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GICQUEL (Roger).
La violence et la peur.
Paris Editions France-Empire 1977 1 vol. broché in-8, broché, couverture illustrée, 255 pp., index. Envoi de l'auteur à Jean Mauriac. Bon état.
Bookseller reference : 101728
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GIDE André
Amyntas
Mercure de France, Paris 1906, 11x17cm, relié sous étui.
Bookseller reference : 68078
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GIDE]
André Gide. Etudes, portraits, documents, biographies.
Paris Éditions du Capitole, coll. "Les Contemporains" 1928 1 vol. relié in-4, bradel de toile marron avec papier reprographié de couleurs brune et verte contrecollé sur les plats et le dos lisse, pièce de titre de maroquin fauve, doublures de papier vert, gardes de papier marron, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 330 pp., fac similé dépliant, portrait-frontispice par Albert Laurens, et nombreuses photographies et vignettes par Goor. Édition originale. Un des 200 exemplaires numérotés sur Madagascar avec un portrait inédit de l'auteur gravé sur cuivre par Foujita. Montée sur onglet in fine : une longue et belle lettre autographe signée de Gide adressée à Jean Denoël, médecin et homme de l’ombre de la Nrf (4 p. in-8, s.l. [Alger], 16 décembre 1943) : « Vous avez la Foi ; je n'ai pas la foi ; ou même : j'ai la non-foi, l'anti-foi ; et vous le savez bien ; mais n'importe : nous sommes de même religion et nous le sentons tous deux, en dépit de Jammes et de ce que je peux penser ou écrire qui lui paraît impie, blasphématoire ; et notre cœur s'émeut de même, a de semblables battements devant la misère de l'homme, et tolère aussi impatiemment l'injustice ; enfin : auprès de vous, j'y vais de mon meilleur. Vous me manquez beaucoup. » Gide évoque ensuite sa famille dont il a de tristes nouvelles (le décès de son beau-frère Marcel Drouin), le premier numéro à venir de la revue L’Arche, qu'il dirige avec Camus et dont Jean Amrouche est le rédacteur en chef, et la demande de Charlot qui veut utiliser sa préface pour une nouvelle édition des Fleurs du Mal. Ce recueil est le cinquième de la collection « Les contemporains » dirigée par Gustave Pigot. Gide succède à Maurras, Daudet, Proust et Valéry. Il s’agit pour l‘éditeur de laisser la parole à ceux de ses amis ou admirateurs qui n’avaient jusque-là pas eu l’occasion de s’exprimer à son sujet. Gide se mêla bien entendu de la composition de cet ouvrage dédié à sa gloire... Parmi les vingt-et-un contributeurs, on compte des confrères (Mauriac, Maurois, Montherlant, Morand...), des intimes (Copeau, Martin du Gard, Schlumberger...), des critiques (Crémieux, Jaloux, Thibaudet...). De manière particulièrement cocasse, le volume débute par une lettre de Valéry s’excusant de n’avoir pu se joindre à ce concert d’éloges, mais insistant sur leurs différences mutuelles. Comment mieux exprimer son embarras… Et pour faire écho aux polémiques dont il est l’objet, Gide prend le soin de citer perfidement « quelques phrases de M. Henri de Régnier (qui) risquent de se perdre » où son ancien ami dénonce les « pages dégoûtantes » de Si le grain ne meurt et les « élucubrations absurdes » des Caves du Vatican et des Faux-Monnayeurs...
Bookseller reference : 83079
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GIDE]
André Gide. Etudes, portraits, documents, biographies.
Paris Éditions du Capitole, coll. "Les Contemporains" 1928 1 vol. relié in-4, bradel de toile marron avec papier reprographié de couleurs brune et verte contrecollé sur les plats et le dos lisse, pièce de titre de maroquin fauve, doublures de papier vert, gardes de papier marron, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 330 pp., fac similé dépliant, portrait-frontispice par Albert Laurens, et nombreuses photographies et vignettes par Goor. Édition originale. Un des 200 exemplaires numérotés sur Madagascar avec un portrait inédit de l'auteur gravé sur cuivre par Foujita. Montée sur onglet in fine : une longue et belle lettre autographe signée de Gide adressée à Jean Denoël, médecin et homme de l’ombre de la Nrf (4 p. in-8, s.l. [Alger], 16 décembre 1943) : « Vous avez la Foi ; je n'ai pas la foi ; ou même : j'ai la non-foi, l'anti-foi ; et vous le savez bien ; mais n'importe : nous sommes de même religion et nous le sentons tous deux, en dépit de Jammes et de ce que je peux penser ou écrire qui lui paraît impie, blasphématoire ; et notre cœur s'émeut de même, a de semblables battements devant la misère de l'homme, et tolère aussi impatiemment l'injustice ; enfin : auprès de vous, j'y vais de mon meilleur. Vous me manquez beaucoup. » Gide évoque ensuite sa famille dont il a de tristes nouvelles (le décès de son beau-frère Marcel Drouin), le premier numéro à venir de la revue L’Arche, qu'il dirige avec Camus et dont Jean Amrouche est le rédacteur en chef, et la demande de Charlot qui veut utiliser sa préface pour une nouvelle édition des Fleurs du Mal. Ce recueil est le cinquième de la collection « Les contemporains » dirigée par Gustave Pigot. Gide succède à Maurras, Daudet, Proust et Valéry. Il s’agit pour l‘éditeur de laisser la parole à ceux de ses amis ou admirateurs qui n’avaient jusque-là pas eu l’occasion de s’exprimer à son sujet. Gide se mêla bien entendu de la composition de cet ouvrage dédié à sa gloire... Parmi les vingt-et-un contributeurs, on compte des confrères (Mauriac, Maurois, Montherlant, Morand...), des intimes (Copeau, Martin du Gard, Schlumberger...), des critiques (Crémieux, Jaloux, Thibaudet...). De manière particulièrement cocasse, le volume débute par une lettre de Valéry s’excusant de n’avoir pu se joindre à ce concert d’éloges, mais insistant sur leurs différences mutuelles. Comment mieux exprimer son embarras… Et pour faire écho aux polémiques dont il est l’objet, Gide prend le soin de citer perfidement « quelques phrases de M. Henri de Régnier (qui) risquent de se perdre » où son ancien ami dénonce les « pages dégoûtantes » de Si le grain ne meurt et les « élucubrations absurdes » des Caves du Vatican et des Faux-Monnayeurs...
