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‎Autographes‎

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‎HAHN Reynaldo & [ANDRE Dominique]‎

‎Billet autographe signé adressé à Dominique André : "J'ai trop tardé, chère Madame, à vous remercier de votre livre et du plaisir qu'il m'a procuré. Plaisir amer et trouble - mais rare."‎

‎- Paris 6 avril 1931, 14,6x19,3cm, une page sur une carte lettre. - Billet autographe signé de Reynaldo Hahn adressé à Madame Serge André et rédigé sur une carte-lettre de papier blanc à l'encre bleue. Pliure centrale inhérente à l'envoi. Dominique André est une poétesse, romancière et dramaturge. Elle a notamment publié sous le pseudonyme de Claude Isambert. "J'ai trop tardé, chère Madame, à vous remercier de votre livre et du plaisir qu'il m'a procuré. Plaisir amer et trouble - mais rare. Ce qui est particulièrement remarquable en ces pages, c'est leur extrême distinction..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎HAHN Reynaldo & [ANDRE Dominique]‎

‎Billet autographe signé adressé à Dominique André : "Merci, chère amie, de m'avoir envoyé ce bouquet de fleurs épineuses et embaumées de tant d'arômes divers."‎

‎- Paris 25 novembre 1933, 11,4x14,5cm, une page sur une carte lettre. - Billet autographe signé de Reynaldo Hahn adressé à Madame Serge André et rédigé sur une carte-lettre de papier bleue à l'encre bleue. Pliure centrale inhérente à l'envoi. Dominique André est une poétesse, romancière et dramaturge. Elle a notamment publié sous le pseudonyme de Claude Isambert. Charmante missive de remerciements : "Merci, chère amie, de m'avoir envoyé ce bouquet de fleurs épineuses et embaumées de tant d'arômes divers." Le compositeur évoque également le recueil de poèmes Cassandre que son amie publia la même année aux éditions du Divan : "Cassandre, si elle avait votre clairvoyance n'aurait pas votre philosophie triste et douce - ni votre esprit ! J'ai passé une heure mélancolique et charmante à respirer les émanations de votre pensée." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎GOUDEAU Emile‎

‎Lettre autographe signée adressée à Francisque Sarcey‎

‎- s.l. s.d. (circa 1890), 11x17,5cm, une feuille. - Lettre autographe signée d'Emile Goudeau adressée à son cher maître (Francisque Sarcey, 16 lignes à l'encre noire) le remerciant pour sa dernière missive dont il prend connaissance avec un peu de retard et pour son soutien dans l'octroi d'un prix dont il vient d'être couronné : "l'envoi de la lettre écrite par un Labadens exaspéré. Ce camarade (?) m'a fait passer un bon quart d'heure. Enfin cet infortuné lauréat ne me pardonne peut-être pas, d'être, lui tombé dans les hypothèques." Pliure centrale inhérente à la mise sous pli. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ZOLA Emile‎

‎Lettre autographe signée adressée à Gabriel Thyébaut, conseil juridique de Zola pour les Rougon-Macquart, à propos de Pot-Bouille‎

‎- Médan 3 juin 1881, 13,3x20,9cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Gabriel Thyébaut, « le grand jurisconsulte et conseil juridique des Rougon-Macquart » ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de deuil à encadrement noir. Enveloppe manuscrite assortie jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été retranscrite dans la correspondance d'Emile Zola établie par Barend Hendrik Bakker en 1978. Important témoignage du colossal travail de documentation et du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. La lettre que nous présentons ici a été rédigée après la fin de l'établissement du plan du roman Pot-Bouille dixième volume des Rougon-Macquart dont Zola démarra la rédaction le 16 juin 1881. Alors qu'il achève le plan de son récit, l'écrivain sollicite l'une de ses connaissances, Gabriel Thyébaut : « Le jeudi 3 mars [1881], les Zola reçoivent à dîner Céard, Huysmans, Alexis, et, pour la première fois, Gabriel Thyébaut, un Champenois, ami de Céard, juriste et fonctionnaire dans l'administration de Paris - le futur informateur juridique des Rougon-Macquart, que Zola mettra à contribution dès la préparation de Pot-Bouille. » (Henri Mitterrand, Zola, Tome II. L'Homme de Germinal. 1871-1893) On sait quel acharnement Zola mettait à collecter des informations, créant de gigantesques dossiers de « documents » voués à rendre ses romans les plus réalistes possibles. Cette collecte de renseignements a lieu en parallèle de la mise en place du plan et avant la phase de rédaction et Zola s'aide de plusieurs informateurs : « Il fait plus exclusivement appel à ses amis pour établir le profil professionnel de ses personnages masculins, et les conditions juridiques de leurs arrangement familiaux. [...] Le troisième informateur est Gabriel Thyébaut. Il a fait la connaissance de Zola précisément au moment où celui-ci préparait Pot-Bouille ; et il est désormais, selon les mots mêmes de Zola, "le grand jurisconsulte et conseil juridique des Rougon-Macquart". Il participe pour sa part à la création du personnage qui s'appelle encore Duverdy, et qui sera conseiller à la cour d'appel [...] » (ibid.) Notre lettre témoigne de cette aide capitale apportée à la création de l'important personnage d'Alphonse Duveyrier : « Je vous remercie mille fois des renseignements que vous voulez bien m'envoyer. Mais, puisque vous vous mettez si obligeamment à ma disposition, j'abuserai et je vous demanderai des détails plus précis. Mon conseiller est à la cour d'appel de Paris. (Je voudrais le mettre dans une affaire de cour d'assises, est-ce possible ?) Que gagne-t-il ? Quelles sont les heures où il est pris, et combien de fois par semaine ? Quels sont les travaux qu'il a à faire chez lui ? Comment est-il arrivé à son poste ? (il n'a que 42 ans et doit tout à la faveur.) Enfin quel peut être son, avenir, si je veux lui donner une situation supérieure ? » On connaît les réponses détaillées de Gabriel Thyébaut à ces questions très précises grâce à la numérisation par la BnF de tout le dossier de travail d'Emile Zola pour Pot-Bouille. Le juriste répond point par point aux sollicitations de son ami, dressant le portrait du conseiller à la cour d'appel, tel qu'il apparaîtra dans la version finale du roman. Mais Zola ne s'intéresse pas qu'à la véracité de ses personnages, il a également besoin que les intrigues soient plausibles et demande alors : « Autre question, sur un cas déterminé. Comment mon conseiller peut-il agir, quelle coquinerie légale peut-il commettre (légale ou tolérée ou même ignorée) - à la mort de son beau-père, dont on vend une maison - pour se faire adjuger cette maison à bas prix, de façon à frustrer les autres héritiers. » Cette question qu'il juge « un peu générale » donne lieu à un important développement de la part de Thyébaut : « Le notaire qui n'est pas un honnête homme et qui ne serait pas fâché de fai‎

‎CELINE Louis-Ferdinand TARDI Jacques‎

‎Voyage au Bout de la Nuit‎

‎- Gallimard & Futuropolis, Paris 1988, 22x30cm, reliure de l'éditeur. - Nouvelle édition ornée d'illustrations de Jacques Tardi. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de Jacques Tardi à une dame prénommée Pascale enrichi d'un dessin original au feutre noir représentant Bardamu chancelant et adossé à un mur de brique et sous la pluie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎COROT Camille‎

‎Lettre autographe signée du peintre Camille Corot‎

‎- Coubron S.d, 10,5x13,5cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Camille Corot adressée "à un cher ami". 9 lignes à l'encre noire sur papier vergé. Rare. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎GIONO Jean BRAYER Yves‎

‎Quand les Mystères sont très malins...‎

‎- Aux dépens d'un groupe de bibliophiles, Neuilly-sur-Seine 1973, 38x30,5cm, en feuilles sous double chemise et étui. - Edition strictement hors commerce illustrée de 64 eaux-fortes originales d'Yves Brayer et imprimée à 100 exemplaires, tous numérotés sur vélin d'Arches, le nôtre un des 20 comportant la suite sur Japon Torinoko, et parmi ceux-ci, un des quelques exemplaires enrichi de 5 matrices des cuivres barrées. Notre exemplaire est exceptionnellement agrémenté de deux aquarelles originales d'Yves Brayer qu'il a signées : l'une sur feuillet de 27x19,5cm encollé sur carton et présenté sous marquise, représentant une scène équestre; la seconde, un paysage camarguais, sur la page de faux titre et dédicacée au crayon par l'artiste à Bernard Gauche. L'exemplaire est également enrichi d'une carte de voeux pour l'année 1973, numérotée et signée dans la planche par Yves Brayer. Agréable exemplaire. L'ouvrage se présente en feuilles, sous double emboitage et chemises en pleine toile orange de format à l'italienne. Le premier emboitage comporte l'aquarelle originale encadrée sous marie-louise, la couverture illustrée et le texte illustré des 64 gravures in-texte. Signature manuscrite d'Yves Brayer au colophon. Sous la seconde emboitage notre exemplaire comporte : - Une suite sur japon Torinoko des 64 eaux-fortes sous couverture à rabat signée et numérotée à la main par Yves Brayer. La première et la dernière gravure sont également signées au crayon par l'artiste. - 5 matrices originales des cuivres barrés présentées sous accordéon dans une chemise. Unique ensemble, sans doute l'un des exemplaires les plus enrichis et personnalisés. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LEVY Bernard-Henry‎

