Fayard 1999 in8. 1999. Broché. Mardi 20 avril 1999 une heure du matin : sous un ciel bas la plage de Cala d'Orzu est déserte. Deux gendarmes arrosent d'essence la paillote Chez Francis. Deux autres font le guet. Le cinquième les attend sur les hauteurs de ce petit coin de paradis corse. Ici commence une affaire d'Etat. Elle mène rapidement cinq gendarmes un colonel commandant de légion un directeur de cabinet du préfet et bientôt le préfet de région en personne derrière les barreaux. Cinq jours plus tard à Matignon Lionel Jospin découvre l'ampleur du drame annoncé. Le Premier ministre comprend qu'il faut tailler dans le vif au rythme de l'enquête. Sans pitié par crainte de voir resurgir les vieux démons de la cellule élyséenne en place sous François Mitterrand. Jean-Pierre Chevènement avait vu dans le préfet Bernard Bonnet l'homme qu'il faut là où il faut. Quatorze mois plus tard l'action visant à purger vingt ans de gabegie en Corse ne se révèle-t-elle pas pire que le mal ? L'arrestation des assassins du préfet Claude Erignac a permis de gommer partiellement cette énorme bavure d'Etat. Mais Bernard Bonnet n'entend pas renoncer aux coups de théâtre qui ont rythmé son gouvernorat. Il ne cesse de promettre des révélations sur la guerre des polices et sur les chausse-trapes tendues pour entraver son action pendant ses quatorze mois de présence en Corse Bon Etat
Grasset 1997 in8. 1997. broché. 291 pages. Paris week-end du 15 août au service psychiatrique de l'Hôtel-Dieu. Un homme au visage dissimulé par un masque antipollution est admis aux urgences. Mathilde une interne de vingt-cinq ans jolie mais qui n'aime guère son métier est intriguée par le cas de Benjamin. Il va lui faire une étrange confession alors que vient la nuit... Un soir d'hiver Benjamin et sa fiancée Hélène sont bloqués par la neige dans une maison du Jura. Jérôme Steiner l'hôte courtois séducteur à la crinière blanche Francesca sa femme une matrone vénéneuse et Raymond le valet forment le comité d'accueil. Peu à peu s'enhardissant Benjamin inspecte le chalet du grenier à la cave et par mégarde découvre le secret des lieux : un boyau humide et souterrain d'où monte soudain un cri de détresse. Une main le saisit au col. Steiner fulminant de rage lui explique alors sa théorie. Ce barbe-bleu et ses complices enferment dans cette cave des êtres coupables d'un seul crime : la beauté. Horrifié hésitant entre l'incrédulité et la panique Benjamin se voit proposer un pacte. Contre la liberté d'Hélène il doit revenir à Paris et livrer trois jeunes femmes aux monstres du Jura. Le piège s'est définitivement refermé sur lui. Farce macabre ou réalité ? Le Fanoir où la beauté se dessèche comme les feuilles entre les pages d'un herbier existe-t-il vraiment ? Mathilde subira-t-elle à son tour la fascination de ce mouroir de la jeunesse où le temps se venge de la beauté trop passagère Bon Etat
Payot-rivages / Grande bibliotheque payot 1995 in8. 1995. broché. 782 pages. Une somme exceptionnelle sur un sujet passionnant ; toute l'histoire des services secrets éclairée par de très nombreux documents inédits ou restés confidentiels qui permettent d'entrer au cœur d'un monde fascinant.On y trouve des scoops étonnants on répond à des questions parfois douloureuses on passe de Joséphine Baker à René Bousquet des secrets de Dien Bien Phû à la vérité sur les vedettes de Cherbourg sans parler de l'affaire Dreyfus de l'affaire Greenpeace ou des manoeuvres de Jacques Foccart...Mais au-delà des scoops et des anecdotes c'est une véritable analyse de la société française que permet cette " histoire totale " des services de renseignements de leur création à nos jours. On y découvre les grandeurs et les misères de ce monde du secret dont l'histoire éclaire d'un jour nouveau celle de notre pays.Un livre qui sait passer avec bonheur de l'analyse de détail au récit d'anecdotes ahurissantes de la réflexion politico-militaire à des portraits de personnages invraisemblables écrit dans un style brillant et enlevé. Sans forcer le trait on peut dire qu'il se lit comme un roman policier Bon Etat intérieur propre