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MOUNIER Emmanuel
Trois lettres autographes signées d'Emmanuel Mounier
- Paris s.d., 13,5x21cm, en feuillets. - Trois lettres autographes signées d'Emmanuel Mounier, 7 pages à l'encre noire sur papier en tête comportant l'adresse du siège de la revue Esprit. Corrections de la main de l'auteur. Pliures inhérentes aux mises sous pli. Ensemble de lettres apportant des suggestions de correction sur un texte d'un auteur non identifié traitant du catholicisme. La position de Mounier, chrétien engagé, l'amène à écrire ces lignes pleines d'ironie : « Prenez ceci pour ce que vous voudrez. Un certain snobisme à la fois de sectaire et d'archéologue s'est bien emparé de la manière d'écrire le dieu (article et minuscule), au dieu, que cela agace un peu. Pourquoi pas Dieu, comme dit à la fois l'incroyant et l'homme de peuple athée ? C'est tellement plus sympathique. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DU CAMP Maxime
Lettre autographe signée de Maxime Du Camp
- Paris 16 janvier 1869, 13,5x20,5cm, un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Maxime Du Camp, datée du 16 janvier 1869, 23 lignes à l'encre noire sur papier bleu, adresse manuscrite de l'expéditeur en tête du feuillet. Lettre de demande de recommandation que Maxime Du Camp adresse très courtoisement à son interlocutrice qui semble l'avoir secouru par le passé. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MONTHERLANT Henri de
Lettre autographe signée de Henry de Montherlant
- 19 juin 1949, 13,5x21cm, un feuillet. - Lettre autographe signée de Henry de Montherlant adressée à Robert Pignarre, datée du 19 juin 1949, 15 lignes à l'encre bleue, enveloppe jointe. Pliures inhérentes à la mise sous pli. Lettre chaleureuse de remerciement adressée au professeur Robert Pignarre à la suite d'une conférence à l'Alliance française sur son uvre : « j'en ai goûté fort le sérieux et l'objectivité ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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PUVIS DE CHAVANNES Pierre
Lettre autographe signée de Pierre Puvis de Chavannes
- Paris, 9 mai 1898, 12x15cm, un feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre Puvis de Chavannes, datée du 9 mai 1898, 19 lignes à l'encre noire, papier à en-tête comportant l'adresse de l'hôtel particulier de son épouse Marie Cantacuzène "89 avenue de Villiers". Emouvante lettre de remerciement du peintre Pierre Puvis de Chavannes : « La pensée d'associer mon uvre [...] à votre propre sentiment paternel me laisse une impression inexprimable, intime, pleine d'émotion. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MONTHERLANT Henri de
Lettre autographe de Henry de Montherlant à Noël B. de la Mort " il y a des périodes pour les articles et des périodes pour les « grandes uvres »"
- s.l. 12 septembre 1942, 20,5x27cm, un feuillet. - Lettre autographe signée de Henry de Montherlant à Noël B. de la Mort, datée du 12 septembre 1942, 16 lignes à l'encre noire, enveloppe jointe. Ayant refusé sa plume à plusieurs journaux, Montherlant établit une distinction entre écriture journalistique et création littéraire : « il y a des périodes pour les articles et des périodes pour les « grandes uvres », (ou celles qu'on espère telles) ». L'affinité entre l'auteur et son destinataire, Noël Bayon de la Mort, transparaît dans l'humour des dernières lignes : « Votre nom nous manque dans les journaux. Mais je présume que vous allez conserver cela pour quelque chose de bien « rond » (comme ils disent), fruit de cette magnifique retraite » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BONAPARTE Napoléon-Jérôme
Quatre lettres de Napoléon-Jérôme Bonaparte, aux signatures maçonniques, adressées au peintre Géniole
- Italie, circa 1842, 13,5x20,5cm, 4 feuillets rempliés. - Ensemble de quatre lettres signées de Napoléon-Jérôme Bonaparte au peintre Géniole, deux sont datées du 21 août et du 12 décembre [1842], 6 pages à l'encre brune, adresse du destinataire au dos des feuillets, deux sceaux de l'expéditeur en partie conservés. Pliures inhérentes aux mises sous pli. Quelques infimes tâches sans atteinte au texte. La singularité de cet ensemble de lettres est constituée par la présence d'un signe franc-maçon rare (deux points de part et d'autre d'une ligne) entrelacé à la signature du Prince Napoléon. Le symbole explicite les liens étroits qui unissent la famille Bonaparte et la franc-maçonnerie qui aboutiront à faire de Paris la capitale de la franc-maçonnerie sous le Second Empire ainsi qu'à la création de la loge « Bonaparte » en 1852 dont fera partie Napoléon-Jérôme Bonaparte. En 1842, le jeune Napoléon-Jérôme Bonaparte, cousin de Napoléon III, est en voyage en Italie en compagnie d'Alexandre Dumas qui tirera de cette expérience son célèbre Comte de Monte-Cristo. Habitué des milieux artistiques, le Prince Napoléon confie ici ses préoccupations au peintre Alfred André Géniole : « Toutes les lettres que l'on m'a adressées à Milan ne me sont pas parvenues ayant passé par le Tyrol et c'est par le plus grand des hasards que j'ai appris ici que l'on me retiendrait à la frontière. » Les lettres retracent la période délicate que traverse la famille Bonaparte exilée dont le représentant principal, le futur Napoléon III, est alors détenu au fort de Ham : « Il y a aussi un nouvel arrangement entre mon frère [Jérôme Napoléon Bonaparte] et moi, il ne peut plus être mon témoin, mon père ne voulait pas voir ses deux fils compromis à la fois. » Traitant parfois de sujets artistiques, comme la composition des armes du Prince Napoléon, les missives révèlent l'ennui qui s'empare du jeune Bonaparte, dont la liberté est limitée, notamment lors de son passage à Bologne : « Vous êtes bien heureux d'être tranquille, personne ne le sent plus que moi qui m'embête furieusement ici [...] Bologne est un bouge affreux, il n'y a que les morts qui y [suitent ?] agréablement le cimetière étant magnifique. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GAUTHIER-VILLARS DIT WILLY Henry
Carte autographe de Willy "Ah ! ah ! vous aussi, vous êtes pornographe !"
