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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Autour du langage. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 17 février 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de la publication de La Géographie linguistique d'Albert Dauzat. La question du langage est bien entendu au centre de la pensée de Maurice Blanchot et particulièrement en ces années fondatrices de son uvre. Quelques mois avant cette chronique, il avait livré, en guise d'introduction à son premier recueil critique, Faux Pas (1943), un texte magistral intitulé «De l'angoisse au langage», dans lequel il exposait l'importance de l'expérience intérieure et de la lutte de l'écrivain avec le langage. La parution de La Géographie linguistique d'Albert Dauzat, qu'il juge excellente, est l'occasion pour Blanchot, en ce mois de février 1944, de revenir à cette problématique, par le biais de la linguistique : «[Pour notre langue], la principale opération de salut a été la reprise de contact avec le latin; c'est cette référence à un langage solide qui, notamment à l'époque de la Renaissance, au prix de quelques sacrifices, a arrêté l'action destructrice de la phonétique et revivifié les parlers populaires eux-mêmes. Le latin des humanistes a contenu l'évolution - qui était aussi la dissolution - des langues issues du latin populaire. Telle est la leçon que nous offre l'étude des patois et de l'argot. La langue littéraire et savante en sort réhabilitée.» Intéressante chronique sur l'Histoire du langage. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 44946

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Le Feu Follet
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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Autour du langage. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. (Paris) s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 17 février 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de la publication de La Géographie linguistique d'Albert Dauzat. La question du langage est bien entendu au centre de la pensée de Maurice Blanchot et particulièrement en ces années fondatrices de son uvre. Quelques mois avant cette chronique, il avait livré, en guise d'introduction à son premier recueil critique, Faux Pas (1943), un texte magistral intitulé «De l'angoisse au langage», dans lequel il exposait l'importance de l'expérience intérieure et de la lutte de l'écrivain avec le langage. La parution de La Géographie linguistique d'Albert Dauzat, qu'il juge excellente, est l'occasion pour Blanchot, en ce mois de février 1944, de revenir à cette problématique, par le biais de la linguistique : «[Pour notre langue], la principale opération de salut a été la reprise de contact avec le latin; c'est cette référence à un langage solide qui, notamment à l'époque de la Renaissance, au prix de quelques sacrifices, a arrêté l'action destructrice de la phonétique et revivifié les parlers populaires eux-mêmes. Le latin des humanistes a contenu l'évolution - qui était aussi la dissolution - des langues issues du latin populaire. Telle est la leçon que nous offre l'étude des patois et de l'argot. La langue littéraire et savante en sort réhabilitée.» Intéressante chronique sur l'Histoire du langage. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 82299

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Le Feu Follet
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‎BLANCHOT Maurice‎

‎D'un roman à l'autre. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 20 Janvier 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire sur l'actualité littéraire du moment. On joint le tapuscrit complet. « Le sujet ne se limite pas à l'intrigue : il dépend aussi bien des incidents du langage, des détails de la composition et, plus encore, de ces images qui révèlent le sens de la création ; le sujet d'un roman, c'est avant tout le monde qu'il fait naître. » Ce principe de l'art romanesque pourrait tout aussi bien s'appliquer à la chronique qu'il initie. Le sujet de « D'un roman à l'autre » n'est tant l'actualité littéraire qu'il parcourt que la pensée Blanchotienne qu'elle fait naître. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 44958

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎De Kafka à Kafka‎

‎Gallimard, Paris 1981, 11x18cm, broché.‎

‎Edition originale parue uniquement en format poche et pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Emouvant et précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur Marguerite sur une carte encollée sur la première garde : "Chère Marg, ce livre qui n'est pas un livre mais qui te dit en ces jours si sombres, ma fidèle, ma profonde affection. Maurice." Enveloppe portant l'adresse de Marguerite Blanchot rédigée par son frère Maurice encollée sur la page de faux-titre.Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leurs relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Une trace de pliure marginale en pied du premier plat. Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 43842

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎De la louange à la souveraineté. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21cm & 6 pages in-4, 4 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 2 Juin 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Servius et la fortune de Georges Dumézil. On joint le tapuscrit complet. En consacrant son étude aux travaux de Dumézil sur Servius, Blanchot pose un jalon capital dans l'évolution de sa propre pensée, le passage d'une conviction politique à un engagement littéraire. Cette réflexion sur la souveraineté conduit en effet l'ancien maurassien à réorienter son système de valeur, soumettant le pouvoir du prince à la bienveillance du peuple : «La louange des hommes est une divinité sous le patronage de laquelle se place le souverain choisi par la voix publique». Partant de cette légitimation du souverain par la parole du poète et de son aliénation par la «puissance du blâme», Blanchot évolue vers une puissance magique de la parole, d'abord à l'usage du souverain: «son pouvoir royal (...) n'est réel que par la maîtrise qu'il a sur les mots»; puis «dépassant toute forme d'échange.[La poésie] est par excellence ce qui est donné, ce qui manifeste le don des dieux en assurant le crédit des hommes.» La position de Maurice Blanchot est à présent parfaitement établie: il ne sacrifie pas la Politique pour les Lettres, il affirme la prédominance du littéraire sur le politique et désormais dévoue entièrement sa vie «à la littérature et au silence qui lui est propre». Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 44919

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Du côté de Nietzsche - Manuscrit autographe complet‎

‎1946, 21,7x11,5cm, 7 feuillets foliotés.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 14 pages in-8qui paraitradans le numéro 12 (décembre 1945-janvier 1946) de L'Arche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Chronique parue à l'occasion de la parution de l'ouvrage du Père du Lubac, Le Drame de l'humanisme athée. Après la guerre, la place de Friedrich Nietzsche, aux côtés du Marquis de Sade et de Soren Kierkegaard, dans la pensée de Maurice Blanchot est révélatrice de l'influence majeure qu'exerce sur elle Georges Bataille et ses philosophes de prédilection. Désormais, Blanchot consacre de nombreux textes à ceux-ci et «Du côté de Nietzsche » en constitue un témoignage essentiel. Le titre même de son recueil La Part du feu à paraître en 1949 (avec, entre autres, cet article légèrement retouché au sommaire) forme une référence bataillienne. Pour Blanchot, la puissance de Nietzsche, par l'usage qu'il fait de la langue et par son style, ne réside pas tant dans ses thèses les plus manifestes et les plus commentées que dans le creuset d'un discours plus mouvant, parfois contradictoire: «L'influence de Nietzsche ne se réduit pas aux formes extérieures qu'elle a prises; c'est probablement, au contraire, ce qui de Nietzsche a échappé à toute transmission manifeste, cette part de lui, étrangère aux influences directes, qui a exercé l'influence la plus profonde.» Cette idée demeurera centrale dans la lecture que fait Blanchot du philosophe allemand. L'inconstance de Nietzsche, son ambigüité, sont symbolisées par le thème de la mort de Dieu, centrale dans son uvre: «En aucune façon, le thème de la Mort de Dieu ne peut être l'expression d'un savoir définitif ou l'esquisse d'une proposition stable», remarque Blanchot. Et d'affirmer dans une phrase restée célèbre: «Se contredire est le mouvement essentiel d'une telle pensée.» Dans L'Entretien infini (1969), Blanchot abordera de nouveau la question nietzschéenne de la mort de Dieu où elle rejoint celle de l'unité de l'homme. Très beau texte de Maurice Blanchot sur Friedrich Nietzsche, témoignant de l'influence de Georges Bataille sur sa pensée. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 48342

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Du côté de Nietzsche. Manuscrit autographe‎

‎- 1946, 21,7x11,5cm, 7 feuillets foliotés. - Manuscrit autographe de l'auteur de 14 pages in-8 qui paraitra dans le numéro 12 (décembre 1945-janvier 1946) de L'Arche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Chronique parue à l'occasion de la parution de l'ouvrage du Père du Lubac, Le Drame de l'humanisme athée. Après la guerre, la place de Friedrich Nietzsche, aux côtés du Marquis de Sade et de Soren Kierkegaard, dans la pensée de Maurice Blanchot est révélatrice de l'influence majeure qu'exerce sur elle Georges Bataille et ses philosophes de prédilection. Désormais, Blanchot consacre de nombreux textes à ceux-ci et « Du côté de Nietzsche » en constitue un témoignage essentiel. Le titre même de son recueil La Part du feu à paraître en 1949 (avec, entre autres, cet article légèrement retouché au sommaire) forme une référence bataillienne. Pour Blanchot, la puissance de Nietzsche, par l'usage qu'il fait de la langue et par son style, ne réside pas tant dans ses thèses les plus manifestes et les plus commentées que dans le creuset d'un discours plus mouvant, parfois contradictoire : « L'influence de Nietzsche ne se réduit pas aux formes extérieures qu'elle a prises ; c'est probablement, au contraire, ce qui de Nietzsche a échappé à toute transmission manifeste, cette part de lui, étrangère aux influences directes, qui a exercé l'influence la plus profonde. » Cette idée demeurera centrale dans la lecture que fait Blanchot du philosophe allemand. L'inconstance de Nietzsche, son ambigüité, sont symbolisées par le thème de la mort de Dieu, centrale dans son œuvre : « En aucune façon, le thème de la Mort de Dieu ne peut être l'expression d'un savoir définitif ou l'esquisse d'une proposition stable », remarque Blanchot. Et d'affirmer dans une phrase restée célèbre : « Se contredire est le mouvement essentiel d'une telle pensée. » Dans L'Entretien infini (1969), Blanchot abordera de nouveau la question nietzschéenne de la mort de Dieu où elle rejoint celle de l'unité de l'homme. Très beau texte de Maurice Blanchot sur Friedrich Nietzsche, témoignant de l'influence de Georges Bataille sur sa pensée. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLANCHOT Maurice‎

‎Faux pas‎

‎Gallimard, Paris 1943, 14x21cm, relié.‎

‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Reliure en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées (une très pâle tache sur le premier plat, tête dorée, élégante reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa mère et à sa soeur : "Pour sa chère maman et sa vieille Marg avec l'amitié sans Faux Pas de Maurice." Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement". Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et dévoile une intimité jusqu'alors inconnue. Bel exemplaire à toutes marges parfaitement établi. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 44662