‎Le Diable en Tête‎

‎- Grasset & Fasquelle & Le club express, Paris 1988, 14,5x23cm, reliure de l'éditeur. - Edition parue la même année que l'originale et pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Reliure de l'éditeur en plein cartonnage marron, dos lisse, exemplaire complet de sa jaquette dont le dos est éclairci et qui comporte des déchiurres en tête du premier plat, ex-libris encollé sur une garde. Envoi autographe signé de Bernard-Henri Lévy à Alain Kerlorc'h. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée : "Mallarmé m'a écrit des choses pompeuses sur Lêda."‎

‎- Paris [18]93, 13,5x14,5cm, quatre pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs] datée de Noël [18]93 adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet bleu aux initiales de l'écrivain et à en-tête du 49 rue Vineuse. Belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Pierre Louÿs envoie cette lettre à son frère alors que celui-ci vient de prendre ses fonctions de délégué de la France à la Commission internationale de la dette égyptienne et se trouve au Caire : « La lettre où tu me demandais d'acheter un cadeau de jour de l'an m'est arrivée trop tard (vingt quatre heures) pour que je puisse l'envoyer à temps. J'espère que tu auras pu trouver quelque chose là-bas. » Faute de cadeau, Pierre a pu transmettre à son frère un portrait de lui : « En même temps que ma dernière lettre j'ai mis à la poste pour toi une photo du photographe ordinaire de Jane Hading, et qui représente un Pierre posthume et sentimental, assez ressemblant tout de même. L'épreuve n'était pas très propre, mais c'était la seule que j'eusse encore reçue. » On ne connaît à l'heure actuelle que très peu de portraits photographiques de l'écrivain et il ne nous a pas été possible d'identifier le cliché dont il est ici question. L'année 1893 est marquée par plusieurs succès littéraires pour Pierre Louÿs qui n'avait jusqu'ici publié qu'Astarté à compte d'auteur en 1891 et avait aux côtés d'André Gide, son ami de l'Ecole Alsacienne, et Paul Valéry créé La Conque, « anthologie des plus jeunes poètes » dont le premier numéro vit le jour le 15 mars 1891. Coup sur coup, paraissent Chrysis ou la cérémonie matinale, la traduction des Poésies de Méléagre et enfin Lêda ou la louange des bienheureux ténèbres. Il est d'ailleurs question de ce dernier titre dans notre lettre : « Mallarmé m'a écrit des choses pompeuses sur Lêda ; mais de sa part cela ne signifie rien. » Pierre Louÿs fréquenta Mallarmé dès les années 1890 et rencontra à ses « mardi » de nombreuses personnalités, notamment‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis : "H.[eredia] refuse [...] la dédicace d'Aphr.[odite] parce qu'il a encore deux filles à marier."‎

‎- Paris 12 novembre 1895, 12,5x20cm, 4 page sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre Louÿs, signée de son initiale, adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet. Enveloppe jointe portant, au verso, le cachet de cire intact au chiffre de l'écrivain. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Importante lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Comme en atteste l'enveloppe jointe, Pierre Louÿs envoie cette lettre à son frère alors que celui-ci exerce la fonction de délégué de la France à la Commission internationale de la dette égyptienne et se trouve au Caire. En bon socialite, Pierre raconte à son frère ses nouvelles rencontres : « J'ai rencontré hier chez un ami un des fils de ton ministre [Marcellin Berthelot]. Je les connais d'ailleurs depuis longtemps tous les quatre, mais je les vois peu. L'un d'eux (André) est un ami d'Henri Mougeot avec lequel il a loué ainsi que deux ou trois autres jeunes gens une maison à Chevreuse et une maîtresse à Paris. [...] L'autre, Daniel est professeur à l'Ecole de Pharmacie. Chimiste remarquable dit-on. Philippe ne fait rien de spécial [...] Enfin René, le plus jeune, est le plus ancien ami de Blum et son grand rival d'autrefois au concours général. [...] C'est Philippe qui fit il y a cinq ou six ans avec Léon Daudet et Georges Hugo une trinité si célèbre. Il est également connu pour avoir fait un sonnet où se trouvaient six rimes en omphe, ce qui stupéfia Heredia. » Mais ces mondanités n'éloignent pas Pierre Louÿs de la littérature. En effet, son premier roman intitulé Aphrodite va bientôt paraître et il se demande à qui il pourrait le dédier. Il a d'abord pensé à José Maria de Heredia mais... « H. refuse [...] la dédicace d'Aphr. parce qu'il a encore deux filles à marier. J'avais mis moi-même mille réticences dans mon offre, et sa réponse, après tout n'est pas désobligeante. Je sais d'autre part qu'il répète devant des étrangers et indifférents tout ce qu'il m'a dit du livre et dans les mêmes termes‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe de jeunesse signée, l'une des dernières adressées à son père Pierre-Philippe Louis : "Sais-tu qu'avant quinze jours je serai auprès de toi ? [...] Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces ?"‎

‎- Paris jeudi 4 avril [1889], 12,5x20cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs], adressée à son père, quatre pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier blanc. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Cette lettre a été expédiée par le jeune Pierre Louÿs alors qu'il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly (Paris - 16e). Il s'agit vraisemblablement de l'une des dernières lettres de Pierre Louÿs à son père, dix jours avant le décès de celui-ci : « Sais-tu qu'avant quinze jours je serai auprès de toi ? [...] Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces ? » La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Pierre Louÿs n'a que neuf ans lorsque sa mère décède brusquement. Le père confie dès lors son éducation à son frère Georges, de vingt ans son aîné et Pierre le rejoint alors à Paris où il fréquente l'Ecole Alsacienne puis le lycée Janson-de-Sailly. Malgré le peu d'affection que lui montre celui-ci, le jeune homme écrit toutes les semaines à son « cher papa », résidant à Dizy-Magenta près d'Epernay. Le jeune homme s'enquiert de sa mauvaise santé : « Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces ? Sans doute. Ton eczéma, nous le souhaitons, n'aura pas augmenté ; et les feuilles vertes qui commencent à poindre te donneront peut-être de l'espoir à toi-même, pour un mieux l'été prochain. » Le « mieux » ne viendra hélas pas, et Pierre Philippe Louis rendra son dernier soupir le 14 avril 1889. En attendant, Pierre Louÿs donne des nouvelles de la famille, plus précisément de Germaine, la fille de sa sœur Lucie : « J'ai été aujourd'hui rue de la Santé prendre des nouvelles de Germaine. J'ai trouvé la petite opérée en très bon état, très gaie et bien portante. Elle était levée, et jouait par terre. [...] Enfin j'ai terminé ma journée en allant chez ma tante Marie et chez Elisabeth. Tout le monde va bien dans les deux maisons... » Comme à son habitude, toujours soucieux de décevoir son père, il lui transmet finalement ses résultats scolaires : « je retourne demain au lycée (Georges t'a-t-il dit que j'avais été second en Anglais ?) » [ENGLISH DESCRIPTION‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis : "Mon souhait, ce serait que nous choisissions deux petites maisons contigües près de Paris. "‎

‎- Tamaris 19 juin 1907, 13,5x20,5cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs], adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre violette sur un double feuillet. Enveloppe jointe. Belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Ecrite depuis Tamaris où l'écrivain est en vacances et tente d'acheter Psyché, cette belle lettre constitue une véritable ode à littérature et à la bibliophilie. Louÿs « rempli[t] deux pages de lettre sur cette question » et écrit en effet : « Quand je pars j'enferme toujours tout pour que mes bonnes ne bouquinent pas en mon absence, ce qui serait désastreux. J'ai malheureusement des titres de livres qui pourraient quelquefois les tenter. [...] Que faire ? Te laisser les clefs ? je le ferais certainement si je partais pour six mois, mais pour une courte absence... [...] je ne les ai pas en double et [...] la clef de mon cabinet enferme mon bureau qui est l'âme de la maison. » Georges transmit très vite à son frère l'amour des livres et des textes et ce dernier rappelle ici cette communion spirituelle profonde : « Quand je regarde ma bibliothèque, j'ai constamment le regret que tu n'en profites pas davantage. Je voudrais toujours la réunir à la tienne, et que le jour où ta vie sera libre, tu n'aies qu'à sortir de ta chambre à coucher pour prendre chez moi ce que tu désires. » Bien qu'heureux de prendre quelques congés, son frère lui manque : « C'est là un peu ce qui m'empêche d'aimer Biarritz, c'est que j'y vois une menace de séparation si complète pour nous deux. [...] Je ne pourrais pas te suivre là-bas et je ne te verrais plus qu'un ou deux mois par an ; cela me fait peur. Mon souhait, ce serait que nous choisissions deux petites maisons contigües près de Paris. [...] Mais il n'est pas temps d'en parler. » Cette rêverie sentimentale d'un avenir à deux laisse vite place à un long passage concernant la politique internationale et le jeu des alliances européennes. Georges est alors Directeur des affaires politiques du Quai d'Orsay‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis : "Edison est en France..."‎