- s.d., 11,5x8cm, une carte. - Carte autographe signée de Henry Gauthier-Villars dit Willy, 6 lignes à l'encre violette, adresse de l'expéditeur en pied : « Rue de Courcelles 93 ». Cocasse lettre de Willy, personnalité centrale de la vie mondaine parisienne du tournant du XIXe, où transparaît tout son goût pour l'humour et la provocation : « Ah ! Ah ! Vous aussi, vous êtes pornographe ! Je ne suis pas fâché, mon cher confrère, de me trouver en si bonne compagnie ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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JOFFO Joseph
La guerre à l'italienne
- Editions du Rocher, Paris 2002, 15,5x24cm, broché. - Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Joseph Joffo sur la page de faux-titre accompagné, en regard, d'un dessin représentant une fleur. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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PARAZ Albert
Les repues franches
- Denoël, Paris 1937, 14,5x23cm, broché. - Edition originale sur papier courant. Envoi de l'auteur Gabriel Brunet. Papier bruni comme souvent. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BAUDELAIRE Charles
Lettre autographe signée à Poulet-Malassis à propos de Sainte-Beuve : « voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller »
- Honfleur 28 février 1859, 13,1x20,5cm, 3 pages sur un feuillet remplié. - Précieuse lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis, éditeur des Fleurs du Mal, datée du 28 février 1859 et écrite à Honfleur. 64 lignes à l'encre noire, quelques passages soulignés, présentée sous une chemise en demi-maroquin noir moderne. Baudelaire semble obsédé par «?l'affaire Sainte-Beuve/Babou?». Il s'agit d'une des innombrables querelles qui suivirent le procès des Fleurs du Mal, dans laquelle l'écrivain Hippolyte Babou accuse Sainte-Beuve de ne pas avoir pris la défense de Baudelaire lors du procès. Des passages de cette lettre furent cités par Marcel Proust dans son célèbre Contre Sainte-Beuve, déplorant la lâcheté de Sainte-Beuve dans l'affaire du procès des Fleurs du Mal et l'attachement immérité que Baudelaire portait à l'écrivain. Le poète écrit à son éditeur de Honfleur, où il s'est retiré depuis janvier auprès de sa mère, figure sacrée «?qui hante le cur et l'esprit de son fils?». La lettre est écrite huit jours après un autre rebondissement dans l'affaire du procès des Fleurs du mal. Baudelaire, en proie à des sentiments complexes, se confie à Malassis alors que le 20 janvier, son ami Hippolyte Babou avait attaqué Sainte-Beuve dans un article de La Revue française. Il l'accusait de ne pas avoir défendu Baudelaire lors du procès du recueil?: «?Il glorifiera Fanny [d'Ernest Feydeau], l'honnête homme, et gardera le silence sur Les Fleurs du Mal?» écrivit-il. Car malgré les prières de Baudelaire, Sainte-Beuve n'avait finalement jamais publié d'article défendant Les Fleurs du Mal. à la suite de cette attaque de Babou, Baudelaire reçut une «?lettre épouvantable?» de Sainte-Beuve?: «?Il paraît que le coup [...] avait frappé vivement [Sainte-Beuve]. Je dois lui rendre cette justice qu'il n'a pas cru que je puisse insinuer de telles choses à Babou?». Bien qu'indigné par de telles accusations, Sainte-Beuve n'en tint pas Baudelaire responsable. La virulence dont fait preuve Sainte Beuve étonne Baudelaire, qui déclare à Poulet-Malassis?: «?Décidément, voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller [...] Vous ne pouvez pas vous faire une idée de ce que c'est que la lettre de Sainte-Beuve. Il paraît que depuis douze ans il notait tous les signes de malveillance de Babou?». Baudelaire assiste, impuissant, à la querelle entre deux hommes estimés, et témoigne surtout de son attachement à Sainte-Beuve, qui est mis en danger par l'article de Babou?: «?Ou Babou a voulu m'être utile (ce qui implique un certain degré de stupidité), ou il a voulu me faire une niche ; ou il a voulu, sans s'inquiéter de mes intérêts, poursuivre une rancune mystérieuse?». Baudelaire vouait en effet une admiration sans bornes à «?l'oncle Beuve?», sénateur, académicien et maître incontesté de la critique, dont l'avis faisait loi dans les cénacles littéraires parisiens. Il guettait depuis des années un encouragement officiel de Sainte-Beuve, qui aurait conforté sa carrière chancelante, entachée par le scandale des Fleurs du Mal. Le poète se trouve donc tiraillé entre sa vénération pour Sainte-Beuve et son amitié de longue date pour Hippolyte Babou - qui, selon la légende, lui aurait suggéré le titre Les Fleurs du Mal. Il confie son désarroi à Poulet-Malassis?: «?Ce qu'il y avait de dangereux pour moi là-dedans, c'est que Babou avait l'air de me défendre contre quelqu'un qui m'a rendu une foule de services?». On peut se demander à quels services Baudelaire pouvait faire référence, sachant que Sainte-Beuve fit en somme assez peu pour sa carrière. Cette lettre fut citée dans le Contre Sainte-Beuve, célèbre et terrible réquisitoire de Marcel Proust publié à titre posthume en 1954. Proust y accuse Sainte-Beuve de méconnaître l'incontestable génie poétique de Baudelaire, et souligne sa lâcheté durant le procès des Fleurs du Mal. En effet, afin de protéger ses fonctions sénatoriales, Sainte-Beuve n'avait rien écrit en faveur de Baude
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BLANCHE Jacques-Emile (DIAGHILEW Serge de)
Manuscrit autographe signé de l'éloge funèbre de Serge Diaghilev
- [s.d.] fin 1929 ?, 20x25,3cm, en feuillets. - Manuscrit autographe signé du peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche, intitulé « Serge de Diaghileff ». 5 feuilles rédigées à l'encre noire, avec de nombreuses corrections en bleu. Foliotation autographe à l'encre noire, et foliotation postérieure au crayon bleu. Le feuillet 4, initialement en deux parties, a été assemblé à l'aide d'un morceau d'adhésif collé au verso. Passages biffés et corrections. Très bel éloge funèbre de Jacques-Emile Blanche à son ami Serge Diaghilev, directeur des célèbres Ballets Russes. Le peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche rend hommage au génie de Serge Diaghilev, peu après sa disparition à Venise en 1929. Choisi comme « parrain » des Ballets Russes, le peintre suivit avec attention l'action du chorégraphe comme régénérateur des arts scéniques et applaudit Le Sacre du printemps de Stravinski. Il réalisa également de nombreux portraits des danseuses des Ballets russes, qu'il présenta en 1912 à la Biennale de Venise. Au début du siècle, la compagnie de Diaghilev « les Ballets russes », avait en effet ébloui tous les publics européens par un art riche et vivace qui, de forme nouvelle en forme nouvelle, resta pendant vingt ans à l'avant-garde. Le peintre se souvient de sa première rencontre avec Diaghilev, personnage au charme incontestable : « j'éprouvai qu'on ne pouvait lui résister. Son autorité, ses caprices d'enfant gâté, on les subissait, tant son intelligence éclatait dans ses paroles d'adolescent. Il ressemblait, alors, assuraient ses compatriotes, au Tzar Alexandre Ier ». Il revient sur l'existence troublée de l'impresario et ses éblouissants succès avec les Ballets Russes : « Eh quoi ! vingt ans d'expériences, vingt ans d'incomparables spectacles - et la perfection d'une technique de plus en plus déconcertante, ne nous conseilla-t-il pas d'accorder crédit illimité à notre cher ami, le plus artiste des hommes - et somme toute, le plus sûr de soi-même, malgré l'extravagance, le paradoxe de la vie qu'il menait et qu'il imposait à sa troupe ? ». Blanche souligne le goût de Diaghilev pour la culture française, qu'il partageait avec ses amis et collaborateurs. L'amour de cette culture, hérité des milieux aristocratiques russes, faisait de lui « Le plus parisien des cosmopolites, croyant au prestige de Paris comme un boulevardier du second Empire ». On apprend également le projet jamais réalisé de Diaghilev de se rendre à Moscou et de monter des ballets dans la jeune URSS, considérée à l'époque comme une terre d'avant-garde politique et artistique. La lettre s'achève sur une poignante évocation de Venise, où Diaghilev s'est éteint le 19 août 1929 : « voici qu'un funèbre cortège de gondoles accompagne sur la lagune torride [...] les restes de notre cher camarade. Il est bien - puisqu'il devait nous quitter - qu'il fermât les yeux sur la cité du Sang, de la volupté et de la Mort ». Admirable panégyrique du créateur et impresario Serge de Diaghilev par Jacques-Emile Blanche, fidèle ami et portraitiste des Ballets Russes. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ORMESSON Jean d'
Carte autographe signée adressée à Jacques Péchon
- [s.d.], 15x10,5cm, une carte. - Carte de remerciements autographe signée de Jean d'Ormesson, adressée à Jacques Péchon. 4 lignes rédigées au feutre bleu, sur une carte à en-tête "de l'Académie Française Président du Directoire du Figaro Directeur du Journal". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ORMESSON Jean d'
Lettre dactylographiée et signée de Jean d'Ormesson à Martine Rubin
- 10 février 1983, 21x27cm, une feuille. - Lettre autographe de remerciements signée de Jean d'Ormesson à Martine Rubin. 5 lignes dactylographiés et signées au feutre par l'auteur, sur un feuillet à l'en-tête du conseil international de la philosophie et des sciences humaines, dont il était secrétaire général. L'écrivain, journaliste et académicien Jean d'Ormesson adresse de chaleureux remerciements à une destinataire à laquelle il envoie "quelques lignes" de ses écrits. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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KLOSSOWSKI Pierre (BEJART Maurice)
Lettre autographe signée au chorégraphe Maurice Béjart
