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VIVIEN Renée
Carte autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "J'aime tes jolies fleurs, elles sont charmantes, - j'ai porté une de tes roses hier au soir."
- s.l. [Paris] s.d. (ca 1900), 12,5x8,4cm, une carte rédigée des deux côtés. - Carte autographe manuscrite signée "Paul" et adressée à Natalie Clifford Barney, rédigée à l'encre noire des deux côtés. Chiffre argenté de la poétesse au coin supérieur gauche du recto. "Je ne vais pas à la campagne après tout, mon Tout-Petit. Ils sont partis de si bonne heure que j'ai pu trouver un prétexte pour ne pas les accompagner dans ma fatigue et l'heure trop matinale. Quand veux-tu que je vienne te chercher ? et où irons-nous ? Je serai prête à l'heure où tu voudras. J'aime tes jolies fleurs, elles sont charmantes, - j'ai porté une de tes roses hier au soir. A tout à l'heure, mignon Tout-Petit - Paul" C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare carte de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIVIEN Renée
Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Méfie-toi de Lottie. Je crois t'avoir dit que la « scène de séduction » chez moi était très savamment préparée et combinée. Lottie a besoin d'argent."
- s.l. [Paris] s.d. [ca 1906], 11,5x15,9cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre de mise en garde contre l'opportuniste "Lottie" : " Tout-Petit très cher, je t'envoie, te sachant insouciante autant qu'adorable (c'est tout dire) ce conseil amical : Méfie-toi de Lottie. Je crois t'avoir dit que la « scène de séduction » chez moi était très savamment préparée et combinée. Lottie a besoin d'argent. Elle en cherche avec âpreté. Elle me demande maintenant une « lettre d'introduction » pour Lugné-Poë... (et moi qui ne le connais pas !) Elle « t'embêtera » ... c'est le mot cru le seul qui convient Elle est exaspérée contre moi parce que je n'ai pas succombé et surtout parce que je ne lui donnerai pas d'argent. Si elle m'en avait demandé loyalement, franchement, au nom des jours d'autrefois, j'aurais cédé, mais cette comédie amoureuse me répugne Je te le répète : Méfie-toi Ne la vois point si cela t'est possible." Charlotte "Lottie" Stern, comtesse Venturini fut une actrice également connue sous le nom de Yorska et une proche amie de Sarah Bernhardt. Alice Pike Barney, mère de Natalie, a peint un très beau profil d'elle au pastel, intitulé "Vamp of 1900" et aujourd'hui conservé au Smithsonian American Art Museum de Washington. La bibliothèque Jacques Doucet conserve dix-huit lettres autographes qu'elle adressa à Natalie Clifford Barney. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était dé
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VIVIEN Renée
Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne !) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour dans l'ardeur et dans la tristesse."
- Villa Clos fleuri (Nice) 3 mars 1906, 12,4x16,8cm, 3 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée "Pauline" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à en-tête de violette, adresse parisienne du papier à lettres barrée. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre évoquant l'exécration de Renée Vivien pour Nice : "Ici, un soleil insolent d'ignobles bâtisses des gens Je regrette Mytilène [...] Mon Dieu, entre Nice et Paris, il n'y a pas de différence bien marquée, quelques oranges de plus ici des palmiers d'opéra comique - une illusion de chaleur, c'est tout." L'évocation de Mytilène, où les deux amantes se sont rendues l'été précédent, se poursuit dans cette missive : "Encore une lettre de ce vieux filou de Paradelli[s] Je l'ai envoyé promener Il est capable de faire main basse sur tout ce qu'il y a dans la maison " C'est Passagisti Paradellis qui loua une villa sur place, avec un bail de deux ans, à Renée et Natalie. "La villa avait été meublée avec goût. Des collections de porcelaines rares, des meubles incrustés de nacre, une salle à manger avec des fauteuils à haut dossier." (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Dans cette lettre, la Muse aux violettes donne également la clé de l'un des personnages d'Une femme m'apparut dont la version remaniée vient de paraître : "Dis à Madame Mardrus (pas de ma part, de la tienne !) que Doriane, c'est elle, telle qu'elle s'est révélée à moi un jour dans l'ardeur et dans la tristesse." L'ouvrage, dont la réécriture avait pourtant éprouvée la poétesse, est ici dévalorisé par cette dernière : "En somme je n'aime pas ce volume ou plutôt il m'est indifférent (ce qui est plus triste encore )" C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, ré
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VIVIEN Renée & ZUYLEN Hélène de
Lettre autographe signée de Renée Vivien et Hélène de Zuylen adressée à Natalie Clifford Barney : "Dis à tes cheveux que je les aime."
- s.l. [Paris] s.d. [ca 1906], 11,5x15,9cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée "Paul" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à liseré de violettes. La baronne Hélène de Zuylen a adjoint un petit message manuscrit signé à la fin de la lettre : "Paule a raison vous êtes un être charmant et féerique !" Pliures transversales inhérentes à l'envoi. "Cher Tout-Petit, Ton domestique est venu dire que tu nous rejoindrais au théâtre. Mais il n'y a pas de théâtre ! Peux-tu dîner avec nous jeudi ou vendredi ? Si, dans la soirée de jeudi, tu n'es libre qu'après le dîner, viens nous rejoindre à n'importe quelle heure. Donne-moi un petit coup de téléphone pour me dire ce que tu feras et si je dois te faire chercher et à quelle heure ? Dis à tes cheveux que je les aime." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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WEYERGANS François
Franz et François
- Grasset, Paris 1998, 14x22,5cm, broché. - Nouvelle édition, strictement hors commerce, pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Dos et plats marginalement et légèrement insolés. Envoi autographe daté et signé de François Weyergans à son amie Ulrike Bergweiler, alors secrétaire d'Antoine Gallimard : "Exemplaire d'Ulrike B. offert par l'auteur. François. 27.2.98." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIVIEN Renée
Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu as oublié que tu voulais te tuer pour moi... A part ce léger détail, tu as été parfaite."
- s.d. (Paris) 3 mars 1906, 12,4x16,8cm, 3 pages 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée "Paule" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à en-tête de violette et adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Charmante lettre laissant espérer un apaisement dans l'ubiquité amoureuse de Renée Vivien qui semble avoir finalement choisi Hélène de Zuylen : "Je t'envoie des vers... Les aimes-tu ? Ils ne me plaisent qu'à moitié c'est déjà beaucoup ! Tu as oublié que tu voulais te tuer pour moi... A part ce léger détail, tu as été parfaite Mon amie t'aime je t'adore tout est parfaitement ordonné [...] N'est-ce pas que mon amie est parfaitement bonne et charmante ? Je l'aime tant, d'une façon si poignante, si simple et si bête... ce qui est, après tout, la meilleure façon d'aimer !" On sent pourtant ici un attachement toujours très profond de la Muse aux violettes pour l'Amazone : "Je baise tes mains d'autrefois et tes mains d'aujourd'hui Et je t'aime plus que je ne sais le dire." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIVIEN Renée
Lettre autographe adressée à Natalie Clifford Barney : "A quoi bon nous revoir ? Ton impatience se heurterait vainement contre ma lassitude, contre mon ennui."
- s.d. (Paris) s.d. [septembre ? 1904], 12,4x16,8cm, 8 pages sur 2 doubles feuillets. - Lettre autographe signée "Pauline" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à en-tête de violette et adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et longue lettre de rupture adressée à l'Amazone après son impromptue visite de l'été 1904 à Bayreuth pour tenter de reconquérir Renée : « ... Les heures passées à Bayreuth étaient de la douceur : et c'est pourquoi je suis revenue. » Le champ lexical de la mort est omniprésent dans cette missive, comme pour mieux insister sur le caractère définitif de sa décision : « Pourquoi t'acharner à vouloir ranimer vainement les choses mortes, Natalie ? Tu ne l'as point compris : ce que je cherchais auprès de toi c'était le souvenir et rien d'autre. On ne revit point l'autrefois. Tu dois le sentir comme moi-même. [...] Je souriais à mon passé. Il est doux parce qu'il est mort. Et toi, tu veux galvaniser ce cadavre et le rendre odieux. » La Muse aux violettes laisse ici transparaître sa souffrance et sa déception, suppliant Natalie à deux reprises : « Laisse-moi ne plus revenir. » Véritable éloge funèbre de l'amour éteint, cette lettre est très éclairante quant à la manière d'aimer de chacune : « Nous nous sommes mal comprises. Je voulais un peu de rêve : tu m'offres la réalité. » Car c'est là ce qui sépare Renée - la poétesse rêveuse et quasi platonique - et Natalie - l'amoureuse charnelle et volage : « Ne sens-tu donc pas, ne comprends-tu donc pas que je n'ai plus aucun désir d'amour ? Je suis lasse infiniment ; je ne voulais qu'un peu de douceur. Et tu m'offres la vie et les frissons, que sais-je ? tout dont je ne me soucie point. Les joies charnelles ? Mais je les possède, mon amie me les donne, ma chair est satisfaite et au-delà. Je ne cherche point cela : je ne désire point cela. Ces choses m'excèdent, venant de toi. J'espérais que, assouvie de ton côté, tu ne me demanderais que ce que je te demande : un peu de rêve lassé ; un peu de compréhension, un peu de regret. Mais nous nous sommes trompées mutuellement. [...] Cherche un amour de chair chez une autre [...] » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac."