Bookseller reference : 83079
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GIDE], KEMPF (Roger).
Avec André Gide.
Paris Grasset 2000 1 vol. broché in-12, broché, 153 pp. Édition originale. Exemplaire enrichi d'un envoi autographes signé de l'auteur à Henri Clarac. En parfait état.
Bookseller reference : 83194
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GIDE], KEMPF (Roger).
Avec André Gide.
Paris Grasset 2000 1 vol. broché in-12, broché, 153 pp. Édition originale. Exemplaire enrichi d'un envoi autographes signé de l'auteur à Henri Clarac. En parfait état.
Bookseller reference : 83194
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GIDE], LAGERKVIST (Pär).
Barabbas. Traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort. Avant-propos de Lucien Maury. Lettre d'André Gide.
Paris Stock, coll. "Scandinave" 1950 1 vol. broché in-12, broché, non coupé,198 pp. Édition originale française. Exemplaire en service de presse enrichi d'un envoi autographe signé de Lucien Maury à Marcel Arland. Complet du prière d'insérer. En parfaite condition.
Bookseller reference : 83189
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GIDE], LAGERKVIST (Pär).
Barabbas. Traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort. Avant-propos de Lucien Maury. Lettre d'André Gide.
Paris Stock, coll. "Scandinave" 1950 1 vol. broché in-12, broché, non coupé,198 pp. Édition originale française. Exemplaire en service de presse enrichi d'un envoi autographe signé de Lucien Maury à Marcel Arland. Complet du prière d'insérer. En parfaite condition.
Bookseller reference : 83189
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Gide André:
Essai sur Montaigne. Ornements de René Ben Sussan.
Paris, Jacques Schiffrin, Editions de la Pléiade, 1929. Grand in-8 broché, couverture rempliée. Ornements de René Ben Sussan, belle impression en deux tons.
Bookseller reference : 16656
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GIDE André
Feuillets d'automne
Mercure de France, Paris 1949, 12,5x18,5cm, broché.
Bookseller reference : 85321
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GIDE].
Hommage à André Gide.
Genève Revue des Belles-Lettres n° 6 1952 1 vol. broché in-4, broché, 64 pp., reproductions et fac-similé. Édition originale de ce numéro double consacré à André Gide. Textes de Blaise Allan, Pierre Beausire, Jean Coa, Édouard Dubois, Marc Eigeldinger, Robert Hari, Richard Heyd, Jean-Pierre Leyvraz, Auguste Martin. Un des 100 exemplaires de luxe numérotés sur papier Fabriano. Exemplaire truffé in fine de 4 lettres autographes signées de Julien Green adressées à son éditeur Richard Heyd qui signe dans ce numéro l'article « André Gide dramaturge » (au total 3 p. et demie in-4 et 3 p. in-8, chacune avec enveloppe, 5 mars et 14 mars 1949, 4 août 1951 et 2 août 1952). Il le remercie de l'envoi de ses publications et fait l'inventaire de sa propre bibliothèque. Il mentionne Gide a trois reprises, notamment dans la dernière lettre (1952, année de la parution de cet hommage) dans laquelle il explique : « D'autre part, écrire sur Gide m'ennuie. Je pense à lui affectueusement, mais du point de vue littéraire, la page est tournée et j'ai dit tout ce que j'avais à dire. »
Bookseller reference : 82901
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GIDE].
Hommage à André Gide.
Genève Revue des Belles-Lettres n° 6 1952 1 vol. broché in-4, broché, 64 pp., reproductions et fac-similé. Édition originale de ce numéro double consacré à André Gide. Textes de Blaise Allan, Pierre Beausire, Jean Coa, Édouard Dubois, Marc Eigeldinger, Robert Hari, Richard Heyd, Jean-Pierre Leyvraz, Auguste Martin. Un des 100 exemplaires de luxe numérotés sur papier Fabriano. Exemplaire truffé in fine de 4 lettres autographes signées de Julien Green adressées à son éditeur Richard Heyd qui signe dans ce numéro l'article « André Gide dramaturge » (au total 3 p. et demie in-4 et 3 p. in-8, chacune avec enveloppe, 5 mars et 14 mars 1949, 4 août 1951 et 2 août 1952). Il le remercie de l'envoi de ses publications et fait l'inventaire de sa propre bibliothèque. Il mentionne Gide a trois reprises, notamment dans la dernière lettre (1952, année de la parution de cet hommage) dans laquelle il explique : « D'autre part, écrire sur Gide m'ennuie. Je pense à lui affectueusement, mais du point de vue littéraire, la page est tournée et j'ai dit tout ce que j'avais à dire. »
Bookseller reference : 82901
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GIDE André
Isabelle
Nrf, Paris 1911, 10,5x16,5cm, relié.
Bookseller reference : 77629
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GIDE André
L'Ecole des femmes
Nrf, Paris 1929, 11x16,5cm, broché.
Bookseller reference : 78879
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GIDE (André).
L.A.S. à André Malraux.
2 pages in-8, Cuverville, 20 mai 1936.Préparatifs au voyage en U.R.S.S... “Une excellente dépèche de Guilloux me fait part de sa joie. Il accepte avec enthousiasme. J’en suis ravi, et de cette excellente occasion de resserer des liens d’une sympathie déjà vive. Je pense qu’il fait le nécéssaire pour mettre en règle ses papiers. Je lui écrirais si je savais son adresse. Peut-être aurez-vous la gentillesse de lui communiquer ce billet*. Je viens d’écrire à Sokoline** pour l’avertir que ce n’est pas Dabit et Guilloux qui cherchent à se joindre à moi ; mais bien moi qui les désire comme compagnons. Ceci pour répondre à une crainte de Dabit.Si le Congrès, comme il semble décidé, se tient à Londres, et seulement le 20 juin (j’attends confirmation) celà nous laisse le temps de nous retourner. Dans quelques jours je vous reverrai les épreuves du XI, que j’achève de revoir minutieusement...” *Malraux a ajouté, en marge, au crayon : “Dont acte” avec un petit chat dessiné qui pointe sa queue vers la première mention de Guilloux de cette lettre.**Vladimir Alexandrovitch Sokoline, diplomate soviétique.
