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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Les Fleurs du mal‎

‎Poulet-Malassis & de Broise, Paris 1857, 12,1x18,8cm, relié sous étui.‎

‎Édition originale, imprimée sur vélin d'Angoulême, avec les coquilles habituelles et comportant les six poèmes condamnés, un des quelques exemplaires remis à l'auteur et «?destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires?». Reliure en plein maroquin émeraude, dos janséniste à quatre nerfs, contreplats doublés de maroquin grenat encadrés d'un filet doré, gardes de soie dorée brochée à motifs de fleurs stylisées japonisantes, les suivantes en papier à la cuve, couvertures dite de troisième état (comportant deux restaurations marginales au second plat) et dos conservés, toutes tranches dorées sur témoins, étui bordé de maroquin. Reliure signée de Marius Michel. Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur au crayon sur la page de faux-titre?: «?à M. Tenré fils, souvenir de bonne camaraderie, Ch. Baudelaire?» et de trois corrections autographes, au crayon pages 29 et 110 et à l'encre page 43. Exceptionnelle dédicace à un ami d'enfance, banquier et intellectuel, un des rares envois d'époque qui ne soient pas motivés par les nécessités judiciaires ou par les intérêts éditoriaux. En effet, même les quelques exemplaires sur hollande furent en grande partie consacrés à des offrandes stratégiques afin de contrer ou d'atténuer les foudres de la justice qui, en juin 1857, n'a pas encore rendu son jugement. Poulet-Malassis en gardera un souvenir amer?: «?Baudelaire a mis la main sur tous les exemplaires papier fort et les a adressés comme moyens de corruption à des personnages plus ou moins influents. Puisqu'ils ne l'ont pas tiré d'affaire, je crois qu'il ferait bien de les leur redemander.?» La correspondance de Baudelaire permet de cerner assez précisément les différents types de dédicaces que fit le poète à la parution de son recueil. Il adresse lui-même une liste à de Broise pour mentionner les dédicataires des envois de presse, principalement de possibles intercesseurs judiciaires et des critiques littéraires influents. Le poète requiert ensuite «?vingt-cinq [exemplaires] sur papier ordinaire, destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires?». Une lettre à sa mère nous apprend qu'il n'en a obtenu que vingt. Quelques-uns furent adressés dès juin 1857 à ses amis, dont celui de Louis-Ludovic Tenré. D'autres furent conservés par le poète ou offerts tardivement comme ceux d'Achille Bourdilliat et Jules de Saint-Félix. Si Tenré, cet ami d'enfance que Baudelaire vient de retrouver en décembre 1856, est honoré, dès la publication des Fleurs du Mal, d'un des rares exemplaires personnels du poète, soigneusement corrigé des trois coquilles qu'il a immédiatement repérées, ce n'est pas en considération d'un service rendu ou en vue d'un bénéfice immédiat. Cependant, comme toujours chez Baudelaire, ce n'est pas non plus en simple «?souvenir de bonne camaraderie?» qu'il adresse son uvre maîtresse à ce compagnon de pension du collège Louis-le-Grand. Dès 1848, Louis-Ludovic Tenré a pris la succession de son père, l'éditeur Louis Tenré qui, à l'instar de quelques autres grands éditeurs, s'est reconverti dans l'investissement, le prêt et l'escompte exclusivement adressé aux métiers du livre. Ces libraires banquiers ont joué un rôle essentiel dans la fragile économie de l'édition et ont contribué à l'extrême diversité de la production littéraire du XIXè siècle, soutenant l'activité de petits mais audacieux éditeurs et en liquidant d'autres à grand fracas judiciaires. En décembre 1856, Baudelaire annonce à Poulet-Malassis qu'il a déposé chez cet «?ancien camarade de collège?» un billet à ordre périmé que Tenré, par amitié, a bien voulu accepter. Il s'agit justement du premier acompte pour «?le tirage à mille exemplaires [d'un recueil] de vers intitulé Les Fleurs du Mal?». Avec cet exemplaire tout juste sorti des presses, Baudelaire offre ainsi à Tenré le précieux fruit du travail escompté par son nouveau banquier. C'est le début d'une longue relation financière. Parmi tous les créanciers de Baudelaire, Louis-Ludovic Tenré sera le plus favorable au poète et le seul auquel soit adressée une uvre dédicacée. Dans son ouvrage Les Patrons du Second Empire, banquiers et financiers parisiens, Nicolas Stokopf consacre un chapitre à Louis-Ludovic Tenré et évoque la relation privilégiée entre le poète et ce financier atypique et érudit, consul du Paraguay et spécialiste de l'Amérique latine, également auteur d'un important ouvrage Les états américains publié à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1867 dont il était un des commissaires. Même les innombrables aléas financiers du poète ne terniront jamais durablement leur entente. La confiance que lui accorde ce fils d'éditeur n'est pas étrangère à son intérêt pour la littérature comme en témoigne l'excellent état de conservation de l'exemplaire que lui offre Baudelaire. Cité à de nombreuses reprises dans sa correspondance, et dans son «?carnet?» - sorte d'agenda poétique rédigé entre 1861 et 1863 - Louis-Ludovic Tenré devient rapidement le principal interlocuteur financier du poète dont la vie est pourtant marquée par la crainte de ses créanciers. «?Il y a une formidable incohérence entre l'intelligence éblouissante de Baudelaire et le chaos de sa vie matérielle. Il passe son temps dans sa correspondance à courir après l'argent, ses lettres ne parlent presque que de cela. Il est incapable de gérer un budget de 200 francs par mois et fait des dettes partout, alors qu'il n'en a pas le droit, puisqu'il est sous tutelle. Pire encore?: sa rente lui sert uniquement à payer les intérêts des emprunts qu'il contracte à des taux très élevés. C'est le cercle vicieux?: il creuse lui-même son propre gouffre financier.?» (Baudelaire, Marie-Christine Natta) Les exemplaires des Fleurs du Mal de 1857 dédicacés comptent parmi les plus prestigieuses pièces bibliophiliques et occupent depuis longtemps une place de choix dans les grandes collections privées (Marquis Du Bourg de Bozas, Jacques Doucet, Sacha Guitry, Pierre Berès, Colonel Sickles, Pierre Bergé, Bernard Loliée, Pierre Leroy, Jean Bonna...). L'importance capitale de cette uvre dans l'histoire littéraire, bien au-delà de la francophonie, autant que l'histoire particulière de sa publication, ont contribué à l'intérêt porté très tôt à l'édition originale et plus encore aux rares exemplaires offerts par l'auteur. En 1860, lors de la vente à l'encan de tous les biens de Custine, mort en août 1857, il était encore fait peu de cas des poésies d'un poète graveleux dédicacées à un écrivain de mauvaises murs. Mais, en 1865, Baudelaire lui-même constate que «?depuis deux ans on demande partout [Les Fleurs du Mal], et dans les ventes, elles se vendent même assez cher?». Et déjà en 1873 et 1874, les ventes des bibliothèques de Gautier et de Daumier mentionnent leurs précieux exemplaires et «?l'ex-dono autographe?» dont ils sont ornés. Dès lors, les exemplaires dédicacés sont décrits et référencés, ce qui a permis aux bibliographes de dénombrer et d'attribuer 55 exemplaires de la première édition des Fleurs du Mal enrichis d'un envoi de Baudelaire. Parmi ceux-ci, certains ont été détruits (comme celui de Mérimée, lors de l'incendie de sa maison), d'autres ne sont attestés que par la correspondance du dédicataire, mais ne furent jamais connus (notamment les exemplaires de Flaubert, Deschamps, Custine et Molènes), plusieurs d'entre eux ne firent qu'une brève apparition au XIXè siècle avant de disparaitre (on compte parmi eux les exemplaires de Honoré Daumier, Louis Ulbach et Champfleury). Enfin, quelques grandes institutions internationales, bibliothèques et musées en acquirent très tôt pour leur collections (dont ceux de Saint-Victor, Le Maréchal, Nadar, Pincebourde...). Depuis la Seconde Guerre mondiale, seule une trentaine d'exemplaires des Fleurs du Mal comportant une dédicace de Baudelaire est apparue en bibliothèque, vente publique ou catalogue de libraire, faisant chaque fois l'objet d'une attention particulière de tous les professionnels, institutions internationales et bibliophiles avertis. Parfaitement établi, avec ses couvertures, dans une reliure janséniste par un des grands relieurs de la fin du XIXè siècle, le très bel exemplaire de Louis-Ludovic Tenré, un des vingt réservés à l'auteur, enrichi des précieuses corrections autographes et offert par Baudelaire dès la parution, apparaît comme un remarquable témoin des conditions particulières de la parution de cette uvre mythique. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 65388

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Le Feu Follet
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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe datée et signée de Charles Baudelaire à Philoxène Boyer concernant l'intrigante Léontine B.‎