- s.l. [Londres] Le 14 mars [1900], 9,9x15,2cm, 8 pages sur 2 doubles feuillets. - Lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et poétique lettre écrite depuis Londres où la jeune Renée goûte à une douce mélancolie : « Aujourd'hui, il n'y a pas eu de soleil, un léger brouillard, une atmosphère obscure et triste. J'en ai été contente, je déteste le printemps quand tu n'es plus là, et le soleil et l'air doux me font mal. J'aime la tristesse du ciel et de la lune qui va bien avec ma pensée. » Malgré un programme des plus chargés (« Je suis très lasse ce soir, je reviens de l'Alhambra, où maman m'a mené voir le ballet militaire et entendre les chansons patriotiques. [...] J'ai patiné l'après-midi, le matin, j'ai été voir une de mes amies ici, qui est très gentille quoiqu'ayant trop de religion pour mon goût. »), la jeune femme s'ennuie dans cette ville qu'elle déteste profondément (« Comment peux-tu être jalouse, toi que j'adore, de Londres, que je hais ? Je suis malheureuse depuis que je suis entrée dans cette ville. Elle est sombre, elle a une mauvaise influence sur mon destin. Elle me porte malheur. Elle finira par me tuer si j'y reste. J'ai peur d'elle, je veux m'en aller, te rejoindre ma chérie, mon printemps, toi, qui es l'être de lumière et de beauté, mon amour, mon bonheur et ma consolation. ») et se rassure dans le souvenir de sa bien-aimée à qui elle pense chaque instant : « Tu as raison de sentir mes pensées autour de toi, je jette désespérément mon âme à travers l'espace pour qu'elle te retrouve Ton souvenir est dans toutes mes actions, toutes mes paroles, c'est toi que je vois à travers les choses qui m'environnent. » Natalie est partout, même dans ses lectures : « Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac. Tout ce qui te rappelle, tout ce qui a quelque rapport avec toi, même lointain, m'est cher. » Comme le montre Jean Chalon dans sa biographie de Natalie Clifford Barney (Portrait d'une séductrice), Séraphita est un roman fondateur de la pensée de l'Amazone et l'un des premiers livres qu'elle acheta à son arrivée en Europe : « Natalie a vainement cherché ce roman philosophique de Balzac dans les librairies de Washington. Elle trouvera ce livre en Europe et poussera le raffinement jusqu'à lire les avatars angéliques de Séraphitus-Séraphita dans cette Norvège qui en constitue le décor. » D'après ce passage souligné dans son exemplaire, on remarque qu'elle en retient davantage le féminisme que le concept d'intersexualité : « Ne sera-ce pas user de vos droits d'homme ? Nous devons toujours vous plaire, vous délasser, être toujours gaies, et n'avoir que les caprices qui vous amusent. Que dois-je faire, mon ami ? Voulez-vous que je chante, que je danse, quand la fatigue m'ôte l'usage de la voix et des jambes ? Messieurs, fussions-nous à l'agonie, nous devons encore vous sourire ! Vous appelez cela, je crois, régner. Les pauvres femmes ! je les plains. » Comme en témoigne une lettre adressée à sa précédente amante Liane de Pougy, elle avait déjà initié celle-ci à ce.tte héro·ïne balzacien.ne : « Tu viendras vers moi, j'irai à toi et nous marierons nos vies. Ce jour-là tu me liras Séraphîta. Elle éveillera nos âmes somnolentes et tu prêteras aux mots qui dorment la beauté de ta voix. Ce sera notre litanie d'amour. » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connais
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "J'ai laissé mon cur sur tes lèvres, il y frémira quand tu me diras : Je t'aime !"
- s.l. [Londres] Le 18 mars [1900], 9,9x15,2cm, 14 pages sur 3 doubles feuillets et 1 feuillet simple. - Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur trois doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street et un feuillet simple. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : « Quand je pense qu'un télégramme va banalement et brutalement t'apprendre que je reste encore une semaine à Londres, j'ai envie de pleurer. Et pourtant, il ne faut pas que je pleure, cela m'affaiblirait trop, et j'ai besoin de toutes mes forces et de mon courage. » Cette très difficile séparation est, selon la jeune femme, un mal nécessaire, la promesse d'un avenir radieux : « Si je te fais ce chagrin, mon amie, c'est pour que nous soyons plus heureuses après. [...] Ne m'en veux pas de te faire attendre, je souffre plus que toi ; et si je t'impose, en me l'imposant moi-même, cette souffrance du désappointement, c'est afin de mériter mieux l'amour que tu m'accordes et le bonheur que tu me donnes, par la douleur et par le sacrifice. Je serai ainsi plus digne de toi, et tu m'aimeras mieux pour les larmes que j'ai offertes à notre amour. » Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes et son intarissable besoin d'être aimée : « Tu me pardonnes, dis ? Tu me souris toujours ? Je t'en prie, envoie-moi ton pardon, afin que je le sente comme une rosée sur mon front. Dis-moi de loin que tu m'aimes toujours, et je t'entendrai à travers tout l'espace qui nous sépare. [...] Je t'aime à en mourir, enfant chérie qui es le beau sourire blond de ma vie. Tout ce que je te dis et [sic] sincère. Crois-moi. Aime-moi. » Idéalisant cette relation, elle se livre à une superbe litanie : « Te faire souffrir, toi, qui m'as donné la joie rayonnante de mon existence ! Toi, qui m'as fait aimer la vie ! - Toi, qui m'as mis tant de beaux rêves dans l'âme, tant de bonheur et tant de chaleur au cur ! - Toi, qui es ma consolation, mon espérance, mon extase, la merveille et le miracle de ma vie ! - Toi, qui m'as donné l'amour, qui me l'as révélé, qui me l'as fait sentir et comprendre ! - Toi, que j'aime ! » Très belle lettre-fleuve empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mie
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu veux entrer dans mon cur ? Mon cur n'est qu'un miroir où tu te mires..."
- s.l. [Londres] Le 20 mars [1900], 9,9x15,2cm, 4 pages sur un double feuillet. - Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : « Quelle lente et lourde journée, mon tout petit ! j'en ai tout le poids sur le cur Dieu, que j'ai mal, que je m'ennuie ! Ce matin, j'avais un faible rayon d'espoir, je croyais peut-être te rejoindre bientôt, ou même tout de suite, hélas ! hélas ! hélas ! Il est arrivé ce que je craignais, j'ai dû rester On se serait étonné, on aurait trouvé ça louche, si j'étais partie tout de même. » Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes qui n'a de cesse de se flageller : « Ta pauvre lettre, où chaque mot respire la mélancolie et la souffrance, me brise le cur. Je souffre, en la lisant, tout ce que tu as souffert. Pardonne-moi, Natalie, ma bien-aimée ! Tes reproches sont si doux qu'ils me déchirent l'âme plus que toutes les récriminations amères qu'un autre être moins aimant m'aurait criées... J'ai eu tort, cent fois tort, mille fois tort, de rester pourquoi donc ai-je obéi à un fantôme de Devoir, à un spectre de Pitié qui, je ne sais pourquoi, m'obsède et vient m'ôter des heures divines que le Destin pitoyable m'accorde... La réalité, c'est l'Amour, il n'y a que lui, rien n'est en dehors de lui, et, on souffre toujours de l'avoir sacrifié à quelque chose, si sainte soit-elle... » Très belle lettre empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'
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FALLET René
Pigalle
- Nouvelles éditions Oswald, Paris 1979, 13,5x21,5cm, broché. - Nouvelle édition. Envoi autographe signé de l'auteur : "Pour Yvette et André ce souvenir de leur vieux mafioso René". Exemplaire légèrement gauchi. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ZOLA Emile
Lettre autographe signée adressée à Henry Fouquier à propos de La Terre : "Je me suis exténué à faire sortir cette vérité de mon livre, si l'on ne m'a pas compris, la faute en est sans doute à moi."
- Paris 11 février 1888, 13,2x20,5cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Henry Fouquier, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été transcrite dans la correspondance complète d'Emile Zola éditée par le CNRS et les Presses de l'Université de Montréal. Belle lettre évoquant La Terre et La Puissance des Ténèbres de Tolstoï. Henry Fouquier (1838-1900) fut critique littéraire et chroniqueur pour de nombreux journaux. Proche ami de Guy de Maupassant, il appuya la candidature d'Emile Zola à l'Académie française. Cette lettre lui a été adressée au lendemain de la représentation de La Puissance des Ténèbres de Tolstoï au Théâtre-Libre. Nous n'avons pu trouver trace d'un article dans lequel le journaliste aurait fait le rapprochement entre le drame russe et La Terre d'Emile Zola, mais ce dernier lui adresse ici des remerciements : « Merci, mon cher Fouquier, de ce que vous voulez bien dire de « la Terre », si attaquée. J'en suis touché vivement, et croyez à toute ma gratitude. » Il faut dire que la critique n'a pas été tendre avec le quinzième volume des Rougon-Macquart qui, dès sa parution en feuilleton dans le Gil Blas, déchaîna les passions. Le 18 août 1887, alors que la fin du roman n'est même pas encore révélée au public, paraît dans Le Figaro le « Manifeste des Cinq », rédigé par Paul Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Marguerite et Gustave Guiches. Ces jeunes auteurs dressent un constat sans appel : « La Terre a paru. La déception a été profonde et douloureuse. Non seulement l'observation est superficielle, les trucs démodés, la narration commune et dépourvue de caractéristiques, mais la note ordurière est exacerbée encore, descendue à des saletés si basses que, par instants, on se croirait devant un recueil de scatologie : le Maître est descendu au fond de l'immondice. [...] Nous répudions ces bonshommes de rhétorique zoliste, ces silhouettes énormes, surhumaines et biscornues, dénuées de complication, jetées brutalement, en masses lourdes, dans des milieux aperçus au hasard des portières d'express. De cette dernière uvre du grand cerveau qui lança L'Assommoir sur le monde, de cette Terre bâtarde, nous nous éloignons résolument, mais non sans tristesse. Il nous poigne de repousser l'homme que nous avons trop fervemment aimé. » Zola, qui mûrissait l'idée d'un roman paysan depuis une dizaine d'années, est profondément touché et bien qu'il n'ait aucune réaction publique à ces accusations, sa correspondance est essaimée d'explications de l'uvre dont seule la brutalité semble avoir retenu l'attention des lecteurs : « Mais vous ajoutez que notre thèse, à Tolstoï et à moi, est la même et peut se résumer en ceci : le travail de la terre est corrupteur. Tolstoï, il me semble, protesterait bien haut, et quant à moi, je vous affirme que je n'ai jamais voulu prouver une telle chose, radicalement fausse à mon avis. Ce que je pense, c'est que la petite propriété, telle qu'elle existe chez nous, c'est que la suite de faits sociaux qui ont abouti à notre forme sociale, nous ont donné notre paysan d'aujourd'hui, avec ses qualités et ses vices. Notre paysan est le prisonnier de sa terre, et non l'homme libre qu'il devrait être. Comment voulez-vous qu'il n'y étouffe pas, dans son ignorance et sa passion unique ? Labourer est très sain, mais à la condition qu'on sera le maître de son champ, au lieu d'en être le forçat. Je me suis exténué à faire sortir cette vérité de mon livre, si l'on ne m'a pas compris, la faute en est sans doute à moi. » Très belle lettre du maître du naturalisme révélant une nouvelle facette de l'un des plus brutaux volumes des Rougon-Macquart. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ZOLA Emile
Lettre autographe signée adressée à une correspondante inconnue : "Le sieur Grimm de Buda-Pesth, est un simple voleur, qui fait traduire mes romans au fur et à mesure de leur publication dans les journaux français, sans autorisation aucune."