‎- Paris Lundi 11 septembre [1911], 13,5x18cm, 5 pages sur un double feuillet et un feuillet libre. - Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs], adressée à Georges Louis. Cinq pages rédigées à l'encre violette sur un double feuillet et un feuillet libre. Un article de presse encollé sur le recto du feuillet simple. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Pierre Louÿs commente dans cette lettre la visite de Thomas Edison à Paris : « Edison est en France. Vers la fin du mois dernier, un journaliste l'a interrogé. Je regrette de ne pas avoir conservé l'article. » L'écrivain se lance alors dans un véritable dialogue, d'après ses souvenirs dudit article, paraphrasant l'inventeur à la manière d'un témoin ayant lui-même assisté à l'interview : « A la simple question « Etes-vous content de votre voyage ? » Edison a répondu par des phrases aimables, et tout de suite, de lui-même il a amis la conversation sur les sujets : Monoplan. Guerre. Il a dit (je ne répète que de mémoire le sens de ce que j'ai lu :) Il a dit en substance : « Vous n'êtes pas encore assez emballés sur la valeur de votre nouvelle arme : elle est formidable. Vous prenez les aéroplanes pour des éclaireurs. Dites d'abord : des combattants. Des hauteurs où le monoplan évolue facilement aujourd'hui, il y a une puissance militaire effective, mais surtout une puissance morale incalculable. » Il s'expliquait ainsi : « Donnez des grenades à un aviateur qui les laissera tomber. Même si elles sont peu dangereuses, même si elles touchent rarement leur but, tout l'armée ennemie se débandera comme un troupeau de moutons sous le vol de l'aigle. Cinq, six grenades tombant du ciel provoqueront une terreur panique. Rien n'est effrayant pour une foule comme un péril qui vient d'en haut. » » Cette « remarquable interview » relatée par l'écrivain qui trouve que « la théorie est juste », souligne le caractère visionnaire d'Edison qui semble ici relater les faits de la Première guerre mondiale à venir. L'éru‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis‎

‎- Paris 15 mai 1916, 11x16cm, 6 pages sur un double feuillet et un feuillet simple. - Lettre autographe de Pierre Louÿs signée de son initiale, adressée à Georges Louis. Six pages rédigées à l'encre violette sur un double feuillet et un feuillet simple. Pliures centrales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Véritable réflexion sur la littérature et le choix des mots, cette lettre a été rédigée alors que Pierre Louÿs travaille à un ouvrage qui paraîtra l'année suivante : Poëtique. « Louÿs décide [...] d'écrire une Poëtique qui sera comme le testament de son œuvre en même temps qu'un message aux jeunes écrivains. Depuis toujours, il avait réfléchi sur l'art poétique et accumulé des dizaines de notes, tant sur les poètes que sur la poésie elle-même. » (Ibid.) Réfléchir à l'art poétique, c'est justement ce qu'il fait dans cette belle lettre : « A propos de la négation, je me suis demandé pourquoi le principe que j'ai essayé de poser (nuance, ruse ou erreur) n'était pas classique. Je crois que la réponse est : Chimène. - On prend texte du mot pour enseigner aux lycéens que la négation est une force de plus. - Ex. « Je ne te hais point » plus expressif que « Je t'aime ». Mais non. Rodrigue vient de dire : « Votre haine ». C'est Rodrigue qui imprime l'image. La réponse « Je ne te hais point » est le passage de l'ombre à la lumière : c'est dire la nuance. [...] C'est terriblement délicat d'écrire « ne pas ». » Alors dans une période de grand trouble et d'isolement, le poète est touché du soutien de Paul Valéry : « L'autre jour j'avais écrit à Valéry une longue lettre, à propos de ma « Poëtique ». - Il m'a répondu tout de suite, une lettre où il commençait par me remercier de tout ce qu'il avait senti d'affectueux pour lui dans le fait même que j'avais passé une partie de ma soirée avec lui sans qu'il fût là. Je lui réponds à mon tour - autant que je m'en souviens - « C'est si rare les amis qui soupçonnent l'affection sous quelque chose. Il n'y a guère que deux sortes‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis : "Oh ! En 1930 ce sera bien différent sans doute ; mais j'aurai 60 ans dans quinze ans ; et je m'inquiète d'abord de 1917 ; même de 1916."‎

‎- Paris Lundi 11 septembre [1916], 13x20,5cm, 3 pages sur 2 feuillets. - Lettre autographe de Pierre Louÿs signée de son initiale, adressée à Georges Louis. Deux pages rédigées à l'encre violette sur deux feuillets. Pliures centrales inhérentes à l'envoi. Belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Dans cette intéressante lettre, Louÿs évoque longuement la difficulté des écrivains à vivre de leur plume. Intitulant sa missive « Suite de notre conversation à propos de guerre et de littérature », il fait d'abord un constat très pessimiste : « Au XVIème siècle ? C'était encore bien pire ! Au XVIème, le littérateur indépendant n'existait pas du tout - pour écrire il fallait une charge, un bénéfice, - ou une terre et des revenus, rare fortune chez les écrivains. [...] C'est seulement au XIXème s. qu'on trouvera un très petit nombre d'écrivains consciencieux vivant de leur plume. Et encore...Veux-tu les compter ? Hugo y parvient presque seul. Lamartine y échoue et est obligé de mendier lamentablement à la fin de sa vie. Gautier, qui avait des dons magnifiques, ne subsiste qu'en écrivant dans les journaux [...] tu vois ce que je veux dire : Théâtre et Journal. » Il poursuit : « Cela va bien en temps de paix. - En 1890, l'Echo de Paris insérait des poèmes en prose en premier colonne. - En [date illisible car raturée] le Figaro avait un supplément littéraire. [...] Mais en temps de guerre, en ce siècle-ci, et dix, douze ou quinze ans après la guerre, nous n'irons plus au bois ; les lauriers sont coupés. Oh ! En 1930 ce sera bien différent sans doute ; mais j'aurai 60 ans dans quinze ans ; et je m'inquiète d'abord de 1917 ; même de 1916. » Cette lettre très pessimiste a été écrite à une période où Louÿs est au plus mal « L'homme qui écrivait ces pages était un homme seul, reclus, malade, drogué, entouré de créatures douteuses et n'ayant pour confident que ce frère adoré qui pourrait moins d'un an plus tard. » (Ibid.) [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LAURENT Jacques‎

‎Les Dimanches de Mademoiselle Beaumon‎

‎- Le cercle du nouveau livre, Paris 1982, 14x20cm, reliure de l'éditeur. - Edition de l'année de l'originale. Reliure de l'éditeur en pleine toile rose, dos lisse, gardes de papier mauve. Trois petites taches claires sur le second plat, sinon agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Jacques Laurent à Dominique Paulvé : "... à qui je souhaite d'heureuses vacances sur les bords de la Loire où elle rencontrera peut-être mademoiselle Beaumon..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎PUVIS DE CHAVANNES Pierre‎

‎Carte autographe signée‎

‎- Paris 23 avril 1883, 11,7x8,9cm, une carte autographe. - Carte autographe signée de Pierre Puvis de Chavannes adressée à une destinataire inconnue, rédigée à l'encre noire, chiffre et adresse du peintre en tête. Quelques salissures sans gravité et traces de colle au verso. Une perforation sur le chiffre. "Madame, j'accepte avec infiniment de reconnaissance et de plaisir votre si aimable invitation pour mercredi et vous prie d'agréer l'hommage de mes sentiments respectueux et dévoués." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Carte autographe signée adressée à Georges Louis : "Aujourd'hui, après une journée qui a déjà duré 11 h je n'ai fumé qu'un demi paquet de cigarettes."‎

‎- Paris s.d. (après 1897), 13,8x9cm, une carte autographe recto et verso. - Carte autographe de Pierre Louÿs signée de son initiale, adressée à Georges Louis et rédigée à l'encre violette des deux côtés. Billet adressé à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Pierre Louÿs révolutionne ses conditions de vie : "Je me soigne sérieusement. Voici deux jours que je me couche à minuit 1/2 pour me réveiller entre 9 et 10. Aujourd'hui, après une journée qui a déjà duré 11 h je n'ai fumé qu'un demi paquet de cigarettes. C'est le quart de ma consommation habituelle pendant le même temps. En outre j'ai fait plus d'une lieue à pied, j'ai pris l'air tant que j'ai pu...Eh bien avec tout cela je me sens tout à fait mal portant, ou plutôt comme si j'étais au lendemain d'une longue et grave maladie. Ni forces ni nerfs. J'ai de la peine à écouter, à parler, à suivre une idée. Faut-il attribuer cela à mon rationnement de cigarettes ? C'est possible. Mais sincèrement je ne crois pas m'être senti aussi bas depuis 97, depuis le mois où tu es venu me voir à Alger." Amusant billet du plus tabagiste des écrivains (près de 60 cigarettes par jour...!) qui écrivit dans Une volupté nouvelle : "Une nuit, comme je me trouvais là, en conversation silencieuse avec deux chats de faïence bleue accroupis sur une table blanche, j'hésitais à choisir entre deux passe-temps de solitude : écrire un sonnet régulier en fumant des cigarettes, ou fumer des cigarettes en regardant le tapis du plafond. L'important est d'avoir toujours une cigarette à la main ; il faut envelopper les objets d'une nuée céleste et fine qui baigne les lumières et les ombres, efface les angles matériels, et, par un sortilège parfumé, impose à l'esprit qui s'agite un équilibre variable d'où il puisse tomber dans le songe." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée adressée à Georges Louis : "Il est excellent, le projet d'ouvrir le Panthéon aux héros qui ont tout offert à la Patrie, jusqu'à perdre leur nom pour elle."‎