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Fragment de manuscrit autographe sur Gaston Doumergue‎

‎[1934], 1 page in-8, en feuilles.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 1 page in-8, vraisemblablement inédit. Manuscrit recto seul incomplet, à l'écriture dense, comportant quelques corrections et ajouts, au verso d'un relevé imprimé des abonnements au Journal des Débats, période de mai 1934 jusqu'à mai 1935. Ce texte de Maurice Blanchot a probablement été écrit peu après la démission du Président du Conseil (et ancien Président de la République), Gaston Doumergue, survenue le 8 novembre 1934. Le jeune homme est alors rédacteur en chef au Journal des Débats et ce manuscrit semble être un brouillon d'article consacré à la carrière de Doumergue, et resté vraisemblablement inédit, après son départ du gouvernement où il avait été appelé au lendemain des manifestations de février 1934. Il fait partie des rares manuscrits de cette époque encore conservés: Blanchot a en effet détruit la plupart de ses écrits des années 1930, reniant sa participation active et politique à la presse d'extrême-droite. Dans ce texte, Blanchot loue les talents de politicien de Doumergue: «Toute la carrière de Doumergue est marquée par une progression constante. Elle va par un perfectionnement remarquable vers le moment de sa vie où il tentera non seulement de gouverner mais d'améliorer les moyens du gouvernement. C'est cette sorte de dialectique qui le met à part comme homme et comme homme d'Etat.» Rare manuscrit des années 1930. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 48338

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Fragment de manuscrit autographe sur Gaston Doumergue‎

‎- [1934], 1 page in-8, en feuilles. - Manuscrit autographe de l'auteur de 1 page in-8, vraisemblablement inédit. Manuscrit recto seul incomplet, à l'écriture dense, comportant quelques corrections et ajouts, au verso d'un relevé imprimé des abonnements au Journal des Débats, période de mai 1934 jusqu'à mai 1935. Ce texte de Maurice Blanchot a probablement été écrit peu après la démission du Président du Conseil (et ancien Président de la République), Gaston Doumergue, survenue le 8 novembre 1934. Le jeune homme est alors rédacteur en chef au Journal des Débats et ce manuscrit semble être un brouillon d'article consacré à la carrière de Doumergue, et resté vraisemblablement inédit, après son départ du gouvernement où il avait été appelé au lendemain des manifestations de février 1934. Il fait partie des rares manuscrits de cette époque encore conservés : Blanchot a en effet détruit la plupart de ses écrits des années 1930, reniant sa participation active et politique à la presse d'extrême-droite. Dans ce texte, Blanchot loue les talents de politicien de Doumergue : « Toute la carrière de Doumergue est marquée par une progression constante. Elle va par un perfectionnement remarquable vers le moment de sa vie où il tentera non seulement de gouverner mais d'améliorer les moyens du gouvernement. C'est cette sorte de dialectique qui le met à part comme homme et comme homme d'Etat. » Rare manuscrit des années 1930. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLANCHOT Maurice‎

‎Journal sans épisodes. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 10 Février 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution du "Journal de guerre" de Jean Dumay. On joint le tapuscrit complet. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 44947

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Le Feu Follet
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‎BLANCHOT Maurice‎

‎L'espace littéraire‎

‎Gallimard, Paris 1968, 11x16,5cm, broché.‎

‎Nouvelle édition au format de poche, un des exemplaires du service de presse. Emouvant et précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur Marguerite : "Pour ma très chère soeur, Marguerite, ce livre, prémisses peut-être de "la fin du livre" avec les tendres excuses de MB." Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leurs relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 43841

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Le Feu Follet
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‎BLANCHOT Maurice‎

‎L'espace littéraire‎

‎- Gallimard, Paris 1968, 11x16,5cm, broché. - Nouvelle édition au format de poche, un des exemplaires du service de presse. Emouvant et précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur Marguerite : "Pour ma très chère soeur, Marguerite, ce livre, prémisses peut-être de "la fin du livre" avec les tendres excuses de MB." Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leurs relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLANCHOT Maurice‎

‎Le livre à venir‎

‎Gallimard, Paris 1959, 13,5x19,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Très précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur : "Pour ma chère Marguerite qui porte maintenant (mot illisible) le poids de mon affection. Maurice." Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Le livre à venir‎

‎Gallimard, Paris 1959, 14x20,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Couvertures salies, dos légèrement insolé. Envoi autographe signé de Maurice Blanchot à François-Régis Bastide. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 84715

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Le Paradoxe d'Aytré - Manuscrit original et tapuscrit complets‎

‎S.n., s.l. 1949, 8 feuillets in-8 (13,5x21,5) et 11 feuillets in-4 (21x27cm).‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 16 pages in-8 publié dans le numéro 9 (juin 1946) des Temps modernes et repris, légèrement retouché, dans La Part du Feu (1949). Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet avec corrections autographes à l'encre noire. «Le Paradoxe d'Aytré » est le premier texte de Maurice Blanchot que Jean-Paul Sartre publie dans les pages des Temps modernes, fer de lance de la littérature engagée. Trois autres suivront jusqu'en 1952 («Le roman, uvre de mauvaise foi», «A la rencontre de Sade» et «L'art, la littérature et l'expérience originelle»), tous de grande importance. Poursuivant sa réflexion entamée depuis plusieurs années sur le combat de l'écrivain avec le langage et sa relation au silence (notamment dans son article «Le Mythe d'Oreste»), Blanchot appuie ici sa démontsration sur Aytré qui perd l'habitude de Jean Paulhan - influence majeure - qui lui fournit notamment le titre de son article: «De ce petit récit, il ne résulte pas que la littérature ne doive logiquement commencer qu'avec le crime, ou à défaut, avec le vol. Mais qu'elle suppose un écroulement, une sorte de catastrophe initiale et le vide même que mesurent l'anxiété et le souci, c'est ce qu'on peut être tenté de voir. Or, remarquons-le, cette catastrophe ne s'exerce pas seulement sur le monde, les objets qu'on manie [...]; elle s'étend aussi et en même temps au langage, à la possibilité des mots. C'est là le paradoxe d'Aytré.» Et d'ajouter: «L'écrivain ne débute pas toujours avec le sang d'un fait divers ou l'horreur d'un crime qui lui ferait sentir l'instabilité et le vide du monde, mais il ne peut guère songer à commencer autrement que par une certaine incapacité de parler et d'écrire, par une perte de mots, par l'absence même des moyens dont il surabonde. Ainsi lui est-il indispensable de sentir d'abord qu'il n'a rien à dire.» Jean Paulhan, donc, mais aussi Franz Kafka, Herman Melville ou Stéphane Mallarmé, autant d'écrivains admirés par Blanchot, se sont confrontés au paradoxe d'Aytré, au silence, à l'effondrement du langage. Et le critique de conclure: «[...] le silence du langage créateur, ce silence qui nous fait parler, n'est pas seulement une absence de parle, mais une absence tout court, cette distance que nous mettons entre les choses et nous, et en nous-mêmes, et dans les mots, et qui fait que le langage le plus plein est aussi le plus poreux, le plus transparent, le plus nul, car il laisse infiniment fuir le creux même qu'il enferme, sorte de petit alcarazas du vide.» Très beau texte sur le silence du langage, publié par Jean-Paul Sartre dans Les Temps Modernes. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Le pas au-delà‎

‎Gallimard, Paris 1973, 14x20,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Très précieux et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur sur un bristol encollé en tête de la page de garde: "A ma chère Marg. Ce livre d'amitié et pour l'amitié (plus à feuilleter qu'à lire, peut-être) avec ma grande affection. Maurice." Agréable exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Le pèlerinage aux sources - Manuscrit autographe et tapuscrit complets.‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 janvier 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet, avec une correction autographe à l'encre noire. Chronique parue à l'occasion de la publication de Le pèlerinage aux sources de Joseph Lanza del Vasto. Cette chronique de Maurice Blanchot fait un étonnant écho à l'un de ses tout premiers textes publiés (1931), consacré aux Mémoires de Gandhi, et qui contenait déjà l'essentiel de sa pensée des années 1930. Publié dans les pages des Cahiers mensuels, revue catholique proche de la pensée de Jacques Maritain, Blanchot y défendait l'idée d'une révolution nécessairement spirituelle mais aussi d'une lutte contre l'impureté des influences étrangères. Dans «Le pèlerinage aux sources», Blanchot revient à Gandhi par le biais d'un ouvrage de Joseph Lanza del Vasto récemment paru, dans lequel le philosophe italien analyse «l'espoir de rénovation que beaucoup d'Occidentaux cherchent, souvent à la légère, dans les profonds secrets de l'hindouisme». Mais pour Blanchot, l'action de Gandhi ne saurait constituer véritablement un exemple à suivre: «Naturellement, nous comprenons tous que la politique de Gandhi ne tend pas seulement à une victoire politique, mais à une victoire spirituelle: il veut délivrer le peuple de ses maux, de son ignorance, lui faire vivre la vérité; tout cela est fort clair; ce qui l'est aussi, c'est que parmi ces maux il y a d'abord la présence de l'étranger et que le régime recommandé par le Mahatma et en vue duquel il met en jeu des forces spirituelles est un régime de libération politique, économique et sociale. Il est impossible de ne pas voir [...] dans cette réhabilitation de l'action extérieure, le gauchissement de l'idéal spirituel. A l'homme il n'est plus demandé de se dépouiller de lui-même, pour rien (sans qu'aucune fin formidable puisse le justifier de ce total anéantissement), mais il reçoit le mot d'ordre d'aménager le monde, de se vaincre en vue de rendre la réalité meilleure. C'est un retour sans gloire à la morale de salut la plus vulgaire.» Intéressante critique de l'action politique du Mahatma Gandhi. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎Le ressassement éternel‎