- Bénodet (Finistère) 10 septembre 1883, 13,2x20,3cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à une correspondante inconnue, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre relatant la traduction des uvres d'Emile Zola et les démêlés juridiques inhérents à leur diffusion clandestine. Cette missive est visiblement adressée à une correspondante envisagée pour la traduction allemande de La Joie de vivre : « Je vous prierai de me donner la réponse la plus prompte possible, au sujet de la traduction de La Joie de vivre ; car je reçois déjà des propositions d'Allemagne, et je voudrais savoir à quoi m'en tenir. » En cet automne 1883, Zola - pourtant en villégiature en Bretagne - est très pris par la gestion de la traduction de ses uvres qu'il gère directement avec les éditeurs. On voit ici de l'acharnement avec lequel il mène les négociations : « Je vous répète que je n'accepterai qu'une somme fixe et payée d'avance. C'est plus simple, et sans surprise possible. » Mais les choses ne sont pas simples et Zola, dont les uvres connaissent déjà un fort succès, doit lutter contre l'édition clandestine de ses romans. Totalement éludés par les biographes, les démêlés avec l'éditeur hongrois Gustav Grimm sont pourtant un leitmotiv de la correspondance zolienne : « Le sieur Grimm de Buda-Pesth, est un simple voleur, qui fait traduire mes romans au fur et à mesure de leur publication dans les journaux français, sans autorisation aucune. Déjà la Nouvelle Presse libre, de Vienne, lui a fait un procès en mon nom. Mais il paraît que nous n'avons pas de traité avec la Hongrie. J'attends la signature d'un traité, qu'on dit prochaine. » En effet, Grimm avait déjà fait publier sans l'autorisation de Zola les traductions en langue allemande de deux romans : Nana (1881) et Pot-Bouille (Der häusliche Herd, 1882) Ces parutions illégales découragèrent les éditeurs allemands Curt Busch et George Kuhr qui, très intéressé par la diffusion du roman auprès des lecteurs germanophones, déclarèrent forfait. Gustav Grimm, qui consentit finalement à respecter les traités commerciaux, remporta la partie et fit paraître la toute première traduction allemande de La Joie de vivre en 1889 sous le titre Die Lebensfreude. Celui que Zola qualifie ici de « simple voleur » obtiendra finalement l'autorisation de diffuser la traduction allemande de l'intégralité des vingt volumes des Rougon-Macquart entre 1892 et 1899. Intéressante lettre révélant les rouages éditoriaux des Rougon-Macquart et témoignant de l'ardeur avec laquelle Zola mena les négociations inhérentes à la traduction de sa grande fresque héréditaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ZOLA Emile
Lettre autographe signée inédite adressée à Léon Carbonnaux chef de rayon au Bon Marché et conseil pour l'écriture d'Au bonheur des Dames : "Je désire simplement toucher au sujet dans mon livre, pour le besoin du petit drame commercial qui me sert de fable."
- Médan 23 juin 1882, 13,4x21,6cm, 1 page 1/2 sur un double feuillet - enveloppe jointe. - Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à Léon Carbonnaux, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. Important témoignage du colossal travail de documentation et du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. Cette lettre a été envoyée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché qui transmit à Emile Zola de précieuses informations pour la création du onzième volume des Rougon-Macquart : Au Bonheur des Dames. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit un nombre important d'informations à Zola, notamment sur les murs des employés et leur rémunération. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. Cette réponse serait donc la toute première que l'écrivain adressa au chef de rayon, en réponse à sa lettre du 19 juin 1882. Bien loin d'imaginer le vif succès que remportera ce nouveau roman, Zola semble même le prendre à la légère : « Je désire simplement toucher au sujet dans mon livre, pour le besoin du petit drame commercial qui me sert de fable. Vos notes sont excellentes. [...] Enfin, me voilà au travail. Le sujet est à la fois bien vaste - et bien ingrat pour un roman. On devra me tolérer un peu de fiction, car il faut bien que je passionne la matière. Mais je tâche de m'en tenir le plus strictement possible à mes notes. » Il faut dire que Carbonnaux prend son rôle d'informateur très à cur et, n'ayant aucun doute quant au succès du livre, il écrit : « Dans le bâtiment chez nous d'ailleurs, partout on attend votre livre. Les lecteurs ne vous manqueront pas. Soyez-en sûr. Vous n'en êtes plus à compter les succès celui-là s'annonce comme devant dépasser les autres. » (lettre du 19 juin 1882) Car un autre ouvrage, sur le même sujet, vient de paraître : « J'ai lu le volume de Pierre Giffard. Il me paraît comme vous injuste et même faux dans plusieurs parties. C'est bâclé. Il aurait fallu, pour un pareil ouvrage de documents purs, une entière exactitude. Moi qui écris une uvre d'imagination, je ne me permettrai pas de tels écarts. » C'est Carbonnaux qui avait signalé l'ouvrage à Zola : « Pierre Giffard du Figaro vient de faire paraître chez Havard un vol de 300 pages intitulé « Les Grands bazars de Paris ». [...] On sait que le Figaro est inféodé au Louvre [magasin concurrent au Bon Marché] & on peut assurer que ce livre a été commandé et bâclé dès que votre intention de traiter le même sujet a été connue. [...] Il fallait déguiser un peu la réclame pour le Louvre. » (lettre du 19 juin 1882) On voit bien ici à quel point les grands magasins fascinent et l'on comprend l'immense succès que remportera ce roman de Zola décrivant leur avènement et leur suprématie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ZOLA Emile
Lettre autographe signée inédite adressée à Léon Carbonnaux chef de rayon au Bon Marché et conseil pour l'écriture d'Au bonheur des Dames : "Vous avez eu l'obligeance de me donner certains détails sur l'inventaire. Vous m'avez dit qu'on choisissait le premier dimanche d'août, qu'on fermait les portes et que tous les employés s'y mettaient."
- Médan 16 novembre 1882, 13,6x21,4cm, 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe. - Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à Léon Carbonnaux, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. Important témoignage du colossal travail de documentation et du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. Cette lettre a été envoyée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché qui transmit à Emile Zola de précieuses informations pour la création du onzième volume des Rougon-Macquart : Au Bonheur des Dames. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit un nombre important d'informations à Zola, notamment sur les murs des employés et leur rémunération. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. « J'ai pris l'inventaire comme cadre à un de mes chapitres. D'ailleurs je n'ai spécialement besoin que du travail dans le rayon des confections et dans le rayon des soieries. Il est inutile de me renseigner sur les autres rayons. » Grâce à cette importante lettre on comprend que c'est Léon Carbonnaux qui fournit l'essentiel des renseignements à Emile Zola pour la rédaction de son très beau onzième chapitre consacré à l'inventaire : « Vous avez eu l'obligeance de me donner certains détails sur l'inventaire. Vous m'avez dit qu'on choisissait le premier dimanche d'août, qu'on fermait les portes et que tous les employés s'y mettaient. On vide toutes les cases, n'est-ce pas ? on jette les marchandises sur les comptoirs ou à terre, et l'inventaire n'est terminé que lorsqu'il n'y a plus absolument rien en place. » La version finale du Bonheur des Dames contient toutes les précieuses informations fournies par le chef de rayon du Bon Marché : « Le premier dimanche d'août, on faisait l'inventaire, qui devait être terminé le soir même. Dès le matin, comme un jour de semaine, tous les employés étaient à leur poste, et la besogne avait commencé, les portes closes, dans les magasins vides de clientes. [...] Neuf heures sonnaient. [...] Dans le magasin, inondé de soleil par les grandes baies ouvertes, le personnel enfermé venait de commencer l'inventaire. On avait retiré les boutons des portes, des gens s'arrêtaient sur le trottoir, regardant par les glaces, étonnés de cette fermeture, lorsqu'on distinguait à l'intérieur une activité extraordinaire. C'était, d'un bout à l'autre des galeries, du haut en bas des étages, un piétinement d'employés, des bras en l'air, des paquets volant par-dessus les têtes ; et cela au milieu d'une tempête de cris, de chiffres lancés, dont la confusion montait et se brisait en un tapage assourdissant. Chacun des trente-neuf rayons faisait sa besogne à part, sans s'inquiéter des rayons voisins. D'ailleurs, on attaquait à peine les casiers, il n'y avait encore par terre que quelques pièces d'étoffe. La machine devait s'échauffer, si l'on voulait finir le soir même. » (Au bonheur des Dames, chapitre XI) Soucieux de conférer à ce chapitre - comme à tout le reste de son uvre - une grande véracité, le naturaliste interroge son correspondant des éléments très pointus : « Mais il me faudrait maintenant des détails sur les écritures. D'abord le premier et le second ont-ils des rôles spéciaux dans l'inventaire ? Quel (sic) est leur part de besogne ? Et ensuite que font les commis qui écrivent ? Dresse-t-on des listes, pointe-t-on sur des registres ? Y a-t-il un travail préparatoire ? Enfin quelle est exactement la nature et la marche de
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ZOLA Emile
Lettre autographe signée inédite adressée à Léon Carbonnaux chef de rayon au Bon Marché et conseil pour l'écriture d'Au bonheur des Dames : "Vous seriez bien aimable de m'envoyer le plus tôt possible les renseignements que je vous ai demandés sur l'inventaire. J'attends pour me mettre à l'uvre."
