Copenhage 10 avril [1947] | 22.50 x 28.40 cm | 6 pages sur 3 feuillets
Très longue lettre autographe signée "Dest" au docteur Tuset et à Henri Mahé, datée du 10 avril [1947] à Copenhague, 130 lignes à l'encre bleue sur six pages pleines, corrections et soulignements de la main de l'auteur. La date indiquée par l'auteur du 10 mars est erronée, Naud n'acceptant de défendre Céline qu'en avril 1947. Pliures inhérentes à la mise sous pli ayant provoqué d'infimes déchirures sans manque de texte. Affaibli par son exil, Céline se réfugie dans sa correspondance où les multiples évocations du passé constituent des repères qui le rattachent à la vie. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus à Korsør, au Danemark. Epuisé par son isolement, Céline tente de maintenir un contact permanent avec son cercle d'amis français et parmi eux, le docteur Augustin Tuset, figure autour de laquelle gravite le monde des arts de Quimper, «cette petite Athènes au bord de l'Odet». La période d'exil permet à Céline de renouer avec le monde de l'avant-guerre ressurgissant à travers les abondantes listes de noms parfois non identifiés: «et Mme. Le Gallou? Et votre assistante? Et Desse? [...] Et les frères confitures, et leur grand-père divin! et Le Floche? Et Rosbras? [...] Et Troulalaire? Et notre si gentille crêpière. Je n'en aurais pas fini». Les différentes époques de la vie de Céline s'entrecroisent dans la correspondance du Danemark, donnant à la mémoire un rôle à la fois néfaste et salvateur pour l'auteur: «Je suis inépuisable aux souvenirs. L'atroce est que je n'oublie jamais rien. Il faudrait bien que j'oublie certaines choses [...] Ah Marie Bell, mes amours! [...] elle était vraiment extraordinaire dans Armide! Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie!». L'écriture de la lettre épouse le fil de la pensée de l'auteur, n'effectuant aucune transition entre les sujets: «Maria le Bannier nous écrit souvent. Je l'aime bien. C'est un tempérament et tout un trésor de Bretagne. Et Saudemont? Vers quelles ivresses? Serre bien la main de Pipe. Affection à Stève. [...] comment va la mère de Madeleine? Nous parlons souvent de la «Puce». Leur pauvre petite chatte... » Aucune affaire n'est épargnée par la soif de Céline de retrouver les repères familiers dans sa solitude où finit par poindre la fatigue qui l'accable: «Jusqu'où vont nos souvenirs...» A l'instar de plusieurs autres missives de la correspondance danoise, cette lettre est destinée à deux interlocuteurs: le docteur Tuset, mais aussi le peintre Henri Mahé, qui présenta d'ailleurs le premier à Céline. Le ton change significativement lorsque l'écrivain, s'adressant à son ami de longue date, quitte cette bienveillance nostalgie pour laisser éclater sa colère: «[...] prévenez Henri que Karen est à rayer une fois pour toutes!». Ici s'ouvre le long et virulent récit de l'un des tournants principaux de l'épopée du Danemark. Céline avait, avant son exil, confié de l'or à la danseuse Karen Jensen (dédicataire de L'Eglise). Assistée d'Ella Johansen, cette dernière mit des appartements à la disposition des Destouches qui s'y réfugièrent à leurs sorties respectives de prison. Dépositaires de l'or de Céline dont la réserve diminue de manière suspecte, les deux femmes sont ici violement prises à partie: «Elle [Karen] et son amie se sont comportées comme des sorcières de Macbeth et en plus pillardes, canailles. Des monstres. Elles ont littéralement torturé la pauvre Lucette. Deux mégères en délire [...] Son amie Johansen, ivrogne aussi hystérique, méchante, envieuse, un monstre.». Céline va même jusqu'à les comparer à «Landru [...] plus timides, plus sournoises, mais textuelles». La colère doublée de frustration de Céline n'épargne personne, pas même sa propre fille: «La mienne d'enfant, Colette, végète à Paris, la pauvre conne» L'exil mais surtout la période de prison que Céline a endurée lui fournissent une source intarissable de fureur qui lui inspire des lignes aussi percu
Korsør (Danemark) 12 Novembre (1949) | 21 x 34 cm | deux pages sur un feuillet
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Charles Deshayes datée du 12 novembre [1949] et rédigée depuis son exil danois de Korsor. Lettre de deux pages, de 25 lignes à l'encre bleue, enveloppe jointe. Traces de pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. Charles Deshayes était un jeune journaliste lyonnais qui s'était proposé de prendre la défense de Céline. Il se lia rapidement d'amitié avec l'écrivain, alors abandonné de tous. Leur précieuse correspondance est riche d'informations sur les péripéties céliniennes d'après-guerre et son propre regard sur les années passées. Louis-Ferdinand Céline débute sa lettre en proie aux doutes et aux avanies: «C'est un coup bien moche. Que tenter? Moi-même je n'arrive plus