‎Les Editions de Minuit, Paris 1951, 11,5x18,5cm, relié.‎

‎Edition originale, un des 990 exemplaires sur Ghaldwill, seuls grands papiers après 10 pur fil. Reliure en demi maroquin bleu, dos lisse, date dorée en queue, plats recouverts de papier marbré, gardes et contreplats de papier bleu, couvertures et dos conservés (dos légèrement insolé et comportant de petits manques comblés), tête dorée, reliure signée de Goy & Vilaine. Exceptionnel et émouvant envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa mère et à sa soeur : " Pour vous mes très chères, ces pages, hélas bien anciennes, en toute affection. Maurice. / Mais avant le commencement, il y a le recommencement qui fait de la lumière une fascination, de toute chose une image et de nous le coeur vide du ressassement éternel". Page de faux-titre sur laquelle figure l'envoi très légèrement et marginalement ombrée.Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement".Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et dévoile une intimité jusqu'alors inconnue. Bel exemplaire parfaitement établi. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Le ressassement éternel‎

‎Les Editions de Minuit, Paris 1952, 12x19cm, relié.‎

‎Edition originale sur papier courant. Page de faux-titre et dernière garde ombrées. Reliure en demi maroquin noir, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier marbré, contreplats et gardes de papier peigné, couvertures bleues rempliées conservées, tête dorée, reliure signée de P. Goy & C. Vilaine. Exceptionnel envoi autographe signé de Maurice Blanchot à son frère et sa belle-soeur Inge: "Pour vous, mes chers, ces pages hélas très anciennes que seuls vous pouvez garder jeunes... Et en effet quoi de plus proche de la solennelle fatigue de la mort que le piétinement de la monotonie, harcèlement gigantesque au sein du recommencement.". Bel et précieux exemplaire parfaitement établi. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Les intellectuels en question - In Le journal des débats N°29‎

‎Le journal des débats, Paris Mars 1984, 18,5x26,5cm, agrafé.‎

‎Edition originale imprimée à petit nombre de ce tiré à part de la revue de Pierre Nora, Le Débat. Précieux envoi autographe signé de Maurice Blanchot à sa soeur "... pour toi, ce peu de lecture et pour t'aider à reprendre courage". Marguerite Blanchot, organiste de renom à la cathédrale de Chalon, demeura toute sa vie dans la maison familiale, avec sa mère et sa tante. "Elle deviendra peu à peu, pour la famille, comme la mémoire des origines." Très proche de Maurice, elle correspond régulièrement avec l'écrivain qui lui témoigne une grande reconnaissance pour son dévouement envers leur mère impotente. Si l'intense affection de Blanchot pour sa mère et sa soeur transparait dans les dédicaces de celui-ci, on ne sait presque rien de leur relations. Dans l'unique essai biographique sur Blanchot, Christophe Bident nous révèle cependant : "Marguerite Blanchot vénérait son frère Maurice. Très fière de lui, (...) elle attachait une grande importance à ses idées politiques (...). Elle lisait beaucoup (...) Ils se téléphonaient, correspondaient. A distance, ils partageaient la même autorité naturelle, le même souci de discrétion." Blanchot lui adresse en effet de nombreux ouvrages provenant de sa bibliothèque, maintenant avec elle un lien intellectuel continu. Quant à la passion de Blanchot pour sa mère, c'est au détour de son oeuvre que l'on en découvre les plus beaux témoignages: "Peut-être la puissance de la figure maternelle emprunte-t-elle son éclat à la puissance même de la fascination, et l'on pourrait dire que si la Mère exerce cet attrait fascinant, c'est qu'apparaissant quand l'enfant vit tout entier sous le regard de la fascination, elle concentre en elle tous les pouvoirs de l'enchantement".Cultivant une discrétion absolue, Blanchot poussait l'art de l'effacement jusque dans ses dédicaces manuscrites généralement succinctes et rédigées presque systématiquement sur des cartes jointes aux rares ouvrages qu'il offrait à ses proches amis. A l'opposé, dans ces précieux envois à sa mère et sa soeur, Blanchot s'offre dans toute sa fragilité et, dans l'intimité de cette correspondance, porte sur son oeuvre un regard personnel jusqu'alors inconnu. Une petite déchirure en tête du dos. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎Les malheurs de Peau d'Âne. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Paysage dimanche], s.l. [Paris] s.d. (1945), 11,5x22cm & 2 pages in-4, 3 pages in-4.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages in-8 publié dans le numéro 21 (4 novembre 1945) de Paysage Dimanche. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet, avec 3 corrections autographes à l'encre noire. Ce texte de Maurice Blanchot, «Les malheurs de "Peau d'âne" », contient deux paradoxes. Contrairement à ce que sous-entend son titre, il ne traite pas de l'uvre de Charles Perrault; par ailleurs, cette chronique est consacrée aux contes d'un auteur que le critique avait déjà cité dans son article sur le roman fantastique paru l'année précédente dans le Journal des Débats et dont il ne semblait guère goûter l'uvre: Noël Devaulx. Pourtant, avec nuance, Blanchot révèle ici au lecteur les qualités de ces contes et plus encore, leur terrible actualité en cette années 1945: «Il y a dans ces récits d'au-delà du monde un certain charme provincial qui est assez singulier; ils n'ont assurément rien à voir avec quelque folklore, mais se déroulant comme tout vrai conte "aux environs de l'absence", ils finissent par nous imposer cette impression que nulle part est une province morte, que c'est un lieu aussi suranné, précieux et ridicule que peut l'être la province la plus archaïque. Or, cette impression ne laisse pas de nous inquiéter. Car, ce monde qu'on nous découvre et qui a la fragilité, l'air endormi et sournois des objets dans les vieilles maisons, c'est le nôtre, mais c'est surtout celui de nos inquiétudes les plus brûlantes, celui de la surnature et du surréel. [...] Après la lecture de L'Auberge, on rêve à l'autre monde comme à un modeste salon de campagne, du dehors encore très respectable, de bonne compagnie et même solide, mais qu'on y entre, et tout vole en poussière.» Lecture subtilement politique des contes de Noël Devaulx. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Les plaintes de l'ombre. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 10 Décembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Passage de l'homme de Marius Grout, prix Goncourt 1943. On joint le tapuscrit complet. La critique de Blanchot pour ce futur Prix Goncourt, n'est pas tendre, bien qu'il en saisisse parfaitement les enjeux. Cette histoire dont le déroulement tragique s'achève sur une supercherie créatrice d'une foi nouvelle, contient pour Blanchot une morale équivoque. « On comprend ce que Marius Grout cherche à montrer; que les hommes ne peuvent vivre sans un rêve de transcendance, que le miracle n'a pas besoin de vérité [...] Mais [...] si les hommes ont besoin pour vivre d'un idéal qui soit une fable, la question se pose de savoir si après tout les hommes ont besoin de vivre. » La question serait pure rhétorique pour un roman moderne, mais en 1943, « l'écrivain qui accepte de traiter des thèmes où le destin de l'homme est en jeu [...] se met lui-même en jeu, il se mise ; s'il perd, il se perd lui-même. » Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎Les quatre Evangiles. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 27 Janvier 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de l'ouvrage critique des quatre évangiles d'Hubert Pernot On joint le tapuscrit complet. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎Les romans de Sartre. Manuscrit autographe‎

‎1945, 19 pages 1/2 in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 19 pages et demie in-8 publié dans le numéro d'octobre (n° 10) de L'Arche Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Depuis les années 1930, Maurice Blanchot consacre régulièrement des articles à Jean-Paul Sartre et notamment à ses romans. La parution des deux premiers volumes de la trilogie Les chemins de la liberté allait donner lieu à la publication presque simultanée d'une assez courte chronique dans Dimanche paysage (n° 19, 21 octobre 1945) et de cette large étude, intitulée «Les Romans de Sartre». Celle-ci, qui dépasse le cadre circonscrit de l'actualité littéraire, entend analyser ce qui fait la spécificité de ces uvres, à savoir l'usage de la «thèse»: «On peut se demander pourquoi le roman à thèse a mauvaise réputation. Les griefs semblent aussi nombreux du côté de la thèse que du côté du roman; l'affirmation théorique se plaint du de l'aventure à laquelle on l'engage et d'où elle tirerait un surcroît de vérité.[...] Dans un roman de ce genre, on reproche aux personnages d'être sans vie mais c'est "l'idée" qui est sans vie: elle ne ressemble qu'à elle-même, elle n'a que son propre sens [...]. » Dès lors, Blanchot salue chez Sartre la rencontre d'exceptionnelles capacités aussi bien philosophiques que littéraires, tout en soulignant qu'elle est également le fruit de son époque: «C'est qu'en vérité les uvres de fiction sont de plus en plus assiégées par des visées théoriques et que les uvres théoriques sont de plus en plus un appel à des problèmes qui exigent une expression complète. Existentialistes ou non, romanciers et philosophes poursuivent des expériences et des recherches analogues [...].» Plus encore, il loue chez Sartre sa faculté à faire de ses romans à la fois une expérience en soi et «le récit d'une expérience», notion essentielle pour Blanchot et qui s'était imposée comme l'un des thèmes centraux de son premier recueil critique, Faux Pas (1943). Et c'est cette même qualité qu'il prête, au passage, à L'Invitée de Simone de Beauvoir, une «uvre remarquable». Ainsi, au terme d'une réflexion qui laisse transparaître l'admiration de Blanchot pour le roman sartrien, et particulièrement pour La Nausée composée à la même époque que son Thomas l'Obscur, il conclut: «En somme, ne se pourrait-il pas que le roman fut beaucoup moins l'ennemi de la thèse qu'on ne le dit?» Le manuscrit, et ses multiples biffures et ajouts, témoigne alors des hésitations de Blanchot pour formuler la fin de sa démonstration, pourtant limpide dans le texte achevé: «Ceci seulement: de respecter le statut de mauvaise foi qui est sa morale, de lui reconnaître un pouvoir de transformation, de cristallisation par la transparence de découverte par l'exposition, qui est sa réalité, et enfin, s'étant formée de sa substance, n'existant que par sa durée, de triompher en disparaissant, selon le mouvement propre de l'art, se reprendre dans l'affirmation et s'accomplir dans l'échec - qui est sa vérité.» Le texte sera repris, avec quelques corrections, dans La Part du Feu (1949). - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Les romans de Sartre. Manuscrit autographe‎