Bookseller reference : 20365
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GIDE André
La tentative amoureuse
Librairie de l'Art Indépendant, Paris 1893, 15x19,5cm, relié.
Bookseller reference : 76036
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GIDE André DENIS Maurice
Le voyage d'Urien
Librairie de l'Art Indépendant, Paris 1893, 20x20cm, relié.
Bookseller reference : 62207
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GIDE André
Le Retour de l'Enfant prodigue précédé de cinq autres Traités : Le Traité du Narcisse - La Tentative amoureuse - El Hadj - Philoctète - Bethsabé
Au sans pareil, Paris 1912, 13x19cm, broché.
Bookseller reference : 78800
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GIDE André
Les nouvelles nourritures
Gallimard, Paris 1935, 11x16,5cm, broché.
Bookseller reference : 60886
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GIDE (André).
Les Nouvelles Nourritures.
Paris Gallimard 1935 1 vol. broché in-16, broché, couverture illustrée d'une vignette, 163 pp. Édition originale en service de presse avec un envoi autographe signé de Gide à Léon-Paul Fargue, "parbleu !" Dos très légèrement insolé.
Bookseller reference : 69046
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GIDE (André).
Les Nouvelles Nourritures.
Paris Gallimard 1935 1 vol. broché in-16, broché, couverture illustrée d'une vignette, 163 pp. Édition originale en service de presse avec un envoi autographe signé de Gide à Léon-Paul Fargue, "parbleu !" Dos très légèrement insolé.
Bookseller reference : 69046
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GIDE
Lettre autographe signée [à André Ruyters ?].
9 janvier 1918, [Cuverville]. L.A.S.[à André]; 3 pages in-12 (170 x 108).
Bookseller reference : 1430
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GIDE André
Lettres à Angèle
Mercure de France, Paris 1900, 10x15cm, broché.
Bookseller reference : 55252
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GIDE André
Lettre autographe adressée à sa cousine la baronne de Charnisay : "... j'attends donc votre retour à Paris et un signe de vous qui me fasse accourir..."
Paris 4 Novembre 1909, 13,5x17,5cm, une page + une enveloppe.
Bookseller reference : 84465
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GIDE André
Lettre autographe adressée à sa cousine la baronne de Charnisay lui demandant de décaler leur rendez-vous
Paris s.d. (circa 1910), 11x16,5cm, une page.
Bookseller reference : 84557
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GIDE (André).
Lettres à Angèle. 1898-1899.
Paris Mercure de France 1900 1 vol. broché in-16, broché, 176 pp., index.Édition originale [Naville 41] tirée seulement à 300 exemplaires sur Hollande (non justifiés), celui-ci enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur « à Paul-Louis Garnier, bien cordialement ». Paul-Louis Garnier (1879-1916) était secrétaire de rédaction de la revue mensuelle La Cité de l’Art. Dans ce volume Gide a remanié et réduit à douze les treize lettres qui avaient paru dans la revue L’Ermitage entre juillet 1898 et novembre 1900. Avec coquetterie, il précise limiter le tirage de ces « courts essais de critique » au motif qu’ils doivent avoir perdu tout intérêt d’actualité… Mais il prendra soin de les republier dans Prétextes dès 1903 et de les insérer dans ses œuvres complètes, preuve de l’intérêt qu’il leur porte. De fait, l’artifice qui consiste à recourir à une interlocutrice fictive pour commenter les dernières parutions littéraires, donne à ces critiques des accents de conversation vivante, qui rendent ces lettres aussi savoureuses que spirituelles : une pique à Mirbeau « [Ses articles] sont stupides. Certainement c’est parce qu’il a du génie ; mais c’est fâcheux qu’il n’ait pas plus de talent » (première lettre, p. 9), la perte de Mallarmé, « comment parlerais-je aujourd’hui de rien d’autre ? La figure si belle qui disparaît vit presque encore » (huitième lettre, p. 101), l’admiration pour Nietzsche : « Oui, Nietzsche démolit, il sape, mais ce n’est point en découragé, c’est en féroce ; c’est noblement, glorieusement, surhumainement, comme un conquérant neuf violente des choses vieillies » (douzième lettre, p. 158). Avec ses critiques, Gide mesure l’influence des autres et surtout construit la sienne.
Bookseller reference : 82974
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GIDE (André).
Lettres à Angèle. 1898-1899.
Paris Mercure de France 1900 1 vol. broché in-16, broché, 176 pp., index.Édition originale [Naville 41] tirée seulement à 300 exemplaires sur Hollande (non justifiés), celui-ci enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur « à Paul-Louis Garnier, bien cordialement ». Paul-Louis Garnier (1879-1916) était secrétaire de rédaction de la revue mensuelle La Cité de l’Art. Dans ce volume Gide a remanié et réduit à douze les treize lettres qui avaient paru dans la revue L’Ermitage entre juillet 1898 et novembre 1900. Avec coquetterie, il précise limiter le tirage de ces « courts essais de critique » au motif qu’ils doivent avoir perdu tout intérêt d’actualité… Mais il prendra soin de les republier dans Prétextes dès 1903 et de les insérer dans ses œuvres complètes, preuve de l’intérêt qu’il leur porte. De fait, l’artifice qui consiste à recourir à une interlocutrice fictive pour commenter les dernières parutions littéraires, donne à ces critiques des accents de conversation vivante, qui rendent ces lettres aussi savoureuses que spirituelles : une pique à Mirbeau « [Ses articles] sont stupides. Certainement c’est parce qu’il a du génie ; mais c’est fâcheux qu’il n’ait pas plus de talent » (première lettre, p. 9), la perte de Mallarmé, « comment parlerais-je aujourd’hui de rien d’autre ? La figure si belle qui disparaît vit presque encore » (huitième lettre, p. 101), l’admiration pour Nietzsche : « Oui, Nietzsche démolit, il sape, mais ce n’est point en découragé, c’est en féroce ; c’est noblement, glorieusement, surhumainement, comme un conquérant neuf violente des choses vieillies » (douzième lettre, p. 158). Avec ses critiques, Gide mesure l’influence des autres et surtout construit la sienne.
