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‎HUGO Victor‎

‎La pitié suprême‎

‎Calmann Lévy, Paris 1879, 15x24cm, relié.‎

‎Édition originale. Reliure en demi chagrin bleu nuit à coins, dos à quatre nerfs sertis de pointillés dorés orné de doubles caissons dorés agrémentés d'arabesques latérales et d'étoiles dorées, date et mention «?ex. de J. Drouet?» dorées en pied, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés (restaurations marginales sur les plats), tête dorée, ex-libris Pierre Duché encollé sur une garde, élégante reliure signée de René Aussourd. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à Juliette Drouet, le grand amour de sa vie?: «?Premier exemplaire à vous, ma dame. V.?» Composé en 1857, ce long poème philosophique sur la Révolution était originellement destiné à conclure la Légende des siècles. Victor Hugo le publie finalement en 1879 à l'occasion de sa prise de position en faveur des communards. Plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort, La Pitié suprême illustre l'une des premières et plus ferventes luttes politiques de Hugo, qu'il mène encore à l'aube de ses 80 ans?: «?Si mon nom signifie quelque chose en ces années fatales où nous sommes, il signifie Amnistie.?» (Lettre aux citoyens de Lyon, 1873) Confrontant Hugo et Machiavel, J. C. Fizaine souligne la rigueur intellectuelle du poète au service d'un humanisme érigé en principe universel?: «?Machiavel s'adresse à ceux qui veulent devenir princes. Hugo s'adresse pour commencer aux peuples, qui ont subi la tyrannie?: c'est La Pitié suprême, qui définit ce qui doit rester immuablement sacré, la vie humaine, sans que la haine, le ressentiment, le souvenir des souffrances passées autorisent à transgresser cet interdit, sous peine de ne pouvoir fonder aucun régime politique et de retomber en-deçà de la civilisation.?» (Victor Hugo penseur de la laïcité - Le clerc, le prêtre et le citoyen) C'est auprès de Juliette Drouet qu'il mène ce dernier combat. Publié en février 1879, peu après leur installation avenue d'Eylau, La Pitié suprême semble un écho politique à la nouvelle légitimité conquise par les deux vieux amants après cinquante ans d'amours coupables. L'ultime combat de Hugo en faveur de l'amnistie et le pardon résonne dans sa vie affective à l'instar du poème qu'il composera à la mort de Juliette en 1883?: «?Sur ma tombe, on mettra, comme [une grande gloire, Le souvenir profond, adoré, combattu, D'un amour qui fut faute et qui devint [vertu...?» Très bel exemplaire parfaitement établi et d'une extraordinaire provenance, la plus désirable que l'on puisse souhaiter. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 45162

‎HUGO Victor‎

‎La pitié suprême‎

‎Michel Lévy, Paris 1879, 15,5x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque. Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans sesSouvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avecLe PapeetReligions et Religion, de « testament philosophique» par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait deSouvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais: Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour cela. Et je fus conduite à l'autre bout de la pièce, médiocrement grande, pourtant, mais qui était comme séparée en deux par une table surmontée d'un éléphant de bronze, très majestueux, japonais ou chinois, je pense. Il suffisait à faire deux petits groupements très distincts qui communiquaient facilement, mais sans se confondre. A ce moment de son retour, Victor Hugo était éblouissant d'esprit, de souvenirs nombreux et racontés avec une verve inépuisable, quand la politique n'envahissait pas trop sa table hospitalière. Et quelle grâce dans l'accueil, quelles nobles façons, quel beau sourire de grand-père sous ses cheveux que j'ai vus peu à peu blanchir jusqu'à la neige des quatre-vingts ans I Les poètes, tous les poètes fréquentaient ce salon de la rue de Clichy, et plus tard l'hôtel de l'avenue d'Eylau. Mais là, fut-ce le changement de place? Il y eut comme une marche descendue dans la santé, puis dans l'esprit du beau vieillard. Et pourtant, il aimait toujours à recevoir ses amis, et l'hospitalité de cette maison ouverte n'était pas un de ses moindres charmes, car, autour de la table, embellie en un bout par les deux petits-enfants du Maître, les convives cherchaient encore leur mot d'ordre aux yeux de l'hôte, et lui-même retrouvait parfois une veine de souvenirs si vivants, si pittoresquement exprimés, qu'on en restait ébloui toute une soirée. M mo Drouet vieillissait doucement auprès de lui, abritée sous deux bandeaux de neige, d'une élégance un peu théâtrale et surannée, jusqu'au jour où un mal impitoyable creusa ses traits si fins, en fit l'effigie douloureuse qu'a peinte Bastien Lepage, qui devait mourir en proie aux mêmes tortures. Dans les derniers temps, le Maître regardait douloureusement, aux dîners intimes, cette assiette vide, cette noble figure ravagée. Madame Drouet, vous ne mangez pas, il faut manger, avoir du courage. Manger! Elle se mourait. Le savait-il? Essayait-il de se leurrer lui-même le beau vieillard si résistant et si fort, et qui voyait partir cette compagne de cinquante années! Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat, au geste paternel, où le buste par David préside immensément ; dans le petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient tendues pour Dona Sol ; dans le jardin rejoint à la vérandah par un perron de deux marches réapparaissent Leconte de Lisle, Meurice et Vacquerie, Paul de Saint-Victor, le souriant Banville, Flaubert et Goncourt conversant ensemble, Mallarmé, Léon Cladel, François Coppée, Catulle Mendès, Clovis Hugues, ombres dans un Eden évanoui ; puis Léon Glaize, Gustave Rivet, Pierre Elzéar, la toute petite Mme Michelet offrant des roses un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates, l'empereur du Brésil; des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes politiques que je n'en sais plus les noms ! Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, où pendant le trajet notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade des Invalides : Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puis- sance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge, un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré aura pour lui les regards féminins s'il est beau. Catulle Mendès lui répond qu'il restera d'abord inaperçu, et que toute les femmes iront à la notoriété : ceci me paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de leur visage, mais ceux de l'esprit et du cur. Pour les intellectuelles, la beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas, c'est le regard du penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent guère à la beauté physique. Maintenant on pourrait répondre que c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs célèbres, mais l'autre sentiment, celui qui les attirerait vers cette jeunesse tentante dont parle Alphonse, me paraît moins avouable. Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait l'oiseau ; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages sont tellement différents ! Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. Ses beaux cheveux blancs ombrant sa fine tête comme deux ailes de colombe, et les nuds de son corsage suivant sa respiration douce, presque résignée, de vieille femme endormie. Ce fut bientôt après cette soirée qu'eut lieu la grande manifestation de Paris défilant, avenue d'Eylau, devant les fenêtres de cette petite chambre qui devint mortuaire en mai 1885, remplie de roses et simplement meublée, telle que la représente, au musée Victor Hugo, une pièce prise dans l'ancien appartement du poète, place Royale. Bien évocateur, ce vieux logis du Marais," et quand on pense que Victor Hugo y composa presque toutes ses pièces historiques on se représente le poète, ouvrant, aux heures matinales qui lui étaient familières, cette haute fenêtre sur les hôtels tous égaux et du même style, qui entourent la Place, et se remémorant les tournois, les duels, les promenades et les agitations de plusieurs générations disparues sous l'ombre de ces arcades anciennes et solides et ne gardant pas trace de la fugitive humanité. Nous dînions encore chez Victor Hugo la semaine qui précéda sa mort. Il nous dit en entrant plus pâle qu'à l'ordinaire, la démarche fléchie : Je vais bientôt m'en aller, je le sens ; puis s'appuyant à l'épaule de Georges : Sans 'cela' il y a longtemps que je serais parti. Je n'ai jamais oublié l'accent un peu solennel et comme prophétique de ces paroles, j'en fus pénétrée de tristesse et de pressentiment; j'y sentis la dispersion de ce centre unique au monde et qui ne put se reformer jamais !" - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 46925

‎HUGO Abel‎

‎La France pittoresque ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France‎

‎Chez Delloye, Paris 1835, 18,5x27,5cm, 3 volumes reliés.‎

‎Edition originale illustrée de 471 gravures dont 4 dépliantes. Reliure signée Desloge. Reliures de l'époque en demi veau bleu, dos lisses ornés de dentelles, roulettes et filets dorés, signature de l'éditeur en queue du premier volume, plats de papier à la cuve. Quelques coins émoussés, coiffes frottées, quelques rousseurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 63886

‎HUGO Victor‎

‎La libération du territoire‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1873, 15,5x24cm, broché sous chemise et étui.‎