‎- 1945, 19 pages 1/2 in-8. - Manuscrit autographe de l'auteur de 19 pages et demie in-8 publié dans le numéro d'octobre (n° 10) de L'Arche Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Depuis les années 1930, Maurice Blanchot consacre régulièrement des articles à Jean-Paul Sartre et notamment à ses romans. La parution des deux premiers volumes de la trilogie Les chemins de la liberté allait donner lieu à la publication presque simultanée d'une assez courte chronique dans Dimanche paysage (n° 19, 21 octobre 1945) et de cette large étude, intitulée « Les Romans de Sartre ». Celle-ci, qui dépasse le cadre circonscrit de l'actualité littéraire, entend analyser ce qui fait la spécificité de ces œuvres, à savoir l'usage de la « thèse » : « On peut se demander pourquoi le roman à thèse a mauvaise réputation. Les griefs semblent aussi nombreux du côté de la thèse que du côté du roman ; l'affirmation théorique se plaint du de l'aventure à laquelle on l'engage et d'où elle tirerait un surcroît de vérité. [...] Dans un roman de ce genre, on reproche aux personnages d'être sans vie mais c'est "l'idée" qui est sans vie : elle ne ressemble qu'à elle-même, elle n'a que son propre sens [...]. » Dès lors, Blanchot salue chez Sartre la rencontre d'exceptionnelles capacités aussi bien philosophiques que littéraires, tout en soulignant qu'elle est également le fruit de son époque : « C'est qu'en vérité les œuvres de fiction sont de plus en plus assiégées par des visées théoriques et que les œuvres théoriques sont de plus en plus un appel à des problèmes qui exigent une expression complète. Existentialistes ou non, romanciers et philosophes poursuivent des expériences et des recherches analogues [...]. » Plus encore, il loue chez Sartre sa faculté à faire de ses romans à la fois une expérience en soi et « le récit d'une expérience », notion essentielle pour Blanchot et qui s'était imposée comme l'un des thèmes centraux de son premier recueil critique, Faux Pas (1943). Et c'est cette même qualité qu'il prête, au passage, à L'Invitée de Simone de Beauvoir, une « œuvre remarquable ». Ainsi, au terme d'une réflexion qui laisse transparaître l'admiration de Blanchot pour le roman sartrien, et particulièrement pour La Nausée composée à la même époque que son Thomas l'Obscur, il conclut : « En somme, ne se pourrait-il pas que le roman fut beaucoup moins l'ennemi de la thèse qu'on ne le dit ? » Le manuscrit, et ses multiples biffures et ajouts, témoigne alors des hésitations de Blanchot pour formuler la fin de sa démonstration, pourtant limpide dans le texte achevé : « Ceci seulement : de respecter le statut de mauvaise foi qui est sa morale, de lui reconnaître un pouvoir de transformation, de cristallisation par la transparence de découverte par l'exposition, qui est sa réalité, et enfin, s'étant formée de sa substance, n'existant que par sa durée, de triompher en disparaissant, selon le mouvement propre de l'art, se reprendre dans l'affirmation et s'accomplir dans l'échec - qui est sa vérité. » Le texte sera repris, avec quelques corrections, dans La Part du Feu (1949). [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLANCHOT Maurice‎

‎Les treize formes d'un roman. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21,5cm & 3 1/2 pages in-4, 4 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 26 Mai 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chaque chapitre du roman de Roland Cailleux, Saint-Genès ou la vie brève, présente une forme narrative différente. C'est l'occasion pour Blanchot de revenir sur l'intérêt de cette audace littéraire initiée quelques années plus tôt par Joyce : « Le roman s'est montré là avec toutes ses chances, il s'est métamorphosé dans tout ce qu'il pouvait être." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 44964

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‎Lettre tapuscrite à Breton plus questionnaire signé par Breton‎

‎22 juillet 1955, 26,5x20,7cm, un feuillet.‎

‎Brouillon tapuscrit de lettre à André Breton, avec des corrections et une ligne autographes, et questionnaire adressé à lui par André Breton sur l'art magique, avec une ligne et la signature autographes. Un feuillet in-4 tapuscrit, recto seul avec des corrections et une ligne à l'encre noire de la main de Maurice Blanchot, et un feuillet in-4 (27,5 x 21,5 cm) imprimé et illustré en noir, recto-verso avec une ligne et la signature autographes à l'encre violette d'André Breton. Quand, en cette année 1955, André Breton écrit à Maurice Blanchot, les deux hommes se connaissent, se côtoient et s'apprécient depuis longtemps, tout en conservant une forme de distance respectueuse. Breton travaille alors à son important ouvrage L'Art magique (Paris, 1957) et dans ce cadre, réalise une vaste enquête auprès de quatre-vingts personnalités (artistes, mais aussi sociologues, ethnologues, philosophes, historiens de l'art, critiques, etc.), parmi lesquelles Blanchot. Pour ce faire, Breton édite un tract intitulé «Formes de l'art» - illustré de onze figures (art égyptien, gaulois, précolombien, océanien, tarot, Paolo Uccello, etc.) - qui présente sa démarche et s'achève sur une série de cinq questions portant sur les liens entre art, magie et modernité: «Je me permets, cher Maurice Blanchot, de solliciter [votre réponse] très spécialement.André Breton ». Le 22 juillet, Blanchot lui répond: «Il m'a toujours paru que le mot magie, comme le mot religion, pouvait nous aider à approcher ce que l'art désigne, puisqu'à certaines époques nous ne pouvons atteindre l'un qu'à travers l'autre, mais qu'il y avait un moment où nous devions renoncer à ce chemin, car ce que l'art annonce, ce qui parle dans la poésie, c'est une parole plus originelle, comme si l'uvre d'art ou l'uvre poétique prononçait le mot commencement d'une manière plus initiale que ne le sont les puissances - magique, religieuse - qui l'empruntent pour se manifester ou pour agir.» A l'instar des réponses des autres correspondants de Breton, le texte de Blanchot sera publié dans L'Art magique. Très intéressante collaboration entre Maurice Blanchot et André Breton, sur le thème de la magie. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 48323

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‎Lettre tapuscrite à Breton plus questionnaire signé par Breton‎

‎- 22 juillet 1955, 26,5x20,7cm, un feuillet. - Typescript draft of a letter to André Breton, with autograph corrections and one line written by hand, with a questionnaire addressed to Blanchot by André Breton concerning magical art, with one line written by hand and signed. One 4to leaf, recto only, with corrections and a line in black ink in the hand of Maurice Blanchot, and another 4to leaf (27,5 x 21,5 cm) printed and illustrated in black, recto-verso, with a hand-written line and signature by André Breton in purple ink. When, in 1955, André Breton wrote to Maurice Blanchot, the two men already knew each other and had spent time together, developing a mutual appreciation but always keeping a respectful distance. Breton was working at the time on his important book L'Art magique [Magical Art] (Paris, 1957) and it was for this work that he undertook a huge survey of eighty figures (mainly artists, but also sociologists, ethnologists, philosophers, art historians, critics, and so on), including Blanchot. In order to conduct this survey, Breton published a tract entitled "Formes de l'art [Forms of Art]" illustrated with twelve images (of Egyptian, Gallic, Pre-Columbian, and Oceanian art as well as tarot, Paolo Uccello, etc.) which showed his progress and ended in a series of five questions on the links between art, magic, and modernity. "I am taking the liberty, my dear Maurice Blanchot, of asking for [your responses ] most particularly. André Breton ". On the 22nd July, Blanchot replies, "It has always seemed to me that the word 'magic', like the word 'religion' can help us to approach what art truly represents, since in certain eras we could get to one via the other; but there was a moment when we had to forsake that path, and it is as though the thing for which art is the harbinger, the thing that speaks in poetry, is a more profoundly original word. It is as if works of art or poetry enunciated a beginning in a more fundamental way than the power - magic or religious - that they took on in order to manifest themselves or act. "Like the answers of other respondents, Blanchot's text was to appear in L'Art magique. A very interesting collaboration between Maurice Blanchot and André Breton on the subject of magic. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Brouillon tapuscrit de lettre à André Breton, avec des corrections et une ligne autographes, et questionnaire adressé à lui par André Breton sur l'art magique, avec une ligne et la signature autographes. Un feuillet in-4 tapuscrit, recto seul avec des corrections et une ligne à l'encre noire de la main de Maurice Blanchot, et un feuillet in-4 (27,5 x 21,5 cm) imprimé et illustré en noir, recto-verso avec une ligne et la signature autographes à l'encre violette d'André Breton. Quand, en cette année 1955, André Breton écrit à Maurice Blanchot, les deux hommes se connaissent, se côtoient et s'apprécient depuis longtemps, tout en conservant une forme de distance respectueuse. Breton travaille alors à son important ouvrage L'Art magique (Paris, 1957) et dans ce cadre, réalise une vaste enquête auprès de quatre-vingts personnalités (artistes, mais aussi sociologues, ethnologues, philosophes, historiens de l'art, critiques, etc.), parmi lesquelles Blanchot. Pour ce faire, Breton édite un tract intitulé « Formes de l'art » - illustré de onze figures (art égyptien, gaulois, précolombien, océanien, tarot, Paolo Uccello, etc.) - qui présente sa démarche et s'achève sur une série de cinq questions portant sur les liens entre art, magie et modernité : « Je me permets, cher Maurice Blanchot, de solliciter [votre réponse] très spécialement. André Breton ». Le 22 juillet, Blanchot lui répond : « Il m'a toujours paru que le mot magie, comme le mot religion, pouvait nous aider à approcher ce que l'art désigne, puisqu'à certaines époques nous ne pouvons atteindre l'un qu'à travers l'autre, mais qu'il y avait un moment où nous devions renoncer à ce chemin, car ce que l'art annonce, ce qui parle dans la p‎

