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DAUDET Lucien
Lettre autographe signée inédite adressée à Lucien Descaves : "Vous, moi, quelques uns avons aimé Céline quand il avait un grand talent"
- Paris 29 décembre 1942, 13,6x17,9cm et 14x17,8cm, 6 pages sur un double feuillet et un feuillet simple. - Lettre autographe signée de Lucien Daudet adressée à Lucien Descaves ; six pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet et un feuillet simple. Pliures inhérentes à l'envoi. Belle et longue lettre inédite adressée à Lucien Descaves, à qui Daudet n'avait pas donné de nouvelles depuis deux ans. Il retrace dans les grandes lignes les tragiques événements survenus depuis : "Depuis ce temps, je suis resté à Paris, j'ai assisté aux jours de juin 40 [...] J'ai entrepris, pour oublier ma vie, d'écrire une vie de mon père [...] Puis au mois d'août, j'ai compris que j'étais très malade [...] j'ai été opéré, réopéré, en novembre j'étais mourant, je ne savais plus rien, puis une phlébite. [...] Un mois après j'apprenais la mort de mon frère." Tous ces tristes mésaventures ne l'empêche pas de songer à l'Académie Gouncourt qu'il évoque longuement dans cette missive. En effet, son frère Léon Daudet étant décédé quelques mois plus tôt, les académiciens lui cherchent un successeur et le nom de Lucien figure parmi celui des favoris : "Dès que les journaux ont prononcé mon nom pour l'Académie Goncourt, j'ai été très embarrassé." Il énonce cependant les raisons pour lesquelles il ne souhaite pas rejoindre les dix : "Parce que je ne pouvais pas avoir l'air, mon frère étant mort de dire 'à mon tour' [...] Et enfin, c'est difficile d'écrire quand on est le fils d'Alphonse Daudet, mais quand en plus on est le frère de Léon Daudet [...] la partie était perdue d'avance pour moi.". C'est finalement La Varende qui sera élu sur la recommandation de René Benjamin et Sacha Guitry et malgré ses certitudes ("Je me présenterais un jour ou l'autre à l'Académie") Lucien Daudet n'intègrera jamais le prestigieux jury. Lucien a adjoint à sa première lettre un autre feuillet dans lequel il commente le dernier roman de Germaine Beaumont : "Il ne faut pas avoir la moindre idée de ce qu'est un roman, un vrai roman, pour ne pas avoir compris que depuis des années on n'avait pas écrit un roman de cette densité-là." Cette considération littéraire est l'occasion pour Daudet d'aborder le cas Céline, qui - toujours en France à cette époque - vient de publier son troisième pamphlet Les Beaux Draps : "Vous, moi, quelques uns avons aimé Céline quand il avait un grand talent. Et puis tous les imbéciles l'ont découvert quand il s'est imité lui-même et que ça n'a plus été que le moule à gaufres..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ALAIN
"Propos d'un Normand" - Manuscrit autographe signé
- 29 juin 1911, 13,5x21cm, 2 pages sur un feuillet double. - Manuscrit autographe signé d'Alain portant le titre "Propos d'un Normand" et la mention "sans retard" en haut à gauche du premier feuillet, deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet double. Ce texte a été publié dans les Propos d'un Normand de 1911. Intéressant manuscrit rédigé au lendemain de la nomination d'Adolphe Messimy au poste de Ministre de la Guerre : "Ce général ministre avait, en somme, très noblement répondu. Il faudra enfin décider, un jour ou l'autre, sans aucun mystère, que la Défense Nationale est républicaine." En effet, le ministre fraîchement élu chercha à redéfinir les relations entre le pouvoir politique et les autorités militaires. Alain reproche au monde militaire son opacité ("Comment la France sera-t-elle défendue ? Nous n'en savons rien. [...] chez nous même les députés ne s'en font aucune idée.") avant de proposer des solutions : "Donc il faudrait qu'il soit bien entendu que chaque chef garde une large initiative, dans l'exécution d'un programme déterminé. Et ce programme ne dépend pas seulement de la science militaire ; c'est aux ministres, avec le conseil des grands chefs, qu'il appartient de le déterminer..." À partir de 1903, Alain publie dans La Dépêche de Rouen et de Normandie des chroniques hebdomadaires intitulées "Propos". Plus de 3 000 de ces "Propos", articles concis inspirés par l'actualité quotidienne, paraîtront de février 1906 à septembre 1914. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BEAUVOIR Simone de
Lettre autographe signée inédite : "Sartre a trouvé les lettres tout à fait intéressantes et il est tout à fait d'accord pour en publier d'abord une dizaine (ou un peu davantage) dans les T. M. [Temps Modernes]"
- s.d. (ca 1950), 21x27cm, 1 page 1/2 sur un feuillet. - Unpublished, handwritten, signed letter: "Sartre a trouvé les lettres tout à fait intéressantes et il est tout à fait d'accord pour en publier d'abord une dizaine (ou un peu davantage) dans les T. M. [Temps Modernes]" "Sartre found the letters quite interesting and he fully agrees to publish first a dozen (or a few more) in the T. M. [Temps Modernes]" s.d(ca 1950), 21 x 27 cm, 1 and a 1/2 pages on a leaf Handwritten signed letter from Simone de Beauvoir addressed to an unknown female correspondent. One and a half pages on a leaf. Two perforations in the left margin, folds from having been sent and some tiny tears at the top not affecting the text. Significant unpublished letter testifying to Simon de Beauvoir's involvement in Temps modernes and the concerns of the participants of this journal in the aftermath of the Second World War. This letter attests to the intense preparation work for the articles, in this case the project of a publication concerning Fritz von Unruh, an important figure of pacifism. Fritz von Unruh was an officer during the First World War and published Opfergang (1916), the first German work on the war to have been translated into French, under the title Verdun, by Jacques Benoist-Méchin in 1923. A pacifist, the author joined the "Eisernen Front" in 1931 to fight again the rise of nationalist parties, led by the NSDAP. An Anti-Nazi, he left Germany in 1933, was stripped of his German nationality in 1939 and the same year was sent to a detention camp in France before taking refuge in the United States, he returned to his native country only in 1948. "Sartre a trouvé les lettres tout à fait intéressantes et il est tout à fait d'accord pour en publier d'abord une dizaine (ou un peu davantage) dans les T. M. [Temps Modernes]" "Sartre found the letters quite interesting and he fully agrees to publish first a dozen (or a few more) in the T. M. [Temps Modernes]" The famous "letters" are those received by Fritz