‎Paris 25 Juin 1854, 11,5x18,5cm, une page recto-verso.‎

‎Lettre autographe, datée du 25 Juin 1854, et signée de deux pages de Charles Baudelaire à Philoxène Boyer, qu'il surnomme "mon cher Lyrique", dans laquelle il s'excuse d'avoir manqué un rendez-vous avec lui, lui avoue son impécuniosité et lui rend compte des efforts déployés par Léontine B., une intrigante qui finira par compromettre Philoxène Boyer en raison de ses dettes, pour assister à une fête à laquelle elle n'est pas conviée et qui en retire une certaine jalousie : "Vous présumez bien, mon cher Lyrique, qu'il a fallu hier quelque chose de grave pour que j'aie manqué ce rendez-vous. Voici ce que je vous aurais dit : 1 - mon argent n'est pas venu ; mais il viendra. / 2 - Léontine s'entête. Je suis persuadé que je me suis très bien acquitté de ma commission de confiance. Je suis revenu à la charge trois fois. Quand enfin j'ai pu lui expliquer soigneusement que cette fête était familiale, secrète, que Boyer lui-même était censé l'ignorer, - elle m'a répondu : Eh bien, ce n'est plus un secret puisque je le sais." Enfin, tout en reconnaissant à Léontine "un tour d'esprit très original" et bien que l'attitude de cette encombrante intrigante : "... vous cause de l'inquiétude et je le comprends...", Charles Baudelaire plaide pour l'indulgence et la clémence : "puisqu'elle s'entête si fièrement je vous engagerais à laisser courir l'évènement. Ce n'est après tout que l'hommage d'un esprit étourdi." - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 68690

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Le Feu Follet
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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe datée et signée de Charles Baudelaire à Philoxène Boyer concernant l'intrigante Léontine B.‎

‎- Paris 25 Juin 1854, 11,5x18,5cm, une page recto-verso. - Handwritten letter dated and signed by Charles Baudelaire to Philoxène Boyer concerning the intriguing Léontine B. Paris 25 Juin 1854 | 11.5 x 18.5 cm | one page recto-verso Handwritten two-page letter, dated 25 June 1854, and signed by Charles Baudelaire to Philoxène Boyer, whom he calls «my dear Lyrique,» in which he apologises for having missed a meeting with him, he confesses his impecuniosity to him and reports to him on the efforts made by Léontine B., an intriguing person who will end up compromising Philoxène Boyer because of his debts, to attend a party to which she is not invited and which holds a certain jealousy: «You surely assume my dear Lyrique, that yesterday something serious happened for me to have missed this meeting. Here is what I would have told you: 1 - my money has not come; but it will come. / 2 - Léontine is obstinate. I am convinced that I have fulfilled my confidence mission very well. I came back three times. When I finally could explain to her carefully that this party was for family, secret, that Boyer himself was supposed to ignore it, - she replied: Well it's no longer a secret since I know.» Finally, while recognising Léontine as «a very original turn of mind» and although the attitude of this troublesome scheme: «causes you worry and I understand...,» Charles Baudelaire pleads for indulgence and leniency: «since she persists so proudly, I would urge you to let the event run. It is after all only the homage of a dizzy mind.» [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe, datée du 25 Juin 1854, et signée de deux pages de Charles Baudelaire à Philoxène Boyer, qu'il surnomme "mon cher Lyrique", dans laquelle il s'excuse d'avoir manqué un rendez-vous avec lui, lui avoue son impécuniosité et lui rend compte des efforts déployés par Léontine B., une intrigante qui finira par compromettre Philoxène Boyer en raison de ses dettes, pour assister à une fête à laquelle elle n'est pas conviée et qui en retire une certaine jalousie : "Vous présumez bien, mon cher Lyrique, qu'il a fallu hier quelque chose de grave pour que j'aie manqué ce rendez-vous. Voici ce que je vous aurais dit : 1 - mon argent n'est pas venu ; mais il viendra. / 2 - Léontine s'entête. Je suis persuadé que je me suis très bien acquitté de ma commission de confiance. Je suis revenu à la charge trois fois. Quand enfin j'ai pu lui expliquer soigneusement que cette fête était familiale, secrète, que Boyer lui-même était censé l'ignorer, - elle m'a répondu : Eh bien, ce n'est plus un secret puisque je le sais." Enfin, tout en reconnaissant à Léontine "un tour d'esprit très original" et bien que l'attitude de cette encombrante intrigante : "... vous cause de l'inquiétude et je le comprends...", Charles Baudelaire plaide pour l'indulgence et la clémence : "puisqu'elle s'entête si fièrement je vous engagerais à laisser courir l'évènement. Ce n'est après tout que l'hommage d'un esprit étourdi."‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à Narcisse Ancelle. "Je suis très attendu à Paris et à Honfleur"‎

‎30 mai 1865, 13,7x21,1cm, une page sur un feuillet.‎

‎Lettre autographe signée de Charles Baudelaire adressée à Narcisse Ancelle, rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier bleu. Pliures inhérentes à l'envoi, trois infimes petits trous sans atteinte au texte. Cette lettre a été retranscrite dans les Oeuvres complètesvolume 11 publiées en 1949 parL. Conard. Emouvante missive bruxelloise adressée au célèbre notaire familial devenu en 1844 le conseil judicaire de Charles chargé de gérer sa rente et ses dettes exponentielles. Une relation complexe s'établit entre le poète et son tuteur, mêlant nécessité et défiance, mais témoignant néanmoins d'un véritable respect mutuel entre les deux hommes. Cette correspondance, dépourvue de l'affectivité des lettres à sa mère ou des circonvolutions dans ses échanges avec les créanciers, constitue une des plus précieuses sources biographiques du poète. En effet, la dépendance financière de Baudelaire le contraint à une très grande transparence avec son tuteur et chacune de ses lettres à Ancelle résume admirablement ses pérégrinations. Ainsi, cette lettre évoque-t-elle le terrible enlisement du poète en Belgique et son retour sans cesse reporté à Paris: . Lorsqu'il écrit, Baudelaire est encore à Bruxelles à l'Hôtel du Grand Miroir, «28 rue de la Montagne» (mais il ne faut pas écrire le nom de l'hôtel, sinon les lettres ne lui parviennent pas directement), où il se meurt d'ennui, de maladie et de rancur contre un pays dans lequel, innocemment, il croyait trouver la gloire. Cette annonce de départ imminent pour Paris,"Deux ou trois jours après votre réponse je partirai", fait écho à toutes les promesses similaires que le poète adresse depuis près d'un an à ces correspondants. Celle-ci sera avortée, comme toutes les autres car, comme il l'avoue à Ancelle un quelques mois plus tôt, Paris lui «fait une peur de chien». Ce n'est qu'en août 1865 qu'il accomplira un ultime et court séjour en France avant son apoplexie fatale. Son retour, "Je suis très attendu à Paris et à Honfleur"était pourtant motivé par une raison impérieuse: négocier avec un éditeur, grâce à l'intervention de Manet, la publication de son recueil de réflexions sur ses contemporains qu'il a déjà intitulé «mon cur mis à nu» et dont le manuscrit est en partie chez sa mère à Honfleur. Nouvel échec, l'uvre ne paraîtra qu'en 1897, 30 ans après la mort de Baudelaire. Mais c'est sans doute la référenceaux «deux grands tableaux [qu'il veut] expédier à Honfleur», qui donne tout son sel à cette lettre. Baudelaire évoque en effet sa volonté de rapatrier des peintures de sa collection déposés chez divers prêteurs ou restaurateurs, et dont il avait déjà envoyé une liste à Ancelle quelques mois plus tôt. Parmi ceux-ci, quels sont ceux qu'il voulait ramener à sa mère? Le portrait de son père, le Boilly, le Manet, un Constantin Guys? Il n'est fait aucune mention dans les autres lettres de ce transport artistique et du «reste» auquel seront joints les tableaux. Cette volonté d'"expédier à Honfleur" ses biens précieux,témoigne pourtant du désir du poète affaibli de s'installer définitivement dans la «maison-bijou» de sa mère à Honfleur, ilot de sérénité dans lequel Baudelaire rêve d'une paisible retraite où tout ne serait à nouveau «qu'ordre et beauté,luxe, calme et volupté». Il y retournera en effet, paralysé et muet, mais pour une dernière année d'agonie après sa crise syphilitique. L'hôtel du Grand Miroir, quant à lui, restera sa dernière véritable demeure comme cela sera noté le mardi 3 avril 1866, sur le registre des entrants à la Clinique Saint-Jean : « Nom et prénoms : Baudelaire Charles. « Domicile : France et rue de la Montagne, 28. « Profession : homme de lettres. « Maladie : apoplexie. » Belle lettre à celui qui fut à la fois le persécuteur et le protecteur de Baudelaire. Il accompagna le poète jusqu'à sa mort, avant de devenir l'éxécuteur testamentaire de la famille. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 76795

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Le Feu Follet
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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à Narcisse Ancelle. "Je suis très attendu à Paris et à Honfleur"‎