‎- Paris s.d. (novembre 1920), 13,5x18cm, 4 pages sur 4 feuillets. - Lettre autographe signée de Pierre Louÿs, adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur quatre feuillets. Belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Cette lettre a été écrite après la Première guerre mondiale : « Il est excellent, le projet d'ouvrir le Panthéon aux héros qui ont tout offert à la Patrie, jusqu'à perdre leur nom pour elle. Et ce serait, pour l'archevêché de Paris, une occasion inespérée de rendre spontanément à nos grands morts de la crypte les respects que lui seul au monde leur dénie. Il réparerait ainsi une erreur qui a trop duré pour sa gloire. Les cimetières sont désaffectés. Aucune raison théologique ne peut leur attribuer un caractère plus religieux qu'au souterrain d'un monument surmonté d'une croix colossale et sanctifié par des cendres. » En effet, en novembre 1920, Charles Dumont, le rapporteur général du budget, exprime sa volonté de faire entrer le soldat inconnu au Panthéon. Finalement, seule la cérémonie y aura lieu et les restes du plus célèbre des combattants demeureront, comme chacun sait, sous l'Arc de Triomphe. L'unique poilu à rejoindre le Panthéon, Maurice Genevoix, n'y entrera que cent ans plus tard, le 11 novembre 2020. Louÿs achève sa lettre sur un très bel hommage à l'écrivain qu'il admire depuis toujours : « On est mal avisé d'interdire aux fidèles un tel pèlerinage. Ils le font. Pour l'immense humanité, la terre où s'est couché le cadavre de Hugo est terre sainte. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Lettre autographe signée de 20 pages adressée à Georges Louis : "Et j'ai une grande nouvelle à t'annoncer, qui décidera du bonheur de ma vie : je me marie."‎

‎- Dizy samedi 15 septembre 1888, 13,7x21,2cm, 20 pages sur 5 doubles feuillets & une enveloppe. - Très longue lettre autographe signée de Pierre Louÿs, adressée à Georges Louis. Vingt pages rédigées à l'encre bleue sur cinq doubles feuillets de papier quadrillé. On joint une enveloppe sur laquelle il est écrit au crayon de la main de Pierre Louÿs : « Lettre de 20 pages sur mon séjour à Limé » Amusante lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Dans cette émoustillante lettre portant en tête la mention « Papa ne sait pas que je t'écris cette lettre » soulignée à trois reprises, le jeune Pierre Louÿs (dix-huit ans) raconte à son aîné ses vacances à Limé (Aisne) dans la famille Glatron. Visiblement très exalté, il annonce à son frère après quelques brèves nouvelles familiales : « Et j'ai une grande nouvelle à t'annoncer, qui décidera du bonheur de ma vie : je me marie. Ne cherche plus de parti pour moi : j'ai trouvé. » Afin de tenir son lecteur en haleine, il lui raconte au préalable et sur de nombreuses pages, son séjour à Limé et brosse le portrait de la famille Glatron : « Voici d'abord l'introduction du petit travail que je t'envoie en guise de lettre, et qui sera peut-être très ennuyeux. C'est le tableau de la famille Glatron ; cela m'a amusé de les étudier un peu pendant que j'étais là-bas. Je voulais trouver pour chacun d'eux, trois ou quatre mots pour les peindre complètement mais je me suis aperçu bien vite que je ne le pouvais pour aucun. » Loin d'être « ennuyeux », ce très long passage permet à Pierre Louÿs de déployer ses talents de conteur et de caricaturiste. Chaque membre a le droit à une description haute en couleurs (« la reine-mère », « une nullité », « un caractère très spécial », « le flegme pétrifié », « un Paulus à répétition », « la petite malade » ...) et Louÿs fait également la part belle aux dialogues qu'il exagère volontairement : « « J'te dis qu'tu l'as prise par la taille ! J't'ai vu ! N'dis pas non, j't'ai vu ! » » Ces observations humoristiques se poursuivent avec la d‎

‎MIRBEAU Octave BONNARD Pierre‎

‎La 628-E8‎

‎- Fasquelle, Paris 1908, 19,5x25,5cm, relié. - De luxe edition illustrated with a hundred drawings by Pierre Bonnard scattered in the margins of the leaves, one of 200 numbered copies on Arches vellum, one print after 25 Japan. A beautiful copy. Binding in half brown calf, spine decorated with double black fillets, gilt date at the foot, marbled paper boards, marbled endpapers, covers and spine preserved, top edge gilt on the rough. Handwritten presentation signed by Pierre Bonnard to Xavier Roux: "... à son compatriote dauphinois et ami..." "...to his Dauphiné compatriot and friend..." enriched with a handwritten presentation signed by Octave Mirbeau to the same. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition de luxe illustrée d'une centaine de dessins de Pierre Bonnard parsemant les marges des feuillets, un des 200 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, seul tirage après 25 japon. Bel exemplaire. Reliure en demi veau marron, dos lisse orné de doubles filets noirs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins. Envoi autographe signé de Pierre Bonnard à Xavier Roux : "... à son compatriote dauphinois et ami..." enrichi d'un envoi autographe signé d'Octave Mirbeau au même.‎

‎MAC ORLAN Pierre CHAS LABORDE‎

‎L'Inflation sentimentale‎

‎- La renaissance du livre, Paris 1923, 22,5x28,5cm, relié sous étui. - Illustrated edition with 21 original erotic etchings by Chas Laborde, one of 5 numbered copies on old Japan, ours named and specially printed for Louis Theuveny, the "tirage de tête". Binding in full forest green morocco, spine in five compartments adorned with a gilt floral decoration and red morocco mosaic pieces depicting the petals framed by black triangles, the base of which is made up of a piece of black mosaic morocco, a panel is decorated with a set of gilt alternating checkerboards with the checkers made up of pieces of black mosaic morocco, gilt roll-tolling on the spine ends, title piece in black morocco, gilt date at the foot, the decorations on the spine are reproduced on the first board in two large triangles facing each other and, on the second board, on a central medallion, marbled endpapers, frame of triple gilt fillets on the paste-down endpapers, covers and spine preserved, double gilt fillets on the leading edges, all edges gilt, slipcase lined with forest green morocco, marbled paper boards, contemporary binding signed Yseux. Handwritten presentation signed by Pierre Mac Orlan to Louis Theuveny: "... cette vision sentimentale du monde moderne dont il n'a pas craint de partager la responsabilité. De tout coeur. P. Mac Orlan." "...this sentimental vision of the modern world for which he was not afraid to share the responsibility. Wholeheartedly. P. Mac Orlan." enriched, underneath, with a handwritten signed presentation by Chas-Laborde: ".. en amical souvenir avec le croquis ci-joint. C.Laborde" "...in friendly memory with the attached sketch. C. Laborde". Indeed, our copy is enriched with an original watercolour dated, signed and dedicated by Chas-Laborde to Louis Theuveny, depicting a madame pimp and five of her girls lined up like toy soldiers in light clothing with bare breasts. This original watercolour is mounted on guards and placed before the illustration on page 12 which is in its reproduction. A beautiful copy of the "tirage de tête" set in a full mosaic morocco binding by Yseux and enriched with a signed and dedicated watercolour by Chas-Laborde. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition illustrée de 21 eaux-fortes originales érotiques de Chas Laborde, un des 5 exemplaires numérotés sur japon ancien, le nôtre nominatif et spécialement imprimé pour Louis Theuveny, tirage de tête. Reliure en plein maroquin vert sapin, dos à cinq nerfs orné d'un décor floral doré et de pièces mosaïquées de maroquin rouge figurant les pétales encadrés de triangles noirs dont la base est consituée par une pièce de maroquin mosaïqué noir, un entrenerf décoré d'un jeu de damiers dorés en alternance avec des damiers constitués de pièces de maroquin mosaïqué noir, roulettes dorées sur les coiffes, pièce de titre de maroquin noir, date dorée en queue, les décorations du dos sont reproduites, sur le premier plat, sur deux grands triangles se répondant et, sur le second plat, sur un médaillon central, gardes et contreplats de papier marbré, encadrement de triples filets dorés sur les contreplats, couvertures et dos conservés, doubles filets dorés sur les coupes, toutes tranches dorées, étui bordé de maroquin vert sapin, plats de papier marbré, reliure de l'époque signée Yseux. Envoi autographe signé de Pierre Mac Orlan à Louis Theuveny : "... cette vision sentimentale du monde moderne dont il n'a pas craint de partager la responsabilité. De tout coeur. P. Mac Orlan." enrichi, en dessous, d'un envoi autographe signé de Chas-Laborde : "... en amical souvenir avec le croquis ci-joint. C.Laborde". En effet, notre exemplaire est enrichi d'une aquarelle originale datée, signée et dédicacée par Chas-Laborde à Louis Theuveny représentant une mère maquerelle et cinq de ses filles alignées en rang d'oignon en tenues légères et seins nus." Cette aquarelle originale est montée sur onglet et placée avant l'illustration de la page 12 qui est en sa reproduction. Bel exemplaire‎

‎MALRAUX André‎

‎La métamorphose des dieux‎

‎- La guilde du livre, Lausanne 1957, 18x22,5cm, reliure souple de l'éditeur. - Edition parue la même année que l'originale, un des exemplaires numérotés. Reliure de l'éditeur en plein cartonnage souple noir, dos lisse. Riche iconographie. Envoi autographe daté et signé d'André Malraux à Gilbert Sigaux accompagné de cette citation : "L'artiste n'est pas le transcripteur du monde, il en est le rival. 1948." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LARBAUD Valery DONNAY Jean‎