‎Édition originale, mention de deuxième édition. Notre exemplaire est présenté sous étui et chemise avec dos de toile verte et plats de papier marbré, ex-libris H. Bradley Martin encollé en pied du verso du premier plat de la chemise. Nous joignons la couverture du catalogue de la vente de la bibliothèque de George et Maurice Sand en 1890 sur lequel a été encollée la fiche descriptive de notre exemplaire avec son prix d'adjudication au crayon de papier. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à George Sand. «?Mais que pensaient-ils l'un de l'autre, ces deux personnalités marquantes de la vie littéraire du 19è siècle?? Parce qu'ils ne se sont jamais rencontrés ces deux-là, pourtant ils étaient parfaitement contemporains?: Victor Hugo (1802-1885), George Sand (1804-1876). Certes il y eu les aléas de la vie?: George Sand ne publie réellement qu'en 1832, à un moment où Victor Hugo est déjà au fait de sa gloire ; et puis il y eut l'exil de Victor Hugo de 1851 à 1870, mais cela n'explique pas tout?! Au début, ils ne font pas vraiment parti de la même coterie?: Victor Hugo, Pair de France, soutien de Louis-Philippe d'un côté, George Sand socialiste de l'autre. Ils ne s'apprécient pas vraiment même si George Sand porte une certaine admiration agacée à Victor Hugo, traité de grandiloquent?: «?le plus bavard des poètes sublimes?» tandis que Hugo lui, trouve carrément que «?Sand ne sait pas écrire?»?! Puis, avec le coup d'état de Napoléon III, Victor Hugo évolue politiquement ; rapidement il déborde George Sand sur sa gauche, s'exile alors que George Sand s'accommode de l'exil intérieur. Leur relation ne se réchauffe que très, très faiblement?: «?George Sand a du talent, c'est tout?». En exil Victor Hugo publie Les Châtiments, uvre très critique qui est évidemment interdite en France. George Sand aimerait bien que Victor Hugo soit moins intransigeant dans ses écrits de façon à être publié. La publication des Contemplations en 1856, nettement moins polémique, est saluée par George Sand et marque une nouvelle phase de leurs relations. En fait, leur premier contact épistolaire ne concerne pas la vie littéraire. Nini la petite fille de George Sand meurt en 1855, Victor Hugo toujours très marqué par le décès de sa fille Léopoldine compatit ; la perte d'un être cher les rapproche. Les voici amis, George Sand devient un «?génie?», elle sera souvent invitée à Guernesey ... sans suite, leur relation ne sera jamais familière. Victor Hugo lui apporte son soutien lors de la parution des Beaux Messieurs de Bois Doré (1858), mais George Sand s'énerve quand il refuse l'amnistie de 1859 alors que de son côté elle cherche à adoucir la situation des proscrits. Lors de la publication des Misérables (1862) Victor Hugo cherche le soutien de George Sand mais ce soutien lui fera défaut. Victor Hugo en est attristé, George Sand affirmera préférer la poésie de Victor Hugo à son uvre en prose. Au retour d'exil, avec la Commune, voici une nouvelle incompréhension ; Victor Hugo soutient, George Sand est horrifiée?: légaliste et choquée par la violence, elle condamne avec des termes extrêmement durs cette Commune de Paris. Néanmoins, à partir de là, ces deux-là se soutiennent et se défendent dès que l'un ou l'autre est attaqué. En 1876, c'est Victor Hugo qui prononcera le célèbre éloge funèbre de George Sand?: «?Je pleure une morte, je salue une immortelle ...?» Les relations de George Sand et de Victor Hugo ont donc beaucoup évolué au cours de leur vie. C'est sans doute le reflet de leurs évolutions personnelles mais peut-être que leur entourage, les idées politiques ou l'opinion que l'autre avait de sa propre uvre interféraient aussi avec la critique littéraire ; même nos grandes personnalités sont sous influence?! «?Victor Hugo et George Sand, et s'ils s'étaient rencontrés???» Voilà une uvre de théâtre fictionnelle que nous propose Danièle Gasiglia. Mais peut-être que, comme le suggère Danièle Bahiaoui?: «?Tous les deux dans une même pièce, c'est un de trop?!?»?» (Blog «?Nous en Boischaut Sud?» conférence de Danielle Bahiaoui, Arnaud Laster et Danielle Gasaglia) Provenance?: Maurice Sand (venet Ferroud, Paris, 24 février-3 mars 1890, lot 418), H. Bradley Martin (ex-libris gravé), Philippe Zoummeroff (vente Piasa, Paris, 2avril 2001, lot 112). - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 69841

‎HUGO Victor‎

‎La Pitié suprême‎

‎Calmann Lévy, Paris 1879, 15x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale. Reliure en demi maroquin caramel à petits coins, dos à quatre nerfs sertis de filets noirs, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier caillouté, ex-libris encollé sur un contreplat, tête dorée, couvertures et dos (insolé et comportant des manques) conservés. Discrètes restaurations aux mors. Bel exemplaire agréablement établi. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Constant Laurent. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 77555

‎HUGO Victor‎

‎La Pitié suprême‎

‎Calmann Lévy, Paris 1879, 15,5x25,5cm, relié.‎

‎Edition originale, un des 40 exemplaires numérotés sur Hollande, seuls grands papiers après 1 peau de vélin, 5 chine, 9 japon et 15 whatman selon Clouzot. Reliure en demi maroquin à grains longs rouge, dos lisse orné de doubles filets dorés, date dorée en queue, plats de papier caillouté, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures conservées, reliure signée Goy et Vilaine. Bel exemplaire agréablement établi. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 77929

‎HUGUENIN Jean-René‎

‎La côte sauvage‎

‎Seuil, Paris 1960, 14,5x21,5cm, broché.‎

‎Edition originale sur papier courant. Dos légèrement insolé, une petite tache claire en angle inférieur droit du premier plat. Rare. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 83571

‎HUGNET (Georges) -‎

‎La belle en dormant.‎

‎Paris : Editions Des Cahiers Libres, 1933. Un volume broché (14,3x19 cm) sous couverture rempliée, 66 pages non coupées. Un petit manque de 2mm en haut du dos sinon bel état. Edition originale : un des 500 exemplaires sur vélin.‎

Référence libraire : 44120

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Livres de Le Livre à Venir]

€45.00 Acheter

‎HUGO (Victor)‎

‎La Fin de Satan.‎

‎Paris J. Hetzel et A. Quantin 1886 In-8 (24 x 15 cm.) 349 pp. broché.‎

‎Edition originale. Rousseurs prononcées sur quelques pages. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.‎

Référence libraire : 3286

Livre Rare Book

LIBRAIRIE ANTOINE
Paris France Francia França France
[Livres de LIBRAIRIE ANTOINE]

€50.00 Acheter

‎HUGO Victor‎

‎La Voix de GUERNESEY. Victor HUGO à GARIBALDI.‎

‎Chez Tous Les Libraires Bruxelles 1867 In-12 ( 150 X 100 mm ) de 16 pages, broché. Petits manques à la couverture, bon exemplaire de cette très rare et fragile Edition Originale.‎

Référence libraire : 240626

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Livres de Librairie Tiré à Part]

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‎HUGO Victor‎

‎La Légende des Siècles - La fin de Satan - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1962 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. Edition établie et annoté par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

Référence libraire : 244084

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Livres de Librairie Tiré à Part]

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‎HUGO Victor‎

‎La légende des siècles. - La fin de Satan. - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1984 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie et annotée par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

Référence libraire : 978784

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Livres de Librairie Tiré à Part]

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‎HUGO Victor‎

‎La légende des siècles - La fin de Satan - Dieu.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1967 In-12 ( 175 X 110 mm ) de XVIII-1324 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie en annotée par Jacques TRUCHET. Très bel exemplaire.‎

Référence libraire : 153362

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Livres de Librairie Tiré à Part]

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‎HUGO (Victor) - VIGNY (Alfred de)‎

‎Le Roi s'amuse. - Angelo, tyran de Padoue. - Chatterton, drame par le Comte Alfred de Vigny.‎

‎Paris‎

‎Trois ouvrages en un volume in-8 (216 x 136 mm), demi-veau havane, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l'époque). "Le Roi s'amuse" est en quatrième édition, chez Renduel, 1833, tome 1 des Drames. "Angelo, tyran de Padoue" est en édition originale, Renduel, 1835. "Chatterton" est également en édition originale, chez Hippolyte Souverain, 1835, ornée d'un frontispice par Edouard May, sur Chine monté. (reliure usagée, mors fendu, coiffe supérieure usagée, coiffe inférieure frottée, rousseurs). // Three volumes bound in one octavo vol. (216 x 136 mm), havana half-calf, smooth spine tooled, sprinkled edges (contemporary binding). "Le Roi s'amuse" is in fourth edition, by Renduel, 1833, vol. 1 of "Drames". "Angelo, tyran de Padoue" is in first edition, Renduel, 1835, vol. VII of "Drames". "Chatterton" is also in first edition, by Hippolyte Souverain, 1835, illustrated with a frontispiece by Edouard May, on pasted China paper. (used binding, joins cracked, top of spine used, bottom of spine rubbed, brownings).‎

Référence libraire : 000165

Livre Rare Book

Henri Picard et Fils
Paris France Francia França France
[Livres de Henri Picard et Fils]

€600.00 Acheter

‎Hugo, Victor.‎

‎Le Pape.‎

‎Paris, Calmann Lévy, 1878. In-8, cartonnage à la Bradel postérieur (XXème) sur lequel on a contrecollé le dos et les plats d'origine, faux-titre, titre, 169 pp. Edition originale, exemplaire non coupé. Petits manques et piqûres sur le dos et les plats contrecollés, nombreuses et fortes rousseurs.‎

Référence libraire : DEZ-5268

Livre Rare Book

Librairie Lang
Caen France Francia França France
[Livres de Librairie Lang]