Bookseller reference : 82974
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GIDE (André).
Lettres à Christian Beck. Suivi de quelques notes biographiques sur Christian Beck.
Bruxelles Editions de l'Altitude 1946 1 vol. relié in-16, demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés, 103 pp., index, notes bibliographiques. Édition originale tirée uniquement à 21 exemplaires numérotés sur vergé de Hollande [Naville 431]. On joint une intéressante lettre autographe signée de l'auteur (1 p. in-8, s.l., 20 avril 1946) relative à cette édition. « J'ai conservé un très vif et ému souvenir de Christian Beck - mais plus du tout des lettres que j'avais pu lui écrire. Heureux de savoir qu'elles ont été conservées, je ne puis qu'approuver ce projet dont vous me faites part d'une édition de ces lettres (tirées à très petit nombre ; mais je préfère 21 à 20, s.v.p. »… Ex-libris du neurologue et bibliophile belge Ludo von Bogaert.Né près de Liège en 1879, le poète Christian Beck « monte » à Paris en 1896 et s’immisce dans la bohême littéraire où son visage poupin et son élocution laborieuse en font le souffre-douleur préféré de Charles-Louis Philippe et d’Alfred Jarry. Gide s’en souviendra pour le personnage de Lucien Bercail des Faux-Monnayeurs. Décédé de tuberculose en 1916, il est le père de Béatrix Beck, que Gide embaucha comme secrétaire en 1950, et qui obtint Prix Goncourt en 1952 avec Léon Morin, prêtre.
Bookseller reference : 83061
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GIDE (André).
Lettres à Christian Beck. Suivi de quelques notes biographiques sur Christian Beck.
Bruxelles Editions de l'Altitude 1946 1 vol. relié in-16, demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés, 103 pp., index, notes bibliographiques. Édition originale tirée uniquement à 21 exemplaires numérotés sur vergé de Hollande [Naville 431]. On joint une intéressante lettre autographe signée de l'auteur (1 p. in-8, s.l., 20 avril 1946) relative à cette édition. « J'ai conservé un très vif et ému souvenir de Christian Beck - mais plus du tout des lettres que j'avais pu lui écrire. Heureux de savoir qu'elles ont été conservées, je ne puis qu'approuver ce projet dont vous me faites part d'une édition de ces lettres (tirées à très petit nombre ; mais je préfère 21 à 20, s.v.p. »… Ex-libris du neurologue et bibliophile belge Ludo von Bogaert.Né près de Liège en 1879, le poète Christian Beck « monte » à Paris en 1896 et s’immisce dans la bohême littéraire où son visage poupin et son élocution laborieuse en font le souffre-douleur préféré de Charles-Louis Philippe et d’Alfred Jarry. Gide s’en souviendra pour le personnage de Lucien Bercail des Faux-Monnayeurs. Décédé de tuberculose en 1916, il est le père de Béatrix Beck, que Gide embaucha comme secrétaire en 1950, et qui obtint Prix Goncourt en 1952 avec Léon Morin, prêtre.
Bookseller reference : 83061
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GIDE (André).
Lettre autographe signée adressée à [Paul Fort].
1911 1 vol. 4 p. in-12. S.l.n.d., « Jeudi » [15 février 1912].Lettre au directeur de Vers et Prose. « Votre excellente lettre me touche et m'embarrasse : je n'ai rien d'achevé - mais peut-être n'est-il pas nécessaire, après tout, que je confie à Vers et Prose un tout aussi bouclé que l'Enfant Prodigue ou Bethsabé ; et je risquerais de vous faire attendre ce "tout" trop longtemps. » Il pense à deux fragments, mais « entre les deux, lequel choisir ? Une scène d'Ajax (prose) entre Ulysse et Minerve. Une scène de Proserpine (soit une suite d'une cinquantaine d'alexandrins) ». Il sollicite un rendez-vous pour « causer de tout cela avec vous de vive voix… Et des livres que vous nous proposez pour la N.R.F. ». On joint un exemplaire broché du n°28 de Vers et Prose (janvier-mars 1912) contenant le second fragment proposé, embryon de la pièce Perséphone créée en 1934 à l’opéra de Paris. Cette lettre a été publiée dans la Correspondance (1893-1934) d’André Gide et Paul Fort, édition établie, présentée et annotée par Akio Yoshii.
Bookseller reference : 83136
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GIDE (André).
Lettre autographe signée adressée à [Paul Fort].
1911 1 vol. 4 p. in-12. S.l.n.d., « Jeudi » [15 février 1912].Lettre au directeur de Vers et Prose. « Votre excellente lettre me touche et m'embarrasse : je n'ai rien d'achevé - mais peut-être n'est-il pas nécessaire, après tout, que je confie à Vers et Prose un tout aussi bouclé que l'Enfant Prodigue ou Bethsabé ; et je risquerais de vous faire attendre ce "tout" trop longtemps. » Il pense à deux fragments, mais « entre les deux, lequel choisir ? Une scène d'Ajax (prose) entre Ulysse et Minerve. Une scène de Proserpine (soit une suite d'une cinquantaine d'alexandrins) ». Il sollicite un rendez-vous pour « causer de tout cela avec vous de vive voix… Et des livres que vous nous proposez pour la N.R.F. ». On joint un exemplaire broché du n°28 de Vers et Prose (janvier-mars 1912) contenant le second fragment proposé, embryon de la pièce Perséphone créée en 1934 à l’opéra de Paris. Cette lettre a été publiée dans la Correspondance (1893-1934) d’André Gide et Paul Fort, édition établie, présentée et annotée par Akio Yoshii.
Bookseller reference : 83136
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GIDE], RODE (Henri).
Marcel Jouhandeau et ses personnages.
