemplaire non coupé. Très bon 0‎

书商的参考编号 : 014152

Livre Rare Book

Librairie-Galerie Emmanuel Hutin
Paris France Francia França France
[Books from Librairie-Galerie Emmanuel Hutin]

€ 150.00 购买

‎HUGNET Georges‎

‎Le droit de varech‎

‎Editions de la Montagne, Paris 1930, 17x22,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des 400 ex numérotés sur alfa, seul tirage avec 10 Japon, 25 Hollande et 65 vélin. Piqûres sur les gardes, sinon bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 7205

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 60.00 购买

‎HUGO Victor & COLLECTIF‎

‎Le Château du diable in La nouvelle revue française N°306 de la vingt-septième année‎

‎Nrf, Paris 1er mars 1939, 14x23cm, broché.‎

‎Edition originale et pré originale pour le château du diable de Victor Hugo. Nombreuses contributions, dont celles de P.Claudel (le pape Pie XI), J.Benda (Songe d'Eleuthère I), J.Guéhenno (journal de vacances), F-P.Alibert (O fraternel amants), Kierkegaard (le penseur subjectif), J.Giraudoux (choix des élues, fin), V.Hugo (le chateau du diable). Quelques rousseurs sur la couverture sinon bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 32715

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 60.00 购买

‎HUGUET Henry‎

‎Le périmètre de protection des eaux minérales dans le bassin de Vichy‎

‎Lib. du recueil Sirey & Imp. F. Boisseau, Paris & Toulouse 1943, 16x24,5cm, broché.‎

‎Edition originale. Envoi autographe signé de Henry Huguet. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre tapuscrite d'une page signée de l'auteur adressée au même. Préface de Joseph Delpech. Agréable exemplaire. Rare. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 36366

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 80.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Le Pape‎

‎Calmann-Lévy, Paris 1878, 15x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale, un des 15 exemplaires sur Whatman. Reliure à la bradel en pleine percaline rouge, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre de maroquin bleu nuit,double filet et date en queue, reliure de l'époque signée Paul Vié. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Leconte de Lisle, poète et chef de file du mouvement parnassien, qui reprendra le fauteuil de Victor Hugo à l'Académie française. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 48336

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 8,000.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Le Rhin‎

‎Jules Renouard & Cie, Paris 1845, 14x23cm, 4 volumes brochés.‎

‎Edition en partie originale car 14 lettres paraissent ici pour la première fois. Manques en pieds des dos des premier, deuxième et quatrième volume, une déchirure sur un mors du quatrième volume, quelques petites rousseurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 60222

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 150.00 购买

‎HUGNET Georges‎

‎Le droit de varech‎

‎Editions de la Montagne, Paris 1930, 16,5x22,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des 400 exemplaires numérotés sur alfa. Légères traces d'insolation en tête et en pied du dos, sinon agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Georges Hugnet à Georges Charaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 70579

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 120.00 购买

‎HUGO Victor JOHANNOT Tony‎

‎Le roi s'amuse‎

‎Eugène Renduel, Paris 1832, 14,5x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale illustrée d'un frontispice de Tony Johannot gravé parAndrew, Leloir et Best et collé sur Chine. Reliure en plein maroquin bleu marine de Russie, dos à quatre nerfs sertis de guirlandes dorées, dos également orné de triples caissons dorés et décorés de motifs typographiques dorés, frises dorées en tête et en queue, date dorée en queue, roulettes dorées sur les coiffes, encadrement de triples filets dorés sur les plats agrémentés en écoinçons de motifs typographiques dorés, gardes et contreplats de soie moirée framboise, encadrement de septuples filets dorés sur les contreplats, gardes suivantes de papier caillouté, ex-libris encollé sur une garde, filets dorés sur les coupes, superbe reliure pastiche romantique signée Noulhac. Quelques rousseurs. Exemplaire magnifiquement établi en reliure romantique pastiche de Noulhac. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 77275

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 1,200.00 购买

‎HUGO Victor - YSEUX Sccr. De SIMIER‎

‎Le Roi s'amuse.‎

‎Eugène Renduel Paris 1832 In-8 ( 225 X 100 mm ) de 183 pages, demi-veau caramel à coins, dos à nerfs orné de filets, palettes et fleurons dorés ( Reliure signée de YSEUX Sccr. de SIMIER ). EDITION ORIGINALE ornée d'un frontispice de Tony Johannot gravé par Andrew, Leloir et Best sur Chine monté. De la bibliothèque P.TISSOT ( timbre humide ). Bel exemplaire, non rogné.‎

书商的参考编号 : 52807

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Books from Librairie Tiré à Part]

€ 800.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les rayons et les ombres‎

‎Un volume in 8 cartonné,dos demi-toile verte,couverture imprimée contrecollée sur les plats.faux-titre,titre,XII,389 pages,non rogné,Delloye éditeur 1840.EDITON ORIGINALE(volume VII des oeuvres complètes)rares rousseurs éparses.Bon exemplaire à grandes marges‎

书商的参考编号 : 316

Livre Rare Book

Charbonnel
Bar le Duc France Francia França France
[Books from Charbonnel]

€ 150.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Burgraves‎

‎trilogie.In 8 broché faux-titre,titre,XXIX 188 pages 2 feuillets E Michard 1843 quelques rousseurs éparses,édition originale‎

书商的参考编号 : 2976

Livre Rare Book

Charbonnel
Bar le Duc France Francia França France
[Books from Charbonnel]

€ 145.00 购买

‎Hugo, Victor.‎

‎Les quatre vents de l'esprit. Le livre satirique, le livre dramatique, le livre lyrique, le livre épique.‎

‎Paris, Hetzel, Quantin, 1881. 2 volumes in-8, demi chagrin, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, titres dorés, faux-titre, titre, 335 pp, faux-titre, titre, 325 pp. Edition originale. Coins légèrement émoussés, menus défauts sur les coupes, coiffes très légèrement frottées, rousseurs éparses.‎

书商的参考编号 : DEZ-1436

Livre Rare Book

Librairie Lang
Caen France Francia França France
[Books from Librairie Lang]

€ 170.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Enfants‎

‎Le Livre des Mères. Vignettes de Froment. Ex-dono manuscrit sur la page de titre. 1/2 chagrin vert, dos à nerfs orné de caissons dorés. Bon Paris Hetzel 1862 1 volume grand in-8°‎

‎édition originale‎

书商的参考编号 : 12457

Livre Rare Book

Librairie Seigneur
Voingt France Francia França France
[Books from Librairie Seigneur]

€ 40.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les chansons des rues et des bois. Edition originale.‎

‎Couverture souple. Broché. 440 pages. Papier légèrement bruni. Papier de couverture des plats légèement griffé.‎

‎Livre. Cet exemplaire a appartenu à Emile Joulain, poète patoisant angevin. Librairie internationale A. Lacroix - Verboeckhoven et Cie, 1865.‎

书商的参考编号 : 109086

Livre Rare Book

Librairie et Cætera
Belin-Beliet France Francia França France
[Books from Librairie et Cætera]

€ 108.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎LES CHANTS DU CRÉPUSCULE. Oeuvres complètes, Poésies, tome V (5)‎

‎1835 Paris, Eugène Renduel, 1835. Édition originale parue dans la première édition collective des "Oeuvres de Victor Hugo". In-8 de [2 ff.] - 334 pp. - [2 ff.], bien complet du dernier feuillet portant la nomenclature des oeuvres de Victor Hugo, qui manque souvent. Avec l'erreur de pagination de la 334, notée 354. Reliure bradel noisette, titre doré noté simplement "Poésie". Bon état, intérieur frais. Ex-libris de la comtesse Baillet de La Tour collé au contreplat.‎

书商的参考编号 : 15244

Livre Rare Book

Le Livre Penseur
Paris France Francia França France
[Books from Le Livre Penseur]

€ 85.00 购买

‎HUGUES Clovis‎

‎Les evocations. Poesies.‎

‎1885 P. Charpentier, 1885. Petit in-8,reliure demi chagrin rouge,dos frotte orne de fleurons dores, 354 pp.rousseurs, Edition originale complète en 1 volume. (Vicaire Tome 4).‎

‎Les joies de prison.Les larmes des autres.Les pêchés du candidat.Pour les bébés.Au hasard du rêve.Les loisirs de l'expulsé.Sonnets pour elle.‎

书商的参考编号 : 14758

Livre Rare Book

Livres Anciens Komar
Meounes les Montrieux France Francia França France
[Books from Livres Anciens Komar]

€ 40.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Burgraves‎

‎E. Michaud, Paris 1843, 14,5x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale. Reliure à la bradel en demi percaline bleu-gris à coins, dos lisse orné d'un motif floral stylisé doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de chagrin marine comportant un petit manque angulaire en tête, plats de papier marbré, couvertures conservées, reliure signée de Champs. Envoi autographe signé de Victor Hugo à son ami le critique littéraire Henri Trianon. Petite correction manuscrite sur la première page de l'introduction, quelques piqûres sur les pages de titre et de faux-titre. Provenances : des bibliothèques Morizet, Raymond Boueil avec son ex-libris gravé, Maurice Escoffier (Le mouvement romantique N°1557), Robert Schumann avec ses initiales manuscrites (1965, N°207) et Philippe Zoummerouff (2001, N°62). - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 48262

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 4,500.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les chants du crépuscule‎

‎Eugène Renduel, Paris 1835, 14x21,5cm, relié.‎

‎Édition originale. Reliure en demi cuir rouge de Russie à coins, dos à quatre nerfs orné de filets et de doubles caissons dorés, date en queue dans un cartouche, contreplats et gardes de papier à la cuve, rares couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins, reliure signée de Bernasconi. Le feuillet de nomenclature des uvres de Victor Hugo est bien présent. Quelques traces de pliure sur certains feuillets. Un précieux poème autographe de Victor Hugo intitulé «La pauvre fleur disait au papillon céleste», sur deux feuillets repliés, a été monté sur onglet en regard de la version définitive adoptée par l'auteur et imprimée page 223 du recueil. Il s'agit d'une première version, composée de quatre quatrains. Ces vers seront repris avec quelques variantes par Hugo dans la version définitive, augmentée toutefois de quatre nouveaux quatrains. Ce poème a été composé par Hugo pour sa maîtresse Juliette Drouet, rencontrée deux ans auparavant. Il symbolise la nature de leur relation - le poète pris dans sa vie conjugale et littéraire, la jeune femme condamnée à l'attendre -, et aura une grande importance dans leur imaginaire commun: Juliette Drouet citera fréquemment le vers «Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre / À mes pieds!» dans ses lettres d'amour à Victor Hugo. On retrouve également le double motif de la fleur et du papillon aux côtés de leurs initiales entrelacées, dans le décor peint du salon chinois provenant de Hauteville Fairy, résidence de Juliette Drouet à Guernesey, décor conçu par l'écrivain lui-même et aujourd'hui conservé à la Maison Victor Hugo à Paris. Bel exemplaire non rogné, établi dans une charmante reliure signée, enrichi d'un très rare poème autographe de Victor Hugo écrit pour Juliette Drouet. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 56714

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 10,000.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les misérables‎

‎A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Bruxelles 1862, 15x21cm, 10 volumes reliés.‎