€60.00 Acheter

‎HUGO (Charles)‎

‎Le Cochon de Saint-Antoine.‎

‎1858 Paris, Alexandre Cadot, 1858. 3 volumes in-8,reliures demi veau fauve, dos a nerfs, , filets et titre doré 320 +328 + 336 pp Édition originale de ce roman fantastique rare, ex libris, Georges Hugnet‎

‎Rare première édition parisienne de ce roman fantastique,inspiré par les expériences de spiritisme de l'auteur. bon état, qqs éraflures s , chiffres en tète des dos‎

Référence libraire : 14901

Livre Rare Book

Librairie Chanut
Paris France Francia França France
[Livres de Librairie Chanut]

€550.00 Acheter

‎HUGNET (Georges), TAMBURI (Orfeo).‎

‎Le Buveur de rosée.‎

‎Verona, Corubolo & Castiglioni, 1970. In-4 relié par l’éditeur, dos en chagrin bleu nuit, titre doré, filets dorés aux mors, tête or, étui, 42 pp.‎

‎Édition originale illustrée par 5 lithographies en couleurs d’Orfeo Tamburi, dont 3 hors texte, signées en marge. Tirage à 80 ex. numérotés sur alfa. Double envoi à Jacques Dupin, « ami de tous les jours dimanches y compris et ami de toujours, en toute affection, le 23 Octobre 1970. »‎

Référence libraire : awd-1148

Livre Rare Book

Actualités
Paris France Francia França France
[Livres de Actualités]

€650.00 Acheter

‎HUGNET, Georges‎

‎Le droit de Varech‎

‎Paris Editions de la Montagne 1930 In-8 Broché, couverture rempliée Ed. originale‎

‎Edition originale. Un des 25 exemplaires sur Hollande Van Gelder, numérotés et signés par l'auteur et l'artiste, illustrés de 5 LITHOGRAPHIES originales hors texte d'Eugène BERMAN. >>Bel exemplaire non coupé. Très bon 0‎

Référence libraire : 013956

Livre Rare Book

Librairie-Galerie Emmanuel Hutin
Paris France Francia França France
[Livres de Librairie-Galerie Emmanuel Hutin]

€220.00 Acheter

‎HUGNET Georges‎

‎Le droit de varech‎

‎Editions de la Montagne, Paris 1930, 17x22,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des 400 ex numérotés sur alfa, seul tirage avec 10 Japon, 25 Hollande et 65 vélin. Piqûres sur les gardes, sinon bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 7205

‎HUGO Victor & COLLECTIF‎

‎Le Château du diable in La nouvelle revue française N°306 de la vingt-septième année‎

‎Nrf, Paris 1er mars 1939, 14x23cm, broché.‎

‎Edition originale et pré originale pour le château du diable de Victor Hugo. Nombreuses contributions, dont celles de P.Claudel (le pape Pie XI), J.Benda (Songe d'Eleuthère I), J.Guéhenno (journal de vacances), F-P.Alibert (O fraternel amants), Kierkegaard (le penseur subjectif), J.Giraudoux (choix des élues, fin), V.Hugo (le chateau du diable). Quelques rousseurs sur la couverture sinon bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 32715

‎HUGUET Henry‎

‎Le périmètre de protection des eaux minérales dans le bassin de Vichy‎

‎Lib. du recueil Sirey & Imp. F. Boisseau, Paris & Toulouse 1943, 16x24,5cm, broché.‎

‎Edition originale. Envoi autographe signé de Henry Huguet. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre tapuscrite d'une page signée de l'auteur adressée au même. Préface de Joseph Delpech. Agréable exemplaire. Rare. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 36366

‎HUGO Victor‎

‎Le Pape‎

‎Calmann-Lévy, Paris 1878, 15x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale, un des 15 exemplaires sur Whatman. Reliure à la bradel en pleine percaline rouge, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre de maroquin bleu nuit,double filet et date en queue, reliure de l'époque signée Paul Vié. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Leconte de Lisle, poète et chef de file du mouvement parnassien, qui reprendra le fauteuil de Victor Hugo à l'Académie française. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 48336

‎HUGO Victor‎

‎Le Rhin‎

‎Jules Renouard & Cie, Paris 1845, 14x23cm, 4 volumes brochés.‎

‎Edition en partie originale car 14 lettres paraissent ici pour la première fois. Manques en pieds des dos des premier, deuxième et quatrième volume, une déchirure sur un mors du quatrième volume, quelques petites rousseurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 60222

‎HUGNET Georges‎

‎Le droit de varech‎

‎Editions de la Montagne, Paris 1930, 16,5x22,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des 400 exemplaires numérotés sur alfa. Légères traces d'insolation en tête et en pied du dos, sinon agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Georges Hugnet à Georges Charaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 70579

‎HUGO Victor JOHANNOT Tony‎

‎Le roi s'amuse‎

‎Eugène Renduel, Paris 1832, 14,5x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale illustrée d'un frontispice de Tony Johannot gravé parAndrew, Leloir et Best et collé sur Chine. Reliure en plein maroquin bleu marine de Russie, dos à quatre nerfs sertis de guirlandes dorées, dos également orné de triples caissons dorés et décorés de motifs typographiques dorés, frises dorées en tête et en queue, date dorée en queue, roulettes dorées sur les coiffes, encadrement de triples filets dorés sur les plats agrémentés en écoinçons de motifs typographiques dorés, gardes et contreplats de soie moirée framboise, encadrement de septuples filets dorés sur les contreplats, gardes suivantes de papier caillouté, ex-libris encollé sur une garde, filets dorés sur les coupes, superbe reliure pastiche romantique signée Noulhac. Quelques rousseurs. Exemplaire magnifiquement établi en reliure romantique pastiche de Noulhac. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 77275

‎HUGO Victor - YSEUX Sccr. De SIMIER‎

‎Le Roi s'amuse.‎

‎Eugène Renduel Paris 1832 In-8 ( 225 X 100 mm ) de 183 pages, demi-veau caramel à coins, dos à nerfs orné de filets, palettes et fleurons dorés ( Reliure signée de YSEUX Sccr. de SIMIER ). EDITION ORIGINALE ornée d'un frontispice de Tony Johannot gravé par Andrew, Leloir et Best sur Chine monté. De la bibliothèque P.TISSOT ( timbre humide ). Bel exemplaire, non rogné.‎

Référence libraire : 52807

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
[Livres de Librairie Tiré à Part]

€800.00 Acheter

‎HUGO Victor‎

‎Les rayons et les ombres‎

‎Un volume in 8 cartonné,dos demi-toile verte,couverture imprimée contrecollée sur les plats.faux-titre,titre,XII,389 pages,non rogné,Delloye éditeur 1840.EDITON ORIGINALE(volume VII des oeuvres complètes)rares rousseurs éparses.Bon exemplaire à grandes marges‎

Référence libraire : 316

Livre Rare Book

Charbonnel
Bar le Duc France Francia França France
[Livres de Charbonnel]

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‎HUGO Victor‎

‎Les Burgraves‎

‎trilogie.In 8 broché faux-titre,titre,XXIX 188 pages 2 feuillets E Michard 1843 quelques rousseurs éparses,édition originale‎

Référence libraire : 2976

Livre Rare Book

Charbonnel
Bar le Duc France Francia França France
[Livres de Charbonnel]

€145.00 Acheter

‎Hugo, Victor.‎

‎Les quatre vents de l'esprit. Le livre satirique, le livre dramatique, le livre lyrique, le livre épique.‎

‎Paris, Hetzel, Quantin, 1881. 2 volumes in-8, demi chagrin, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, titres dorés, faux-titre, titre, 335 pp, faux-titre, titre, 325 pp. Edition originale. Coins légèrement émoussés, menus défauts sur les coupes, coiffes très légèrement frottées, rousseurs éparses.‎

Référence libraire : DEZ-1436

Livre Rare Book

Librairie Lang
Caen France Francia França France
[Livres de Librairie Lang]

€170.00 Acheter

‎HUGO Victor‎

‎Les Enfants‎

‎Le Livre des Mères. Vignettes de Froment. Ex-dono manuscrit sur la page de titre. 1/2 chagrin vert, dos à nerfs orné de caissons dorés. Bon Paris Hetzel 1862 1 volume grand in-8°‎

‎édition originale‎

Référence libraire : 12457

Livre Rare Book

Librairie Seigneur
Voingt France Francia França France
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‎HUGO Victor‎

‎Les chansons des rues et des bois. Edition originale.‎

‎Couverture souple. Broché. 440 pages. Papier légèrement bruni. Papier de couverture des plats légèement griffé.‎

‎Livre. Cet exemplaire a appartenu à Emile Joulain, poète patoisant angevin. Librairie internationale A. Lacroix - Verboeckhoven et Cie, 1865.‎

Référence libraire : 109086

Livre Rare Book

Librairie et Cætera
Belin-Beliet France Francia França France
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‎HUGO, Victor.‎

‎Les Feuilles d'automne. Deuxième édition.‎

‎Paris : Eugène Renduel (imprimerie d’Everat), 1832. In-8, 222 x 137 : (1 f.), XIII pp., (1 f.), 387 pp., (2 ff.). Demi-maroquin bleu à coins, filets dorés, dos lisse orné de fers rocailles, tête dorée, non rogné (reliure de l’époque).‎