à m'éviter nulle part. J'ai des plaintes en contrefaçon au cul. C'est tout. Tous ces gens ont peur au fond. Ils ne l'avoueront jamais. Qu'espérer?» Tandis que Deshayes qui uvre activement à la réhabilitation de l'écrivain lui soumet son mémoire en défense, Céline lui promet «(très peut-être) un possible (?) éditeur Valby» et des contacts parisiens: «J'écris à ce sujet à mon bon ami le DrBecart.» Mais ce n'est que pour adoucir sa véritable intervention que l'écrivain très directif et cinglant glisse en fin de lettre: «J'ai changé votre titre. Par l'amour de Dieu laissez la nuit tranquille! Et surtout le bout! C'est un cauchemar.» Avec une formidable, mais coutumière, indécence, il lui impose un autre titre violemment provocateur: «L'Affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus.» Céline changera finalement d'avis tandis que, ironie de l'Histoire, sous le titre L'Affaire Céline, l'histoire d'un cadavre, le Comité d'action de la Résistance publiera en 1952 les documents à charge contre le sulfureux écrivain. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Pierre Lanauve de Tartas | Paris 1948 | 14 x 20 cm | en feuilles
Édition originale, un des 150 exemplaires sur B.F.K. de Rives, seul tirage après 50 autres grands papiers. Quelques discrètes restaurations au dos et plats de couverture. Au colophon, notre exemplaire est exceptionnellement enrichi de la très rare signature manuscrite de Louis-Ferdinand Céline, alors en exil au Danemark. L'éditeur, Pierre Lanauve de Tartas, a précisé, juste au dessus de la signature de Céline, «Exemplaire d'auteur». Ce très rare exemplaire porte effectivement, imprimé sur le premier plat, le titre initial de l'ouvrage: Lettre à J.B. Sartre. Nous joignons le papillon volant portant le titre définitif «à l'agité du bocal» et qui a été encollé sur l'intégralité du tirage diffusé par la suite. Précieux exemplaire d'auteur de la cinglante réponse de Céline à Jean-Paul Sartre, qui, dans Réflexions sur la question juive, l'avait accusé d'avoir été payé par les Allemands sous l'Occupation pour avoir tenu de telles et indéfendables positions antisémites. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
S. n. | Copenhague (Liège) 1945 (1984) | 15 x 21.50 cm | en feuilles
Edition originale imprimée à un des 53 exemplaires hors commerce. Bel et très rare exemplaire de cette édition originale non autorisée, constituée par la reproduction en fac-similé de 3 lettres manuscrites de Louis-Ferdinand Céline adressées à une jeune Danoise, Bente Joyhansen, lors de ses premières semaines de détention au Danemark. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 1998 | 17.50 x 22.50 cm | broché
Edition originale, un des 111 exemplaires numérotés sur chiffon de Lana, seuls grands papiers. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 1998 | 17.50 x 22.50 cm | broché
Edition originale, un des 111 exemplaires numérotés sur chiffon de Lana, seuls grands papiers. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 1998 | 16.50 x 21.50 cm | broché
Edition originale sur papier courant. Légères rousseurs sans gravité sur les tranches. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Berg international | Paris 1994 | 15.50 x 24 cm | broché
Edition en partie originale, un des 50 exemplaires numérotés sur vergé blanc, seuls grands papiers. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Librairie Monnier | Paris 1987 | 14.50 x 21.50 cm | broché
Edition originale, un des 1400 exemplaires non numérotés sur offset corot. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Edition originale, un des 87 exemplaires numérotés sur hollande, seuls grands papiers. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 2009 | 16.50 x 21.50 cm | broché
Nouvelle édition. Petites rousseurs sans gravité sur les tranches, sinon agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Editions Du Lérot | Tusson 1991 | 15 x 23 cm | relié
Edition originale, un des 50 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, le nôtre un des quelques hors commerve justifié H.C. au crayon de papier, seuls grands papiers. Bel exemplaire. Reliure en demi chagrin rouge, dos lisse, plats, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos conservés. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Editions Du Lérot | Tusson 1991 | 15 x 23 cm | broché
Edition originale, un des 50 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, seuls grands papiers. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Editions Du Lérot | Tusson 1995 | 15.50 x 23 cm | 3 volumes brochés
Edition originale, un des 400 exemplaires numérotés sur bouffant. Iconographie. Très bel exemplaire de cette importante correspondance de l'auteur avec sa secrétaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