‎BLANCHOT Maurice‎

‎Lettre tapuscrite à Sartre‎

‎2 décembre 1960, 26,7x20,9cm, 5 feuillets in-4.‎

‎(Brouillon tapuscrit de lettre à Jean-Paul Sartre, avec des corrections autographes et avec une seconde version de la première page, et tapuscrit avec corrections autographes de «Le monde en question (Cours du monde)» (projet pour La Revue internationale) Ensemble de cinq feuillets tapuscrits, rectos seuls (à l'exception d'un feuillet recto-verso), avec des corrections au stylo bille rouge et au stylo bille noir de la main de Maurice Blanchot. Cet important ensemble témoigne des échanges entre Maurice Blanchot et Jean-Paul Sartre autour de la fameuse «Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie» et du projet de publication qui en découla, La Revue internationale. Connue sous le nom de «Manifeste des 121», cette déclaration, signée par de nombreux intellectuels et artistes et publiée le 6 septembre 1960, avait été rédigée par Dionys Mascolo et Jean Schuster, aidés de Maurice Blanchot, dans la perspective du procès du réseau Jeanson (groupe de militants français soutenant le FNL) et dans le but d'informer l'opinion du mouvement de contestation contre la guerre d'Algérie et ses dérives anti-démocratiques. Parmi les signataires figurait, bien sûr, Sartre. Le manifeste avait fait prendre conscience à nombre de personnalités du poids qu'elles pouvaient exercer dans le débat public, voire dans le cours de l'Histoire. C'est dans ce contexte qu'à l'automne 1960, Maurice Blanchot, Dionys Mascolo et Elio Vittorini décident de créer une revue non pas littéraire mais critique, dont le dessein serait de poursuivre cette action. Ils sollicitent l'aide de Jean-Paul Sartre, dont l'extraordinaire aura saurait profiter favorablement à la publication. Dans sa lettre à Sartre, Blanchot tente de convaincre le philosophe de se joindre au projet: «Vous m'avez rappelé ce que j'ai dû dire quelquefois et que j'ai toujours intimement pensé: que la Déclaration ne trouverait son vrai sens que si elle était le commencement de quelque chose. [...] Je voudrais dire mon sentiment propre: je crois que si nous voulons représenter, comme il faut, sans équivoque, le changement dont nous avons les uns et les autres le pressentiment, si nous voulons le rendre plus réel et l'approfondir, dans sa présence mouvante, c'est seulement à partir d'un organe nouveau que nous pourrons le faire. A partir de là, si l'on voit Sartre, et d'autres avec lui parmi les 121, décider de s'exprimer en cette forme choisie délibérément comme nouvelle, chacun [...] comprendra que vraiment nous entrons dans une nouvelle phase et que quelque chose de décisif a lieu qui cherche à s'affirmer.» Mais Sartre refusera de s'engager dans la revue. Cependant, au cours des six premiers mois de l'année 1961, Blanchot se consacre corps et âme au projet, dans l'espoir qu'il se réalise. Le tapuscrit que l'on joint, «Le monde en question (Cours du monde)», révèle le sommaire qu'il imagine pour le premier numéro: des textes sur la déstalinisation, la situation de la presse allemande, le cloisonnement intellectuel en France et en Italie, la grève de la faim ou encore le mur de Berlin et l'utopie. La revue ne verra jamais le jour, au grand désespoir de Blanchot qui s'enthousiasmait profondément à l'idée d'une écriture collective et internationale. La version définitive de la lettre de Blanchot à Sartre sera publiée dans le dossier consacré par la revue Lignes au projet de La Revue internationale (n° 11, septembre 1990). Important témoignage sur les suites que souhaite donner Blanchot avec l'aide de Sartre à la «Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie». - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 48321

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‎Lettre tapuscrite à Sartre‎

‎- 2 décembre 1960, 26,7x20,9cm, 5 feuillets in-4. - (Brouillon tapuscrit de lettre à Jean-Paul Sartre, avec des corrections autographes et avec une seconde version de la première page, et tapuscrit avec corrections autographes de « Le monde en question (Cours du monde) » (projet pour La Revue internationale) Ensemble de cinq feuillets tapuscrits, rectos seuls (à l'exception d'un feuillet recto-verso), avec des corrections au stylo bille rouge et au stylo bille noir de la main de Maurice Blanchot. Cet important ensemble témoigne des échanges entre Maurice Blanchot et Jean-Paul Sartre autour de la fameuse « Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie » et du projet de publication qui en découla, La Revue internationale. Connue sous le nom de « Manifeste des 121 », cette déclaration, signée par de nombreux intellectuels et artistes et publiée le 6 septembre 1960, avait été rédigée par Dionys Mascolo et Jean Schuster, aidés de Maurice Blanchot, dans la perspective du procès du réseau Jeanson (groupe de militants français soutenant le FNL) et dans le but d'informer l'opinion du mouvement de contestation contre la guerre d'Algérie et ses dérives anti-démocratiques. Parmi les signataires figurait, bien sûr, Sartre. Le manifeste avait fait prendre conscience à nombre de personnalités du poids qu'elles pouvaient exercer dans le débat public, voire dans le cours de l'Histoire. C'est dans ce contexte qu'à l'automne 1960, Maurice Blanchot, Dionys Mascolo et Elio Vittorini décident de créer une revue non pas littéraire mais critique, dont le dessein serait de poursuivre cette action. Ils sollicitent l'aide de Jean-Paul Sartre, dont l'extraordinaire aura saurait profiter favorablement à la publication. Dans sa lettre à Sartre, Blanchot tente de convaincre le philosophe de se joindre au projet : « Vous m'avez rappelé ce que j'ai dû dire quelquefois et que j'ai toujours intimement pensé : que la Déclaration ne trouverait son vrai sens que si elle était le commencement de quelque chose. [...] Je voudrais dire mon sentiment propre : je crois que si nous voulons représenter, comme il faut, sans équivoque, le changement dont nous avons les uns et les autres le pressentiment, si nous voulons le rendre plus réel et l'approfondir, dans sa présence mouvante, c'est seulement à partir d'un organe nouveau que nous pourrons le faire. A partir de là, si l'on voit Sartre, et d'autres avec lui parmi les 121, décider de s'exprimer en cette forme choisie délibérément comme nouvelle, chacun [...] comprendra que vraiment nous entrons dans une nouvelle phase et que quelque chose de décisif a lieu qui cherche à s'affirmer. » Mais Sartre refusera de s'engager dans la revue. Cependant, au cours des six premiers mois de l'année 1961, Blanchot se consacre corps et âme au projet, dans l'espoir qu'il se réalise. Le tapuscrit que l'on joint, « Le monde en question (Cours du monde) », révèle le sommaire qu'il imagine pour le premier numéro : des textes sur la déstalinisation, la situation de la presse allemande, le cloisonnement intellectuel en France et en Italie, la grève de la faim ou encore le mur de Berlin et l'utopie. La revue ne verra jamais le jour, au grand désespoir de Blanchot qui s'enthousiasmait profondément à l'idée d'une écriture collective et internationale. La version définitive de la lettre de Blanchot à Sartre sera publiée dans le dossier consacré par la revue Lignes au projet de La Revue internationale (n° 11, septembre 1990). Important témoignage sur les suites que souhaite donner Blanchot avec l'aide de Sartre à la « Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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‎Manuscrit autographe sur Hemingway intitulé [traduit de ...]‎

‎1946, 16 pages 1/2 in-8 (13,5x21cm), en feuilles.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 16 et œ pages in-8 publié dans le numéro 17 (juillet 1946) de L'Arche et repris, légèrement retouché, dans La Part du Feu (1949). Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Afin d'évoquer les problèmes que soulève la traduction d'un texte littéraire dans une autre langue, Maurice Blanchot s'intéresse au roman américain contemporain et à sa perception en Europe: «Beaucoup de bons critiques se plaignent de la littérature américaine: ils la jugent peu originale, l'estiment d'un médiocre intérêt pour une culture qui depuis plus d'un demi-siècle a dépassé le naturalisme; ils se moquent des jeunes écrivains qui croient être modernes en imitant Faulkner, Dos Passos ou Steinbeck, alors que pour les Américains eux-mêmes, ces romanciers représentent plutôt hier que demain. » Ainsi, le critique, pour qui la part d'étrangeté du langage propre à toute création littéraire survit à la traduction, prend l'exemple d'un roman d'Ernest Hemingway: «Dans Pour qui sonne le glas, Robert Jordan, découvrant l'importance de l'instant qu'il est en train de vivre, se répète en plusieurs langues le mot maintenant. Maintenant, ahora, now, heute. Mais il est un peu déçu par la médiocrité de ce vocabulaire. Et il cherche d'autres termes [...]. Il essaie de retrouver dans le langage des liens entre ces mots et ce qu'ils signifient pour lui, sa rencontre avec Maria, qui est aussi la rencontre de sa dernière heure, rencontre avec la mort. [...] Le mot Todt lui paraît le plus mort de tous, le mot Krieg est ce qui ressemble le plus à la guerre. "Où bien était-ce seulement qu'il savait moins l'allemand que les autres langues?"» Cette réflexion fascine Blanchot: «Cette impression de Robert Jordan peut donner à réfléchir. S'il est exact qu'un langage nous semble d'autant plus expressif et plus vrai que nous le connaissons moins, si les mots ont besoin d'une certaine ignorance pour garder leur vertu de révélateurs, un tel paradoxe n'est guère fait pour nous surprendre, puisque les traducteurs ne cessent de le rencontrer et qu'il représente l'un des principaux obstacles et la principale ressource de toute traduction.» Evocation inspirée de l'uvre d'Ernest Hemingway et du problème de la traduction. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Manuscrit autographe sur Hemingway intitulé [traduit de ...]‎