‎Édition originale, avec mention fictive de « Deuxième édition », de cet « ouvrage capital parmi les Poésies de Victor Hugo » selon Carteret. Elle comprend deux pages de titre. La première imprimée, la seconde ornée d’un titre et d’une vignette gravés sur bois par Porret d’après une composition de Tony Johannot. Ce second titre est daté « novembre 1831 ».Exemplaire présumé de Sophie Duvaucel (1789-1867), femme de lettres, belle-fille de Georges Cuvier et amie proche notamment de Stendhal et de Mérimée. Une signature « Duvaucel », autographe ?, figure au verso de la première garde et un cachet qui reproduit cette signature a été apposé sur le titre illustré.Exemplaire en reliure de l’époque, relié sans le faux titre, enrichi d’une petite lettre autographe signée de Victor Hugo, une page in-32, datée du 2 juin. Il ne s’agit que d’une lettre de remerciement : « Je vous remercie, Monsieur, et je serai heureux moi-même de pouvoir vous être agréable. V.H. »Quelques traces de frottements au dos et aux coins. Rousseurs.Bibliographie : Carteret, I, 403. – Bertin, n°65.‎

Référence libraire : 1601

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Librairie Busser
Savigny sur Orge France Francia França France
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‎HUGO Victor‎

‎Les Burgraves‎

‎E. Michaud, Paris 1843, 14,5x23,5cm, relié.‎

‎Edition originale. Reliure à la bradel en demi percaline bleu-gris à coins, dos lisse orné d'un motif floral stylisé doré, date et double filet dorés en queue, pièce de titre de chagrin marine comportant un petit manque angulaire en tête, plats de papier marbré, couvertures conservées, reliure signée de Champs. Envoi autographe signé de Victor Hugo à son ami le critique littéraire Henri Trianon. Petite correction manuscrite sur la première page de l'introduction, quelques piqûres sur les pages de titre et de faux-titre. Provenances : des bibliothèques Morizet, Raymond Boueil avec son ex-libris gravé, Maurice Escoffier (Le mouvement romantique N°1557), Robert Schumann avec ses initiales manuscrites (1965, N°207) et Philippe Zoummerouff (2001, N°62). - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 48262

‎HUGO Victor‎

‎Les chants du crépuscule enrichi d'un poème autographe‎

‎Eugène Renduel, Paris 1835, 14x21,5cm, relié.‎

‎Édition originale. Reliure en demi cuir rouge de Russie à coins, dos à quatre nerfs orné de filets et de doubles caissons dorés, date en queue dans un cartouche, contreplats et gardes de papier à la cuve, rares couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins, reliure signée de Bernasconi. Le feuillet de nomenclature des uvres de Victor Hugo est bien présent. Quelques traces de pliure sur certains feuillets. Un précieux poème autographe de Victor Hugo intitulé «La pauvre fleur disait au papillon céleste», sur deux feuillets repliés, a été monté sur onglet en regard de la version définitive adoptée par l'auteur et imprimée page 223 du recueil. Il s'agit d'une première version, composée de quatre quatrains. Ces vers seront repris avec quelques variantes par Hugo dans la version définitive, augmentée toutefois de quatre nouveaux quatrains. Ce poème a été composé par Hugo pour sa maîtresse Juliette Drouet, rencontrée deux ans auparavant. Il symbolise la nature de leur relation - le poète pris dans sa vie conjugale et littéraire, la jeune femme condamnée à l'attendre -, et aura une grande importance dans leur imaginaire commun: Juliette Drouet citera fréquemment le vers «Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre / À mes pieds!» dans ses lettres d'amour à Victor Hugo. On retrouve également le double motif de la fleur et du papillon aux côtés de leurs initiales entrelacées, dans le décor peint du salon chinois provenant de Hauteville Fairy, résidence de Juliette Drouet à Guernesey, décor conçu par l'écrivain lui-même et aujourd'hui conservé à la Maison Victor Hugo à Paris. Bel exemplaire non rogné, établi dans une charmante reliure signée, enrichi d'un très rare poème autographe de Victor Hugo écrit pour Juliette Drouet. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 56714

‎HUGO Victor‎

‎Les Misérables‎

‎A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Bruxelles 1862, 14,5x22cm, 10 volumes reliés.‎