Paris Frédéric Chambriand 1950 1 vol. relié in-8, bradel de toile mauve, papier gris à motifs ondulés mauve contrecollé sur les plats et le dos lisse, pièce de titre de maroquin gris, doublures et gardes de papier mauve soutenu, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 236 pp., 64 planches hors-texte, bibliographie.Édition originale. Un des 350 exemplaires de tête numérotés sur vélin chiffon d'Annonay. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Marcel Jouhandeau et truffé en tête de deux manuscrits autographes sur André Gide [cf les Carnets de l'écrivain, Gallimard, 1957, p. 323-325 et p. 326-328] : le premier paru dans le Figaro littéraire du 24 février 1951 (5 p. in-8 sur papier à petits carreaux, et le second intitulé "Examen de conscience en présence d'André Gide" (8 p. in-8 sur papier à petits carreaux). Relié in-fine une note bibliographique sur Jouhandeau de la main de Paulhan (1 p. in-8) et deux prières d'insérer. Excellent exemplaire en parfait état.
Bookseller reference : 83091
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GIDE], RODE (Henri).
Marcel Jouhandeau et ses personnages.
Paris Frédéric Chambriand 1950 1 vol. relié in-8, bradel de toile mauve, papier gris à motifs ondulés mauve contrecollé sur les plats et le dos lisse, pièce de titre de maroquin gris, doublures et gardes de papier mauve soutenu, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 236 pp., 64 planches hors-texte, bibliographie.Édition originale. Un des 350 exemplaires de tête numérotés sur vélin chiffon d'Annonay. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Marcel Jouhandeau et truffé en tête de deux manuscrits autographes sur André Gide [cf les Carnets de l'écrivain, Gallimard, 1957, p. 323-325 et p. 326-328] : le premier paru dans le Figaro littéraire du 24 février 1951 (5 p. in-8 sur papier à petits carreaux, et le second intitulé "Examen de conscience en présence d'André Gide" (8 p. in-8 sur papier à petits carreaux). Relié in-fine une note bibliographique sur Jouhandeau de la main de Paulhan (1 p. in-8) et deux prières d'insérer. Excellent exemplaire en parfait état.
Bookseller reference : 83091
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GIDE André
Perséphone
Gallimard, Paris 1934, 14x17,5cm, broché.
Bookseller reference : 80821
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GIDE (André).
Perséphone.
Paris Gallimard 1934 1 vol. Broché in-16 carré, broché, couverture illustrée d'une vignette, 53 pp. Édition originale [Naville 320]. Exemplaire du service de presse numéroté sur alfa et enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à François Le Grix.Le projet de Perséphone est très ancien puisque Gide l’évoque dès 1892 dans la lettre inédite qui figure en tête de notre édition du Voyage d’Urien (voir n° 4). Moultes fois repris puis abandonné, le texte est d’abord paru à la Nrf en mai 1934 sous la mention « mélodrame ». La première de la pièce eut lieu le 30 avril 1934 à l’Opéra de Paris ; elle fut l’occasion d’une collaboration musicale de Stravinsky. Dans la mythologie, la belle Perséphone, fille de Déméter, est enlevée par Hadès qui veut en faire sa femme. Pour éviter tout conflit, Zeus trouve ce compromis : Perséphone sera six mois de l’année aux enfers et les six mois suivants s’en retournera sur terre faire la joie de sa mère, symbolisant le printemps et l’été. Fidèle à sa manière, Gide détourne le mythe, l’héroïne ne subit pas une situation mais provoque son destin. Dans son récit c’est Perséphone qui, malgré les alertes du chœur, décide d’aller aux enfers : « Comment pourrais-je avec vous, désormais, / Rire et chanter, insouciante, / A présent que j’ai vu, à présent que je sais / Qu’un peuple insatisfait souffre et vit dans l’attente. / Ô peuple douloureux des ombres, tu m’attires. / Vers toi, j’irai… » (p. 21). Le texte gidien se teinte ainsi d’inspiration communiste. Lors de la préparation de la pièce, des divergences apparurent entre Gide et le groupe constitué de Copeau – en charge de la mise en scène – Ida Rubinstein et Stravinsky, qui mettaient en avant une allégorie chrétienne. Symboliquement, Gide bouda les représentations. Présent à Paris lors la troisième et dernière, il préféra assister à un meeting en faveur d’un militant communiste allemand ! Si l’accueil fut mitigé, la pièce a depuis donné lieu à de multiples reprises ou adaptations.
Bookseller reference : 31222
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GIDE (André).
Perséphone.
Paris Gallimard 1934 1 vol. Broché in-16 carré, broché, couverture illustrée d'une vignette, 53 pp. Édition originale [Naville 320]. Exemplaire du service de presse numéroté sur alfa et enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur à François Le Grix.Le projet de Perséphone est très ancien puisque Gide l’évoque dès 1892 dans la lettre inédite qui figure en tête de notre édition du Voyage d’Urien (voir n° 4). Moultes fois repris puis abandonné, le texte est d’abord paru à la Nrf en mai 1934 sous la mention « mélodrame ». La première de la pièce eut lieu le 30 avril 1934 à l’Opéra de Paris ; elle fut l’occasion d’une collaboration musicale de Stravinsky. Dans la mythologie, la belle Perséphone, fille de Déméter, est enlevée par Hadès qui veut en faire sa femme. Pour éviter tout conflit, Zeus trouve ce compromis : Perséphone sera six mois de l’année aux enfers et les six mois suivants s’en retournera sur terre faire la joie de sa mère, symbolisant le printemps et l’été. Fidèle à sa manière, Gide détourne le mythe, l’héroïne ne subit pas une situation mais provoque son destin. Dans son récit c’est Perséphone qui, malgré les alertes du chœur, décide d’aller aux enfers : « Comment pourrais-je avec vous, désormais, / Rire et chanter, insouciante, / A présent que j’ai vu, à présent que je sais / Qu’un peuple insatisfait souffre et vit dans l’attente. / Ô peuple douloureux des ombres, tu m’attires. / Vers toi, j’irai… » (p. 21). Le texte gidien se teinte ainsi d’inspiration communiste. Lors de la préparation de la pièce, des divergences apparurent entre Gide et le groupe constitué de Copeau – en charge de la mise en scène – Ida Rubinstein et Stravinsky, qui mettaient en avant une allégorie chrétienne. Symboliquement, Gide bouda les représentations. Présent à Paris lors la troisième et dernière, il préféra assister à un meeting en faveur d’un militant communiste allemand ! Si l’accueil fut mitigé, la pièce a depuis donné lieu à de multiples reprises ou adaptations.