‎- 1946, 16 pages 1/2 in-8 (13,5x21cm), en feuilles. - (HEMINGWAY) BLANCHOT Maurice. Autograph manuscript on Hemingway 1946, 16 pages 1/2 in-8 (13,5 x 21 cm), loose leaves Author's autograph manuscript, 16 and a half 8vo pages, published in number 17 of L'Arche (July 1946) and reprinted, with slight modifications, in La Part du Feu (1949). Complete manuscript, written recto-verso, very densely spaced, with numerous deletions, corrections, and additions. In order to examine the problems related to the translation of a literary text into another language, Maurice Blanchot looks at the contemporary American novel and its perception in Europe. "Many good critics complain about American literature: they find it less than original and of middling interest for a culture that moved, over fifty years ago, beyond naturalism. They make fun of young writers who think they're being modern by imitating Faulkner, Dos Passos or Steinbeck, while for Americans themselves these writers are more of yesterday than tomorrow." Thus the critic, for whom the oddities of language particular to any literary work survive translation, takes the example of a novel by Ernest Hemingway. "In For Whom the Bell Tolls, Robert Jordan, discovering the importance of the moment he is living, repeats the word 'now' in several languages. Maintenant, ahora, now, heute. But he is somewhat disappointed by the mediocrity of this vocabulary, and looks for other words. [...]. He tries to find in language links between these words and what they mean for him, his meeting with Maria, who is also his meeting with his final hour, his meeting with death. [...] The word Todt seems to him the most dead of all, the word Krieg the one that resembles war most closely." Or is it just that he knew German less well than the other languages? This reflection fascinates Blanchot: "This impression of Robert Jordan's can give us food for thought. If it's true that a language seems more expressive and more real to us when we know it less, if words need a certain ignorance to keep their virtue from being revealed, this paradox should hardly surprise us, since translators come across it all the time and it represents both one of the principal challenges and one of the foremost riches of all translation." An inspired look at the work of Ernest Hemingway and the problem of translation. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Manuscrit autographe de l'auteur de 16 et ½ pages in-8 publié dans le numéro 17 (juillet 1946) de L'Arche et repris, légèrement retouché, dans La Part du Feu (1949). Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Afin d'évoquer les problèmes que soulève la traduction d'un texte littéraire dans une autre langue, Maurice Blanchot s'intéresse au roman américain contemporain et à sa perception en Europe : « Beaucoup de bons critiques se plaignent de la littérature américaine : ils la jugent peu originale, l'estiment d'un médiocre intérêt pour une culture qui depuis plus d'un demi-siècle a dépassé le naturalisme ; ils se moquent des jeunes écrivains qui croient être modernes en imitant Faulkner, Dos Passos ou Steinbeck, alors que pour les Américains eux-mêmes, ces romanciers représentent plutôt hier que demain. » Ainsi, le critique, pour qui la part d'étrangeté du langage propre à toute création littéraire survit à la traduction, prend l'exemple d'un roman d'Ernest Hemingway : « Dans Pour qui sonne le glas, Robert Jordan, découvrant l'importance de l'instant qu'il est en train de vivre, se répète en plusieurs langues le mot maintenant. Maintenant, ahora, now, heute. Mais il est un peu déçu par la médiocrité de ce vocabulaire. Et il cherche d'autres termes [...]. Il essaie de retrouver dans le langage des liens entre ces mots et ce qu'ils signifient pour lui, sa rencontre avec Maria, qui est aussi la rencontre de sa dernière heure, rencontre avec la mort. [...] Le mot Todt lui paraît le plus mort de tous, le mot Krieg est ce qu‎

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‎Romans fantastiques. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 4 mai 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de publication de Prélude à l'apocalypse de Robert Poulet. Dans cette chronique consacrée à l'actualité du roman fantastique, Maurice Blanchot s'intéresse notamment au Prélude à l'apocalypse de Robert Poulet qui vient de paraître: «Le lecteur passe volontiers du réel au fantastique, mais qu'y gagne-t-il? Les péripéties anormales sont faibles au regard des faits véritables que l'imagination suppose ou que la mémoire rappelle.[...] Prélude d'apocalypse paraît infidèle lorsqu'il n'est qu'un documentaire et insuffisant lorsqu'il prête des péripéties de fin du monde à une simple aventure historique. » Pourtant, le «merveilleux scientifique» a donné naissance à de grands textes, signés Edgar Allan Poe, Louis Stevenson ou H.G. Wells. Mais c'est un genre périlleux et Auguste de Villiers de L'Isle-Adam s'y est lui-même quelque peu égaré dans L'Eve future: «Ce dernier livre qui a pour sujet la création d'une machine humaine par le savant Edison montre assez bien les difficultés du genre. Villiers qui se piquait de culture scientifique a décrit avec minutie le mécanisme de l'automate. [...] Mais ce "bizarre cours d'anatomie" aujourd'hui nous lasse et la virtuosité des explications nous paraît futile. Au contraire, ce qui nous attire, c'est l'effort pour égarer la conscience, l'éternelle tentation de rendre illusoire l'existence par l'imitation qu'on en fait, le jeu troublant du reflet qui donne tort à l'image, de l'ombre qui abolit le modèle.» Texte très critique de Blanchot sur le divertissement fantastique. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Romans nouveaux. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1942), 13,5x21,5cm & 4 pages in-4, 4 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 23 décembre 1942 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de la publication de quatre nouveaux romans: Les Hommes forts de Georges Magnane, Le Vent se lève de Marius Grout, Clément de Maurice Toesca et Si le ciel tombe de Roger de Lafforest. En cette fin d'année 1942, Maurice Blanchot rend compte de l'actualité littéraire et fait la critique - sans concession - de quatre romans signés Georges Magnane, Marius Grout (Prix Goncourt en 1943), Maurice Toesca et Roger de Lafforest: «On voit qu'à ces quatre ouvrages, la monotonie des moyens, l'élusion du temps, la sobriété du ton et surtout le caractère théorique du thème principal donnent l'apparence d'un conte, d'une longue nouvelle qui se montre ou qui se cache sous la figure d'un roman. M. Georges Magnane n'a pu faire que son livre ne paraisse peu de chose au regard des descriptions sportives dont il l'a enrichi: l'histoire qu'il raconte ne s'impose pas; elle reste vide; elle s'efface. De même, chez M. Toesca et M. de Lafforest, il y a comme une absence d'âme qui rend inutile le jeu intellectuel dont ils ont soigneusement tendu les fils. L'esprit ne retient que l'intention qui, comme telle, lui paraît assez insignifiante; à quoi bon un livre, si l'art ne se rend pas inséparable de la pensée par le style dont il la marque? Il y a plus de secret dans le récit de M. Marius Grout, et c'est ce poids lourd, ce silence grave, ce plus indiscernable qui, malgré toutes les explications que l'auteur a cru bon nous donner, s'ajoutent à son uvre comme la vérité qui ne peut être dite et l'empêchent de n'être plus rien, lorsque le lecteur en a découvert la conclusion.» Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Sade ou le Royaume de l'Unique [Quelques remarques sur Sade] - Manuscrit autographe complet‎

‎S.n. , s.l. S.d (1946), en feuilles.‎

‎Manuscrit autographe complet de 12 pages en 6 feuillets in-8 au titre difficilement déchiffrable, peut-être : "Sade ou les Royaumes de L'Unique" et qui paraitra sous le titre "Quelques remarques sur Sade" dans Critique n°3-4 de aout sept 1946. Manuscrit à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. «C'est la pensée de Sade qui pousse celle de Blanchot à son accomplissement, et c'est aussi celle de Blanchot qui accomplit celle de Sade». (Georges Bataille) L'écriture et l'amitié de Bataille ne sont sans doute pas étrangères à l'importance que Blanchot accordera toute sa vie à cette figure tutélaire de sa réflexion philosophique. Ces Quelques remarques sur Sade, sont pourtant la première étude que Blanchot consacre à cet écrivain qu'il n'avait jusqu'alors presque jamais évoqué. Dans cette première analyse impartiale et parfois sévère, Blanchot souligne les faiblesses de la posture littéraire de Sade et de sa relative immoralité au sein d'une société post révolutionnaire pétrie de contradictions idéologiques. Cependant, sous l'artifice d'une expression extrême, Blanchot dévoile une philosophie bien plus déconcertante et subversive que ces «grandes extravagances». Avec une acuité singulière, il dresse le portrait d'un esprit unique, épousant tous les grands idéaux de son temps mais en leur infligeant le filtre de sa singularité nihiliste : «La Liberté, à ses yeux, n'est que l'interdiction faite à toute personne d'être autre chose que ce qu'il veut, c'est dire rien.» Sous la plume de Blanchot, le Sadisme n'est alors plus jouissance d'une violence infligée aux autres, mais expression de «la solitude infinie de l'individu» dans un monde «où les rapports des êtres, les formes générales de la vie et jusqu'au langage, out est déjà consommé dans la destruction universelle.»; «et désormais toutes les cruautés particulières ne sont plus destinées (...) qu'à apporter à l'Unique les agréables preuves de son existence au milieu de rien.» Si, comme Bataille le souligne, plus qu'un regard novateur, la lecture de Sade par Blanchot révèle une communauté de pensée, c'est sans doute à travers la conclusion de cette première étude majeure que Blanchot le solitaire témoigne le plus nettement de son attachement pour Sadel'Unique: «Et alors, on en vient à le penser: si les circonstances ont fait de Sade un homme à jamais réduit à la misère d'une éternelle prison, lui-même a su faire de sa prison l'image de la solitude de l'univers sur lequel règne sa seule gloire à jamais toute-puissante. Cette prison ne le gêne pas, elle est son uvre, elle est à la mesure du monde sur lequel il a plus de droits que Dieu même, car non seulement il y règne en maître, mais il en a banni et exclu toutes les créatures. Tel est l'avantage du Destructeur sur le Créateur. Cet athée est plus Dieu que Dieu. Aussi le nomme-t-on divin.» - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Sade ou le Royaume de l'Unique [Quelques remarques sur Sade]. manuscrit autographe.‎