‎Edition originale sans mention parue concomitamment avec l'édition de Paris chez Pagnerre. Reliures en demi basane bleu marine, dos à quatre fins nerfs sertis de doubles filets dorés et ornés de caissons dorés richement décorés, plats de cartonnage bleu marine, gardes et contreplats de papier caillouté, tranches mouchetées, reliures anglaises de l'époque. Rousseurs éparses,page de titre du troisième volume légèrement et marginalement salie, quelques épidermures sur certains plats et quelques accrocs sur certaines tranches, certains mors comportant des restaurations. Une correction à l'encre page 208 du volume 3. L'édition originale des Misérables fut légalement établie par trois éditeurs différents, Pagnerre en France, Lacroix en Belgique et Steinacker en Allemagne, mai cette dernière sous l'égide de l'éditeur officiel A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie. La question de la prévalence d'une édition sur l'autre agite depuis longtemps le monde de la bibliophilie et les bibliographes sont restés divisés sur cette épineuse question. Carteret et Vicaire par exemple assuraient que l'édition parisienne devait être privilégiée, tandis que Vanderem et Clouzot donnaient la primeur à l'édition belge. Plus qu'une simple question de chronologie, cette dispute bibliographique révèle la complexité de la notion d'édition originale et l'importance symbolique qu'elle revêt pour l'histoire littéraire et en particulier pour cette uvre magistrale qui compte parmi les plus importantes de la littérature mondiale. Etrangement, sans que cette question ait été réellement tranchée, l'édition de Bruxelles est aujourd'hui communément décrite comme antérieure à celle de Paris, tandis que l'édition de Leipzig est tout simplement ignorée. Les Misérables seraient donc parus le 30 ou 31 mars chez Lacroix et le 3 avril chez Pagnerre. Les arguments de cette antériorité belge sont cependant tous réfutables, et dès 1936, Georges Blaizot en avait démontré la fragilité. Le premier argument s'appuie sur une lettre de Victor Hugo adressée à Lacroix de 1865 et dans laquelle, le poète qualifia lui-même l'édition belge de «princeps»: «Typographiquement, il faut se régler en tout sur l'édition belge princeps des Misérables, en dilatant plutôt qu'en resserrant» écrit-il au sujet des Travailleurs de la mer qui paraîtront en 1866. Or cette désignation de Hugo n'est en aucun cas une indication bibliographique, comme l'explique Georges Blaizot, dénonçant l'interprétation abusive de P. de Lacretelleet du Dr Michaux : «Le poète précise un point, un seul, très simple, très clair, très précis: l'édition belge princeps (c'est-à-dire la première parue des éditions belges) doit servir de type aux éditions futures. Il dit cela, il dit bien cela, il ne dit que cela.» (Georges Blaizot in Le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1936). En effet à la fameuse édition in-8 succèdera une plus modeste édition in-12 en octobre de la même année. Le second argument est plus important. Il s'appuie sur une lettre d'Adèle Hugo à son mari relatant la rocambolesque aventure de la publication française quatre jours avant la date prévue. Cette lettre sera partiellement reproduite en 1904 dans les uvres complètes publiées par Meurice et Simon, avec la date supposée du «[31 mars 1862]». Adèle y raconte les motifs de la précipitation éditoriale française: «Auguste [Vacquerie] nous apprend que Les Misérables paraissent sous trois jours. Étonnement mêlé de satisfaction. Auguste me raconte qu'ils comptaient faire paraître Les Misérables le 7 avril; que le matin [Noël] Parfait était accouru effaré chez [Paul] Meurice lui dire qu'il sortait de voir aux mains de [Paul] Siraudin, un exemplaire des Misérables qu'il avait acheté la veille à Bruxelles.» Ce témoignage et la datation de la lettre dans ces notes de l'éditeur sont sans doute à l'origine de l'affirmation de l'antériorité de la publication belge. De fait, il est indéniable qu'à cette date, l'édition française n'a pas encore paru, puisque l'imprimeur Claye ne déposera les deux tomes parisiens aux Archives nationales que le lendemain, le 1er avril 1862. L'édition de Lacroix serait donc, en ce sens, véritablement «princeps». La lettre d'Adèle, n'est en fait pas du 31 mars mais a été écrite sur trois jours: «commencée dimanche (donc le 30 mars) et finie aujourd'hui [mardi] premier avril». Elle supposerait donc une existence de volumes brochés à Bruxelles dès le 29 mars (et sûrement pas le 30 qui était un dimanche). Or au même moment, Hugo et Lacroix étaient en pleine tractation épistolaire pour régler cette délicate question de la date de parution prochaine: «Mon cher maître, écrivait Lacroix le 30 mars, nous avons tout combiné pour le 4 avril, (...) il faut qu'à Paris l'ouvrage paraisse aussi cette semaine». De son côté Hugo, le 1er avril, avertissait son éditeur : «on prétend que le livre qui ne peut (...) paraître à Paris que le 7, paraîtra le 3 partout; de sorte que Paris, cur du succès, serait servi le dernier. Ce serait là une faute incalculable. Paris servi après tout le monde, c'est le succès attaqué à sa source». Tandis qu'à Paris, Meurice, Vacquerie et Pagnerre précipitent la parution française pour contrer les belges qui «ont tenté de jouer un tour» aux français, comme le rapporte Adèle à son mari, à Guernesey, Hugo hausse le ton auprès de son éditeur en martelant l'importance de l'édition française: «la simultanéité, bien; mais s'il devait y avoir une priorité, c'était pour Paris.» Quid de la parution bruxelloise en mars? Aucune autre mention que l'aventure de Siraudin (relatée par Adèle qui le tient de Vacquerie rapportant les propos de Parfait à Meurice) ne confirme sérieusement cette hypothèse. Les journaux belges, principale préoccupation du clan parisien: « les journaux de Paris ne se soucieraient pas d'annoncer ce livre (...) après les journaux belges et de devenir leur déversoir et leur succursale », ne font encore aucune relation de cette uvre très attendue, sinon l'Indépendance Belge qui annonce tour à tour le 30 mars: «En vente chez tous les libraires» et le 1er avril: «Demain paraît enfin la première partie des Misérables». Conformément à la stratégie éditoriale de Hugo, les premiers extraits de l'uvre ne seront publiés que le 2 avril, notamment dans Le Temps qui annonce depuis la veille une parution simultanée en France et en Belgique le 4 avril, et dans Le Journal des Débats, où l'article signé Jules Janin est en fait de la main de Meurice, en raison de l'urgence décrite par Adèle: «Je ne puis parler du livre ce soir puisque je ne le connais pas, dit Janin, faites vous-même la chose, Meurice.». Y a-t-il eu alors véritablement une publication belge en mars, ou les quelques exemplaires qui ont sans doute en effet circulé avant la parution officielle et simultanée en France et en Belgique ne sont qu'un accident isolé et sans signification? L'étude de la correspondance de Hugo montre qu'en fait de mauvais «tour» des Belges, il s'agit simplement d'une confusion de dates imputable à ... Victor Hugo lui-même. C'est en effet Hugo qui a transmis de fausses intentions de parution simultanée le 7 avril à Vacquerie et Meurice, alors qu'il avait pressé Lacroix pour que tout fut prêt le 4 avril. Il a ainsi semé le doute et l'incompréhension chez les deux éditeurs. (cf. Bernard Leuilliot, Victor Hugo publie les Misérables, p. 240) Les deux premiers tomes, intitulés Fantine, seront finalement mis en vente le 3 avril, en France, en Belgique, mais également en Allemagne et dans de nombreux autres pays ayant reçu les exemplaires imprimés par Lacroix. Sans doute est-ce un de ces exemplaires brochés en avance pour être expédiés jusqu'en Amérique Latine que s'est procuré Siraudin. Lacroix informait justement Hugo le 30 mars : «tout est tiré, tout était broché et les expéditions pour l'étranger en partie faites ». Il n'y a donc pas lieu de supposer une quelconque antériorité d'une édition sur l'autre. Et c'est en parfaite entente qu'Adèle, Charles, Paul de Saint-Victor, Vacquerie, Lacroix et Pagnerre fêteront le 3 avril au soir chez Meurice l'«éclatante victoire simultanée en tous pays, le jour même de la mise en vente à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Milan, à Naples, à St. Pétersbourg» comme l'écrit Lacroix le soir même à l'écrivain qui vient de le faire entrer dans l'histoire de l'édition. Le succès est tel pour ces deux premiers volumes que, comme le craignait Victor Hugo, le tirage (6.000 exemplaires selon Hovasse et 7.000 selon L.C. Michel in la revue anecdotique du 15 avril 1862) de Pagnerre est épuisé très rapidement: «Le 6, on eût battu toutes les librairies de la rive gauche et de la rive droite, pour en trouver un exemplaire». On puise donc 1.000 exemplaires dans les 5.000 exemplaires de Bruxelles destinés au marché belge et étranger, pour créer une fausse «deuxième édition» française qui est en réalité l'édition originale belge avec une nouvelle page de titre. Mais dès le 10 avril, Pagnerre est obligé de réaliser un nouveau tirage, qui sera prêt le 17 grâce aux empreintes prudemment réalisées par l'imprimeur Claye lors du premier tirage. Seules les pages de titre sont réalisées «sur le mobile» en rouge et noir avec des capitales antiques «un des joyaux de son matériel typographique». En tout, si l'on en croit les chiffres sans doute trop optimistes (d'après Hovasse) de la Revue anecdotique et la correspondance des éditeurs, les différents tirages de cette première partie seront de près de 15.000 exemplaires à l'adresse parisienne et 12.000 à l'adresse bruxelloise, plus 3.000 exemplaires imprimés à Leipzig chez Steinacker. Cette dernière, parue en petit format, également dès le 3 avril, mériterait sans doute une plus grande attention, car en plus de participer des éditions originales, elle répond à une demande pressante de Hugo de proposer immédiatement une édition bon marché pour permettre à tous d'accéder à son uvre, comme celle qu'établira Lacroix, peu après. La seconde et troisième partie paraîtront en revanche avec un léger décalage, le 15 mai à Paris, et entre le 16 et le 19 mai à Bruxelles, à cause d'un fâcheux accident de machine à vapeur (cf. lettre de Lacroix à Hugo du 11 mai 1862). Heureusement, le 30 juin, Bruxelles et Paris seront parfaitement synchrones pour faire paraître les quatre derniers volumes. Toutefois, le concept d'édition originale n'est pas qu'une affaire de date. Les défenseurs de la thèse belge soulignent que c'est à Bruxelles que sont envoyées les corrections des épreuves et que, comme l'affirme paradoxalement Vicaire, Pagnerre n'est que le «dépositaire» du véritable et unique éditeur, Lacroix et Verboeckhoven & Cie. Dès 1936, Georges Blaizot rétorquait dans Le Bulletin du bibliophile que Pagnerre n'a aucunement pris l'ouvrage de Lacroix en dépôt, mais qu'il «a véritablement établi, imprimé et vendu une édition des Misérables». Réduire Pagnerre à un relais territorial consiste en fait à méconnaître la complexité de l'aventure éditoriale de cette uvre majeure, dont l'enjeu n'est pas, pour le poète exilé, une simple affaire financière. Avec Napoléon le Petit et Les Châtiments, Hugo a démontré au pouvoir impérial que le bannissement de l'homme n'entamait en rien la puissance de son verbe. Au contraire, cet exil insulaire ne pouvait que faire écho à celui d'un illustre prédécesseur. La seule arme de l'Etat est donc la censure. Et c'est cette épée de Damoclès qui va désormais commander les stratégies de publication de Hugo et de ses éditeurs. En 1856, la parution des Contemplations est ainsi la répétition générale des Misérables: Association d'éditeurs, publication simultanée en France et en Belgique, correction unique d'épreuves... Hugo songea même déjà à diviser la publication pour duper le censeur: «La 1ère livraison paraît; c'est le premier livre, Aurore, une géorgique, une bucolique, une églogue. On se jette dessus avec d'autant plus d'avidité qu'on craint que l'ouvrage ne soit interdit et que c'est presque du fruit défendu. Que fera le gouvernement? Arrêtera-t-il cela? quoi! ce livre, Aurore: cette poésie fleur de mauve et rose tendre? - il serait inouï, fabuleux, grotesque, ineffable de ridicule; et en même temps que les frais de la tentative du côté des éditeurs seraient six fois moindres, l'odieux de l'instruction serait pour l'empire dix fois plus grand.» Ces précautions, sans doute inutiles pour le sage recueil de poèmes que sont Les Contemplations, seront la matrice de la publication des Misérables, immense cri d'alarme contre les inégalités qui ne pouvait qu'attiser la colère de l'Institution impériale. Il fallait donc nécessairement que le grand uvre de Hugo déferle sur le monde en une seule et grande vague. Si la censure empêchait l'uvre de paraître à Paris, elle viendrait de partout ailleurs, et si on lui fermait les frontières, elle serait déjà dans la capitale. Impression multiple, synchronisation et division de l'uvre étaient la clé de la réussite de cet habile jeu du chat et de la souris. À cette menace s'ajoutait celle plus prosaïque de la contrefaçon qu'il fallait prendre de court. Un mois après la sortie de Fantine, les deux premiers volumes du roman, près de dix éditions pirates circulaient en Europe. Albert Lacroix aurait bien souhaité entreprendre seul cette épopée et diffuser en France ses exemplaires, comme il le fit pour le reste du monde. Hugo, malgré l'insistance de Hetzel - qui le courtisait depuis longtemps pour obtenir ce Graal - avait explicitement choisi ce jeune éditeur belge inconnu et inexpérimenté, au détriment de ses habituels partenaires. Lacroix et Verboeckhoven sont les seuls éditeurs et le font savoir sur chaque volume, belge ou français. Ainsi, en regard des pages de titre de l'édition parisienne est-il inscrit «éditeur: Lacroix et Verboeckhoven & Cie». Et La Revue Anecdotique de commenter: «L'édition française originale de Paris n'a été faite que pour éviter les formalités de douane.» La réalité est pourtant plus complexe et si Lacroix n'a pu imposer son adresse en pied des pages de titre de l'édition parisienne, c'est que Pagnerre n'est pas un simple relais de l'éditeur belge. Au contraire, Pagnerre est, de fait, le premier détenteur des droits de publication des Misérables. En effet, en 1832, Hugo signe avec l'éditeur de Notre-Dame de Paris, Gosselin, un premier traité promettant son prochain «roman en deux volumes in-8». Puis en 1848, ils précisent ensemble, par un nouveau contrat, le titre de ce roman: Les Misères «dont le rythme [d'écriture] est devenu celui d'une période d'achèvement» (Leuilliot, p.18). Mais la révolution de 1848 puis l'exil du poète mirent un terme au «livre des Misères» dont Charles Hugo annonçait l'imminente parution dansL'événement du 31 juillet 1848. Ainsi lorsque, douze ans plus tard, Hugo reprend son uvre par ces mots : «14 février (1848) (ici le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué:) 30 décembre 1860 Guernesey.», il est encore lié à son ancien éditeur dont le successeur n'est autre que Laurent Pagnerre. L'hériter de la maison Gosselin-Renduel n'est d'ailleurs pas inconnu de Victor Hugo puisqu'il fut un des trois associés (avec Hetzel et Lévy) qui publièrent Les Contemplations et est toujours l'éditeur du fils de Hugo, François-Victor. Victor Hugo vend donc son roman à Lacroix, à charge pour lui de négocier avec Pagnerre le rachat des droits au successeur de Gosselin et Renduel. «J'ai vendu aujourd'hui Les Misérables à MM. A. Lacroix et Verboeckhoven et Cie, de Bruxelles, pour 12 années moyennant 240.000 fr. argent et 60.000 fr. éventuels. Ils acceptent le traité Gosselin-Renduel. Le contrat a été signé ce soir.». Mais plutôt que de vendre ses droits, Pagnerre préfère échanger avec Lacroix son traité de 1832-1848 contre un droit d'exclusivité de la diffusion en France. La valeur symbolique de l'édition de Pagnerre ne cède ainsi en rien à celle de Lacroix, et l'éditeur parisien est, par son histoire, lié aux origines même du roman. Quant aux épreuves, elles sont corrigées sur l'impression belge par la volonté de Lacroix en dépit de l'insistance de Hugo: «songez quel avantage il y aurait pour vous à m'envoyer les épreuves de l'édition de Paris» (Lettre à Lacroix du 12 janvier 1862). Même si Lacroix feint d'ignorer cette proposition, il n'en demeure pas moins que les bonnes feuilles doivent être envoyées à Meurice pour parfaire le travail: «Il importe que l'édition parisienne soit page à page et ligne à ligne identique à l'édition belge. La rapidité et la sûreté des corrections sont à ce prix, et de cette façon Meurice pourra donner les bons à tirer. Autrement, je serais obligé de demander la dernière épreuve de chaque feuille.» Enfin, une archive du fonds Victor Hugo nous apprend que l'auteur avait explicitement demandé à Lacroix sur l'épreuve de la page de titre que soient mises en regard les deux éditions bruxelloises et parisiennes sur une page de titre commune: «Je crois qu'il faudrait mettre sur deux colonnes en regard Paris Pagnerre | Bruxelles A. Lacroixen répétant cela sur la double édition de Paris ». Or, même si Lacroix n'a (volontairement?) pas retenu la proposition (bien qu'il ait pris en compte les autres corrections de la page), la signification de cette note est limpide: pour Hugo, il n'y a pas deux éditions, mais une seule, dont l'impression devait être divisée en deux lieux stratégiques pour des raisons tout à la fois politiques (le risque de censure de ce brûlot magistral), sociales (la diffusion internationale d'une uvre à portée universelle) et économiques (le risque de contrefaçon du plus grand romancier du XIXe). Georges Blaizot concluait en 1936, que les deux éditions étaient des surs jumelles. Il réfutait en cela l'ancienne rumeur prétendant que, dans l'édition parisienne, « un certain nombre de phrases ayant paru dangereuses pour la France, ont été modifiées» (Vicaire). Cette croyance est cependant imputable à une malheureuse erreur de Victor Hugo lui-même qui, le 24 décembre 1865, écrivait à Verboeckhoven:«Il va sans dire encore que si un mot ou une ligne semblait dangereuse pour Paris, il faudrait l'éliminer, comme on a fait pour Les Misérables, édition Claye». Or Georges Blaizot souligne qu'il s'agit là d'une mauvaise mémoire de Victor Hugo et que, grâce à la relecture attentive de Meurice et Vacquerie, qui «tenaient avant tout à ce que l'édition de Paris ne fût pas inférieure à l'autre», il n'y eut aucune coupe unilatérale.«Victor Hugo aura ignoré ou oublié ce détail.» (Dr Michaux cité par G. Blaizot). Pourtant, il y a bien des différences (échappées à l'attention de ces bibliographes) entre les deux éditions, mais ce ne fut pas au détriment de la version parisienne, bien au contraire. C'est en effet à son meilleur ami et factotum Paul Meurice, qui, durant les dix-huit années de l'exil, fut responsable de la publication, des relectures et des corrections des uvres de Victor Hugo en France et donc de l'édition Pagnerre des Misérables, que l'écrivain communiqua ses ultimes corrections, non de simple forme, mais de fond. Ces corrections seront transmises également à Lacroix, mais trop tard, et l'éditeur belge avertit Hugo que celles-ci n'apparaîtront que dans sa seconde édition. C'est ainsi que l'édition de Pagnerre se vit enrichie de deux modestes mais signifiantes réflexions qui font défaut à l'édition bruxelloise, dans l'important chapitre de Waterloo: «Le fond de ce prodigieux capitaine, c'était l'homme qui, dans le rapport au Directoire sur Aboukir, disait: Tel de nos boulets a tué six hommes.»; «Tel point du champ de bataille dévore plus de combattants que tel autre, comme ces sols plus ou moins spongieux qui boivent plus ou moins vite l'eau qu'on y jette. On est obligés de reverser là plus de soldats qu'on ne voudrait. Dépenses qui sont l'imprévu.». Plus que des surs jumelles, donc, les deux impressions sont une seule et même uvre éditoriale qui porte et incarne l'ubiquité de leur immense auteur. Seul sur son rocher, et pourtant omniprésent, Hugo envahit l'espace public, poétique et politique avec une tragédie romanesque universelle qui traverse les continents (pas moins de neuf traductions en cours dès avril 1862). Véritable soufflet à l'Empire de Napoléon III, l'uvre de Victor Hugo s'inscrit immédiatement et irrémédiablement comme un mythe laïc fondateur, illustrant la devise républicaine de 1848 puis de 1879 : Liberté - Egalité - Fraternité. Rare exemplaire de l'édition originale belge sans mention établie en reliure uniforme anglaise de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 77887