- Médan 28 novembre 1882, 13,6x21,5cm, 1 page sur un double feuillet - enveloppe jointe. - Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à Léon Carbonnaux, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe.Une petite déchirure sans manque en marge basse, ne touchant pas le texte. Important témoignage du colossal travail de documentation et du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. Cette lettre a été envoyée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché qui transmit à Emile Zola de précieuses informations pour la création du onzième volume des Rougon-Macquart : Au Bonheur des Dames. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit un nombre important d'informations à Zola, notamment sur les murs des employés et leur rémunération. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. Sans réponse à sa précédente lettre du 16 novembre, Zola relance ici son informateur : « Excusez-moi, si j'insiste, si je deviens tout à fait importun. Vous seriez bien aimable de m'envoyer le plus tôt possible les renseignements que je vous ai demandés sur l'inventaire. J'attends pour me mettre à l'uvre. Ne me donnez que les grandes lignes, cela suffira. C'est malheureusement très pressé. » Deux jours plus tard, Carbonnaux répondra à l'écrivain, lui adressant une longue lettre, commençant ainsi : « J'étais retenu à la campagne près de ma mère malade lorsque votre lettre m'est parvenue. » Ce bref courrier est un précieux témoignage du rôle de premier ordre que jouèrent les conseillers de Zola dans la composition des Rougon-Macquart. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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PREVERT Jacques & DOISNEAU Robert
Collage original réalisé sur une photographie originale de Robert Doisneau enrichi d'un envoi autographe signé de Jacques Prévert
- s.l. (Paris) s.d. (1955), 18,7x27cm, une photographie. - Original collage produced on an original photograph portrait of Robert Doisneau enriched with a handwritten presentation signed by Jacques Prévert [Paris 1955] | 18.7 x 27 cm | one photograph Original photograph in contemporary silver print showing Jacques Prévert, in front of the pediment of a church, on which the poet glued an old engraving depicting a bird and which he enriched with a signed handwritten presentation to his friend Jean Mattei. Prévert also, using paint, reddened the end of his cigarette. Stamp of the Doisneau studio in Montrouge on the back of the picture. One central fold. On this rare photograph, reproduced in the book Rue Jacques Prévert by Robert Doisneau, the poet poses in front of the Catéchismes chapel of the Église Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette, situated in the 19th arrondissement in Paris. Jean Mattei, dedicatee of this work, was Chagall and André Gide's doctor and lived in Saint-Paul-de-Vence. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Photographie originale de Robert Doisneau en tirage argentique d'époque représentant Jacques Prévert, devant le fronton d'une église, sur laquelle le poète a collé une gravure ancienne figurant un oiseau et qu'il a enrichie d'un envoi autographe signé à son ami Jean Mattei. Prévert a également, à l'aide de peinture, rougi le bout de sa cigarette. Tampon du studio de Doisneau à Montrouge au dos du cliché. Une pliure centrale. Sur cette rare photographie, reproduite dans l'ouvrage Rue Jacques Prévert de Robert Doisneau, le poète pose devant la chapelle des Catéchismes de l'église Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette, située dans le 19e arrondissement de Paris. Jean Mattei, dédicataire de cette uvre, fut le médecin de Chagall et d'André Gide et vivait à Saint-Paul de Vence.
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THARAUD Jérôme & Jean SUREDA André
La fête arabe
- Editions Lapina, Paris 1926, In-4 (20,5x28cm), 186pp., relié. - Edition illustrée en premier tirage de 32 illustrations en couleurs au pochoir par Sureda et gravés par Aubert (hors-texte, en-tête et belles lettrines) dont de nombreuses rehaussées à l'encre dorée ou argentée. Tirage limité à 400 exemplaires, dont 35 hors commerce. Celui-ci, marqué H. C. V, un des rares en premier papier sur le plus beau Japon (seulement 15 exemplaires), contenant une double suite sur Vieux Japon et Japon Impérial de tous les bois, des couvertures et du dos. Envoi sur la page de faux-titre des auteurs : "Quel plaisir pour vous, ô lecteur, si La fête arabe vous plait !" Jérôme et Jean Tharaud. Décembre 1928. Reliure en plein maroquin doublé bleu nuit mosaïqué de compositions orientalistes polychromes signée Yseux, successeur de Simier en bas du contreplat. Sur le premier plat, sceau de Salomon (ou Sulaymân ; étoile de David entouré d'un cercle avec les branches entrelacées) portant des pointillés dorés et mosaïqué de pièces de maroquin olive, beige, gris, orange et grenat rehaussées, ainsi qu'à chaque pointe, de fleurons dorés. En pied, bandeau horizontal à fond orange et grenat mosaïqué de motifs alternés de maroquin vert, gris et beige, portant des fleurons dorés et encadré de pointillés dorés, ce bandeau surmonté de fleurons dorés. Dos lisse, auteur, titre, lieu et date dorés dans des compositions mosaïquées polychromes avec fleurons dorés, étoile en maroquin gris mosaïqué avec fleuron doré aux pointes. Sur le second plat, composition centrale mosaïquée de maroquin vert, orange et gris dans laquelle s'entrelace un décor doré, avec aux extrémités une étoile reprenant la même exécution que celle ornant le dos. Double filet doré sur les coupes, doublures de maroquin orange agrémentées de 4 triangles délimités d'un fleuron doré et d'un filet à froid avec au centre une composition à froid en noir, en encadrement, filet doré et pointillés dorés venant s'insérer dans les compositions triangulaires. Gardes de moires bleues, doubles gardes de papier à la cuve, coiffes guillochées dorées, tranches dorées, couvertures et dos illustrés conservés. Etui de papier bleu bordé de chagrin bleu. Dos légèrement assombri. Trace brune sur 3 cm au verso blanc d'une planche de la suite, froissure modérée/mauvaise manipulation du papier en marge de pied d'une autre planche de la suite, léger défaut de papier semblant d'origine en marge de gouttière sur 1 ou 2 autres planches, menues et petites salissures pâles sur 2 feuillets blancs. Grandes marges, superbe état du papier. La fête arabe est le récit d'un voyage en Algérie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ZOLA Emile
Très importante lettre autographe signée inédite adressée à Léon Carbonnaux à propos de la fausse publication d'une pré-originale d'Au bonheur des Dames : "Comment avez-vous pu vous laisser prendre à la plaisanterie imbécile du Panurge ?"
- Médan 1er décembre 1882, 13,6x21,4cm, 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe. - Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - rédigée à l'encre noire sur un double feuillet et adressée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit à Zola un nombre important d'informations, notamment sur les murs des employés, leur rémunération et surtout sur les techniques d'inventaire. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. Très importante lettre inédite apportant un éclairage nouveau sur la publication pré-originale d'Au bonheur des dames. Dans sa biographie d'Emile Zola, Henri Mitterrand écrit : « Avant même que le roman ne soit achevé, Zola en donne un extrait au Panurge, en novembre ; et le 23 novembre 1882, le Gil Blas en annonce la proche publication dans ses colonnes. » Notre lettre, évoquant justement cette prétendue prépublication dans le Panurge, atteste qu'il s'agit tout bonnement d'une plaisanterie et dément ainsi Henri Mitterrand : « Mais votre lettre m'étonne et me chagrine un peu. Comment avez-vous pu vous laisser prendre à la plaisanterie imbécile du Panurge ? Vous n'avez donc pas remarqué que tout le numéro est une « farce » ? Pas un des articles n'est authentique, ce sont des pastiches, et même fort mal faits. » En effet, la lecture dudit extrait ne peut tromper le lecteur assidu de Zola, malgré l'introduction que les journalistes ont rédigée : « Après Nana et Pot-Bouille, ces épopées du vice élégant et du vice bourgeois, M. Emile Zola a voulu faire celle de l'honnêteté : Au bonheur des Dames, qui va paraître prochainement, est une peinture rassérénante de l'innocence et de la vertu ; le plus grand succès est assuré à cette nouvelle uvre dont les personnages se meuvent dans le décor d'un grand magasin de nouveautés ; le haut commerce parisien n'attendra pas longtemps son observateur et son peintre. Nous remercions Emile Zola d'avoir bien voulu, tout spécialement pour Panurge, découper quelques feuilles de son ouvrage encore inédit, et nous sommes fiers de donner les premiers au public un extrait de cette uvre d'une si haute moralité et d'un si puissant intérêt. » (Panurge n°4 du 22 octobre 1882) Les phrases de ce faux texte zolien sont exagérément longues et le Panurge a pris la liberté de doter le roman d'un personnage principal masculin, Denis Mouret, amalgame de Denise (véritable héroïne du livre à paraître) et Octave Mouret. On peut penser qu'il s'agit d'un texte composé à partir d'éléments de Pot-Bouille, précédent volume des Rougon Macquart où Octave - futur patron du Bonheur des Dames - exerçait la fonction de commis avant sa fulgurante ascension sociale : « Depuis déjà plus de deux mois, il était attaché au rayon des « soieries et fourrures » ; il arrivait le matin à sept heures pour ne rentrer chez lui, sa journée finie, qu'à neuf heures du soir, quand Paris tout entier bruissait étrangement d'une animation fiévreuse de plaisir et de jouissance, et, en s'en retournant, il suivait badaudant les grands boulevards encombrés, où flambaient les cafés pleins de filles, et où, sur l'asphalte, à la porte des théâtres, se bousculait la foule avec, ça et là, dans la rumeur vague du piétinement et de la presse, l'intonation voyou des cris des marchands de programmes et des vendeurs de billets. » (Panurge) Dans sa lettre du 30 novembre 1882, Léon Carbonnaux - lisant l'extrait du Panurge - avait reproché à Zola ses erreurs : « Nulle part excep
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FUENTES Carlos
Chant des Aveugles
- Gallimard, Paris 1968, 11,5x18,5cm, broché. - Edition originale de la traduction française pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Agréable exemplaire en dépit de deux taches claires sur le dos. Envoi autographe daté et signé de Carlos Fuentes à Bernard Sesé traducteur en français des principaux écrivains hispanophones du XXème siècle. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CHAR René
L'Age cassant
- José Corti, Paris 1967, 15x11cm, broché. - Nouvelle édition. Dos et plats marginalement insolés. Envoi autographe signé de René Char au poète Charles Dobzynski. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SEGALEN Victor
Carte postale autographe signée envoyée depuis Chicago et adressée à Emile Mignard
- Chicago 23 octobre 1902, 14x8,8cm, une carte postale. - Autograph signed postcard sent from Chicago and addressed to Émile Mignard Chicago 23 October 1902 14 x 8,8 cm | one postcard Handwritten signed postcard from Victor Segalen, sent from Chicago and addressed to Emile Mignard. A few lines written in pencil in the corner of the black and white photographic reproduction of a view of South Water Street in Chicago, handwritten address on the verso. Some minor stains and folding. Emile Mignard (1878-1966), also a doctor and Brest-born, was one of Segalen's closest friends of youth whom he met at the Jesuit Notre-Dame-de-Bon-Secours School in Brest. The writer interacted with this comrade in an abundant and closely followed correspondence in which he described, with humour and intimacy, his daily life in all corners of the world. It was at Mignard's wedding, on 15 February 1905, that Segalen met his wife, Yvonne Hébert. This postcard had been addressed by Segalen to his friend from Chicago as he travelled to Tahiti via San Francisco. It is the first time that the Breton has been to the United States and his impressions are rather pessimistic: "Chicago. The deplorable pinnacle of acute budding Americanism. Imagine a mass of sandstone that has crystallised following the Cubic system. A childlike museum: close to the Apollo Belvedere a reproduction of the Hôtel des Postes. I leave tonight for a straight through journey to San Francisco where I will be on Tuesday at 4am." [FRENCH VERSION FOLLOWS] Carte postale autographe signée de Victor Segalen, envoyée depuis Chicago et adressée à Emile Mignard. Quelques lignes rédigées au crayon de papier au coin de la reproduction photographique en noir et blanc d'une vue de la South Water Street à Chicago, adresse manuscrite du correspondant au verso. Quelques taches et pliures sans gravité. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Cette carte postale a été adressée par Segalen à son ami depuis Chicago alors qu'il se rend à Tahiti via San Francisco. C'est la première fois que le Breton se rend aux Etats-Unis et ses impressions sont plutôt pessimistes : "Chicago. Le summum déplorable de l'américanité bourgeonnante aigüe. Suppose une masse de grès ayant cristallisé suivant le système Cubique. Musée puéril : près de l'Apollon du belvédère une reproduction de l'Hôtel des Postes. Je pars cette nuit d'une traite pour San Francisco où je serai mardi à 4h."