‎Rues et visages de Paris‎

‎- A la lampe d'Aladdin, Liège 1927, 17x22cm, broché. - Edition postérieure de quelques mois à l'originale, un des 1020 exemplaires numérotés sur vélin teinté, le nôtre un des 20 hors commerce justifiés par l'éditeur. Reliure à la bradel en pleine percaline sable, dos lisse, pièce de titre de maroquin olive, premier plat recouvert d'un plan de Paris et des banlieues avoisinantes, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée de G. Gauché. Envoi autographe signé de Valery Larbaud à madame (Madeleine) de Harting : "... avec mes respectueux hommages et ma gratitude pour Savigny..." Madeine de Harting fréquenta les cercles littéraires et artistiques, fut libraire et éditrice de textes d'André Gide, de Paul Valéry, de Francis Carco et Valery Larbaud..., fondatrice de la maison d'édition "A l'enseigne de la Porte étroite" sur les conseils et la bienveillance d'André Gide, et bibliophile. Ouvrage illustré d'une eau-forte originale de Jean Donnay en frontispice. Bel exemplaire établi dans une singulière reliure de G. Gauché. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LOUYS Pierre‎

‎Carte lettre autographe signée adressée à Georges Louis‎

‎- Paris juillet 1887, 11,2x14,2cm, une carte-lettre. - Carte-lettre autographe signée de Pierre Louÿs adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes : « Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul ; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à « la question la plus poignante » qu'il puisse lui poser, question qu'il a « depuis dix ans sur les lèvres ». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase : « Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi. » Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole : Pour Georges, son fils aîné / Pierre. » (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Petit mot à son frère à l'arrivée à Epernay : "Rien de nouveau. Personne à la gare. J'ai fait très bon voyage. Mon bouquin était mourant d'ennui, et mes trois voisins aussi. Je t'embrasse. Pierre" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SAND George‎

‎Lettre autographe signée adressée à un correspondant inconnu‎

‎- Paris s.d. (entre 1864 et 1868), 13,4x20,7cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée adressée à un correspondant inconnu, radigée à l'encre noire sur un double feuillet avec timbre à sec aux initiales de l'écrivaine. Cette lettre, probablement inédite, a été rédigée un "11 novembre" entre 1864 et 1868 d'après l'adresse en pied : "rue des feuillantines 97". "Une amie commune et pleine de confiance en votre bonté, me fait espérer, monsieur, que vous m'accorderez un peu de sympathie. Si je suis indiscrète d'y croire, ne vous en prenez qu'à elle, comme elle est de ces personnes à qui l'on ne peut en vouloir, je ne crains pas de vous la dénoncer. Vous pouvez vendre un immense service au fils de mon ami d'enfance. Le voudrez-vous, quelque difficile que la chose puisse être ? Elle ne l'est peut-être pas, je ne sais pas. Mais si elle l'est, j'espère quand même depuis ce que Madame de Voisins me dit de vous. [...]" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SAND George‎

‎Lettre autographe signée adressée à Alphonse Peyrat‎

‎- s.d. (mai 1868), 13,5x20,7cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de George Sand adressée à Alphonse Peyrat, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre évoquant l'un de ses fidèles ami : Jean Patureau-Francoeur. George Sand avait fait publier un long article nécrologique en hommage à ce proche dans L'Avenir national du 2 mai 1868. Elle y décrivait son défunt ami avec beaucoup de tendresse : « C'était un simple paysan, un vigneron des faubourgs de Châteauroux. Il avait appris tout seul à écrire, et il écrivait très remarquablement, avec ces naïves incorrections qui sont presque des grâces, dans un style rustique et spontané. [...] Ce petit homme robuste, à grosse tête ronde, au teint coloré, à l'œil bleu étincelant et doux, était doué d'une façon supérieure. Il voyait la nature, il l'observait, il l'aimait et il la savait. [...] Son existence parmi nous fut pénible, agitée, méritante. Naturellement un esprit aussi complet que le sien devait se passionner pour les idées de progrès et de civilisation. Il fut, avant la Révolution, le représentant populaire des aspirations de son milieu, et il travailla à les diriger vers un idéal de justice et d'humanité. [...] » En 1848, Patureau fut élu maire de Châteauroux et devint le porte-parole des ouvriers de sa commune. « Au moment du coup d'État, il fut poursuivi, mais il se cacha dans des familles amies et échappa à la police. George Sand obtint, difficilement, sa grâce, ce qui lui permit de regagner Châteauroux. Il fut arrêté en janvier 1858, à la suite de la loi de sûreté générale. « Il resta un mois au cachot sur la paille en plein hiver. Quand on le mit dans la voiture cellulaire qui le dirigeait vers l'Afrique, il était presque aveugle, et, depuis, il a toujours souffert cruellement des yeux » (George Sand). En septembre 1858, à la suite d'une démarche de George Sand auprès de son ami Jérôme-Napoléon, le cousin de Napoléon III, il fut libéré mais resta soumis à surveillance. Il se fixa en Algérie, après avoir obtenu la permission de venir à Châteauroux pour vendre sa maison et sa vigne et pour y chercher sa famille. En Algérie, il vécut de son métier de vigneron, fit partie de la Société d'agriculture de Philippeville et écrivit un traité de viticulture. » (Maintron) « A présent, je viens vous demander de me payer ce petit article le plus cher que vous pouvez et d'envoyer le prix directement à Joseph Patureau, rue de cluis n°7 à Châteauroux. Indre. Et cela, le plus tôt possible. » Joseph, fils de Jean Patureau « est un vigneron très pauvre, très honnête et très digne, qui n'a pas de quoi faire le voyage. » « Il faut que le fils aîné de Patureau [...] aille bien vite à Gastonville pour aider ses frères mineurs à régler leurs affaires de famille. Je lui ai fait accepter le prix de l'article sur son père, ce qui joint à quelques économies, lui permettra d'aller remplir son devoir et surveiller ses intérêts. » Intéressant témoignage de la générosité et de l'indéfectible engagement de George Sand en faveur de la justice sociale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎GREEN Julien‎

‎Le Langage et son Double‎

‎- Seuil, Paris 1987, 10,5x18cm, broché. - Edition en format livre de poche et bilingue avec le texte en anglais et sa traduction en français en regard, Julien Green se traduisant lui-même. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Julien Green à Henri Gouhier. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎GRACQ Julien‎

‎Carte postale autographe signée de Julien Gracq adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis : "Je suis à Sion, que vous connaissez déjà sans doute un peu par Lettrines 2 ; il y fait beau et un peu frais, et hélas !, il y a beaucoup de monde"‎

‎- Sion-sur-l'Océan (Vendée) s.d. (circa 1995), 15x10,5cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Julien Gracq de 16 lignes adressée à son ami et monographe Ariel Denis, rédigée au feutre noir, au verso d'une photo représentant la plage de Saint-Hilaire-de-Riez en Vendée, non loin de son appartement de Sion-sur-l'Océan. Julien Gracq remercie Ariel Denis pour les nouvelles qu'il lui a adressées de Constantinople : "... je suis heureux que votre voyage se soit terminé sans hostilités..." tout en déplorant la foule des aoûtiens qui trouble sa quiétude vendéenne : "... Je suis à Sion...et hélas !, il y a beaucoup de monde". Puis l'auteur du "Rivage des Syrtes" se félicite de la bienveillance de la critique à son égard avec la modestie qui le caractérise : "... j'ai lu en effet l'article de France soir que vous me signalez : je n'ai pas eu à me plaindre de la critique , surtout à propos d'un ouvrage qui n'était pas très important et qui ne prétendait pas l'être." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CESBRON Gilbert‎

‎C'est Mozart qu'on assassine‎

‎- Robert Laffont, Paris 1946, 11,5x18,5cm, broché. - Nouvelle édition. Bel exemplaire Envoi autographe signé de Gilbert Cesbron à Jean Claval. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SARRAUTE Nathalie‎

‎Enfance‎

‎- Gallimard, Paris 1984, 14x20,5cm, broché. - Nouvele édition. Dos légèrement insolé. Envoi autographe daté de 1985 et signé de Nathalie Sarraute à Ulrike Bergweiler. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎FRANK Bernard‎

‎Les Rats‎

‎- Flammarion, Paris 1985, 14x20cm, broché. - Nouvelle édition pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Dos quelque peu ridé et jauni. Envoi autographe signé de Bernard Frank à Jacques Ourévitch. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture."‎