‎HUGO Victor‎

‎Les chansons des rues et des bois‎

‎Librairie internationale Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Paris 1865, 14x22,5cm, relié.‎

‎Edition originale parue un an avant l'édition française. Reliure en demi chagrin noir à coins, dos lisse orné de filets dorés, plats de papier marbré, tranches mouchetées. Ex-libris encollé sur un contreplat, page de faux-titre quelque peu sali, rousseurs affectant essentiellement les pages de garde. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 87987

‎HUGO Victor‎

‎Les travailleurs de la mer‎

‎Lib. internationale A. Lacroix & Cie, Paris & Bruxelles & Leipzig & Livourne 1866, In-8 (15x23,8cm), 328pp. et 327pp. et 279pp., 3 volumes reliés.‎

‎Edition originale, sans mention d'édition. Reliures en demi percaline luisante verte d'époque. Dos lisses orné d'un fleuron. Pièce de titre de chagrin brun. En queue les initiales du possesseur A. S. Traces de frottement. Rousseurs éparses, inégalement réparties. Bon exemplaire. Sans aucun doute, juste après L'homme qui rit, la plus grande réussite romanesque de Hugo, mettant en scène, sur l'île de Guernesey, le combat d'un homme seul contre l'océan. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 88276

‎HUGO (Victor).‎

‎Les Chansons des rues et des bois.‎

‎Paris, Librairie internationale, 15 boulevard Montmartre, A. Lacroix, Verboeckhonven et Cie, éditeurs A Bruxelles, A Leipzig et à Livourne, 1865. In-8 ; demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs, plats marbrés, 440 pp., y compris le faux-titre (au v°, marque de l'imprimeur), le titre, la préface datée d'octobre 1865 et "Le Cheval". La préface et "Le Cheval" sont paginés en chiffres romains (XVI pp).‎

‎Edition originale. Les Chansons des rues et des bois ont paru simultanément à Paris et à Bruxelles, quoique l'édition française à la date de 1866 soit la vraie édition originale. Photos sur demande.‎

Référence libraire : 19590

Livre Rare Book

Livres de A à Z
Paris France Francia França France
[Livres de Livres de A à Z]