La flûte de Pan | Paris 1985 | 13.50 x 20.50 cm | broché
Edition originale, un des 170 exemplaires numérotés sur vergé conquéror, le nôtre un des 20 hors commerce, tirage de tête. Texte établi et présenté par Frédéric Monnier. Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Edition originale, un des 310 exemplaires numérotés sur vélin rivoli, seuls grands papiers. Edition établie par Régis Tettamanzi. Exemplaire à l'état de neuf. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Edition originale, un des 310 exemplaires numérotés sur vélin rivoli, seuls grands papiers. Edition établie par Régis Tettamanzi. Exemplaire à l'état de neuf. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Meudon 1954 | 20 x 27 cm | 16 feuillets (9 pour le premier manuscrit + 7 pour le second)
« Qu'est-ce que Normance ? Une chute de six mètres à la première page et, pendant trois cent soixante-quinze, en chute libre, la plongée dans une mémoire folle et une imagination hallucinée. » (René Chabbert, "Normance par L.-F. Céline", in Dimanche matin, 29 août 1954.) * Deux manuscrits autographes signés inédits de Louis-Ferdinand Céline rédigés au stylo à bille bleu et rouge sur des feuillets de papier blanc : le premier est constitué de 9 pages, numérotées au coin gauche de 1480 à 1488, le second comporte 7 pages, numérotées de 1498 à 1504. Chacun des textes est signé en marge basse à l'encre rouge par Céline et comporte la mention « Meudon 54 », également de la main de l'écrivain (ff. 1485 et 1505). Ils présentent d'abondantes variantes, lignes et mots biffés, modifications et reprises. Trous d'épingles en marge haute gauche de tous les feuillets, stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en « paquets ». Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. À son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de « polissage » et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. « Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932. » (Henri Godard) Notre ensemble correspond à deux passages situés aux deux tiers du roman (Romans, Pléiade, IV, pages 371 à 375) avec un texte très différent de la version définitive. Il s'agit d'une version antérieure, inconnue d'Henri Godard, comme en témoigne une note de l'édition de la Pléiade où le célinien explique que le mot « planqaouzeuze » - apparaissant sur l'un des feuillets de notre ensemble - avait posé problème à Marie Canavaggia qui avait retranscrit « plaquouseuze », resté ainsi dans l'édition originale. Il ajoute qu'il n'a pas eu connaissance de cette partie du manuscrit, c'est-à-dire nos feuillets qui n'apparaissent effectivement pas dans les versions intermédiaires retranscrites dans la Pléiade. « Ah devineresse ! un truc qu'elle avait pas deviné comment on lui tarterait ses trembles ! Y éventrerait ses fauteuils, lui crèverait ses fines cachettes ! » Le premier de nos manuscrits narre le saccage et le pillage de l'appartement d'Armelle, une voyante : « Combien elle avait de jeux Armelle ? Elles prenaient l'air ses cartes d'avenir ! [...] ah Pythonisse ! ah le duvet à présent ! le dedans des polochons qui vole ! s'envole ! » Céline y évoque également Madame Toiselle, concierge de l'immeuble : « - Y'a du désordre, madame Toiselle. Je le lui hurle... elle qu'était maniaque ! [...] abrutie ! elle regarde maintenant ! elle regarde bien ! ah je vois sa consternation...elle est là devant moi à quatre pattes. Je la vois sa tête ! sa binette ! - Eh tête d'omelette ! que je lui crie eh tête d'omelette ! » Le second se concentre sur Raymond, qui dans une crise de délire à son réveil se prend pour un âne « Raymond Raymond ! mais c'est votre femme que vous cherchez ! c'est vrai il cherchait sa femme... ! enfin y a peut-être cinq minutes il cherchait sa femme ! Denise ! ... maintenant c'est lui-même qu'il cherche. [...] - Hiian ! hiiian ! ... qu'il me répond ! » On assiste également à un cocasse règlement de compte entre Mimi et Rodolphe : « voilà Mimi puis tiens ! Rodolphe ! ils arrivent ! et comment ils se traitent !... où ils étaient ? sur le seuil les deux ! ils profitent de l'accalmie des bombes ! - Cochon ! maquereau ! - Cabotine ! coureuse ! et ils s'attaquent à leurs costumes... » Remarquables manuscrits témoignant de la persévérance de Céline à trouver le mot juste et de sa volonté de se placer en témoin direct d'événements aussi bien historiques qu'autobiographiques. Ces feuillets inédits sont emblématiques du
Denoël & Steele | Paris 1937 | 11.50 x 18.50 cm | broché