‎- 30 mai 1865, 13,7x21,1cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Charles Baudelaire adressée à Narcisse Ancelle, rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier bleu. Pliures inhérentes à l'envoi, trois infimes petits trous sans atteinte au texte. Cette lettre a été retranscrite dans les Oeuvres complètes volume 11 publiées en 1949 par L. Conard. Emouvante missive bruxelloise adressée au célèbre notaire familial devenu en 1844 le conseil judicaire de Charles chargé de gérer sa rente et ses dettes exponentielles. Une relation complexe s'établit entre le poète et son tuteur, mêlant nécessité et défiance, mais témoignant néanmoins d'un véritable respect mutuel entre les deux hommes. Cette correspondance, dépourvue de l'affectivité des lettres à sa mère ou des circonvolutions dans ses échanges avec les créanciers, constitue une des plus précieuses sources biographiques du poète. En effet, la dépendance financière de Baudelaire le contraint à une très grande transparence avec son tuteur et chacune de ses lettres à Ancelle résume admirablement ses pérégrinations. Ainsi, cette lettre évoque-t-elle le terrible enlisement du poète en Belgique et son retour sans cesse reporté à Paris: . Lorsqu'il écrit, Baudelaire est encore à Bruxelles à l'Hôtel du Grand Miroir, « 28 rue de la Montagne » (mais il ne faut pas écrire le nom de l'hôtel, sinon les lettres ne lui parviennent pas directement), où il se meurt d'ennui, de maladie et de rancœur contre un pays dans lequel, innocemment, il croyait trouver la gloire. Cette annonce de départ imminent pour Paris, "Deux ou trois jours après votre réponse je partirai", fait écho à toutes les promesses similaires que le poète adresse depuis près d'un an à ces correspondants. Celle-ci sera avortée, comme toutes les autres car, comme il l'avoue à Ancelle un quelques mois plus tôt, Paris lui « fait une peur de chien ». Ce n'est qu'en août 1865 qu'il accomplira un ultime et court séjour en France avant son apoplexie fatale. Son retour, "Je suis très attendu à Paris et à Honfleur" était pourtant motivé par une raison impérieuse : négocier avec un éditeur, grâce à l'intervention de Manet, la publication de son recueil de réflexions sur ses contemporains qu'il a déjà intitulé « mon cœur mis à nu » et dont le manuscrit est en partie chez sa mère à Honfleur. Nouvel échec, l'œuvre ne paraîtra qu'en 1897, 30 ans après la mort de Baudelaire. Mais c'est sans doute la référence aux « deux grands tableaux [qu'il veut] expédier à Honfleur », qui donne tout son sel à cette lettre. Baudelaire évoque en effet sa volonté de rapatrier des peintures de sa collection déposés chez divers prêteurs ou restaurateurs, et dont il avait déjà envoyé une liste à Ancelle quelques mois plus tôt. Parmi ceux-ci, quels sont ceux qu'il voulait ramener à sa mère ? Le portrait de son père, le Boilly, le Manet, un Constantin Guys ? Il n'est fait aucune mention dans les autres lettres de ce transport artistique et du « reste » auquel seront joints les tableaux. Cette volonté d'"expédier à Honfleur" ses biens précieux, témoigne pourtant du désir du poète affaibli de s'installer définitivement dans la « maison-bijou » de sa mère à Honfleur, ilot de sérénité dans lequel Baudelaire rêve d'une paisible retraite où tout ne serait à nouveau « qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». Il y retournera en effet, paralysé et muet, mais pour une dernière année d'agonie après sa crise syphilitique. L'hôtel du Grand Miroir, quant à lui, restera sa dernière véritable demeure comme cela sera noté le mardi 3 avril 1866, sur le registre des entrants à la Clinique Saint-Jean : « Nom et prénoms : Baudelaire Charles. « Domicile : France et rue de la Montagne, 28. « Profession : homme de lettres. « Maladie : apoplexie. » Belle lettre à celui qui fut à la fois le persécuteur et le protecteur de Baudelaire. Il accompagna le poète jusqu'à sa mort, avant de devenir l'éxécuteur testamentaire de la famille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère : «Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans»‎

‎Biponti (Aux deux ponts) Vendredi 12 mai 1865, 13,2x20,8cm, 1 page sur un feuillet remplié.‎

‎Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée à l'encre, adressée à sa mère. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans Charles Baudelaire, Dernières lettres inédites à sa mère en 1926. Ancienne collection Armand Godoy n°197. Précieuse lettre de l'époque bruxelloise, exil volontaire du poète à la fin de sa vie. «?Il est douteux que j'habite quelque part à Paris. Je crois que j'habiterai surtout une voiture dans laquelle je ferai, si je peux, toutes mes courses en un ou deux jours.?» Angoissé par Paris - cité des vices et des créanciers - il appréhende cette brève visite. L'exil bruxellois est en effet synonyme d'échec pour le poète qui ne cesse, depuis son arrivée en Belgique, de repousser son retour en France. Pourtant, impatient de quitter le plat pays qu'il exècre, il raille ses autochtones?: «?On est lent ici.?» Le poète, comme jadis l'élève de dix-sept ans qui affirmait à sa mère qu'il allait se ressaisir, promet: «?Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans. Je ne sais comment t'exprimer ma reconnaissance; et je crois que la meilleure manière sera d'exécuter mes promesses.?» Littéralement obsédé par cette mère sacrée «?qui hante [son] cur et [son] esprit?», le «?fils reconnaissant?» s'estime incapable d'atteindre sa destinée poétique sans une attention maternelle exclusive. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère : «Tu sais cependant bien que ma destinée est mauvaise.»‎

‎[Paris] 13 [juillet] 1858 (mal datée « juin »), 13,3x20,6cm, 2 pages sur un feuillet remplié.‎

‎Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée au crayon de papier, adressée à sa mère. Papier en-tête à tampon sec du Grand Hôtel Voltaire, Faubourg Saint-Germain. Adresse de Madame Aupick à Honfleur (Calvados) de la main de l'auteur ainsi que plusieurs tampons postaux en dates des 13 et 14 juillet 1858. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Trace de sceau de cire avec initiales de Charles Baudelaire au crayon, probablement de la main de l'auteur. Un morceau de papier du second feuillet a été amputé, sans atteinte au texte. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans la Revue de Paris le 15 septembre 1917. Ancienne collection Armand Godoy, n°102. Précieux document, témoignage d'un moment décisif de la vie du poète?: la réconciliation avec la désormais veuve Aupick, cette mère sacrée «?qui hante le cur et l'esprit de son fils?». Baudelaire, victorieux, a surmonté l'obstacle que représentait l'encombrant beau-père, dont il a même souhaité la mort?: il est prêt à reprendre sa place auprès de sa mère dont il s'est souvent senti délaissé. Après le décès de son mari en avril 1857, cette dernière invite son fils à venir vivre à ses côtés dans sa «?maison-joujou?» de Honfleur. Cette lettre nous montre un Baudelaire en proie à des sentiments complexes?: déchiré entre son aspiration à un idéal fusionnel et son inexorable attraction vers le spleen. Pour le «?bas bohème?» (comme l'appellent les Goncourt) harcelé par les créanciers, Honfleur et l'attention exclusive de sa mère, sont les promesses de l'accomplissement de sa destinée poétique. C'est en ces termes que le poète fait part de cet espoir à ses amis, notamment Antoine Jaquotot (d'ailleurs cité à la fin de la lettre que nous proposons)?: «?Je veux décidément mener cette vie de retraite que mène un de mes amis, [...] qui, par la vie commune qu'il entretient avec sa mère a trouvé un repos d'esprit suffisant pour accomplir récemment une fort belle uvre et devenir célèbre d'un seul coup.?» (20 février 1858) «?Tu vas, dans peu de jours, recevoir le commencement de mon déménagement [...]. Ce seront d'abord des livres - tu les rangeras proprement dans la chambre que tu me destines.?» Avec ses livres, il confie à sa mère le soin de lui composer un univers de création idéal. Mais en marge de ses promesses et espoirs d'une vie enfin paisible et sereine, Baudelaire laisse transparaître son attachement à sa vie de poète maudit?: «?Tu sais cependant bien que ma destinée est mauvaise.?» Au-delà de ses «?nouveaux embarras d'argent?» c'est bien son uvre qui le retient à la capitale?: «?Si mon premier morceau à la Revue contemporaine a été retardé, c'est uniquement parce que je l'ai voulu; j'ai voulu revoir, relire, recommencer et corriger.?» Le «?premier morceau?» évoqué par Baudelaire n'est autre «?De l'Idéal artificiel, le Haschisch?», premier texte des Paradis artificiels à venir (1860), qui ne paraîtra que dans le numéro du 30 septembre 1858 de la revue. Ce passage de la lettre, montrant l'acharnement perfectionniste de Baudelaire, rappelle la complexité tentaculaire des brouillons et épreuves du poète qui, jusqu'au dernier instant (jusque sur les premiers exemplaires de ses Fleurs du Mal, voir notre exemplaire), n'a de cesse de le corriger méticuleusement. En dépit de ses problèmes financiers, le poète corrige et modifie sans relâche, ne pouvant alors proposer qu'un nombre d'articles très restreint. Pourtant Baudelaire croit plus que jamais à son enrichissement par l'écriture et promet: «?Cette fois-ci je m'en tirerai à moi tout seul, sans emprunter un sol.?» Baudelaire ne quittera finalement Paris pour Honfleur qu'en janvier 1859 et n'y restera pas. Au bout de quelques semaines, il s'ennuiera de l'effervescence parisienne et surtout de Jeanne Duval qui le réclame?: il quitte sa mère pour son amante et regagne sa Babylone, inexorablement attiré par le spleen. Il n'effectuera alors plus que de brefs séjours à Honfleur jusqu'à son exil pour la Belgique, mais ces parenthèses normandes, loin des tentations de la capitale, sont des plus profitables pour le poète?: «?Les séjours à Honfleur durant l'hiver et au printemps correspondent à une étonnante période de fécondité et à un état physiologique relativement satisfaisant. [...] C'est le second apogée de sa vie créatrice, le premier devant être situé entre 1842 et 1846.?» (Claude Pichois & Jean Ziegler, Baudelaire, p. 385) C'est en effet auprès de sa mère que le poète raccommode ses Fleurs du Mal?: il rééquilibre le recueil en compensant la disparition des pièces condamnées par la composition de plusieurs «?Fleurs?» nouvelles. Il offre ainsi à ses lecteurs son monumental «?Voyage?», mais aussi «?L'albatros?» ou encore «?La chevelure?». À travers cette émouvante annonce d'un retour au bercail, le poète redevient pour un temps l'enfant prodigue promettant à sa «?chère petite mère?» de mériter son affection «?Il faut des miracles et je les ferai?» et clamant sa nécessité vitale d'exister à ses yeux?: «?Seulement, admire-moi?!?» - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 62164

