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‎ALEMBERT (Jean Le Rond d')‎

‎Oeuvres posthumes.‎

‎2 volumes in-12 (162 x 98 mm), brochés, couvertures de papier marbré de réemploi, xij, 480 p. et xj, (1), 418 p. Edition originale des "oeuvres posthumes" de d'Alembert, pour la plupart inédites, constituées pour moitié de correspondances. Les volumes sont présentés par l'éditeur Charles Pougens, ami proche de d'Alembert, comme "pour servir de suite" aux volumes de "Mélanges" publiés du vivant de l'auteur. L'édition a été établie sur les manuscrits cédés par Sophie de Grouchy veuve de Condorcet, légataire de d'Alembert. Correspondance publique et privée, Dialogues, pièces critiques et politiques de circonstance, portraits, "Mémoire sur lui-même", "Aux mânes de Mademoiselle de Lespinasse", articles de l'Encyclopédie, fragments, etc., etc. ('France littéraire', I, 27). Petit ex-libris de l'époque manuscrit sur le titre. Bon exemplaire.‎

‎SERVAN (Joseph-Michel-Antoine)‎

‎Discours sur les moeurs, prononcé au Parlement de Grenoble en 1769.‎

‎In-12, broché, couverture papier gris de l'époque, iv, 83, (1) p., planche gravée hors texte. Edition originale. Originaire du Dauphiné, magistrat, défenseur des Lumières "en toutes matières" et un moment proche de Rousseau, Servan se prononce sur l'"état de Société". "Les moeurs sont le vrai fondement de la prospérité des Empires (...). Eloge de l'agriculture, premier des arts et critique du luxe (...). Ce qui forme un État, ce sont les hommes et le terrain (...). Servan conseille d'employer les soldats aux travaux publics" (INED, n° 4169). Bien complet de la belle planche gravée par Eisen de la mort qui fauche 'la sage vieillesse jouant avec l'aimable enfance & conduite doucement vers le trépas'. (Rochas, 'Biographie du Dauphiné, II, 407, n°V). Bon exemplaire.‎

‎[PARIS DE MEYZIEU (Jean-Baptiste)]‎

‎Lettre d'un ancien Lieutenant-Colonel français, à M*** sur l'École Royale Militaire.‎

‎In-12, broché, couverture de papier moderne, tranches rouges, 90 p. et 12 p. Première édition complète augmentée d'une seconde partie (une édition privée avait paru en 1753). Plaidoyer, dans l'esprit "des lumières naturelles de la raison", pour une réforme de l’École Militaire adaptée aux changements de la société. L’auteur constate l'appauvrissement de la noblesse en même temps que l'accroissement prodigieux des biens d'Église et défend la nécessité de venir au secours des gentilshommes sans fortune, si l'on ne veut voir tous les grades inférieurs aux mains de la bourgeoisie. Son appel fut entendu et le comte de Saint-Germain, ministre de la Guerre, entreprit une réforme en profondeur de l’École. Officier, Jean-Baptiste Pâris de Meyzieu (1718-1778) obtint la charge d’intendant de l’École royale militaire qu’occupait son oncle Joseph Pâris Duverney, l'un des instigateurs de la création de cet établissement en 1751. Pâris de Meyzieu a fourni à l’Encyclopédie Diderot-D’Alembert l’article qui concerne cette école. (France Littéraire, VI, p. 600). Bon exemplaire.‎

‎WALLACE (Rev. Robert), JONCOURT (Elie de) traducteur‎

‎Essai sur la différence du nombre des hommes dans les temps anciens et modernes, dans lequel on établit qu'il était plus considérable dans l'Antiquité. Traduit de l'anglais (...) par M. de Joncourt.‎

‎In-12, plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs guillochés or, orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, (2), ij, ij, 292 p., 2 tableaux statistiques à pleine page. Première édition française de ‘Dissertation on the Numbers of Mankind in Ancient and Modern Times', traduit par le chevalier de Jaucourt, peut-être sous la supervision de Montesquieu, publiée un an après l'originale anglaise. Le traducteur, Louis de Jaucourt (1704 -1780), était un collaborateur savant, prolifique et assidu de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert. Dans l’article "France" de l’Encyclopédie, il affirma hautement que "les provinces se dépeuplent excessivement". L'une des premières grandes spéculations, au XVIIIe siècle, sur l'évolution de la population mondiale, qui ouvrit une controverse entre l'auteur et Hume. S'appuyant sur calculs et statistiques, Wallace réfute les théories sur l'accroissement indéfini de la population en la mettant en relation avec la quantité des subsistances, la nature, la fertilité et le partage des terres, la santé publique, les moeurs, la politique économique des Etats, etc. Il aborde la question de l'optimum de population et traite des moyens d'y parvenir. Cet ouvrage exerça une influence majeure sur Malthus et sur les études démographiques en France. "A limited earth, a limited degree of fertility, and the continual increase of mankind: these are the determinants. Malthus had only to add the ratios!"(K. Smith, 'The Malthusian controversy', p. 22). (Kress, 5408. Einaudi, n°5956. Higgs, 871). Des bibliothèques de M. Fontaine de la Barberie et du Vicomte de Noailles avec leurs ex-libris armoriés gravés. Bel exemplaire, très frais, très bien relié à l'époque.‎

‎ALEMBERT (Jean Le Rond d')‎

‎Oeuvres philosophiques, historiques et littéraires (...).‎

‎18 volumes in-8, plein veau raciné de l'époque, dos lisses ornés d'un décor consulat de compartiments entièrement garnis d'une résille et palettes dorées, pièces de titre et de tomaison de maroquin bordeaux et bleu, roulette d'encadrement sur les plats, filets dorés sur les coupes, portrait gravé de l'auteur en frontispice et une planche dépliante. Première édition collective complète des œuvres de d’Alembert, qui demeurent une source importante pour les toutes les éditions postérieures. "[Ces œuvres de d’Alembert] que le libraire-imprimeur Jean-François Bastien fit paraître à Paris en 18 volumes, tous datés de 1805, se voulaient une édition soignée : une partie du tirage s’est faite sur papier vélin ; un portrait gravé de D’Alembert est placé en frontispice du tome I ; en tête de l’ouvrage figurent les notices autobiographiques de l’auteur et divers textes biographiques, signés de La Harpe, de Marmontel et de Condorcet. Le titre rappelle celui des 'Mélanges' publiés par D’Alembert de son vivant, mais la distribution des matières a été réorganisée et Bastien n’a pas manqué d’incorporer à cette première édition complète (ainsi qu’il la qualifie lui-même dans sa dédicace) les textes publiés en dehors des Mélanges avant et après la mort de l’auteur" (Irène Passeron, 'Les œuvres complètes de d’Alembert', Introduction, p. xxxiv-xxxvii). Bien complet de la planche dépliante "Système figuré des connoissances humaine" avec son explication. (Brunet, II, 471. France littéraire, I, 27. Cioranescu, 7499). Accidents aux reliures et accrocs, sinon exemplaire solide, intérieur frais.‎

‎PLUCHE (Noël Antoine)‎

‎La mécanique des langues, et l'art de les enseigner [suivi de: Supplément à la mécanique des langues]. (COMPLET DU RARE SUPPLEMENT EN 47 P.).‎

‎2 parties en un volume in-12, plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs orné de caissons fleuronnés et cloisonnés, tranches marbrées (qqs pet. accrocs et pet. épidermures), (2) f., xxiv, 340 p., (4) p. de privilège et errata et 47 p. pour le "Supplément". Edition originale, accompagnée du "Supplément" donné par Pluche en 1753 pour répondre aux attaques contre son livre, en particulier sur la question de la pédagogie et de l’enseignement des langues. Postulant que le langage est d’ordre providentiel et qu’il contient, dès lors, des traces de sa nature première, l’auteur recherche l’origine et les mécanismes de la formation des langues. Il propose, en contrepoint, une méthode novatrice de leur apprentissage fondée sur la découverte progressive, la mise en situation, la fréquentation des textes et l'explication. Une partie de l'ouvrage est consacrée à une théorie du Beau et à l'enseignement des beaux-arts. (Conlon, 'Siècle des Lumières', 51:959 et 53:974 pour le supplément). Les exemplaires accompagnés de leur supplément sont rares. Bon exemplaire, relié à l'époque.‎

‎HOLBACH - BERGIER (Nicolas)‎

‎Examen du matérialisme, ou Réfutation du Système de la Nature (...).‎

‎2 volumes in-12, pleine basane marbrée de l'époque, dos à nerfs fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin, tranches rouges, xvi, 430 p. et xij, 407 p., (3) p. de privilège. Une des deux éditions à la date de l'originale, celle-ci avec approbation et privilège. La réfutation par Bergier de l'ouvrage de d'Holbach. "Bergier voit bien comment le 'Système' est l'aboutissement du mouvement philosophique auquel 'De l'Esprit' avait donné une direction nouvelle" (Monod, 'Les défenseurs français du Christianisme’, p. 449). Les pages de titre et de préface ont été inversées entre les deux volumes (xvj, 407, [3]) p. et xij, 430 p.). Petits accrocs aux coins et aux coiffes. Quelques rousseurs. Exemplaire bien complet. Bon exemplaire, relié à l'époque.‎