‎Edition originale sans mention, parue simultanément avec celle de Paris. Reliures en demi basane aubergine, dos lisses ornés de filets estampés à l'or, plats de papier marbré, discrètes restaurations principalement sur les coiffes, reprise de teinte sur l'ensemble des volumes, reliures de l'époque. Quelques petites rousseurs marginales, une petite mouillure angulaire sans atteinte au texte aux deux derniers cahiers du quatrième volume, une autre mouillure très pâle à la table de ce même volume. Pâle et petite mouillure à l'angle inférieur des pages 29 à 38 du sixième tome. A la table du volume huit, une petite rousseur se poursuivant sur quelques feuillets, ainsi qu'une claire mouillure au coin supérieur des tous derniers. En guise d'ex-libris, un feuillet blanc portant le nom du premier propriétaire : Alfred Jeanneret, très joliment calligraphié à l'encre noire, a été relié en tête de chaque volume. L'édition originale des Misérables fut légalement établie par trois éditeurs différents, Pagnerre en France, Lacroix en Belgique et Steinacker en Allemagne, sous l'égide de l'éditeur officiel A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie. Une des deux éditions originales parues le 3 avril 1862 simultanément à Bruxelles chez Lacroix et Verboeckhoven et à Paris chez Pagnerre. La question de la prévalence d'une édition sur l'autre agite depuis longtemps le monde de la bibliophilie et les bibliographes sont restés divisés sur cette épineuse question. Carteret et Vicaire par exemple assuraient que l'édition parisienne devait être privilégiée, tandis que Vanderem et Clouzot donnaient la primeur à l'édition belge. Plus qu'une simple question de chronologie, cette dispute bibliographique révèle la complexité de la notion d'édition originale et l'importance symbolique qu'elle revêt pour l'histoire littéraire et en particulier pour cette uvre magistrale qui compte parmi les plus importantes de la littérature mondiale. Etrangement, sans que cette question ait été réellement tranchée, l'édition de Bruxelles est aujourd'hui communément décrite comme antérieure à celle de Paris, tandis que l'édition de Leipzig est tout simplement ignorée. Les Misérables seraient donc parus le 30 ou 31 mars chez Lacroix et le 3 avril chez Pagnerre. Les arguments de cette antériorité belge sont cependant tous réfutables, et dès 1936, Georges Blaizot en avait démontré la fragilité. Le premier argument s'appuie sur une lettre de Victor Hugo adressée à Lacroix de 1865 et dans laquelle, le poète qualifia lui-même l'édition belge de «princeps»: «Typographiquement, il faut se régler en tout sur l'édition belge princeps des Misérables, en dilatant plutôt qu'en resserrant» écrit-il au sujet des Travailleurs de la mer qui paraîtront en 1866. Or cette désignation de Hugo n'est en aucun cas une indication bibliographique, comme l'explique Georges Blaizot, dénonçant l'interprétation abusive de P. de Lacretelleet du Dr Michaux : «Le poète précise un point, un seul, très simple, très clair, très précis: l'édition belge princeps (c'est-à-dire la première parue des éditions belges) doit servir de type aux éditions futures. Il dit cela, il dit bien cela, il ne dit que cela.» (Georges Blaizot in Le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1936). En effet à la fameuse édition in-8 succèdera une plus modeste édition in-12 en octobre de la même année. Le second argument est plus important. Il s'appuie sur une lettre d'Adèle Hugo à son mari relatant la rocambolesque aventure de la publication française quatre jours avant la date prévue. Cette lettre sera partiellement reproduite en 1904 dans les uvres complètes publiées par Meurice et Simon, avec la date supposée du «[31 mars 1862]». Adèle y raconte les motifs de la précipitation éditoriale française: «Auguste [Vacquerie] nous apprend que Les Misérables paraissent sous trois jours. Étonnement mêlé de satisfaction. Auguste me raconte qu'ils comptaient faire paraître Les Misérables le 7 avril; que le matin [Noël] Parfait était accouru effaré chez [Paul] Meurice lui dire qu'il sortait de voir aux mains de [Paul] Siraudin, un exemplaire des Misérables qu'il avait acheté la veille à Bruxelles.» Ce témoignage et la datation de la lettre dans ces notes de l'éditeur sont sans doute à l'origine de l'affirmation de l'antériorité de la publication belge. De fait, il est indéniable qu'à cette date, l'édition française n'a pas encore paru, puisque l'imprimeur Claye ne déposera les deux tomes parisiens aux Archives nationales que le lendemain, le 1er avril 1862. L'édition de Lacroix serait donc, en ce sens, véritablement «princeps». La lettre d'Adèle, n'est en fait pas du 31 mars mais a été écrite sur trois jours: «commencée dimanche (donc le 30 mars) et finie aujourd'hui [mardi] premier avril». Elle supposerait donc une existence de volumes brochés à Bruxelles dès le 29 mars (et sûrement pas le 30 qui était un dimanche). Or au même moment, Hugo et Lacroix étaient en pleine tractation épistolaire pour régler cette délicate question de la date de parution prochaine: «Mon cher maître, écrivait Lacroix le 30 mars, nous avons tout combiné pour le 4 avril, (...) il faut qu'à Paris l'ouvrage paraisse aussi cette semaine». De son côté Hugo, le 1er avril, avertissait son éditeur : «on prétend que le livre qui ne peut (...) paraître à Paris que le 7, paraîtra le 3 partout; de sorte que Paris, cur du succès, serait servi le dernier. Ce serait là une faute incalculable. Paris servi après tout le monde, c'est le succès attaqué à sa source». Tandis qu'à Paris, Meurice, Vacquerie et Pagnerre précipitent la parution française pour contrer les belges qui «ont tenté de jouer un tour» aux français, comme le rapporte Adèle à son mari, à Guernesey, Hugo hausse le ton auprès de son éditeur en martelant l'importance de l'édition française: «la simultanéité, bien; mais s'il devait y avoir une priorité, c'était pour Paris.» Quid de la parution bruxelloise en mars? Aucune autre mention que l'aventure de Siraudin (relatée par Adèle qui le tient de Vacquerie rapportant les propos de Parfait à Meurice) ne confirme sérieusement cette hypothèse. Les journaux belges, principale préoccupation du clan parisien: « les journaux de Paris ne se soucieraient pas d'annoncer ce livre (...) après les journaux belges et de devenir leur déversoir et leur succursale », ne font encore aucune relation de cette uvre très attendue, sinon l'Indépendance Belge qui annonce tour à tour le 30 mars: «En vente chez tous les libraires» et le 1er avril: «Demain paraît enfin la première partie des Misérables». Conformément à la stratégie éditoriale de Hugo, les premiers extraits de l'uvre ne seront publiés que le 2 avril, notamment dans Le Temps qui annonce depuis la veille une parution simultanée en France et en Belgique le 4 avril, et dans Le Journal des Débats, où l'article signé Jules Janin est en fait de la main de Meurice, en raison de l'urgence décrite par Adèle: «Je ne puis parler du livre ce soir puisque je ne le connais pas, dit Janin, faites vous-même la chose, Meurice.». Y a-t-il eu alors véritablement une publication belge en mars, ou les quelques exemplaires qui ont sans doute en effet circulé avant la parution officielle et simultanée en France et en Belgique ne sont qu'un accident isolé et sans signification? L'étude de la correspondance de Hugo montre qu'en fait de mauvais «tour» des Belges, il s'agit simplement d'une confusion de dates imputable à ... Victor Hugo lui-même. C'est en effet Hugo qui a transmis de fausses intentions de parution simultanée le 7 avril à Vacquerie et Meurice, alors qu'il avait pressé Lacroix pour que tout fut prêt le 4 avril. Il a ainsi semé le doute et l'incompréhension chez les deux éditeurs. (cf. Bernard Leuilliot, Victor Hugo publie les Misérables, p. 240) Les deux premiers tomes, intitulés Fantine, seront finalement mis en vente le 3 avril, en France, en Belgique, mais également en Allemagne et dans de nombreux autres pays ayant reçu les exemplaires imprimés par Lacroix. Sans doute est-ce un de ces exemplaires brochés en avance pour être expédiés jusqu'en Amérique Latine que s'est procuré Siraudin. Lacroix informait justement Hugo le 30 mars : «tout est tiré, tout était broché et les expéditions pour l'étranger en partie faites ». Il n'y a donc pas lieu de supposer une quelconque antériorité d'une édition sur l'autre. Et c'est en parfaite entente qu'Adèle, Charles, Paul de Saint-Victor, Vacquerie, Lacroix et Pagnerre fêteront le 3 avril au soir chez Meurice l'«éclatante victoire simultanée en tous pays, le jour même de la mise en vente à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Milan, à Naples, à St. Pétersbourg» comme l'écrit Lacroix le soir même à l'écrivain qui vient de le faire entrer dans l'histoire de l'édition. Le succès est tel pour ces deux premiers volumes que, comme le craignait Victor Hugo, le tirage (6.000 exemplaires selon Hovasse et 7.000 selon L.C. Michel in la revue anecdotique du 15 avril 1862) de Pagnerre est épuisé très rapidement: «Le 6, on eût battu toutes les librairies de la rive gauche et de la rive droite, pour en trouver un exemplaire». On puise donc 1.000 exemplaires dans les 5.000 exemplaires de Bruxelles destinés au marché belge et étranger, pour créer une fausse «deuxième édition» française qui est en réalité l'édition originale belge avec une nouvelle page de titre. Mais dès le 10 avril, Pagnerre est obligé de réaliser un nouveau tirage, qui sera prêt le 17 grâce aux empreintes prudemment réalisées par l'imprimeur Claye lors du premier tirage. Seules les pages de titre sont réalisées «sur le mobile» en rouge et noir avec des capitales antiques «un des joyaux de son matériel typographique». En tout, si l'on en croit les chiffres sans doute trop optimistes (d'après Hovasse) de la Revue anecdotique et la correspondance des éditeurs, les différents tirages de cette première partie seront de près de 15.000 exemplaires à l'adresse parisienne et 12.000 à l'adresse bruxelloise, plus 3.000 exemplaires imprimés à Leipzig chez Steinacker. Cette dernière, parue en petit format, également dès le 3 avril, mériterait sans doute une plus grande attention, car en plus de participer des éditions originales, elle répond à une demande pressante de Hugo de proposer immédiatement une édition bon marché pour permettre à tous d'accéder à son uvre, comme celle qu'établira Lacroix, peu après. La seconde et troisième partie paraîtront en revanche avec un léger décalage, le 15 mai à Paris, et entre le 16 et le 19 mai à Bruxelles, à cause d'un fâcheux accident de machine à vapeur (cf. lettre de Lacroix à Hugo du 11 mai 1862). Heureusement, le 30 juin, Bruxelles et Paris seront parfaitement synchrones pour faire paraître les quatre derniers volumes. Toutefois, le concept d'édition originale n'est pas qu'une affaire de date. Les défenseurs de la thèse belge soulignent que c'est à Bruxelles que sont envoyées les corrections des épreuves et que, comme l'affirme paradoxalement Vicaire, Pagnerre n'est que le «dépositaire» du véritable et unique éditeur, Lacroix et Verboeckhoven & Cie. Dès 1936, Georges Blaizot rétorquait dans Le Bulletin du bibliophile que Pagnerre n'a aucunement pris l'ouvrage de Lacroix en dépôt, mais qu'il «a véritablement établi, imprimé et vendu une édition des Misérables». Réduire Pagnerre à un relais territorial consiste en fait à méconnaître la complexité de l'aventure éditoriale de cette uvre majeure, dont l'enjeu n'est pas, pour le poète exilé, une simple affaire financière. Avec Napoléon le Petit et Les Châtiments, Hugo a démontré au pouvoir impérial que le bannissement de l'homme n'entamait en rien la puissance de son verbe. Au contraire, cet exil insulaire ne pouvait que faire écho à celui d'un illustre prédécesseur. La seule arme de l'Etat est donc la censure. Et c'est cette épée de Damoclès qui va désormais commander les stratégies de publication de Hugo et de ses éditeurs. En 1856, la parution des Contemplations est ainsi la répétition générale des Misérables: Association d'éditeurs, publication simultanée en France et en Belgique, correction unique d'épreuves... Hugo songea même déjà à diviser la publication pour duper le censeur: «La 1ère livraison paraît; c'est le premier livre, Aurore, une géorgique, une bucolique, une églogue. On se jette dessus avec d'autant plus d'avidité qu'on craint que l'ouvrage ne soit interdit et que c'est presque du fruit défendu. Que fera le gouvernement? Arrêtera-t-il cela? quoi! ce livre, Aurore: cette poésie fleur de mauve et rose tendre? - il serait inouï, fabuleux, grotesque, ineffable de ridicule; et en même temps que les frais de la tentative du côté des éditeurs seraient six fois moindres, l'odieux de l'instruction serait pour l'empire dix fois plus grand.» Ces précautions, sans doute inutiles pour le sage recueil de poèmes que sont Les Contemplations, seront la matrice de la publication des Misérables, immense cri d'alarme contre les inégalités qui ne pouvait qu'attiser la colère de l'Institution impériale. Il fallait donc nécessairement que le grand uvre de Hugo déferle sur le monde en une seule et grande vague. Si la censure empêchait l'uvre de paraître à Paris, elle viendrait de partout ailleurs, et si on lui fermait les frontières, elle serait déjà dans la capitale. Impression multiple, synchronisation et division de l'uvre étaient la clé de la réussite de cet habile jeu du chat et de la souris. À cette menace s'ajoutait celle plus prosaïque de la contrefaçon qu'il fallait prendre de court. Un mois après la sortie de Fantine, les deux premiers volumes du roman, près de dix éditions pirates circulaient en Europe. Albert Lacroix aurait bien souhaité entreprendre seul cette épopée et diffuser en France ses exemplaires, comme il le fit pour le reste du monde. Hugo, malgré l'insistance de Hetzel - qui le courtisait depuis longtemps pour obtenir ce Graal - avait explicitement choisi ce jeune éditeur belge inconnu et inexpérimenté, au détriment de ses habituels partenaires. Lacroix et Verboeckhoven sont les seuls éditeurs et le font savoir sur chaque volume, belge ou français. Ainsi, en regard des pages de titre de l'édition parisienne est-il inscrit «éditeur: Lacroix et Verboeckhoven & Cie». Et La Revue Anecdotique de commenter: «L'édition française originale de Paris n'a été faite que pour éviter les formalités de douane.» La réalité est pourtant plus complexe et si Lacroix n'a pu imposer son adresse en pied des pages de titre de l'édition parisienne, c'est que Pagnerre n'est pas un simple relais de l'éditeur belge. Au contraire, Pagnerre est, de fait, le premier détenteur des droits de publication des Misérables. En effet, en 1832, Hugo signe avec l'éditeur de Notre-Dame de Paris, Gosselin, un premier traité promettant son prochain «roman en deux volumes in-8». Puis en 1848, ils précisent ensemble, par un nouveau contrat, le titre de ce roman: Les Misères «dont le rythme [d'écriture] est devenu celui d'une période d'achèvement» (Leuilliot, p.18). Mais la révolution de 1848 puis l'exil du poète mirent un terme au «livre des Misères» dont Charles Hugo annonçait l'imminente parution dansL'événement du 31 juillet 1848. Ainsi lorsque, douze ans plus tard, Hugo reprend son uvre par ces mots : «14 février (1848) (ici le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué:) 30 décembre 1860 Guernesey.», il est encore lié à son ancien éditeur dont le successeur n'est autre que Laurent Pagnerre. L'hériter de la maison Gosselin-Renduel n'est d'ailleurs pas inconnu de Victor Hugo puisqu'il fut un des trois associés (avec Hetzel et Lévy) qui publièrent Les Contemplations et est toujours l'éditeur du fils de Hugo, François-Victor. Victor Hugo vend donc son roman à Lacroix, à charge pour lui de négocier avec Pagnerre le rachat des droits au successeur de Gosselin et Renduel. «J'ai vendu aujourd'hui Les Misérables à MM. A. Lacroix et Verboeckhoven et Cie, de Bruxelles, pour 12 années moyennant 240.000 fr. argent et 60.000 fr. éventuels. Ils acceptent le traité Gosselin-Renduel. Le contrat a été signé ce soir.». Mais plutôt que de vendre ses droits, Pagnerre préfère échanger avec Lacroix son traité de 1832-1848 contre un droit d'exclusivité de la diffusion en France. La valeur symbolique de l'édition de Pagnerre ne cède ainsi en rien à celle de Lacroix, et l'éditeur parisien est, par son histoire, lié aux origines même du roman. Quant aux épreuves, elles sont corrigées sur l'impression belge par la volonté de Lacroix en dépit de l'insistance de Hugo: «songez quel avantage il y aurait pour vous à m'envoyer les épreuves de l'édition de Paris» (Lettre à Lacroix du 12 janvier 1862). Même si Lacroix feint d'ignorer cette proposition, il n'en demeure pas moins que les bonnes feuilles doivent être envoyées à Meurice pour parfaire le travail: «Il importe que l'édition parisienne soit page à page et ligne à ligne identique à l'édition belge. La rapidité et la sûreté des corrections sont à ce prix, et de cette façon Meurice pourra donner les bons à tirer. Autrement, je serais obligé de demander la dernière épreuve de chaque feuille.» Enfin, une archive du fonds Victor Hugo nous apprend que l'auteur avait explicitement demandé à Lacroix sur l'épreuve de la page de titre que soient mises en regard les deux éditions bruxelloises et parisiennes sur une page de titre commune: «Je crois qu'il faudrait mettre sur deux colonnes en regard Paris Pagnerre | Bruxelles A. Lacroixen répétant cela sur la double édition de Paris ». Or, même si Lacroix n'a (volontairement?) pas retenu la proposition (bien qu'il ait pris en compte les autres corrections de la page), la signification de cette note est limpide: pour Hugo, il n'y a pas deux éditions, mais une seule, dont l'impression devait être divisée en deux lieux stratégiques pour des raisons tout à la fois politiques (le risque de censure de ce brûlot magistral), sociales (la diffusion internationale d'une uvre à portée universelle) et économiques (le risque de contrefaçon du plus grand romancier du XIXe). Georges Blaizot concluait en 1936, que les deux éditions étaient des surs jumelles. Il réfutait en cela l'ancienne rumeur prétendant que, dans l'édition parisienne, « un certain nombre de phrases ayant paru dangereuses pour la France, ont été modifiées» (Vicaire). Cette croyance est cependant imputable à une malheureuse erreur de Victor Hugo lui-même qui, le 24 décembre 1865, écrivait à Verboeckhoven:«Il va sans dire encore que si un mot ou une ligne semblait dangereuse pour Paris, il faudrait l'éliminer, comme on a fait pour Les Misérables, édition Claye». Or Georges Blaizot souligne qu'il s'agit là d'une mauvaise mémoire de Victor Hugo et que, grâce à la relecture attentive de Meurice et Vacquerie, qui «tenaient avant tout à ce que l'édition de Paris ne fût pas inférieure à l'autre», il n'y eut aucune coupe unilatérale.«Victor Hugo aura ignoré ou oublié ce détail.» (Dr Michaux cité par G. Blaizot). Pourtant, il y a bien des différences (échappées à l'attention de ces bibliographes) entre les deux éditions, mais ce ne fut pas au détriment de la version parisienne, bien au contraire. C'est en effet à son meilleur ami et factotum Paul Meurice, qui, durant les dix-huit années de l'exil, fut responsable de la publication, des relectures et des corrections des uvres de Victor Hugo en France et donc de l'édition Pagnerre des Misérables, que l'écrivain communiqua ses ultimes corrections, non de simple forme, mais de fond. Ces corrections seront transmises également à Lacroix, mais trop tard, et l'éditeur belge avertit Hugo que celles-ci n'apparaîtront que dans sa seconde édition. C'est ainsi que l'édition de Pagnerre se vit enrichie de deux modestes mais signifiantes réflexions qui font défaut à l'édition bruxelloise, dans l'important chapitre de Waterloo: «Le fond de ce prodigieux capitaine, c'était l'homme qui, dans le rapport au Directoire sur Aboukir, disait: Tel de nos boulets a tué six hommes.»; «Tel point du champ de bataille dévore plus de combattants que tel autre, comme ces sols plus ou moins spongieux qui boivent plus ou moins vite l'eau qu'on y jette. On est obligés de reverser là plus de soldats qu'on ne voudrait. Dépenses qui sont l'imprévu.». Plus que des surs jumelles, donc, les deux impressions sont une seule et même uvre éditoriale qui porte et incarne l'ubiquité de leur immense auteur. Seul sur son rocher, et pourtant omniprésent, Hugo envahit l'espace public, poétique et politique avec une tragédie romanesque universelle qui traverse les continents (pas moins de neuf traductions en cours dès avril 1862). Véritable soufflet à l'Empire de Napoléon III, l'uvre de Victor Hugo s'inscrit immédiatement et irrémédiablement comme un mythe laïc fondateur, illustrant la devise républicaine de 1848 puis de 1879 : Liberté - Egalité - Fraternité. Rare et bel exemplaire de l'édition originale sans mention établi en reliure uniforme de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 71973