Bookseller reference : 31222
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GIDE André
Philoctète. - Le traité du Narcisse. - La tentation amoureuse. - El Hadj
Mercure de France, Paris 1899, 14,5x19cm, relié.
Bookseller reference : 66768
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GIDE (André).
Philoctète - Le Traité du Narcisse - La Tentative amoureuse - El Hadj.
Paris Mercure de France 1899 1 vol. relié in-8, demi-maroquin à gros grain bleu canard à coins, dos à nerfs, plats de papier marbré bleu et or, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Semet & Plumelle), 176 pp. Édition originale de « Philoctète » et de « El Hadj ». « Le Traité du Narcisse » et « La Tentative amoureuse » avaient déjà paru antérieurement, en 1891 et 1893 [Naville 37]. Un des 300 exemplaires numérotés sur vergé d'Arches (seul tirage après un exemplaire unique sur Japon), celui-ci enrichi d’un envoi autographe signé de l'auteur au journaliste Henri Mazel (1864-1947), directeur de 1891 à 1895 de la revue L'Ermitage à laquelle collabora André Gide. Ex-libris du bibliophile suisse Albert Natural à la devise « Rerum natura creatrix ». Cette édition porte pour la première fois, en quatrième de couverture, le trèfle à quatre feuilles qui personnalise les parutions de Gide au Mercure de France.C’est dans le contexte de l’affaire Dreyfus que Gide achève à l’été 1898 Philoctète, courte pièce à 3 personnages et en 5 actes. Après l’acquittement d’Esterhazy et le « J’accuse » de Zola du 13 janvier 1898, l’écrivain rejoint finalement le camp des dreyfusards en adhérant à la protestation des intellectuels qui réclament la révision complète du procès. Gide use d’un conte de Sophocle pour transposer les débats moraux qui déchirent le pays. Dans sa note bibliographique (n° X), il annonce : « Paru en 1899 Philoctète ou le traité des trois morales où chacun des trois personnages, Philoctète, Ulysse et Néoptolème, incarne et expose les trois formes de dévouement altruiste, patriotique ou mystique ».Alors qu’il naviguait vers Troie, Philoctète, vaillant compagnon d’Ulysse, est blessé par un perfide serpent. Ses cris menaçant de désespérer l’équipage, il est débarqué sur une île déserte. La pièce débute alors qu’Ulysse, accompagné de Néoptolème, fils d’Achille, revient sur l’île pour récupérer l’arc et les flèches d’Hercule, qui avaient été laissés à Philoctète. Si le pur Néoptolème répugne à la ruse pour voler l’arme nécessaire à la victoire des Grecs, Ulysse réplique : « la patrie n’est-elle pas plus qu’un seul ? Et souffrirais-tu de sauver un seul homme s’il te fallait pour le sauver perdre la Grèce ? » (p. 19) Cet échange fait directement écho aux débats de l’époque : l’innocence de Dreyfus doit-elle être sacrifiée pour la réputation et l’unité de l’armée et du pays ?Le livre gagne ainsi son sous-titre de « traité des trois morales » : celle patriotique d’Ulysse, pour qui la défense de l’Etat justifie de tous les moyens, celle mystique de Néoptolème confrontée aux compromissions de la vie, celle du dévouement altruiste de Philoctète, qui sublime le conflit entre Ulysse et Néoptolème ; il boit en toute connaissance de cause le narcotique qu’on lui tend, et se laisse dérober les armes. « De tous les dévouements, le plus fou c’est celui pour les autres, car alors on leur devient supérieur. » (p. 61)Dans ce volume figure également l’édition originale d’El Hadj, paru dans la revue du Centaure en septembre 1897, parfaite expression du Gide symboliste.
Bookseller reference : 82967
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GIDE (André).
Philoctète - Le Traité du Narcisse - La Tentative amoureuse - El Hadj.
Paris Mercure de France 1899 1 vol. relié in-8, demi-maroquin à gros grain bleu canard à coins, dos à nerfs, plats de papier marbré bleu et or, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Semet & Plumelle), 176 pp. Édition originale de « Philoctète » et de « El Hadj ». « Le Traité du Narcisse » et « La Tentative amoureuse » avaient déjà paru antérieurement, en 1891 et 1893 [Naville 37]. Un des 300 exemplaires numérotés sur vergé d'Arches (seul tirage après un exemplaire unique sur Japon), celui-ci enrichi d’un envoi autographe signé de l'auteur au journaliste Henri Mazel (1864-1947), directeur de 1891 à 1895 de la revue L'Ermitage à laquelle collabora André Gide. Ex-libris du bibliophile suisse Albert Natural à la devise « Rerum natura creatrix ». Cette édition porte pour la première fois, en quatrième de couverture, le trèfle à quatre feuilles qui personnalise les parutions de Gide au Mercure de France.C’est dans le contexte de l’affaire Dreyfus que Gide achève à l’été 1898 Philoctète, courte pièce à 3 personnages et en 5 actes. Après l’acquittement d’Esterhazy et le « J’accuse » de Zola du 13 janvier 1898, l’écrivain rejoint finalement le camp des dreyfusards en adhérant à la protestation des intellectuels qui réclament la révision complète du procès. Gide use d’un conte de Sophocle pour transposer les débats moraux qui déchirent le pays. Dans sa note bibliographique (n° X), il annonce : « Paru en 1899 Philoctète ou le traité des trois morales où chacun des trois personnages, Philoctète, Ulysse et Néoptolème, incarne et expose les trois formes de dévouement altruiste, patriotique ou mystique ».Alors qu’il naviguait vers Troie, Philoctète, vaillant compagnon d’Ulysse, est blessé par un perfide serpent. Ses cris menaçant de désespérer l’équipage, il est débarqué sur une île déserte. La pièce débute alors qu’Ulysse, accompagné de Néoptolème, fils d’Achille, revient sur l’île pour récupérer l’arc et les flèches d’Hercule, qui avaient été laissés à Philoctète. Si le pur Néoptolème répugne à la ruse pour voler l’arme nécessaire à la victoire des Grecs, Ulysse réplique : « la patrie n’est-elle pas plus qu’un seul ? Et souffrirais-tu de sauver un seul homme s’il te fallait pour le sauver perdre la Grèce ? » (p. 19) Cet échange fait directement écho aux débats de l’époque : l’innocence de Dreyfus doit-elle être sacrifiée pour la réputation et l’unité de l’armée et du pays ?Le livre gagne ainsi son sous-titre de « traité des trois morales » : celle patriotique d’Ulysse, pour qui la défense de l’Etat justifie de tous les moyens, celle mystique de Néoptolème confrontée aux compromissions de la vie, celle du dévouement altruiste de Philoctète, qui sublime le conflit entre Ulysse et Néoptolème ; il boit en toute connaissance de cause le narcotique qu’on lui tend, et se laisse dérober les armes. « De tous les dévouements, le plus fou c’est celui pour les autres, car alors on leur devient supérieur. » (p. 61)Dans ce volume figure également l’édition originale d’El Hadj, paru dans la revue du Centaure en septembre 1897, parfaite expression du Gide symboliste.