‎- s.l. Vendredi soir [printemps 1900], 12,5x8,4cm, 6 pages sur 3 cartes. - Handwritten letter addressed to Natalie Clifford Barney: "Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture." "I write this to you on the train, you will quickly notice that by observing the irregularity of my handwriting." s.l Friday evening [Spring 1900], 12.5 x 8.4 cm, 6 pages on 3 cards Handwritten letter from Renée Vivien, written in pencil on three blue cards with the poet's monogram. This letter has been published in "Renée Vivien et ses masques" (in A l'Encart n°2 April 1980) A very beautiful letter written on a train: "Je t'écris ce mot dans le train, tu t'en apercevras vite en observant l'irrégularité de mon écriture." "I write this to you on the train, you will quickly notice that by observing the irregularity of my handwriting." Renée had just left her "cher petit amour" "dear little love" for a short stay outside of Paris: "Quelle folie de me séparer de toi, même pour deux jours, et comme je le regrette amèrement maintenant : - Seulement j'étais inquiète, tu sais, une fois rassurée j'aurai l'esprit tranquille désormais, et je pensais goûter un bonheur absolu et parfait, dans ton ombre, tout près de toi. Comment ai-je pu être assez stupide et assez folle pour m'en aller ! Deux jours, c'est si long ! C'est deux éternités de joie dont je me prive, par ma bête faute ! - Vois-tu, je t'aime à ne pouvoir vivre sans toi. Ne plus te voir est une souffrance accablante. Pense à moi, Lys blanc - Lys blanc aime-moi, car je suis triste ce soir." "What madness to separate myself from you, even for two days, and as I bitterly regret it now: - Only I was worried, you know, once reassured I will have peace of mind from now on, and I thought I would taste absolute and perfect happiness in your shadow, very close to you. How could I be stupid enough and crazy enough to go away! Two days is so long! It is two eternities of joy that I deprive myself of, by my own stupid fault! - You see, I love you and cannot live without you. Not seeing you again is an overwhelming suffering. Think of me, White Lilly - White Lilly love me, because I am sad this evening." In this letter we encounter Vivien's obsession with flowers: "J'ai reçu avant de partir l'adorable petit bouquet de violettes blanches que tu m'as si tendrement envoyé et le cher petit mot qui m'a touchée comme une plainte d'enfant triste." "Before leaving I received the adorable little bouquet of white violets that you so tenderly sent and the dear little note that touched me like a sad child's complaint." It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables" "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair, sea blue eyes, never-ending teeth" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just experienced a summer romance with the scandalous Liane de Pougy who introduced her to sapphism, paid little attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was totally captivated by the young American woman and describes this love at first sight in her autobiographical novel, Une Femme m'apparut: "J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort." "I lived again the hour, already well past, when I saw her‎

‎CORTAZAR Julio‎

‎Gîtes‎

‎- Gallimard, Paris 1976, 11,5x18,5cm, broché. - Nouvelle édition. Dos jauni comportant trois infimes taches noires. Envoi autographe signé de Julio Cortazar à Ulrike Bergeweiler qui fut la secrétaire d'Antoine Gallimard. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎COURTADE Pierre‎

‎Jimmy‎

‎- Les éditeurs français réunis, Paris 1951, 12x19cm, broché. - Edition originale sur papier courant. Une infime éraflure sans gravité en pied du second plat, très bel exemplaire. Belle couverture illustrée. Envoi autographe signé de Pierre Courtade à Jean Claval. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎GARY Romain‎

‎Tulipe‎

‎- Gallimard, Paris 1970, 12x18,5cm, broché. - Edition définitive. Bel exemplaire. Envoi autographe signé de Romain Gary à madame Paul Peral. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CLIFFORD BARNEY Natalie‎

‎Lettre autographe signée adressée au Docteur Francis Mars : "j'ai du mal à vous pardonner le mal que vous vous êtes fait à vous-même !"‎

‎- Paris 17 novembre 1966, 20,7x13,5cm, une page sur un feuillet, enveloppe jointe. - Handwritten signed letter addressed to Docteur Francis Mars: "j'ai du mal à vous pardonner le mal que vous vous êtes fait à vous-même !" "I find it difficult to forgive you for the harm you have done to yourself!" Paris 17 November 1966, 20.7 x 13.5 cm, one page on a leaf, envelope attached %Handwritten letter signed by Natalie Clifford Barney addressed to Doctor Francis Mars, a few lines written in black in on a leaf of headed paper from 20 rue Jacob (Paris VIe)$, envelope attached. Central fold from having been sent. %"Cher ami Francis, j'ai du mal à vous pardonner le mal que vous vous êtes fait à vous-même ! Natalie (PS : Je ne serai à Nice que vers le 5 déc.)" "My dear friend Francis, I find it difficult to forgive you for the harm you have done to yourself! Natalie (PS: I will not be in Nice until around 5 Dec.) "$ Francis Mars, from Nice, was a mutual friend of Natalie Clifford Barney and her companion, the artist-painter Romaine Brooks. The two women, who had been in a relationship for almost fifty years, did not live together: Natalie lived in Paris and only joined Romaine in Nice for the winter. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Natalie Clifford Barney adressée au Docteur Francis Mars, quelques lignes rédigées à l'encre noire sur un feuillet à en-tête de 20 rue Jacob (Paris VIe), enveloppe jointe. Pliure centrale inhérente à l'envoi. "Cher ami Francis, j'ai du mal à vous pardonner le mal que vous vous êtes fait à vous-même ! Natalie (PS : Je ne serai à Nice que vers le 5 déc.)" Le Niçois Francis Mars fut un ami commun de Natalie Clifford Barney et sa compagne l'artiste peintre Romaine Brooks. Les deux femmes, pourtant en relation depuis près de cinquante ans, ne vivaient pas ensemble : Natalie résidait à Paris et ne rejoignait Romaine à Nice que pour l'hiver.‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je compterai les secondes aux battements de mon coeur."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca 1900), 9,5x5,6cm, une carte rédigée des deux côtés. - Carte autographe manuscrite signée "Pauline" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. Deux petits trous d'épingle en tête de cette carte qui accompagnait un bouquet : "Méchante d'être partie si vite ! - voici des orchidées blanches, - elles te défendront contre les doutes et les pensées tristes. Elles te protègeront et t'assureront de ma profonde et éternelle tendresse. Ne sois pas en retard ce soir. Je compterai les secondes aux battements de mon coeur. Ces fleurs, ce sont mes lèvres, mon âme et mon coeur qui vont vers toi - Toujours." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Mon si fragile bonheur, sois très prudente et ménage ta jolie santé frêle qui m'est si précieuse."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca 1900), 9,5x5,6cm, une carte rédigée des deux côtés. - Carte autographe manuscrite signée "Pauline" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. "Repose-toi aujourd'hui, chérie. Je suis inquiète de toi et cela me rend affreusement triste. Repose-toi bien n'est-ce pas ? Mon si fragile bonheur, sois très prudente et ménage ta jolie santé frêle qui m'est si précieuse. A ce soir, mais si tu es fatiguée, envoie-moi un mot, je viendrai chez toi." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Il ne faut plus souffrir pour moi, ma Douceur blonde, je t'aime, je te guérirai."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca. 1904), 11,5x15,9cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet bordé d'un liseré de violettes. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Très belle lettre d'amour marquant la réconciliation de la Muse aux violettes et de l'Amazone après une rupture de deux ans : « Ta lettre m'a été d'une douceur cruelle, j'ai pleuré en la lisant et quelque chose en moi s'est réjoui malgré tout de penser qu'entre nous le lien était est si puissant et subtil que la mort seule pourra le dénouer tout à fait, si la mort est définitive. » Lassée et très jalouse des infidélités de Natalie, Renée avait pris la décision radicale de la quitter. L'Amazone avait alors, par tous les moyens, tenté de la reconquérir, envoyant des émissaires ainsi que de nombreuses lettres : « Mes larmes ont coulé sur toutes les lettres que tu m'as envoyées depuis le silence qui s'était fait entre nous. » Renée semble cette fois avoir rompu sa promesse de ne jamais revoir Natalie et lui adresse cette très belle déclaration, pleine d'espoir en l'avenir : « T'oublier ! Mais mes lèvres, qui sont l'âme de mon âme ont gardé ton reflet et ton empreinte. [...] Quelque chose en [moi] s'est brisé depuis lors, d'avoir trop aveuglément aimé. Mais s'il est vrai qu'il reste en nous des tendresses inconnues et des douceurs ignorées que nous pouvons encore nous prodiguer dans un avenir meilleur, n'hésitons pas à les découvrir au fond de nos âmes. Je voudrais te prendre dans mes bras, mon Tout-Petit, comme un enfant malade, et te bercer, et te consoler, et te guérir, et de voir refleurir sur tes lèvres les sourires d'autrefois. Il ne faut plus souffrir pour moi, ma Douceur blonde, je t'aime, je te guérirai. » Ces retrouvailles ne dureront pourtant pas : déchirée entre la baronne Hélène de Zuylen et Natalie, Renée enchaînera les voyages ; tour à tour en Hollande, en Allemagne, en Suisse et à Venise, elle confiera ses hésitations à Kérimé Turkhan-Pacha sa compagne épistolaire du Bosphore qu'elle rencontrera à l'été 1905 lors de son dernier voyage avec Natalie Clifford Barney à Mytilène. Emouvante lettre de Renée Vivien, adressée au grand amour de sa vie. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cœur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca. 1900), 12,3x16,5cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée « Pauline », adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très belle et poétique lettre d'amour de la Muse aux violettes, se languissant de son "cher Lys blanc" : "Je n'ai pas pu te demander cet après-midi si je te verrais demain, mon doux Avril, mais tu as bien compris n'est-ce pas ? qu'il me serait aussi impossible de vivre un jour sans toi, que de me priver des lumières, du soleil ou des fleurs. [...] Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cœur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement. Tu es pour moi la poésie, la consolation et le rêve. Tu mets de la beauté dans ma vie et dans mon âme - quand je me réveille chaque jour et je pense à toi, c'est la perpétuelle éclosion de quelque miraculeuse amour. Je vis dans un conte de fées, un pays où tout est bleu et d'où la tristesse a disparu. Pense à moi ce soir, avant d'aller rêver dans l'au-delà et le lointain du sommeil." La lettre prend ensuite un ton plus charnel : "J'aime tes cheveux blonds. Je leur envoie un long baiser. Les lys que j'ai dans ma chambre sont tristes parce que tu n'es plus là. Ils t'envoient leur âme dans un parfum. Ils t'aiment, comme moi ; mais moins que moi." Lors de leur première nuit d'amour, Renée avait empli sa chambre de lys, la transformant en "chapelle ardente" (N.Clifford Barney, Je me souviens...). Jean-Paul Goujon souligne : "Le choix des lys était bien dans le goût de l'époque : rappelons-nous les affiches de Mucha, les tableaux de Schwabe, les poèmes de Lorrain. Mais Vivien, qui se souvenait certainement de certaines pages, remplies de fleurs et de parfums, de La Faute de l'abbé Mouret de Zola, semble avoir voulu célébrer des noces mystiques doublées d'une sorte de mort parfumée." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean‎