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 7,500.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Misérables‎

‎A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Bruxelles 1862, 14,5x22cm, 10 volumes reliés.‎

‎Edition originale sans mention parue concomitamment avec l'édition de Paris chez Pagnerre. Reliures en demi basane bleu marine, dos à quatre fins nerfs sertis de doubles filets dorés et ornés de caissons dorés richement décorés, plats de cartonnage bleu marine, gardes et contreplats de papier caillouté, tranches mouchetées, reliures anglaises de l'époque. Rousseurs éparses,page de titre du troisième volume légèrement et marginalement salie, quelques épidermures sur certains plats et quelques accrocs sur certaines tranches, certains mors comportant des restaurations. Une correction à l'encre page 208 du volume 3. L'édition originale des Misérables fut légalement établie par trois éditeurs différents, Pagnerre en France, Lacroix en Belgique et Steinacker en Allemagne, mai cette dernière sous l'égide de l'éditeur officiel A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie. La question de la prévalence d'une édition sur l'autre agite depuis longtemps le monde de la bibliophilie et les bibliographes sont restés divisés sur cette épineuse question. Carteret et Vicaire par exemple assuraient que l'édition parisienne devait être privilégiée, tandis que Vanderem et Clouzot donnaient la primeur à l'édition belge. Plus qu'une simple question de chronologie, cette dispute bibliographique révèle la complexité de la notion d'édition originale et l'importance symbolique qu'elle revêt pour l'histoire littéraire et en particulier pour cette uvre magistrale qui compte parmi les plus importantes de la littérature mondiale. Etrangement, sans que cette question ait été réellement tranchée, l'édition de Bruxelles est aujourd'hui communément décrite comme antérieure à celle de Paris, tandis que l'édition de Leipzig est tout simplement ignorée. Les Misérables seraient donc parus le 30 ou 31 mars chez Lacroix et le 3 avril chez Pagnerre. Les arguments de cette antériorité belge sont cependant tous réfutables, et dès 1936, Georges Blaizot en avait démontré la fragilité. Le premier argument s'appuie sur une lettre de Victor Hugo adressée à Lacroix de 1865 et dans laquelle, le poète qualifia lui-même l'édition belge de «princeps»: «Typographiquement, il faut se régler en tout sur l'édition belge princeps des Misérables, en dilatant plutôt qu'en resserrant» écrit-il au sujet des Travailleurs de la mer qui paraîtront en 1866. Or cette désignation de Hugo n'est en aucun cas une indication bibliographique, comme l'explique Georges Blaizot, dénonçant l'interprétation abusive de P. de Lacretelleet du Dr Michaux : «Le poète précise un point, un seul, très simple, très clair, très précis: l'édition belge princeps (c'est-à-dire la première parue des éditions belges) doit servir de type aux éditions futures. Il dit cela, il dit bien cela, il ne dit que cela.» (Georges Blaizot in Le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1936). En effet à la fameuse édition in-8 succèdera une plus modeste édition in-12 en octobre de la même année. Le second argument est plus important. Il s'appuie sur une lettre d'Adèle Hugo à son mari relatant la rocambolesque aventure de la publication française quatre jours avant la date prévue. Cette lettre sera partiellement reproduite en 1904 dans les uvres complètes publiées par Meurice et Simon, avec la date supposée du «[31 mars 1862]». Adèle y raconte les motifs de la précipitation éditoriale française: «Auguste [Vacquerie] nous apprend que Les Misérables paraissent sous trois jours. Étonnement mêlé de satisfaction. Auguste me raconte qu'ils comptaient faire paraître Les Misérables le 7 avril; que le matin [Noël] Parfait était accouru effaré chez [Paul] Meurice lui dire qu'il sortait de voir aux mains de [Paul] Siraudin, un exemplaire des Misérables qu'il avait acheté la veille à Bruxelles.» Ce témoignage et la datation de la lettre dans ces notes de l'éditeur sont sans doute à l'origine de l'affirmation de l'antériorité de la publication belge. De fait, il est indéniable qu'à cette date, l'édition française n'a pas encore paru, puisque l'imprimeur Claye ne déposera les deux tomes parisiens aux Archives nationales que le lendemain, le 1er avril 1862. L'édition de Lacroix serait donc, en ce sens, véritablement «princeps». La lettre d'Adèle, n'est en fait pas du 31 mars mais a été écrite sur trois jours: «commencée dimanche (donc le 30 mars) et finie aujourd'hui [mardi] premier avril». Elle supposerait donc une existence de volumes brochés à Bruxelles dès le 29 mars (et sûrement pas le 30 qui était un dimanche). Or au même moment, Hugo et Lacroix étaient en pleine tractation épistolaire pour régler cette délicate question de la date de parution prochaine: «Mon cher maître, écrivait Lacroix le 30 mars, nous avons tout combiné pour le 4 avril, (...) il faut qu'à Paris l'ouvrage paraisse aussi cette semaine». De son côté Hugo, le 1er avril, avertissait son éditeur : «on prétend que le livre qui ne peut (...) paraître à Paris que le 7, paraîtra le 3 partout; de sorte que Paris, cur du succès, serait servi le dernier. Ce serait là une faute incalculable. Paris servi après tout le monde, c'est le succès attaqué à sa source». Tandis qu'à Paris, Meurice, Vacquerie et Pagnerre précipitent la parution française pour contrer les belges qui «ont tenté de jouer un tour» aux français, comme le rapporte Adèle à son mari, à Guernesey, Hugo hausse le ton auprès de son éditeur en martelant l'importance de l'édition française: «la simultanéité, bien; mais s'il devait y avoir une priorité, c'était pour Paris.» Quid de la parution bruxelloise en mars? Aucune autre mention que l'aventure de Siraudin (relatée par Adèle qui le tient de Vacquerie rapportant les propos de Parfait à Meurice) ne confirme sérieusement cette hypothèse. Les journaux belges, principale préoccupation du clan parisien: « les journaux de Paris ne se soucieraient pas d'annoncer ce livre (...) après les journaux belges et de devenir leur déversoir et leur succursale », ne font encore aucune relation de cette uvre très attendue, sinon l'Indépendance Belge qui annonce tour à tour le 30 mars: «En vente chez tous les libraires» et le 1er avril: «Demain paraît enfin la première partie des Misérables». Conformément à la stratégie éditoriale de Hugo, les premiers extraits de l'uvre ne seront publiés que le 2 avril, notamment dans Le Temps qui annonce depuis la veille une parution simultanée en France et en Belgique le 4 avril, et dans Le Journal des Débats, où l'article signé Jules Janin est en fait de la main de Meurice, en raison de l'urgence décrite par Adèle: «Je ne puis parler du livre ce soir puisque je ne le connais pas, dit Janin, faites vous-même la chose, Meurice.». Y a-t-il eu alors véritablement une publication belge en mars, ou les quelques exemplaires qui ont sans doute en effet circulé avant la parution officielle et simultanée en France et en Belgique ne sont qu'un accident isolé et sans signification? L'étude de la correspondance de Hugo montre qu'en fait de mauvais «tour» des Belges, il s'agit simplement d'une confusion de dates imputable à ... Victor Hugo lui-même. C'est en effet Hugo qui a transmis de fausses intentions de parution simultanée le 7 avril à Vacquerie et Meurice, alors qu'il avait pressé Lacroix pour que tout fut prêt le 4 avril. Il a ainsi semé le doute et l'incompréhension chez les deux éditeurs. (cf. Bernard Leuilliot, Victor Hugo publie les Misérables, p. 240) Les deux premiers tomes, intitulés Fantine, seront finalement mis en vente le 3 avril, en France, en Belgique, mais également en Allemagne et dans de nombreux autres pays ayant reçu les exemplaires imprimés par Lacroix. Sans doute est-ce un de ces exemplaires brochés en avance pour être expédiés jusqu'en Amérique Latine que s'est procuré Siraudin. Lacroix informait justement Hugo le 30 mars : «tout est tiré, tout était broché et les expéditions pour l'étranger en partie faites ». Il n'y a donc pas lieu de supposer une quelconque antériorité d'une édition sur l'autre. Et c'est en parfaite entente qu'Adèle, Charles, Paul de Saint-Victor, Vacquerie, Lacroix et Pagnerre fêteront le 3 avril au soir chez Meurice l'«éclatante victoire simultanée en tous pays, le jour même de la mise en vente à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Milan, à Naples, à St. Pétersbourg» comme l'écrit Lacroix le soir même à l'écrivain qui vient de le faire entrer dans l'histoire de l'édition. Le succès est tel pour ces deux premiers volumes que, comme le craignait Victor Hugo, le tirage (6.000 exemplaires selon Hovasse et 7.000 selon L.C. Michel in la revue anecdotique du 15 avril 1862) de Pagnerre est épuisé très rapidement: «Le 6, on eût battu toutes les librairies de la rive gauche et de la rive droite, pour en trouver un exemplaire». On puise donc 1.000 exemplaires dans les 5.000 exemplaires de Bruxelles destinés au marché belge et étranger, pour créer une fausse «deuxième édition» française qui est en réalité l'édition originale belge avec une nouvelle page de titre. Mais dès le 10 avril, Pagnerre est obligé de réaliser un nouveau tirage, qui sera prêt le 17 grâce aux empreintes prudemment réalisées par l'imprimeur Claye lors du premier tirage. Seules les pages de titre sont réalisées «sur le mobile» en rouge et noir avec des capitales antiques «un des joyaux de son matériel typographique». En tout, si l'on en croit les chiffres sans doute trop optimistes (d'après Hovasse) de la Revue anecdotique et la correspondance des éditeurs, les différents tirages de cette première partie seront de près de 15.000 exemplaires à l'adresse parisienne et 12.000 à l'adresse bruxelloise, plus 3.000 exemplaires imprimés à Leipzig chez Steinacker. Cette dernière, parue en petit format, également dès le 3 avril, mériterait sans doute une plus grande attention, car en plus de participer des éditions originales, elle répond à une demande pressante de Hugo de proposer immédiatement une édition bon marché pour permettre à tous d'accéder à son uvre, comme celle qu'établira Lacroix, peu après. La seconde et troisième partie paraîtront en revanche avec un léger décalage, le 15 mai à Paris, et entre le 16 et le 19 mai à Bruxelles, à cause d'un fâcheux accident de machine à vapeur (cf. lettre de Lacroix à Hugo du 11 mai 1862). Heureusement, le 30 juin, Bruxelles et Paris seront parfaitement synchrones pour faire paraître les quatre derniers volumes. Toutefois, le concept d'édition originale n'est pas qu'une affaire de date. Les défenseurs de la thèse belge soulignent que c'est à Bruxelles que sont envoyées les corrections des épreuves et que, comme l'affirme paradoxalement Vicaire, Pagnerre n'est que le «dépositaire» du véritable et unique éditeur, Lacroix et Verboeckhoven & Cie. Dès 1936, Georges Blaizot rétorquait dans Le Bulletin du bibliophile que Pagnerre n'a aucunement pris l'ouvrage de Lacroix en dépôt, mais qu'il «a véritablement établi, imprimé et vendu une édition des Misérables». Réduire Pagnerre à un relais territorial consiste en fait à méconnaître la complexité de l'aventure éditoriale de cette uvre majeure, dont l'enjeu n'est pas, pour le poète exilé, une simple affaire financière. Avec Napoléon le Petit et Les Châtiments, Hugo a démontré au pouvoir impérial que le bannissement de l'homme n'entamait en rien la puissance de son verbe. Au contraire, cet exil insulaire ne pouvait que faire écho à celui d'un illustre prédécesseur. La seule arme de l'Etat est donc la censure. Et c'est cette épée de Damoclès qui va désormais commander les stratégies de publication de Hugo et de ses éditeurs. En 1856, la parution des Contemplations est ainsi la répétition générale des Misérables: Association d'éditeurs, publication simultanée en France et en Belgique, correction unique d'épreuves... Hugo songea même déjà à diviser la publication pour duper le censeur: «La 1ère livraison paraît; c'est le premier livre, Aurore, une géorgique, une bucolique, une églogue. On se jette dessus avec d'autant plus d'avidité qu'on craint que l'ouvrage ne soit interdit et que c'est presque du fruit défendu. Que fera le gouvernement? Arrêtera-t-il cela? quoi! ce livre, Aurore: cette poésie fleur de mauve et rose tendre? - il serait inouï, fabuleux, grotesque, ineffable de ridicule; et en même temps que les frais de la tentative du côté des éditeurs seraient six fois moindres, l'odieux de l'instruction serait pour l'empire dix fois plus grand.» Ces précautions, sans doute inutiles pour le sage recueil de poèmes que sont Les Contemplations, seront la matrice de la publication des Misérables, immense cri d'alarme contre les inégalités qui ne pouvait qu'attiser la colère de l'Institution impériale. Il fallait donc nécessairement que le grand uvre de Hugo déferle sur le monde en une seule et grande vague. Si la censure empêchait l'uvre de paraître à Paris, elle viendrait de partout ailleurs, et si on lui fermait les frontières, elle serait déjà dans la capitale. Impression multiple, synchronisation et division de l'uvre étaient la clé de la réussite de cet habile jeu du chat et de la souris. À cette menace s'ajoutait celle plus prosaïque de la contrefaçon qu'il fallait prendre de court. Un mois après la sortie de Fantine, les deux premiers volumes du roman, près de dix éditions pirates circulaient en Europe. Albert Lacroix aurait bien souhaité entreprendre seul cette épopée et diffuser en France ses exemplaires, comme il le fit pour le reste du monde. Hugo, malgré l'insistance de Hetzel - qui le courtisait depuis longtemps pour obtenir ce Graal - avait explicitement choisi ce jeune éditeur belge inconnu et inexpérimenté, au détriment de ses habituels partenaires. Lacroix et Verboeckhoven sont les seuls éditeurs et le font savoir sur chaque volume, belge ou français. Ainsi, en regard des pages de titre de l'édition parisienne est-il inscrit «éditeur: Lacroix et Verboeckhoven & Cie». Et La Revue Anecdotique de commenter: «L'édition française originale de Paris n'a été faite que pour éviter les formalités de douane.» La réalité est pourtant plus complexe et si Lacroix n'a pu imposer son adresse en pied des pages de titre de l'édition parisienne, c'est que Pagnerre n'est pas un simple relais de l'éditeur belge. Au contraire, Pagnerre est, de fait, le premier détenteur des droits de publication des Misérables. En effet, en 1832, Hugo signe avec l'éditeur de Notre-Dame de Paris, Gosselin, un premier traité promettant son prochain «roman en deux volumes in-8». Puis en 1848, ils précisent ensemble, par un nouveau contrat, le titre de ce roman: Les Misères «dont le rythme [d'écriture] est devenu celui d'une période d'achèvement» (Leuilliot, p.18). Mais la révolution de 1848 puis l'exil du poète mirent un terme au «livre des Misères» dont Charles Hugo annonçait l'imminente parution dansL'événement du 31 juillet 1848. Ainsi lorsque, douze ans plus tard, Hugo reprend son uvre par ces mots : «14 février (1848) (ici le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué:) 30 décembre 1860 Guernesey.», il est encore lié à son ancien éditeur dont le successeur n'est autre que Laurent Pagnerre. L'hériter de la maison Gosselin-Renduel n'est d'ailleurs pas inconnu de Victor Hugo puisqu'il fut un des trois associés (avec Hetzel et Lévy) qui publièrent Les Contemplations et est toujours l'éditeur du fils de Hugo, François-Victor. Victor Hugo vend donc son roman à Lacroix, à charge pour lui de négocier avec Pagnerre le rachat des droits au successeur de Gosselin et Renduel. «J'ai vendu aujourd'hui Les Misérables à MM. A. Lacroix et Verboeckhoven et Cie, de Bruxelles, pour 12 années moyennant 240.000 fr. argent et 60.000 fr. éventuels. Ils acceptent le traité Gosselin-Renduel. Le contrat a été signé ce soir.». Mais plutôt que de vendre ses droits, Pagnerre préfère échanger avec Lacroix son traité de 1832-1848 contre un droit d'exclusivité de la diffusion en France. La valeur symbolique de l'édition de Pagnerre ne cède ainsi en rien à celle de Lacroix, et l'éditeur parisien est, par son histoire, lié aux origines même du roman. Quant aux épreuves, elles sont corrigées sur l'impression belge par la volonté de Lacroix en dépit de l'insistance de Hugo: «songez quel avantage il y aurait pour vous à m'envoyer les épreuves de l'édition de Paris» (Lettre à Lacroix du 12 janvier 1862). Même si Lacroix feint d'ignorer cette proposition, il n'en demeure pas moins que les bonnes feuilles doivent être envoyées à Meurice pour parfaire le travail: «Il importe que l'édition parisienne soit page à page et ligne à ligne identique à l'édition belge. La rapidité et la sûreté des corrections sont à ce prix, et de cette façon Meurice pourra donner les bons à tirer. Autrement, je serais obligé de demander la dernière épreuve de chaque feuille.» Enfin, une archive du fonds Victor Hugo nous apprend que l'auteur avait explicitement demandé à Lacroix sur l'épreuve de la page de titre que soient mises en regard les deux éditions bruxelloises et parisiennes sur une page de titre commune: «Je crois qu'il faudrait mettre sur deux colonnes en regard Paris Pagnerre | Bruxelles A. Lacroixen répétant cela sur la double édition de Paris ». Or, même si Lacroix n'a (volontairement?) pas retenu la proposition (bien qu'il ait pris en compte les autres corrections de la page), la signification de cette note est limpide: pour Hugo, il n'y a pas deux éditions, mais une seule, dont l'impression devait être divisée en deux lieux stratégiques pour des raisons tout à la fois politiques (le risque de censure de ce brûlot magistral), sociales (la diffusion internationale d'une uvre à portée universelle) et économiques (le risque de contrefaçon du plus grand romancier du XIXe). Georges Blaizot concluait en 1936, que les deux éditions étaient des surs jumelles. Il réfutait en cela l'ancienne rumeur prétendant que, dans l'édition parisienne, « un certain nombre de phrases ayant paru dangereuses pour la France, ont été modifiées» (Vicaire). Cette croyance est cependant imputable à une malheureuse erreur de Victor Hugo lui-même qui, le 24 décembre 1865, écrivait à Verboeckhoven:«Il va sans dire encore que si un mot ou une ligne semblait dangereuse pour Paris, il faudrait l'éliminer, comme on a fait pour Les Misérables, édition Claye». Or Georges Blaizot souligne qu'il s'agit là d'une mauvaise mémoire de Victor Hugo et que, grâce à la relecture attentive de Meurice et Vacquerie, qui «tenaient avant tout à ce que l'édition de Paris ne fût pas inférieure à l'autre», il n'y eut aucune coupe unilatérale.«Victor Hugo aura ignoré ou oublié ce détail.» (Dr Michaux cité par G. Blaizot). Pourtant, il y a bien des différences (échappées à l'attention de ces bibliographes) entre les deux éditions, mais ce ne fut pas au détriment de la version parisienne, bien au contraire. C'est en effet à son meilleur ami et factotum Paul Meurice, qui, durant les dix-huit années de l'exil, fut responsable de la publication, des relectures et des corrections des uvres de Victor Hugo en France et donc de l'édition Pagnerre des Misérables, que l'écrivain communiqua ses ultimes corrections, non de simple forme, mais de fond. Ces corrections seront transmises également à Lacroix, mais trop tard, et l'éditeur belge avertit Hugo que celles-ci n'apparaîtront que dans sa seconde édition. C'est ainsi que l'édition de Pagnerre se vit enrichie de deux modestes mais signifiantes réflexions qui font défaut à l'édition bruxelloise, dans l'important chapitre de Waterloo: «Le fond de ce prodigieux capitaine, c'était l'homme qui, dans le rapport au Directoire sur Aboukir, disait: Tel de nos boulets a tué six hommes.»; «Tel point du champ de bataille dévore plus de combattants que tel autre, comme ces sols plus ou moins spongieux qui boivent plus ou moins vite l'eau qu'on y jette. On est obligés de reverser là plus de soldats qu'on ne voudrait. Dépenses qui sont l'imprévu.». Plus que des surs jumelles, donc, les deux impressions sont une seule et même uvre éditoriale qui porte et incarne l'ubiquité de leur immense auteur. Seul sur son rocher, et pourtant omniprésent, Hugo envahit l'espace public, poétique et politique avec une tragédie romanesque universelle qui traverse les continents (pas moins de neuf traductions en cours dès avril 1862). Véritable soufflet à l'Empire de Napoléon III, l'uvre de Victor Hugo s'inscrit immédiatement et irrémédiablement comme un mythe laïc fondateur, illustrant la devise républicaine de 1848 puis de 1879 : Liberté - Egalité - Fraternité. Rare exemplaire de l'édition originale belge sans mention établie en reliure uniforme anglaise de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 77887

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 4,800.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les chants du crépuscule‎

‎Eugène Renduel, Paris 1835, In-8 (12,7x21,5cm, 354pp., relié.‎

‎Edition originale parue dans les premières oeuvres complètes de l'auteur. Bien complet du feuillet de nomenclature des oeuvres de Victor Hugo in-fine. Impression sur vergé. Reliure cartonnage à la Bradel en plein papier noir XXe attribuable à Lavaux, qui réalisa de nombreux pastiches très adroits, utilisant des fers d'époque, de cartonnages romantiques. Dos lisse noir orné de fers rocailles en long. Pièce de titre de chagrin rose. Date en queue. Tête dorée. Infimes traces de frottement. Feuillet 122 de faux-titre avec une déchirure comblée. Papier superbement frais, d'une blancheur immmaculée, possiblement lavé. Très bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 79882

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 700.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les travailleurs de la mer‎

‎Lib. internationale A. Lacroix & Cie, Paris & Bruxelles & Leipzig & Livourne 1866, In-8 (15x23cm), 328pp. et 327pp. et 279pp., 3 volumes reliés.‎

‎Edition originale, sans mention d'édition. Couvertures conservées, les couvertures avec mention de dixième édition, les pages de titre sans aucune mention, la mention sur les couvertures permettant une nouvelle mise en vente sur un exemplaire de première émission. En fin du tome 3, catalogue de 16pp. des éditions Lacroix et Verboeckhoven, certains feuillets non coupées. Reliures en demi chagrin maroquiné grains longs bleu nuit ca 1930 . Dos à nerfs janséniste. Pièces de Titre et de tomaison de chagrin bleu nuit. Légères traces de frottement. Papier frais, exempt de rousseurs, les couvertures un peu salies, deux avec un petit manque en coin. Bon exemplaire. Sans aucun doute, juste après L'homme qui rit, la plus grande réussite romanesque de Hugo, mettant en scène, sur l'île de Guernesey, le combat d'un homme seul contre l'océan. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 84565