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VIVIEN Renée
Poème autographe inédit à Natalie Clifford Barney "A l'absente"
- s.l. 20 mars 1900, 10x15,7cm, 2 pages sur un double feuillet. - Unpublished handwritten poem to Natalie Clifford Barney « à l'absente » 20 March 1900 | 10 x 15,7 cm | 2 pages on a double leaf Handwritten poem entitled « à l'absente » ("To the absent one") and addressed to Natalie Clifford Barney. Two pages written in black ink on a double leaf, headed 24 Hyde Park Street. To our knowledge, this three-verse, octosyllabic poem is unpublished. It is preceded, on the first section of this double leaf, by a little handwritten message: "These are the verses I have made, - I would rather say the tears which I have shed - for you. Turn the page, you will find them there, in all their melancholy." Oui, c'est toi mon rêve suprême Pendant ces longs, ces mornes jours Où je pleure au fond de moi-même L'exil triste de mes amours! [...] N'as-tu pas entendu, ma blonde, Le bruit d'un sanglot qui revient Dans le cur de la nuit profonde ? C'est mon amour qui se souvient. It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair, sea blue eyes, never-ending teeth" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just experienced a summer romance with the scandalous Liane de Pougy who introduced her to sapphism, paid little attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was totally captivated by the young American woman and describes this love at first sight in her autobiographical novel, Une femme m'apparut: "I lived again the hour, already well past, when I saw her for the first time, felt the shiver that ran through me when my eyes met the mortal steel of her look, those eyes blue and piercing as a blade. I had a dim premonition that this woman would determine the pattern of my fate, and that her face was the predestined face of my Future. Near her I felt the luminous dizziness which comes at the edge of an abyss, or the attraction of a very deep water. She radiated the charm of danger, which drew me to her inexorably." "Winter 1899-1900. Beginnings of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, on the corner of the rue de Longchamp. Natalie finds the courage to read the verses of her composition. As Vivien tells her to love these verses, she tells her that it is better to love the poet. A response worthy of the Amazon." (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Two years of unequal happiness will follow, punctuated by Natalie's recurring infidelities and Renée's sickly jealousy, the letters of which oscillate between inflamed declarations and painful admissions of guilt. "Renée Vivien is the daughter of Sappho and Baudelaire, she is the 1900 flower of evil with fevers, broken-up fights, sad delights." (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) In 1901, a major break-up occurred which lasted almost two years; Renée, despite requests from Natalie and the others she sent to win her back, resisted. "The two friends saw each other again, and in August 1905, went on a pilgrimage to Lesbos, which was a disappointment for Natalie Barney and was short-lived. [...] The spring was broken once and for all. The two former friends stopped seeing each other in 1907, and Vivien died without them seeing each other again." (J.-P. Goujon, ibid.) [FRENCH VERSION FOLLOWS] Poème autographe intitulé "A l'absente" et adressé à Natalie Clifford Barney. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête du 24 Hyde Park Street. Ce poème de trois strophes en octosyllabes est à notre connaissance inédit. Il est précédé, sur le premier volet de ce double feuillet, d'un petit message manuscrit : "Voici des vers que j'ai faits, - je dirais plutôt des larmes que j'ai versées - pour toi. Tourne la page, tu les y trouveras, dans toute leur mélancolie." Oui, c'est toi mon rêve supr
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney et enrichie d'un poème intitulé "Le Miroir"
- s.l. [Londres] 24 mars 1900, 10x15,7cm, 6 pages sur 2 doubles feuillets. - Handwritten signed letter addressed to Natalie Clifford Barney and enriched with a poem entitled « Le Miroir » [London] 24 March 1900 | 10 x 15,7 cm | 6 pages on 2 double leaves Handwritten manuscript letter by Renée Vivien signed "Pauline" and written in black ink on a double leaf, headed 24 Hyde Park Street. This letter contains a handwritten alexandrine poem entitled "Le Miroir"; never published on the initiative of the poet, but it has been transcribed in "Renée Vivien et ses masques" (in à l'encart, April 1980): Je t'admire et ne suis que ton miroir fidèle Car je m'abîme en toi pour t'aimer un peu mieux; Je rêve ta beauté, je me confonds en elle, Et j'ai fait de mes yeux le miroir de tes yeux Je t'adore, et mon cur est le profond miroir Où ton humeur d'avril se reflète sans cesse, Tout entier, il s'éclaire à tes moments d'espoir Et se meurt lentement à ta moindre tristesse Ô toujours la plus douce ô blonde entre les blondes, Je t'adore, et mon corps est l'amoureux miroir Où tu verras tes seins et tes hanches profondes, Ces seins pâles qui sont si lumineux le soir! Penche-toi, tu verras ton miroir tour à tour Pâlir ou te sourire avec tes mêmes lèvres Où trembleront encore les mêmes mots d'amour, Tu le verras frémir des mêmes longues fièvres Contemple ton miroir de chair tendre et nacrée Car il s'est fait très pur afin de recevoir Le reflet immortel de la beauté sacrée Penche-toi longuement sur l'amoureux miroir! The rest of this long missive has, however, remained unpublished. A very beautiful letter sent from London by the Muse aux Violettes who misses her "little one": "Despite its slowness time passes, you see, and brings the hour that I await feverishly, the time to meet again, Natalie! Two more sad evenings, and the third you will be there to rock me in your arms! [...] Today, I was still disproportionately bored... I so need to see you again that I count the hours as they pass... I only think of you, obsessed, haunted, taken, possessed by you and by our memories. I am a poor, unhappy thing far from you." Weary of society life ("We had the queen's dressing room - how chic, my darling! Lady Augustus Fitz Clarence invited us. She descends from a bastard of the King and is therefore an illegitimate relative of the sovereign!"), Renée lingers on the contemplation of a present from her "darling": "Your ring, I love it so much, it is a bond of our love that never leaves me... I so regretted your dagger, that at the last moment I forgot to carry. Your ring, you see, is your memory on my finger, I look at it and part of our tenderness is embodied in it." It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair, sea blue eyes, never-ending teeth" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just experienced a summer romance with the scandalous Liane de Pougy who introduced her to sapphism, paid little attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was totally captivated by the young American woman and describes this love at first sight in her autobiographical novel, Une femme m'apparut: "I lived again the hour, already well past, when I saw her for the first time, felt the shiver that ran through me when my eyes met the mortal steel of her look, those eyes blue and piercing as a blade. I had a dim premonition that this woman would determine the pattern of my fate, and that her face was the predestined face of my Future. Near her I felt the luminous dizziness which comes at the edge of an abyss, or the attraction of a very deep water. She radiated the charm of danger, which drew me to her inexorably." "Winter 1899-1900. Beginnings of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, on the corner o
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CLIFFORD BARNEY Natalie
Lettre autographe signée adressée à une amie : "Il y aura aussi 3 poèmes que j'ai écrits à la mémoire de Renée Vivien."