Bookseller reference : 82967
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GIDE (André).
Préface à quelques écrits récents de Thomas Mann. BON A TIRER après corrections signé.
3 placards d'épreuves soigneusement montés en triptyque sur papier jaune (13 × 27). Corrections et ajouts autographes et indications pour la taille des caractères du titre. Annotations au crayon rouge de l'imprimeur. “Thomas Mann est un des rares aujourd'hui que nous pouvons admirer sans réticences. Il n'y a pas de défaillances dans son œuvre, et il n'y en a pas dans sa vie. Sa riposte à un absurde camouflet du hitlérisme est digne de l'auteur des Buddenbrock, de la Montagne magique et de la trilogie Joseph. L'importance de l'œuvre donne au geste son importance et sa puissante signification…Ce texte est la préface à Avertissement à l'Europe publié chez Gallimard en 1937”.
Bookseller reference : 18507
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Gide (André ; 1869-1951) :
Robert. Supplément à l’Ecole des Femmes.
Paris, Gallimard NRF, 1929 ; in-16 (169 mm), broché ; 89 pp. [1]f. achevé d’imprimé, [1]f. volant Errata; couverture gris-rose pâle rempliée et décorée.
Bookseller reference : 21659
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GIDE André
Robert. Supplément à l'Ecole des femmes
Nrf, Paris 1929, 11x16,5cm, relié.
Bookseller reference : 47688
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GIDE André
Robert - Supplément à l'Ecole des femmes
Nrf, Paris 1929, 11x16,5cm, broché.
Bookseller reference : 60887
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GIDE André
Robert. Supplément à l'Ecole des femmes
Nrf, Paris 1929, 11x16,5cm, broché.
Bookseller reference : 78776
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GIDE (André).
Saül. Drame en cinq actes.
Paris Mercure de France 1903 petit in-12, plein maroquin à gros grain vert sapin, dos lisse, bordure intérieure de même maroquin encadrée d'un quadruple filet doré, double filet doré sur les coupes, coiffes guillochées, tête dorée, couverture bleu conservée, non rogné, étui bordé (M. Albinhac), 206 pp.Édition originale [Naville 48]. Tirage unique à 120 exemplaires sur vergé d'Arches non justifiés, celui-ci enrichi d’un envoi autographe signé à Gabriel Frizeau, daté « Bordeaux, avril 1905 », au moment où Gide, en voyage dans le Sud-Ouest, rencontre ce viticulteur et collectionneur, ancien camarade de classe de Francis Jammes. Comme ce dernier, Frizeau venait de se convertir au catholicisme sous l’influence de Claudel dont les drames mystiques et l’ardeur avaient eu raison de ses doutes. Ex-libris Exbrayat. Dos légèrement passé sur cette bonne reliure janséniste. Poursuivant sa méthode d’interprétation des Saintes Écritures, Gide relit le Premier Livre de Samuel où Saül, premier roi d’Israël, reçoit la prophétie que son fils Jonathan ne lui succèdera pas. La Bible dit qu’après avoir tué Goliath de sa fronde, David revint victorieux « et Jonathan fit alliance avec David, car il l’aimait comme son âme ». Mais Gide noue le drame autour d’une seconde passion sensuelle que Saül, pris de jalousie, éprouverait à son tour pour David. Abandonné de Dieu et assailli par ses démons, le vieux roi offre alors au jeune homme sa couronne. A la fin de l’acte III, au son de la harpe du berger, il met à nu son âme brûlante « qui s’élance – de mes lèvres – vers toi – David – délicieux » (p. 144).Aventure au long cours, la pièce parut d’abord en fragment dans La Revue Blanche en 1898. A Paul Valéry qui s’étonnait du rôle assigné à David, Gide répond le 22 octobre 1898 : « David n’est là que pour figurer le drame intime qu’est tout vice : accueillir, aimer ce qui vous nuit. » La pièce ne sera finalement créée qu’en 1922 au Vieux-Colombier avec Jacques Copeau dans le rôle-titre. Maria Van Rysselberghe a rapporté la réplique de Léautaud aux commentaires d’un « grincheux » présent dans la salle : « Il faut vraiment ne pas avoir deux sous de vice, pour ne pas admirer cela. Et puis, savez-vous ce que c’est de ne pas avoir deux sous de vice ? Et bien c’est être idiot » (Cahiers de la Petite Dame, tome I, p. 133). A Mauriac lui reprochant son interprétation tendancieuse de la Bible, Gide répondra dans une lettre éclairante le 1er juillet 1922 : « 1° Je ne pense pas que l’histoire de Saül se puisse expliquer autrement (...) 2° Je tiens les livres saints, tout comme la mythologie grecque (et plus encore) d’une ressource inépuisable, infinie, et appelés à s’enrichir sans cesse de chaque interprétation qu’une nouvelle orientation des esprits nous propose. » Gide, qui était si soucieux qu’on ne le mésinterprète, pouvait aller loin en besogne quand il s’agissait des autres !
Bookseller reference : 82973
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GIDE (André).
Saül. Drame en cinq actes.