- Paris 4 mars 1991, 21x29,7cm, une feuille. - Handwritten letter signed by the writer Pierre Klossowski addressed to Maurice Béjart, dated 4 March 1991. 29 lines written in black ink on one leaf. Just like a poem, this beautiful and passionate letter was written in a long column of text. Klossowski congratulates the choreographer on his autobiography Mort subite published the same year and is amazed that Béjart's literary tastes are so similar to his own. In the letter, Pierre Klossowski highlights the affinities that link him to Béjart. He devotes a long passage to Mort subite, Béjart's last book about his famous father, the philosopher Gaston Berger: "La miraculeuse Anwesenheit [présence] d'un tel père suscitée par un tel fils ! A vous lire, je ressens cette célébration dans sa piété filiale toute de joyeuse certitude, à la cadence goethéenne du Roi des Aulnes [...]" "The miraculous Anwesenheit [presence] of such a father sparked off by such a son! To read you, I feel this celebration in his filial piety, all of joyful certainty, to the same rhythm as Goethe's The Erlking [...]" He brings up their shared passion for the poet Rainer Maria Rilke, before mentioning an old collaborative project: "Je n'oublie guère votre visite [...] ni votre idée d'un ballet autour d'un Baphomet invisible..." "I hardly forget your visit [...] nor your idea of a ballet based on Baphomet invisible...." Several years earlier, the Baphomet had already been the object of an abandoned theatre project with the Biennale de Venise. The letter finishes with an allusion to Klossowski's "travail pictural exclusif" "exclusive pictorial work": his huge production of drawings that kept him busy until the end of his life. A letter of admiration by Pierre Klossowski concerning Béjart's writing talent and his literary influences. Provenance: Maurice Béjart's personal archives. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de l'écrivain Pierre Klossowski au chorégraphe Maurice Béjart, datée du 4 mars 1991. 29 lignes rédigé au stylo noir sur un feuillet. Tel un poème, cette belle et enthousiaste missive fut rédigée en une longue colonne de texte. Klossowski félicite le chorégraphe pour son autobiographie Mort subite parue la même année et s'émerveille des goûts littéraires de Béjart si semblables aux siens. Pierre Klossowski souligne dans la lettre les affinités qui le lient à Béjart. Il consacre un long passage à Mort subite, le dernier ouvrage de Béjart sur son célèbre père, le philosophe Gaston Berger : "La miraculeuse Anwesenheit [présence] d'un tel père suscitée par un tel fils ! A vous lire, je ressens cette célébration dans sa piété filiale toute de joyeuse certitude, à la cadence goethéenne du Roi des Aulnes [...]". Il évoque leur passion commune pour le poète Rainer Maria Rilke, avant de mentionner un ancien projet de collaboration : "Je n'oublie guère votre visite [...] ni votre idée d'un ballet autour d'un Baphomet invisible...". Quelques années auparavant, le Baphomet avait déjà fait l'objet d'un projet théâtral avorté avec la Biennale de Venise. La lettre s'achève sur une allusion au "travail pictural exclusif" de Klossowski : son immense production de dessins qui l'occupe jusqu'à la fin de sa vie. Lettre admirative de Pierre Klossowski sur les talents d'écriture de Béjart et ses influences littéraires. Provenance : archives personnelles de Maurice Béjart.
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KLOSSOWSKI Pierre (BEJART Maurice)
Lettre autographe signée au chorégraphe Maurice Béjart
- Paris 5 août 1969, 21x27cm, trois feuilles. - Handwritten letter signed by the writer Pierre Klossowski addressed to Maurice Béjart, dated 5 August 1969. 58 lines written in black ink on three leaves. Interesting letter regarding choreographer Maurice Béjart's project to adapt Klossowski's Baphomet into a ballet. Klossowski had met Maurice Béjart through a mutual friend, the writer and film maker François Weyergans. The idea of a ballet based on Klossowski's book Le Baphomet was born out of this meeting. This medieval baroque tale, published four years earlier, recounted the mystical vicissitudes and the religious divides of the Templar. The writer, obsessed by the project, confided his doubts about such an undertaking, which seemed impossible to achieve due to the many pitfalls: "Plus je m'évertue à esquisser quelques ébauches de synopsis, et plus sûrement je m'égare [...] je n'arrive pas à sortir d'une visualisation théâtrale" "The more I strive to sketch out the draft of the synopsis, the more I lose my way [...] I am not able to escape a theatrical visualisation." There are fascinating passages questioning the relative permeability between the literary text and the ballet scene: "Il me semble maintenant que c'est non point le tableau mais la trame verbale - le mouvement de la parole et ses développements qui offriraient les éléments des figures que seul votre génie puisse réinventer à sa guise !" "It now seems to me that it is not the visual picture but the verbal thread - the movement of the words and their developments that would present the characteristics of the characters that only your expertise can reinvent as you please!" At the end of the letter he writes a list of the three scenes to adapt and shares an idea for a very original production: "(J'avais imaginé que l'on assisterait à l'animation de la statue de Ste Thérèse du Bernin - le page simulant la statue - donc jouant la moniale pour figurer le Baphomet - mais voilà encore du « théâtre »)" "(I had imagined that we would see the animation of the Ste Thérèse du Bernin statue - the page resembling the statue - therefore casting the nun to represent Baphomet - well, even more "theatre")". Despite Klossowski's efforts, the collaboration project with Béjart never happened. Nevertheless, the two artists remained close, and their correspondence, of which we still found examples dated 1991, testifies to their longstanding friendship. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de l'écrivain Pierre Klossowski adressée à Maurice Béjart, datée du 5 août 1969. 58 lignes rédigées au stylo noir sur trois feuilles. Intéressante lettre sur un projet d'adaptation en ballet du Baphomet de Klossowski par le chorégraphe Maurice Béjart. Klossowski avait rencontré Maurice Béjart par l'entremise d'un ami commun, l'écrivain et cinéaste François Weyergans. De cette rencontre était née l'idée d'un ballet autour du livre de Klossowski Le Baphomet. Ce conte médiéval baroque, publié quatre ans plus tôt, retraçait les vicissitudes mystiques et les déchirements religieux des Templiers. L'écrivain, obsédé par le projet, confie ses doutes sur une telle entreprise, qui semble irréalisable tant les écueils sont nombreux : "Plus je m'évertue à esquisser quelques ébauches de synopsis, et plus sûrement je m'égare [...] je n'arrive pas à sortir d'une visualisation théâtrale" . On trouve de fascinants passages interrogeant la relative perméabilité entre le texte littéraire et la scène de ballet : "Il me semble maintenant que c'est non point le tableau mais la trame verbale - le mouvement de la parole et ses développements qui offriraient les éléments des figures que seul votre génie puisse réinventer à sa guise !". Il dresse à la fin de la lettre une liste de trois scènes à adapter et lui fait part d'une idée de mise en scène très originale : "(J'avais imaginé que l'on assisterait à l'animation de la statue de Ste Thérèse du Bernin - le page simulant la statue - donc jouant la moniale pou
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FRENAUD André
Lettre autographe signée à Georges Raillard sur sa poésie
- 12 décembre 1962, 13,5x21cm, une feuille. - "D'une connaissance pénétrante et amicale de ma poésie vous avez tiré une dialectique qui va à l'essentiel" Lettre autographe signée du poète André Frénaud adressée à Georges Raillard, datée du 12 décembre 1962. 16 lignes rédigées au stylo bleu sur une feuille à en-tête du Mnistère des travaux publics des transports et du tourisme. Jointe, une enveloppe à l'adresse du destinataire. Frénaud lui adresse de chaleureux remerciements pour une étude que Raillard a publiée sur sa poésie. Raillard, spécialiste des peintres espagnols Tapies et Miro, fut également un critique littéraire et écrivit des livres importants sur Aragon, Henri Bosco, Claude Simon ou Michel Butor, ainsi que des articles sur Robert Pinget, Jean Echenoz ou encore Pascal Quignard. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FRENAUD André
Lettre autographe signée à Georges Raillard
- 27 juillet 1964, 21x27cm, une feuille. - Lettre autographe signée du poète André Frénaud adressée à Georges Raillard, datée du 27 juillet 1964. 27 lignes rédigées au stylo bleu sur une feuille. Frénaud entretient son ami Georges Raillard des difficultés des universitaires roumains à se procurer des publications et des périodiques de littérature française. Raillard avait été nommé la même année directeur de l'Institut français de Barcelone, où il restera jusqu'en 1969 et se liera d'amitié avec les artistes Antoni Tapies et Joan Miro. Le poète lui transmet une longue liste des "desiderata de ceux qui enseignent en Roumanie notre langue avec beaucoup d'amour, j'ai pu le constater" et ajoute "Si vous pouvez les aider à les satisfaire j'en serai fort heureux". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SIMON Claude
La chevelure de Bérénice
- Les éditions de minuit, Paris 1983, 14x19cm, broché. - Nouvelle édition, la première parue sous ce titre aux éditions de minuit. Envoi autographe signé de Claude Simon à son ami Georges Raillard et son épouse Alice. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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LEAUTAUD Paul
Lettre autographe signée de Paul Léautaud adressée à Marcel Lebarbier : "Si je n'étais obligé de gagner ma vie, ou si je pouvais la gagner en province, comme je quitterais Paris."
- 11 février 1926, 13,8x21,7cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Paul Léautaud écrite sur un feuillet à en-tête et vignette du Mercure de France où il officia pendant plus de trente ans. Léautaud écrit à Marcel Lebarbier, son éditeur des Editions de la Belle Page, qui avait publié un an auparavant son volume de chroniques intitulé Villégiature. «Je suis allé chez M. Say[?] prendre mes exemplaires de presse. J'ai reçu 4 Arches. Voulez-vous me renseigner sur ce point : déclarez-vous au fisc les sommes payées par vous à vos auteurs. Il s'agit de sommes payées en 1925, ce qui est mon cas si je ne me trompe pas. Je n'ai toujours rien trouvé comme habitation. Très difficile, et surtout, tout bien au dessus de mes moyens d'argent. Si je n'étais obligé de gagner ma vie, ou si je pouvais la gagner en province, comme je quitterais Paris. Le temps me manque pour travailler et je prends gros, sans compter le plaisir. On m'a parlé aux Nouvelles littéraires (avec lesquels je suis en train de me fâcher, à la suite de leurs procédés avec moi de l'article de ce Révérend. Mais pourra-t-il ? On ne sait jamais avec ces "jeunes messieurs". M. Dh-nel[?] Toulon (ou Jean Morel) m'a écrit qu'il a souscrit un exemplaire de Villégiature et demandé qu'on me l'envoie pour que je lui mette un mot, et de lui faire parvenir ensuite par le Mercure. Constant Le Barbier m'a écrit un mot charmant, avec une invitation charmante aussi. Je n'ai pas encore eu le temps de lui répondre, avec mes besognes du Mercure et mes soucis de locataire. Répondez sans faute sur la question fiscale, je vous prie [...]» [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BUTOR Michel
Lettre autographe signée à Georges Raillard : "partir à l'étranger, quel mépris ! Pas moyen d'en sortir".
- 1er février 1974, 18,6x27cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Michel Butor à Georges Raillard, datée du 1er février 1974. 55 lignes rédigées au stylo noir sur une feuille rempliée, l'adresse du destinataire figurant au dos. Michel Butor s'adresse depuis Albuquerque (Nouveau-Mexique) à Georges Raillard, critique littéraire et spécialiste des peintres espagnols Antoni Tapies et Joan Miro. Butor s'enquiert des droits photographiques de Miro pour sa toile Escargot Femme Fleur Etoile qu'il compte inclure dans le quatrième volume de ses Répertoires, qui paraîtra la même année. Il entretient son destinataire de ses déboires universitaires, alors que le Comité consultatif du ministère de l'Education nationale lui refuse toujours le poste de maître de conférences ou de professeur d'Université. Malgré tout, il se résout à reprendre un poste à Nice : "C'est pourquoi j'ai humblement porté ma candidature à Nice pour un poste de maître-assistant en littérature française ou comparée, mais je ne sais même pas s'il y en aura un disponible ou, si je l'obtiens, vous imaginez à quel point le rituel sera délicat : les collègues qui m'aiment seront gênés de me voir dans ce poste subalterne, les étudiants n'y comprendront rien". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BUTOR Michel
Lettre autographe signée à Georges Raillard
- février 1974, 18,6x27cm, une feuille, enveloppe jointe. - Lettre autographe inédite signée de Michel Butor à Georges Raillard, datée de février 1974. 54 lignes rédigées au stylo noir sur une feuille rempliée, l'adresse du destinataire figurant au dos. Michel Butor s'adresse depuis Albuquerque (Nouveau-Mexique) à Georges Raillard, critique littéraire et spécialiste des peintres espagnols Antoni Tapies et Joan Miro. Butor remercie son destinataire pour les compliments qu'il a reçus à propos de l'Enchantement, son projet d'adaptation de La Modification pour la télévision, qu'il avait écrit en 1971. Il entretient son destinataire de ses déboires universitaires, alors qu'il accède avec difficulté à un poste de maître-assistant à l'université de Nice. Pourtant titulaire d'un doctorat d'Etat, on lui refusa un poste de professeur - optimiste, il écrit à Raillard "il y a une forte tendance à Nice et à Paris à considérer que ce poste pourra être interprété comme la titularisation de celui que j'ai occupé pendant 3 ans. Le point essentiel est naturellement la question du traitement, or, me dit-on, il est vraisemblable qu'il ne peut être inférieur à celui que j'avais l'an passé, les syndicats risquent de s'alarmer devant le précédent que constituerait une telle rétrogradation ". Il est également question d'une collaboration pour les Cahiers du XXe siècle aux éditions Klincksiek, qui aboutira un an plus tard sur une série d'interviews de Butor par Raillard, intitulée « Entretien sur la notion de modernité». Butor donne carte blanche à son ami "il vaut mieux, à tous égards, et pour vous et pour moi, que vous constituiez cet ouvrage comme vous l'entendez, et vous n'avez aucune raison de tenir le moindre compte des hypothétiques jalousies de Nathalie Sarraute". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CLEBERT Jean-Paul
Dictionnaire du Surréalisme
- Seuil, Paris 1996, 17,5x25cm, reliure de l'éditeur. - Nouvelle édition. Reliure de l'éditeur en pleine toile bleue, dos lisse, exemplaire bien complet de sa jaquette illustrée qui comporte de légères déchirures marginales sans gravité. Iconographie, agéable exemplaire. Envoi autographe daté et signé de Jean-Paul Clébert à Georges et Alice Raillard : "... dont les conseils avertis m'on été particulièrement précieux..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RICARDOU Jean
Lettre autographe signée
- 8 septembre 1973, 21x29,7cm, une feuille avec enveloppe. - Lettre autographe signée de Jean Ricardou à Georges Raillard, critique littéraire et spécialiste du Nouveau roman. 18 lignes au feutre noir, enveloppe jointe. Ricardou entretient son destinataire d'un prochain colloque : "C'est gentil de répondre favorablement. [Claude] Simon aussi en sera très heureux. Cependant, j'aimerais que vous puissiez me faire part dès que possible de votre sujet". Il s'agit d'une conférence sur Claude Simon qui se tint l'année suivante, dans le cadre des célèbres rencontres littéraires du château de Cerisy. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RICARDOU Jean
Lettre autographe signée
- Cannes 12 juillet 1972, 21x29,7cm, une feuille avec enveloppe. - Lettre autographe signée de Jean Ricardou à Georges Raillard, critique littéraire et professeur à l'université de Vincennes-Saint Denis. 12 lignes au feutre, enveloppe jointe. Ricardou s'enquiert auprès de son destinataire des modalités de candidature à l'Université de Vincennes : "Il ne me sera pas possible d'être à Paris en Juillet. Que faire pour l'inscription ? Est-il possible de l'obtenir [...] par votre intermédiaire ? C'est un peu excessif ce que je demande là, mais [...] je sais que votre gentillesse ne serait pas sollicitée en vain". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RICARDOU Jean
Carte postale autographe
- 10 août 1972, 14,5x10,5cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Jean Ricardou à Georges Raillard, critique littéraire et professeur à l'université de Vincennes-Saint Denis. 12 lignes au feutre, enveloppe jointe. Ricardou fait sa candidature pour l'Université de Vincennes : "Cher Georges Raillard, J'ai bien reçu le dossier et l'ai renvoyé en temps opportun, il me semble, après l'avoir complètement difficilement rempli. [...] Merci encore pour vos bons soins. [...]" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RICARDOU Jean
Lettre autographe signée à Georges Raillard : "vous savez l'estime en laquelle je tiens vos investigations"
- 21 juin 1973, 21x27cm, une feuille avec enveloppe. - Lettre autographe signée de Jean Ricardou à Georges Raillard, critique littéraire et spécialiste du Nouveau roman. 12 lignes au feutre noir, enveloppe jointe. Ricardou entretient son destinataire d'un prochain colloque sur Claude Simon au château de Cerisy : "[...] Vous plairait-il de venir prononcer une conférence ? Claude [Simon] a bien aimé, en effet, votre travail sur Triptique et vous savez l'estime en laquelle je tiens vos investigations.[...] " [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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AMADO Jorge
Suor
- Le temps des cerises, Paris 1991, 12x17cm, broché. - Nouvelle édition de la traduction française établie par Alice Raillard et pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire illustré de dessins de Santa Rosa et Mario Cravo. Envoi autographe daté et signé de Jorge Amado, en portugais, à sa traductrice Alice (Raillard) et son époux le critique d'art Georges. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BOSQUET Alain
Quatre testaments et autres poèmes
- Gallimard, Paris 1967, 14x20,5cm, agrafé. - Edition collective, un des exemplaires numérotés sur bouffant. Une petite tache en tête du dos, exemplaire complet de sa bande annonce qui comporte une petite déchirure. Envoi autographe signé d'Alain Bosquet à Pierre et Luce Bosquet : "... dans l'espoir qu'ils trouveront ici quelque lien de parenté spirituelle avec l'auteur." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CARPENTIER Alejo
Concierto barroco
- Siglo veintiuno editores, Mexico 1975, 21x21cm, broché. - Cinquième édition. Dos et plats marginalement insolés. Envoi autographe signé d'Alejo Carpentier à Georges Raillard et son épouse Alice. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CAILLOIS Roger
Obliques précédé de Images, images...
- Stock, Paris 1975, 13,5x21,5cm, broché. - Edition originale collective. Agréable exemplaire. Envoi autographe daté et signé de Roger Caillois à Alice Raillard. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BONNEFOY Yves
Lieux et destins de l'image. Un cours de poétique au Collège de France 1981-1993
- Seuil, Paris 1999, 14x20,5cm, broché. - Edition originale collective pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire complet de sa bande annonce. Envoi autographe signé d'Yves Bonnefoy à Anne Sarraute. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MAUPASSANT Guy de
Manuscrit autographe à la Comtesse Potocka?: «?Vous prenez un chien enragé que vous faites manger par un lapin; vous faites ensuite dévorer ce lapin par un mouton?»
- s.l. s.d. [juillet-août 1885], 9,6x15,5cm, une feuille. - Manuscrit autographe de Guy de Maupassant adressé à la comtesse Potocka, 36 lignes à l'encre noire sur une page. Pliure horizontale au centre. Publiée dans Philippe Dahhan, Guy de Maupassant et les femmes?: essai, Bertout, 1996. Insolite manuscrit de Guy de Maupassant, donnant une fausse composition du vaccin contre la rage, qu'il appelle «?Élixir Pasteur?», fabriqué entre autres avec «?sept larmes de candidat académique repoussé?», «?cinq gouttes de bave de journaliste?» et «?un centimètre d'orgueil de romancier?». Cette amusante prescription est adressée à la comtesse Potocka, riche aristocrate mondaine et intellectuelle dont la grande beauté et la personnalité volage apparaissent en filigrane de nouvelles et de chefs-d'uvre romanesques de l'auteur (Mont-Oriol, Notre cur, Humble drame). Maupassant écrit à Emmanuela Pignatelli di Cergharia, épouse du comte Nicolas Potocki, qui occupait avenue Friedland à Paris, un hôtel somptueux où elle réunissait une véritable cour de soupirants «?morts d'amour pour elle?», surnommés «?Macchabées?» par allusion aux sept frères martyrs de la Bible. Le compositeur Camille Saint-Saëns lui écrivit une mazurka, Guerlain créa pour elle un parfum ; son charme fut immortalisé par le peintre Léon Bonnat, et un jeune Marcel Proust signera une chronique du Figaro sur son salon si réputé. Elle fut la grande conquête et muse de Maupassant, qui ne cessa de la courtiser jusqu'à la fin de sa vie. L'auteur donne à la comtesse une improbable recette de l'Elixir Pasteur, inspirée par les expériences sur la rage de Louis Pasteur à partir de la moelle du lapin. Le manuscrit autographe, non-daté, a probablement été écrit en 1885 dans le courant de juillet-août, lorsque Pasteur injecte avec succès son vaccin antirabique au petit Joseph Meister, âgé de neuf ans. Maupassant déploie ses talents pour la farce et la parodie, dévoyant le langage médical pour créer un faux vaccin?: «?Ce dernier animal reçoit donc le virus rabique à sa septième puissance et il enrage instantanément. Vous lui enlevez alors l'il gauche dont vous extrayez le fluide visuel au moyen d'une seringue à morphine. Vous mettez ce fluide dans un petit pot de granit avec cinq gouttes de bave de journaliste?». Diagnostiqué avec une syphilis depuis une dizaine d'années, Maupassant était en effet particulièrement familier des remèdes et potions, fréquent visiteur de villes d'eaux et suivi par de nombreux médecins avant son internement à la clinique du docteur Blanche, où il mourut de paralysie générale le 6 juillet 1893. Cette note humoristique adressée à la comtesse Potocka fait partie des innombrables tentatives de séduction engagées par Maupassant, amoureux éternellement contrarié?: l'écrivain lui offrit ses manuscrits, composa des poèmes sur des éventails, et se rendit presque quotidiennement chez elle pendant ses séjours à Paris. Leur correspondance se poursuivit pendant de nombreuses années, Maupassant venant même a créer la «?Société Anonyme Anti-Soporifique pour la Récréation perpétuelle de la Comtesse Potocka?», dans le seul but de distraire la comtesse et d'échapper à son indifférence?: «?Sentant donc que mes efforts demeurent souvent stériles devant votre indifférence voulue j'ai cherché par quel procédé je pourrais venir à bout, en toute occasion, de votre ennui.?» (Lettre d'août 1885, The Pierpont Morgan Library, New York). L'écrivain termine sa note par une amusante remarque, prouvant l'efficacité de son remède contre la rage?: «?C'est par cette méthode que tout accident a été évité pendant le dernier Congrès?», en référence au congrès de Berlin de février 1885, où fut décidé le partage systématique de l'Afrique entre les pays coloniaux. Provenance?: collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MAUROIS André
Magiciens et logiciens
- Grasset, Paris 1935, 12x19cm, broché. - Deuxième édition parue la même année que l'originale. Dos légèrement insolé. Envoi autographe signé d'André Maurois à Maurice Martin du Gard. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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JANIN Jules
Billet autographe signé Jules Janin à son ami M. Moreau
- 1847, 12x18,5cm, une feuille. - Billet autographe signé Jules Janin à la date du 11 janvier 1847. Une feuille portant des pliures, au dos. Monsieur Moreau. Jules Janin s'excuse de ne pouvoir accompagner son ami Moreau à Joinville, car il est "rivé à la cheville du feuilleton". Celui qu'on surnommait "Le prince des critiques" portait la gloire d'avoir écrit 2240 feuilletons hebdomadaires dans des journaux, (principalement dans le Journal des débats) il témoigne ainsi dans cette missive du travail acharné dont il était responsable. Pierre Moreau, également journaliste, écrivit plus tard sur Jules Janin. Bien que son action fut sévèrement critiquée par les historiens de la littérature, Janin est le produit d'une époque et traversa le XIXe siècle littéraire avec un conservatisme acharné, préférant Béranger à Heine. NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DURRELL Lawrence
"Vaumort" : poème autographe signé et illustré par l'auteur à son amante française
- 1969, 30,4x39,5cm, une feuille. - "I knew that whenever I want to be perfectly alone With the memory of you, of that whole day, It's to Vaumort that I'll be turning." Exceptional handwritten poem dated 1969, signed and illustrated with original drawings in graphite, markers and colour pencils by Lawrence Durrell. The poem-art work is sent to Janine Brun, his French lover, and has the inscription "For Buttons," the affectionate nickname given to her by the writer, on top of a heart pierced by an arrow. Pin holes, marginal tears. Published for the first time in Collected Poems: 1931-1974 (1980). In this poem-drawing, the writer looks back on a day of love spent in the company of his lover Janine Brun in the cemetery of the small village of Yonne. At the same time, Durrell is painfully recovering from the premature death of this third wife two years earlier and publishes his series of dystopian novels Nunc (1968) and Nunquam (1970). He also takes refuge in poetry, the last exercise of literary and philosophical asceticism of a writer who, gradually, chooses to withdraw from the world. It is during a journey from the capital towards the Midi in the south, that the lovers stopped for a day in Vaumort: "Below us, far away, the road to Paris. You pour some wine upon a tomb. The bees drink with us, the dead [approve." Durrell's poetry has suffered from the resounding success of his novels, however, here it achieves great lyrical beauty, its free verse, nevertheless, very musical, picking up the cemetery's well-known motif: "One careless cemetery buzzes on and on As if her tombstones were all hives Overturned by the impatient dead We imagined they had stored up he honey their of their immortality In the soft commotion the black bees make." Here the writer attempts to capture in the poem a moment of happiness and carnal pleasure with his lover, and frames the verse he has written in long, graphite lines and many brightly coloured drawings. Here we have a rare example of a double work of art, both poetic and pictorial. Produced in marker and colour pencil, similar to the drawings of Joan Miró, it is a magnificent illustration marked with naivety, which beautifully complements the poem. Durrell continued this activity until the end of his life, which he spent in Sommières: Incidentally, we can also see a real pictorial reference to the "burnt and dusty Languedoc" (verse 12), where he spent the rest of his life. Rare testimony of Durrell's Provençal adventure with the young French lady, who inspired him to write a delightful poem imbued with warmth and Mediterranean colours. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons of Cyprus et Justine, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la «?maison Tartès?», sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante «?Jany?» (Janine Brun), Montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée «?Buttons?» en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de «?Buttons?», louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèren
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DURRELL Lawrence (EPFS Oscar)
Dessin original à l'encre, feutres, crayons et graphite portant une dédicace autographe signée à son amante française
- 1969, dessin 1963, 31,9x47,6cm, une feuille. - Original drawing in ink, pencil and felt-tip pen with an autograph inscription signed to his French lover 1969 | drawing 1963 | 31.9 x 47.6 cm | single sheet An original drawing signed and dated 1963, on thick paper, with an autograph inscription from the artist at the bottom dated 1969. An exceptional original ink, pencil, and felt-tip color drawing by Lawrence Durrell, signed with his artist's pseudonym of '[Oscar] Epfs 1963'». This work was given to his French lover Janine Brun in 1969 and has an exceptional inscription «My dear Buttons. I have asked my friend Oscar Epfs to give me a small drawing for your studio. Here it is. I hope it gives you Happy memories of Paris and meetings with Miller! Your devoted Laurence Durrell / Sommières / 1969.» This work is steeped in his long years in Greece and one can see one of Durrell's favorite themes, the Greek church with its dome and cross, recalling the island landscapes so dear to the author. In varicolored inks and colored pencils, his drawings are bathed in Mediterranean light and enriched with miniatures in felt-tip. Durrell kept up his writing and painting right to the end of his life at Sommières, paying homage to Provence and the Mediterranean with his numerous drawings and gouaches, as well as his final novel, Caesar's Vast Ghost. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Dessin original signé et daté de 1963, réalisé sur papier fort encollé sur carton au moyen d'adhésif noir, agrémenté d'une dédicace autographe en partie inférieure datée par l'artiste de 1969. Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons of Cyprus et Justine, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la «?maison Tartès?», sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante «?Jany?» (Janine Brun), Montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée «?Buttons?» en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de «?Buttons?», louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes sur un menu de restaurant et à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des uvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. Exceptionnel dessin original à l'encre, au graphite, aux feutres et crayons de couleur de Lawrence Durrell, signé de son pseudonyme d'artiste «?[Oscar] Epfs 1963?». L'uvre fut offerte en 1969 à son amante française Janine Brun, et porte une exceptionnelle dédicace «?My dear Buttons. I have asked my friend Oscar Epfs to give me a small drawing for your studio. Here it is. I hope it gives you Happy memories of Paris and meetings with Miller?! Your devoted Laurence Durrell / Sommières / 1969.?» (Ma chère «?Buttons?». J'ai demandé à mon ami Oscar Epfs de me donner un petit dessin pour votre appartement. J'espère qu'il vous rappellera d'heureux souvenirs de Paris et de rencontres avec Miller?
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DURRELL Lawrence GERSON Mark
Photographie signée de Lawrence Durrell à une jeune française
- 1970, 21,9x16,2cm, une feuille. - Photograph signed by Lawrence Durrell to a young French lady 1970 | 21.9 x 16.2 cm | one photograph Original black and white photograph of Lawrence Durrell signed and dated, taken by the photographer Mark Gerson, and bearing his stamp on the back: «Photograph by MARK GERSON, FIIP. ARPS. 24, Cavendish Ave., St. John's Wood, London NW8». Original photograph in black and white of Lawrence Durrell with the author's handwritten signature: «Buttons you are impossible 1970,» addressed to Janine Brun, his young French lover. The writer is smiling in front of the camera of the photographer famous for writers' portraits, Mark Gerson, at a book signing in London for the release of Tunc, the first volume of his dystopian series entitled The Revolt of Aphrodite. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Photographie originale de Lawrence Durrell signée et datée, réalisée par le photographe Mark Gerson, et portant son tampon au verso : "¨Photograph by MARK GERSON, FIIP. ARPS. 24, Cavendish Ave., St. John's Wood, London NW8". Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante "Jany" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes sur un menu de restaurant et à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des uvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. Photographie originale en noir et blanc de Lawrence Durrell portant une signature autographe de l'auteur : "Buttons you are impossible 1970", adressé à Janine Brun, sa jeune amante française. L'écrivain pose souriant devant l'objectif du célèbre photographe portraitiste d'écrivains Mark Gerson, à l'occasion d'une séance de signatures à Londres pour la parution de Tunc, le premier voume de sa série d'ouvrages distopiques intitulée La Révolte d'Aphrodite. Cette photographie fut adressée à une jeune amante de l'auteur, qui, à Sommières comme à Paris, égaya ses journées solitaires à la fin des années soixante et soixante-dix. Janine Brun, aussi surnommée "Buttons" dans les lettres de l'écrivain, fut ainsi décrite par le biographe de Durrell Ian McNiven : "She was almost thirty but she looked much younger, with a girl's small-breasted figure, as dark-haired as Claude Kiefer was blonde, and not languorous but tremendously energetic" (" Elle avait presque trente ans mais avait l'air bien plus jeune, avec une silhouette de jeune fille aux seins menus, aussi brune que Claude Kiefer [une autre de ses amantes, femme d'un chirurgien suisse] était blonde, pas tant langoureuse qu'extrêmement énergique", (Lawrence D
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LANGFUS Anna
Le sel et le soufre
- Gallimard, Paris 1961, 12x19cm, broché. - Nouvelle édition. Dos légèrement insolé. Envoi autographe signé d'Anna Langfus à Pierre Cerf. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DURRELL Lawrence
Carte postale autographe inédite signée de Lawrence Durrell à son amante française : "je n'aime pas les films, les tournages. On gagne bien des sous mais on perd la raison"
- 22 juillet 1970, 14,6x10,1cm, une feuille. - Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante "Jany" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes sur un menu de restaurant et à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des uvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. Sa correspondance reste inédite et inc Carte postale autographe inédite signée de Lawrence Durrell à sa jeune amante française à Janine Brun, prénommée "Buttons". 15 lignes à l'encre noire, signées "Larry". La carte porte au verso une photographie en noir et blanc du village de Sommières, coloriée par Durrell de couleurs vives. "Je passe tout mon temps dans la région de Fleurac avec des clochards" (ligne 5) La carte fut envoyée à une jeune amante de l'auteur, qui, à Sommières comme à Paris, égaya ses journées solitaires à la fin des années soixante et soixante-dix. Janine Brun, aussi surnommée "Buttons" dans les lettres et cartes postales de l'écrivain, fut ainsi décrite par le biographe de Durrell Ian McNiven : "She was almost thirty but she looked much younger, with a girl's small-breasted figure, as dark-haired as Claude Kiefer was blonde, and not languorous but tremendously energetic" (" Elle avait presque trente ans mais avait l'air bien plus jeune, avec une silhouette de jeune fille aux seins menus, aussi brune que Claude Kiefer [une autre de ses amantes, femme d'un chirurgien suisse] était blonde, pas tant langoureuse qu'extrêmement énergique", (Lawrence Durrell: A Biography, page 591). Durrell adresse cette carte multicolore depuis le tournage d'une série d'interviews organisée dans le Midi : "mais ce vilain temps nous a déjà coûté une semaine de tournage. Tout le monde furieux - et le [sic] météo Encore pessemiste [sic] ! Quoi faire ?". L'écrivain décrit ses innombrables conquêtes féminines à sa jeune amante : "Je rode un peu avec Diane Deriaz qui joue dans le film et apport[sic] tout les considérations possible [sic] dans les circonstances avec Margaret McCall." Il avait rencontré l'acrobate Diane Deriaz dans l'avion deux ans auparavant, et entretenait une relation houleuse avec Margaret McCall, productrice de la BBC, qui tourna plusieurs documentaires sur lui et la vie de Robert Graves et Graham Sutherland entres autres. La relation de Jani/Buttons avec l'écrivain se prolongea jusqu'à la fin des années 1970, la jeune fille apparaissant à l'occasion dans les oeuvres de Durrell (et notamment le poème « Vaumort », Collected Poems: 1931-1974) et dans la fameuse correspondance de l'écrivain avec Henry
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THARAUD Jérôme & Jean
Quand Israël est roi
- Plon, Paris 1928, 12x19cm, broché. - Nouvelle édition, mention de mille. Dos légèrement insolé comportant de petits manques en tête et en pied, piqûres sur les plats. Envoi autographe signé de Jérome Tharaud qui a également signé pour Jean à Monsieur Girardin. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VERLAINE Paul DENIS Maurice
Sagesse
- Ambroise Vollard, Paris 1911, 22,5x29cm, relié sous étui. - Sagesse<br>Ambroise Vollard | Paris 1911 | 22.5 x 29 cm | morocco with slipcase<br>Illustrated edition with 95 original compositions (borders, title headers and tail-pieces) of which 72 are in color by Maurice Denis, one of 210 numbered copies on Holland. Bound in strips of half caramel morocco, spine decorated with wavy arabesques bordered with grey fillets and mosaics of pieces of Havana brown, autumn leaf color, brown and cream morocco, gilt name of the illustrator at the foot, grey fillets framing the marbled paper boards, pastedowns in brown paper, covers and spine preserved, top edge gilt, slipcase edged in caramel morocco, marbled paper boards, beige felt interior, binding signed Miguet. Very handsome copy of this important artist's book particularly representative of Maurice Denis' Nabi period, «that where the freshness of invention unites with a symbolist workmanship to give a pure note of its own» (cf François Chapon, Le Peintre et le Livre, 1870-1970, pp. 68-72.) Maurice Denis's signature on the print details page with this note «Copy of M. J. Guiffrey.» Art historian, Jules Guiffrey was the manager of Gobelins and the founder of the Société de l'histoire de l'art français (French art history society). Endpapers very lightly and partially shaded. Beautiful copy of this important artist's book set in an elegant mosaic binding by Miguet. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Édition illustrée de 72 compositions originales (encadrements, têtes de chapitres et culs-de-lampe) dont 72 en couleurs de Maurice Denis, un des 210 exemplaires numérotés sur Hollande. Reliure en demi maroquin caramel à bandes, dos lisse orné d'arabesques ondulées bordées de filets gris et mosaïquées de pièces de maroquin havane, lavallière, marron et crème, nom doré de l'illustrateur en queue, filets gris en encadrements des plats de papier marbré, contreplats de papier marron, couvertures et dos conservés, tête dorée, étui bordé de maroquin caramel, plats de papier marbré, intérieur de feutrine beige, reliure signée Miguet. Très bel exemplaire de cet important livre d'artiste particulièrement représentatif de la période Nabi de Maurice Denis, "celle où sa fraîcheur d'invention s'allie à une facture symboliste pour donner une note pure qui lui est propre" (cf François Chapon, Le Peintre et le Livre, 1870-1970, pp. 68-72.) Signature de Maurice Denis à la justification du tirage avec cette mention "Exemplaire de M. J. Guiffrey. Historien d'art, Jules Guiffrey fut administrateur des Gobelins et fondateur de la Société de l'histoire de l'art français. Gardes très lègèrement et partiellement ombrées. Bel exemplaire de cet important livre d'artiste établi dans une élégante reliure mosaïquée de Miguet.
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PONS Louis
Lettre autographe signée à son ami Georges Raillard enrichie de deux dessins originaux sur l'enveloppe jointe
- 29 Octobre 2007, 14,5x21cm, une feuille. - Lettre autographe signée d'une page de Louis Pons, à son ami le critique d'art Georges Raillard, spécialiste des oeuvres de Joan Miro et Antoni Tapies, lui transmettant les coordonnées d'un chirurgien qu'il lui a recommandé précédemment. Sur l'enveloppe jointe qu'il a recomposée à sa manière fantaisiste et ornithologique, Louis Pons a dessiné, à l'encre noire, au recto et au verso, trois curieux personnages d'apparence humaine et affublés de têtes d'oiseaux. Une petite décharge d'encre en pied du verso au niveau de l'adresse inscrite par Louis Pons. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ADES Albert & JOSIPOVICI Albert
Le livre de Goha le simple
- Calmann Lévy, Paris s.d. (1921), 11,5x18,5cm, relié. - Nouvelle édition sur papier courant. Reliure en demi chagrin vert à coins, dos légèrement décoloré à quatre nerfs, petîtes traces de frottements en pied du dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée. Bel envoi autographe signé d'Albert Josipovici à Jean Sarment : "... Vous avez écrit le livre le plus près de mon âme qu'il m'ait été donné de lire. J'ai médité sur votre Pêcheur d'Ombre, j'ai eu tort. J'ai cru devoir donner les raisons profondes de mon admiration - j'ai eu tort. Il suffit que je vous dise que je l'aime totalement par la pensée et par le coeur et je me réjouis de vous avoir connu et de vous avoir trouvé si semblable à votre oeuvre. Josipovici." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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PAGNOL Marcel
Lettre autographe signée à un directeur de chaîne de télévision
- 14 Février 1968, 20,5x27cm, deux feuillets. - Lettre autographe datée du 14 Février 1968 et signée de deux pages de Marcel Pagnol, trois traces de trombone et pliures inhérentes au placement de la lettre dans une enveloppe. Dans cette lettre, Marcel Pagnol fait part à son correspondant, d'une discussion qu'il a eu, à Monaco et avec Philippe Rageneau, alors directeur des programmes des deux chaines de télévision que compte la France, "d'un projet d'émission pour les fêtes de fin d'année." Réjoui par cette perspective de la présentation d'une oeuvre inédite, il s'est mis au travail mais doute, faute de temps, de la réalisation heureuse du projet. C'est pourquoi, il propose spontanément "un conte de Noël qui n'est jamais passé sur vos antennes, mais qui est assez connu dans le monde puisqu'il en existe des éditions scolaires pour des collèges étrangers, et des traductions en plusieurs langues. Il s'agit de Merlusse..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GOES Albrecht
Jusqu'à l'aube
- Albin Michel, Paris 1954, 12x19cm, broché. - Nouvelle édition de la traduction française. Agréable exemplaire complet de sa jaquette illustrée. Rare envoi autographe signé d'Albrecht Goes à Maurice Martin du Gard : "Maurice Martin du Gare (sic) Albrecht Goes. 17 V 55." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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STENDHAL
Lettre autographe adressée à sa soeur Pauline : « Un solitaire est jaloux de sa liberté. C'est son plus grand bien comme c'est celui de tous les hommes. »
- 10 Floréal 13 [30 avril 1805], 18,5x23,1cm, une feuille. - Lettre autographe de Stendhal adressée à sa sur Pauline. 28 lignes rédigées d'une fine écriture à l'encre noire. Prénom « Pauline » de la main de l'expéditeur au bas de la lettre. Numéro d'inventaire « 36 » à l'encre d'une autre main. Deux petites traces de timbre et cachet, une petite déchirure restaurée en marge basse de la page. Quelques infimes pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre. Rare et belle lettre de Stendhal adressée à sa sur Pauline, dans laquelle transparaît toute la sensibilité du jeune homme et son amour pour l'art dramatique plus d'une vingtaine d'année avant ses grands succès romanesques. Cette lettre provient de la correspondance qu'entretint Henri Bayle, ici âgé de vingt-deux ans, avec sa sur Pauline de trois ans sa cadette. Cette véritable liaison épistolaire, qui prit bien vite la forme d'un « journal » - les réponses de Pauline étaient rares - est un jalon essentiel dans la constitution du parcours intellectuel du futur Stendhal. Notre lettre, d'un grand lyrisme, témoigne de la force du lien unissant le jeune écrivain et sa sur : « Serrons-nous l'un contre l'autre ma bonne amie. Nous ne trouverons jamais personne qui aime Pauline comme Henri, ni Henri ne trouvera jamais une plus belle âme que Pauline. » L'emploi de la troisième personne et d'un vocabulaire amoureux érige la jeune femme au rang d'alter ego, d'âme-sur et même de maîtresse idéale. Le jeune Henri est alors justement sous le joug d'une dévorante passion pour la comédienne Mélanie Guilbert qu'il a rencontrée à l'occasion de ses cours de déclamation chez Dugazon : « Je m'en vais peut-être vous ennuyer par ma sombre tristesse. Je sais bien que le sérieux des passions ardentes, n'est pas aimable. » Contrastant avec cette relation passionnée, Pauline symbolise la raison et l'équilibre, une figure qu'Henri, tel un pygmalion peut façonner à loisir. En bon précepteur il conseille : « Apprends par cur des rôles. À propos de déclamation, je t'apprendrai mille choses. Je te porte un Gil Blas, et un Tracy. » On comprend ici l'adoration que Stendhal voua au théâtre dès ses plus jeunes années, tant en qualité de lecteur que de dramaturge (le fonds de ses archives à la Bibliothèque de Grenoble contient près de 700 feuillets d'ébauches) : « Je suis au désespoir de ne pas pouvoir vous porter des Bonnets. Mais attendez, peut-être un jour viendra que...comme dit Ulino. » Cette passion du théâtre, Henri compte bien la transmettre à sa sur : « Nous travaillerons comme des diables, pendant le temps que je resterai à Grenoble. » En contrepied total avec l'éducation des femmes à son époque, il mit un point d'honneur à ce que Pauline soit une personne instruite ; on retrouve d'ailleurs dans plusieurs lettres des injonctions du frère ordonnant à sa sur d'abandonner les travaux d'aiguille au profit des lectures qu'il lui recommande. Véritablement obsédé par le théâtre et persuadé qu'il deviendra un auteur de comédies à succès, il travaille sans relâche : « On m'annonce une chambre où je ne serai pas libre, et où je ne pourrai pas seulement déclamer. Tâche de déranger cet arrangement. » Bien des années avant la rédaction des grands romans qui feront sa renommée, Stendhal comprend déjà que la solitude - thème cher aux écrivains romantiques - est pour lui source de création et affirme : « Un solitaire est jaloux de sa liberté. C'est son plus grand bien comme c'est celui de tous les hommes. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Billet autographe signé à Yann Lemée : "Je suis bien touché de ce que tu ne m'oublies pas"
- Paris s.d. (circa 1978), 14,8x10,5cm, un billet et une enveloppe. - Billet autographe signé de Roland Barthes adressé à Yann Lemée. Huit lignes à l'encre noire. Une enveloppe à en-tête du Collège de France ne correspondant pas à la date de la lettre est jointe. "Mon petit Yann, Je suis bien touché de ce que tu ne m'oublies pas - malgré mes silences et mes apathies de surface. Si tu viens à Paris, n'oublie pas de me le dire à l'avance pour que l'on se voit. Je t'embrasse moi aussi bien tendrement. RB" Roland Barthes fait la connaissance de Yann Lemée en mai 1977 alors que ce dernier est étudiant en philosophie à l'université de Caen. En juin 1977, Barthes l'invite à un colloque, organisé par Antoine Compagnon à Cerisy-la-Salle, qui lui est consacré : « Prétexte Roland Barthes ». « Roland passe une nuit avec un jeune universitaire, Yann. Las, c'est pour l'entendre parler presque sans interruption de Marguerite Duras. "Je lui ai fait une lettre d'introduction pour Marguerite, ce sera mieux pour tout le monde", confie-t-il, dépité, le lendemain matin. » (Hervé Algalarrondo, Les derniers jours de Roland B., Stock, 2006) Quelques années plus tard en 1980, Yann Lemée devenu Yann Andréa, sera le dernier compagnon de Marguerite Duras, de 38 ans son aînée. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SIMENON Georges
Carte autographe signée de Georges Simenon adressée à Monsieur Handwerk
- Lausanne 1978, 14,7x10,5cm, une carte. - Carte autographe signée de Georges Simenon sur une carte à en-tête comportant ses nom et adresse : "Cher Monsieur Handwerk, Je vous remercie vivement de vos voeux. Cependant je me sens un peu écrasé par votre comparaison aux trois de mes grands maîtres. Je fais seulement ce que je peux ! Cordialement. Georges Simenon 1978" Une petite trace d'adhésif en marge gauche de la carte. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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COMPAGNON Antoine
Lettre autographe signée adressée à Georges Raillard
- Paris 6 avril 1979, 13,5x21cm, 2 feuillets. - Lettre autographe signée d'Antoine Compagnon adressée à Georges Raillard. Deux pages sur deux feuillets, rédigées à l'encre noire. Enveloppe jointe. Intéressante lettre dans laquelle Compagnon affirme qu' "il y a encore moyen d'écrire. (C'est la question actuelle qui se pose à moi au lendemain de la parution du récit)". Il y évoque également Maurice Nadeau et d'autres connaissances universitaires communes. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Carte postale autographe signée adressée à Georges Raillard
- Maroc 30 décembre 1968, 15x10,5cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Roland Barthes adressée à Georges Raillard. Treize lignes au feutre noir au verso d'une carte représentant un paysage de Tetouan au Maroc. "Cher Ami, nous nous sommes manqués à Barcelone. Je n'ai pu vous téléphoner - pris dans des retards d'avion - et sans doute étiez-vous déjà partis en vacances dans le Sud, comme vous m'aviez dit. Ne m'en veuillez pas et acceptez avec tous les vôtres mes voeux très amicaux. A bientôt j'espère. Vôtre. R. Barthes" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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