‎- S.n. , s.l. S.d (1946), en feuilles. - Manuscrit autographe complet de 12 pages en 6 feuillets in-8 au titre difficilement déchiffrable, peut-être : "Sade ou les Royaumes de L'Unique" et qui paraitra sous le titre "Quelques remarques sur Sade" dans Critique n°3-4 de aout sept 1946. Manuscrit à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. « C'est la pensée de Sade qui pousse celle de Blanchot à son accomplissement, et c'est aussi celle de Blanchot qui accomplit celle de Sade ». (Georges Bataille) L'écriture et l'amitié de Bataille ne sont sans doute pas étrangères à l'importance que Blanchot accordera toute sa vie à cette figure tutélaire de sa réflexion philosophique. Ces Quelques remarques sur Sade, sont pourtant la première étude que Blanchot consacre à cet écrivain qu'il n'avait jusqu'alors presque jamais évoqué. Dans cette première analyse impartiale et parfois sévère, Blanchot souligne les faiblesses de la posture littéraire de Sade et de sa relative immoralité au sein d'une société post révolutionnaire pétrie de contradictions idéologiques. Cependant, sous l'artifice d'une expression extrême, Blanchot dévoile une philosophie bien plus déconcertante et subversive que ces « grandes extravagances ». Avec une acuité singulière, il dresse le portrait d'un esprit unique, épousant tous les grands idéaux de son temps mais en leur infligeant le filtre de sa singularité nihiliste : « La Liberté, à ses yeux, n'est que l'interdiction faite à toute personne d'être autre chose que ce qu'il veut, c'est dire rien. » Sous la plume de Blanchot, le Sadisme n'est alors plus jouissance d'une violence infligée aux autres, mais expression de « la solitude infinie de l'individu » dans un monde « où les rapports des êtres, les formes générales de la vie et jusqu'au langage, out est déjà consommé dans la destruction universelle. » ; « et désormais toutes les cruautés particulières ne sont plus destinées (...) qu'à apporter à l'Unique les agréables preuves de son existence au milieu de rien. » Si, comme Bataille le souligne, plus qu'un regard novateur, la lecture de Sade par Blanchot révèle une communauté de pensée, c'est sans doute à travers la conclusion de cette première étude majeure que Blanchot le solitaire témoigne le plus nettement de son attachement pour Sade l'Unique : « Et alors, on en vient à le penser : si les circonstances ont fait de Sade un homme à jamais réduit à la misère d'une éternelle prison, lui-même a su faire de sa prison l'image de la solitude de l'univers sur lequel règne sa seule gloire à jamais toute-puissante. Cette prison ne le gêne pas, elle est son œuvre, elle est à la mesure du monde sur lequel il a plus de droits que Dieu même, car non seulement il y règne en maître, mais il en a banni et exclu toutes les créatures. Tel est l'avantage du Destructeur sur le Créateur. Cet athée est plus Dieu que Dieu. Aussi le nomme-t-on divin. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLANCHOT Maurice‎

‎Thomas l'obscur‎

‎Gallimard, Paris 1941, 14x20,5cm, broché.‎

‎Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Précieux et bel envoi autographe signé de Maurice Blanchot à Gaston Gallimard sur la première garde : "On ne s'arrête plus aux tables des heureux, puisqu'on est mort. (Charles Cros) / A Gaston Gallimard, ce livre destiné à écarter tout lecteur." Deux accrocs restaurés en tête du dos légèrement insolé, une infime éraflure en tête du premier plat, papier jauni marginalement sur certaines pages comme généralement, première garde restaurée comportant, en pied, un petit manque. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Tradition et surréalisme. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 23 Décembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Cet article, un des rares parus en première page du journal, est une audacieuse critique de la vision traditionaliste de l'Art, quiarguant de la nécessaire adéquation entre Art et Vérité, condamne la Modernité. Avec une rigueur intellectuelle implacable, Blanchot démontre comment cette conception de "l'Art authentique""rejoint exactement celle des surréalistes" et cite un des principes majeurs du Surréalisme comme parfaite démonstration des propos d'Hourticq. Dans une France obsédée par le rejet de l'Art Dégénéré, Blanchot révèle les contradictions des traditionalistes: "' ils admettent que l'art en général précède la science, et c'est au nom de la science passée (...) qu'ils condamnent les mouvements nouveaux de l'art." Blanchot, sous couvert de critique littéraire, questionne à nouveau son époque :(...) Encore serait-il bon de rechercher si justement la science toute moderne ne se reconnait pas dans l'univers "déforméé, décomposé, hors d'usage, que l'art a rendu familier à nos regards." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎Une étude sur l'Apocalypse. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1945), 13,5x21cm & 4 pages in-4, 4 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 3 novembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique parue à l'occasion de la publication de L'Apocalypse de St Jean, vision chrétienne de l'histoire du Père H.M. Féret. D'entrée, Maurice Blanchot, faisant son métier de critique, loue le sérieux de l'étude menée par le Père Féret. Mais ce qui l'intéresse davantage que cette soigneuse orthodoxie, ce sont les échos puissants de L'Apocalypse aux heures terribles que le monde traverse alors: «Dans les périodes troublées, les esprits qui ne supportent pas l'incertitude de l'avenir ont besoin de prophètes. Mais ces prophètes, ils les demandent au passé, et plus l'oracle est ancien - et redoutable -, plus ils y voient des correspondances avec l'histoire qu'ils voudraient connaître. L'Apocalypse de St Jean doit, en partie à la sublimité du langage, à l'autorité de l'écrivain, à l'étendue de la révélation, une curiosité que des siècles d'étude n'ont pas réussi à épuiser. Mais elle doit aussi son prestige auprès d'esprits qui ne sont pas toujours pieux, à l'antiquité de la réponse et à son caractère terrifiant. Qui n'est pas prêt à croire que la fin des temps est proche et que le pire va être vécu? Chacun a le désir secret d'associer sa propre fin qu'il entrevoie à celle du monde dont il est moins sûr.» Le texte biblique éveille donc son intérêt pour ses qualités littéraires et mythologiques mais aussi, dans une approche presque politique, pour son sens de l'Histoire. Par ailleurs, si la religion ne se pose bien sûr pas en termes de croyance pour Blanchot, elle révèle cependant son attention à la question de Dieu (particulièrement sensible au travers du judaïsme notamment) et rejoint celle, déterminante à ses yeux, de l'expérience intérieure de l'écrivain. Enfin, l'analyse de L'Apocalypse que livre ici Blanchot constitue une première réflexion approfondie sur la question du Mal: «[...] ce qui est propre au message inspiré, c'est le rôle qu'il fait jouer au démon dans la vie collective et le mouvement de l'histoire. Saint Jean ne dévoile pas l'action du mal dans les âmes; il se borne à montrer quelle maîtrise les puissances démoniaques peuvent exercer sur les réalités collectives, par quelles voies elles agissent [...] et quelle défaite mettra un terme à leur empire.» Ces liens entre l'Apocalypse, l'Histoire et le Mal seront de nouveau interrogés par Blanchot dans «L'Apocalypse déçoit» (1964) et «Penser l'Apocalypse» (1988). Premier texte fondateur de Blanchot sur le Mal et l'Histoire. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice‎

‎Voyages de Montesquieu. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21,5cm & 4 pages in-4, 4 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 8 Septembre 1943 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit complet. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution des Voyages de Montesquieu, préfacé par Marcel Arland. Cette réunion factice des carnets de voyages de Montesquieu, donne à Blanchot l'occasion de louer une forme d'écriture "naturelle", "pure de tout souci de lecture". Ces notes intimes témoignent en effet d'un art de "la concision [qui] nous livre [les faits] nus, pressés par le sens qui les éclairent" et qui,d'une "matière considéérable [n'a tiré]qu'un petit livre, réduit discrètement à l'essentiel." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice & (BACHELARD Gaston)‎

‎L'air et les songes - Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 11 Mai 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de L'air et les songes de Gaston Bachelard On joint le tapuscrit complet. «L'homme est d'abord rêverie, puissance d'imaginer avant d'être sensibilité et raison», l'analyse de ce nouvel essai de Bachelard est l'occasion pour Blanchot de confronter le philosophe auxincertitudesde sa théorie qui tend à se déliter dans la pluralité de ses formes.«Qu'est-ce pour lui que l'image et l'imagination? On ne le voit pas nettement ». Cependant cette critique parfois sévère est surtout une manoeuvre pour mettre en exerguela réelle valeurde l'oeuvre de Bachelard,qui est également un desgrands thèmes de la pensée Blanchotienne: la puissance créatricedu langage poétique: "L'image littéraire est un fait premier; elle est la poésie même; (...) se demander s'il y à en nous une poésie d'avant les mots, d'avant les images, un en deçà poétique, une blancheur et un silence que le langage essiaerait de reproduire, c'est méconnaitre l'activité littéraire qui une activité naturelle, originelle, correspondant à une action de l'imagination - faculté de produire l'irréel qui est la conscience même - sur le langage." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (BELAVAL Yvon)‎

‎Le souci de sincérité. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 2 Mars 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution, dans la nouvelle collection des éditions Gallimard consacrée à "La Jeune Philosophie" de l'ouvrage "Le souci de sincérité" de Yvon Belaval On joint le tapuscrit complet. Sous la plume de Blanchot, la critique philosophique acquiert une autonomie propre qui rend impossible la distinction entre la pensée originale de Belaval et l'interprétation lumineuse qu'en offre, en quelques pages, Maurice Blanchot. « L'homme sincère veut rompre avec la solitude où l'ont enfermé à la fois la réflexion et la faiblesse. Il rêve d'un retour au "nous" primitif, mais il se contente de le rêver : il s'enchante de ses scrupules, il ne parle qu'à soi-même et ne parle que de soi, il échoue et jouit de ses échecs. » Nul souci de sincérité, donc, chez Blanchot, mais une mécanique intellectuelle rigoureuse qui ne craint pas pas de s'affranchir des limites du texte étudié pour déployer tout son potentiel philosophique. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (BRETON André)‎