€400.00 Acheter

‎HUGUES Clovis‎

‎Les evocations. Poesies.‎

‎1885 P. Charpentier, 1885. Petit in-8,reliure demi chagrin rouge,dos frotte orne de fleurons dores, 354 pp.rousseurs, Edition originale complète en 1 volume. (Vicaire Tome 4).‎

‎Les joies de prison.Les larmes des autres.Les pêchés du candidat.Pour les bébés.Au hasard du rêve.Les loisirs de l'expulsé.Sonnets pour elle. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 100 €‎

Référence libraire : 14758

Livre Rare Book

Livres Anciens Komar
Meounes les Montrieux France Francia França France
[Livres de Livres Anciens Komar]

€40.00 Acheter

‎HUGO (Victor) -‎

‎Les Voix intérieures -‎

‎Paris : Eugène Renduel, 1837 - in-8 demi-veau rouge à coins, reliure d'époque romantique, faux nerfs dorés, entre-nerfs gravés à froid et fers dorés en tête et queue - Edition originale parue dans la première édition collective des Oeuvres Complètes - Exemplaire du second tirage avec les corrections page 20 mais les coquilles encore non corrigées page 81- dorure frottée au bas du dos sinon bon état -‎

Référence libraire : 32424

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Livres de Le Livre à Venir]

€150.00 Acheter

‎HUGO (Victor) -‎

‎Les Voix intérieures -‎

‎Paris : Eugène Renduel ( Oeuvres complètes de Victor Hugo.Poésie.VI), 1837 - in-8 demi-toile à la bradel, dos orné de filets, fleurons et d'une pièce de titre et auteur (reliure fin XIXème) - Edition originale tirée à 2500 exemplaires parue dans la première édition collective des Oeuvres Complètes (Clouzot p.89) - légères rousseurs éparses sinon bon état -‎

Référence libraire : 34146

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Livres de Le Livre à Venir]

€110.00 Acheter

‎HUGO (Victor) -‎

‎Les Feuilles d'automne -‎

‎Paris : Eugène Renduel ( Oeuvres complètes de Victor Hugo. Poésie.IV)), 1838 - in-8 demi-toile à la bradel, dos orné de filets, fleurons et d'une pièce de titre et auteur (reliure fin XIXème) - première édition collective des Oeuvres Complètes (Clouzot p.89) - rousseurs éparses sinon bon état -‎

Référence libraire : 34147

Livre Rare Book

Le Livre à Venir
Chantelle France Francia França France
[Livres de Le Livre à Venir]

€30.00 Acheter

‎Hugo, Victor (1802-1885)‎

‎Les chansons des rues et des bois de V. Hugo‎

‎1865 Paris, Librairie Internationale, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie 1865, couverture consevée ave mention de 2 ème édition 1966 - Edition originale Grand In-8 - Reliure 1/2 maroquin bordeaus - Dos à nerfs, daté en pied - Tête dorée - 443 pages - Bel ex-libris Gilbert Brunet -Réf.Clouzot, pp 92 - Carteret ,1, pp 422 - Vicaire IV, pp 334- Carteret et Vicaire se disputent la véritable édition originale de l'ouvrage - Réf. 48830‎

‎Les Chansons des rues et des bois est un recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1866 en France, mais dont l'édition originale a été publiée en 1865 chez Lacroix et Verboeckhoven à Bruxelles, en Belgique, où il se trouvait en exil. - Livraison a domicile (La Poste) ou sur simple demande en Mondial Relay.- ATTENTION: Colis recommandé uniquement sur demande (parcel recommended on request). Si vous désirez un remboursement équivalent au montant de votre achat, en cas de perte détérioration ou spoliation, demandez-nous expressément un envoi en recommandé ( if you wish a repayment equivalent to the amount of your purchase, in case of loss - deterioration or despoliation, ask us expressly for a sending recommended)- Conditions de vente : Les frais de port sont affichés à titre Indicatifs (pour un livre) Nous pouvons être amené à vous contacter pour vous signaler le surcoût du au nopmbre de livres achetés ou du poids de ceux-ci. - Conditions of sale : The shipping costs are displayed as an indication (for one book) We may need to contact you to inform you of the cost of the additional shipping depending on the weight and the number of books- Possibilité d'envoi par Mondial-Relay - Réception en boutique sur rendez-vous. Librairie G. PORCHEROT - SP.Rance - 0681233148‎

Référence libraire : 48830

Livre Rare Book

A l's.p.rance
Brest France Francia França France
[Livres de A l's.p.rance]

€200.00 Acheter

‎HUGO Victor‎

‎Les Chansons des rues et des bois.‎

‎A. Lacroix, Verboeckhoven & cie 1866 In-8 broché, VI- 413 pp. Second plat corné sinon bon exemplaire.‎

‎Edition originale. “Le coeur de l’homme a un recto sur lequel est écrit Jeunesse, et un verso sur lequel est écrit Sagesse. C’est ce recto et ce verso qu’on trouvera dans ce livre”. Bon état d’occasion‎

Référence libraire : 51674

Livre Rare Book

Librairie de l'Avenue
Saint-Ouen France Francia França France
[Livres de Librairie de l'Avenue]

€209.00 Acheter

‎HUGO Victor‎

‎Les feuilles d’automne‎

‎Eugène Renduel 1832 In-8 demi-basane cerise, dos lisse orné de filets, roulettes et d’un fleuron à froid, XIII- 387 - 2 ff. Page de titre illustrée par Tony Johannot gravée par Porret. Reliure un peu ternie, deux coins en tête émoussés et lég. cornés, quelques pales rousseurs éparses. Bon exemplaire en élégante reliure romantique du temps.‎

‎Edition originale. “Ouvrage capital parmi les poésies de Victor Hugo, rare." (Carteret) Bon état d’occasion‎

Référence libraire : 51676

Livre Rare Book

Librairie de l'Avenue
Saint-Ouen France Francia França France
[Livres de Librairie de l'Avenue]

€2,009.00 Acheter

‎HUGO (Victor).‎

‎Les Feuilles d'automne.‎

‎Paris Eugène Renduel 1832 In-8 (21 x 14 cm.) faux-titre, titre, xiii p., frontispice orné d'une vignette de Tony Johannot gravée par Henri Désiré Porret, préface, second faux-titre, 387 pp. 2 ff. non chiffrés de table. Pleine reliure de maroquin brun clair, dos à nerfs, tranches dorées (reliure signé de Chambolle-Duru).‎

‎Edition originale de première émission (la page 81 est numérotée 18, le frontispice est daté de novembre 1831). Splendide exemplaire d'un des premiers chefs-d'oeuvre de Victor Hugo, sans rousseurs, parfaitement relié. (Clouzot p. 87, Carteret, I p. 403, Bertin n°64). Un état supplémentaire de la vignette, tiré sans les vers imprimés en dessous et sur papier vélin est relié en regard de la page de titre. Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.‎

Référence libraire : 3401

Livre Rare Book

LIBRAIRIE ANTOINE
Paris France Francia França France
[Livres de LIBRAIRIE ANTOINE]

€1,600.00 Acheter

‎Huguenin Oscar:‎

‎Les clochers neuchâtelois.‎

‎Neuchâtel , Delachaux & Niestlé, 1891. Grand in-4, demi-percaline à coins, dos muet, premier plat illustré (ave quelques petites taches). 54 planches d'Oscar Huguenin.‎

‎Un classique !‎

Référence libraire : 20232

Livre Rare Book

La Bergerie
Le Locle Switzerland Suiza Suíça Suisse
[Livres de La Bergerie]

€143.35 Acheter

‎HUGO, Victor (1802-1885)‎

‎Les Orientales, par Victor Hugo.‎

‎1829 Paris, Charles Gosselin, libraire de S. A. R. Monseigneur le duc de Bordeaux, rue S.-Germain des Prés, no 9, Hector Bossange, quai Voltaire, no 11, [imprimé chez Paul Renouard, rue Garancière no 5], 1829. Un volume petit in-8° (134 x 194 mm) de 4+XI+[1bl]+424 pages. Le faux-titre porte «uvres de Victor Hugo» et la préface (page XI) est datée de janvier 1829. Louvrage est orné dun frontispice gravé sur acier par Charles-Louis-Auguste Cousin (1807-1887) daprès Louis-Candide Boulanger (1806-1867), tiré sur Chine et intitulé «Clair de lune», et dune vignette de titre gravée sur bois par L. Boulanger intitulée «Les Djinns». Reliure de lépoque en demi-veau vert, dos lisse orné mais uniformément décoloré en brun.‎

‎EDITION ORIGINALE, vendue 9 francs sur papier vélin, «tirée à 1250 exemplaires, répartis en quatre éditions fictives; les trois dernières portant: troisième, quatrième ou cinquième édition, qui ainsi en sont fortement dépréciées. La première à laquelle appartient notre exemplaire sans mention dédition, 300 exemplaires environ, en est du coup vivement recherchée» (Clouzot, 144; Vicaire IV, 244).‎

Référence libraire : 9140

Livre Rare Book

Librairie de l'Univers
Lausanne Switzerland Suiza Suíça Suisse
[Livres de Librairie de l'Univers]