‎SIMENON Georges‎

‎Bristol tapé à la machine à écrire et signé par Georges Simenon adressée à Frédéric Brion le remerciant de ses voeux pour l'année 1983 et lui présentant les siens‎

‎- S.n., Lausanne 1983, 14,5x10,5cm, une feuille. - Bristol tapé à la machine à écrire et signé par Georges Simenon adressé à Frédéric Brion le 14 Janvier 1983 remerciant ce dernier pour ses gentils voeux et pour lui présenter les siens. Bel exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu es pareille à une sirène cruelle qui aurait aveuglé un esclave et qui se couronnerait étant nue, de l'indifférence de l'esclave aveugle devant sa beauté."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [ca. 1905], 12,5x16,7cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée ("Pauline" et "P.M.T.") de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête à violette argentée et à l'adresse du 3 rue Jean-Baptiste Dumas. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Très belle lettre d'amour et de reproche rédigée après la longue séparation de deux ans et probablement au retour de Mytilène (Lesbos) : "Est-ce vraiment pour moi que tu restes demain, Tout-Petit ? ... Qui le saura jamais ? ... Ce doute, que le passé justifie un peu, entrave mes plus hautains élans, et fait de moi la créature misérable et triste que je suis." Renée, fragilisée par les infidélités de Natalie, a du mal à lui accorder de nouveau sa confiance ("Je ne puis croire en toi") mais continue, en dépit de sa souffrance, à lui être entièrement soumise : "Tu m'as dédaignée alors que tu aurais été pour moi la révélation miraculeuse - Tu m'as dédaignée... Et aujourd'hui, tu t'étonnes de ne point me trouver telle que tu m'aurais rêvée, toi qui n'as pas pris le soin de me façonner à ta guise ! Ecoute. Tu es comme un potier qui, voyant à ses pieds un argile informe, le repousserait, et qui, plus tard, voyant un de ses élèves en fait une statue imparfaite, exhalerait en termes amers sa colère et son dédain." Tiraillée entre douleur et désir, Renée réclame pourtant son amante : "Viens demain à minuit...si tu peux... si tu veux... si Ilse n'en décide pas autrement et si ton caprice te le permet..." Ces retrouvailles ne dureront pourtant pas : déchirée entre la baronne Hélène de Zuylen et Natalie, Renée enchaînera les voyages ; tour à tour en Hollande, en Allemagne, en Suisse et à Venise, elle confiera ses hésitations à Kérimé Turkhan-Pacha sa compagne épistolaire du Bosphore. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tout-Petit que j'aime, je t'envoie des pensées, toutes blanches. Garde-les dans ta chambre, auprès de toi, où sont mes vraies pensées, tu le sais."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca. 1900), 12,3x16,5cm, 1 page1/2 sur un double feuillet. - Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée « Pauline », adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très jolie lettre évoquant les fleurs si chères à Renée ("Tout-Petit que j'aime, je t'envoie des pensées, toutes blanches. Garde-les dans ta chambre, auprès de toi, où sont mes vraies pensées, tu le sais.") ainsi qu'un cadeau de son "tout petit chéri" : "J'adore mes tablettes, tu te rappelles les tablettes des deux petites joueuses de flûte ? - seulement, elles les ont perdues, et moi, je ne veux pas perdre les miennes. J'ai écrit dessus [en grec] J'aime Natalie ! Cela m'a fait tant de plaisir ! - quelle bonne et jolie pensée tu as eue là ! -" La passion hélleniste de Renée Vivien naquit à sa rencontre avec Eva Palmer lors du séjour aux Etats-Unis où elle accompagna Natalie Clifford Barney. Cette belle rousse de vingt-six ans qui, dit-on, avait traduit tout Le Banquet de Platon avec l'Amazone, donna à Renée ses premières leçons de grec ancien et éveilla chez elle la passion pour la poétesse Sappho qui ne la quitta dès lors plus. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu vois bien que mes pensées te reviennent toujours."‎

‎- s.l. [Paris] 30 mars 1905, 11,5x15,9cm, 6 pages 1/2 sur deux doubles feuillets. - Lettre autographe signée « Pauline » de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour évoquant l'unique roman de la Muse aux violettes, Une femme m'apparut. « Comment aurais-je pu ne point songer à toi Natalie, moi qui écrivais « Une femme m'apparut » - qui l'écrivais pour la seconde fois avec mes yeux nouveaux, et devenus plus clairs - avec mon cœur plus calme et plus profond ? » Paru en 1904, ce roman - le seul de la carrière littéraire de Renée - conte les amours de la narratrice et de « Vally », Natalie Clifford Barney, de leur début à leur fin tragique et « l'apparition » de la salvatrice Hélène de Zuylen. Réconciliée avec l'Amazone, Renée entreprend de réécrire le livre qui paraîtra au début de l'année 1906 : « Amélioration littéraire et stylistique ? Non. Le souci de se justifier à nouveau, mais cette fois-ci face à Natalie Barney, ne fait point de doute. Les remords aussi : à présent, l'apparition qui donne son titre au livre, ce n'est plus Eva-Hélène de Zuylen, mais Lorely-Natalie Barney, et cela dès la page 2. Quand on sait que, durant l'été 1904, des retrouvailles impromptues, à Bayreuth, vinrent unir Natalie Barney et Vivien, on comprend mieux le sens de cette nouvelle version du roman, [Renée] ne fait que revenir sur son passé amoureux, pour nous en livrer une seconde version, revue et corrigée. Elle efface ainsi le choix final qu'elle avait suggéré dans la première version. Palinodie complète, et que vient confirmer le texte même des lettres que Vivien écrira à Natalie Barney en 1904 et surtout en 1905. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette confusion des sentiments transparaît à travers cette lettre emplie d'oxymores : « je goûte une tristesse charmante à t'évoquer [...] quand je songe à toi, j'évoque ma plus belle douleur » La tristesse - mêlée à un amour inconditionnel - est ici poussée à son paroxysme : « Ne te laisse pas attrister par ma lettre grise de ce soir. Il y a des heures ternes - ce sont peut-être les meilleures - Dans tous les cas, ce sont les plus vraies [...] Et ceux qui sont, comme tu le dis « ingrats et joyeux » sont fort à plaindre. » Vivien s'efface tout à fait au profit de son aimée, lui proposant même de vivre à sa place : « Va - si tu le peux - là où je voudrais être - à Mytilène. Je verrais l'île merveilleuse à travers tes prunelles - tu me ferais respirer tous ses parfums - A dire vrai, le courage m'a manqué pour y aller. Je n'avais plus la force ni le désir de partir ainsi. Ne peux-tu, toi, aller à Mytilène et me rapporter des roses de là-bas ? » Pourtant, c'est ensemble que les deux amantes entreprendront bientôt le voyage vers Lesbos ; ce sera le dernier de leur histoire. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'a‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je te l'ai dit par la voix brute du télégraphe, Natalie, le moment n'est pas venu de nous revoir. "‎

‎- s.l. [Paris] Le 1er avril [1902], 11,5x15,9cm, 7 pages 1/2 sur deux doubles feuillets. - Handwritten signed letter addressed to Natalie Clifford Barney: "I told you by the raw voice of the telegraph, Natalie, the time has not come for us to see each other again." [Paris] 1st April [1902] | 11.5 x 15.9 cm | 7 pages 1/2 on two double leaves Handwritten letter signed "Pauline" from Renée Vivien addressed to Natalie Clifford Barney and written in black ink on two double leaves edged with violettes. Transverse folds from having been sent. Interesting letter mentioning Brumes de fjords and Freddy Manners-Sutton. "Tu te trompes en croyant retrouver dans Brumes de fjords un reflet de femme ou l'influence d'une pensée de poète norvégien. Je les ai faites d'un souvenir très lointain de ce pays mystique et de quelques rêves lourds de nostalgies." "You are mistaken when you think that you find a reflection of a woman or the influence of a Norwegian poet's thinking in Brumes de fjords. I wrote them as a very distant memory of this mystical country and of some dreams heavy with nostalgia." Brumes de fjords is the first collection of prose poetry by Renée Vivien to be published in June 1902. Natalie and Renée were then separated but this letter shows that the Muse aux violettes continued to send her texts to the Amazone despite the physical and sentimental distance that separated them. "Car j'ai dans ma vie une tendresse que je crois sincère - quoi qu'il me soit difficile aujourd'hui de croire à la sincérité, même lorsqu'elle me montre ses larmes." "Since I have a tenderness in my life which I believe to be sincere - though it is difficult for me today to believe in sincerity, even when it shows me its tears." This letter was indeed sent to Natalie Clifford Barney while she was in the United States: "Je serais venue si tu avais eu besoin de moi. Toi-même tu m'as télégraphiée que ma présence était inutile. (lorsque ton temps était pris par un flirt) Freddy Manners-Sutton?? qui sait?? et qu'importe?? Il est trop tard maintenant. Je ne viens pas t'amuser ni remplacer une distraction absente. Si tu viens à Paris cet hiver je te verrai une ou deux fois - comme on revoit le visage lointain de son passé - sans colère, sans haine, mais aussi sans amour." "I would have come if you needed me. You yourself telegraphed me that my presence was useless. (when your time was taken by a flirt) Freddy Manners-Sutton? Who knows? And what does it matter? It's too late now. I don't come to amuse you or replace an absent distraction. If you come to Paris this winter I will see you once or twice - as you see the distant face of your past - without anger, without hatred but also without love." Here Renée gives free reign to her jealousy, mentioning Freddy Manners-Sutton, Natalie's friend: "En réalité, Vivien ne pouvait supporter Manners-Sutton. Dans Une femme m'apparut, elle l'appellera tout simplement Le Prostitué et dira de lui?: Il est banal comme l'adultère. Cette antipathie se transformera en une haine féroce lorsqu'un peu plus tard Vivien apprendra que cet homme se faisait passer pour le fiancé de Natalie Barney. Sacrilège suprême...?! Mais Vivien ne savait pas - ou bien voulait ignorer - que cette rumeur était en fait propagée par Natalie Barney elle-même, afin de donner le change à ses parents. Non, pensait-elle, ce personnage au-dessous de toute insulte veut tout simplement capter la fortune de Natalie?!" "In reality, Vivien could not bear Manners-Sutton. In Une femme m'apparut, she will very simply call him Le Prostitué and will say of him: He is common like adultery. This antipathy will turn into a fierce hatred when a little later Vivien learns that this man pretends to be Natalie Barney's fiancé. Supreme sacrilege...! But Vivien did not know - or even wanted to ignore - that this rumour was actually spread by Natalie Barney herself, in order to pull the wool over her parent's eyes. No, she thought, this below any insult character simply wants t‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Les docteurs disent tous qu'il n'y a plus d'espoir."‎

‎- s.l. [Londres] Le 16 octobre [1900], 11,3x17,5cm, 10 pages sur 2 doubles feuillets et 1 feuillet simple. - Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Ton fervent Paul » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets et un feuillet simple. Pliures transversales inhérente à l'envoi, enveloppe jointe. Emouvante lettre relatant les premiers contacts de Renée Vivien avec la souffrance et la mort. Rentrée auprès de sa famille à Londres, la Muse aux violettes veille son cousin agonisant : « Mon pauvre cousin va de plus en plus mal. Je crains horriblement que ce ne soit la fin. Il est la plupart du temps en proie à la fièvre et au délire. Ou bien il dort d'un mauvais sommeil de prostration et de faiblesse, à la suite des piqûres de morphine. [...] Cela me fait mal de voir le pauvre squelette qui me sourit si faiblement, ce visage est marqué déjà par la mort, il y a la trace de sa serre qui ne relâche pas. » La douleur est omniprésente dans cette lettre-fleuve : « J'ai vu une chose horrible aujourd'hui à l'hôpital en allant voir mon cousin. On a apporté, sur un brancard, une chose épouvantable, - un corps couvert d'un drap, et une tête d'homme aux joues brûlées, - et de cela sortait des gémissements et des hurlements et des râles. Il me semble que je ne pourrai jamais oublier l'affreuse chose inerte qui m'a frôlée de si près cette après-midi. Il paraît que c'était un ouvrier terriblement blessé par une explosion de gaz qui a eu lieu dans une fabrique, à une heure cette après-midi. Ah ! la sinistre chose qu'on portait là-bas ! On entend parler d'accidents, et de blessures et de mort, et on n'y fait pas attention, jusqu'à ce qu'on voie ce que c'est. L'horreur de tout cela m'obsède ce soir, et s'ajoute à mon abattement et à ma mélancolie. » A cette époque, Renée Vivien n'a encore rien publié et dévalorise même ses vers au profit de ceux de l'Amazone : « Ce matin, Chère, la joie que m'a causée ta lettre, et l'émotion profonde de ton beau sonnet - ce vers « Is there no touch beyond the touch of hands ?» et ces deux autres : « Is there no love that burns an unseen fire » « Beyond the finish of expressed desire ?» sont de toute splendeur poétique. [...] C'est toi qui portes au front la grande lumière, c'est dans ton cœur que chante la musique sublime, parler de mes vers, à moi ? Ils sont pauvres à faire pleurer. » Rédigée dans une période précédant les tempêtes sentimentales, cette très belle lettre poétique est une célébration de l'amour entre Renée et Natalie : « Je t'aime, ô mon cher grand Poète admirable et superbe, d'avoir écrit ces vers lumineux et de les avoir pensés. Je t'aime d'avoir autant de la Divinité en toi. Je t'adore avec la religion d'un culte. Mon âme est pieusement prosternée, ce soir, - la beauté de ton âme triomphe. [...] J'ai encore un baiser à te donner, le dernier ce soir. Je le poserai sur ton front de poète, - ton front d'harmonie et de bonté. Je te dirai encore que tes vers sont divinement inspirés. Je me mettrai religieusement à tes pieds, - je t'écouterai et je t'adorerai. Enseigne-moi, chante-moi, Poète, Prêtresse, et Divinité tout à la fois. Ton fervent Paul » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aig‎

‎SOLLERS Philippe‎

‎Drame‎

‎- Gallimard, Paris 1990, 12,5x19cm, broché. - Nouvelle édition. Dos légèrement jauni, sinon agréable exemplaire. Envoi autographe daté et signé de Philippe Sollers à Ulrike Bergweiler qui fut la secrétaire d'Antoine Gallimard. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [1er semestre 1900], 12,3x16,7cm, 2 pages sur un double feuillet. - Handwritten signed letter addressed to Natalie Clifford Barney: "I am in the grips of one of my bouts of black and wild melancholy, - I can no longer see anyone." [Paris 1st half-year 1900] | 12.3 x 16.7 cm | 2 pages on a double leaf Handwritten letter from Renée Vivien signed "Paule" and written in pencil on a double leaf with a silver-coloured heart with the poet's monogram at the top of the first sheet. Transverse fold from having been sent. Beautiful letter of apology after a dispute with the Amazone: "Suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne. Je m'en vais demain à Fontainebleau pour y rester jusqu'à ce que je sois guérie, - je dis?: guérie avec intention car c'est une espèce de maladie morale dont je souffre en ce moment. C'est pour cela que j'étais si mauvaise hier, - j'aurais dû m'enfermer, comme je le fais toujours en pareil cas. Une autre fois je m'en irai à temps pour ne pas te faire du mal, - si toutefois tu me permets de dire?: une autre fois, et si tu ne me renvoies pas à jamais de ta présence. Je n'ai qu'une excuse, c'est que je souffre. Je n'ai pas été digne de l'amour que tu m'as si généreusement et si largement donné, - je n'ose plus te demander pardon, - je t'ai tant de fois offensée?!" "I am in the grips of one of my bouts of black and wild melancholy, - I can no longer see anyone. Tomorrow, I am going to go to Fontainebleau to stay there until I am healed, - I say: healed with intent because it is a kind of moral illness from which I suffer at the moment. That's why I was so bad yesterday, - I should have locked myself up, as I always do in such a case. Another time I will go sooner so as not to cause you harm, - if, nevertheless, you allow me to say: another time, and if you do not dismiss me forever from your presence. I only have one excuse, that is that I suffer. I have not been worthy of the love that you have so generously and so widely given me, - I dare not ask you anymore for forgiveness, - I have offended you so many times!" [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe de Renée Vivien signée « Paule » et rédigée au crayon de papier sur un double feuillet présentant en tête du premier plat un coeur argenté au chiffre de la poétesse. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Belle lettre d'excuses après une dispute avec l'Amazone : « suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne. Je m'en vais demain à Fontainebleau pour y rester jusqu'à ce que je sois guérie, - je dis : guérie avec intention car c'est une espèce de maladie morale dont je souffre en ce moment. C'est pour cela que j'étais si mauvaise hier, - j'aurais dû m'enfermer, comme je le fais toujours en pareil cas. Une autre fois je m'en irai à temps pour ne pas te faire du mal, - si toutefois tu me permets de dire : une autre fois, et si tu ne me renvoies pas à jamais de ta présence. Je n'ai qu'une excuse, c'est que je souffre. Je n'ai pas été digne de l'amour que tu m'as si généreusement et si largement donné, - je n'ose plus te demander pardon, - je t'ai tant de fois offensée ! » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux re‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tes lettres te seront renvoyées sans être lues, - ne m'envoie pas de fleurs, elles seront refusées."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [1905-1906], 11,5x15,9cm, 3 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée « Pauline » de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Glaciale et nouvelle tentative de rupture ou tout du moins fin de non-recevoir, cette lettre est totalement dépourvue de politesse et de tendresse : "Je ne suis pas pareille à toi, - j'ai de l'orgueil et de la fierté, - cet orgueil, tu l'as blessé, cette fierté tu l'as froissée, - je ne m'exposerai plus à des dégoûts de ce genre. Tes lettres te seront renvoyées sans être lues, - ne m'envoie pas de fleurs, elles seront refusées. Je vois peu de gens, dans l'horreur où je vis des êtres, j'en verrai moins encore, - cela me procurera peut-être la paix. Je me demande seulement pourquoi tu m'as importunée pour me revoir, si ce n'était pour m'humilier et me dégoûter de toi encore davantage. Adieu puisque je ne te reverrai plus de ma vie. Pauline" Emouvante lettre laissant transparaître la souffrance et l'isolement de la Muse aux violettes, glissant inéluctablement vers sa fin tragique. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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