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 800.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les misérables‎

‎A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Bruxelles 1862, In 12 (11x18,2cm), 10 volumes reliés.‎

‎Edition originale au format in-12, rare, qui ne se rencontre que fort peu, contrairement à l'édition in-8, plus commune. Vicaire, Carteret et Clouzot (principaux bibliographes du XIXe siècle) ne la connaissaient pas, donnant la première in 12 en 1863 à Paris chez Pagnerre. Cette édition utilise le même matériel typographique que pour l'édition in-8, sans différence aucune, mais elle possède de courtes marges et un interlignage plus étroit. ; le partage de l'édition en 10 volumes est également semblable, paramètres qui ne plaident nullement en faveur d'une édition bon marché... Reliure en demi chagrin bordeaux d'époque. Dos à nerfs orné de 4 fleurons. Traces de frottement, notamment sur les plats et aux coins. Quelques coins légèrement repliés, certains coins bas un peu émoussés. Le papier est plutôt frais dans l'ensemble, mais on rencontre sur certaines pages des brunissures, parfois assez prononcées. Victor Hugo : "En publiant aujourd'hui l'édition bon marché en petit format, vous recommencez, avec plus d'intensité encore, le mouvement et l'effet des premiers jours ; vous faites pénétrer le livre dans les couches profondes et inépuisables du peuple!" (Lettre de Victor Hugo à A. Lacroix datée du 20 octobre 1862). L'édition in-12 fut en effet une demande de Hugo, mais on conçoit mal que cette édition en 10 volumes sur un papier similaire à l'édition in-8, fut réellement bon marché. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 84648

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 1,200.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Misérables‎

‎Pagnerre, Paris 1862, In-8 (14x22,8cm), 5 volumes reliés.‎

‎Edition originale dont on doit détailler certaines particularités : Mention de sixième édition pour les tomes 1 à 7, mention de troisième édition pour les tomes 7 à 10. Pages de titre de rouge et noir. Reliure en demi veau glacé d'époque noisette. Dos assombris avec une auréole plus sombre sur le tome 1, et des zones plus foncées sur les autres tomes. Ensemble plutôt frais, mais pâles rousseurs éparses dans les volume 1 et 2. Brunissures sur les faux-titres. Page de titre du tome 7 avec trace de mouillure pâle au coin bas droit. Bon exemplaire. L'édition des Misérables parut en trois fois sur un mois, simultanément en Belgique en France et dans le monde entier. Les exemplaires parisiens des deux premiers volumes s'écoulèrent si rapidement que les éditeurs furent contraints de rapatrier des exemplaires belges et leur attribuer une nouvelle page de titre française avec une mention de deuxième édition, qui sont donc constitués de l'édition originale belge dont la mise en page diffère très légèrement de la française. Les mentions d'éditions suivantes sont des retirages de l'édition française réalisés grâce aux empreintes de plaques réalisées par l'imprimeur Claye avec de nouvelles pages de titre en rouge et noir avec des capitales antiques (un des joyaux du matériel typographique de Claye). Dès la fin de la parution de tous les volumes, les libraires constituèrent des ensembles complets en mêlant les mentions d'éditions, ce qui ne paraît pas avoir dérangé les acquéreurs de l'époque, heureux de posséder un exemplaire complet de la première édition de ce monument de la littérature sociale. Histoire de l'édition originale desMisérables L'édition originale des Misérables fut légalement établie par trois éditeurs différents, Pagnerre en France, Lacroix en Belgique et Steinacker en Allemagne, sous l'égide de l'éditeur officiel A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie. Une des deux éditions originales parues le 3 avril 1862 simultanément à Bruxelles chez Lacroix et Verboeckhoven et à Paris chez Pagnerre. La question de la prévalence d'une édition sur l'autre agite depuis longtemps le monde de la bibliophilie et les bibliographes sont restés divisés sur cette épineuse question. Carteret et Vicaire par exemple assuraient que l'édition parisienne devait être privilégiée, tandis que Vanderem et Clouzot donnaient la primeur à l'édition belge. Plus qu'une simple question de chronologie, cette dispute bibliographique révèle la complexité de la notion d'édition originale et l'importance symbolique qu'elle revêt pour l'histoire littéraire et en particulier pour cette uvre magistrale qui compte parmi les plus importantes de la littérature mondiale. Etrangement, sans que cette question ait été réellement tranchée, l'édition de Bruxelles est aujourd'hui communément décrite comme antérieure à celle de Paris, tandis que l'édition de Leipzig est tout simplement ignorée. Les Misérables seraient donc parus le 30 ou 31 mars chez Lacroix et le 3 avril chez Pagnerre. Les arguments de cette antériorité belge sont cependant tous réfutables, et dès 1936, Georges Blaizot en avait démontré la fragilité. Le premier argument s'appuie sur une lettre de Victor Hugo adressée à Lacroix de 1865 et dans laquelle, le poète qualifia lui-même l'édition belge de «princeps»: «Typographiquement, il faut se régler en tout sur l'édition belge princeps des Misérables, en dilatant plutôt qu'en resserrant» écrit-il au sujet des Travailleurs de la mer qui paraîtront en 1866. Or cette désignation de Hugo n'est en aucun cas une indication bibliographique, comme l'explique Georges Blaizot, dénonçant l'interprétation abusive de P. de Lacretelleet du Dr Michaux : «Le poète précise un point, un seul, très simple, très clair, très précis: l'édition belge princeps (c'est-à-dire la première parue des éditions belges) doit servir de type aux éditions futures. Il dit cela, il dit bien cela, il ne dit que cela.» (Georges Blaizot in Le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1936). En effet à la fameuse édition in-8 succèdera une plus modeste édition in-12 en octobre de la même année. Le second argument est plus important. Il s'appuie sur une lettre d'Adèle Hugo à son mari relatant la rocambolesque aventure de la publication française quatre jours avant la date prévue. Cette lettre sera partiellement reproduite en 1904 dans les uvres complètes publiées par Meurice et Simon, avec la date supposée du «[31 mars 1862]». Adèle y raconte les motifs de la précipitation éditoriale française: «Auguste [Vacquerie] nous apprend que Les Misérables paraissent sous trois jours. Étonnement mêlé de satisfaction. Auguste me raconte qu'ils comptaient faire paraître Les Misérables le 7 avril; que le matin [Noël] Parfait était accouru effaré chez [Paul] Meurice lui dire qu'il sortait de voir aux mains de [Paul] Siraudin, un exemplaire des Misérables qu'il avait acheté la veille à Bruxelles.» Ce témoignage et la datation de la lettre dans ces notes de l'éditeur sont sans doute à l'origine de l'affirmation de l'antériorité de la publication belge. De fait, il est indéniable qu'à cette date, l'édition française n'a pas encore paru, puisque l'imprimeur Claye ne déposera les deux tomes parisiens aux Archives nationales que le lendemain, le 1er avril 1862. L'édition de Lacroix serait donc, en ce sens, véritablement «princeps». La lettre d'Adèle, n'est en fait pas du 31 mars mais a été écrite sur trois jours: «commencée dimanche (donc le 30 mars) et finie aujourd'hui [mardi] premier avril». Elle supposerait donc une existence de volumes brochés à Bruxelles dès le 29 mars (et sûrement pas le 30 qui était un dimanche). Or au même moment, Hugo et Lacroix étaient en pleine tractation épistolaire pour régler cette délicate question de la date de parution prochaine: «Mon cher maître, écrivait Lacroix le 30 mars, nous avons tout combiné pour le 4 avril, (...) il faut qu'à Paris l'ouvrage paraisse aussi cette semaine». De son côté Hugo, le 1er avril, avertissait son éditeur : «on prétend que le livre qui ne peut (...) paraître à Paris que le 7, paraîtra le 3 partout; de sorte que Paris, cur du succès, serait servi le dernier. Ce serait là une faute incalculable. Paris servi après tout le monde, c'est le succès attaqué à sa source». Tandis qu'à Paris, Meurice, Vacquerie et Pagnerre précipitent la parution française pour contrer les belges qui «ont tenté de jouer un tour» aux français, comme le rapporte Adèle à son mari, à Guernesey, Hugo hausse le ton auprès de son éditeur en martelant l'importance de l'édition française: «la simultanéité, bien; mais s'il devait y avoir une priorité, c'était pour Paris.» Quid de la parution bruxelloise en mars? Aucune autre mention que l'aventure de Siraudin (relatée par Adèle qui le tient de Vacquerie rapportant les propos de Parfait à Meurice) ne confirme sérieusement cette hypothèse. Les journaux belges, principale préoccupation du clan parisien: « les journaux de Paris ne se soucieraient pas d'annoncer ce livre (...) après les journaux belges et de devenir leur déversoir et leur succursale », ne font encore aucune relation de cette uvre très attendue, sinon l'Indépendance Belge qui annonce tour à tour le 30 mars: «En vente chez tous les libraires» et le 1er avril: «Demain paraît enfin la première partie des Misérables». Conformément à la stratégie éditoriale de Hugo, les premiers extraits de l'uvre ne seront publiés que le 2 avril, notamment dans Le Temps qui annonce depuis la veille une parution simultanée en France et en Belgique le 4 avril, et dans Le Journal des Débats, où l'article signé Jules Janin est en fait de la main de Meurice, en raison de l'urgence décrite par Adèle: «Je ne puis parler du livre ce soir puisque je ne le connais pas, dit Janin, faites vous-même la chose, Meurice.». Y a-t-il eu alors véritablement une publication belge en mars, ou les quelques exemplaires qui ont sans doute en effet circulé avant la parution officielle et simultanée en France et en Belgique ne sont qu'un accident isolé et sans signification? L'étude de la correspondance de Hugo montre qu'en fait de mauvais «tour» des Belges, il s'agit simplement d'une confusion de dates imputable à ... Victor Hugo lui-même. C'est en effet Hugo qui a transmis de fausses intentions de parution simultanée le 7 avril à Vacquerie et Meurice, alors qu'il avait pressé Lacroix pour que tout fut prêt le 4 avril. Il a ainsi semé le doute et l'incompréhension chez les deux éditeurs. (cf. Bernard Leuilliot, Victor Hugo publie les Misérables, p. 240) Les deux premiers tomes, intitulés Fantine, seront finalement mis en vente le 3 avril, en France, en Belgique, mais également en Allemagne et dans de nombreux autres pays ayant reçu les exemplaires imprimés par Lacroix. Sans doute est-ce un de ces exemplaires brochés en avance pour être expédiés jusqu'en Amérique Latine que s'est procuré Siraudin. Lacroix informait justement Hugo le 30 mars : «tout est tiré, tout était broché et les expéditions pour l'étranger en partie faites ». Il n'y a donc pas lieu de supposer une quelconque antériorité d'une édition sur l'autre. Et c'est en parfaite entente qu'Adèle, Charles, Paul de Saint-Victor, Vacquerie, Lacroix et Pagnerre fêteront le 3 avril au soir chez Meurice l'«éclatante victoire simultanée en tous pays, le jour même de la mise en vente à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Milan, à Naples, à St. Pétersbourg» comme l'écrit Lacroix le soir même à l'écrivain qui vient de le faire entrer dans l'histoire de l'édition. Le succès est tel pour ces deux premiers volumes que, comme le craignait Victor Hugo, le tirage (6.000 exemplaires selon Hovasse et 7.000 selon L.C. Michel in la revue anecdotique du 15 avril 1862) de Pagnerre est épuisé très rapidement: «Le 6, on eût battu toutes les librairies de la rive gauche et de la rive droite, pour en trouver un exemplaire». On puise donc 1.000 exemplaires dans les 5.000 exemplaires de Bruxelles destinés au marché belge et étranger, pour créer une fausse «deuxième édition» française qui est en réalité l'édition originale belge avec une nouvelle page de titre. Mais dès le 10 avril, Pagnerre est obligé de réaliser un nouveau tirage, qui sera prêt le 17 grâce aux empreintes prudemment réalisées par l'imprimeur Claye lors du premier tirage. Seules les pages de titre sont réalisées «sur le mobile» en rouge et noir avec des capitales antiques «un des joyaux de son matériel typographique». En tout, si l'on en croit les chiffres sans doute trop optimistes (d'après Hovasse) de la Revue anecdotique et la correspondance des éditeurs, les différents tirages de cette première partie seront de près de 15.000 exemplaires à l'adresse parisienne et 12.000 à l'adresse bruxelloise, plus 3.000 exemplaires imprimés à Leipzig chez Steinacker. Cette dernière, parue en petit format, également dès le 3 avril, mériterait sans doute une plus grande attention, car en plus de participer des éditions originales, elle répond à une demande pressante de Hugo de proposer immédiatement une édition bon marché pour permettre à tous d'accéder à son uvre, comme celle qu'établira Lacroix, peu après. La seconde et troisième partie paraîtront en revanche avec un léger décalage, le 15 mai à Paris, et entre le 16 et le 19 mai à Bruxelles, à cause d'un fâcheux accident de machine à vapeur (cf. lettre de Lacroix à Hugo du 11 mai 1862). Heureusement, le 30 juin, Bruxelles et Paris seront parfaitement synchrones pour faire paraître les quatre derniers volumes. Toutefois, le concept d'édition originale n'est pas qu'une affaire de date. Les défenseurs de la thèse belge soulignent que c'est à Bruxelles que sont envoyées les corrections des épreuves et que, comme l'affirme paradoxalement Vicaire, Pagnerre n'est que le «dépositaire» du véritable et unique éditeur, Lacroix et Verboeckhoven & Cie. Dès 1936, Georges Blaizot rétorquait dans Le Bulletin du bibliophile que Pagnerre n'a aucunement pris l'ouvrage de Lacroix en dépôt, mais qu'il «a véritablement établi, imprimé et vendu une édition des Misérables». Réduire Pagnerre à un relais territorial consiste en fait à méconnaître la complexité de l'aventure éditoriale de cette uvre majeure, dont l'enjeu n'est pas, pour le poète exilé, une simple affaire financière. Avec Napoléon le Petit et Les Châtiments, Hugo a démontré au pouvoir impérial que le bannissement de l'homme n'entamait en rien la puissance de son verbe. Au contraire, cet exil insulaire ne pouvait que faire écho à celui d'un illustre prédécesseur. La seule arme de l'Etat est donc la censure. Et c'est cette épée de Damoclès qui va désormais commander les stratégies de publication de Hugo et de ses éditeurs. En 1856, la parution des Contemplations est ainsi la répétition générale des Misérables: Association d'éditeurs, publication simultanée en France et en Belgique, correction unique d'épreuves... Hugo songea même déjà à diviser la publication pour duper le censeur: «La 1ère livraison paraît; c'est le premier livre, Aurore, une géorgique, une bucolique, une églogue. On se jette dessus avec d'autant plus d'avidité qu'on craint que l'ouvrage ne soit interdit et que c'est presque du fruit défendu. Que fera le gouvernement? Arrêtera-t-il cela? quoi! ce livre, Aurore: cette poésie fleur de mauve et rose tendre? - il serait inouï, fabuleux, grotesque, ineffable de ridicule; et en même temps que les frais de la tentative du côté des éditeurs seraient six fois moindres, l'odieux de l'instruction serait pour l'empire dix fois plus grand.» Ces précautions, sans doute inutiles pour le sage recueil de poèmes que sont Les Contemplations, seront la matrice de la publication des Misérables, immense cri d'alarme contre les inégalités qui ne pouvait qu'attiser la colère de l'Institution impériale. Il fallait donc nécessairement que le grand uvre de Hugo déferle sur le monde en une seule et grande vague. Si la censure empêchait l'uvre de paraître à Paris, elle viendrait de partout ailleurs, et si on lui fermait les frontières, elle serait déjà dans la capitale. Impression multiple, synchronisation et division de l'uvre étaient la clé de la réussite de cet habile jeu du chat et de la souris. À cette menace s'ajoutait celle plus prosaïque de la contrefaçon qu'il fallait prendre de court. Un mois après la sortie de Fantine, les deux premiers volumes du roman, près de dix éditions pirates circulaient en Europe. Albert Lacroix aurait bien souhaité entreprendre seul cette épopée et diffuser en France ses exemplaires, comme il le fit pour le reste du monde. Hugo, malgré l'insistance de Hetzel - qui le courtisait depuis longtemps pour obtenir ce Graal - avait explicitement choisi ce jeune éditeur belge inconnu et inexpérimenté, au détriment de ses habituels partenaires. Lacroix et Verboeckhoven sont les seuls éditeurs et le font savoir sur chaque volume, belge ou français. Ainsi, en regard des pages de titre de l'édition parisienne est-il inscrit «éditeur: Lacroix et Verboeckhoven & Cie». Et La Revue Anecdotique de commenter: «L'édition française originale de Paris n'a été faite que pour éviter les formalités de douane.» La réalité est pourtant plus complexe et si Lacroix n'a pu imposer son adresse en pied des pages de titre de l'édition parisienne, c'est que Pagnerre n'est pas un simple relais de l'éditeur belge. Au contraire, Pagnerre est, de fait, le premier détenteur des droits de publication des Misérables. En effet, en 1832, Hugo signe avec l'éditeur de Notre-Dame de Paris, Gosselin, un premier traité promettant son prochain «roman en deux volumes in-8». Puis en 1848, ils précisent ensemble, par un nouveau contrat, le titre de ce roman: Les Misères «dont le rythme [d'écriture] est devenu celui d'une période d'achèvement» (Leuilliot, p.18). Mais la révolution de 1848 puis l'exil du poète mirent un terme au «livre des Misères» dont Charles Hugo annonçait l'imminente parution dansL'événement du 31 juillet 1848. Ainsi lorsque, douze ans plus tard, Hugo reprend son uvre par ces mots : «14 février (1848) (ici le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué:) 30 décembre 1860 Guernesey.», il est encore lié à son ancien éditeur dont le successeur n'est autre que Laurent Pagnerre. L'hériter de la maison Gosselin-Renduel n'est d'ailleurs pas inconnu de Victor Hugo puisqu'il fut un des trois associés (avec Hetzel et Lévy) qui publièrent Les Contemplations et est toujours l'éditeur du fils de Hugo, François-Victor. Victor Hugo vend donc son roman à Lacroix, à charge pour lui de négocier avec Pagnerre le rachat des droits au successeur de Gosselin et Renduel. «J'ai vendu aujourd'hui Les Misérables à MM. A. Lacroix et Verboeckhoven et Cie, de Bruxelles, pour 12 années moyennant 240.000 fr. argent et 60.000 fr. éventuels. Ils acceptent le traité Gosselin-Renduel. Le contrat a été signé ce soir.». Mais plutôt que de vendre ses droits, Pagnerre préfère échanger avec Lacroix son traité de 1832-1848 contre un droit d'exclusivité de la diffusion en France. La valeur symbolique de l'édition de Pagnerre ne cède ainsi en rien à celle de Lacroix, et l'éditeur parisien est, par son histoire, lié aux origines même du roman. Quant aux épreuves, elles sont corrigées sur l'impression belge par la volonté de Lacroix en dépit de l'insistance de Hugo: «songez quel avantage il y aurait pour vous à m'envoyer les épreuves de l'édition de Paris» (Lettre à Lacroix du 12 janvier 1862). Même si Lacroix feint d'ignorer cette proposition, il n'en demeure pas moins que les bonnes feuilles doivent être envoyées à Meurice pour parfaire le travail: «Il importe que l'édition parisienne soit page à page et ligne à ligne identique à l'édition belge. La rapidité et la sûreté des corrections sont à ce prix, et de cette façon Meurice pourra donner les bons à tirer. Autrement, je serais obligé de demander la dernière épreuve de chaque feuille.» Enfin, une archive du fonds Victor Hugo nous apprend que l'auteur avait explicitement demandé à Lacroix sur l'épreuve de la page de titre que soient mises en regard les deux éditions bruxelloises et parisiennes sur une page de titre commune: «Je crois qu'il faudrait mettre sur deux colonnes en regard Paris Pagnerre | Bruxelles A. Lacroixen répétant cela sur la double édition de Paris ». Or, même si Lacroix n'a (volontairement?) pas retenu la proposition (bien qu'il ait pris en compte les autres corrections de la page), la signification de cette note est limpide: pour Hugo, il n'y a pas deux éditions, mais une seule, dont l'impression devait être divisée en deux lieux stratégiques pour des raisons tout à la fois politiques (le risque de censure de ce brûlot magistral), sociales (la diffusion internationale d'une uvre à portée universelle) et économiques (le risque de contrefaçon du plus grand romancier du XIXe). Georges Blaizot concluait en 1936, que les deux éditions étaient des surs jumelles. Il réfutait en cela l'ancienne rumeur prétendant que, dans l'édition parisienne, « un certain nombre de phrases ayant paru dangereuses pour la France, ont été modifiées» (Vicaire). Cette croyance est cependant imputable à une malheureuse erreur de Victor Hugo lui-même qui, le 24 décembre 1865, écrivait à Verboeckhoven:«Il va sans dire encore que si un mot ou une ligne semblait dangereuse pour Paris, il faudrait l'éliminer, comme on a fait pour Les Misérables, édition Claye». Or Georges Blaizot souligne qu'il s'agit là d'une mauvaise mémoire de Victor Hugo et que, grâce à la relecture attentive de Meurice et Vacquerie, qui «tenaient avant tout à ce que l'édition de Paris ne fût pas inférieure à l'autre», il n'y eut aucune coupe unilatérale.«Victor Hugo aura ignoré ou oublié ce détail.» (Dr Michaux cité par G. Blaizot). Pourtant, il y a bien des différences (échappées à l'attention de ces bibliographes) entre les deux éditions, mais ce ne fut pas au détriment de la version parisienne, bien au contraire. C'est en effet à son meilleur ami et factotum Paul Meurice, qui, durant les dix-huit années de l'exil, fut responsable de la publication, des relectures et des corrections des uvres de Victor Hugo en France et donc de l'édition Pagnerre des Misérables, que l'écrivain communiqua ses ultimes corrections, non de simple forme, mais de fond. Ces corrections seront transmises également à Lacroix, mais trop tard, et l'éditeur belge avertit Hugo que celles-ci n'apparaîtront que dans sa seconde édition. C'est ainsi que l'édition de Pagnerre se vit enrichie de deux modestes mais signifiantes réflexions qui font défaut à l'édition bruxelloise, dans l'important chapitre de Waterloo: «Le fond de ce prodigieux capitaine, c'était l'homme qui, dans le rapport au Directoire sur Aboukir, disait: Tel de nos boulets a tué six hommes.»; «Tel point du champ de bataille dévore plus de combattants que tel autre, comme ces sols plus ou moins spongieux qui boivent plus ou moins vite l'eau qu'on y jette. On est obligés de reverser là plus de soldats qu'on ne voudrait. Dépenses qui sont l'imprévu.». Plus que des surs jumelles, donc, les deux impressions sont une seule et même uvre éditoriale qui porte et incarne l'ubiquité de leur immense auteur. Seul sur son rocher, et pourtant omniprésent, Hugo envahit l'espace public, poétique et politique avec une tragédie romanesque universelle qui traverse les continents (pas moins de neuf traductions en cours dès avril 1862). Véritable soufflet à l'Empire de Napoléon III, l'uvre de Victor Hugo s'inscrit immédiatement et irrémédiablement comme un mythe laïc fondateur, illustrant la devise républicaine de 1848 puis de 1879 : Liberté - Egalité - Fraternité. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 85176