€1,146.81 Acheter

‎HUGO Victor‎

‎LES CHANTS DU CRÉPUSCULE. Oeuvres complètes, Poésies, tome V (5) [Édition originale]‎

‎1835 Paris, Eugène Renduel, 1835. Édition originale parue dans la première édition collective des "Oeuvres de Victor Hugo". In-8 de [2 ff.] - 334 pp. - [2 ff.], bien complet du dernier feuillet portant la nomenclature des oeuvres de Victor Hugo, qui manque souvent. Avec l'erreur de pagination de la 334, notée 354. Reliure bradel noisette, titre doré noté simplement "Poésie". Bon état, intérieur frais. Ex-libris de la comtesse Baillet de La Tour collé au contreplat.‎

Référence libraire : 15244

Livre Rare Book

Le Livre Penseur
Paris France Francia França France
[Livres de Le Livre Penseur]

€85.00 Acheter

‎HUGO Victor & HUGO Adèle‎

‎Lettre autographe signée à la veuve du sculpteur David d'Angers : "Mon exil est comme voisin de son tombeau, et je vois distinctement sa grande âme hors de ce monde"‎

‎Hauteville House 11 et 13 mai 1856, 14x21,5cm, une feuille.‎

‎Lettre autographe signée de Victor Hugo datée du 13 mai 1856 à la suited'une lettre inédite de Madame Victor Hugo à Madame David d'Angersdatée du 11 mai. 4 pages sur un feuillet remplié à filigrane "Barbet Smith Street Guernesey". Publiée dans Correspondance de Victor Hugo, Paris, année 1856, p. 246 Dans cette lettreimprégnée des apparitions et spectres qui hantent lesContemplationsrécemment publiées, Victor Hugo s'adresse à la veuve de son grand ami le sculpteur David d'Angers, fervent républicain et artiste particulièrement admiré des romantiques. En pleine crise mystique, Hugo parle à l'ombre du sculpteur à qui il dédia de sublimes poèmes dansLes feuilles d'automneainsi queLes rayons et les ombres et réclame auprès de sa veuve son portrait favori, un buste en marbre jadis sculpté par David d'Angers. Après l'expulsion des proscrits de l'île de Jersey,VictorHugo fait l'achat d'Hauteville House grâce au succès desContemplationset apprend avec tristesse la disparition d'un ami cher.Il écrit à la veuve du sculpteur sur le même feuillet que sa femme Adèle, également liée avec la famille de David d'Angers, créateur d'un médaillon à son effigie : «Vous êtes la veuve de notregrand David d'Angers, et vous êtes sa digne veuve comme vous avez été sa digne femme». Le sculpteur de renom s'était déjà lié au premier salon romantique de Nodier à l'Arsenal et fréquentait presque quotidiennement Hugo à la fin des années 1820 dans l'ambiance bonapartiste et bon enfant de la rue Notre-Dame des Champs, en compagnie des frères Devéria, Sainte-Beuve, Balzac, Nanteuil et Delacroix. En 1828, l'écrivain avait posé avec bonheur dans l'atelier de David d'Angers rue de Fleurus, pour un médaillon puis un buste qui avaient été suivis de deux sublimes poèmes célébrant le talent du sculpteur dansLes Feuilles d'Automne etLes rayons et les ombres.De tous ses portraits pourtant nombreux, il chérissait plus que tout autre son buste de marbre signé David d'Angers et n'hésite pas à le réclamer à sa veuve : «Avant peu, peut-être, madame, ma famille vous demandera de lui rendre ce buste qui est ma figure, ce qui est peu de chose, mais qui est un chef-d'uvre de David, ce qui est tout. C'est lui encore plus que moi, et c'est pour cela que nous voulons l'avoir parmi nous». De ces séances de pose avec le sculpteur naquirent de fructueuses conversations esthétiques et politiques où s'était affirmée leur aversion commune pour la peine de mort. Ils assistèrent au ferrement des galériens qui rejoignaient Toulon depuis Paris, décrit par Hugo dans deux chapitres duDernier jour d'un condamné. Victime de l'exil comme Hugo, David d'Angers était rentré à Paris avant de rejoindre le monde des morts: «Mon exil est comme voisin de son tombeau, et je vois distinctement sa grande âme hors de ce monde, comme je vois sa grande vie dans l'histoire sévère de notre temps». La «grande vie» de David d'Angers fut consacrée à façonner les effigies des hommes illustres, par un subtil équilibre de ressemblance et d'idéalisation. Le sculpteur prend finalement place dans le panthéon personnel de Victor Hugo, lui qui avait orné le fronton du véritable Panthéon des grands hommes où repose aujourd'hui l'écrivain: «David est aujourd'hui une figure de mémoire, une renommée de marbre, un habitant du piédestal après en avoir été l'ouvrier. Aujourd'hui, la mort a sacré l'homme et le statuaire est statue. L'ombre qu'il jette sur vous, madame, donne à votre vie la forme de la gloire». C'était en effet à l'ombre des grands hommes qu'Hugo vécut son exil à Jersey, loin du tumulte de la capitale et dans le silence ponctué par les embruns frappant les carreaux. Hugo s'était plongé dans l'occulte et parlait aux disparus :«David est une des ombres auxquelles je parle le plus souvent, ombre moi-même», déclare-t-il, rappelant le poème final desContemplations, «Ce que dit la bouche d'ombre», dicté au poète grâce au procédé spirite des «tables tournantes». Alors au sommet de leur popularité, les tables se pratiquaient dans tous les salons de Paris, jusque chez l'empereur aux Tuileries et à Compiègne. Trois ans auparavant, il s'était ému de pouvoir converser avec sa fille disparue, Léopoldine, et lui avait érigé un monument poétique, lesContemplations, dont les Hugo profitaient du triomphe : «Je suis heureux que le livre desContemplationsait été lu par vous. Vous y avez retrouvé nos chers souvenirs et nos aspirations communes. L'exil a cela de bon, qu'il met le sceau sur l'homme et qu'il conserve l'âme telle qu'elle est». Ses conversations nocturnes s'étendirent bientôt à une cohorte d'illustres personnages, qui communiquaient avec la famille Hugo par les craquements d'un guéridon. Lors de séances quasi-quotidiennes, Hugo avait invoqué l'âme de Chateaubriand, Dante, Racine, Annibal, André Chénier, Shakespeare, Molière, Aristote, Lord Byron, Louis XVI, Napoléon 1er, ou encore Jésus-Christ: «c'est seulement vers les ombres que je me tourne, car c'est là qu'est la gloire, la fierté, la grandeur des âmes, la lumière; et il y a maintenant plus de vie dans les morts que dans les vivants» confie-t-il à la veuve du sculpteur. David d'Angers avait atteint l'éternité à laquelle ils aspiraient tous deux à travers les mots et la matière, demeurant à jamais présent dans ses souvenirs et les portraits marmoréens qu'il sculpta pour lui. Au travers des lignes, se dévoile le poète desContemplations, l'homme endeuillé et toujours meurtri par la disparition de sa fille Léopoldine et de son cher ami.Hugo se livre ici à un magnifique mouvement de lyrisme épistolaire, le sculpteur angevin ayant laissé à la postérité les plus beaux portraits de l'écrivain. Bien des années plus tard,Victor Hugo lui-même fut placé en grande pompe au Panthéon des grands hommes, dont son ami David d'Angers avait orné le fronton. "Guernesey, 13 mai [1856]. Je ne veux pas, madame, que cette lettre parte sans vous porter mon remerciement, mon respect et mon souvenir. Vous êtes la veuve de notregrand David d'Angers, et vous êtes sa digne veuve comme vous avez été sa digne femme. À cette heure, toutes les fois que je me tourne vers la patrie, c'est seulement vers les ombres que je me tourne, car c'est là qu'est la gloire, la fierté, la grandeur des âmes, la lumière; et il y a maintenant plus de vie dans les morts que dans les vivants. David est une des ombres auxquelles je parle le plus souvent, ombre moi-même. Mon exil est comme voisin de son tombeau, et je vois distinctement sa grande âme hors de ce monde, comme je vois sa grande vie dans l'histoire sévère de notre temps. Soyez fière, madame, du nom grave et illustre que vous portez. David est aujourd'hui une figure de mémoire, une renommée de marbre, un habitant du piédestal après en avoir été l'ouvrier. Aujourd'hui, la mort a sacré l'homme et le statuaire est statue. L'ombre qu'il jette sur vous, madame, donne à votre vie la forme de la gloire. Je suis heureux que le livre desContemplationsait été lu par vous. Vous y avez retrouvé nos chers souvenirs et nos aspirations communes. L'exil a cela de bon, qu'il met le sceau sur l'homme et qu'il conserve l'âme telle qu'elle est. Avant peu, peut-être, madame, ma famille vous demandera de lui rendre ce buste qui est ma figure, ce qui est peu de chose, mais qui est un chef-d'uvre de David, ce qui est tout. C'est lui encore plus que moi, et c'est pour cela que nous voulons l'avoir parmi nous. Je mets à vos pieds ma tendre et respectueuse amitié. post scriptum inédit :est-ce que vous seriez être assez bonne pour faire jeter cette lettre à la poste. Mille remerciements, espérons, Madame. V.H." - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Référence libraire : 70986

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