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Le Feu Follet
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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère : « Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans »‎

‎- [Bruxelles] Vendredi 12 mai 1865, 13,2x20,8cm, 1 page sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée à l'encre, adressée à sa mère. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans Charles Baudelaire, Dernières lettres inédites à sa mère en 1926. Ancienne collection Armand Godoy n° 197. Précieuse lettre de l'époque bruxelloise, exil volontaire du poète à la fin de sa vie. «?Il est douteux que j'habite quelque part à Paris. Je crois que j'habiterai surtout une voiture dans laquelle je ferai, si je peux, toutes mes courses en un ou deux jours.?» Angoissé par Paris - cité des vices et des créanciers - il appréhende cette brève visite. L'exil bruxellois est en effet synonyme d'échec pour le poète qui ne cesse, depuis son arrivée en Belgique, de repousser son retour en France. Pourtant, impatient de quitter le plat pays qu'il exècre, il raille ses autochtones?: «?On est lent ici.?» Le poète, comme jadis l'élève de dix-sept ans qui affirmait à sa mère qu'il allait se ressaisir, promet : «?Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans. Je ne sais comment t'exprimer ma reconnaissance ; et je crois que la meilleure manière sera d'exécuter mes promesses.?» Littéralement obsédé par cette mère sacrée «?qui hante [son] cœur et [son] esprit?», le «?fils reconnaissant?» s'estime incapable d'atteindre sa destinée poétique sans une attention maternelle exclusive. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère : « Tu sais cependant bien que ma destinée est mauvaise. »‎

‎- [Paris] 13 [juillet] 1858 (mal datée « juin »), 13,3x20,6cm, 2 pages sur un feuillet remplié. - [Paris] 13 [July] 1858 (wrongly dated "June"), 13.3 x 20.6cm, 2 pages one folded leaf. Signed letter hand-written to his mother: "Tu sais cependant bien que ma destinée est mauvaise," "You know, however, that my destiny is bad." Signed letter hand-written by Charles Baudelaire, written in paper pencil, addressed to his mother. Dry-stamped headed paper from the Grand Hôtel Voltaire, Faubourg Saint-Germain. Madame Aupick's address in Honfleur (Calvados) in the author's hand, as well as several postage stamps dated 13 and 14 July 1858. Some highlighting, crossing out and corrections by the author. Signs of a wax seal with Charles Baudelaire's initials in pencil, likely written by the author. A small section of paper from the second leaf has been removed, without affecting the text. This letter was published for the first time in the Revue de Paris on 15 September 1917. Former collection Armand Godoy, n° 102. Precious document, testimony of a decisive moment in the poet's life?: the reconcilliation with now widowed Aupick, this sacred mother "qui hante le cœur et l'esprit de son fils," "who haunts the heart and spirit of her son." The victorious Baudelaire has overcome the obstacle that was his cumbersome step-father, whose death he had even wished for?: he is ready to resume his place next to his mother, from whom he often felt abandoned. After the death of her husband in April 1857, the latter invited her son to come and live with her in her "maison-joujou," "toy house" in Honfleur. This letter shows us a Baudelaire beset by complex feelings?: torn between his aspiration to a live perfectly together and his inexorable attraction to the spleen. For the "bas bohème," "low bohemian," (as the Goncourt call him), harassed by creditors, Honfleur and the exclusive attention of his mother, it is the promises of fulfilling his poetic destiny. It is in these terms that the poet shares this hope with his friends, Antoine Jaquotot in particular (who is also quoted at the end of this letter that we have to offer)?: "Je veux décidément mener cette vie de retraite que mène un de mes amis, [...] qui, par la vie commune qu'il entretient avec sa mère a trouvé un repos d'esprit suffisant pour accomplir récemment une fort belle œuvre et devenir célèbre d'un seul coup." (20 février 1858) "I truly want to lead this life of retirement, led by one of my friends, [...] who, by living with his mother has found sufficient peace of mind to accomplish recently a very beautiful piece of work and become famous in one fell swoop." (20 February 1858) "Tu vas, dans peu de jours, recevoir le commencement de mon déménagement [...]. Ce seront d'abord des livres - tu les rangeras proprement dans la chambre que tu me destines. » "In a few days, you will receive the beginning of my move [...]. Firstly, this will be books - you will strictly put them in the room that you have assigned for me." With these books, he entrusts his mother with the task of making him a perfect place in which to be creative. However, on the edge of his promises and hopes for a life that is finally calm and serene, Baudelaire's attachment to his life as a cursed poet betrays him?: "Tu sais cependant bien que ma destinée est mauvaise," "You know only too well that my destiny is bad." Beyond his "nouveaux embarras d'argent," "his new money predicament," it is now his work that keeps him in capital?: "Si mon premier morceau à la Revue contemporaine a été retardé, c'est uniquement parce que je l'ai voulu ; j'ai voulu revoir, relire, recommencer et corriger," "If my first piece for the Revue Contemporaine was delayed, it is only because I wanted it; I wanted to review, reread, restart and correct." The "premier morceau," "first piece," that Baudelaire writes of is non other than "De l'Idéal artificiel, le Haschisch," the first text in the forthcoming Paradis artificiels (1860), which will appear on‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère par un Baudelaire crépusculaire : «L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.»‎

‎Biponti (Aux deux ponts) Dimanche matin 14 [août 1864], 13,4x20,6cm, 3 pages sur un feuillet remplié.‎