- Paris samedi 29 novembre 1952, 13,5x20,8cm, une page sur un feuillet. - Handwritten signed letter addressed to a friend: "There will also be three poems that I wrote in memory of Renée Vivien" Paris Saturday 29 November 1952 | 13,5 x 20,8 cm | one page on a leaf Handwritten letter signed by Natalie Clifford Barney addressed to a friend and written in black ink on a stationery from 20 rue Jacob (Paris VIe). Central fold from having been sent. Interesting letter mentioning a future reading of Natalie Clifford Barney: "A literary hour must be devoted to me this Wednesday at 5pm 41 rue des Petits champs. This session of my poems and thoughts will be accompanied by 4 melodies by Florent Schmidt." The so-called "literary hour" will also be a tribute to one of Natalie's greatest loves who died several decades earlier: "There will also be 3 poems that I wrote in memory of Renée Vivien." The two women experienced an intense and tumultuous relationship in their youth. After the tragic and early death of her lover, Natalie Clifford Barney continued to honor her memory, notably by becoming a patron of the Prix Renée-Vivien, created by the baroness Hélène de Zuylen, another of Renée's lovers. It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair, sea blue eyes, never-ending teeth" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just experienced a summer romance with the scandalous Liane de Pougy who introduced her to sapphism, paid little attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was totally captivated by the young American woman and describes this love at first sight in her autobiographical novel, Une femme m'apparut: "I lived again the hour, already well past, when I saw her for the first time, felt the shiver that ran through me when my eyes met the mortal steel of her look, those eyes blue and piercing as a blade. I had a dim premonition that this woman would determine the pattern of my fate, and that her face was the predestined face of my Future. Near her I felt the luminous dizziness which comes at the edge of an abyss, or the attraction of a very deep water. She radiated the charm of danger, which drew me to her inexorably." "Winter 1899-1900. Beginnings of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, on the corner of the rue de Longchamp. Natalie finds the courage to read the verses of her composition. As Vivien tells her to love these verses, she tells her that it is better to love the poet. A response worthy of the Amazon." (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Two years of unequal happiness will follow, punctuated by Natalie's recurring infidelities and Renée's sickly jealousy, the letters of which oscillate between inflamed declarations and painful admissions of guilt. "Renée Vivien is the daughter of Sappho and Baudelaire, she is the 1900 flower of evil with fevers, broken-up fights, sad delights." (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) In 1901, a major break-up occurred which lasted almost two years; Renée, despite requests from Natalie and the others she sent to win her back, resisted. "The two friends saw each other again, and in August 1905, went on a pilgrimage to Lesbos, which was a disappointment for Natalie Barney and was short-lived. [...] The spring was broken once and for all. The two former friends stopped seeing each other in 1907, and Vivien died without them seeing each other again." (J.-P. Goujon, ibid.) [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Natalie Clifford Barney adressée à une amie et rédigée à l'encre noire sur un feuillet à en-tête de 20 rue Jacob (Paris VIe). Pliure centrale inhérente à l'envoi. Intéressante lettre évoquant une prochaine lecture de Natalie Clifford Barney?: «?Une heure littér
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à sa soeur cadette : "Little Child, I never could possibly find the right words to tell you how deeply your dear little letter touched me"
- Londres Tuesday the 7th [september ? 1909] , 12,5x20cm, 4 pages sur un double feuillet. - Handwritten signed letter in English addressed to her younger sister: "Little Child, I never could possibly find the right words to tell you how deeply your dear little letter touched me" London Tuesday the 7th [September? 1909] 12,5 x 20 cm | 4 pages on a double leaf Handwritten letter signed by Renée Vivien addressed to her younger sister Antoinette Tarn, four pages written in black ink on a double leaf of headed paper from the Savoy Hotel in London. Transverse folds from having been sent. A very beautiful letter, full of joy, testifying to the intense relationship that Renée Vivien had with her little sister. "It would be profoundly inaccurate to believe that Renée Vivien, during her literary life (1900-199), had little contact with her family. [...] On the contrary, various documents prove that the relationships with her family - and with her sister primarily - were regular as well as affectionate." (J.-P. Goujon, « Renée Vivien et ses masques » in à l'encart n°2 April 1980) Our letter reveals the poet's great tenderness for her "little child" whom she showers with attention: "I've sent you to-day some flowers and fruit which I hope will reach you safely. If not write so Solomon's and scold them soundly. I know you and Francis like fruit, - and how right you are! - but it's frightfully difficult to get any at the sea-side. So I've sent you some peaches, a bunch of black grapes and a bunch of white - also some oranges, as they are so refreshing." La Muse aux violettes then dwells on the description of the bouquet que Toinette will receive "Then there are some flowers for you especially - some green pink roses - not the ordinary stupid pink but a sort of flashed golden... (I'm afraid this sounds like a second-rate artist, but it's so difficult to express oneself. I mean a mélange of pink and yellow) And some of the dear fragrant little lilies-of-the-valley you like."), mixing English phrases and French vocabulary with humor: "I'm talking you all this, my little Darling, en personne pratique, as if the things don't arrive all right, you can réclamer." Renée Vivien's correspondence is not usually marked with such joy, and it is in a new light that this letter reveals the optimistic and reassuring sister that she was: "(last night was horrible by the way - crises d'estomac and nightmare combined) But to-day I'm blithe and merry and feel sur this night will be a good one, as good and bad almost invariably alternate. However, even the bad nights aren't quite so bad, as then I compose poetry or write little prose-poems or pièces of théâtre and thus turn insomnia to good account." However, at that time, the poet's health deteriorated considerably, alcohol and chloral hydrate abuse caused her chronic gastritis. In this painful and yet prolific moment, Renée thinks of her sister and, in this year 1909, - her last among the living - she asks Sansot, her publisher, to publish a booklet entitled à ma sur, printed on Japan paper with few copies and whose colophon explains: « Achevé d'imprimer le XVIII novembre MCMIX par E. Sansot éditeur [...] pour Pauline Tarn décédée ce même-jour » ("Printing completed on XVIII November MCMIX by E. Sansot publisher [...] for Pauline Tarn who died this same day"). This "heavy poem"and intimate testament speaks of the important place that Toinette occupied in Renée's life, who is the godmother of her son Paul, also mentioned in this letter: "I so often think of you, and the lovely country, and little Paul [...]! Give the Darling a great kiss from his absent Aunt." The child was baptized Paul (a very rare name in England at the time) in honor of his aunt, and in 1911, Toinette gave birth to a daughter whom she names Renée in tribute to her late sister. The tender letters from Sappho 1900 to her family, through periods of her suffering, are of great rarity. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe sign
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VIVIEN Renée
Le feu et la glace. Ensemble de deux lettres autographes signées "Paule" et "Pauline" adressée à Natalie Clifford Barney : "Lorely - Undine - Viviane - reçois mon coeur entre tes mains étranges - et si douces !"
- s.l. [Londres] s.d. [25 juillet 1905], 12,4x16,7cm, 4 pages sur un double feuillet et 2 pages 1/2 sur un double feuillet. - Ice and fire: Set of two handwritten letters signed "Paule" and "Pauline" addressed to Natalie Clifford Barney: « Lorely - Undine - Viviane - reçois mon cur entre tes mains étranges - et si douces ! » « Il m'est impossible de te revoir ! » [London 25 July 1905] | 12,4 x 16,7 cm | 4 pages on a double leaf and 2 pages 1/2 on a double leaf Two handwritten letters signed «Paule» and «Pauline» addressed to Natalie Clifford Barney and written in black ink on a double leaf with a silver purple header and the address 3 rue Jean-Baptiste Dumas. On the letter signed «Pauline», the address at the top is crossed out with a line of ink. Transverse fold from having been sent. Skillful romantic contrast from the virtuoso Renée Vivien, who, in turn Paule and Pauline, orchestrates her romantic relationships before her run away to Lesbos. Several years after an extraordinary break-up, during which Natalie Clifford Barney tried to win back the Muse aux violettes, the latter finally fell back into her arms. The first letter, signed "Paule" is very sensual: "I have thought of you so deeply and with such softness since you left! And I see you again, in your dress shimmering with opals, magical and prestigious... Yesterday's spell has regained its eternal power over me... It is now three o'clock in the morning and I am not sleeping at all and I am thinking of you, intensely... and I bitterly consider that one evening when you were beside me, foolishly, a stupid fatigue went through me... While this night when I am alone, I cannot sleep." We discover at the turn of a sentence that this missive, written in haste, is completely secret: "Don't be surprised, beautiful, to receive any day an icy letter telling you that I am going to Holland with my friend and whoever. My friend has demanded that I write you this letter, she is very worried, very nervous, about you. Please don't be mad with me when you receive this letter, I had to write it to calm and reassure my friend. Once again, forgive me!" The "friend" in question is none other that the baroness Hélène de Zuylen, with whom Renée maintained a stable relationship since her break-up with l'Amazone in 1901. The "Brioche", as Natalie calls her, who tried by all means to save Renée from the torments of her heart, even asks her to write "an icy letter" to her rival. This false letter, in a very different tone from the first, seems to have been written directly under her dictation: "After you left, I thought a lot about everything that had just happened, and I can only repeat to you what I have already told you: it is impossible for me to see you again, under any circumstances. The nervous disorder of which I am now suffering and of which only you are the cause, demands the utmost tranquility in the interest of my health, and I beg you to refrain, in the future, from any attempt at getting together, which, I warn you in advance, will be absolutely useless. You will see, from this letter, that I am in Holland, with my friend, as I told you. We go out together, among the calm landscapes, a charming rest. Farewell, Natalie, and remember that you were the sole cause of everything that happened. Pauline" However, a third muse occupies all of Renée's thoughts: the young Ottoman Kérimé Turkhan-Pacha, with whom she has maintained an intense and regular correspondence for a year. Several days later, she left France with Natalie for Mytilene (Lesbos) and took the opportunity to escape and finally meet her Bosphorus sultana for the very first time. A very beautiful testimony of Renée Vivien's ubiquity in love. Precious and very rare letters from Sappho 1900 to l'Amazone. It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair
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BOULANGER Daniel
Le Gouverneur polygame
- Gallimard, Paris 1979, 14x20,5cm, broché. - Nouvelle édition, un des exemplaires du service de presse. Agréable exemplaire. Affectueux et amusant envoi autographe daté et signé de Daniel Boulanger à Ulrike Bergweiler qui fut secrétaire d'Antoine Gallimard : "En prime pour Ulrike Bergweiler, le gouverneur polygame te salue, mais tiens-toi loin de lui et près de moi..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DE GAULLE Charles
Lettre autographe signée adressée à Emile Cremer
- s.l. 5 novembre 1969, 13,5x21cm, une page 1/2 sur un feuillet, enveloppe jointe. - Lettre autographe signée de Charles de Gaulle adressée à Emile Cremer. Une page et demie rédigée à l'encre bleue sur un feuillet à en-tête du Général. Enveloppe jointe. Belle lettre de remerciement du général au résistant Emile Cremer pour l'envoi de son ouvrage : "Mon cher ami, j'ai beaucoup apprécié et admiré le beau livre "Charmes de l'Alsace" que vous m'avez adressé. Mais j'ai été, à cette occasion, très sensible à votre souvenir et à votre fidèle témoignage. [...]" Résistant de la première heure, membre des Forces françaises combattantes (FFC) et du Réseau Service de Renseignements (SR) Kléber du 20 août 1940 au 15 juin 1945, Emile Cremer contribue à l'évasion en zone libre de nombreux résistants. Arrêté par les Allemands le 26 juin 1942 à la ligne de démarcation, il est déporté en Allemagne et condamné à mort pour espionnage et intelligence avec l'ennemi. Echappant à l'éxécution, il est libéré par l'armée américaine le 17 avril 1945. Proche de De Gaulle, il contribuera à la décision du Général de choisir Strasbourg pour lancer son appel au Rassemblement du Peuple Français en 1947 et devint un des premiers présidents des comités RPF. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DE GAULLE Charles
Lettre autographe signée adressée à Emile Compard
- s.l. 14 juin 1957, 13,5x21cm, une page 1/2 sur un feuillet, enveloppe jointe. - Lettre autographe signée de Charles de Gaulle adressée au peintre Emile Compard. Une page et demie rédigée à l'encre noire sur un feuillet à en-tête du Général. Enveloppe jointe. Belle lettre de remerciement du général au peintre Emile Compard : "Le don que vous me faites de ce très beau tableau m'a vivement touché et je vous en remercie de tout coeur. La haute qualité de l'oeuvre n'a d'égale que celle de vos sentiments. [...]" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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LEDUC Violette
Lettre autographe signée adressée à Adriana Salem
- Saint-Cirq-Lapopie 23 août 1960, 16,8x22cm, une page sur un feuillet - enveloppe jointe. - Lettre autographe signée de Violette Leduc adressée à Adriana Salem. Une page rédigée à l'encre bleue sur un feuillet de cahier d'écolier. Pliures transversales inhérentes à l'envoi et petits manques marginaux dûs au prélèvement du feuillet. Enveloppe jointe. Charmante lettre envoyée depuis Saint-Cirq-Lapopie : "Me voici à Saint Cirq La Popie (sic) depuis vendredi dernier et m'y voici seule. [...] L'été est revenu, et il s'est installé depuis mon départ. C'est un site extraordinaire, connaissez-vous ?" C'est sans doute sur l'invitation de Thérèse Plantier, son ami elle aussi écrivaine, que Violette Leduc se rendit à Saint-Cirq-Lapopie, fief d'André Breton. "Dans les années 50, le département du Lot est choisi comme terrain d'essai par le mouvement des Citoyens du monde : mouvement mondialiste revendiquant une planète sans frontière, régie par une loi mondiale. Cahors devient la première ville à signer une charte de mondialisation, suivie par 248 communes du département, et se déclare « Cahors mundi », ville mondiale. Plusieurs personnalités - politiques, intellectuels, artistes - adhèrent à ce mouvement initié par Garry Davis, ancien pilote de l'armée américaine. Parmi eux, André Breton (1896-1966), mais aussi Max Ernst, Albert Camus ou encore l'Abbé Pierre. Le 24 juin 1950, André Breton participe à l'inauguration de la Route sans frontière n°1 reliant symboliquement Cahors à Figeac. La route devait ensuite traverser le monde et rejoindre Berlin, la Chine, le Japon et les États-Unis. À l'occasion de cette inauguration, André Breton découvre le village de Saint-Cirq-Lapopie." (Archives du Lot) Adriana Salem etait la fille de Frederic Gentili di Giuseppe, représentant du ministre des finances italien à Paris et grand collectionneur de tableaux de la Renaissance italienne. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RENARD Jules
Lettre autographe signée adressée à Gabrielle Réval
- Chaumot (Nièvre) 4 juin 1900, 13,8x21,3cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Jules Renard adressée à Gabrielle Réval. Une page et demie rédigée à l'encre noire sur un papier à en-tête de la "Gloriette" résidence nivernaise de l'écrivain. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre à cette consoeur écrivaine avoquant Poil de Carotte : "Je suis au moins aussi content que vous. Certes, je n'avais pas oublié le manuscrit où Poil de Carotte était si bien compris, - et aimé - j'avais oublié la signature." Il évoque le livre de Gabrielle Réval : "Et tant mieux ; car j'ai lu les Sèvriennes et non le livre d'une amie de Poil de Carotte. L'auteur seul a plu, le lecteur seul a été touché. Il y a de belles réussites, vous le voyez, madame." Jules Renard jouit déjà à cette époque d'un succès considérable : "Il me répugnerait de jour au vieux maître, sachez pourtant que j'ai déjà reçu bien des livres, écrit bien des lettres (en quelle proportion par politesse ? je ne sais plus) mais aucune ne fut plus spontanée que celle dont vous me remerciez aimablement." La lettre très élogieuse dont il est ici fait allusion est conservée à la Médiathèque Jean Jaurès de Nevers et a été écrite par Renard quelques jours avant la nôtre : "Ce n'est pas l'auteur des Sévriennes que je remercie, c'est vous. C'est grâce à vous que j'ai lu, par cette froide fin de mai, entre la première rose de mon jardin et les dernières flammes de ma cheminée, un beau Livre." Gabrielle Réval fut l'une des cofondatrices du prix de la Vie heureuse qui deviendra plus tard le prix Femina. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GODET Robert J. PICASSO Pablo
L'Age de Soleil
- Robert J. Godet , Paris 1950, 23x28,5cm, broché. - Edition illustrée, en frontispice, d'une gravure de Pablo Picasso sur un feuillet volant, un des 1000 exemplaires numérotés. Plats et plats tachés, petites déchirures sur le dos. Notre exemplaire est orné d'un dessin original daté et signé de Robert J. Godet représentant une statue de femme surmontée d'un soleil dardant ses rayons sur elle, épousant ce poétique envoi autographe qui l'accompagne : "bel âge en vérité / Nadine, soleil couchée, / Nadine, soleil-chat / Petite Nadine / Soleil qui a encore peur de briller." Provenance : de la bibliothèque de Nadine Nimier, épouse et veuve de Roger Nimier. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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AMADO Jorge
Navegaçao de Cabotagem
- Livraria Martins Editora, Sao Paulo 1992, 13,5x20,5cm, broché. - Nouvelle édition parue dans les oeuvres complètes illustrées de l'auteur. Petites traces de pliures en marges des plats. Envoi autographe signé de Jorge Amado, en portugais, à sa traductrice (Alice) Raillard et son époux Georges. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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AMADO Jorge
Carte postale autographe datée et signée de Jorge Amado adressée à Alice Raillard, traductrice de ses ouvrages en français
- Fortaleza 29 Novembre 1995, 15x10,5cm, une carte postale. - Carte postale autographe datée et signée de 8 lignes de Jorge Amado adressée à son amie Alice Raillard, traductrice de ses ouvrages en français, et à son époux le critique d'art Georges Raillard au verso d'une photo d'une plage de Fortaleza. Agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à Marcelle Tinayre : "J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !"
- S.l. [Paris] s.d. (ca. 1907-1908), 11,5x16cm, 2 pages 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Marcelle Tinayre, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de Violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Elle aussi écrivaine, Marcelle Tinayre fut proche de Renée Vivien qui lui confia ses premiers vers à lire. A la mort de Vivien, Tinayre lui rendit hommage à travers plusieurs textes, notamment un très bel article hommage paru dans la revue Schéhérazade en 1910 et intitulé "Trois images de Renée Vivien". "Chère grande amie, Votre si bonne carte de souvenir m'a réjouie et touchée. De tout coeur un remerciement chaleureux. Malgré les inévitables petits malaises que nous inflige ce temps abominable, je vais mieux, beaucoup mieux. Aussi serais-je très heureuse si vous et Monsieur Tinayre étiez libres, le 12, et pouviez venir dîner chez moi. J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence ! Croyez à toute mon admiration, à toute ma sympthie. Renée Vivien." La Muse aux violettes était en effet très liée à Toinette, sa soeur cadette, qui vivait à Londres avec son mari Francis. Renée Vivien était d'ailleurs la filleule de leur fils Paul (prénom très rare alors en Angleterre) en l'honneur de sa tante et, en 1911, Toinette donnera naissance à une fille qu'elle prénommera Renée en hommage à sa défunte sur. Très beau témoignage de l'amitié que porta Renée Vivie à Marcelle Tinayre, amie écrivain qui contribua à faire perdurer la mémoire de Sapho 1900. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à un poète : "Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène."
- S.l. [Paris] Le 23 juillet (ca. 1907-1908), 11,5x16cm, 2 pages sur un double feuillet. - Handwritten signed letter addressed to a poet: "You sing the rose loved by Psapphâ, who compared it to the loving virgins of Mitilini" [Paris] 23 July [ca1907-1908] | 11.5 x 16 cm | 2 pages on a double leaf Handwritten signed letter from Renée Vivien addressed to a poet, written in violet ink on a double leaf of paper decorated at the head with a border of violets. Transverse folds from having been sent. "Monsieur, Je viens à l'instant de défaire le paquet qui contenait votre délicat volume, où j'ai cueilli de rares fleurs de poésie. Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène. Parmi vos poèmes, je préfère?: ''Sa Voix", "Sa Grâce" et "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien?" "Monsieur, I have just this minute undone the package that contained your delicate volume, where I picked rare flowers of poetry. You sing the rose loved by Psapphâ, who compared it to the loving virgins of Mitilini. Among your poems, I prefer: "Sa Voix", "Sa Grâce" and "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien" Despite the precision of the titles mentioned, it has not been possible for us to identify the poet to whom Vivien sent this letter of thanks. These titles are reminiscent of the poems of the Muse aux violettes herself. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à un poète, rédigée à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «?Monsieur, Je viens à l'instant de défaire le paquet qui contenait votre délicat volume, où j'ai cueilli de rares fleurs de poésie. Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène. Parmi vos poèmes, je préfère?: "Sa Voix", "Sa Grâce" et "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien.?» Malgré la précision des titres évoqués, il ne nous a pas été possible d'identifier le poète à qui Vivien envoya cette lettre de remerciement. Ces titres ne sont pas sans évoquer les poèmes de la Muse aux violettes elle-même.
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à Charles Maurras : "En feuillettant votre si intéressant volume : De l'Avenir de l'Intelligence, j'ai relu, avec un plaisir ému, les pages - trop indulgentes vraiment ! - que vous avez consacré à mes ouvrages."