‎Reflexions sur le surréalisme - Manuscrit autographe complet‎

‎1945, 22x11,5cm, 8 feuillets foliotés.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 16 pages in-8 publié dans le numéro 8 (août 1945) de L'Archesous le titre: Quelques réflexions sur le surréalisme. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Quelques réflexions sur le surréalismeconstitue le premier texte important que Maurice Blanchot consacre au mouvement d'André Breton. Il réhabilite le surréalisme qui a mis au centre de son activité la question du langage et de l'expérience - aspects qui ne pouvaient laisser indifférent Blanchot -, sans oublier de faire toutefois les constats suivants: il porte en lui une part d'échec et sa « situation [...] reste ambiguë». Affirmant désormais de plus en plus ses positions esthétiques, Blanchot reconnait pleinement la valeur poétique et expérimentale de l'écriture automatique, pour sa radicalité même: «L'écriture automatique est [...] une machine de guerre contre la réflexion et le langage. Elle est destinée à humilier l'orgueil humain, particulièrement sous la forme que lui a donné la culture traditionnelle. Mais, en réalité, elle est elle-même une aspiration orgueilleuse à un mode de connaissance et elle a ouvert aux mots un nouveau crédit illimité.» Blanchot poursuit sa réflexion et insiste sur les questionnements des écrivains et poètes surréalistes au sujet du discours: « Le surréalisme a été hanté par cette idée: c'est qu'il y avait, qu'il devait y avoir un moment [...] où le langage n'était pas le discours, mais la réalité même, sans toutefois cesser d'être la réalité propre du langage [...]. Les surréalistes ont tiré de cette "découverte" de brillantes conséquences littéraires, mais pour le langage les effets sont plus ambigus et plus variés. En ce domaine, ils semblent encore avant tout des destructeurs. Ils sont déchaînés contre le discours; ils lui retirent le droit à signifier quelque chose; comme moyen de [?] sociale, de désignation précise, ils le brisent férocement. Le langage paraît un peu seul anéanti ou sacrifié, mais humilié. En réalité, il s'agit de tout autre chose et même du contraire: le langage disparaît comme instrument, mais c'est qu'il est devenu sujet. De par l'écriture automatique, il a bénéficié de la plus haute promotion [...].» Le texte sera repris dans La Part du feu (1949), non sans que Blanchot ait pris soin d'atténuer les réserves dont il faisait part dans l'article initial. Première étude monographique d'importance consacrée par Maurice Blanchot à la question du langage surréaliste. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (BRETON André)‎

‎Reflexions sur le surréalisme. Manuscrit autographe‎

‎- 1945, 22x11,5cm, 8 feuillets foliotés. - Manuscrit autographe de l'auteur de 16 pages in-8 publié dans le numéro 8 (août 1945) de L'Arche sous le titre: Quelques réflexions sur le surréalisme. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. Quelques réflexions sur le surréalisme constitue le premier texte important que Maurice Blanchot consacre au mouvement d'André Breton. Il réhabilite le surréalisme qui a mis au centre de son activité la question du langage et de l'expérience - aspects qui ne pouvaient laisser indifférent Blanchot -, sans oublier de faire toutefois les constats suivants : il porte en lui une part d'échec et sa « situation [...] reste ambiguë ». Affirmant désormais de plus en plus ses positions esthétiques, Blanchot reconnait pleinement la valeur poétique et expérimentale de l'écriture automatique, pour sa radicalité même : « L'écriture automatique est [...] une machine de guerre contre la réflexion et le langage. Elle est destinée à humilier l'orgueil humain, particulièrement sous la forme que lui a donné la culture traditionnelle. Mais, en réalité, elle est elle-même une aspiration orgueilleuse à un mode de connaissance et elle a ouvert aux mots un nouveau crédit illimité. » Blanchot poursuit sa réflexion et insiste sur les questionnements des écrivains et poètes surréalistes au sujet du discours : « Le surréalisme a été hanté par cette idée : c'est qu'il y avait, qu'il devait y avoir un moment [...] où le langage n'était pas le discours, mais la réalité même, sans toutefois cesser d'être la réalité propre du langage [...]. Les surréalistes ont tiré de cette "découverte" de brillantes conséquences littéraires, mais pour le langage les effets sont plus ambigus et plus variés. En ce domaine, ils semblent encore avant tout des destructeurs. Ils sont déchaînés contre le discours ; ils lui retirent le droit à signifier quelque chose ; comme moyen de [ ?] sociale, de désignation précise, ils le brisent férocement. Le langage paraît un peu seul anéanti ou sacrifié, mais humilié. En réalité, il s'agit de tout autre chose et même du contraire : le langage disparaît comme instrument, mais c'est qu'il est devenu sujet. De par l'écriture automatique, il a bénéficié de la plus haute promotion [...]. » Le texte sera repris dans La Part du feu (1949), non sans que Blanchot ait pris soin d'atténuer les réserves dont il faisait part dans l'article initial. Première étude monographique d'importance consacrée par Maurice Blanchot à la question du langage surréaliste. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLANCHOT Maurice (DHOTEL André)‎

‎A l'ombre du romanesque. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Paysage dimanche], s.l. [Paris] s.d. (1945), 11,5x22cm & 2 pages in-4, 3 pages 1/2 in-4.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages et demie in-4 publiée dans le numéro 23 du 18 Novembre 1945 du Paysage Dimanche. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire de l'oeuvre d'André Dhôtel. On joint le tapuscrit complet. Lorsque l'apôtre du silence de la littérature parle du romancier de l'invisible, cela donne une étrange apologie d'une oeuvre « destinée à sauver [...] l'essence du romanesque, sa vie pure et secrète », « passionnante jusque dans sa monotonie, selon le rythme des plus belles histoires romanesques où il ne se passe rien, mais où l'imprévu est toujours imminent. » Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (GIRAUDOUX Jean)‎

‎Le mythe de Giraudoux. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.‎

‎S.n. [Paysage dimanche], s.l. [Paris] s.d. (1945), 11,5x22cm & 2 pages in-4, 3 pages in-4.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 3 pages in-4 publiée dans le numéro 17 du 7 Octobre 1945 du journal Le Paysage Dimanche. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique publiée à l'occasion des nombreuses études sur l'oeuvre de Giraudoux parues depuis sa mort en janvier 1944. On joint le tapuscrit complet. Si les nombreuses références à son oeuvre dans les articles du Journal des Débatsrévèlent l'ascendant de Giraudoux sur Blanchot, celui-ci manifeste pourtant le désir patent de s'affranchir de cette paternité. Ainsi supprime-til dans Faux-Pas de nombreuses références à l'oeuvre de Giraudoux (cf C. Bident,M. B. De la chronique à la théorisation). Cet article paru en 1945 est un témoignage unique l'ambivalence des sentiments envers un maitre admiré mais qui ne peut plus servir de modèle à son discipletransformé par l'écriture et la guerre. "Certes, un auteur, comme celui de Judith ne peut pas être un auteur de tout repos mais ce qu'il a créé est beau et ce beau n'est pas "ce qui nous désespère". Il est trop facile de voir que, quoi qu'il veuille, il ne va jamais jusqu'à compromettre en son art, l'harmonie la compréhension, la mesure. Comme une malédiction jetée sur la réalité inaccessible, il formerait un monde entièrement faux? Mais pas si faux: nous n'y perdons pas pied, nous ne cessons de nous y reconnaitre et au contraire, pour certains comme Sartre, c'est celui de la banalité même des concepts de chaque jour." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (JARRY Alfred)‎

‎Un roman de Jarry. Manuscrit autographe et tapuscrit signé complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. (Paris) s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit signé complet. Chronique parue à l'occasion de la publication du roman posthume de Jarry, La Dragonne. Dans cette chronique consacrée à Alfred Jarry et au Père Ubu, Maurice Blanchot s'intéresse à la confusion de l'un avec l'autre et à ses conséquences: «[...] on peut penser que Jarry, en s'entêtant à être le Père Ubu, a pendant sa vie gaspillé une partie de ses ressources d'écrivain et après sa mort égaré le jugement littéraire sur sa véritable valeur.» Pourtant, cette confusion témoigne de la cohérence de l'auteur: «Chez Jarry, le choix d'un masque aussi peu flatteur a un sens fort clair. Il y a d'abord une volonté de mettre à mal tout sérieux et particulièrement cette volonté même; il n'est pas question de tracer des frontières au ridicule; on rit d'abord de soi, on en rit parce que ce rire n'est qu'un écho du vide. Et puis ce double grotesque que l'auteur revendique comme une représentation dont il est fier, affirme sa complicité, pleine de défi, avec les travers qu'il caricature.» La Dragonne, dernière uvre du père d'Ubu que Gallimard publie alors, étonnera donc Blanchot pour «le sérieux avec lequel Jarry a accepté son métier de romancier», qui louera également «les soudains mouvements d'imagination poétique qui dérangent le plan». Unique texte monographique consacré par Blanchot à Jarry. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (JARRY Alfred)‎

‎Un roman de Jarry. - Manuscrit autographe et tapuscrit signé complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publié dans le numéro du 13 avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet, à l'écriture très dense, comportant de nombreux ratures, corrections et ajouts. On joint le tapuscrit signé complet. Chronique parue à l'occasion de la publication du roman posthume de Jarry, La Dragonne. Dans cette chronique consacrée à Alfred Jarry et au Père Ubu, Maurice Blanchot s'intéresse à la confusion de l'un avec l'autre et à ses conséquences: «[...] on peut penser que Jarry, en s'entêtant à être le Père Ubu, a pendant sa vie gaspillé une partie de ses ressources d'écrivain et après sa mort égaré le jugement littéraire sur sa véritable valeur.» Pourtant, cette confusion témoigne de la cohérence de l'auteur: «Chez Jarry, le choix d'un masque aussi peu flatteur a un sens fort clair. Il y a d'abord une volonté de mettre à mal tout sérieux et particulièrement cette volonté même; il n'est pas question de tracer des frontières au ridicule; on rit d'abord de soi, on en rit parce que ce rire n'est qu'un écho du vide. Et puis ce double grotesque que l'auteur revendique comme une représentation dont il est fier, affirme sa complicité, pleine de défi, avec les travers qu'il caricature.» La Dragonne, dernière uvre du père d'Ubu que Gallimard publie alors, étonnera donc Blanchot pour «le sérieux avec lequel Jarry a accepté son métier de romancier», qui louera également «les soudains mouvements d'imagination poétique qui dérangent le plan». Unique texte monographique consacré par Blanchot à Jarry. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BLANCHOT Maurice (ROY Claude)‎

‎Nouvelles et récits. Manuscrit autographe et tapuscrit complets‎

‎S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.‎

‎Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 20 Avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire de l'oeuvre de Claude Roy. On joint le tapuscrit complet. Cette critique de La Mer à boire de Claude Roy est tout à la fois une analyse détaillée de chaque nouvelles et un hymne poétique à l'écriture du poète: "Le style de Claude Roy répond à merveille à ce jeu de nuances : il est lui aussi plein d'échos qui s'évanouissent, de mots qui se répercutent: il est libre, discipliné, tout en inventions et fidèle à la réalité qu'il décrit." Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au c?ur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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