‎Lettre autographe signée, en partie inédite, rédigée à l'encre noire, adressée à sa mère et datée du «?dimanche matin 14?». Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Ancienne collection Armand Godoy, n°188. Baudelaire crépusculaire?: «?L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.?» Attiré par la promesse d'une glorieuse renommée, Baudelaire se rend en Belgique en avril 1864 pour quelques conférences et l'espoir d'une rencontre fructueuse avec les éditeurs des Misérables, Lacroix et Verboeckhoven. Ceux-ci ne se déplaceront pas, les conférences seront un échec et Baudelaire nourrira contre la «?Pauvre Belgique?» une rancur démesurée. Pourtant, malgré les multiples sollicitations de retour, le poète passera le reste de ses jours dans ce pays honni, menant une vie de bohème mélancolique. Hormis quelques courts séjours à Paris, Baudelaire ne rentrera en France que le 29 juin 1866 - terrassé par une attaque cérébrale qui le laisse hémiplégique - pour une dernière année d'agonie silencieuse en maison de santé. Rédigée seulement quelques mois après son arrivée à Bruxelles et ses premières déceptions, cette lettre laisse transparaître tous les principes de la mystérieuse haine passionnelle qui retiendra définitivement le poète en Belgique. Durant ses dernières années françaises, éreinté par le procès des Fleurs du Mal, humilié par le refus de sa candidature à l'Académie, orphelin littéraire après la faillite de Poulet-Malassis et auteur déshérité par la vente des droits de ses traductions à Michel Lévy, Baudelaire est surtout très affecté sentimentalement par la déchéance inéluctable de Jeanne Duval, son éternel amour, alors que s'est tarie sa passion pour la Présidente, dont la poétique perfection n'a pas résisté au prosaïsme de la possession physique. Aussi, le 24 avril 1864, décide-t-il de fuir ces «?amours décomposés?» dont il n'a su «?garder la forme et l'essence divine?». La Belgique, ce très jeune pays qui semble né d'une révolution romantique francophone contre le joug financier hollandais, s'offre fantasmatiquement aux yeux du poète comme le lieu d'une possible reconnaissance de sa propre modernité. Page vierge sur laquelle il voudrait imprimer la puissance de sa langue en affirmant son indépendance économique, le plat pays est un miroir sur lequel Baudelaire projette son puissant idéal mais qui lui renverra plus violemment encore le spleen de ses ultimes désillusions. Publiée dans la Revue de Paris de novembre 1917, amputée du délicat paragraphe sur ses lavements froids, cette lettre emblématique évoque tous les travaux poétiques, littéraires, artistiques et pamphlétaires de Baudelaire?: d'abord à travers la figure tutélaire et rassurante de l'éditeur des Fleurs du Mal, Poulet-Malassis?: «?Si je ne demeurais pas si loin de lui, je crois vraiment que je lui paierais une pension pour manger chez lui?»; puis par l'évocation concrète de la «?valeur vénale?» de ses Curiosités esthétiques?: «?tous ces articles que j'ai si douloureusement écrits sur la peinture et la poésie?». Baudelaire confie ensuite à sa mère les espoirs de publication de ses dernières traductions de Poe qui, à son grand dam, «?ne paraissent pas à L'Opinion, à la Vie Parisienne, au Monde illustré?». Il conclut enfin sur ses Lettres belges, dont Jules Hetzel lui fait annoncer qu'après négociation avec le Figaro, «?[s]es lettres sont acceptées avec joie?». Cependant, souligne littéralement Baudelaire, celles-ci sont «?à ne publier que quand je serai revenu en France?». Leitmotiv de sa correspondance belge, ce retour en France sans cesse imminent?: «?Décidément, je crois que j'irai à Paris jeudi?» et sans cesse repoussé («?je retarde mon voyage à Paris jusqu'à la fin du mois?», corrige-t-il, huit jours plus tard), semble exciter la férocité du poète contre ses nouveaux concitoyens auprès desquels il se plaît à répandre lui-même les pires rumeurs le concernant (espionnage, parricide, anthropophagie, pédérastie et autres activités licencieuses?: «?Exaspéré d'être toujours cru, j'ai répandu le bruit que j'avais tué mon père, et que je l'avais mangé [...] et on m'a cru?! Je nage dans le déshonneur comme un poisson dans l'eau.?» - Pauvre Belgique, in uvres complètes, II p.855) Cette tentative éminemment poétique d'explorer les profondeurs du désespoir, en s'abreuvant de haine, est peut-être plus lumineuse encore à travers le partage de ses déboires gustatifs, avec cette «?très chère mère?», unique figure nourricière qui, elle, lui offre «?plus qu['il] n'attendai[t]?». Mise en regard avec certaines des plus belles pages des Fleurs du Mal, cette attention excessive aux misères de son palais, révèlent bien plus qu'un exercice de critique gastronomique. Il n'est ainsi pas innocent que Baudelaire entame ses récriminations par un rejet exhaustif de toute nourriture à une notable exception?: «?Tout est mauvais excepté le vin.?» L'assertion n'est évidemment pas sans faire écho à la «?végétale ambroisie?», élixir consacré dans tant de poèmes et surtout compagnon d'abjection qui noie le crime sublime du poète?: «?Nul ne peut me comprendre. Un seul / Parmi ces ivrognes stupides / Songea-t-il dans ses nuits morbides / À faire du vin un linceul???» «?Le pain est mauvais?». Si le vin est l'âme incorruptible du poète, le pain, ici souligné par l'auteur, est sa chair innocente et meurtrie. «?Dans le pain et le vin destinés à sa bouche / Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats?», comme dans Bénédiction, c'est le poète-enfant qui partout «?dans l'hôtel, le restaurant, la taverne à l'anglaise?», souffre de l'impossible communion élémentaire et offre ainsi à sa mère le spectacle d'une misère plus symbolique encore. L'homme, cependant, est toujours présent et ses désirs charnels sont tapis sous la misère de sa condition?: «?La viande n'est pas mauvaise par elle-même. Elle devient mauvaise par la manière dont elle est cuite.?» Comment, derrière le prosaïsme de ce jugement culinaire, ne pas reconnaitre la plus constante des métaphores baudelairiennes, traversant l'uvre du poète - Une charogne, À celle qui est trop gaie, Une martyre, Femmes damnées... - le corps féminin transfiguré par la mort?? «?Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint.?» «?Les gens qui vivent chez eux vivent moins mal?», enchaîne-t-il, mais Baudelaire ne souhaite pas le confort, et ses plaintes ne sont que l'expression de la corrélation parfaite entre sa condition physique et cet ultime expérience poétique. Car la Belgique n'est, bien entendu, pas réellement en cause, mais ce n'est qu'à sa mère que Baudelaire peut en faire l'émouvant et rare aveu?: «?Je dois dire du reste que l'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.?» En effet, toute la violence qu'il déchaînera contre ces frères maudits n'est que l'écho d'une rancur plus ancienne qui, en 1863, rongeait son «?cur mis à nu?». Déjà, aux récriminations de sa mère découvrant les notes de son fils, Baudelaire répondait, le 5 juin?: «?Eh bien?! oui, ce livre tant rêvé sera un livre de rancunes. [...] Je tournerai contre la France entière mon réel talent d'impertinence. J'ai un besoin de vengeance comme un homme fatigué a besoin d'un bain.?» Les «?lavements froids avec laudanum?» de Belgique seront ce bain du poète fatigué qui trouvera ici l'occasion de combattre par une colère sublime, ce «?dégoût?» existentiel. Au détour d'un paragraphe - celui-là même qui fut amputé par la Revue Française - Baudelaire l'attribue, sans la nommer, à la syphilis?: «?Ce qu'il y a d'insupportable dans ces affections d'intestins et d'estomac, c'est la faiblesse physique et la tristesse d'esprit qui en résulte.?» L'inquiétude immédiate de Madame Aupick à la suite de ces confidences trop abruptes, incite Baudelaire à lui mentir désormais sur son réel état de santé, qui ne cessera pourtant de se dégrader. Ainsi dès la lettre suivante?: «?J'ai eu le plus grand tort de te parler de ma santé belge, puisque cela t'a tellement émue. [...] D'une manière générale, j'ai une excellente santé [...] Que je souffre de quelques petites infirmités [...] qu'importe?? C'est le lot commun. Quant à ce désagrément, je te répète que j'ai vu d'autres Français pris comme moi, et ne pouvant pas s'accoutumer à ce vilain climat. [...] D'ailleurs, j'ai peu de temps à rester.?» Superbe lettre autographe du fils à sa mère révélant, à demi-mot, les raisons poétiques de son ultime exil volontaire, miroir inversé du premier périple forcé de sa jeunesse à l'archipel des Mascareignes, les deux seuls voyages de l'écrivain. Si le jeune homme put, on ne sait comment, s'échapper de la lointaine île Bourbon, le vieux poète n'osera plus quitter la si proche Belgique et cette lettre mélancolique augure un crépuscule en Mer du Nord aussi sombre que fut lumineuse l'initiatique traversée des Mers du Sud. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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Le Feu Follet
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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère par un Baudelaire crépusculaire : « L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise. »‎

‎- [Bruxelles] Dimanche matin 14 [août 1864], 13,4x20,6cm, 3 pages sur un feuillet remplié. - Autograph letter signed addressed to his mother by a fading Baudelaire: "L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise" N. p. [Bruxelles] Sunday morning 14 [August 1864], 13,4 x 20,6 cm, 3 pages on a folded leave Autograph letter signed in black ink, addressed to his mother and dated "Sunday morning the 14th." A few underlinings, deletions and corrections by the author. Formerly in the collection of Armand Godoy, n°188. A fading Baudelaire: "The state of disgust in which I find myself makes everything seem even worse." Drawn by the promise of epic fame, Baudelaire went to Belgium in April 1864 for a few conferences and in the hope of a fruitful meeting with the publishers of Les Misérables, Lacroix and Verboeckhoven. The meeting didn't happen, the conferences were a failure and Baudelaire felt boundless resentment for "Poor Belgium". Nonetheless, despite numerous calls to return to France, the poet would spend the rest of his days in this much-castigated country, living the life of a melancholic bohemian. Aside from a few short stays in Paris, Baudelaire, floored by a stroke that left him paralyzed on one side, would only return to France on 29 June 1866 for a final year of silent agony in a sanatorium. Written barely a few months after his arrival in Brussels and his initial disappointments, this letter shows us all the principal elements of the mysterious and passionate hatred that would keep the poet definitively in Belgium. In his final years in France, exhausted by the trial of The Flowers of Evil, humiliated by the failure of his candidacy to the Académie Française, a literary orphan after the bankruptcy of Poulet-Malassis and disinherited as an author by the sale of his translation rights to Michel Lévy, Baudelaire was above all deeply moved by the inevitable decline of Jeanne Duval, his enduring love, while his passion for la Présidente had dried up, her poetic perfection not having withstood the prosaic experience of physical possession. Thus, on 24 April 1864, he decided to flee these "decomposing loves", of which he could keep only the "form and the divine essence." Belgium, so young as a country and seemingly born out of a Francophone Romantic revolution against the Dutch financial yoke, presented itself to the poet phantasmagorically as a place where his own modernity might be acknowledged. A blank page on which he wanted to stamp the power of his language while affirming his economic independence, Belgium was a mirror onto which Baudelaire projected his powerful ideal, but one that would send him tumbling even more violently into the spleen of his final disillusionment. Published in the Revue de Paris in November 1917, without the sensitive passage about his cold enemas, this emblematic letter evokes all of Baudelaire's work as poet, writer, artist and pamphleteer. The first such reference is via the reassuring, mentor-like figure of the publisher of The Flowers of Evil, Poulet-Malassis: "If I was not so far from him, I really think I'd end up paying so I could take my meals at his." This is followed by a specific reference to the "venal value" of his Aesthetic Curiosities: "all these articles that I so sadly wrote on painting and poetry" . Baudelaire then confides in his mother his hopes for his latest translations of Poe which, to his great frustration "are not getting published by L'Opinion, La Vie Parisienne, or in Le Monde illustré". He concludes with his Belgian Letters, which Jules Hetzel had just told him had been, after negotiations with Le Figaro, "received with great pleasure." Nonetheless, as Baudelaire literally underlined, they were "only to be published when I come back to France." His perennially imminent return to France is a leitmotiv of his Belgian correspondence: "Certainly, I think I'll go to Paris on Thursday." It is nonetheless always put off ("I'm putting off going‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée à Poulet-Malassis à propos de Sainte-Beuve : « voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller»‎