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 1,400.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Chansons des rues et des bois‎

‎Librairie internationale & A. Lacroix & Verboeckhoven & Cie, Paris 1866, 15x24cm, relié.‎

‎Edition originale parue simultanément avec celle de Bruxelles chez le même éditeur. "Bien que de dates différentes, mis en vente le même jour." Reliure en demi maroquin rouge à coins, dos à cinq nerfs comportant quelques frottements, date dorée en queue,plats de papier oeil-de-chat, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, coins émoussés. Quelques rousseurs, une pliure en angle supérieur droit de la page de faux-titre, taches noires en marges des plats. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 85344

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 200.00 购买

‎HUGO (Victor) -‎

‎Les Voix intérieures -‎

‎Paris : Eugène Renduel, 1837 - in-8 demi-veau rouge à coins, reliure d'époque typiquement romantique, faux nerfs dorés, entre-nerfs gravés à froid et fers dorés en tête et queue - Edition originale parue dans la première édition collective des Oeuvres Complètes - Exemplaire du second tirage avec les corrections page 20 mais les coquilles encore non corrigées page 81- bon état -‎

书商的参考编号 : 32424

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Books from Le Livre à Venir]

€ 210.00 购买

‎HUGO (Victor) -‎

‎Les Voix intérieures -‎

‎Paris : Eugène Renduel ( Oeuvres complètes de Victor Hugo.Poésie.VI), 1837 - in-8 demi-toile à la bradel, dos orné de filets, fleurons et d'une pièce de titre et auteur (reliure fin XIXème) - Edition originale tirée à 2500 exemplaires parue dans la première édition collective des Oeuvres Complètes (Clouzot p.89) - légères rousseurs éparses sinon bon état -‎

书商的参考编号 : 34146

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Books from Le Livre à Venir]

€ 110.00 购买

‎HUGO (Victor) -‎

‎Les Feuilles d'automne -‎

‎Paris : Eugène Renduel ( Oeuvres complètes de Victor Hugo. Poésie.IV)), 1838 - in-8 demi-toile à la bradel, dos orné de filets, fleurons et d'une pièce de titre et auteur (reliure fin XIXème) - première édition collective des Oeuvres Complètes (Clouzot p.89) - rousseurs éparses sinon bon état -‎

书商的参考编号 : 34147

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Books from Le Livre à Venir]

€ 30.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Chansons des rues et des bois.‎

‎A. Lacroix, Verboeckhoven & cie 1866 In-8 broché, VI- 413 pp. Second plat corné sinon bon exemplaire.‎

‎Edition originale. “Le coeur de l’homme a un recto sur lequel est écrit Jeunesse, et un verso sur lequel est écrit Sagesse. C’est ce recto et ce verso qu’on trouvera dans ce livre”. Bon état d’occasion‎

书商的参考编号 : 51674

Livre Rare Book

Librairie de l'Avenue
Saint-Ouen France Francia França France
[Books from Librairie de l'Avenue]

€ 209.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les feuilles d’automne‎

‎Eugène Renduel 1832 In-8 demi-basane cerise, dos lisse orné de filets, roulettes et d’un fleuron à froid, XIII- 387 - 2 ff. Page de titre illustrée par Tony Johannot gravée par Porret. Reliure un peu ternie, deux coins en tête émoussés et lég. cornés, quelques pales rousseurs éparses. Bon exemplaire en élégante reliure romantique du temps.‎

‎Edition originale. “Ouvrage capital parmi les poésies de Victor Hugo, rare." (Carteret) Bon état d’occasion‎

书商的参考编号 : 51676

Livre Rare Book

Librairie de l'Avenue
Saint-Ouen France Francia França France
[Books from Librairie de l'Avenue]

€ 2,009.00 购买

‎Hugo (Victor).‎

‎Les Chansons des rues et des bois.‎

‎Paris Librairie internationale A. Lacroix, Verboeckhen et Cie 1866 In-8, 443 pp. demi-basane rouge, dos à nerfs.‎

‎Véritable édition originale (Vicaire, IV, pp. 334-335) qui a été corrigée par Victor Hugo (et non l'édition de Bruxelles). Dos très légèrement éclairci, quelques rousseurs, sinon bon exemplaire en reliure d'époque. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.‎

书商的参考编号 : 1860

Livre Rare Book

LIBRAIRIE ANTOINE
Paris France Francia França France
[Books from LIBRAIRIE ANTOINE]

€ 200.00 购买

‎HUGO (Victor).‎

‎Les Feuilles d'automne.‎

‎Paris Eugène Renduel 1832 In-8 (21 x 14 cm.) faux-titre, titre, xiii p., frontispice orné d'une vignette de Tony Johannot gravée par Henri Désiré Porret, préface, second faux-titre, 387 pp. 2 ff. non chiffrés de table. Pleine reliure de maroquin brun clair, dos à nerfs, tranches dorées (reliure signé de Chambolle-Duru).‎

‎Edition originale de première émission (la page 81 est numérotée 18, le frontispice est daté de novembre 1831). Splendide exemplaire d'un des premiers chefs-d'oeuvre de Victor Hugo, sans rousseurs, parfaitement relié. (Clouzot p. 87, Carteret, I p. 403, Bertin n°64). Un état supplémentaire de la vignette, tiré sans les vers imprimés en dessous et sur papier vélin est relié en regard de la page de titre. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.‎

书商的参考编号 : 3401

Livre Rare Book

LIBRAIRIE ANTOINE
Paris France Francia França France
[Books from LIBRAIRIE ANTOINE]

€ 1,600.00 购买

‎HUGO, Victor.‎

‎Les Feuilles d'automne. Deuxième édition.‎

‎Paris : Eugène Renduel (imprimerie d’Everat), 1832. In-8, 222 x 137 : (1 f.), XIII pp., (1 f.), 387 pp., (2 ff.). Demi-maroquin bleu à coins, filets dorés, dos lisse orné de fers rocailles, tête dorée, non rogné (reliure de l’époque).‎

‎Édition originale, avec mention fictive de « Deuxième édition », de cet « ouvrage capital parmi les Poésies de Victor Hugo » selon Carteret. Elle comprend deux pages de titre. La première imprimée, la seconde ornée d’un titre et d’une vignette gravés sur bois par Porret d’après une composition de Tony Johannot. Ce second titre est daté « novembre 1831 ».Exemplaire présumé de Sophie Duvaucel (1789-1867), femme de lettres, belle-fille de Georges Cuvier et amie proche notamment de Stendhal et de Mérimée. Une signature « Duvaucel », autographe ?, figure au verso de la première garde et un cachet qui reproduit cette signature a été apposé sur le titre illustré.Exemplaire en reliure de l’époque, relié sans le faux titre, enrichi d’une petite lettre autographe signée de Victor Hugo, une page in-32, datée du 2 juin. Il ne s’agit que d’une lettre de remerciement : « Je vous remercie, Monsieur, et je serai heureux moi-même de pouvoir vous être agréable. V.H. »Quelques traces de frottements au dos et aux coins. Rousseurs.Bibliographie : Carteret, I, 403. – Bertin, n°65.‎

书商的参考编号 : 1601

Livre Rare Book

Librairie Busser
Savigny sur Orge France Francia França France
[Books from Librairie Busser]

€ 600.00 购买

‎Huguenin Oscar:‎

‎Les clochers neuchâtelois.‎

‎Neuchâtel , Delachaux & Niestlé, 1891. Grand in-4, demi-percaline à coins, dos muet, premier plat illustré (ave quelques petites taches). 54 planches d'Oscar Huguenin.‎

‎Un classique !‎

书商的参考编号 : 20232

Livre Rare Book

La Bergerie
Carouge Switzerland Suiza Suíça Suisse
[Books from La Bergerie]

€ 137.91 购买

‎HUGO (Victor).‎

‎Les Chansons des rues et des bois.‎

‎Paris, Librairie internationale, 15 boulevard Montmartre, A. Lacroix, Verboeckhonven et Cie, éditeurs A Bruxelles, A Leipzig et à Livourne, 1865. In-8 ; demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs, plats marbrés, 440 pp., y compris le faux-titre (au v°, marque de l'imprimeur), le titre, la préface datée d'octobre 1865 et "Le Cheval". La préface et "Le Cheval" sont paginés en chiffres romains (XVI pp).‎

‎Edition originale. Les Chansons des rues et des bois ont paru simultanément à Paris et à Bruxelles, quoique l'édition française à la date de 1866 soit la vraie édition originale. Photos sur demande.‎

书商的参考编号 : 19590

Livre Rare Book

Livres de A à Z
Paris France Francia França France
[Books from Livres de A à Z]

€ 400.00 购买

‎HUGO (Victor).‎

‎Les Travailleurs de la mer.‎

‎Bruxelles, Librairie Internationale A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, éditeurs, 1866. 3 volumes in-8. Tome I : VIII pp,(fx-titre, au v° : Bruxelles, Typ. A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, titre, dédicace et préface) et 328 pp. - Tome II : (2) ff., 327 pp. - Tome III : (2) ff., 279 pp, plus 32 pp du catalogue éditeur A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie. Demi-chagrin bleu nuit, dos à 5 nerfs très fins avec pointillés dorés, caissons de filets à froid, dorés pour nom d'auteur, titre et tomaison, (reliure de l'époque). Ce roman est dédié à l'île de Guernesey et à ses habitants : « Je dédie ce livre au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable. » V. H.‎

‎Édition originale parue le 12 mars 1866 à Bruxelles. " Les grandes uvres littéraires de l'exil ont donné lieu, par la volonté expresse de Hugo, à des éditions dédoublées. L'une, imprimée à Paris, était destinée à la France, l'autre, publiée à Bruxelles par Lacroix, Verbckhoven et Cie. était pour l'étranger. Ces éditions étaient régies par un même contrat et Hugo tenait à ce qu'elles sortissent le même jour. " Le chef-d'uvre de Victor Hugo romancier" (Gaétan Picon). On sait l'influence considérable et immédiate qu'eut ce roman d'une grande puissance poétique, dont on trouve trace dans, par exemple, le Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne: la lutte de l'équipage du Nautilus contre le calmar géant y fait ainsi écho à celle de Gilliatt contre le poulpe Hommage ou coïncidence, Verne situera l'action de son roman (paru trois ans plus tard) précisément en 1866, donc l'année de cette première édition des Travailleurs de la mer.". Le Docteur Michaux dans son article du Bulletin du Bibliophile du 1er décembre 1928 donne les raisons qui lui font considérer l'édition de Bruxelles comme la véritable édition originale. Le 24 décembre 1865, Victor Hugo écrivait à Verboeckhoven : " ... Pour la réimpression à Paris, la haute main, va sans dire, à Mrs A. Vacquerie et P. Meurice... ". Le Dr Michaux ajoute : " L'édition de Paris contient le plus de fautes : on pourrait donc conclure qu'elle est l'originale ; mais ces fautes sont presque toutes typographiques... L'incorrection réellement excessive de l'édition de Paris explique la note de V. Hugo, apposée précisément sur un exemplaire des Travailleurs de la mer recommandant " l'emploi des éditions belges princeps pour l'impression des éditions futures ". Bel exemplaire sans rousseurs. Photos sur demande.‎

书商的参考编号 : 28345

Livre Rare Book

Livres de A à Z
Paris France Francia França France
[Books from Livres de A à Z]

€ 700.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Les Misérables.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1960 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XXIII-1781 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie et annotée par MAURICE ALLEM. Petites taches à la jaquette, bel exemplaire.‎

书商的参考编号 : 902098

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Books from Librairie Tiré à Part]

€ 40.00 购买

‎HUGO Victor & HUGO Adèle‎

‎Lettre autographe signée à la veuve du sculpteur David d'Angers : "Mon exil est comme voisin de son tombeau, et je vois distinctement sa grande âme hors de ce monde"‎

‎Hauteville House 11 et 13 mai 1856, 14x21,5cm, une feuille.‎

‎Lettre autographe signée de Victor Hugo datée du 13 mai 1856 à la suited'une lettre inédite de Madame Victor Hugo à Madame David d'Angersdatée du 11 mai. 4 pages sur un feuillet remplié à filigrane "Barbet Smith Street Guernesey". Publiée dans Correspondance de Victor Hugo, Paris, année 1856, p. 246 Dans cette lettreimprégnée des apparitions et spectres qui hantent lesContemplationsrécemment publiées, Victor Hugo s'adresse à la veuve de son grand ami le sculpteur David d'Angers, fervent républicain et artiste particulièrement admiré des romantiques. En pleine crise mystique, Hugo parle à l'ombre du sculpteur à qui il dédia de sublimes poèmes dansLes feuilles d'automneainsi queLes rayons et les ombres et réclame auprès de sa veuve son portrait favori, un buste en marbre jadis sculpté par David d'Angers. Après l'expulsion des proscrits de l'île de Jersey,VictorHugo fait l'achat d'Hauteville House grâce au succès desContemplationset apprend avec tristesse la disparition d'un ami cher.Il écrit à la veuve du sculpteur sur le même feuillet que sa femme Adèle, également liée avec la famille de David d'Angers, créateur d'un médaillon à son effigie : «Vous êtes la veuve de notregrand David d'Angers, et vous êtes sa digne veuve comme vous avez été sa digne femme». Le sculpteur de renom s'était déjà lié au premier salon romantique de Nodier à l'Arsenal et fréquentait presque quotidiennement Hugo à la fin des années 1820 dans l'ambiance bonapartiste et bon enfant de la rue Notre-Dame des Champs, en compagnie des frères Devéria, Sainte-Beuve, Balzac, Nanteuil et Delacroix. En 1828, l'écrivain avait posé avec bonheur dans l'atelier de David d'Angers rue de Fleurus, pour un médaillon puis un buste qui avaient été suivis de deux sublimes poèmes célébrant le talent du sculpteur dansLes Feuilles d'Automne etLes rayons et les ombres.De tous ses portraits pourtant nombreux, il chérissait plus que tout autre son buste de marbre signé David d'Angers et n'hésite pas à le réclamer à sa veuve : «Avant peu, peut-être, madame, ma famille vous demandera de lui rendre ce buste qui est ma figure, ce qui est peu de chose, mais qui est un chef-d'uvre de David, ce qui est tout. C'est lui encore plus que moi, et c'est pour cela que nous voulons l'avoir parmi nous». De ces séances de pose avec le sculpteur naquirent de fructueuses conversations esthétiques et politiques où s'était affirmée leur aversion commune pour la peine de mort. Ils assistèrent au ferrement des galériens qui rejoignaient Toulon depuis Paris, décrit par Hugo dans deux chapitres duDernier jour d'un condamné. Victime de l'exil comme Hugo, David d'Angers était rentré à Paris avant de rejoindre le monde des morts: «Mon exil est comme voisin de son tombeau, et je vois distinctement sa grande âme hors de ce monde, comme je vois sa grande vie dans l'histoire sévère de notre temps». La «grande vie» de David d'Angers fut consacrée à façonner les effigies des hommes illustres, par un subtil équilibre de ressemblance et d'idéalisation. Le sculpteur prend finalement place dans le panthéon personnel de Victor Hugo, lui qui avait orné le fronton du véritable Panthéon des grands hommes où repose aujourd'hui l'écrivain: «David est aujourd'hui une figure de mémoire, une renommée de marbre, un habitant du piédestal après en avoir été l'ouvrier. Aujourd'hui, la mort a sacré l'homme et le statuaire est statue. L'ombre qu'il jette sur vous, madame, donne à votre vie la forme de la gloire». C'était en effet à l'ombre des grands hommes qu'Hugo vécut son exil à Jersey, loin du tumulte de la capitale et dans le silence ponctué par les embruns frappant les carreaux. Hugo s'était plongé dans l'occulte et parlait aux disparus :«David est une des ombres auxquelles je parle le plus souvent, ombre moi-même», déclare-t-il, rappelant le poème final desContemplations, «Ce que dit la bouche d'ombre», dicté au poète grâce au procédé spirite des «tables tournantes». Alors au sommet de leur popularité, les tables se pratiquaient dans tous les salons de Paris, jusque chez l'empereur aux Tuileries et à Compiègne. Trois ans auparavant, il s'était ému de pouvoir converser avec sa fille disparue, Léopoldine, et lui avait érigé un monument poétique, lesContemplations, dont les Hugo profitaient du triomphe : «Je suis heureux que le livre desContemplationsait été lu par vous. Vous y avez retrouvé nos chers souvenirs et nos aspirations communes. L'exil a cela de bon, qu'il met le sceau sur l'homme et qu'il conserve l'âme telle qu'elle est». Ses conversations nocturnes s'étendirent bientôt à une cohorte d'illustres personnages, qui communiquaient avec la famille Hugo par les craquements d'un guéridon. Lors de séances quasi-quotidiennes, Hugo avait invoqué l'âme de Chateaubriand, Dante, Racine, Annibal, André Chénier, Shakespeare, Molière, Aristote, Lord Byron, Louis XVI, Napoléon 1er, ou encore Jésus-Christ: «c'est seulement vers les ombres que je me tourne, car c'est là qu'est la gloire, la fierté, la grandeur des âmes, la lumière; et il y a maintenant plus de vie dans les morts que dans les vivants» confie-t-il à la veuve du sculpteur. David d'Angers avait atteint l'éternité à laquelle ils aspiraient tous deux à travers les mots et la matière, demeurant à jamais présent dans ses souvenirs et les portraits marmoréens qu'il sculpta pour lui. Au travers des lignes, se dévoile le poète desContemplations, l'homme endeuillé et toujours meurtri par la disparition de sa fille Léopoldine et de son cher ami.Hugo se livre ici à un magnifique mouvement de lyrisme épistolaire, le sculpteur angevin ayant laissé à la postérité les plus beaux portraits de l'écrivain. Bien des années plus tard,Victor Hugo lui-même fut placé en grande pompe au Panthéon des grands hommes, dont son ami David d'Angers avait orné le fronton. "Guernesey, 13 mai [1856]. Je ne veux pas, madame, que cette lettre parte sans vous porter mon remerciement, mon respect et mon souvenir. Vous êtes la veuve de notregrand David d'Angers, et vous êtes sa digne veuve comme vous avez été sa digne femme. À cette heure, toutes les fois que je me tourne vers la patrie, c'est seulement vers les ombres que je me tourne, car c'est là qu'est la gloire, la fierté, la grandeur des âmes, la lumière; et il y a maintenant plus de vie dans les morts que dans les vivants. David est une des ombres auxquelles je parle le plus souvent, ombre moi-même. Mon exil est comme voisin de son tombeau, et je vois distinctement sa grande âme hors de ce monde, comme je vois sa grande vie dans l'histoire sévère de notre temps. Soyez fière, madame, du nom grave et illustre que vous portez. David est aujourd'hui une figure de mémoire, une renommée de marbre, un habitant du piédestal après en avoir été l'ouvrier. Aujourd'hui, la mort a sacré l'homme et le statuaire est statue. L'ombre qu'il jette sur vous, madame, donne à votre vie la forme de la gloire. Je suis heureux que le livre desContemplationsait été lu par vous. Vous y avez retrouvé nos chers souvenirs et nos aspirations communes. L'exil a cela de bon, qu'il met le sceau sur l'homme et qu'il conserve l'âme telle qu'elle est. Avant peu, peut-être, madame, ma famille vous demandera de lui rendre ce buste qui est ma figure, ce qui est peu de chose, mais qui est un chef-d'uvre de David, ce qui est tout. C'est lui encore plus que moi, et c'est pour cela que nous voulons l'avoir parmi nous. Je mets à vos pieds ma tendre et respectueuse amitié. post scriptum inédit :est-ce que vous seriez être assez bonne pour faire jeter cette lettre à la poste. Mille remerciements, espérons, Madame. V.H." - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 70986

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 7,500.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Lettre autographe signée adressée à Zoé du Vidal de Montferrier‎

‎s.l. 1er août [1840], 13,4x21,4cm, une page sur un double feuillet.‎

‎Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à Zoé du Vidal de Montferrier, épouse du Pierre-Alexandre Louis, médecin de la famille Hugo. Une page rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier bleu clair portant le cachet à froid de la ville de Bath. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, un infime manque angulaire et deux déchirures au niveau de la pliure du second feuillet, sans gravité. Nous n'avons pas trouvé trace de cette lettre annonçant la nomination de M. Bazin au poste de "professeur titulaire" dans la correspondance de Victor Hugo. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 76814

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 1,200.00 购买

‎HUGO Victor & SCHOELCHER Victor‎

‎Lettres‎

‎Flohic éditions, s.l. 1998, 15x22,5cm, broché.‎

‎Edition originale présentée, annotée et établie par Jean et Sheila Gaudon. Agréable exemplaire complet de sa bande annonce (qui comporte des déchirures marginales) : "150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage." Envoi autographe signé de Jean Gaudon, enrichi de la signature de Sheila, à Claude Duchet. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 78658

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 50.00 购买

‎HUGO Victor‎

‎Lettre autographe signée adressée à Léon Richer : "Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme."‎

‎Mardi 7 novembre [1871], 13,3x20,8cm, 2 pages sur un feuillet double.‎

‎| « Pour qu'enfin justice soit rendue à la femme» | «Mardi 7 novembre [1871] Monsieur, on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. Dès 1849, dans l'Assemblée nationale, je faisais éclater de rire la majorité réactionnaire en déclarant que le droit de l'homme avait pour corollaires le droit de la femme et le droit de l'enfant. En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables, je l'ai renouvelé dans le Congrès de Lausanne, et je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer. J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. Mon plaidoyer pour la femme est, vous le voyez, ancien et persévérant, et n'a pas eu de solution de continuité. L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. Je vous serre la main. Victor Hugo » Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à Léon Richer, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier à lettre bordé de noir. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Une déchirure centrale sans manque à la jonction des deux feuillets. Cette lettre a été retranscrite dans les uvres complètes de Victor Hugo (Ollendorff, 1905). Le manuscrit est présenté dans une chemise en demi maroquin bleu, plats de papier coquille, étui bordé de maroquin bleu, ensemble signé A. T. Boichot. *** Superbe et importante lettre, profondément humaniste, syncrétique des combats de Victor Hugo contre la peine de mort et pour le progrès social et féminin adressée à Léon Richer, l'un des premiers hommes militants féministes, qualifié par Hubertine Auclert de « père du féminisme » puis considéré par Simone de Beauvoir comme son « véritable fondateur ». HUGO L'ABOLITIONNISTE Si cette lettre se concentre essentiellement sur la question de la défense des droits de femmes, c'est par la peine de mort qu'elle commence : « on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. » En ce lendemain de la Commune, les pages d'octobre 1871 des Choses vues sont effectivement constellées de noms de personnalités auxquelles le « poète national » apporta son soutien, notamment à Gustave Maroteau, poète et fondateur du Père Duchesne, « condamné à mort pour fait de presse ! » (Choses vues, 3 octobre 1871), puis à « Louise Michel en prison à Versailles et en danger de condamnation à mort » (ibid., 5 octobre 1871). Les « interventions » éparses menées par Hugo au fil des mois aboutiront finalement à une éloquente tribune à la tête du Rappel du 1er novembre 1871 (« je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer ») dans laquelle il appellera - avec toute l'éloquence qui lui est propre et à grand renfort d'exemples historiques - à l'amnistie des communards. Il s'agit de l'un de ses plus importants combats politiques. LE FÉMINISME EST UN HUMANISME Un des autres grands engagements d'Hugo concerne l'émancipation féminine et la lutte pour l'égalité entre les sexes : dans un Second Empire patriarcal, il fut l'une des rares voix masculines à s'insurger contre l'état d'infériorité où le Code civil plaçait les femmes. C'est d'ailleurs ce qu'il réaffirme dans la lettre que nous proposons et dans laquelle il dresse un véritable bilan de sa carrière littéraire et politique, s'érigeant d'emblée au rang de spécialiste : « Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. [...] L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. » Concernant la place des femmes dans son uvre, il évoque notamment le théâtre : « J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. » Il est vrai que les héroïnes occupent une place centrale et déterminante dans les pièces du dramaturge. Incarnant des rôles relativement caricaturaux dans les drames de la période romantique (jeune agnelle pure victime du désir des hommes ou encore femme mariée délaissée) elle deviendra, dans le théâtre de l'exil « la femme violentée par les lois sociales [...], la femme pauvre » (O. Bara) COSETTE FEMME DE LETTRES La « femme pauvre », c'est justement l'un des piliers de l'arc narratif des Misérables que Victor Hugo évoque également dans notre lettre : « Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables [...] » Cosette, l'héroïne de cette grande fresque réaliste et sociale, fut d'ailleurs créée d'après une courageuse figure féminine, elle aussi orpheline : Louise Julien, une proscrite décédée de la phtisie à l'âge de trente-six ans. « En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. » Notre lettre est à notre connaissance l'unique document qui établisse un lien direct entre Cosette et cette quarante-huitarde au funeste destin dont Victor Hugo prononça l'oraison funèbre : « Ce n'est pas une femme que je vénère dans Louise Julien, c'est la femme ; la femme de nos jours, la femme digne de devenir citoyenne ; la femme telle que nous la voyons autour de nous, dans tout son dévouement, dans toute sa douceur, dans tout son sacrifice, dans toute sa majesté ! Amis, dans les temps futurs, dans cette belle, et paisible, et tendre, et fraternelle république sociale de l'avenir, le rôle de la femme sera grand ; mais quel magnifique prélude à ce rôle que de tels martyres si vaillamment endurés ! » (Actes et Paroles, II Pendant l'exil) Ce long discours, immédiatement relayé par la presse anglaise, est à mettre en perspective avec Les Châtiments premier recueil de l'exil, achevé très peu de temps auparavant et contenant trois superbes poèmes dédiés aux républicaines : « Pauline Roland », « Les Martyres » et « Aux femmes ». L'été 1853 et plus précisément le constat du courage des proscrites face à la misère, à la violence et au désintérêt du gouvernement pour leur condition, marque donc le premier élan réel de Victor Hugo vers le féminisme aussi bien à travers ses uvres que sur le terrain politique. Vingt ans plus tard, l'évocation de Louise Julien dans notre lettre réaffirme cet engagement inconditionnel. L'AVENIR POUR ÉGIDE Cette missive à Léon Richer s'achève prophétiquement : « L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. » Au moment de la rédaction de cette lettre, la revue créée par Richer, le Droit des femmes, venait en effet de renaître sous le titre L'Avenir des femmes. Dès 1872, elle lance une pétition pour les droits civils des femmes, soutenue par plusieurs personnalités notamment Victor Hugo qui adresse à Léon Richer une seconde lettre de soutien : « Je m'associe du fond du cur à votre utile manifestation. Depuis quarante ans, je plaide la grande cause sociale à laquelle vous vous dévouez noblement. » (8 juin 1872) Notre lettre, bien moins connue, mais tout aussi importante que celle-ci dont elle est le pendant, témoigne des prémices de la collaboration entre Victor Hugo et Léon Richer pour la lutte en faveur des droits et de l'émancipation des femmes ; elle illustre un moment essentiel de l'histoire du féminisme. LÉON RICHER : LE DROIT DES FEMMES Issu d'un milieu modeste et ayant précocement perdu son père, Léon Richer dut subvenir aux besoins de sa mère et de sa sur et, dans une société patriarcale à l'extrême, « il eut l'occasion d'apprécier les injustices du Code à l'égard de la femme, et de constater, à peu près quotidiennement, les infamies qui, à l'abri des lois, se commettent légalement contre ces éternelles mineures ; sa conscience alors en était révoltée » (R. Viviani, Cinquante-ans de féminisme : 1870-1920, 1921). Cette prise de conscience le mena à fonder, en 1869, l'hebdomadaire le Droit des femmes visant à réformer les droits légaux féminins. L'année suivante, il créa aux côtés de Maria Deraismes l'Association pour le droit des femmes dont il prit la présidence, aucune femme n'étant alors autorisée à fonder ni à diriger une association. Maria Deraismes quittera l'Association en 1882, lancera la Ligue Française pour le Droit des Femmes et nommera comme président honoraire... Victor Hugo. Très belle lettre et émouvant témoignage des combats humanistes menés avec vigueur par l'un des écrivains les plus engagés de l'histoire littéraire française : « Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 83318

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 18,000.00 购买

‎Huggenberger, Alfred:‎

‎Lieder und Balladen.‎

‎Frauenfeld, J. Huber, 1896. 12°. IV, 175 S. Orig.-Leinenband mit Rücken- und Deckelvergoldung und Goldschnitt (leicht berieben und bestossen).‎

‎Erste Ausgabe. WG 755, 4. - Bibliotheksstempel auf Titelblatt.‎

书商的参考编号 : 27674AB

Livre Rare Book

EOS Buchantiquariat Benz
CH-8001 Zürich Switzerland Suiza Suíça Suisse
[Books from EOS Buchantiquariat Benz]

€ 45.97 购买

‎HUGO Victor‎

‎Marion de Lorme‎

‎Eugène Renduel, Paris 1831, 14x22,5cm, relié.‎

‎Édition originale, rare exemplaire sans mention. Reliure en plein maroquin bleu, dos janséniste à cinq nerfs, gardes et contreplats de papier peigné, contreplats encadrés d'une large dentelle dorée, doubles filets et stries dorés sur les coupes et les coiffes, tête dorée sur témoins, premier plat de couverture conservé, reliure signée Marius Michel. Ex-libris monogrammé encollé au verso de la première garde. Notre exemplaire est enrichi de quatre planches hors-texte de Louis Boulanger et Alfred Johannot. Envoi autographe signé de Victor Hugo sur la page de faux-titre: «?àMonsieur Ch[arles] Mévil son bien cordialement dévoué Victor Hugo.?» Précieuse et intéressante dédicace à l'administrateur et principal actionnaire de la très influente Revue de Paris, éditrice de Balzac, que le jeune Hugo souhaite sans doute séduire à son tour. Ce n'est qu'en 1834, deux ans après le succès de Notre-Dame de Paris, que paraîtra un texte de Hugo dans la Revue, Claude Gueux, au côté du Père Goriot de son prolifique rival. Les envois de Victor Hugo sur ce titre sont excessivement rares.Dans sa Chronologie des livres imprimés de Victor Hugo, publiée en 2013, Eric Bertin fait état de neuf envois sur cette édition: à Sainte-Beuve, Taylor, Paul Lacroix, Charles Mévil (cet exemplaire), Charles Nodier, Loève-Veimars, Armand Bertin, H. Romand et le fidèle Paul Meurice. L'ouvrage précise égaelment que notre exemplairea figuré dans les ventes Latour (1885) et, surtout, Noilly (1886). Superbe exemplaire relié par Marius Michel, enrichi de gravures et d'un envoi autographe signé de l'auteur. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

书商的参考编号 : 73562

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€ 10,000.00 购买

????? : 54,949 (1099 ?)

??? ??? 1 ... 617 618 619 [620] 621 622 623 ... 690 757 824 891 958 1025 1092 ... 1099 ??? ????