Edition originale, un des 125 exemplaires numérotés sur alfa, le nôtre un des 25 hors commerce, seuls grands papiers après 15 Hollande et 40 pur fil. Dos et marges des plats de couverture habilement restaurés. Envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline "A Madame Marthe Pujol Bien affectueusement L.F. Céline". Précieux exemplaire en grand papier enrichi d'un envoi autographe de l'auteur. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Edition originale sur papier courant. Bel exemplaire complet de sa rare bande annonce : "Honni soit". . - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Paris circa 1875 | 13.20 x 21.80 cm | une photographie
Photographie originale montée sur un carton rigide, représentant Fernand Destouches, père de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (en haut à droite) posant aux côtés de ses frères René, Georges et Charles - de haut en bas et de gauche à droite. Bords du carton rigide émoussés. Ce portrait des quatre frères Destouches en uniforme au col lauré, date de leurs heureuses années d'écolier au lycée du Havre. La photographie, véritable incarnation d'un passé insouciant et révolu, devait indiscutablement revêtir une importance aux yeux des quatre frères, qui reproduiront à l'âge adulte la pose exacte de ce portrait d'enfance pour un second portrait, familial, conservé dans la collection de François Gibault (Anton, Sonia, «Louis-Ferdinand Céline, d'un Havre à l'autre: entre autofiction, transposition et imaginaire», Le Territoire littéraire du Havre dans la première moitié du XXè siècle, 2013, fig. 20, photographie prise vers 1905). Notre photographie est reproduite en page 11 de l'Album Céline (Gallimard, 1977). Né en 1865 dans cette même ville, Fernand Destouches devenu maréchal des logis puis triste employé d'assurances, en garde une passion pour la mer et ses vaisseaux. Il occupe une place de choix dans le second roman de son fils, Mort à crédit, dans lequel Céline noircit encore davantage les aspirations avortées et l'impossible caractère de son père pour le personnage d'Auguste, père de Ferdinand: «Mon père il était pas commode. Une fois sorti de son bureau, il mettait plus que des casquettes, des maritimes. Ç'avait été toujours son rêve d'être capitaine au long cours. Ça le rendait bien aigri comme rêve. [...] C'était un gros blond, mon père, furieux pour des riens, avec un nez comme un bébé tout rond, au-dessus de moustaches énormes. Il roulait des yeux féroces quand la colère lui montait. Il se souvenait que des contrariétés. Il en avait eu des centaines. Au bureau des Assurances, il gagnait cent dix francs par mois. En fait d'aller dans la marine, il avait tiré au sort sept années dans l'artillerie. Il aurait voulu être fort, confortable et respecté. Au bureau de la Coccinelle ils le traitaient comme de la pane. L'amour-propre le torturait et puis la monotonie. Il n'avait pour lui qu'un bachot, ses moustaches et ses scrupules. Avec ma naissance en plus, on s'enfonçait dans la mistoufle». (Mort à crédit, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1952, p. 53) Ses trois oncles figurant sur la photographie - René, Georges et Charles - sont immortalisés et délicieusement malmenés dans Mort à crédit: Rodolphe (René Destouches) «Mais le plus cloche de la famille, c'était sûrement l'oncle Rodolphe, il était tout à fait sonné. Il se marrait doucement quand on lui parlait. Il se répondait à lui-même. Ça durait des heures. Il voulait vivre seulement qu'à l'air. Il a jamais voulu tâter d'un seul magasin, ni des bureaux, même comme gardien et même de nuit. Pour croûter, il préférait rester dehors, sur un banc. Il se méfiait des intérieurs. Quand vraiment il avait trop faim, alors, il venait à la maison. Il passait le soir. C'est qu'il avait eu trop d'échecs. La "bagotte", son casuel des gares, c'était un métier d'entraînement. Il l'a fait pendant plus de vingt ans. Il tenait la ficelle des "Urbaines", il a couru comme un lapin après les fiacres et les bagages, aussi longtemps qu'il a pu. Son coup de feu c'était le retour des vacances. Ça lui donnait faim son truc, soif toujours. Il plaisait bien aux cochers. À table, il se tenait drôlement. Il se levait le verre en main, il trinquait à la santé, il entonnait une chanson... Il s'arrêtait au milieu... Il se pouffait sans rime ni raison, il en bavait plein sa serviette... [...] Il avait toujours froid aux pieds. Il a compliqué les choses il s'est mis avec une "Ribaude", une qui faisait la postiche, la Rosine, à l'autre porte, dans une caverne en papier peint. Une pauvre malheureuse, elle crachait déjà ses poumons. Ça a pas duré trois mois. Elle est morte dans sa chambre même au "Rendez-v
Mercure de France | Paris 1978 | 12.50 x 16.50 cm | broché
Edition originale, un des 40 exemplaires numérotés sur hollande, tirage de tête. Très bel exemplaire. Cette pièce de théâtre fut rédigée en 1927, mais non proposée à son éditeur, elle fut éditée de manière posthume. On y retrouve les thèmes du futurMort à Crédit. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 1969 | 14.50 x 20.50 cm | broché