- S.l. [Paris] s.d. (ca. 1906), 11,5x16cm, 1 page 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Charles Maurras, rédigée à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, enveloppe jointe. Belle lettre de remerciement : "Monsieur, En feuillettant votre si intéressant volume : De l'Avenir de l'Intelligence, j'ai relu, avec un plaisir ému, les pages - trop indulgentes vraiment ! - que vous avez consacré à mes ouvrages. Merci infiniment. Et veuillez agréer mes très reconnaissants sentiments de confraternité littéraire. Renée Vivien" Charles Maurras avait en effet consacré un dithyrambique chapitre de son ouvrage à la Muse aux violettes dont il rapproche les vers de ceux de Verlaine : "Le vieux faune sentimental des Fêtes galantes et de Parallèlement reconnaîtrait chez Renée Vivien beaucoup plus qu'une élève, certainement une des Surs, une de ces Amies terribles qu'il a chantées. Quant à Baudelaire, il lui dirait : "Ma fille", aux premiers regards échangés. Baudelairisme profond, central, générateur." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CLAUDEL Paul
L'Otage
- Nrf, Paris 1924, 12x19cm, relié. - Nouvelle édition. Reliure à la bradel en demi cartonnage façon vélin, dos lisse, pièce de titre de chagrin orange, plats de papier à motifs décoratifs, gardes et contreplats de papier noir, couvertures et dos conservés, reliure pastiche signée Marcel Hugon. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Paul Claudel à (Renée) de Brimont : ".... hommage d'un poète à un poète..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée à son éditeur Edward Sansot : "je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard"
- S.l. [Paris] 1908, 13x15cm, 3 pages 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à son éditeur Edward Sansot, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête au chiffre de la poétesse et à son adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, deux infimes déchirures marginales sans manque à l'endroit de la pliure. Intéressante lettre écrite par la Muse aux violettes dans les derniers mois de sa vie : "J'ai reçu avec une très grande joie les volumes des Flambeaux éteints. Remerciez bien de ma part votre soeur d'avoir fait les corrections, et, je vous en prie, amenez-la moi lorsque vous reviendrez Avenue du Bois. Pour les six exemplaires de Sillages décollés donnez-les - je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard. Maintenant, s'il est trop tard lorsque ma lettre vous parviendra et que les exemplaires me parvinssent quand même, ne soyez pas désolé, - cela m'est indifférent, je vous les ferai envoyer. Mes meilleurs sentiments d'amitié littéraire. Renée Vivien. Je vous envoie en même temps, sept volumes à distribuer au hasard parmi vos amis littéraires." La publication de Flambeaux éteints marque la première collaboration entre la poétesse et son nouvel éditeur Edward Sansot. Dans ces dernières années de vie douloureuses, Sansot et et son ami Charles-Brun sont ses deux seuls liens avec le monde littéraire dont les critiques - autrefois très élogieux - ont fini par lui tourner le dos. Il faut dire que Renée Vivien a pris la décision de retirer tous ses livres du commerce et s'enfonce petit à petit dans la solitude et la dépression. Très belle lettre témoignant des dernières années littéraires de Sapho 1900. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FORT Paul
Vive Patrie !
- Flammarion, Paris 1950, 12x18,5cm, broché. - Edition définitive, un des 882 exemplaires numérotés sur pur fil réservés aux "Amis de Paul Fort". Dos légèrement insolé, sinon agréable exemplaire. Bel envoi autographe signé de Paul Fort à André Allix : "... avec les distingués hommages et le très amical souvenir d'un vieux trouvère... Qu'est-ce que la poésie ? Une chanson qu'on parle..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ZOLA Emile
Germinal
- Charpentier, Paris 1886, 11,5x18cm, relié. - Republished one year after the original. Binding in half blue-grey percaline, spine decorated with a gilt fleuron in the centre and a double gilt filet at the bottom, brown shagreen title piece, discreet restorations on the joints, contemporary binding. Handwritten presentation by Émile Zola to the publisher Ernest Flammarion. Precious copy enriched with a handwritten presentation by the author set on one of his masterpieces. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Réédition postérieure d'un an à l'originale. Reliure en demi percaline bleu gris à coins, dos lisse orné d'un fleuron doré au centre et d'un double filet doré en queue, pièce de titre de chagrin marron, discrètes restaurations sur les mors, reliure de l'époque. Envoi autographe d'Émile Zola à l'éditeur Ernest Flammarion. Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe de l'auteur sur le plus célèbre de ses Rougon-Macquart.
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ZOLA Emile
L'Assommoir
- G. Charpentier & Cie, Paris 1887, 11,5x18cm, relié. - Republished nine years after the original. Binding in half blue-grey percaline, spine decorated with a gilt fleuron in the centre and a double gilt filet at the bottom, brown shagreen title piece, discreet restorations on the joints, contemporary binding. Some minor foxing. Handwritten presentation by Émile Zola to the publisher [Ernest] Flammarion. Precious copy enriched with a handwritten presentation by the author set on one of his masterpieces. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Réédition postérieure de neuf ans à l'originale. Reliure en demi percaline bleu gris à coins, dos lisse orné d'un fleuron doré au centre et d'un double filet doré en queue, pièce de titre de chagrin marron, discrètes restaurations sur les mors, reliure de l'époque. Quelques légères piqûres sans gravité. Envoi autographe d'Émile Zola à l'éditeur [Ernest] Flammarion. Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe de l'auteur sur l'un de ses chefs-d'uvre.
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PREVERT Jacques
Paroles
- Gallimard, Paris 1961, 14,5x19,5cm, broché. - Nouvelle édition revue et augmentée. Agréable exemplaire malgré de petites traces de frottements marginaux sur les plats. Envoi autographe daté et signé de Jacques Prévert à Maurice Royer redigé enrichi d'un petit dessin représentant un clown. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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JOUVE Pierre Jean & KLOSSOWSKI Pierre
Poèmes de la folie de Hölderlin avec la collaboration de Pierre Klossowski
- Gallimard, Paris 1963, 14,5x21cm, broché. - New edition, a numbered copy on bouffant paper, the only printing with 30 pur fil paper. Handsome autograph inscription from Pierre Jean Jouve to Raymond Queneau : "... ce génie foudroyé de la poésie with une amicale pensée..." enhanced with an autograph inscription from Pierre Klossowski. Foreword by Bernard Groethuysen. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Nouvelle édition, un des exemplaires numérotés sur bouffant, seul tirage avec 30 pur fil. Précieux envoi autographe signé de Pierre Jean Jouve à Raymond Queneau : "... ce génie foudroyé de la poésie avec une amicale pensée..." enrichi d'un envoi de Pierre Klossowski. Avant-propos de Bernard Groethuysen.
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VIVIEN Renée
Lettre autographe signée adressée au poète Jean-Marc Bernard : "J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."
- S.l. [Paris] s.d. (ca 1904), 11,5x16cm, une page sur un double feuillet. - Handwritten signed letter addressed to the poet Jean-Marc Bernard: "I read the very beautiful "eclogue" La Mort de Narcisse whose haughty poetry and dramatic breath I admired very much." [Paris ca 1904] | 11.5 x 16 cm | one page on a double leaf Handwritten signed letter from Renée Vivien addressed to Jean-Marc Bernard, written in violet ink on a double leaf of paper decorated at the head with a border of violets. Transverse folds from having been sent. "Monsieur, J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique. Mes très sincères félicitations. Renée Vivien." "Monsieur, I read the very beautiful "eclogue" La Mort de Narcisse whose haughty poetry and dramatic breath I admired very much. My very sincere congratulations. Renée Vivien." Jean-Marc Bernard was one of the founders of the poetic, satirical and monarchist magazine Les Guêpes which welcomed contributions from Paul-Jean Toulet and Francis Carco, among others. Together with the latter two, he was part of the École fantaisiste, a collective of young poets eager to break with the Parnassians and symbolists and whose ambitions were soon to be swept away by the arrival of the Great War. Jean-Marc Bernard lost his life on the front line, destroyed by a shell at the age of thirty-three. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Billet autographe signé de Renée Vivien adressée à Jean-Marc Bernard, rédigé à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «?Monsieur, J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique. Mes très sincères félicitations. Renée Vivien.?» Jean-Marc Bernard fut l'un des fondateurs de la revue poétique, satirique et monarchiste Les Guêpes qui accueillait entre autres les contributions de Paul-Jean Toulet et Francis Carco. Avec ces derniers, il fit partie de l'École fantaisiste, collectif de jeunes poètes désireux de rompre avec les parnassiens et les symbolistes et dont les ambitions seront bien vite balayées par l'arrivée de la Grande Guerre. C'est d'ailleurs sur le front que Jean-Marc Bernard perdit la vie, pulvérisé par un obus à l'âge de trente-trois ans.
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MONOD Théodore
Méharées
- Actes sud, Arles 1989, 12x20,5cm, reliure de l'éditeur. - Nouvelle édition. Bel exemplaire malgré d'infimes piqûres sur les tranches. Envoi autographe daté et signé de Théodore Monod à Catherine Gandillac. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RICOEUR Paul
Lectures 3 - Aux Frontières de la philosophie
- Seuil, Paris 1994, 13,5x20,5cm, broché. - Nouvelle édition pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Bel exemplaire. Rare et bel envoi autographe signé de Paul Ricoeur à Maurice de Gandillac : "... cette exploration des deux côtés de la frontière..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FORT Paul
La Tourangelle
- Flammarion, Paris 1925, 13x19cm, broché. - Edition définitive, un des 10 exemplaires numérotés sur hollande, tirage de tête. Une petite déchirure en pied du dos, agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ANOUILH Jean
Lettre autographe signée adressée à Carlo Rim
- s.l. s.d. (circa 1960), 14x27cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Jean Anouilh adressée à l'écrivain provençal, caricaturiste et cinéaste Carlo Rim qui fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi d'André Salmon et Max Jacob (22 lignes et à l'encre bleue). "Cher Carlo Rim, je quitte Paris sans avoir réussi à vous téléphoner. Je vais vous demander une petite chose qui me fera un grand plaisir. J'ai une vieille amie, fille d'une encore plus vieille amie Odette Talazac que vous avez connue. Georgette Talazac qui est l'ex-femme de Jonatte de l'Opéra est embêtée. Elle est grosse, comique, délurée (45 ans). Je l'aide à figurer quand je peux (elle peut parler mais préfère revenir plusieurs fois invisible que dire une phrase et disparaître...) Tachez de la faire figurer chez vous vous m'obligerez beaucoup. Merci d'avance. Sympathiquement vôtre en attendant une autre légion d'hommes qui nous réussisse ! Jean Anouilh. Georgette Talazac 13 bd Malsherbes (sic) Paris." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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