‎RICHARD (Jérôme)‎

‎La Théorie des songes.‎

‎In-12, plein cartonnage marbré à la Bradel, pièce de titre de veau rouge, daté en pied (rel. moderne Devauchelle), xxiv, 320, (3) p. Edition originale et unique. "Cet ouvrage peut être considéré comme la plus ancienne tentative sérieuse de comprendre le rêve et de l'interpréter. Il contient notamment des remarques de grand intérêt sur l'association d'idées. C'est, au XVIIIe siècle, un livre directement précurseur de la 'Science des rêves' de Freud" ('Précurseurs français de la psychiatrie et de la psychanalyse', n° 5561). "L'abbé Richard ne se prive pas d'appliquer aux rêves représentés dans les romans contemporains sa théorie du songe comme 'activité de l'âme' (...). Oeuvre d'un grand intérêt où la doctrine anthropologique s'adosse à un corps de fictions" (sur l'importance et la nouveauté de cet essai, cf. C. Jacot-Grapa, 'Rêve et identité. Autour de 'la Théorie des songes' de Jérôme Richard', in "Songes et songeurs", P.U. de Laval, 2003, p. 233-259). (Blake p.381. Caillet, 9401. Dorbon, 4124. Guaita, 2052 qui qualifie cet ouvrage de "très rare"). Bon exemplaire, bien relié.‎

‎DUCLOS (Charles Pinot)‎

‎Considérations sur les moeurs de ce siècle.‎

‎In-12, pleine basane de l'époque, dos orné (un mors fendu, épidermure au dos), tranches jaspées, xij, 392 p., (4) p. d'approbation et privilège, portrait en frontispice, d'après de La Tour, gravé par Duflos. Dans cet essai aujourd'hui largement réévalué, Duclos livre une pénétrante analyse de la société de son temps en faisant, dans la tradition de La Bruyère, oeuvre de moraliste : une morale utilitaire et sociale fondée sur l'interdépendance entre les besoins égoïstes des individus et l'intérêt général de la société. Un important chapitre expose un point de vue original et novateur sur l'éducation et l'instruction. Bien que durablement brouillé avec D'Alembert, Duclos fournit plusieurs articles de critique artistique et d'histoire à l'Encyclopédie. (Meister, 'Duclos', n°48. Le Bourgo, 'Duclos', p. 224. Cohen, 331). Bon état intérieur.‎

‎MENURET DE CHAMBAUD (Jean-Jacques)‎

‎Essais sur l'histoire médico-topographique de Paris, ou lettres à M. d'Aumont, professeur en médecine à Valence; sur le climat de Paris, sur l'état de la médecine; sur le caractère & le traitement des maladies, & particulièrement sur la petite vérole et l'inoculation.‎

‎In-12, broché, couverture de papier ivoire d'origine, (2) f., xij, 293, (4) p. Edition originale. Rapport "sur l'état de la médecine à Paris, en particulier sur la petite vérole et l'inoculation", réalisé à la demande d'un célèbre médecin de Valence. Médecin formé à Montpellier, Menuret de Chambaud composa plus de quatre-vingts articles de médecine pour l'Encyclopédie Diderot-D'Alembert, dont le célèbre article "Mort". (Wellcome Library, 'Online Catalogue', n°14826415. Bibliothèque parisienne de Paul Lacombe, n°2405). Envoi autographe signé de l'auteur à "M. Bonnefin, hommage de l'estime et de l'amitié de l'auteur" sur le faux-titre. Très bon exemplaire, frais, tel que paru.‎

‎MARAT (Jean-Paul)‎

‎Plan de législation criminelle. Ouvrage dans lequel on traite des délits et des peines, de la force des preuves et des présomptions, et de la manière d'acquérir ces preuves et ces présomptions durant l'instruction de la procédure, de manière à ne blesser ni la justice, ni la liberté, et à concilier la douceur avec la certitude des châtiments, et l'humanité avec la sûreté de la société civile (…).‎

‎In-8, demi-chagrin vert bronze, dos à 4 nerfs orné de filets à froid (rel. XIXe), 157 p. faux-titre et titre compris, portrait frontispice de Marat gravé par Blanchard. Première édition distribuée dans le commerce, "enrichie d'un grand nombre d'articles et refondue" (Notice de l'éditeur, p. 6). Marat composa cet ouvrage en réponse à un concours ouvert par la Société économique de Berne en janvier 1777, probablement initié par Voltaire et largement financé par Frédéric II. Véritable profession de foi révolutionnaire, le "Plan" allait soulever l'hostilité du jury et déclencher les foudres de la censure. Abolition de la torture, proportionnalité des peines par rapport aux délits, dénonciation de l’arbitraire et des justices d’exception. Dans ce brûlot, "Marat condamne la tyrannie du ‘plus petit nombre’, des dominants économiques n’ayant 'ni talents, ni mérites, ni vertus’ sur la ‘multitude’. Il énonce une sorte de droit permanent à la révolte : celui qui vole pour vivre lorsqu’il ne peut faire autrement ne fait qu’user de ses droits. Il conclut en ces termes : ‘Périssent ces distinctions odieuses qui rendent certaines classes du peuple ennemies de l’autre’" (S. Bianchi, Marat, p. 29). Le futur Conventionnel avait fait imprimer son manuscrit à Neuchâtel en 1780. Quand l'édition arriva en France, la justice fit arracher les pages subversives et Marat préféra mettre l’ensemble du tirage au pilon. "Il n’en subsiste aucun exemplaire" selon Jean Massin (‘Marat’, p. 49-55). (Fonds Lacassagne, Marat, p. 3. Martin & Walter, 22850). Rousseurs éparses. Coiffe supérieure restaurée. Exemplaire à toutes marges.‎

‎LAMERVILLE (Jean-Louis-Thomas Heurtault, comte de)‎

‎De l'Impôt territorial, combiné avec les principes de l'administration de Sully et Colbert, adaptés à la situation actuelle de la France.‎

‎In-4, demi-basane de l'époque, dos à 4 nerfs (lég. frotté), (2) f., [iii]-xx, 215, (1) p., 15 tableaux dépliants. Edition originale et unique de cet ouvrage d'inspiration physiocratique. Après avoir servi dans les armées du roi et obtenu la concession de terres agricoles dans l'Isle de France (île Maurice), Heurtault de Lamerville s'intéressa aux problèmes financiers que rencontrait la France. Il formule, dans cet ouvrage, des solutions originales à travers un plan de restructuration du système financier et fiscal et la libération des dettes de l'Etat. Il critique les impôts directs et indirects et propose, en remplacement, un impôt territorial, une taille réelle et une "subvention générale". Le dispositif est fondé sur l'instauration d'Assemblées provinciales qui assureraient la perception et la répartition de l'impôt. Mirabeau, Turgot, Le Trosne, Condorcet auront les mêmes objectifs concernant les Assemblées provinciales. (Einaudi, 3185. Goldsmiths, 13642. INED, 2556. Kress, B.1437. Weulersse, 'La physiocratie à l'aube de la Révolution', p. 432). Très bon exemplaire, imprimé sur vergé fort, grand de marges.‎

‎PERSE (Persius), LEMONNIER (Guillaume-Antoine), DIDEROT (Denis)‎

‎Satires de Perse. Traduction nouvelle, avec le texte latin à côté, et des notes par M. Le Monnier.‎

‎In-8, plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de compartiments garnis de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin bordeaux, triple filet à froid en encadrement des plats, tranches rouges (petits accrocs aux coiffes, qqs épid.), xxvij, (1), 224, (1) p., frontispice. Première édition de l'édition critique et traduction de Guillaume-Antoine Lemonnier, révisée par Diderot. Frontispice gravé par Rousseau d'après Cochin (face page 1). Texte latin sur les pages de gauche, traduction française en regard sur celles de droite. La BnF conserve les premières épreuves corrigées par Diderot. L'abbé Lemonnier avait fait la connaissance de Diderot chez les dames Volland. (G. Kaucher, 'Les Jombert', n°800. Brunet, IV, 522. Cohen, p. 792). Petits accrocs aux coiffes, qqs épidermures. Bon exemplaire.‎

‎[DELEYRE (Alexandre)]‎

‎Analyse de la Philosophie du Chancelier François Bacon, avec vie.‎

‎2 volumes in-8, plein veau granité, dos ornés d'un riche décor romantique de compartiments garnis d’un fer spécial répété, grecque et palette dorés, pièces de titre de tomaison de veau noir, plats encadrés d'une roulette dorée, tranches jaspées (rel ca 1830), (1), 424 p. et (1) f., (2) f., 428 p. Seconde édition qui contient, outre l'"Analyse", "La Vie de François Bacon" (tome I, p. 1-199), adaptation par Pouillot de "The Life of Francis Bacon" de David Mallet ; "Essai sur la reine Elisabeth" traduction de "Felix memoria Elizabethae" dû à Francis Bacon et "Eloges du chancelier François Bacon". Collaborateur à l'Encyclopédie, lié à Diderot, Rousseau, Condillac, proche de Montesquieu, Deleyre fut élu député montagnard à la Convention. Cette minutieuse étude sur la philosophie de Bacon contribua, dès la première édition (1755), à propager les doctrines du philosophe anglais et à asseoir sa notoriété auprès des hommes des Lumières. Naigeon inséra cette étude à l'article "Bacon" du "Dictionnaire de la Philosophie" de l'Encyclopédie méthodique Panckoucke. Quelques infimes accrocs à la reliure. Très bon exemplaire, frais, bien relié.‎

‎ALEMBERT (Jean Le Rond d'), ROUSSIER (Pierre Joseph)‎

‎1- ALEMBERT (Jean Le Rond d'). Elémens de Musique théorique et pratique, suivant les principes de M. Rameau (...). Nouvelle édition, revue, corrigée & considérablement augmentée. Lyon, Jean-Marie Bruyset, 1772. (2) f., xxxvj, 236, (3) p., 10 planches dépliantes en fin dont 9 de musique notée. 2- ROUSSIER (Pierre Joseph). Traité des accords, et de leur succession, selon le système de la basse-fondamentale ; Pour servir de Principes d'Harmonie à ceux qui étudient la Composition ou l'Accompagnement du Clavecin. Paris, chez M. Bailleux, Marchand de Musique ordinaire du Roi, 1764. xxxij, (4), 192 p., 3 planches de musique gravées dont une dépliante, et un tableau dépliant.‎

‎2 ouvrages reliés en un volume in-8, demi-basane vert bronze, dos lisse orné de filets et palettes dorés (rel. ca 1850). 1- Edition augmentée de l'important "Discours préliminaire", bien complète des 10 planches hors-texte de musique. Sur cet ouvrage et la rupture introduite par le 'Discours préliminaire' cf. F. Escal, 'D'Alembert et la théorie harmonique de Rameau', revue Dix-huitième siècle, n°16 - "D’Alembert", p. 151 sq. (Gregory, p. 11. Cette édition manque à Cortot et à Fétis). 2- Deuxième édition, à la date de l'originale, avec les fautes corrigées. "Le traité de l’abbé Roussier décrit la formation des accords, donc de l’harmonie, qu’il convient de maîtriser parfaitement pour jouer une partie de basse continue" (Expo. virtuelle, Bibliothèque de Toulouse). "As a proponent of Rameau's theorie, his goal was to reduce fundamental bass rules to a rigorous system that avoided speculative propositions. This 'Traité des accords' is a compendium of chords and laws: thoroughbass chords are methodically described, related to three basic fundamental chords, and then labelled by a letter-plus-number notational system that indicates a chord's root and hierarchy in the scale. Roussier diverged from Rameau on the issue of double emploi" (Grove Music Online). (Cortot, p. 173. Gregory, p. 238. Cette édition manque à Fétis).‎

‎CALAS (Affaire) - BLIN DE SAINMORE (Adrien-Michel-Hyacinthe)‎

‎Lettre de Jean Calas à sa femme et à ses enfans, précédée d'une épître à Mde de** sur le Sentiment. Par M. Blin de Sainmore‎

‎In-8, broché, couverture de papier moderne, 40 p., planche gravée hors texte et 2 grandes vignettes par Eisen. Edition originale de ce texte qui sera repris par l'auteur dans son "Héroïde". Illustration d'après Eisen comprenant la célèbre planche représentant la découverture du corps du fils aîné des Calas pendu et 2 grandes vignettes en bandeau et cul-de-lampe gravés sur cuivre l'une par J. Massard, l'autre par E. de Ghendt. (Cohen, p.155. Colon, 'Siècle des Lumières', 62:291. Coquerel, 'Jean Calas et sa famille', n°67). Quelques rousseurs et piqûres.‎

‎CONDILLAC (Etienne BONNOT, abbé de)‎

‎Traité des Animaux, où, après avoir fait des observations critiques sur le sentiment de Descartes, & sur celui de M. de Buffon, on entreprend d'expliquer leurs principales facultés. On a joint à cet Ouvrage un extrait raisonné du Traité des Sensations.‎

‎In-12, plein veau de l'époque, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés, pièce de titre de maroquin rouge, vii, (1), 232 p. Edition originale. Dans cette systématisation de son 'Traité des systèmes', Condillac réfute les doctrines de Descartes et de Buffon sur la psychologie animale et soumet à la même méthode empirique la question de l’origine des facultés chez les animaux. Il livre, en contrepoint, ses théories sur la place de l'homme, la supériorité de la raison, la connaissance de Dieu et la possession de la loi morale. (Corpus Condillac, 01, p. 182. G. Kaucher, ‘Les Jombert’, n°206. Tchemerzine-Scheler, II, 480). Petit accroc de papier en marge p. 77-78. Coiffes et coins usés, mors fendillés.‎

‎[LE GROS (Jean-Charles-François) ou LEGROS]‎

‎1- Analyse des ouvrages de J.J. Rousseau de Genève, et de M. Court de Gebelin, Auteur du 'Monde Primitif' ; Par un solitaire. Genève, Barthélemy Chirol et à Paris et Veuve Duchesne, 1785. 235 p. 2- Examen des systèmes de J.J. Rousseau de Genève, et de M. Court de Gebelin, Auteur du 'Monde Primitif' ; Pour servir de suite à l'Analyse de leurs ouvrages. Par un solitaire. Genève, Barthélemy Chirol et à Paris et Veuve Duchesne, 1786. 231 p.‎

‎2 ouvrages reliés en un volume in-8, demi-veau de l'époque, dos lisse orné d'un décor de palette, filet ondulé et petit fer spécial répété, pièce de titre de veau vert, tranches mouchetées. Edition originale de ce recueil des deux essais que l’auteur consacre à l’analyse et à la critique des oeuvres et des doctrines de Rousseau et de Court de Gebelin. De Rousseau, il examine les deux ‘Discours’ ; de Court de Gebelin, ‘Les Devoirs' et 'Le Monde primitif’. Dans le second ouvrage (‘Examen des systèmes’), J.-Ch.F. Le Gros se défend de vouloir mener une réfutation systématique des deux auteurs, mais revendique le droit à un examen contradictoire et approfondi de leur "système" en particulier sur la question de la "perfectibilité de l’espèce humaine" (II, p. 9), de l’origine de l’Homme et de l’influence de la société sur son développement. Homme d’Église, spécialiste des questions économiques et politiques, J.-Ch.F. Le Gros (1712 – 1790) fut élu député du clergé aux États généraux pour la ville de Paris. (Conlon, ‘Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau’, n° 695 et 724. Conlon, ‘Siècle des Lumières’, 86:1487. ‘France littéraire’, V, 114. Leblanc, n° 158 et 159). De la bibliothèque d’H. Châtelain, avec sa petite signature ex-libris daté de 1799. Petit accroc à la coiffe supérieure. Très bon exemplaire, très bien relié.‎

‎LE TROSNE (Guillaume-François)‎

‎Discours sur l'état actuel de la magistrature, et sur les causes de sa décadence (…).‎

‎In-12, demi-veau de l'époque, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, tranches rouges, (4), 128, (1) p. errata. Edition originale et unique, rare, de ce discours prononcé par Le Trosne, avocat du Roi converti à la cause physiocratique, plaidoyer en faveur d'une réforme en profondeur de la législation aux fortes implications sociales et économiques. "A l'ouverture des audiences du bailliage d'Orléans, le 15 novembre 1763, Le Trosne s’élève contre l’arbitraire des lois, trace un tableau des devoirs du ministère public et critique la législation pénale de son temps ainsi que l’horrible iniquité de la torture. Ses convictions physiocratiques et son intérêt pour les questions économiques l’engagent à rechercher la corrélation entre le juste et l’utile et à examiner les répercussions favorables d’une saine morale publique sur l’économie nationale, en accompagnant sa démonstration de nombreuses et amples "notes économiques" gage de son ralliement aux Physiocrates" (Cf. Daire, 'Physiocrates', II, p. 88). (Conlon, 'Siècle des Lumières', 64:987. Goldsmiths, 10051.1. Weulersse, 'Mouvement physiocratique', I, p.xxvii). Relié avec: SERVAN (Joseph-Michel-Antoine). Discours sur l'administration de la justice criminelle. Genève, 1767. (4), 152 p. et SERVAN. Discours (...) dans la cause d'une femme protestante. Genève & Grenoble, J.S. Grabit, 1767. (4), 112 p. "Toutes les théories sociales, qui vingt cinq ans plus tard devaient renouveler la face de l'Europe et tracer une nouvelle voie à la civilisation, étaient exposées et développées dans ces discours" (Larousse). Qqs auréoles claires à qqs feuillets. L'ouvrage de Le Trosne est relié en fin. Bel exemplaire, très frais très bien relié à l’époque.‎

‎ROUSSEAU (Jean-Jacques)‎

‎Emile, ou de l'éducation. Par J.J. Rousseau, Citoyen de Genève. [Suivi de: Supplément à l'Emile (...) Emile et Sophie].‎

‎4 volumes in-12, plein veau marbré de l'époque, dos lisses ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin bronze (reliure abîmée), (2), viii, (2) d' 'explications' et 'fautes', 466 p.; (4), 407 p.; (4), 381 p. et (4), 455 p., 112 p. pour 'Emile et Sophie', titres noir et rouge, 5 figures par Eisen gravées par Le Grand, Longueil et Pasquier. Edition à la date de l'originale, troisième édition parisienne in-12° publiée à Paris chez Duchesne, selon McEachern, illustrée de 5 planches par Eisen, gravées par Le Grand, Longueil et Pasquier. Un des rares exemplaires à comporter le "Supplément à l'Emile" en pagination séparée à la suite du tome IV, dans une composition typographique différente. 'Emile et Sophie', suite peu connue de "l'Emile", désenchantée et déprimée, est demeurée inachevée par Rousseau. "C’est le roman expérimental de l’ 'Emile'. Rousseau veut mettre ses deux élèves à l’épreuve de la nécessité pour vérifier leur liberté intérieure devant les aléas de l’existence. Comment vont-ils assumer l’une un adultère malgré elle, l’autre une rupture dont il se sent victime? " (cf. Frédéric S. Eigeldinger, Ed. Champion). Selon McEachern, qui se base sur le filigrane, cette édition serait antidatée et n'aurait pas été publiée avant 1774 et pour 'Emile et Sophie' après 1780, date de la première édition. Collation des faux-titres et titre conforme à la description donnée par McEachern. (Cohen, 436. McEachern, n°7, p. 123. Gagnebin, IV, p. 1868, 7-8). Reliure abîmée: mors fendillés, coiffes arrachées, épidermures, trous de vers. Bon était intérieur.‎

‎ROUSSEAU - ANDRE (Jean), FENELON (François de Salignac de La Mothe)‎

‎1- [ANDRE (Jean)]. Réfutation du nouvel ouvrage de Jean-Jacques Rousseau, intitulé Emile, ou de l'Éducation. Paris, Desaint & Saillant, 1762. (4), 277, (1) p. 2- FENELON (François de Salignac de La Mothe). Directions pour la conscience d'un roi, composées pour l'instruction de Louis de France, duc de Bourgogne. La Haye, Jean Neaulme, 1747. xvi (titre inclus), 102 p. et (1) f. d' 'avertissement du libraire' (verso blanc), portrait gravé de Fenelon en frontispice.‎

‎2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments fleuronnés, 2 pièces de titre de maroquin, guirlande sur les coupes, tranches rouges. 1- Edition originale. "C'est la méthode de Pascal qu'adopte André. Il voit d'emblée le point faible de Rousseau: l'état misérable de l'homme est injustifiable dans le théisme. Rousseau l'attribue bien au libre arbitre et pense avec tous les chrétiens, contre Bayle, que Dieu ayant 'voulu communiquer à ses créatures la dignité de la causalité' (Pascal), la misère avec la liberté est préférable à une servitude dorée" (Monod, p. 415). (Conlon, n° 194. Monod, p. 563). 2- Édition à la date de l'originale, conforme à la description donnée par L. Scheler dans ses annotations à Tchemerzine, de l'un des textes fondamentaux de la pensée politique de Fénelon, qu'il composa pour l'instruction du Dauphin. Cet essai avait été préalablement publié en 1734 à 150 exemplaires sous le titre de 'Examen de conscience pour un Roi', joint aux 'Aventures de Télémaque'. Il suscita la fureur de Louis XIV, fut interdit par ordre et supprimé des exemplaires de 'Télémaque'. Il fallut attendre cette année 1747 pour qu'il soit réimprimé. (France Littéraire, III, 99. Peignot, 'Livres interdits', 140. Tchemerzine-Scheler, III, 234). Exemplaire enrichi d'un portrait frontispice de Fénelon d'après Joseph Vivien, gravé par P. Dupin. Provenance: "Madame Roland de Challerange, conseillère au Parlement", avec son grand ex-libris gravé armorié (XVIIIe). Très bon exemplaire, très bien relié à l'époque.‎

‎ROUSSEAU - BATON (Charles)‎

‎Examen de la lettre de M. Rousseau, sur la musique française, dans lequel on expose le plan d'une bonne musique propre à notre langue.‎

‎In-8, broché, couverture de papier bleu moderne, (4), 43 p. Seconde édition augmentée, parue un an après l’originale. Compositeur, vielliste virtuose, fils d'un facteur de vielle considéré comme ayant révolutionné la lutherie de l'instrument, Charles Bâton prend la défense de la musique française contre les attaques de J.-J. Rousseau. "Une des meilleures pièces qu’on ait publiées dans la Querelle des Bouffons", selon Fétis ('Dictionnaire des musiciens', II, 79). (Conlon, 'Rousseau', 1076. Gregory, p. 26. Fétis, 3952. RISM, B.VI.1, p. 123. Soleinne, 566). Bon exemplaire, frais, grand de marges.‎

‎ESTEVE (Pierre)‎

‎L'Esprit des Beaux-Arts.‎

‎2 volumes in-8, plein veau porphyre de l'époque, dos lisses ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin bordeaux et havane, (4), 252 p., (3) p. de table et errata et (4), 231 p., (8) de table, errata et privilège, 17 p. de catalogue éditeur, vignettes de titre gravées. Edition originale de cet important ouvrage sur l'esthétique consacré, pour la moitié, à la musique, mais aussi : "parole", danse, peinture, sculpture, architecture, achevant de donner une perspective encyclopédique du sujet. Estève adopte un point de vue strictement sensualiste: les mouvements matériels des sensations sont les principes primitifs des sentiments qui se communiquent à l'âme. Dès lors, le seul guide en matière d'appréciation artistique ne peut être fondé que sur les "principes les plus vrais de la sensibilité". Contre Rameau, il remet en cause l'application du principe de l'imitation en musique et développe une explication physique originale du phénomène des consonances. L'ouvrage est cité comme une source notable de la doctrine de Rousseau en matière de théorie musicale. "Cet essai occupe une place charnière dans l'évolution de la notion d'imitation des passions et marque le passage à de nouvelles conceptions et à de nouveaux discours sur les arts" (cf. B. Cannone, 'Philosophies de la Musique', Klincksieck, 1990, passim). François Estève (1720-1790) était médecin et membre de l'Académie des sciences de Montpellier. (Corot, p. 72. Fétis, III, 160. B.A. Elkner, 'Pensée esthétique en France au XVIIIe', Slatkine, 1971, p. 65-67). Accrocs aux coiffes avec manques. Bon exemplaire. Intérieur très frais.‎

‎ROUSSEAU - [DANCOURT (Louis Hurtaut)]‎

‎L. H. Dancourt Arlequin de Berlin à Mr. J. J. Rousseau citoyen de Genève.‎

‎In-8, plein veau porphyre de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, triple encadrement de filets dorés fleuronnés aux coins sur les plats, coupes filetées, tranches marbrées, roulette intérieure, (6), 224 p. Edition originale (une contrefaçon parut simultanément). "Auteur et comédien, Dancourt excellait dans les rôles d'Arlequin. Le meilleur de ses ouvrages (…), apologie de la comédie et des comédiens, en réponse au discours de Rousseau contre les spectacles. Le titre 'd'Arlequin de Berlin' est pris pour parodier celui de 'citoyen de Genève'. Ce livre est le plus estimé sans contredit de ceux qui parurent en réplique à la lettre de Rousseau" (Michaud, 'Biographie universelle', X, 89). "Réplique mordante à Rousseau ('Lettre à D'Alembert') depuis le point de vue d'un comédien, d'un homme qui a une connaissance approfondie du répertoire, l'expérience de la scène et celle des réactions du public. Il prend le temps de citer point par point Rousseau mais aussi de nombreux textes de théâtre à l'appui de sa démonstration" (Nathalie Ferrand, "Le dernier état de la 'Lettre à D'Alembert sur les spectacles'", Genesis, 34, 2012, p. 135 sq.). (Conlon, 'Ouvrages français relatifs à Rousseau', n°120). Bel exemplaire, très bien relié à l'époque.‎

‎[VOLTAIRE]‎

‎Le Huron ou l'Ingénu. Seconde édition.‎

‎2 tomes en un volume in-12, demi-chagrin moderne auburn à la Bradel, dos lisse, titre dorée, date dorée en pied (rel. Louis Pouillet), (2) f., 118 p. et (2) f., 120 p. Deuxième édition, à la date de l'originale, la première parisienne et la première sous ce titre. Elle est également la première où le texte soit divisé en deux parties à pagination particulière, chaque partie précédée d'un faux titre, portant respectivement: "L'Ingénu. Première partie" et "L'Ingénu. Seconde partie". Le texte présente des différences avec celui de l'édition de Genève. L'un des contes philosophiques les plus célèbres de Voltaire, véritable petit roman sentimental qui relate les "années d'apprentissage" d'un jeune homme élevé en Amérique chez les Hurons, débarqué en Bretagne. Il répond aux thèses de Rousseau, traite du thème du bonheur rendu impossible par les conventions, la corruption et l'obscurantisme religieux et mène une charge vigoureuse contre l'absolutisme, les atteintes à la liberté individuelle, les jansénistes, les jésuites. L'ouvrage fut saisi quelques semaines après sa parution. (Bengesco, I, 1471. Voltaire à la B.N., n°2824. Jones, 'L'ingénu', édition critique, Droz, 1957, n°5 p. 69). Le papier est uniformément bruni. Petite découpe de papier en tête du faux-titre du tome II. Exemplaire entièrement non rogné.‎

‎ROUSSEAU (Jean-Jacques), NOLIVOS DE SAINT-CYR (Paul-Antoine-Nicolas)‎

‎1- ROUSSEAU (Jean-Jacques)]. J.J. Rousseau citoyen de Genève, A Mr. D'Alembert (...) sur son Article Genève dans le VIIme volume de l'Encyclopédie, et particulièrement sur le projet d'établir un théâtre de comédie en cette ville. Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1758. xviii, 264 p., (8) p. d’avis de l'imprimeur, errata, avis pour le relieur, catalogue, titre noir et rouge. 2- [NOLIVOS DE SAINT-CYR (Paul-Antoine-Nicolas)]. P.-A. Laval, comédien, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève. Sur les raisons qu'il expose pour réfuter M. d'Alembert, qui dans le VIIe volume de l'Encyclopédie, Article Genève, prouve que l'établissement d'une Comédie dans cette Ville y ferait réunir la sagesse de Lacédémone à la politesse d'Athènes. La. Haye, 1758. (1) f., viii, 189, (1) p. d'errata.‎

‎2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronné et cloisonné, tranches rouges. 1- Edition originale. La réponse de Rousseau à l'article "Genève" qui venait de paraître dans l'Encyclopédie, dans lequel D'Alembert suggérait des réformes pour la ville de Genève: projet pour une "cité philosophe" de liberté politique et culturelle, notamment par la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. Rousseau résume dans sa critique tout ce qu'il dénonçait déjà comme une illusion: "le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les mœurs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité: à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique" (B. Bachefen, ENS éditions). (Gagnebin, V, 1812. Tchemerzine-Scheler, V, 535). 2- Edition originale et unique de cet ouvrage composé par Paul-Antoine Nolivos de Saint-Cyr, qui rencontra Rousseau à Venise. Membre de la "coterie holbachique", l'auteur était un proche de madame d'Holbach. Devenu "Laval", comédien aux portes de Genève, il mène ici une polémique ardente pour "venger" d'Alembert et Voltaire de la 'Lettre sur les spectacles' de Rousseau. "Apologie de la comédie et des comédiens en réponse à Rousseau. C'est sans contredit le meilleur de tous les ouvrages qui parurent en réplique à cette lettre" (Quérard, 'Supercheries littéraires', 1847, II, n°3889). (Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau', n°87. Soleinne, 'Bibliothèque dramatique', V, I, n°674). Quelques épidermures. Coiffes restaurées. Mors frottés et fendillés. Intérieur frais.‎

‎VOLTAIRE - SELIS (Nicolas Joseph)‎

‎Relation de la maladie, de la confession, de la fin de M. de Voltaire, Et ce qui s'ensuivit, par moi, Joseph Dubois.‎

‎In-12, broché, couverture papier bleu ancien (rel. postérieure), 47 p., (1) f. bl., titre inclus. Edition publiée un an après l'originale de cette imitation facétieuse de la 'Relation de la mort du P. Berthier' par Voltaire, composée par Nicolas Joseph Sélis. (Cf. Bengesco, IV, p. 343. Quérard, IX, 9, p. 39). Quelques rousseurs. Bon exemplaire.‎

‎[JAUBERT (Pierre)]‎

‎Des Causes de la dépopulation et des moyens d'y remédier.‎

‎In-12, plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs cloisonnés et fleuronnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, filet doré sur les coupes, tranches rouges, (2), xij, 298 p., (1) f. d'errata. Edition originale et unique de cette importante source pour l'histoire de la démographie au XVIIIe, ouvrage auquel Joseph Spengler a consacré un chapitre de son "Economie et population, doctrines françaises…" (éd. INED, PUF, 1954, p.94 sq.). Résolument populationniste, l'auteur analyse les causes économiques et morales de la dépopulation de la France et livre son plan de réformes. Economiste, collaborateur à l'Encyclopédie Diderot-D'Alembert, prêtre du diocèse de Bordeaux, Pierre Jaubert (1715-1780) quitta sa charge pour s'installer à Paris et se consacrer à des travaux historiques et économiques. Michel Foucault a cité cet ouvrage dans son cours au Collège de France: "Sécurité, territoire, population" (1977-1978). (Conlon, 'Siècle des Lumières', 67:953. Goldsmiths'-Kress, n°10298. Higgs, 4197. INED, 2349). Très bon exemplaire, bien relié à l'époque.‎

‎ROUSSEAU (Jean-Jacques), FOREST (Jean-Bruno)‎

‎1- Abrégé de la vie de Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève, tiré de ses Confessions et de ses autres ouvrages. Paris, Chez les libraires associés, 1808. (1) f., 218 p. 2- La Nouvelle Heloïse de J.-J. Rousseau, citoyen de Genève, Mise en scène pour former un Drame en cinq Actes. Paris, Chez les libraires associés, 1806. viii, 111 p. titre inclus.‎

‎Ensemble de 2 ouvrages réunis en un volume in-8, broché sous couverture d'attente de papier fort bleu de l'époque. Edition originale et unique. Rousseaulâtre mystique, l'auteur se propose de réunir en un seul volume le contenu des cinq tomes des 'Confessions' de Rousseau afin de contribuer à sa gloire universelle et de mettre l'œuvre à la portée de tous, "en employant ses idées, son style, son langage, trop précieux pour le changer". L'ouvrage est suivi d'une ambitieuse adaptation de la nouvelle Héloïse pour le théâtre, qui se voudrait la plus fidèle possible, sur fond musical emprunté au "Devin du Village". L'auteur se présente comme "ancien militaire, élève de Marmontel, et membre de plusieurs sociétés savantes". (Barbier, 'Principaux écrits relatifs à J.-J. Rousseau', 13-14. 'France littéraire', III, 161-162. Soleinne, 2610). Bon exemplaire, non rogné, imprimé sur papier fort, tel que paru.‎

‎[ILHARAT DE LA CHAMBRE (François)]‎

‎Abregé de la philosophie, ou Dissertations sur la certitude humaine, la logique, la métaphysique, et la morale.‎

‎2 volumes in-12, plein veau marbré, dos à 5 nerfs cloisonnés et fleuronnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet d'encadrement à froid sur les plats, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges, (2) f., ix, (9), 471 p. et ix, (3), 426 p. Edition originale posthume, accompagnée d'une courte biographie de l'auteur par Joly de Fleury. "Docteur de la maison et de la Société de la Sorbonne", François Ilharat de la Chambre (1698-1753) a produit une oeuvre apologétique intransigeante dirigée à la fois contre les jansénistes et contre les doctrines matérialistes de son temps. Diderot lut ses ouvrages et les cite à plusieurs reprises, en particulier dans 'Essai sur le mérite et la vertu'. Reliure un peu frottée. Quelques accrocs.‎

‎PEMBERTON (Henry), JONCOURT (Elie de) traducteur‎

‎Elémens de la philosophie Newtonienne (...). Traduit de l'anglois [par Elie de Joncourt].‎

‎In-8, veau marbré de l'époque, dos à nerfs orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, tranches rouges, xvi, 495 p., 12 planches dépliantes gravées, 17 bandeaux historiés gravés sur cuivre. Edition originale de la traduction française, donnée par Elie de Joncourt. Médecin et physicien, proche collaborateur et éditeur de Newton, Henry Pemberton (1694-1771) procure une synthèse claire et fidèle de la révolution newtonienne en matière de philosophie, de physique (loi de l'attraction universelle), d'astronomie, sur la lumière, les couleurs et les sciences de la nature. Elaboré sous la supervision de Newton lui-même dans les derniers moments de sa vie, l'ouvrage contribua dans sa version anglaise, puis dans cette version française, à la diffusion et à la vulgarisation internationales de l'oeuvre du savant. (Gray, 134. Wallis, 133. Manque à Babson). Petits accrocs aux coiffes et coins. Mors légèrement fendillés. Provenance: le duc d'Albret (Gascogne), XVIIIe siècle, avec son ex-libris gravé et armorié. Petit cachet sur le titre. Bon exemplaire, bien relié à l'époque.‎

‎PARA DU PHANJAS (François)‎

‎Théorie des êtres insensibles, ou, Cours complet de métaphysique, sacrée et profane, mise a la portée de tout le monde. Avec une Table alphabétique des Matières, qui fait de tout cet ouvrage, un vrai dictionnaire de Métaphysique ou de Philosophie.‎

‎3 forts volumes in-8, pleine basane de l'époque, (4), lix, (5), 672 p.; (4), 656 p., (1) f. d’errata et (4), 658 p. Seconde édition augmentée de deux volumes supplémentaires qui en font un livre nouveau. Père jésuite originaire de Besançon où il enseigna la philosophie, les mathématiques et la physique, Para Du Phanjas composa cette oeuvre encyclopédique de métaphysique à la suite d'un traité de physique ("Etres sensibles"). Dans cet ouvrage qui embrasse les grands domaines de la métaphysique (domaine des "êtres insensibles"), l'auteur réfute les doctrines philosophiques des Lumières, en utilisant les mêmes méthodes, arguments et jusqu'au vocabulaire de ses adversaires. Se refusant à la défense d'une foi obscurantiste, Para du Phanjas tente de "définir les principes et preuves irréfragables qui fondent cette religion en un cours méthodique". Par sa démarche et la qualité de sa démonstration, Para du Phanjas obtint le respect au sein même du "parti philosophique". (Conlon, 'Siècle des Lumières', 79: 1434. Rochas, 'Biographie du Dauphiné', II, 213. Sommervogel, VI, 193). Reliure abîmée, dos du tome I cassé. Petits manques de papier aux gardes blanches. Bon état intérieur. Petit cachet ex-libris sur les titres, qqs soulign. éparses.‎

‎ROUSSEAU - LE GRAND (Louis) ou LEGRAND, ANDRE (Jean)‎

‎1- [LEGRAND (Louis)]. Censure de la Faculté de Théologie de Paris, Contre le Livre qui a pour titre, "Emile, ou de l'Éducation". Paris, P. Al. Le Prieur, 1762. 352 p. titre compris (précédé de): 2- [ANDRE (Jean)]. Réfutation du nouvel ouvrage de Jean-Jacques Rousseau, intitulé Emile, ou de l'Éducation. Paris, Desaint & Saillant, 1762. (4), 277, (1) p.‎

‎2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, filet doré sur les coupes, tranches rouges. 1- Edition originale. La 'Censure', rédigée par l'abbé Le Grand docteur de Sorbonne qui devint censeur royal, où sont réfutées point par point les dix-neuf "hérésies" relevées dans "L'Emile" par la Faculté de théologie de Paris. Elle est précédée de la "relation des circonstances qui décidèrent l'examen de cet ouvrage", et du discours de Jean-Clément Gervaise, syndic de la faculté de théologie. La Censure fut achevée le 20 Août 1762; l'archevêque de Paris condamna "L'Emile" par un mandement du 28 août. De son côté, dès le 9 juin, le parlement avait ordonné que le livre, jugé impie et dangereux, soit lacéré et brûlé de la main du bourreau et que son auteur soit décrété de prise de corps. Rousseau dut fuir seul, avec l'aide du maréchal de Luxembourg. Proscrit de France, mais aussi des Pays-Bas, de Genève et de Berne, il se réfugia à Yverdon chez son ami Daniel Roguin. (Peignot, 'Livres condamnés au feu', II, p. 94. Monod, p. 563. Conlon, 'Rousseau', n° 236). 2- Edition originale. "C'est la méthode de Pascal qu'adopte André. Il voit d'emblée le point faible de Rousseau: l'état misérable de l'homme est injustifiable dans le théisme. Rousseau l'attribue bien au libre arbitre et pense avec tous les chrétiens, contre Bayle, que Dieu ayant 'voulu communiquer à ses créatures la dignité de la causalité' (Pascal), la misère avec la liberté est préférable à une servitude dorée" (Monod, p. 415). (Conlon, 'Rousseau', n° 194. Monod, p. 563). Coiffes usées, mors fendillés. Commentaires anciens manuscrits au verso du faux-titre. Bon exemplaire, relié à l'époque.‎

‎ROUSSEAU (Jean-Jacques)‎

‎1- Les Confessions de J.J. Rousseau, Suivies des Rêveries du Promeneur Solitaire. Genève, [Société Typographique], 1782. (4), 471 p. et (4), 279, (1) p. et 300 p., 2 bandeaux historiés. 2- [Les Confessions de J.J. Rousseau]. Second supplément à la collection des oeuvres de Rousseau (...). Tome premier [second]. Genève, s.n [Barde et Manget], 1789. [2-], 439 p. et [2-], 403 p. (ENSEMBLE COMPLET EN EDITION ORIGINALE - COMPLETE SET OF ALL PARTS IN FIRST EDITION).‎

‎4 volumes in-8, plein veau porphyre de l'époque, dos lisses ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin bordeaux et vert bronze, double filet en encadrement sur les plats, filet sur les coupes, tranches rouges. Edition originale des deux parties de l'autobiographie de Rousseau, formant son ensemble complet en douze livres, réunies à l'époque en reliure uniforme. La publication en fût entièrement posthume: 1782 pour la première partie et 1789 pour la seconde. 1- Edition originale de premier tirage (dite "à gros caractères") comprenant les six premiers livres des 'Confessions' ainsi que les 'Rêveries du promeneur solitaire'. (Dufour, I, n°340. Gagnebin, n°1, p. 1889). 2- Edition originale de la seconde partie des 'Confessions' constituée par les livres VII à XII. Parue comme "second supplément" à la "collection des oeuvres", cette seconde partie a été imprimée par Barde et Manget à Genève et publiée par Pierre Moultou, fils aîné de Paul-Claude, ami et exécuteur littéraire de Rousseau. (Dufour, I, n°341. Gagnebin, n°3, p. 1893). Sur les conditions de publication, cf. R.-A. Leigh, 'Unsolved Problems in the Bibliography of Rousseau', p.133-137 et Calemard, 'L'édition originale des 'Confessions', p. 85 à 89. 2 feuillets inversés (in 'Rêveries', p. 289-292). Petites taches, auréoles claires et légères rousseurs éparses. Traces de restaurations anciennes à la reliure. Très bon exemplaire, bien relié à l’époque.‎

‎[MOREAU DE SAINT ELIER (Louis Malo)]‎

‎Songes Physiques.‎

‎Petit in-8, plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments cloisonnés et fleuronnés, pièce de titre de maroquin citron, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges, viij, 238 p. Edition originale de ce livre hétérodoxe, peu étudié, recueil de six "songes" dans lesquels l’auteur radicalise la doctrine cartésienne de l’animal-machine et recherche "quelle méchanique supplée [aux sentiments] pour faire produire [aux animaux] tant d’actes si merveilleux". Moreau de St Elier est conduit à mettre en évidence un principe premier, moteur commun à tout le règne vivant et à formuler une conception matérialiste radicale de l’Homme. L’ouvrage est cité comme l’une des sources de La Mettrie (cf. 'Maupertuis’s Brother and the Man-Machine' in "Transactions of the 5th International Congress on the Enlightenment", Pisa, August-Sept. 1979, vol. 190, p. 490 et Aram Vartanian, 'Le frère de Maupertuis et l'homme machine', in: Dix-huitième Siècle, n°14, 1982, p. 305-323). Frère de Maupertuis, Moreau de Saint Élier (1701-1754) était regardé comme l’un des personnages les plus excentriques de son temps. (Conlon, 'Siècle des Lumières', 53:919. France Littéraire, VI, 299). Quelques petits accrocs de cuir à la reliure. Très bon exemplaire, très frais, grand de marges, bien relié à l'époque.‎

‎COLLINS (Anthony), CROUSAZ (Jean-Pierre de)‎

‎Discours sur la liberté de penser, par Mr. A. Collins. Traduit de l'Anglois & augmenté d'une Lettre d'un médecin Arabe ; avec l'Examen de ces deux Ouvrages par Mr de Crouzas. Nouvelle Edition corrigée.‎

‎2 volumes in-12 (158 x 98 mm), plein maroquin rouge de l'époque, dos lisses ornés de compartiments cloisonnés et fleuronnés, filets et palettes dorés, triples filets en encadrement sur les plats, filet sur les coupes, dentelle intérieure, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert bronze, tranches dorées, xii, 168 [i.e. 268] p. et viii, 211 p. Première édition collective de 'Discourse on Free Thinking' d'Antony Collins dans la traduction de Henri Scheurleer, revue par Jean Rousset de Missy, accompagné de son "Examen" par Jean-Pierre de Crousaz (1715), analyse critique et commentaires, donnés séparément et qui occupe l'intégralité du tome II. La 'Lettre d'un médecin arabe', également due à A. Collins, dispose d'une page de titre propre (I, p. 241-168 [i.e 268]). L'adresse de Londres est fictive, l'ouvrage a sans doute été imprimé aux Pays-Bas, vraisemblablement par Marc Michel Rey à Amsterdam. Élève, correspondant et ami de Locke, Anthony Collins est l'une des figures centrales de la Libre-pensée britannique. Dans ce célèbre 'Discours', il approfondit la thèse de Locke sur l'homme produit du milieu et se livre à une apologie de la liberté de penser. La brève et fulgurante 'Lettre d'un médecin arabe' défend et approfondit son système: la doctrine qui attire la persécution n'est pas le mahométanisme, mais tout fanatisme. La postérité de Collins sera considérable parmi les Encyclopédistes français. "L'ouvrage parut dès l'origine comme le manifeste redoutable de tout un parti. La libre-pensée agressive, avec lui, était née" (G. Ascoli, 'La Grande-Bretagne devant l'opinion française', II, p. 86). Le livre fut mis à l'index dès 1715 et attira à son auteur de nombreuses attaques qui l'obligèrent à se réfugier en Hollande. (France littéraire, II, 253. Peignot, 'Livres interdits', II, 214). Très bel exemplaire, imprimé sur vergé de Hollande, parfaitement relié à l'époque en 2 volumes de maroquin rouge, condition rare pour ce type d'ouvrage.‎

‎[DIDEROT (Denis)]‎

‎De l'interprétation de la Nature. [Pensées sur l'interprétation de la nature].‎

‎In-12 (150 x 91 mm), plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de caissons cloisonnés et fleuronnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, coupes et coiffes filetées, tranches rouges, (1) f. de titre ("Pensées sur l’interprétation de la nature, 1754"), (3) p. "Aux jeunes gens...", (1) p. bl., (1) f. de titre ("De l'interprétation de la Nature, 1753"), [-3], 206 p., (6) f. de table et errata. Exceptionnel exemplaire possédant deux pages de titre : celle de la rarissime première édition de premier tirage 'De l'interprétation de la Nature' à la date de 1753, connu à deux exemplaires dans le monde, et celle du deuxième tirage: 'Pensées sur l'interprétation de la nature' à la date de 1754. Le corps de l’ouvrage est conforme aux exemplaires de ce second tirage décrits par Adams (PE2), hormis quelques différences quant aux feuillets cartonnés. Sont cartonnés dans cet exemplaire : les pages 3-4, les feuillets 88, 89, 97, les pages 145-146, 173-174 et 205-205 (?). "L’œuvre emblématique de l’esprit des Lumières", que l’on a qualifié de Discours de la méthode du dix-huitième siècle. "C'est un livre qui suggère nombre des plus importants problèmes de la philosophie des sciences, un livre exploratoire qui lance des éclaireurs sur les frontières de la connaissance" (Wilson, 'Diderot', p. 158). Petites auréoles à la reliure en bord externe d’une partie du deuxième plat. Coins et coupes un peu frottés. Quelques légères auréoles claires. Un note calligraphiée à la plume à l’époque sur le premier titre critique: "Par Diderot, philosophe sans sagesse et sophiste orgueilleux". (Adams, PE1-PE2. Tchemerzine-Scheler, II, 936-937). Bel exemplaire, très bien conservé, frais, grand de marges.‎

‎CALAS (Affaire) - LOYSEAU DE MAULEON (Alexandre-Jérôme)‎

‎Mémoire pour Donat, Pierre et Louis Calas.‎

‎In-8, broché sous couture, couverture d'attente d'origine, 63 p. Edition à la date de l'originale. Avocat au Parlement de Paris et ami de Jean-Jacques Rousseau, Loyseau de Mauléon fut l'un des plus ardents défenseurs de la famille Calas lors de ce procès qui le rendit célèbre. J.-J. Rousseau dans ses “Confessions”, cite avec admiration Loyseau, sa hauteur de vues et son style, monument d'éloquence qu’il compare aux Anciens. (Coquerel, ‘Jean Calas et sa famille’, Bibliographie, n°28, p. 488). Couverture défraîchie. Exemplaire non rogné.‎

‎ESCHERNY (François Louis, comte d')‎

‎Oeuvres philosophiques, littéraires, historiques et morales (...).‎

‎3 volumes in-12, plein veau raciné de l'époque, dos lisses ornés de compartiments, dentelle d'encadrement sur les plats et les coupes, tranches citron, pagination particulière pour chaque texte. Seconde édition augmentée de quatre traités: De la liberté - Des peuples qui vivent sous les loix de la nature - Du mérite des actions humaines…- Des divers cultes. Contient, de plus: De l'égoïsme - Anecdotes de la vie de Pierre-le-Grand - Le premier des mérites est d'être heureux - Des peines et des délits - De la noblesse - Des erreurs de Rousseau en politique - Sur la Russie - Sur la Suisse - De certaines opinions - De la vérité - Essai sur le bonheur - De la poésie et des vers - De la musique dramatique et vocale - Eloge de J.-J. Rousseau - De Rousseau et des philosophes du XVIIIe siècle - De l'imprimerie et des livres - De la supériorité du XVIIIe siècle - De la critique et des journaux (…). Né à Neuchâtel, le comte François-Louis d'Escherny (1733-1815) voyagea à travers l'Europe; en Autriche et en Allemagne où il fut reçu par les souverains, en Pologne et en Russie où il rencontra Catherine II, puis il occupa diverses fonctions diplomatiques. De retour à Paris il fréquenta les salons et se lia avec les Encyclopédistes, Diderot, d'Alembert et Rousseau avec lequel il devint ami, partageant avec ce dernier la même passion pour la musique. Partisan de la Révolution française à ses débuts, il quitta Paris en 1792 et revint en 1796. (Jeanneret et Bonhôte, 'Biographie neuchâteloise', p. 320, n°4). Seulement 5 exemplaires sont recensés dans les bibliothèques dans le monde (WorldCat) dont uniquement deux dans les bibliothèques françaises au CCFr: Sainte-Geneviève et BnF. Dos passé et frotté avec quelques accrocs. Quelques rousseurs éparses. Envoi de l'auteur au verso de la première garde: "Pour Monsieur Chaussier de la part de l'auteur".‎

‎HEMSTERHUIS (Frans)‎

‎Oeuvres philosophiques.‎

‎2 volumes in-8, plein veau havane, dos à nerfs (rel. moderne), viij, 310 p. et 323 p., vignettes, culs-de-lampe et 3 planches dépliantes. Première édition illustrée de 3 planches dont 2 dépliantes et de jolies vignettes. Chaque oeuvre figure sous page de titre particulière. Bien que diffusée confidentiellement, l'oeuvre d'Hemsterhuis exerça une influence majeure sur ses contemporains: Diderot, qui le fréquenta et le commenta, Friedrich Heinrich Jacobi dont la 'Lettre à M Hemsterhuis' sur Spinoza (1784) est insérée pour la première fois dans cette édition, mais aussi Herder, Goethe, Hölderlin, Novalis et Schlegel. "Les thèmes des données immédiates de la conscience et du retour à la vie simple qu‘illustrera Bergson sont toujours présents (…). Bien avant les romantiques, il proclame l’union de la poésie et de la philosophie dans un éloge de l’enthousiasme qui met l’imagination à la source de toute appréhension de la vérité (…). L’apport fondamental de Hemsterhuis à la pensée de son temps est de l’avoir, par son platonisme, écarté de tout empirisme et de tout matérialisme sans pour autant la limiter à une fonction critique, mais en lui restituant son sens métaphysique" (J.-L. Vieillard-Baron, 'Hemsterhuis platonicien', in XVIIIe siècle, VII, 1975, p. 129-146). Sur l'importance de l'oeuvre d'Hemsterhuis, sa singularité et ses recherches visant à "retrouver l'originalité profonde du spinozisme et à la dégager des perversions modernes", cf. P. Vernière, 'Spinoza et la pensée française', p. 668-673. (R.E. Stoddard, 'Hemsterhuis, bibliography', "The Book collector", vol. 50/2, n°13, p. 197). Faux-titre du tome I légèrement grisé dans la marge. Petit défaut à un mors. Quelques petites rousseurs et piqûres éparses. Bon exemplaire, frais, non rogné.‎

‎JESUITES (Affaire des) - PERNETTI (Jacques) ou GOURDIN (François-Philippe), GUIDI (Louis), MARCHAND (Jean-Henri), PARISOT (Pierre), ROUSSEL DE LA TOUR - RECUEIL‎

‎1- [PERNETTI (Jacques) ou GOURDIN (François-Philippe)]. L'homme sociable ou réflexions sur l'esprit de société. Amsterdam, Mercus & Arckstée, 1767. (4), 54 p., (1) f. bl. 2- [GUIDI (Louis)]. La France au Parlement, Poëme. S.l.n.d [1761]. (1) f. bl., 47 p. 3- [MARCHAND (Jean-Henri) et MEY (Claude Mey)]. Requeste des sousfermiers du domaine au Roy, pour demander que les Billets de Confession soyent assujettis au Contrôle. S.l.n.d. [1751]. 48 p. 4- [ANONYME]. Remontrances, au Parlement [Sur l'arrêt rendu le 3 mai 1761]. Avec des notes, & ornées de figures. Au Paraguay [i.e. Paris], Imprimerie Royale de Nicolas Ier, 1761. (2), 31, (1) p., titre gravé et 3 planches gravées hors texte. 5- [PARISOT (Pierre)]. Lettre de M. l'abbé Platel à ses amis de Paris, Contenant une relation exacte & circonstanciée de l'exécution du P. Malagrida, Jésuite. S.l.n.d. [1761]. 16 p. 6- [ANONYME]. Requête des hauts et puissants seigneurs, les Mousquetaires noirs à notre S.P. le Pape Clément XIII. S.l.n.d. [1761]. 12 p. 7- [ROUSSEL DE LA TOUR]. Richesse de l'Etat. S.l.n.d. [1723]. [-3], 22 p., (une restauration de papier en marge, tableau statistique p. 6).‎

‎7 ouvrages reliés en un volume in-12, plein veau marbré de l'époque, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de veau vert. Recueil de sept pamphlets et essais concernant "l’affaire des Jésuites" et les questions religieuses les plus controversées du temps, à la suite du scandale provoqué par l’exécution du prêtre italien Gabriel Malagrida. Missionnaire au Brésil, celui-ci fut livré au bûcher à Lisbonne le 21 septembre 1761 après un procès inique. "L'affaire des Jésuites" débuta en 1761 au parlement de Paris. Considérée dans toute l'Europe comme le principal soutien de l'Église romaine ultramontaine, la compagnie de Jésus avait de nombreux ennemis au sein du jansénisme parlementaire et gallican français, mais aussi du "parti philosophique". Diderot, d'Alembert et Voltaire se mirent rapidement de la partie, dans la marge étroite qui leur était allouée dans le combat contre les Jésuites, sans pour autant adhérer aux thèses des parlementaires ni, encore moins, accorder leur sympathie envers les jansénistes. Par l'édit du novembre 1764, Louis XV supprima la Compagnie du royaume. Petit accroc à la coiffe inférieure. Très bon exemplaire, frais, bien relié à l’époque.‎

‎ROUSSEAU - VERNES (Jacob)‎

‎Lettres sur le christianisme de Mr. J.J. Rousseau adressées à Mr. I.L. (...).‎

‎In-12, plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de caissons fleuronnés dorés, tranches rouges, (1) f. blanc, (1) f. de faux-titre, 135 p. (titre compris). Deuxième édition publiée quelques mois après l'originale de Genève. "Précieux document pour montrer que malgré l'orientation libérale du clergé genevois, louée par d'Alembert, le critérium de la vérité religieuse adopté par Rousseau effrayait la masse des protestants tout autant que les catholiques" (Albert Monod, p. 413). "Ces Lettres mirent fin aux bonnes relations de J. Vernes avec Jean-Jacques et lui valurent quelques épithètes acides dans les 'Lettres écrites de la montagne'. Abusé par son ressentiment, Rousseau attribua alors à Vernes l'abject' Sentiment des citoyens de Voltaire' (paru en 1764), ce qui fit dégénérer la brouille en une guerre de lettres et brochures" (J.-D. Candaux, "Jacob Vernes (1728-1791)", in J. Sgard (dir.), "Dictionnaire des journalistes", 1600-1789, notice n° 800). (Conlon, 'Rousseau', n° 306). Mors et coiffes lég. Frottés. Défaut de cuir à un coin du plat intérieur. Bon exemplaire.‎

‎DIDEROT (Denis)‎

‎La Religieuse.‎

‎2 tomes reliés en un volume petit in-12 (126 x 77 mm), pleine percaline vert bronze gaufrée à la Bradel, titre doré, tranches marbrées (rel. Goy & Vilaine), (4), 160 p. et (4), 158 p., 2 planches gravées en frontispice. Edition parue après un an après l'originale, illustrée de deux frontispices: le premier représente l'héroïne à genoux un sein nu, malmenée par trois religieuses, la seconde l'évasion de Suzanne Simonin qui vient d'escalader le mur du couvent. WorldCat ne recense qu'un unique exemplaire de cette édition (Univ. of Pennsylvania); Adams un second à la BM de Senlis. Elle manque à la BnF. (Adams, II, RC12). Quelques petites rousseurs éparses. Petite signature ex-libris ancienne au titre: "Prosper Barré". Très bon exemplaire, bien relié.‎

‎[DIDEROT (Denis)]‎

‎Pensées sur l'interprétation de la Nature.‎

‎In-12, plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de compartiments cloisonnés et fleuronnés, pièce de titre de maroquin havane, coupes filetées, tranches rouges, (1) f. de titre, (2) f. "Aux jeunes gens...", (1) p. de départ, [-3], 206 p., (6) f. de table et errata. Seconde édition, en partie originale, "considérablement complétée et transformée". On a cru longtemps qu'il s'agissait de la première, mais il existe une rarissime édition datée de 1753 intitulée 'De l'interprétation de la Nature' (que Wilson qualifie "d'édition témoin"). "L’oeuvre emblématique de l’esprit des Lumières", que l’on a qualifié de 'Discours de la méthode' du dix-huitième siècle. "C'est un livre qui suggère nombre des plus importants problèmes de la philosophie des sciences, un livre exploratoire qui lance des éclaireurs sur les frontières de la connaissance" (Wilson, 'Diderot', p. 158). (Adams, PE2. Conlon, 'Siècle des Lumières', 54:616. Tchemerzine-Scheler, II, 937). Petite signature ex-libris de l'époque sur le titre "Chalette". Bel exemplaire, très frais, grand de marges, imprimé sur papier fort, bien relié à l'époque.‎

‎[DIDEROT (Denis)]‎

‎Lettre sur les sourds et muets, A l'Usage de ceux qui entendent & qui parlent. Avec des additions (...).‎

‎In-12 (154 x 87 mm), plein veau havane de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, plats encadrés de triples filets dorés, tranches dorées, x, 400 p., (12) p. d'errata et de table, 5 figures sur 4 planches gravées hors texte dont une dépliante, exemplaire imprimé sur papier fort. Edition originale de quatrième émission qui fournit le "stade ultime du texte". Elle est augmentée, sans interruption à partir de la p. 242, des ajouts donnés par Diderot et son éditeur aux cahiers de premier tirage. Elle possède une page de titre recomposée pour l’occasion, 400 pages suivies d'une page d'errata et de 11 pages de table. 5 figures disposées sur 4 planches. 2 figures sont regroupées sur une même planche dépliante (vers de "Lucrèce / Virgile" ensemble avec "Trois mesures de musique"). Les feuillets A2, D4, et L5 sont cartonnés. Le livre a été publié, au moins en partie, par Jean-Baptiste Bauche fils, sans nom d’éditeur mais avec la permission tacite du nouveau et libéral directeur de la librairie, Malesherbes bien que l'auteur soit sous le coup d’une lettre de cachet, emprisonné à Vincennes. Diderot y expose ses conceptions novatrices sur la formation du langage et annonce plusieurs de ses théories esthétiques notamment "le modèle idéal", "le sublime" ou "le spectateur de sang-froid", théories qu’il reprendra par la suite dans ses "Salons" ou dans le 'Paradoxe sur le comédien'. (Adams, LH4. Tchemerzine-Scheler, II, 929 notes de L. Scheler). Très bel exemplaire, très frais, grand de marges, imprimé sur papier fort, très bien relié à l'époque.‎

‎[LACLOS (Pierre Choderlos de)]‎

‎Les Liaisons dangereuses. Lettres recueillies dans une Société, Et publiées pour l'instruction de quelques autres. Par C*** de L***‎

‎2 volumes in-8 (199 x 120 mm), plein veau blond raciné de l'époque, dos lisses ornés de compartiments alternativement garnis d'une résille dorée, fleurons, filets ondulés et palettes dorés, plats encadrés d'un jeu de filets perlés et roulettes dorés, roulette sur les coupes et les chasses, pièces de titre et de tomaison de veau rouge, tranches dorées, planche frontispice gravée, 415 p., 7 planches gravées (tome I) et frontispice, 398 p., 6 planches (tome II). Un des livres illustrés les plus célèbres du XVIIIe siècle, exemplaire de premier tirage sur papier vélin, orné de deux frontispices et de 13 figures de Charles Monnet, Marguerite Gérard et Alexandre Fragonard gravées par Baquoy, Duplessi-Bertaux, Dupréel, Godefroy, Langlois, Lemire, Lingée, Masquelier, Patas, Pauquet, Simonet et Trière. Cette suite iconographique est considérée comme la plus aboutie du XVIIIe siècle. "These striking plates form the outstanding contemporary interpretation of the 'Liaisons dangereuses'. They are not likely to be superseded, however, often this celebrated novel is illustrated" (G.N. Ray, 'The Art of the French Illustrated Book, Pierpont Morgan Library', 1982, n° 82). (Cohen, 235-237. Sander, 356). Petit accroc à une coiffe, piqûres au premier cahier du t. 1. Des bibliothèques Richard d'Aubigny, Mme Belin (catalogue, 1936, n°364) et Gérard de Berny (catalogue, III, 1959, n° 15). Bel exemplaire, grand de marges, imprimé sur papier vélin, bien relié à l'époque.‎

‎VOLTAIRE‎

‎Oeuvres complètes de Voltaire, avec des notes et une notice historique sur la vie de Voltaire.‎

‎13 volumes grand in-8 (250 x 165 mm), demi-veau bleu nuit, dos lisses ornés de filets dorés et à froid, titres et tomaisons dorés (reliures signées T. Henne en pied), texte sur 2 colonnes, 47 gravures sous serpentes hors-texte gravées sur acier, fac-similé, portrait de Voltaire en frontispice de Dupont gravés par James Hopwood. Bonne édition collective des oeuvres de Voltaire illustrée de 47 planches, dont 9 portraits, imprimées sur papier fort, protégées sous serpente, gravées d'après Jean-Michel Moreau le jeune par Laderer, Blanchard, Lefèvre, etc., et un fac-similé de l'écriture de Voltaire (t. XI). Contient : "Vie de Voltaire, par Condorcet": t. 1, p. [3]-60, t. 1. Vie de Voltaire. Théâtre -- t. 2. Théâtre. La Henriade. La Pucelle. Poésies -- t. 3. Essai sur les moeurs. Annales de l'empire -- t. 4. Siècle de Louis XIV. Précis du siècle de Louis XV. Histoire de Charles XII. Histoire de Russie. Histoire du parlement. Fragments historiques sur l'Inde -- t. 5. Mélanges historiques. Politique et législation. Physique -- t. 6. Philosophie. Dialogues -- t. 7. Dictionnaire philosophique, I -- t. 8 Dictionnaire philosophique, II. Romans. Facéties -- t. 9. Mélanges littéraires. Commentaires sur Corneille -- t. 10. Correspondance avec le roi de Prusse, l'impératrice de Russie et d'Alembert -- t. 11-13. Correspondance générale. (Bengesco, n° 2172. BN, n° 300). Bon exemplaire, bien relié à l'époque par Théodore Henne.‎

‎VOLTAIRE‎

‎Discours prononcez dans l'Académie Françoise, le lundi 9 mai MDCCXLVI [1746] à la réception de Monsieur de Voltaire.‎

‎In-4 (264 x 200 mm), demi-veau fauve, dos lisse orné de doubles filets dorés en place des nerfs, pièce de titre de maroquin havane, daté en pied (rel. moderne), 35 p. titre inclus, vignette de titre, bandeaux et culs-de-lampe. Édition originale, publiée chez Coignard, imprimeur de l'Académie française, du célèbre discours que Voltaire prononça lors de sa réception. Élu à l'unanimité le 2 mai 1746 en remplacement de Jean Bouhier et reçu par son ancien maître l'abbé d'Olivet le 9 mai suivant, Voltaire prononça ce discours purement littéraire conçu comme une contribution "au progrès des arts", en évitant toute allusion aux questions polémiques. Il y mêle habilement éloges, remerciements et critique littéraire. Lors des rééditions, Voltaire intitulera ce discours: "Des effets de la poésie sur le génie des langues". Le titre de départ porte : "M. de Voltaire, historiographe de France, ayant été élu par MM. de l'Académie françoise à la place de feu M. le Président Bouhier, y vint prendre séance le lundi 9 mai 1746, et prononça le discours qui suit". À la suite: "Réponse de M. l'abbé d'Olivet, directeur de l'Académie françoise, au discours prononcé par M. de Voltaire." (Bengesco, 1593. Voltaire à la BN, n°3780). Bel exemplaire, très frais, grand de marges, imprimé sur papier fort, parfaitement conservé, très bien relié.‎

‎DIDEROT (Denis) et GRIMM (Friedrich Melchior von)‎

‎Correspondance littéraire, philosophique et critique de Grimm, Diderot, Raynal, Meister, etc. revue sur les textes originaux comprenant outre ce qui a été publié à diverses époques, les fragments supprimés en 1813 par la censure, les parties inédites conservées à la bibliothèque Ducale de Gotha et à l'Arsenal à Paris. Notices, notes, table générale par Maurice Tourneux. (EXEMPLAIRE SUR GRAND PAPIER DE HOLLANDE)‎

‎16 volumes grand in-8 (235 x 152 mm), demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs richement ornés de caissons fleuronnés et cloisonnés, titres et tomaisons dorés, datés en pied, têtes dorées, couvertures conservées, frontispice au tome premier, exemplaire non rogné. Exceptionnel exemplaire de tirage de tête, un des 100 sur papier de hollande (n°21). Il est illustré d'une eau-forte frontispice gravée par Frédéric Régamey d'après Carmontelle représentant Grimm et Diderot ainsi que d'un fac-similé de lettre de Grimm. La meilleure édition, donnée sous la direction de Maurice Tourneux, revue sur les manuscrits originaux, comme le titre l'indique, augmentée de pièces inédites et des pièces supprimées par la censure lors de sa première parution fragmentaire en 1813. Ensemble accompagné d'un important appareil critique de notices, notes et tables. Gazette de la vie littéraire et artistique française (1753-1773), la "Correspondance littéraire, philosophique et critique" joua un rôle fondamental comme organe de ralliement des Lumières européennes. Secrètement adressée de Paris aux abonnés étrangers (notamment à Frédéric II), elle a été dirigée par l'abbé Raynal (1753) puis par Melchior de Grimm (jusqu'en 1773). Très bel exemplaire, non rogné, couvertures conservées, très frais, très bien relié en chagrin rouge.‎

‎SIGAUD DE LAFOND (Joseph-Aignan)‎

‎Dictionnaire de physique. [Suivi de: Supplément au Dictionnaire de Physique].‎

‎5 volumes in-8, plein veau blond marbré de l'époque, dos à 5 nerfs ornés de caissons fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et bronze, tranches rouges, 17 planches gravées dépliantes d'instruments scientifiques. Edition originale, exemplaire bien complet du cinquième volume de supplément et de l'ensemble de ses planches. Physicien, fondateur de la physique expérimentale et de son enseignement, Joseph-Aignan Sigaud de Lafond (Bourges, 1730-1810) créa les premiers cabinets de physique. Membre de nombreuses sociétés scientifiques européennes, il exerça comme professeur et démonstrateur de physique expérimentale et maître de mathématiques à l'Université de Paris. On lui doit plusieurs découvertes ainsi qu'une importante participation à la diffusion de la physique auprès d'un large public européen. "A useful and comprehensive dictionary of physics containing related material from chemistry" (Cole, 1211). (DSB XII, 427. Conlon, 'Siècle des Lumières', 81:1800. Poggendorff, II, 927). Quelques minimes accrocs aux coiffes et coins. Très bon exemplaire, bien relié à l'époque.‎

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