Edition originale, un des 115 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 43 Hollande. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 1969 | 14.50 x 20.50 cm | broché
Edition originale, un des 115 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 43 Hollande. Dos légèrement insolé, sinon bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Gallimard | Paris 1969 | 14.50 x 20.50 cm | broché
Edition originale sur papier courant comportant bien le bon achevé d'imprimer du 4 Février 1969. Agréable exemplaire complet de sa jaquette illustrée qui comporte une petite déchirure en tête. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Frédéric Chambriand | Paris 1950 | 16 x 21.50 cm | broché
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur vélin des papeteries de Savoie. Ouvrage orné d'illustrations originales de Pierre-Marie Renet alias Frédéric Monnier. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Frédéric Chambriand | Paris 1950 | 15 x 21 cm | relié
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur vélin de Savoie. Reliure en demi maroquin chocolat, dos lisse plats de papier fantaisie, contreplats et gardes de papier gris-bleu, premier plat de couverture conservé, reliure signée Goy et Vilaine. Ouvrage illustré d'images de Pierre Monnier alias Pierre-Marie Renet. Le 0, de l'année 50 de l'envoi autographe a été rogné par le relieur. Envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline à monsieur et madame Ribierre : "... Avec tous mes voeux de bonne année 50 et mille sentiments sincères et d'amitié et de reconnaissance." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Frédéric Chambriand | Paris 1950 | 16 x 21.50 cm | broché
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur vélin des papeteries de Savoie. Ouvrage orné d'illustrations originales de Pierre-Marie Renet alias Frédéric Monnier. Bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Edition originale imprimée à 150 exemplaires numérotés. Agréable exemplaire en dépit de la tranche inférieure légèrement salie. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Meudon 1954 | 21.20 x 26.10 cm | une page sur un feuillet
Manuscritautographesignéde Louis-Ferdinand Céline rédigé au stylo à bille bleu sur un feuilletde papier blancnuméroté243 au coin gauche. Quelques taches ainsi qu'une pliure centrale sans gravité. Un infime manque de papier en marge basse droite du feuillet. Quelques trous d'épingles en marge haute,stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en «paquets». « pour aller traverser les lignes, des barrages, quelque chose !... au galop ! et je me suis bien fait sonner ! ça arrivera pas à Lauriac ! ni à Tartron ! ni Larengue !... Ils ont pris le bon versant de la vie : le flan !... pour ma concerne je regrette rien ... c'est fait ! c'est fait ! la preuve ma tête... mais enfin pour la griserie, cette sorte de bravoure somnambule, j'admire les doués... je les respecte... j'arrive moi que par le stoïcisme, le sang froid, là ! hop ! » Le passage de notre feuillet, faisant référence à Mauriac, Sartre et Aragon, est conforme à la version éditée. Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. A son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de «polissage» et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. «Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932.» (Henri Godard) - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Denoël & Steele | Paris 1932 | 12 x 19 cm | relié
Edition originale sur papier courant comportant bien toutes les caractéristiques du premier tirage. Reliure en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos conservés (premier plat de couverture et dos doublés comportant des restaurations), tête dorée, reliure signée Laurenchet. Agréable exemplaire complet du catalogue de l'éditeur in-fine. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Denoël & Steele | Paris 1932 | 12 x 19 cm | relié
Edition originale sur papier courant comportant bien toutes les caractéristiques du premier tirage. Agréable exemplaire complet du catalogue de l'éditeur in-fine. Reliure à la bradel en plein papier gris à motifs abstraits, dos lisse, pièce de titre de maroquin gris souris, couvertures et dos salis conservés (trois manques comblés en pied du dos), reliure signée Thomas Boichot. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
la Revue des Lettres Modernes | Paris 1976 | 13.50 x 19 cm | broché
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Contributions de J.L. de Boissieu, P. Alméras, J.P. Dauphin... Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
la Revue des Lettres Modernes | Paris 1979 | 13.50 x 19 cm | broché
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Contributions de H. Godard, P. Mac Carthy, Y. Mancel... Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -