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‎Vivien renée‎

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‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre d'amour autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu veux entrer dans mon cur ? Mon cur n'est qu'un miroir où tu te mires..."‎

‎s.l. [Londres] Le 20 mars [1900], 9,9x15,2cm, 4 pages sur un double feuillet.‎

‎Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : «Quelle lente et lourde journée, mon tout petit ! j'en ai tout le poids sur le cur Dieu, que j'ai mal, que je m'ennuie ! Ce matin, j'avais un faible rayon d'espoir, je croyais peut-être te rejoindre bientôt, ou même tout de suite, hélas ! hélas ! hélas ! Il est arrivé ce que je craignais, j'ai dû rester On se serait étonné, on aurait trouvé ça louche, si j'étais partie tout de même.» Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes qui n'a de cesse de se flageller: «Ta pauvre lettre, où chaque mot respire la mélancolie et la souffrance, me brise le cur. Je souffre, en la lisant, tout ce que tu as souffert. Pardonne-moi, Natalie, ma bien-aimée ! Tes reproches sont si doux qu'ils me déchirent l'âme plus que toutes les récriminations amères qu'un autre être moins aimant m'aurait criées... J'ai eu tort, cent fois tort, mille fois tort, de rester pourquoi donc ai-je obéi à un fantôme de Devoir, à un spectre de Pitié qui, je ne sais pourquoi, m'obsède et vient m'ôter des heures divines que le Destin pitoyable m'accorde... La réalité, c'est l'Amour, il n'y a que lui, rien n'est en dehors de lui, et, on souffre toujours de l'avoir sacrifié à quelque chose, si sainte soit-elle...» Très belle lettre empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 79031

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Le Feu Follet
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‎VIVIEN Renée‎

‎Poème autographe à Kérimé "Pour elle seule" [Eminé]‎

‎s.l. s.d. (1906), 17,7x21,9cm, 2 pages sur un feuillet.‎

‎Poème autographe intitulé "Pour elle seule", dédié et offert à Kérimé. Deux pages rédigées à l'encre violette sur un feuillet de papier ligné et margé, au total 30 vers en alexandrins. Le poème a été publié sous le titre "Eminé" dansÀ l'Heure des Mains jointes (Alphonse Lemerre,1906). Cette première version manuscrite comporte plusieurs variantes avec le texte imprimé. Certains vers ont même totalement été abandonnés : "Et lui dirai : Voici que les temps sont venus / Visage détaché sur le fond d'une trame ; / Mais je dédaignerai les arbres aux troncs d'or / Et les fleurs de saphir pour un plus beau trésor." Le couchant répandra la neige des opales, Et l'air sera chargé d'odeurs orientales Les caïques furtifs jetteront leur éclair De poissons argentins qui sillonnent la mer. Ce sera le hasard qu'on aime et qu'on redoute. A pas lents, mon destin marchera sur la route. Je le reconnaîtrai parmi les inconnus Et lui dirai : Voici que les temps sont venus. Et mon destin aura la forme d'une femme, Visage détaché sur le fond d'une trame ; Et mon destin aura de profonds cheveux bleus. Ce sera le fantasque et le miraculeux. Involontairement, comme lorsque l'on pleure Je me répéterai : toute femme a son heure. «Aucune ne sera pareille à celle-ci. «Nul être n'attendra ce que j'attends ici.» Celle qui brillera dans l'ombre solitaire M'emmènera dans le domaine du mystère. Près d'elle, j'entrerai, pâle comme Aladdin Dans un prestigieux et terrible jardin. Mon cher destin, avec des lenteurs attendries, Détachera pour moi des fruits de pierreries. Mais je dédaignerai les arbres aux troncs d'or Et les fleurs de saphir pour un plus beau trésor. Car je mépriserai le soleil et la lune Et les astres fleuris, pour cette femme brune. Ses yeux seront l'abîme où sombre l'univers Et ses cheveux seront la nuit où je me perds. A ses pieds nus, pleurant d'extases infinies, Je laisserai tomber la lampe des génies. Considérée comme une oeuvre littéraire à part entière, l'importante correspondance de Renée Vivien à Kérimé est parsemée de très rares poèmes qui subliment toute la passion amoureuse de la poétesse pour sa muse orientale. «Au printemps 1904, Vivien reçut une lettre inattendue. Une mystérieuse jeune femme turque, habitant Constantinople et qui signait Kérimé Turkhan-Pacha, lui parlait avec enthousiasme d'un livre d'elle qu'elle venait de lire. [...] Intriguée en même temps que flattée, Vivien répondit à l'inconnue [...] Cette lettre allait être suivie de plus d'une centaine d'autres et de dizaines de cartes postales à Kérimé Turkhan-Pacha. [...] Lorsque, pendant l'été 1905, Vivien fera en compagnie de Natalie Barney un pèlerinage à Lesbos, elle tiendra absolument à s'arrêter à Constantinople pour faire la connaissance de la romanesque (ainsi se l'imaginait-elle) Kérimé. Elle la reverra à plusieurs reprises, toujours à Constantinople, et leur correspondance se poursuivra jusqu'en 1908. Née en 1876, Kérimé Turkhan-Pacha appartenait à la haute société de Constantinople. Très cultivée, élevée à la française, elle brillait dans les salons de la capitale ottomane. Elle s'y distinguait par une réelle beauté [...]. Cette séduisante créature, que Vivien devait s'imaginer alanguie sur des coussins dans l'ombre d'un harem du Bosphore, avait épousé vers 1900 un Turc bien plus âgé qu'elle, Turkhan-Pacha. [...] Devenue veuve, Kérimé vécut à Paris, où elle aura l'occasion de fréquenter Natalie Barney, puis mourut à Athènes en 1948. Mondaine et fort belle, [...] Kérimé appartenait à l'élite turque [...] dont les femmes commençaient à changer de mentalité. Tout comme les Désenchantées de Loti [...] Kérimé supportait difficilement les anciens usages de son pays. «J'étais très jeune et j'étais cloîtrée et n'aspirais qu'à mordre à tous les fruits défendus», avouera-t-elle à Le Dantec. [...] Kérimé représentait pour Vivien le mirage de l'Orient, qui avait déjà fasciné tout le XIXe siècle: Chateaubriand, Delacroix, Nerval, Flaubert, Loti, Barrès... [Le] romantisme turc imprégnait alors la littérature française. Jean Lorrain avait publié en 1898 La Dame turque (autre femme de pacha...) et Loti allait, en 1906, publier son fameux roman Les Désenchantées.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette superbe élégie à sa "sultane du Bosphore" reprend tous les éléments de cette mythologie esthétique dans une superbe réappropriation sapphique des langueurs et de la sensualité de l'Orient fantasmé. D'une insigne rareté, les manuscrits à ses amantes de cette icone du lesbianisme moderne sont absents de la plupart des collections publiques, à l'exception notable du fonds Jacques Doucet, qui possède neuf poèmes de Vivien à Natalie Clifford Barney. Seuls quatre poèmes manuscrits à Kérimé sont connus à ce jour. Provenance : Kérimé Turkhan-Pacha. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 78722

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Le Feu Follet
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‎VIVIEN Renée‎

‎Poème autographe à Kérimé "Que la volupté est triste...!" [Paroles soupirées]‎

‎Constantinople s.d. (1907), 21x27cm, 1/2 page et quelques lignes sur un feuillet.‎

‎Poème autographe intitulé "Que la volupté est triste...!", dédié et offertà Kérimé. Une demi-page rédigée à l'encre noire sur un feuillet à en-tête du Péra-Palace & Summer-Palace de Constantinople, soit un total de 15 vers en alexandrins. Le poème a été publié sous le titre "Paroles soupirées" dansFlambeaux éteints(Edward Sansot &Cie,1907).Cette première version manuscrite comporte plusieurs variantes avec le texte imprimé. Certains vers ont même totalement été abandonnés : "Pareille au chant brisé qui vient nous décevoir, / Avec les cierges d'or allumés dans le soir" Quelle tristesse après le plaisir, mon amie, Quand le dernier baiser, plus triste qu'un sanglot, S'échappe en frémissant de ta bouche blêmie, Et que, mélancolique et lente, sans un mot, Tu t'éloignes à pas songeurs, ô mon amie ! Pareille à la douleur des adieux, dans le soir, L'angoisse qui vient de la volupté lasse ! Pareille au chant brisé qui vient nous décevoir, Pareille au noir cortège impérial qui passe Avec les cierges d'or allumés dans le soir... Et je te sens déçue et je me sens lointaine... Nous demeurons, avec les yeux de l'exilé, Suivant, tandis qu'un fil d'or frêle nous enchaîne, Du même regard las notre rêve envolé... Autre déjà, tu me souris, déjà lointaine... Considérée comme une oeuvre littéraire à part entière, l'importante correspondance de Renée Vivien à Kérimé est parsemée de très rares poèmes qui subliment toute la passion amoureuse de la poétesse pour sa muse orientale. «Au printemps 1904, Vivien reçut une lettre inattendue. Une mystérieuse jeune femme turque, habitant Constantinople et qui signait Kérimé Turkhan-Pacha, lui parlait avec enthousiasme d'un livre d'elle qu'elle venait de lire. [...] Intriguée en même temps que flattée, Vivien répondit à l'inconnue [...] Cette lettre allait être suivie de plus d'une centaine d'autres et de dizaines de cartes postales à Kérimé Turkhan-Pacha. [...] Lorsque, pendant l'été 1905, Vivien fera en compagnie de Natalie Barney un pèlerinage à Lesbos, elle tiendra absolument à s'arrêter à Constantinople pour faire la connaissance de la romanesque (ainsi se l'imaginait-elle) Kérimé. Elle la reverra à plusieurs reprises, toujours à Constantinople, et leur correspondance se poursuivra jusqu'en 1908. Née en 1876, Kérimé Turkhan-Pacha appartenait à la haute société de Constantinople. Très cultivée, élevée à la française, elle brillait dans les salons de la capitale ottomane. Elle s'y distinguait par une réelle beauté [...]. Cette séduisante créature, que Vivien devait s'imaginer alanguie sur des coussins dans l'ombre d'un harem du Bosphore, avait épousé vers 1900 un Turc bien plus âgé qu'elle, Turkhan-Pacha. [...] Devenue veuve, Kérimé vécut à Paris, où elle aura l'occasion de fréquenter Natalie Barney, puis mourut à Athènes en 1948. Mondaine et fort belle, [...] Kérimé appartenait à l'élite turque [...] dont les femmes commençaient à changer de mentalité. Tout comme les Désenchantées de Loti [...] Kérimé supportait difficilement les anciens usages de son pays. «J'étais très jeune et j'étais cloîtrée et n'aspirais qu'à mordre à tous les fruits défendus», avouera-t-elle à Le Dantec. [...] Kérimé représentait pour Vivien le mirage de l'Orient, qui avait déjà fasciné tout le XIXe siècle: Chateaubriand, Delacroix, Nerval, Flaubert, Loti, Barrès... [Le] romantisme turc imprégnait alors la littérature française. Jean Lorrain avait publié en 1898 La Dame turque (autre femme de pacha...) et Loti allait, en 1906, publier son fameux roman Les Désenchantées.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette superbe élégie à sa "sultane du Bosphore" reprend tous les éléments de cette mythologie esthétique dans une superbe réappropriation sapphique des langueurs et de la sensualité de l'Orient fantasmé. D'une insigne rareté, les manuscrits à ses amantes de cette icone du lesbianisme moderne sont absents de la plupart des collections publiques, à l'exception notable du fonds Jacques Doucet, qui possède neuf poèmes de Vivien à Natalie Clifford Barney. Seuls quatre poèmes manuscrits à Kérimé sont connus à ce jour. Provenance : Kérimé Turkhan-Pacha. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 78723

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Le Feu Follet
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‎VIVIEN Renée‎

‎Poème d'amour autographe inédit à Natalie Clifford Barney "A l'absente"‎

‎s.l. 20 mars 1900, 10x15,7cm, 2 pages sur un double feuillet.‎

‎Poème autographe intitulé "A l'absente" et adressé à Natalie Clifford Barney. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête du 24 Hyde Park Street. Ce poème de trois strophes en octosyllabes est à notre connaissance inédit. Il est précédé, sur le premier volet de ce double feuillet, d'un petit message manuscrit : "Voici des vers que j'ai faits, - je dirais plutôt des larmes que j'ai versées - pour toi. Tourne la page, tu les y trouveras, dans toute leur mélancolie." Oui, c'est toi mon rêve suprême Pendant ces longs, ces mornes jours Où je pleure au fond de moi-même L'exil triste de mes amours! [...] N'as-tu pas entendu, ma blonde, Le bruit d'un sanglot qui revient Dans le cur de la nuit profonde? - C'est mon amour qui se souvient. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 78737

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Le Feu Follet
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‎VIVIEN Renée‎

‎Poème d'amour autographe à Kérimé "Je cacherai ma flûte"‎

‎s.l. s.d. (1907), 15,7x23,1cm, 1 page 1/2 sur 2 feuillets.‎

‎Poème autographe intitulé "Je cacherai ma flûte",dédié et offertà Kérimé ("Pour le petit faune"). Une page et demie rédigée à l'encre violette sur deux feuillets bordés d'un liseret de violettes,soit un total de 32 vers en alexandrins. Le poème a été publié sous ce même titre dansFlambeaux éteints(Edward Sansot &Cie,1907). Cette première version manuscrite comporte quelques variantes avec le texte imprimé. Je m'écoute, avec des frissons ardents, Moi, le petit faune au regard farouche... L'âme des forêts vit entre mes dents Et le Dieu du rythme habite ma bouche. Dans ce bois, loin des aegipans rôdeurs Mon cur est plus doux qu'une rose ouverte; Les rayons, chargés d'heureuses odeurs, Dansent au son frais de ma flûte verte. Mêlez vos cheveux et joignez vos bras Sur l'herbe humide où le bélier s'ébroue, Nymphes des halliers! - ne m'approchez pas, Allez rire ailleurs pendant que je joue. Car j'ai la pudeur de mon art sacré, Et, pour honorer la muse hautaine Je chercherai l'ombre et je cacherai Mes pipeaux vibrants dans le creux d'un chêne. Parmi la tiédeur, parmi les parfums, Je jouerai le long du jour, jusqu'à l'heure Des churs turbulents et des jeux communs Et des seins offerts que la brise effleure. Je tairai mon chant pieux et loyal Aux amants de vin, aux chercheurs de proie Seul le vent du soir apprendra mon mal Et les arbres seuls apprendront ma joie. Je défends ainsi mes instants meilleurs... Vous qui m'épiez de vos yeux de chèvres, Ô mes compagnons ! allez rire ailleurs Pendant que le chant fleurit sur mes lèvres. Sinon, je suis faune après tout, si beau Que soit mon chant, et, bouc qui se rebiffe, Je me vengerai d'un coup de sabot Et d'un coup de corne et d'un coup de griffe. Considérée comme une oeuvre littéraire à part entière, l'importante correspondance de Renée Vivien à Kérimé est parsemée de très rares poèmes qui subliment toute la passion amoureuse de la poétesse pour sa muse orientale. «Au printemps 1904, Vivien reçut une lettre inattendue. Une mystérieuse jeune femme turque, habitant Constantinople et qui signait Kérimé Turkhan-Pacha, lui parlait avec enthousiasme d'un livre d'elle qu'elle venait de lire. [...] Intriguée en même temps que flattée, Vivien répondit à l'inconnue [...] Cette lettre allait être suivie de plus d'une centaine d'autres et de dizaines de cartes postales à Kérimé Turkhan-Pacha. [...] Lorsque, pendant l'été 1905, Vivien fera en compagnie de Natalie Barney un pèlerinage à Lesbos, elle tiendra absolument à s'arrêter à Constantinople pour faire la connaissance de la romanesque (ainsi se l'imaginait-elle) Kérimé. Elle la reverra à plusieurs reprises, toujours à Constantinople, et leur correspondance se poursuivra jusqu'en 1908. Née en 1876, Kérimé Turkhan-Pacha appartenait à la haute société de Constantinople. Très cultivée, élevée à la française, elle brillait dans les salons de la capitale ottomane. Elle s'y distinguait par une réelle beauté [...]. Cette séduisante créature, que Vivien devait s'imaginer alanguie sur des coussins dans l'ombre d'un harem du Bosphore, avait épousé vers 1900 un Turc bien plus âgé qu'elle, Turkhan-Pacha. [...] Devenue veuve, Kérimé vécut à Paris, où elle aura l'occasion de fréquenter Natalie Barney, puis mourut à Athènes en 1948. Mondaine et fort belle, [...] Kérimé appartenait à l'élite turque [...] dont les femmes commençaient à changer de mentalité. Tout comme les Désenchantées de Loti [...] Kérimé supportait difficilement les anciens usages de son pays. «J'étais très jeune et j'étais cloîtrée et n'aspirais qu'à mordre à tous les fruits défendus», avouera-t-elle à Le Dantec. [...] Kérimé représentait pour Vivien le mirage de l'Orient, qui avait déjà fasciné tout le XIXe siècle: Chateaubriand, Delacroix, Nerval, Flaubert, Loti, Barrès... [Le] romantisme turc imprégnait alors la littérature française. Jean Lorrain avait publié en 1898 La Dame turque (autre femme de pacha...) et Loti allait, en 1906, publier son fameux roman Les Désenchantées.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette superbe élégie à sa "sultane du Bosphore" reprend tous les éléments de cette mythologie esthétique dans une superbe réappropriation sapphique des langueurs et de la sensualité de l'Orient fantasmé. D'une insigne rareté, les manuscrits à ses amantes de cette icone du lesbianisme moderne sont absents de la plupart des collections publiques, à l'exception notable du fonds Jacques Doucet, qui possède neuf poèmes de Vivien à Natalie Clifford Barney. Seuls quatre poèmes manuscrits à Kérimé sont connus à ce jour. Provenance : Kérimé Turkhan-Pacha. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 78724

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Le Feu Follet
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‎VIVIEN Renée‎