Paris Mercure de France 1903 petit in-12, plein maroquin à gros grain vert sapin, dos lisse, bordure intérieure de même maroquin encadrée d'un quadruple filet doré, double filet doré sur les coupes, coiffes guillochées, tête dorée, couverture bleu conservée, non rogné, étui bordé (M. Albinhac), 206 pp.Édition originale [Naville 48]. Tirage unique à 120 exemplaires sur vergé d'Arches non justifiés, celui-ci enrichi d’un envoi autographe signé à Gabriel Frizeau, daté « Bordeaux, avril 1905 », au moment où Gide, en voyage dans le Sud-Ouest, rencontre ce viticulteur et collectionneur, ancien camarade de classe de Francis Jammes. Comme ce dernier, Frizeau venait de se convertir au catholicisme sous l’influence de Claudel dont les drames mystiques et l’ardeur avaient eu raison de ses doutes. Ex-libris Exbrayat. Dos légèrement passé sur cette bonne reliure janséniste. Poursuivant sa méthode d’interprétation des Saintes Écritures, Gide relit le Premier Livre de Samuel où Saül, premier roi d’Israël, reçoit la prophétie que son fils Jonathan ne lui succèdera pas. La Bible dit qu’après avoir tué Goliath de sa fronde, David revint victorieux « et Jonathan fit alliance avec David, car il l’aimait comme son âme ». Mais Gide noue le drame autour d’une seconde passion sensuelle que Saül, pris de jalousie, éprouverait à son tour pour David. Abandonné de Dieu et assailli par ses démons, le vieux roi offre alors au jeune homme sa couronne. A la fin de l’acte III, au son de la harpe du berger, il met à nu son âme brûlante « qui s’élance – de mes lèvres – vers toi – David – délicieux » (p. 144).Aventure au long cours, la pièce parut d’abord en fragment dans La Revue Blanche en 1898. A Paul Valéry qui s’étonnait du rôle assigné à David, Gide répond le 22 octobre 1898 : « David n’est là que pour figurer le drame intime qu’est tout vice : accueillir, aimer ce qui vous nuit. » La pièce ne sera finalement créée qu’en 1922 au Vieux-Colombier avec Jacques Copeau dans le rôle-titre. Maria Van Rysselberghe a rapporté la réplique de Léautaud aux commentaires d’un « grincheux » présent dans la salle : « Il faut vraiment ne pas avoir deux sous de vice, pour ne pas admirer cela. Et puis, savez-vous ce que c’est de ne pas avoir deux sous de vice ? Et bien c’est être idiot » (Cahiers de la Petite Dame, tome I, p. 133). A Mauriac lui reprochant son interprétation tendancieuse de la Bible, Gide répondra dans une lettre éclairante le 1er juillet 1922 : « 1° Je ne pense pas que l’histoire de Saül se puisse expliquer autrement (...) 2° Je tiens les livres saints, tout comme la mythologie grecque (et plus encore) d’une ressource inépuisable, infinie, et appelés à s’enrichir sans cesse de chaque interprétation qu’une nouvelle orientation des esprits nous propose. » Gide, qui était si soucieux qu’on ne le mésinterprète, pouvait aller loin en besogne quand il s’agissait des autres !
Bookseller reference : 82973
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GIDE André
Si le grain ne meurt
Gallimard, Paris 1923, 11,5x18cm, 3 volumes reliés sous étuis.
Bookseller reference : 84602
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GIDE], ROUVEYRE (André).
Si le grain ne germe.
Paris Le Divan 1951 1 vol. broché plaquette in-12, agrafée, 6 pp. Édition originale. Tirage limité à 100 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, celui-ci enrichi d'un envoi autographe de l'auteur daté de 1951 à l'écrivain et éditeur suisse Albert Béguin. Dans cet opuscule publié cinq mois après le décès de Gide, Rouveyre dessine un portrait d'une rare méchanceté, bien éloigné de celui qu'il dresse dans Le Reclus et le Retors (voir n° 58). L'exaltation pour cet auteur classique, qui porte « la flamme incendiaire de la Révolution », s’est mue en une dépréciation revendiquée de l'homme. « Gide, toujours hanté de solitude, mais transporté irrésistiblement, n'a réussi, vivant, qu'à rester tourmenté ou fol. N'est pas seul, n'est pas un Nietzsche qui veut. » (p. 6). La Correspondance entre les deux hommes (voir n° 163) lève le voile sur cette cassure. Dès 1949, la tension naît de ce que Rouveyre veut faire publier leurs échanges tandis que Gide s'oppose à une parution immédiate. Mais Rouveyre insiste tant que Gide, affaibli, le menace de poursuites, mettant fin à une amitié de quarante ans.
Bookseller reference : 83085
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GIDE], ROUVEYRE (André).
Si le grain ne germe.
Paris Le Divan 1951 1 vol. broché plaquette in-12, agrafée, 6 pp. Édition originale. Tirage limité à 100 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, celui-ci enrichi d'un envoi autographe de l'auteur daté de 1951 à l'écrivain et éditeur suisse Albert Béguin. Dans cet opuscule publié cinq mois après le décès de Gide, Rouveyre dessine un portrait d'une rare méchanceté, bien éloigné de celui qu'il dresse dans Le Reclus et le Retors (voir n° 58). L'exaltation pour cet auteur classique, qui porte « la flamme incendiaire de la Révolution », s’est mue en une dépréciation revendiquée de l'homme. « Gide, toujours hanté de solitude, mais transporté irrésistiblement, n'a réussi, vivant, qu'à rester tourmenté ou fol. N'est pas seul, n'est pas un Nietzsche qui veut. » (p. 6). La Correspondance entre les deux hommes (voir n° 163) lève le voile sur cette cassure. Dès 1949, la tension naît de ce que Rouveyre veut faire publier leurs échanges tandis que Gide s'oppose à une parution immédiate. Mais Rouveyre insiste tant que Gide, affaibli, le menace de poursuites, mettant fin à une amitié de quarante ans.
Bookseller reference : 83085
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GIDE (André).
Si le grain ne meurt.
Paris, Gallimard, 1942. In-12, broché, 372 pp.
Bookseller reference : 18960
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