von Unruh after his speech entitled "An die Deutschen" [To the Germans] on 18 May 1948, at the Church of Saint Paul in Frankfurt, to celebrate the centenary of the German Assembly in the presence of federal and allied authorities. "Dans ce discours, von Unruh, exilé aux États-Unis pendant la guerre, dénonce la responsabilité allemande mais rejette également le communisme, tout comme la présence et les stratégies géopolitiques des Alliés occidentaux en Allemagne." "In this speech, von Unruh, exiled to the United States during the war, denounces German responsibility but also rejects communism, as well as the presence and geopolitical strategies of the Western Allies in Germany" (Stève Bessac-Vaure. "L'Allemagne dans Les Temps modernes (1951-1956)", 2013) This broadcasted speech had a huge impact and von Unruh immediately received thousands of letters in response to this intervention. The editorial board of Temps modernes, concerned about the political resurgence of Nazism in the aftermath of the Second World War, seems very interested in the publication of the letters and Beauvoir as the leader states: "Il faudrait une petite introduction et le discours d'Unruh. [...] Il n'y a donc, puisque vous vous chargez vous même de la traduction, qu'à m'envoyer 11 rue de la Bûcherie Ve, la traduction du premier lot de lettres avec introduction et discours et je vous écrirai immédiatement pour vous dire si nous en souhaitons un second lot et si l'idée du livre est retenue." "It would take a small introduction and Unruh's speech. [...] So, since you take charge of the translation yourself, just send me, 11 rue de la Bûcherie Ve, the translation of the first batch of letters with the introduction and speech and I will write to you immediately to tell you if we want a second batch and if the idea of the book is retained." Going beyond the scope of the publication in review, the two women already seem to consider transforming the articles to be published into a work
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RESTIF DE LA BRETONNE Nicolas-Edme
Lettre autographe signée adressée à la citoyenne Fontaine
- 30 fructidor 1797 An V [16 septembre 1897], 18,5x21,3cm, 3 pages sur un double feuillet. - Rarissime lettre autographe signée «?Restif Labretone?» adressée à la citoyenne Fontaine. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier vergé. Reste de cachet de cire, pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été publiée, avec quelques inexactitudes, dans Lettres inédites de Restif de Labretone de V. Forest et É. Grimaud, 1883. Les époux Fontaine sont des négociants de Grenoble et Restif de la Bretonne entama une correspondance avec eux à partir du 15 mars 1797. Importante lettre témoignant de l'achèvement de la publication du grand uvre autobiographique de Restif?: Monsieur Nicolas ou les Ressorts du Cur Humain dévoilé. «?J'aurai achevé le Cur humain Dévoilé sous 15 jours - je ferai aussitôt votre paquet, pour le tenir prêt...?» Les huit premiers volumes de cette grande somme autobiographique, imprimés par Restif lui-même - ouvrier typographe de formation - dans son logement du 11 rue de la Bûcherie, ont été confiés au «?malhonnête?» libraire Nicolas Bonneville qui n'honore pas ses dettes auprès de l'écrivain. Outre des déconvenues de santé («?J'échange mes maladies, et ne les guérit pas?»), Restif fait également part à sa correspondante de ses déboires littéraires?: «?L'Auteur de la Nature me conservera une amie sincère pour me dédommager des scélérats de l'Institut, et du perfide Mercier?». En effet, l'année précédente, l'auteur apprend avec amertume qu'il n'est pas admis à l'Institut national et Louis-Sébastien Mercier, qui avait pourtant fait son éloge dans son Tableau de Paris et avait soutenu sa candidature, se détourne alors de lui. À cette somme de malheurs, s'ajoutent les finances. Désargenté et vivant de maigres rentes accordées par l'Etat, il maintient tout son soutien à la République?: «?Par quelle fatalité ne vois-je donc jamais les vues des gouvernans qui m'accueillent?; ou comment ne voient-ils pas tout d'un coup, que je suis attaché à la Révolution au point que je l'aime encor, lorsqu'elle me bat.?» Restif, profondément antiroyaliste, a écrit plusieurs pamphlets en ce sens et vient justement d'ajouter à la fin de Monsieur Nicolas une apologie du coup d'État du 18 fructidor an V. Cependant, cette date signe la fin du versement de l'indemnité que lui avait allouée Lazare Carnot après son échec de l'Institut?: «?Vous connaissez les événemens du 18 fructidor' je ne vous en parlerai pas. Ils m'ont rendu la vie?; mais en affligeant et mon cur et ma reconnaissance.?» Mais le grand chagrin de Restif, c'est la perte de sa fille, Filette, née de son aventure avec Louise Allan et dont la paternité ne lui fut révélée que tardivement?: «?Je vous écris au lit, pleurant sur ma Filette morte depuis 11 mois moins dix jours [...] Filette était ma fille, et de Louise, dont elle avait l'âme et la beauté.?» Les lettres autographes signées de Restif de La Bretonne parvenues jusqu'à nous sont rarissimes. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HAREL-DARC Pierre DOMERGUE Jean-Gabriel
Quand on parle d'amour
- Collection du lierre, Paris 1948, 25,5x32,5cm, relié. - Edition illustrée de 10 lithographies originales hors-texte en couleurs de Jean-Gabriel Domergue, un des 40 exemplaires numérotés sur vélin de Rives. Reliure en demi maroquin rouge à bandes, dos lisse, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier à effet moiré et doré, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure de l'époque signée Gauché. L' ouvrage est également orné de 26 illustrations dans le texte, en un ou deux tons, en têtes de chapitres, culs-de-lampe en rouge par Jean-Gabriel Domergue. Bel exemplaire comportant bien une suite des 18 illustrations in-texte. Mention manuscrite au stylo bille bleu sur la page de titre : exemplaire unique. En effet, sur deux lithographies hors-texte (dont le frontispice) et deux illustrations in-texte représentant des femmes habillées ou nues ont été ajoutés des morceaux de tulle en guise de robes. En outre, en fin de volume, de nombreuses coupures de presse relatives à la vie et au style de Jean-Gabriel Domergue ont été encollées sur les gardes. Envoi autographe signé de Pierre Harel-Darc, le nom du dédicataire ayant été proprement effacé enrichi d'un envoi autographe signé Jean-Gabriel Domergue agrémenté d'un dessin original représentant le visage d'une parisienne. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "on passe des bachots à tout âge !"
- s.l. [Klarskovgaard] 28 octobre 1950, 21x34cm, 1 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de "votre susceptible LF" Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "563" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Céline, après des jours à souffrir du froid est ravi d'annoncer à son ami qu'il a reçu le chauffage : "Le fourneau se pose en ce moment. Je ne sais pas si la maison y résistera l'on verra !" Cette lettre évoque également son ami suédois Ernst Bendz, comme lui médecin et écrivain : "Benz (sic) vous cherche un La Bruyère en suédois - on passe des bachots à tout âge !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après Les Beaux Draps... "
- s.l. [Klarskovgaard] 7 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur 2 feuillets. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Céline adresse à Mikkelsen un article : "Pour intéressé que vous soyez aux choses de l'esprit je crois avoir remarqué que les turlupinades des banques, changes, fricoteries diverses vous amusaient aussi. Ci-donc, joint, article assez farceur relatant certaines galipettes de l'or et ses escrocs changeurs (à Paris, évidemment !)" L'écrivain a adjoint à sa lettre un autre feuillet dont les nombreux soulignements témoignent de la persécution dont il se sentait victime : "Maintenant qu'on remonte la Ligne Maginot, qu'on recrée une Légion Anti Bolchéviques, une armée franco-allemande, il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après les Beaux Draps mais cette fois pour antigermanisme et sabotage de l'Europe Nouvelle et irrespect pour Hitler ! Oh je n'en mène pas large !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer Baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HARRY Myriam
[Liban] Manuscrit autographe complet signé de l'article "En terre d'Adonis - Byblos"
- s.l. s.d.(avant le 13 juin 1929), 24,5x36,5cm, relié. - Manuscrit autographe complet signé de l'article "En terre d'Adonis - Byblos" de Myriam Harry. Huit pages rédigées à l'encre bleue sur feuillets lignés, ratures, ajouts et corrections. In fine a été contrecollé l'article paru dans Le Temps du 13 juin 1929. Reliure de l'époque en demi maroquin bleu nuit, dos lisse, filet doré sur les plats de papier bleu, reliure signée H. Lapersonne. Quelques frottements sans gravité. Très beau texte décrivant la ville antique de Byblos et la nature l'environnant : "Mais, grimpé sur le dernier créneau, on découvre tout l'antique pays de sainteté : le Liban et ses escarpements successifs déboisés, où Myrrha, transformée en arbre odorant, donna naissance au plus bel adolescent, près d'une source sacrée..." Myriam Harry rend ici un vibrant hommage à l'histoire de cette ville empreinte de mythologie et de religion, dépeignant au passage l'accueil de ses habitants : "Je me lève pour errer derrière le café-saules dans le quartier musulman, accompagnée d'une troupe d'enfants - tout ce que la petite ville morte contient de vie - qui écarte les pierres de mes pas, détache mon voile des épines, m'avertit des monceaux d'immondices, me hisse par-dessus les murs éboulés..." Née à Jérusalem d'une diaconesse et d'un père juif converti au protestantisme, Myriam Harry, rêvait depuis son plus jeune âge de devenir écrivaine. Grâce à l'entremise d'un oncle, elle devient répétitrice chez un pasteur parisien et apprend le français. Sacher-Masoch, à qui elle envoie ses premiers romans en allemand, la recommande à Catulle Mendès. Elle devient également l'amie de Huysmans qui, en 1904 à la sortie de son roman La Conquête de Jérusalem, lui laisse espérer le prix Goncourt. Mal à l'aise avec le fait qu'une femme puisse gagner la récompense, le jury exclusivement masculin lui préférera La Maternelle de Léon Frapié. En réaction à la mysoginie du Goncourt est créé la même année le Prix Femina alors nommé Prix de La Vie heureuse ; Myriam Harry sera la première récipiendaire de cette toute nouvelle distinction. L'écrivaine devient alors une célébrité et les photographies de cette orientale parisienne illustrent les magazines de l'époque. En 1920, elle obtient mandat par la Société des Nations pour la France en Syrie-Liban de sillonner tous les pays du Moyen-Orient ; durant plus de dix ans, elle enverra ses reportages aux plus grands journaux. C'est dans cette circonstance que l'article que nous proposons a été rédigé. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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RACHILDE
Lettre autographe signée à propos de Claude Farrère : "Je ne veux pas du tout vous laisser croire que l'oeuvre de Claude Farrère, les Petites Alliées, est un ouvrage de basse littérature"
- Bas-Vignons (Essonne) 24 août 1910, 13,7x21cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée inédite de Rachilde, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête du Mercure de France. Intéressante lettre adressée à un destinataire inconnu, peut-être un "officier de marine". Rachilde y défend Les Petites Alliées de Claude Farrère et son style en général : "Je ne veux pas du tout vous laisser croire que l'oeuvre de Claude Farrère, les Petites Alliées, est un ouvrage de basse littérature [...] Claude Farrère est un très joli écrivain qui joint aux becs de sa plume une pointe de dandysme, laquelle pointe peut le faire mal juger aussi bien par vous que par moi, mais n'en demeure pas moins littéraire." Cette "pointe de dandysme" a d'ailleurs donné lieu à un amusant quiproquo, comme le souligne Henri Troyat, successeur de Farrère à l'Académie Française, dans son discours de réception : "Quant à la féministe Rachilde, dupée par le prénom de Claude, elle avait mené une farouche campagne pour Farrère, en le prenant pour une consur." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIAN Boris
Manuscrit autographe inédit d'un projet de sketch de Boris Vian intitulé "Deux heures de colles"
- s.d. [circa 1950], 21x27cm , 8 pages sur 8 feuillets & 10 pages sur 10 feuillets. - Manuscrit autographe inédit et complet d'un projet de sketch de Boris Vian intitulé « Deux heures de colles ». Chaque liasse, contenant respectivement huit et dix feuillets, est retenue par une agrafe. La première, rédigée dans des encres de différentes couleurs et comportant de nombreuses ratures, ajouts et petits dessins marginaux, comprend deux feuillets d'idées pour l'ébauche du sketch, un feuillet relatant sa structure et cinq feuillets de texte et didascalies. La seconde, moins raturée et intégralement rédigée à l'encre verte, est une version définitive du texte reprenant la structure et les idées du premier jet sans pour autant les conserver dans leur intégralité. Dans ces notes jamais publiées ni jouées, le sketch se déroule dans une salle de classe où différents professeurs se succèdent pour délivrer des leçons dans chacune de leurs matières. Les spectateurs sont supposés former une assemblée d'élèves turbulents et participer activement aux différentes activités imaginées par Vian. Les professeurs sans vergogne malmènent les élèves : « vous êtes des khons, de lamentables ratés [...] quelques interrogations auxquelles je vais procéder maintenant vont vous démontrer mieux qu'un long discours à quel point vous être abrutis. » Le texte, très humoristique et d'une grande modernité, n'est pas sans rappeler le genre des « talkshows » actuels et leurs cascades de gags et de jeux. On trouve ainsi un grand nombre de matières fantaisistes vouées à structurer les différentes interventions : « cours du supporter de match », « cours de digest », « cours d'optimisme bourgeois », « cours de liberté », « cours de diffamation », « cours d'exploitation de psychanalyse », etc. On perçoit la nostalgie de Vian pour le passé et sa fascination pour le futur : « Vous voyez 1900 avec 50 ans de recul, avec vos yeux de 1950, mais pour les gens de l'an 2000, 1950 sera aussi charmant que 1900 pour nous. Apprenez à voir votre époque avec les yeux de l'an 2000. » Transparaît également son amour des voitures à travers la mise en scène d'un « type qui rentre par le fond de la scène dans un bruit effrayant, avec sa traction (une calandre ou un moteur sous le bras) ... » Visionnaire, Vian ? Ce texte est en tout cas empreint d'une conscience écologique : « Le professeur insiste sur le gâchis qui caractérise la société actuelle et l'intérêt, par conséquent, d'un cours de récupération des produits inutilisés. » Le génial inventeur envisage en tout cas de présenter une « machine » de recyclage à ses spectateurs. Il dénonce également, sous couvert d'humour, la pénurie des logement parisiens et leur mauvais agencement : « on ne trouvait pas d'appartement à cause des collectionneurs d'appartements [...] Ce qui est difficile c'est de vivre dans les appartements qu'on vous propose ; mais quelques-uns de nos anciens élèves qui ont eu la chance de faire un stage dans un immeuble d'essai construit par Le Cornemusier vont vous faire une démonstration. [...] façon de vivre en rampant en rampant dans les appartements extrêmement bas de plafond. » Il faut dire que Boris était un expert de l'ergonomie des espaces, en témoigne l'agencement de son petit appartement de la Cité Véron. Point d'orgue du manuscrit, Vian livre un superbe passage sur la vieillesse : « Enfin, le secret de la réussite : la vieillesse. Sketch : quelques jeunes, se disant « place aux jeunes » échouent car trop de vieux barrent la route. Ils kidnappent, pour se venger, quelques vieux. On met les vieux au régime le plus mauvais pour eux : beaucoup manger, beaucoup boire, beaucoup baiser, beaucoup danser. Finalement, ils séduisent les petites amies des jeunes et s'en vont avec elles. A la suite de quoi les jeunes décident de se vieillir artificiellement : s'opèrent mutuellement en s'arrachant les cheveux, en se teignant, se ridant, etc... Devenus vieux, ils trouvent tout, leurs amies reviennent et chur d'apothéose.
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MALLARME Stéphane
Lettre autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Je reviens, hélas ! d'un moment passé hors de Paris..."
- Paris 30 avril 1894, 11x13,2cm, 3 pages sur un double feuillet et une enveloppe. - Lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant ; trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Amicale et lettre dans laquelle le poète présente ses condoléances à son ami après le décès de son père : "Vous m'avez, au hasard de nos rencontres amicales, plusieurs fois parlé de votre père, de façon à ce que je devinasse bon, haut et délicat et que cette tardive mais prompte séparation, à un âge qui donne une illusion chère de continuelle durée, soit, pour moi comme pour ceux qui vous aiment, un deuil." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Tous mes voeux, mon cher Delzant..."
- Paris 1er janvier 1892, 8,8x11,4cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Charmante carte dans laquelle le poète adresse ses voeux à son ami pour la nouvelle année : "Tous mes voeux, mon cher Delzant ; et veuillez les rendre charmants, pour les déposer aux pieds de Madame." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "...vous songez si j'ai été touché de la lettre de Monsieur Louis Dyer..."
- Paris 12 février 1894, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Mallarmé évoque un futur séjour à Oxford et remercie Delzant de l'avoir recommandé à un ami : "...vous songez si j'ai été touché de la lettre de Monsieur Louis Dyer, de qui me voici connu tout de suite et comme anciennement, à travers vous. Je lui réponds, avant que je ne fasse, si heureux, sa connaissance. Hôte, je ne pourrai l'être, M. Powell, qui a eu l'initiative de ma conférence, m'ayant de longue date offert son toit, pendant mon bref séjour à Oxford..." Mallarmé donnera en effet une conférence sur l'esthétique le 1er mars 1894 à Oxford dont le texte sera publié en 1895 sous le titre Oxford, Cambridge. La musique et les lettres. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "...j'ai, du reste, à vous parler de M. Dyer."
- Paris 11 mars 1894, 11,4x8,8cm, une carte recto et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée au recto à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Carte écrite au retour d'un voyage à Oxford durant lequel Mallarmé donna une conférence sur l'esthétique : "...j'ai, du reste, à vous parler de M. Dyer." Louis Dyer, ami de Delzant, est un ancien d'Oxford et est alors professeur de grec à Havard. Par l'intermédiaire de Delzant, il avait proposé l'hospitalité à Mallarmé qui ne le connaissait pas avant sa conférence, mais cette carte atteste que les deux hommes se sont finalement rencontrés. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "A lundi..."
- Paris 22 novembre 1895, 11,4x8,8cm, une carte recto et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée au recto à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "A lundi et merci de vous souvenir ; je vous presse impatiemment la main et vous prie de présenter mon hommage à Madame." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "...mon ami Muhlfeld [...] me prie d'être témoin à son mariage"
- Paris 15 avril 1896, 11,4x8,8cm, une carte recto et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée au recto à l'encre noire. Enveloppe jointe. Une petite tache d'eau atteignant le début de la carte, sans gêne pour la lecture. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Voici que j'écris un jour trop tôt, je suis confus : mon ami Muhlfeld qui me prie d'être témoin à son mariage, ce lundi prochain..." "Le 20 de ce mois, printanier lui aussi, il signe le registre municipal en tant que témoin au mariage de Lucien Muhlfeld, l'une des têtes de La Revue blanche, et tout ce beau monde dîne en tenue de soirée à La Tour d'Argent égayée par les rires de Misia et des frères Natanson." (Jean-Luc Steinmetz) [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente"
- s.l. [Klarskovgaard] 8 décembre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc?; numéro «?575?» de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005, p. 64. Belle lettre empreinte d'amertume de Céline qui vient de perdre sa tante Amélie (la tante Hélène de Mort à crédit), et observe le monde qu'il a connu lentement disparaître. L'écrivain se réfugie dans les mémoires d'Élisabeth de Gramont, témoins d'une époque grandiose également révolue. Depuis son exil danois, Céline apprend avec tristesse la mort de sa tante Amélie, dernier membre de la famille Destouches?: «?Je viens de perdre à l'hospice d'Angers encore une dernière parente?». L'écrivain n'a pourtant pas été tendre avec son alter ego dans Mort à crédit, le personnage de la sulfureuse tante Hélène mourant dans la déchéance et la honte, laissant derrière elle un sillage de galants, d'amants ou de clients?: «?À Saint-Pétersbourg, elle est devenue grue. [...] Elle est venue nous voir au Passage, deux fois de suite, frusquée, superbe, comme une princesse et heureuse et tout. Elle a terminé très tragiquement sous les balles d'un officier?» (Mort à crédit). La véritable tante Amélie s'établit en Roumanie, mariée à un diplomate, Zenon Zawirski. Malheureusement, la réalité rattrapa la fiction et Amélie rentra à Paris dans le plus complet dénuement à l'âge de 80 ans. Céline se chargea de la transférer de l'hospice des Petites surs des Pauvres de Breteuil jusqu'à l'hôpital d'Angers où elle s'éteint en décembre 1950 («?Que la pauvre femme meure gentiment. Assez de fins tragiques dans la famille?!?» avait-il écrit au docteur Camus le 11 juillet 1949). La secrétaire de l'écrivain, Marie Canavaggia, la rencontra avant son arrivée à Angers?: «?elle avait par moments des gestes et des expressions qui en éclairs me rappelaient son neveu?» (13 juillet 1949). Le dernier membre de sa famille disparu, Céline contemple sa propre fin?: «?si ça continue si je rentre jamais en France je foncerai directement au cimetière?». Dévorant les livres que son avocat fait parvenir afin d'adoucir l'exil de son client, Céline détaille ses lectures du moment?: «?Le Temps des équipages [d'Élisabeth de Gramont] est un des livres fameux parus vers 1920?! L'un des «?Guides des Snobs?» les mieux réussis de l'Époque?». Il est assez cocasse d'imaginer Céline se réjouir à la lecture du carnet mondain de cette aristocrate fin-de-siècle, chronique d'un monde si étranger au sien?: «?J'avais un ami, Carré, de Rennes, étudiant en droit, qui l'avait appris par cur?! [...] il s'en est établi marchand de tableaux?». Dans ses jeunes années d'étudiant en médecine, Céline croisa en effet le chemin de Louis Carré, devenu marchand d'art parisien, exposant tour à tour Paul Klee, Juan Gris, Le Corbusier ou Picasso?: «?il y a fait 10 fois fortune?! Preuve que tous les livres ne sont pas déprimants?!?» En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat de
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MARCEAU Félicien
Lettre autographe signée datée du 15 juillet 1953
- s.l. 15 juillet 1953, 21x27cm, une feuille + une enveloppe. - Lettre autographe daté et signée d'une page de Félicien Marceau adressée à Huguette Godin (18 lignes et à l'encre bleue) dans laquelle il la remercie pour la bienveillante critique de son dernier ouvrage paru récemment : "L'homme du roi" : "Les éditions Gallimard viennent de m'envoyer l'excellent article que vous avez bien voulu me consacrer. Excellent à tous les points de vue, pour moi et en soi, notamment, tout ce que vous dites de L'homme du roi m'a ravi." Félicien Marceau loue également la justesse de son analyse et espère croiser bientôt Huguette Godin. Enveloppe jointe sur laquelle Huguette Godin a ajouté ces précisions manuscrites : "Donné à C. Bénédick à titre d'autographe une seconde lettre très obligeante datée d'oct. 53." Pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ELUARD Dominique
Carte postale autographe signée datée du 25 août1953 adressée au poète Charles Dobzynski
- s.l. 25 Août1953, 14,5x10,5cm, une feuille. - Carte postale autographe daté et signée de Dominique Eluard adressée à son ami le poète Charles Dobzynski : "J'ai votre livre ici. Ecrivez-moi en septembre, à St Tropez - D'Astier y sera. Puis-je lui parler des projets pour la rentrée ? Amitiés. Dominique Eluard." La carte postale représente une vue de Carrare. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Mais voulez-vous que je m'invite pour aujourd'hui en huit..."
- Paris 12 avril 1896, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Voici que je n'ai pas été à Londres, prévenu tard que le motif de mon déplacement n'avait pas lieu : j'ai remplacé cela par un tour à la campagne, dont je ne reviens pas à temps pour vous prévenir. Mais voulez-vous que je m'invite pour aujourd'hui en huit [...] ?" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Je vous souhaite un temps moins fantasque, encore qu'il doive rendre charmante la mer."
- Paris 31 mars 1895, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Handwritten signed letter addressed to Alidor Delzant: "Je vous souhaite un temps moins fantasque, encore qu'il doive rendre charmante la mer." "I wish you a less whimsical time, although it must make the sea charming" Paris 31 mars 1895, 11.4 x 8.8 cm, one recto-verso letter and an envelope Handwritten signed letter from Stéphane Mallarmé addressed to Alidor Delzant, written on two sides in black ink. Envelope attached. Alidor Delzant was a lawyer, collector and bibliophile. Friends with the Goncourts, he dedicated a book to them and was Edmond's secretary and testamentary beneficiary. "Je ne sais plus personne à Londres, envers qui je fus si infidèle ; mais pour Oxford, voici ma carte avec un mot à l'adresse de mon hôte et ami, M. York Powell. M. Louis Dyer, à qui vous porterez mes compliments les meilleurs, le connaît ; et, sans doute Cazalis, porteur, l'an dernier, d'un mot, de moi, à son adresse. Je vous souhaite un temps moins fantasque, encore qu'il doive rendre charmante la mer." "I no longer know anyone in London, to whom I was so unfaithful; but for Oxford, here is my card with a note for my host and friend, Mr York Powell. Mr Louis Dyer, to whom you will give my best wishes, knows him; and, undoubtedly Cazalis, last year's bearer of a note from me to his address. I wish you a less whimsical time, although it must make the sea charming." Mallarmé knew Oxford well, having delivered a lecture there the previous year under the auspices of Frederick York Powell, a history professor. Louis Dyer, friend of Delzant, is a former Oxford student and then a professor of Greek at Harvard. Through Delzat, he had offered hospitality to Mallarmé. [English description on demand] [FRENCH VERSION FOLLOWS] Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Je ne sais plus personne à Londres, envers qui je fus si infidèle ; mais pour Oxford, voici ma carte avec un mot à l'adresse de mon hôte et ami, M. York Powell. M. Louis Dyer, à qui vous porterez mes compliments les meilleurs, le connaît ; et, sans doute Cazalis, porteur, l'an dernier, d'un mot, de moi, à son adresse. Je vous souhaite un temps moins fantasque, encore qu'il doive rendre charmante la mer." Mallarmé connaît bien Oxford puisqu'il y a donné l'année précédente une conférence sous les auspices de Frederick York Powell, professeur d'histoire. Louis Dyer, ami de Delzant, est un ancien d'Oxford et est alors professeur de grec à Havard. Par l'intermédiaire de Delzant, il avait proposé l'hospitalité à Mallarmé.
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Je suis bien chagrin, outre que souffrant..."
- Paris 30 janvier 1898, 11,4x8,8cm, une carte recto et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée au recto à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Je suis bien chagrin, outre que souffrant ; voici que pris de malaise, je ne pourrai me rendre demain à votre amicale invitation que je ne perdais pas de vue. Je vous ferai signe quand je commencerai à sortir de nouveau le soir ; si vous voulez bien." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Tout ce qui vécut autour de Verlaine s'efface donc..."
- Paris 11 mars 1897, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Tout ce qui vécut autour de Verlaine s'efface donc, aidé, tant mieux ! de la piété charmante et tendre de Madame Delzant. La gloire du Poëte se fait toujours solitaire." Delzant avait annoncé à Mallarmé le décès d'Eugénie Krantz, dernière maîtresse de Verlaine. La femme de Delzant l'avait fréquentée dans ses visites aux malades de l'hôpital Bonsecours de Montrouge. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Merci, cher Delzant, de me donner, le premier des deux, si aimablement, de vos nouvelles..."
- Paris 26 novembre 1897, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Merci, cher Delzant, de me donner, le premier des deux, si aimablement, de vos nouvelles ; et, ingrat, je n'ai pu me désengager précisément lundi prochain : mais, ici je mets les pieds dans le plat que diriez [vous] du suivant 6 décembre où je serais des vôtres ?" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Gabrielle Delzant : "Que c'est gracieux de vous souvenir !"
- Paris 25 février 1898, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Gabrielle Delzant, épouse de son ami Alidor, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Que c'est gracieux de vous souvenir ! Je n'ai pas encore repris, au milieu de l'hôpital où je vis, femme, fille influenzées et moi pas quitte tout-à-fait d'un malaise, mes habitudes du soir..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte de visite autographe adressée à Alidor Delzant : "Ami, cher ami, à lundi et merci..."
- s.n., Paris 23 janvier 1897, 10,2x6,3cm, une carte de visite et son enveloppe. - Carte de visite autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Ami, cher ami, à lundi et merci ; je ne vous ai pas répondu tout de suite parce que je m'attendais à vous rencontrer ces temps-ci." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Cartes de visite de Stéphane Mallarmé (l'une présentant un mot de la main du poète) accompagnées d'une enveloppe autographe
- s.n., Paris 1895, 10,2x6,3cm, une carte de visite et son enveloppe. - Cartes de visite de Stéphane Mallarmé accompagnées d'une enveloppe autographe à l'adresse de M. et Mme Delzant. Sur l'une des deux cartes, Mallarmé a adjoint le mot "Mesdames" au dessus de son nom. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte de visite autographe adressée à Alidor Delzant : "Mon cher ami, veuillez présenter à Madame, en gardant pour vous, mes voeux simplement les meilleurs."
- s.n., Paris 30 décembre 1892, 10,4x6,3cm, une carte de visite et son enveloppe. - Carte de visite autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Mon cher ami, veuillez présenter à Madame, en gardant pour vous, mes voeux simplement les meilleurs." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "L'aimable invitation me trouve ici, attendant, aux vitres que la dernière feuille vole."
- Valvins 25 novembre 1896, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "L'aimable invitation me trouve ici, attendant, aux vitres que la dernière feuille vole. Vous me permettrez de m'en souvenir peu après ma rentrée à Paris." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Lettre autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Je suis désastreux."
- Paris 21 novembre 1892, 11,2x134cm, 2 pages sur un double feuillet et une enveloppe. - Lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Je suis désastreux. Voici que lundi prochain, me rappelle-t-on à la maison, j'ai du envoyer, dans la soirée, un travail à Londres et qu'on a déjà remis au lundi suivant une invitation chez des amis, pour ce motif..." Le "travail" dont il est question dans cette lettre est l'article intitulé "Théodore de Banville" qui paraîtra dans le National Observer du 17 décembre 1892. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte de visite autographe adressée à Alidor Delzant : "Que je suis aux regrets, d'avoir manqué votre aimable visite..."
- s.n., Paris 16 mars 1893, 10,4x6,3cm, une carte de visite et son enveloppe. - Carte de visite autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Que je suis aux regrets, d'avoir manqué votre aimable visite ; à l'une de mes premières sorties après une indisposition ! et j'en veux au beau temps qui me tenta dehors." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Quatrain autographe signé adressé à Alidor Delzant
- Valvins 4 juillet 1893, 11,4x8,8cm, une carte recto et une enveloppe. - Quatrain autographe signé de Stéphane Mallarmé adressé à Alidor Delzant, rédigé à l'encre noire au verso d'une carte. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Vole, avec ce qui t'environne / A Paraÿs, Lot-et-Garonne / Notre coeur, qui n'es pas pris qu'aux / Séductions des abricots" Amusante strophe de remerciement pour l'envoi d'abricots. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Quatrain autographe signé adressé à Alidor Delzant
- Valvins 13 octobre 1890, 11,4x8,8cm, une carte recto et une enveloppe. - Quatrain autographe signé de Stéphane Mallarmé adressé à Alidor Delzant, rédigé à l'encre noire au verso d'une carte. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Vous n'avez pas su nos / Exclamations : Qu'est-ce ? / Avant tant de pruneaux / Savourés dans leur caisse" Amusante strophe de remerciement pour l'envoi de pruneaux. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "...je ferai part à Whistler de la jolie intention que vous eûtes..."
- Paris 7 février 1892, 11,4x8,8cm, une carte et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée au recto à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Quels regrets, je dîne précisément ce soir dans mon voisinage, tout pris que je sois encore par un rhume absurde ; mais je ferai part à Whistler de la jolie intention que vous eûtes..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Heureusement, vous êtes un de ceux avec qui l'on se sent, partout et même loin."
- Paris 5 mai 1891, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Je prends part à votre deuil, voulez-vous en assurer Madame Delzant, dont seule la délivrance de votre malheureuse parente par elle entourée de soins, peut adoucir le chagrin. [...] Heureusement, vous êtes un de ceux avec qui l'on se sent, partout et même loin." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "J'attends à chaque minute un télégramme qui m'appelle à Londres..."
- Paris 2 avril 1896, 11,4x8,8cm, une carte et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée au recto à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Merci de songer à moi qui ne vous oublie. J'attends à chaque minute un télégramme qui m'appelle à Londres, où je passerai vraisemblablement toute la semaine de Pâques..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Gabrielle Delzant : "La délicate caisse était votre souhait d'accueil..."
- Paris 24 octobre 1894, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Gabrielle Delzant, épouse de son ami Alidor, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "La délicate caisse était votre souhait d'accueil, à notre rentrée avant-hier ; et moi qui me plaignais tant à ces dames qu'elles m'eussent privé des toutes dernières feuilles mortes, voici qu'à un point de vue poétique différent, ces pruneaux les remplacèrent aussitôt..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MALLARME Stéphane
Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Je le craignais, que vous n'eussiez pas rencontré M. York Powell, en le voyant, l'autre soir, apparaître rue de Rome."
- Paris 26 avril 1895, 11,4x8,8cm, une carte recto-verso et une enveloppe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Je le craignais, que vous n'eussiez pas rencontré M. York Powell, en le voyant, l'autre soir, apparaître rue de Rome. Encore rapportez-vous du merveilleux Oxford un souvenir..." Mallarmé avait recommandé son ami Frederick York Powell, professeur d'histoire, à Delzant qui devait se rendre à Oxford en mars 1895. Il semble d'après cette lettre que les deux hommes ne s'étaient pas rencontrés précédemment. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ANONYME
Manuscrit autographe intitulé "Requeste singulière de Nosseigneurs les Ducs et Pairs et de Mesdames les Duchesses au Régent"
- 1716, 17x27cm, 6 pages reliées. - Manuscrit autographe intitulé Requeste singulière de Nosseigneurs les Ducs et Pairs et de Mesdames les Duchesses au Régent - L'an 1716. Six pages rédigées à l'encre noire, sans ratures ni corrections. Reliure XIXème en demi basane marbrée, dos lisse frotté orné de filets dorés et à froid, étiquette de titre en long, plats de papier à la colle frappées en leur centre d'armes non identifiées, gardes et contreplats de papier caillouté, ex-libris De Broglie-Dampmartin encollé au premier contreplat. Coiffes absentes. Cette requête burlesque a été retranscrite dans Les Ruelles du XVIIIème siècle de Labessade en 1879. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FUENTES Carlos
Chant des aveugles
- Gallimard, Paris 1968, 11,5x18,5cm, broché. - Edition originale de la traduction française pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Agréable exemplaire malgré le dos légèrement bruni. Envoi autographe signé de Carlos Fuentes à un couple d'amis : "A Emir y Magdalena - ! pop ! hizo la champana, adentro habia mate y tequila. Carlos." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIAN Boris
"Le Cow-boy de Normandie" tapuscrit complet et signé de ce scénario de western parodique
- Paris 23 octobre 1953, 21x27cm, 14 pages tapuscrites sous chemise + 1 enveloppe. - Tapuscrit complet d'un projet de scénario de film intitulé «?Le Cow-boy de Normandie?». Quatorze pages tapuscrites sous une couverture de papier quadrillé sur laquelle est inscrite, de la main de Boris Vian?: «?Projet de scénario - Boris Vian 6 bis Cité Véron Paris 18e?». On joint l'enveloppe de la S.A.C.D. Ce scénario a été retranscrit dans le recueil Rue des ravissantes et réalisé sous la forme d'un court métrage par Clémence Madeleine-Perdrillat en 2015. Cette parodie de western narre l'histoire de Jim Lacy, un cowboy désabusé quittant son Nevada pour une terre plus authentique?: Fleurville en Normandie. Provenance : Fondation Vian. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIAN Boris
Article sur le cabaret - Manuscrit autographe en partie inédit : " "Et ce n'est pas un hasard si En attendant Godot, la pièce étonnante de Samuel Beckett, est une entrée de clowns qui dure deux heures, ne traite de rien en particulier, pose tous les problèmes, arrache le rire au moment où l'on devrait s'épouvanter"
- Paris s.d. (ca 1953), 21x27cm, 11 feuillets rédigés au recto. - Manuscrit en partie inédit d'un article sur le cabaret, neuf pages plus deux pages en addition rédigées à l'encre violette sur des feuillets de papier quadrillé perforés. Nombreuses ratures et corrections ainsi que plusieurs ajouts. Les feuillets sont numérotés en marge haute droite de 1 à 9 puis 12 et 13. Les neuf premiers feuillets de ce texte, qui ne fut jamais publié du vivant de Boris Vian, ont été retranscrits dans Les Vies posthumes de Boris Vian de Michel Fauré (1975). Le texte a été fautivement daté de 1948 par Fauré : la mention d'En attendant Godot de Samuel Beckett, dont la première eut lieu en 1953, rend cette datation impossible. Intéressant texte évoquant les cabarets et les "troglodytes", bel écho au célèbre Manuel de Saint-Germain-des-Prés (1951) : "Rendons à Saint-Germain-des-Prés ce qui lui revient de droit : outre un certain tonnage fourni aux journalistes en mal de copie, ce quartier tant décrié - par ceux qui justement ne l'ont connu que sous son aspect journalistique - est à l'origine de la transformation profonde du cabaret. Oui, il y avait bien une raison si les gens intelligents que sont Sartre, Prévert, Camus, Merleau-Ponty, etc., bref tous ceux qui en somme comptent aujourd'hui dans la littérature ou les arts suivaient avec autant d'attention le grand mouvement des caves, malgré la turbulence des troglodytes et l'incongruité des singes photographes, malgré l'activité brouillonne d'une génération de journalistes illettrés et malotrus, malgré la curiosité béate du badaud et l'aigre rancoeur des videurs de pots de chambre de la rue Dauphine." Après avoir brièvement évoqué le jazz, sujet sur lequel il est pourtant habituellement dithyrambique, Boris Vian consacre la plus grande partie de son texte au théâtre : "Le jazz, d'un côté se taillait à grands coups de trompette une place à l'ombre côté chambre des machines ; c'est là sa vraie ambiance : une cave enfumée, une arrière-boutique, un laboratoire obscur où se réunissent les fidèles. [...] Les musiciens se détendaient enfin. Mais de leur côté les comédiens ne restaient pas inactifs." Visionnaire, Vian sent "dans l'air une odeur de renouveau" comprenant l'importance que revêtira le théâtre de cabaret dans les années à venir. Deux feuillets (non transcrits dans l'ouvrage de Fauré) évoquent l'avant-garde théâtrale de ce début des années 1950 : "Et ce n'est pas un hasard si En attendant Godot, la pièce étonnante de Samuel Beckett, est une entrée de clowns qui dure deux heures, ne traite de rien en particulier, pose tous les problèmes, arrache le rire au moment où l'on devrait s'épouvanter [...] Et ce n'est pas un hasard si l'interprète principal de l'oeuvre de Beckett, ce pilier de tête du théâtre d'avant-garde, est un chevronné du cabaret." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BRETON André
Lettre autographe signée inédite adressée à Jean Schuster : "Enfin ! Considérant l'objet fermé, disons-nous qu'il n'y a plus qu'à attendre les événements..."
- Saint-Cirq-Lapopie 9 octobre 1956, 13,5x18cm, 1 page sur un double feuillet et une enveloppe. - Lettre autographe signée d'André Breton adressée à Jean Schuster ; une page rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier blanc. Enveloppe jointe. La rédaction de cette lettre coïncide avec la date de parution du tout premier numéro de la revue Le Surréalisme même : "Enfin ! Considérant l'objet fermé, disons-nous qu'il n'y a plus qu'à attendre les événements..." Breton, alors dans sa maison de Saint-Cirq-Lapopie, prévoit de rentrer à Paris à cette occasion : "Il fallait cela - et le grand froid du matin - pour nous ramener à Paris : nous y serons vendredi et je passerai le soir au Musset." Jean Schuster (1929-1995) rejoint le groupe surréaliste en 1947. Proche de Benjamin Péret et André Breton, il deviendra l'exécuteur testamentaire de ce dernier. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BRETON André
Lettre autographe signée inédite adressée à Marcel Jean : "Je suis, de nouveau, en mauvais termes avec Max Ernst, Masson devenu gaulliste est parti hier pour Paris."
- New York 23 octobre 1945, 17,1x25,4 cm, 2 pages sur un feuillet et une enveloppe. - Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Marcel Jean, deux pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet. Enveloppe "air mail" jointe. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre est évoquée et très brièvement citée dans l'autobiographie de Marcel Jean, Au galop dans le vent. Importante et longue lettre envoyée depuis New York alors que Breton, en exil depuis 1943 car considéré comme "anarchiste dangereux" par le gouvernement pétainiste, a été contraint - à l'instar de nombreux intellectuels - de quitter la France pour pouvoir continuer à travailler. Il fait part à son ami de "l'accablement" dans lequel le met la ville et l'on sent encore son empressement à rejoindre sa patrie. Peintre, dessinateur et décorateur, Marcel Jean rejoignit le groupe surréaliste en 1933 et devint l'un des premiers chroniqueurs du mouvement. On sent toute son émotion à la réception de cette lettre dont il parle longuement dans son autobiographie : "Octobre 1945, j'écris à André Breton à New York. En réponse, deux pages serrées de fine calligraphie. Ma lettre, dont le ton a dû le séduire, lui a fait "vraiment plaisir". Il me retrouve "sain, sauf et nullement dénué de cette façon de voir lucide, souriante, très humaine" qu'il m'a toujours connue ("Je viens de penser, dit-il, à ta rude poignée de main..."). Je lui ai signalé l'étude sur Lautréamont dont je rapporte les éléments, il m'engage à en donner des extraits, à un numéro surréaliste en préparation de la revue Vrille, "cela sans préjudice de dessin de toi que Vrille devrait reproduire", et, pour la même revue, de soumettre "un certain nombre d'ouvrages récents à un commentaire analytique et critique approfondi". Suivent des conseils et des encouragements en vue d'un travail de critique littéraire qu'il souhaiterait me voir entreprendre. Puis quelques nouvelles de l'Amérique et de nos amis : Max Ernst, Tanguy, Péret, qui s'ennuie à Mexico, Matta, qui "peint de grands panneaux dans un nouveau genre (figuratif sadique) très remarqués.". Et la signature fougueuse. Les lettres de Breton, leur contraste entre le texte, à l'écriture extrêmement régulière, et le paraphe, bousculé, et dans les deux graphismes quelque chose de surveillé m'ont toujours donné l'impression qu'en m'écrivant il me faisait la faveur d'un autographe. Son message esquissait pour moi un programme de chroniqueur en vue de son retour à Paris au printemps, mais j'avais en tête autre chose que de commenter les commentaires des critiques dont il me signalait l'intérêt - Maurice Blanchot ou Léon-Pierre Quint. Mes projets concernaient l'étude de Lautréamont et puis - ou en même temps : peindre, et dessiner." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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REBATET Lucien
Lettre autographe signée adressée à un ami : "Vos articles sont bons. J'en ai un au marbre qui passera en principe dans 15 jours. Envoyez les suivants dès que possible, 15 rue Montmartre, Imprimerie, à M. Blin."
- Paris s.d. (ca 1941-1944), 13,6x21cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Lucien Rebatet adressée à un ami. Une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet vert. Pliures inhérentes à l'envoi. La datation de cette lettre, entre 1941 et 1944 est rendue possible grâce à la mention de l'imprimerie de la rue Montmartre, le journal collaborationniste Je suis partout auquel contribua Rebatet ayant repris les locaux de L'Humanité à cette adresse en août 1940 : "Vos articles sont bons. J'en ai un au marbre qui passera en principe dans 15 jours. Envoyez les suivants dès que possible, 15 rue Montmartre, Imprimerie, à M. Blin." Cette intéressant lettre évoque également François Varillon ("Varillon n'est plus à Paris") proche de Rebatet dont il fit la connaissance lors de ses études lyonnaises. Cet ami lui servira de modèle pour le personnage de Régis Lanthelme dans son roman Les Deux Etendards (1952). [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MICHELET Jules
Lettre autographe signée adressée à Charles Labitte : "MM. Quinet et Lamartine, m'ont conseillé de ne pas pousser plus loin cette inconvenante dispute."
- Paris 8 février 1845, 13,4x20,7cm, une page sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Jules Michelet adressée à Charles Labitte. Une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet double, quelques ratures. Adresse, tampons postaux et restes de cachet de cire au verso. Pliures inhérentes à l'envoi. Intéressant témoignage des dessous de la publication de la monumentale Histoire de France de Michelet. Dans cette lettre, l'historien rappelle au critique Charles Labitte, de la Revue des Deux Mondes, sa promesse d'écrire une élogieuse critique au sujet du tome XI de son Histoire de France consacré à Louis XI et Charles le Téméraire : "Je sais, mon cher monsieur, que vous m'avez défendu en certain lieu. Je vous en remercie. Un départ meilleur encore sera votre article sur Louis XI, qui arriverait fort à propos." Mais c'est sans doute son ouvrage qui vient de paraître et qui a déjà reçu beaucoup de critiques, Du prêtre, de la femme, de la famille, qu'évoque ici Michelet : "Un livre aussi positif et minitieusement exact, répond indirectement aux attaques ignorantes [...] contre le rêveur, le poëte mélcancolique, etc." L'historien liste dans cette lettre ses soutiens : "MM. Quinet et Lamartine, m'ont conseillé de ne pas pousser plus loin cette inconvenante dispute. L'Ecole Normale m'a témoigné expressément sa sympathie." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GUITRY Sacha
Manuscrit autographe signé complet d'une allocution radiophonique en vers
- Paris s.d. [1er janvier 1940], 27x21cm, 24 pages sur 24 feuillets. - Manuscrit autographe signé ("S") complet d'une allocution radiophonique en vers rédigée sur 24 feuillets de papier bleu au crayon rouge, à la plume et au crayon. Nombreuses ratures et corrections. Ce discours radiophonique, réalisé à la demande de Georges Mandel pour souhaiter la bonne année aux soldats, a été retranscrit dans Et puis voici des vers... et séparé en deux parties ("Premier Janvier" et "Vux et cadeaux"). « Premier Janvier !... Oui, je sais bien. Oui, j'ai vu le calendrier. Alors, vraiment, vous voudriez - ? Eh ! Bien, pas moi - pardon ! - Moi je n'en ferai rien. [...] Se souhaiter la bonne année C'est limiter ses vux quand l'Europe est en guerre. [...] Ce qui se joue en ce moment, c'est l'avenir ! Tout l'avenir ! Et puisqu'il s'agit d'en finir Avec le monstre déchaîné Ne me parlez pas d'une année ! »... [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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VIAN Boris
Faire-part de mariage de Boris Vian et Ursula Kübler [joint] enveloppe autographe
- Paris janvier 1954, 29,1x18,2cm, une carte pliée et une enveloppe. - Faire-part de mariage de Boris Vian et Ursula Kübler. Sur le volet gauche est contrecollée une photographie de Vian et son épouse dans leur célèbre Brasier Torpédo 1911. On joint l'enveloppe rédigée de la main de Boris Vian à l'encre violette. Calculs manuscrits à l'encre verte au verso. Passionné de mécanique et de conduite, Boris Vian posséda de nombreux modèles de voitures ; sa favorite fut incontestablement sa Brasier Torpédo 1911, ancien taxi de la Marne dont il fit l'acquisition au printemps 1950. Le mariage eut finalement lieu le 8 février 1954 à la mairie du 18e arrondissement de Paris. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BORGES Jorge Luis & BULLRICH Silvina CARDO Horacio
El compadrito
- Compana General Fabril editora, Buenos Aires 1968, 20x28,5cm, broché. - Seconde édition illustrée. Dos comportant quelques frottements. Ouvrage illustré de dessins d'Horacio Cardo. Rare envoi autographe erronément daté de 1949 et signé de Jorge Luis Borges à son égérie Ema Risso Platero?: «?à Emita, con afecto innumerable.?» Ema Risso Platero, diplomate uruguayenne, fut peintre, poète, écrivain (elle publia notamment Arquitecturas del insomnio avec un prologue de Borges) et fut l'amie de Michel Foucault. Dans son Emma, karma de Borges, l'écrivain uruguyen Fernando Loustaunau évoque cette relation Borges-Emita et leur dernière rencontre en 1979, à Paris, lorsque l'écrivain argentin y vint pour être décoré de la médaille d'or de l'Académie Française. C'est certainement à cette occasion que Jorge Luis Borges remit cet exemplaire dédicacé à son ancienne muse, envoi autographe qu'il data erronément de 1949 au lieu de 1979 (peut-être en souvenir de leur passé et passions mutuels). [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BRETON André
Lettre autographe signée inédite adressée à Michel Fardoulis-Lagrange : "Dites-moi : IIIe Convoi ne nous a tout de même pas habitués à cette allure ! "
- Paris 16 février 1947, 20,8x27cm, une page sur un feuillet, enveloppe jointe. - Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Michel Fardoulis-Lagrange, rédigée à l'encre noire sur un feuillet à en-tête de l'Exposition internationale du surréalisme 1947. Enveloppe jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre évoquant la revue Troisième Convoi fondée par Jean Maquet et Michel Fardoulis-Lagrange, rédigée peu de temps avant la seconde exposition surréaliste à la galerie Maeght : "Dites-moi : IIIe Convoi ne nous a tout de même pas habitués à cette allure ! " La revue, dont le titre s'inspire des Vases communicants ( "Nous, voyageurs du second convoi."), connut cinq numéros entre 1945 et 1951. Nous n'avons pas trouvé trace d'une collaboration de Breton à cette revue, mais la lettre que nous proposons démontre qu'il a en peut-être été question : "Et vous savez que je reste en assez mauvaise condition, avec cette séquelle de sinusite. [...] Il me faudrait aussi être un peu plus éclairé peut-être sur l'axe de votre quatrième numéro (pour ne pas partir à côté ou faire malgré moi trop divergent). Ne pensez-vous pas ?" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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