‎Poésies complètes. Etudes et Préludes. Cendres et Poussières. Evocations. Sapho, La Vénus des Aveugles.‎

‎"P., Lemerre, 1934. In 18 broché, VIII-244 pp. ; portrait."‎

‎****‎

Bookseller reference : 3261

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LAM. Livres Anciens et Modernes.
Montpellier France Francia França France
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€120.00 Buy

‎VIVIEN Renée.‎

‎Les Kitharèdes. Traduction nouvelle avec le texte grec.‎

‎Paris, A. Lemerre, 31 mai 1904. Un volume in-12, faux-titre, titre, 190 pp-[1]. demi-chagrin à bandes gris perle, dos lisse, auteur et titre à l'oeser, couverture sur vergé bleuté illustrée par Lévy-Dhumer conservées. (Reliure signée N. Berjon).‎

‎Édition originale de cette intéressante anthologie. Tirage limité à 1.100 exemplaires, pas de grands papiers 7 charmants portraits de Kitharède, en hors-texte, en phototypie monochrome de couleurs diverses d'après les pastels de LEVY-DHURMER. Chaque portrait est précédé d'une serpente bleutée avec le nom dans un cadre orné de deux violettes. Il s'agit de l'adaptation en vers de fragments retrouvés de poétesses grecques de l'Antiquité : Korinna - Myrtis - Télésilla - Éranna - Damophyla de Pamphylie - Télésippa - Nossis - Praxilla - Anyta de Tégée - Anyta de Métilène - Moiro - Chraxéna - Kléobulina - Kallo. Troisième livre de l'auteur après Préludes et Cendres et Poussières. Très bel exemplaire. Photos sur demande.‎

Bookseller reference : 31041

Livre Rare Book

Livres de A à Z
Paris France Francia França France
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€650.00 Buy

‎VIVIEN Renée.‎

‎Une femme m'apparut.‎

‎Paris, A. Lemerre, Éditeur, 11 août 1905. Un volume in-12, 226 pp. Demi-chagrin gris perle à bandes, dos lisse auteur et titre en lettres argentées, belle couverture illustrée de Lucien LEVY -DHURMER.conservée. (Reliure signée N. Berjon).‎

‎Nouvelle édtion de ce seul roman de l'auteur, très certainement autogiographique, il est dédié " à mon Amie H. L. C. B.". " Le texte ", dit J.-P. Goujon dans sa bibliographie de Vivien, " a été si totalement remanié que c'en est presque un nouveau livre ". Très bel exemplaire. Photos sur demande.‎

Bookseller reference : 31043

Livre Rare Book

Livres de A à Z
Paris France Francia França France
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€450.00 Buy

‎VIVIEN Renée.-‎

‎Poésies complètes. 1901-1903 et 1904-1909.-‎

‎Paris. Lemerre. 1934. 2 volumes in-12 (94 x 165 mm) brochés, couvertures imprimées, portrait de l'auteur en frontispice du 1er volume, 3ff., VIII, 244 et 3ff., 271 pages. Dos fendu, 3 cahiers légèrement déreliés sinon très bon état.‎

Bookseller reference : ORD-19165

Livre Rare Book

Librairie Les Vieux Ordinaires
Toulon France Francia França France
[Books from Librairie Les Vieux Ordinaires]

€60.00 Buy

‎VIVIEN Renée:‎

‎Dans un Coin de Violettes précédé d'un avertissement des éditeurs et d'une préface de Paul Flat.‎

‎Paris, Bibliothèque internationale d'édition E. Sansot & Cie, 1910. In-12 de 143 pages, demi-chagrin orange brûlée à coins, couvertures conservées, tête mouchetée.‎

‎Édition originale. Bel exemplaire très frais, hormis une petite tache sur la couverture.‎

Bookseller reference : 20322

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ILLIBRAIRIE | Bombadil SA
Genève Switzerland Suiza Suíça Suisse
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‎VIVIEN Renée; BARNEY Natalie; PALMER Eva:‎

‎Album secret. Présentation et notes de Jean-Paul Goujon.‎

‎Édition "à l'écart", 1984. In-4 en feuilles de [2]-60-[2] pahes, couverture illustrée, chemise noire, étui.‎

‎Illustré de 20 reproductions photographiques des 20 tirages originaux. Édition originale tirée à 140 exemplaires, le nôtre un des 14 exemplaires hors-commerce réservés à l'éditeur justifié HC. On joint une affiche au format A3 reprenant la couverture illustrée. Bel exemplaire très frais, hormis un petit choc à l'étui.‎

Bookseller reference : 20241

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ILLIBRAIRIE | Bombadil SA
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