‎Honfleur 28 février 1859, 13,1x20,5cm, 3 pages sur un feuillet remplié.‎

‎Précieuse lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis, éditeur des Fleurs du Mal, datée du 28 février 1859 et écrite à Honfleur. 64 lignes à l'encre noire, quelques passages soulignés, présentée sous une chemise en demi-maroquin noir moderne. Baudelaire semble obsédé par «?l'affaire Sainte-Beuve/Babou?». Il s'agit d'une des innombrables querelles qui suivirent le procès des Fleurs du Mal, dans laquelle l'écrivain Hippolyte Babou accuse Sainte-Beuve de ne pas avoir pris la défense de Baudelaire lors du procès. Des passages de cette lettre furent cités par Marcel Proust dans son célèbre Contre Sainte-Beuve, déplorant la lâcheté de Sainte-Beuve dans l'affaire du procès des Fleurs du Mal et l'attachement immérité que Baudelaire portait à l'écrivain. Le poète écrit à son éditeur de Honfleur, où il s'est retiré depuis janvier auprès de sa mère, figure sacrée «?qui hante le cur et l'esprit de son fils?». La lettre est écrite huit jours après un autre rebondissement dans l'affaire du procès des Fleurs du mal. Baudelaire, en proie à des sentiments complexes, se confie à Malassis alors que le 20 janvier, son ami Hippolyte Babou avait attaqué Sainte-Beuve dans un article de La Revue française. Il l'accusait de ne pas avoir défendu Baudelaire lors du procès du recueil?: «?Il glorifiera Fanny [d'Ernest Feydeau], l'honnête homme, et gardera le silence sur Les Fleurs du Mal?» écrivit-il. Car malgré les prières de Baudelaire, Sainte-Beuve n'avait finalement jamais publié d'article défendant Les Fleurs du Mal. à la suite de cette attaque de Babou, Baudelaire reçut une «?lettre épouvantable?» de Sainte-Beuve?: «?Il paraît que le coup [...] avait frappé vivement [Sainte-Beuve]. Je dois lui rendre cette justice qu'il n'a pas cru que je puisse insinuer de telles choses à Babou?». Bien qu'indigné par de telles accusations, Sainte-Beuve n'en tint pas Baudelaire responsable. La virulence dont fait preuve Sainte Beuve étonne Baudelaire, qui déclare à Poulet-Malassis?: «?Décidément, voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller [...] Vous ne pouvez pas vous faire une idée de ce que c'est que la lettre de Sainte-Beuve. Il paraît que depuis douze ans il notait tous les signes de malveillance de Babou?». Baudelaire assiste, impuissant, à la querelle entre deux hommes estimés, et témoigne surtout de son attachement à Sainte-Beuve, qui est mis en danger par l'article de Babou?: «?Ou Babou a voulu m'être utile (ce qui implique un certain degré de stupidité), ou il a voulu me faire une niche; ou il a voulu, sans s'inquiéter de mes intérêts, poursuivre une rancune mystérieuse?». Baudelaire vouait en effet une admiration sans bornes à «?l'oncle Beuve?», sénateur, académicien et maître incontesté de la critique, dont l'avis faisait loi dans les cénacles littéraires parisiens. Il guettait depuis des années un encouragement officiel de Sainte-Beuve, qui aurait conforté sa carrière chancelante, entachée par le scandale des Fleurs du Mal. Le poète se trouve donc tiraillé entre sa vénération pour Sainte-Beuve et son amitié de longue date pour Hippolyte Babou - qui, selon la légende, lui aurait suggéré le titre Les Fleurs du Mal. Il confie son désarroi à Poulet-Malassis?: «?Ce qu'il y avait de dangereux pour moi là-dedans, c'est que Babou avait l'air de me défendre contre quelqu'un qui m'a rendu une foule de services?». On peut se demander à quels services Baudelaire pouvait faire référence, sachant que Sainte-Beuve fit en somme assez peu pour sa carrière. Cette lettre fut citée dans le Contre Sainte-Beuve, célèbre et terrible réquisitoire de Marcel Proust publié à titre posthume en 1954. Proust y accuse Sainte-Beuve de méconnaître l'incontestable génie poétique de Baudelaire, et souligne sa lâcheté durant le procès des Fleurs du Mal. En effet, afin de protéger ses fonctions sénatoriales, Sainte-Beuve n'avait rien écrit en faveur de Baudelaire à l'exception d'un «?plan de défense dont l'avocat était autorisé à se servir, mais sans nommer Sainte-Beuve?». Presque deux ans après le verdict, le désastreux procès des Fleurs du Mal continue de hanter Baudelaire, qui vit encore dans l'angoisse de la critique, très sévère à son égard?: «?Voyez donc comme cette affaire Babou peut m'être désagréable, surtout si on la rapproche de cet ignoble article du Figaro, où il était dit?: que je passais ma vie à me moquer des chefs du romantisme, à qui je devais tout d'ailleurs?». Cet article du Figaro, paru le 6 juin 1858, l'accusait ironiquement de n'être qu'un personnage échappé d'un roman de Théophile Gautier évoluant dans la réalité sous le pseudonyme de Charles Baudelaire. Baudelaire entretient également Poulet-Malassis des affaires d'argent qu'il avait vainement tenté d'oublier en rendant visite à sa mère, et lui réclame une avance supplémentaire?: «?je n'ai pas encore eu de nouvelles de vos 1035 francs.?». Sa lettre s'achève sur un long post-scriptum concernant Théophile Gautier, sur lequel Baudelaire écrit un article. Arsène Houssaye, directeur du journal l'Artiste, exigeait une relecture préalable de l'article par Gautier avant de publier?: «?Et les uns veulent communiquer les épreuves à Gautier, et les autres veulent attendre son retour fin avril?! Lui [Théophile Gautier], avant de partir, m'a dit qu'il se reposait de tout sur moi.?» Après Sainte-Beuve, il témoigne à nouveau d'une amitié littéraire marquante de sa vie, et se targue de la confiance que lui accorde Théophile Gautier qui se trouvait alors en Russie. Le soutien de ces grandes figures du Paris littéraire encourage Baudelaire, assailli par la misère et les scandales, à poursuivre son cheminement poétique qui aboutira un an plus tard au recueil Les Paradis artificiels. Exceptionnelle confession de Baudelaire à son éditeur, dans la tourmente suivant le procès de son plus célèbre recueil. Baudelaire réunit dans cette lettre deux de ses plus grandes influences littéraires, Sainte-Beuve et Théophile Gautier, le «?poète impeccable?» à qui il avait dédié ses scandaleuses Fleurs du Mal. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

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Le Feu Follet
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‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée à Poulet-Malassis à propos de Sainte-Beuve : « voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller »‎

‎- Honfleur 28 février 1859, 13,1x20,5cm, 3 pages sur un feuillet remplié. - Précieuse lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Auguste Poulet-Malassis, éditeur des Fleurs du Mal, datée du 28 février 1859 et écrite à Honfleur. 64 lignes à l'encre noire, quelques passages soulignés, présentée sous une chemise en demi-maroquin noir moderne. Baudelaire semble obsédé par «?l'affaire Sainte-Beuve/Babou?». Il s'agit d'une des innombrables querelles qui suivirent le procès des Fleurs du Mal, dans laquelle l'écrivain Hippolyte Babou accuse Sainte-Beuve de ne pas avoir pris la défense de Baudelaire lors du procès. Des passages de cette lettre furent cités par Marcel Proust dans son célèbre Contre Sainte-Beuve, déplorant la lâcheté de Sainte-Beuve dans l'affaire du procès des Fleurs du Mal et l'attachement immérité que Baudelaire portait à l'écrivain. Le poète écrit à son éditeur de Honfleur, où il s'est retiré depuis janvier auprès de sa mère, figure sacrée «?qui hante le cœur et l'esprit de son fils?». La lettre est écrite huit jours après un autre rebondissement dans l'affaire du procès des Fleurs du mal. Baudelaire, en proie à des sentiments complexes, se confie à Malassis alors que le 20 janvier, son ami Hippolyte Babou avait attaqué Sainte-Beuve dans un article de La Revue française. Il l'accusait de ne pas avoir défendu Baudelaire lors du procès du recueil?: «?Il glorifiera Fanny [d'Ernest Feydeau], l'honnête homme, et gardera le silence sur Les Fleurs du Mal?» écrivit-il. Car malgré les prières de Baudelaire, Sainte-Beuve n'avait finalement jamais publié d'article défendant Les Fleurs du Mal. à la suite de cette attaque de Babou, Baudelaire reçut une «?lettre épouvantable?» de Sainte-Beuve?: «?Il paraît que le coup [...] avait frappé vivement [Sainte-Beuve]. Je dois lui rendre cette justice qu'il n'a pas cru que je puisse insinuer de telles choses à Babou?». Bien qu'indigné par de telles accusations, Sainte-Beuve n'en tint pas Baudelaire responsable. La virulence dont fait preuve Sainte Beuve étonne Baudelaire, qui déclare à Poulet-Malassis?: «?Décidément, voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller [...] Vous ne pouvez pas vous faire une idée de ce que c'est que la lettre de Sainte-Beuve. Il paraît que depuis douze ans il notait tous les signes de malveillance de Babou?». Baudelaire assiste, impuissant, à la querelle entre deux hommes estimés, et témoigne surtout de son attachement à Sainte-Beuve, qui est mis en danger par l'article de Babou?: «?Ou Babou a voulu m'être utile (ce qui implique un certain degré de stupidité), ou il a voulu me faire une niche ; ou il a voulu, sans s'inquiéter de mes intérêts, poursuivre une rancune mystérieuse?». Baudelaire vouait en effet une admiration sans bornes à «?l'oncle Beuve?», sénateur, académicien et maître incontesté de la critique, dont l'avis faisait loi dans les cénacles littéraires parisiens. Il guettait depuis des années un encouragement officiel de Sainte-Beuve, qui aurait conforté sa carrière chancelante, entachée par le scandale des Fleurs du Mal. Le poète se trouve donc tiraillé entre sa vénération pour Sainte-Beuve et son amitié de longue date pour Hippolyte Babou - qui, selon la légende, lui aurait suggéré le titre Les Fleurs du Mal. Il confie son désarroi à Poulet-Malassis?: «?Ce qu'il y avait de dangereux pour moi là-dedans, c'est que Babou avait l'air de me défendre contre quelqu'un qui m'a rendu une foule de services?». On peut se demander à quels services Baudelaire pouvait faire référence, sachant que Sainte-Beuve fit en somme assez peu pour sa carrière. Cette lettre fut citée dans le Contre Sainte-Beuve, célèbre et terrible réquisitoire de Marcel Proust publié à titre posthume en 1954. Proust y accuse Sainte-Beuve de méconnaître l'incontestable génie poétique de Baudelaire, et souligne sa lâcheté durant le procès des Fleurs du Mal. En effet, afin de protéger ses fonctions sénatoriales, Sainte-Beuve n'avait rien écrit en faveur de Baude‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Oeuvres complètes enrichies d'une lettre autographe : Les Fleurs du Mal - Curiosités esthétiques - L'art romantique - Petits Poèmes en prose - Histoires extraordinaires - Nouvelles Histoires extraordinaires - Aventures d'Arthur Gordon Pym. Eurêka‎

‎Michel Lévy frères, Paris 1868-1870, 11x18cm, 7 volumes reliés et une lettre montée sur onglet.‎

‎Première édition collective en partie originale, «?extrêmement importante?» selon Clouzot?: «?De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale?: une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner).?» Les Fleurs du Mal est en troisième édition - et dernière vouluepar l'auteur - en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857). Volume 1?: Les Fleurs du Mal, volume 2?: Curiosités esthétiques, volume 3?: L'Art romantique, volume 4?: Petits Poèmes en prose, volume 5?: Histoires extraordinaires, volume 6?: Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7?: Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka. Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque. Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses uvres en courssignée «?C. B.?» et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail?: «?Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier?? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs.?» Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre?: "Puis-je aller à Paris, sans crainte?? Sans inquiétude?? "Je fais allusion au billet de 430 [...], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. [...] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis.?» Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des uvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple «?impeccable?», enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales uvres. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 79508

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
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‎BAUDELAIRE Charles & HUGO Victor‎

‎Théophile Gautier. Notice littéraire précédée d'une lettre de Victor Hugo‎

‎Poulet-Malassis et de Broise, Paris 1859, 11,5x18cm, relié.‎

‎| Envois de Baudelaire & Hugo : la tempétueuse rencontre littéraire de l'Albatros et de l'Homme Océan | Édition originale, dont il n'a été tiré que 500 exemplaires. Portrait de Théophile Gautier gravé à l'eau forte par Emile Thérond en frontisipice. Importante lettre préface de Victor Hugo. Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris baudelairien de Renée Cortot encollé sur la première garde, couvertures conservées, tête dorée. Pâles rousseurs affectant les premiers et derniers feuillets, bel exemplaire parfaitement établi. Rare envoi autographe signé de Charles Baudelaire?: «?à mon ami Paul Meurice. Ch. Baudelaire.?» Un billet d'ex-dono autographe de Victor Hugo adressé à Paul Meurice à été joint à cet exemplaire par nos soins et monté sur onglet. Ce billet, qui ne fut sans doute jamais utilisé, avait été cependant préparé, avec quelques autres, par Victor Hugo pour offrir à son ami un exemplaire de ses uvres publiées à Paris, pendant son exil. Si l'histoire ne permit pas à Hugo d'adresser cet ouvrage à Meurice, ce billet d'envoi, jusqu'à lors non utilisé, ne pouvait être, selon nous, plus justement associé. Cette exceptionnelle dédicace manuscrite de Charles Baudelaire à Paul Meurice, véritable frère de substitution de Victor Hugo, porte le témoignage d'une rencontre littéraire unique entre deux des plus importants poètes français, Hugo et Baudelaire. Paul Meurice fut en effet l'intermédiaire indispensable entre le poète condamné et son illustre pair exilé, car demander à Victor Hugo d'associer leurs noms à cette élégie de Théophile Gautier fut une des grandes audaces de Charles Baudelaire et n'aurait sans doute eu aucune chance de se réaliser sans le précieux concours de Paul Meurice. Nègre de Dumas, auteur de Fanfan la Tulipe et des adaptations théâtrales de Victor Hugo, George Sand, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier, Paul Meurice fut un écrivain de talent qui se tint dans l'ombre des grands artistes de son temps. Sa relation unique avec Victor Hugo lui conféra cependant un rôle déterminant dans l'histoire littéraire. Plus qu'un ami, Paul se substitua, avec Auguste Vacquerie, aux frères décédés de Victor Hugo?: «?j'ai perdu mes deux frères ; lui et vous, vous et lui, vous les remplacez ; seulement j'étais le cadet ; je suis devenu l'aîné, voilà toute la différence.?» C'est à ce frère de cur (dont il fut le témoin de mariage au côté d'Ingres et Dumas) que le poète en exil confia ses intérêts littéraires et financiers et c'est lui qu'il désignera, avec Auguste Vacquerie, comme exécuteur testamentaire. Après la mort du poète, Meurice fondera la maison Victor Hugo qui est, aujourd'hui encore, une des plus célèbres demeures-musées d'écrivain. En 1859, la maison de Paul est devenue l'antichambre parisienne du rocher anglo-normand de Victor Hugo, et Baudelaire s'adresse donc naturellement à cet ambassadeur officiel. Les deux hommes se connaissent assez peu mais partagent un ami commun, Théophile Gautier, avec lequel Meurice travailla dès 1842 à une adaptation de Falstaff. Il est donc l'intermédiaire idéal pour s'assurer la bienveillance de l'inaccessible Hugo. Baudelaire avait pourtant déjà brièvement rencontré Victor Hugo. à dix-neuf ans, il sollicita une entrevue avec le plus grand poète moderne, auquel il vouait un culte depuis l'enfance?: «?Je vous aime comme on aime un héros, un livre, comme on aime purement et sans intérêt toute belle chose.?». Déjà, il se rêvait en digne successeur, comme il lui avoue à demi-mot?: «?à dix-neuf ans eussiez-vous hésité à en écrire autant à [...] Chateaubriand par exemple?». Pour le jeune apprenti poète, Victor Hugo appartient au passé, et Baudelaire souhaitera rapidement s'affranchir de ce pesant modèle. Dès son premier ouvrage, Le Salon de 1845, l'iconoclaste Baudelaire éreinte son ancienne idole en déclarant la fin du Romantisme dont Hugo est le représentant absolu?: «?Voilà les dernières ruines de l'ancien romantisme [...] C'est M. Victor Hugo qui a perdu Boulanger - après en avoir perdu tant d'autres - C'est le poète qui a fait tomber le peintre dans la fosse.?» Un an plus tard, dans le Salon de 1846 il réitère son attaque plus férocement encore, destituant le maître Romantique de son trône?: «?car si ma définition du romantisme (intimité, spiritualité, etc.) place Delacroix à la tête du romantisme, elle en exclut naturellement M. Victor Hugo. [...] M. Victor Hugo, dont je ne veux certainement pas diminuer la noblesse et la majesté, est un ouvrier beaucoup plus adroit qu'inventif, un travailleur bien plus correct que créateur. [...] Trop matériel, trop attentif aux superficies de la nature, M. Victor Hugo est devenu un peintre en poésie?». Ce meurtre du père ne pouvait se réaliser pleinement sans une figure de substitution. C'est Théophile Gautier qui servira de nouveau modèle à la jeune génération, tandis que Victor Hugo, bientôt exilé, ne devait plus publier d'autres écrits que politique pendant près de dix années. Ainsi, lorsque Baudelaire adresse un exemplaire de ses Fleurs du mal à Victor Hugo, il sait qu'il lui inflige cette terrible dédicace imprimée en tête «?Au poète impeccable au parfait magicien ès Lettres françaises à mon très cher et très vénéré maître et ami Théophile Gautier?». L'animosité du jeune poète ne pouvait échapper à Victor Hugo. Et sans doute, Baudelaire ne s'attendait-il pas à la lumineuse réponse d'Hugo?: «?Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles?». Avec son article sur Théophile Gautier paru dans L'Artiste du 13 mars 1859, Baudelaire poursuit toujours le même but?: refermer la page «?Victor Hugo?» de l'histoire de la littérature française. Plus adroite et plus respectueuse que ses écrits précédents?: «?Nos voisins disent Shakespeare et Gthe, nous pouvons leur répondre Victor Hugo et Théophile Gautier?!?», la prose de Baudelaire se veut pourtant claire et définitive?: Hugo est mort, vive Gautier, «?cet écrivain que l'univers nous enviera, comme il nous envie Chateaubriand, Victor Hugo et Balzac.?» Les critiques ne s'y trompèrent pas et l'accueil de l'article fut glacial. Baudelaire eut alors l'idée folle d'associer Victor Hugo lui-même à sa propre destitution et de faire ainsi publier sous leur deux noms l'avènement d'une nouvelle ère poétique dont ce fascicule est le manifeste. De son propre aveu, l'impertinent poète avait déjà «?commis cette prodigieuse inconvenance [d'envoyer son article à Victor Hugo sur] papier imprimé sans joindre une lettre, un hommage quelconque, un témoignage de respect et de fidélité.?» Nul doute que le désir de Baudelaire fut alors d'adresser un soufflet à son aîné. L'affaire en serait sans doute restée là sans l'intervention de Paul Meurice. Il informa le fougueux poète de l'appréciation bienveillante du maître qui se serait fendu d'une lettre sans aucun doute aimable mais définitivement perdue. Apprenant cela, Baudelaire rédige à son tour une lettre à Victor Hugo d'une incroyable audace et sincérité?: «?Monsieur, J'ai le plus grand besoin de vous, et j'invoque votre bonté. Il y a quelques mois, j'ai fait sur mon ami Théophile Gautier un assez long article qui a soulevé un tel éclat de rire parmi les imbéciles, que j'ai jugé bon d'en faire une petite brochure, ne fût-ce que pour prouver que je ne me repens jamais. J'avais prié les gens du journal de vous expédier un numéro. J'ignore si vous l'avez reçu ; mais j'ai appris par notre ami commun, M. Paul Meurice, que vous aviez eu la bonté de m'écrire une lettre, laquelle n'a pas encore pu être retrouvée?». Sans fard, il expose ses intentions, ne niant ni l'impertinence de son article, ni la raison profonde de sa demande?: «?J'ai voulu surtout ramener la pensée du lecteur vers cette merveilleuse époque littéraire dont vous fûtes le véritable roi et qui vit dans mon esprit comme un délicieux souvenir d'enfance. [...] J'ai besoin de vous. J'ai besoin d'une voix plus haute que la mienne et que celle de Théophile Gautier, de votre voix dictatoriale. Je veux être protégé. J'imprimerai humblement ce que vous daignerez m'écrire. Ne vous gênez pas, je vous en supplie. Si vous trouvez, dans ces épreuves, quelque chose à blâmer, sachez que je montrerai votre blâme docilement, mais sans trop de honte. Une critique de vous, n'est-ce pas encore une caresse, puisque c'est un honneur???» Il n'épargne pas même Gautier, «?dont le nom a servi de prétexte à mes considérations critiques, je puis vous avouer confidentiellement que je connais les lacunes de son étonnant esprit?». C'est naturellement à Paul Meurice qu'il confie sa «?lourde missive?». Ne doutant pas d'une réponse positive, «?la lettre de Hugo viendra sans doute mardi, et magnifique je le crois?» (lettre à Poulet-Malassis, le 25 septembre 1859), Baudelaire apporte un soin particulier à la mise en valeur du prestigieux préfacier dont le nom sera imprimé dans la même taille de police que le sien. Pourtant la lettre tarde à arriver et c'est encore auprès de Meurice que se plaint Baudelaire?: «?Il est évident que si une raison quelconque empêchait M. Hugo de répondre à mon désir, il me l'aurait fait savoir. Je dois donc supposer un accident.?» (Lettre à Paul Meurice du 5 octobre 1859). En effet, Victor Hugo a bien envoyé sa réponse-préface, elle arrive peu après et Baudelaire la fait intégralement imprimer en tête de son Théophile Gautier. Il ne s'agit pourtant pas d'une simple préface, mais d'une véritable riposte, rédigée avec toute l'élégance du maître. Hugo ne se contente pas des lourds attributs que lui prête Baudelaire qui, dans ce même ouvrage, qualifie ainsi le poète des Contemplations?: «?Victor Hugo, grand, terrible, immense comme une création mythique, cyclopéen, pour ainsi dire, représente les forces énormes de la nature et leur lutte harmonieuse.?» Au manifeste de Baudelaire?: «?Ainsi le principe de la poésie est, strictement et simplement, l'aspiration humaine vers une Beauté supérieure. [...] Si le poète a poursuivi un but moral, il a diminué sa force poétique (..) La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de déchéance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même.?» Hugo oppose ses propres préceptes?: «?Vous ne vous trompez pas en prévoyant quelque dissidence entre vous et moi. [...] Je n'ai jamais dit l'Art pour l'Art ; j'ai toujours dit l'Art pour le Progrès. [...] Le poète ne peut aller seul, il faut que l'homme aussi se déplace. Les pas de l'Humanité sont donc les pas même de l'Art.?» N'en déplaise à Baudelaire, l'écrivain qu'il rangeait dans les «?délicieux souvenirs d'enfance?» est loin d'avoir achevé son uvre immense. C'est dans ce petit fascicule de l'un de ses féroces adversaires, qu'il annonce la voie de son écriture à venir?: La Légende des siècles, qui doit paraître ce même mois, et surtout trois ans plus tard, Les Misérables, la plus importante fresque sociale et humaniste de la littérature mondiale. Baudelaire adressa des exemplaires dédicacés de son Gautier aux artistes qu'il admirait dont Flaubert, Manet ou Leconte de Lisle, preuve de l'importance qu'il accordait à cette profession de foi esthétique. Malgré sa si précieuse collaboration, Victor Hugo reçut une lettre de remerciements mais aucun exemplaire dédicacé de «?leur?» opuscule. Cependant, une récente étude à la lumière noire a permis de déceler un envoi à son intention «?en témoignage d'admiration?» gratté puis recouvert d'une dédicace palimpseste à M. Gélis. Ce repentir est symbolique de la relation d'amour-haine qu'entretiendront les deux poètes leurs vies durant. C'est donc à travers cet exemplaire offert à «?[s]on ami Paul Meurice» que Baudelaire choisit de remercier le clan Hugo de cette exceptionnelle rencontre littéraire. Le Théophile Gautier de Baudelaire et Hugo est donc, sous son apparente modestie, un double manifeste des deux grands courants de la poésie?: «?L'Albatros?» de Baudelaire, contre l'«?Ultima verba?» de Hugo. Tandis que «?les ailes de géants [du premier] l'empêchent de marcher?», le second «?reste proscrit, voulant rester debout?». Et s'il n'en reste que deux, ce seront ces deux-là?! Provenance?: Paul Meurice, puis Alfred et Renée Cortot. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 68622

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
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‎BAUDELAIRE Charles - VAN DONGEN Kees‎

‎LES FLEURS DU MAL. Illustrations de Kees VAN DONGEN. Signature autographe de Kees VAN DONGEN.‎

‎Pierre De Tartas Paris 1966-1968 In-folio ( 400 X 300 mm ), en feuilles sous couverture imprimée rempliée et étui-boîte de toile bordeaux. Préface de Jean-Paul SARTRE. 15 gravures originales de Kees VAN DONGEN ( 2 eaux-fortes et aquatintes à double-page, 13 eaux-fortes dont 10 in-texte et 3 hors-texte à pleine page ). Elégante publication tirée à 270 exemplaires numérotés, celui-ci 1 des 177 exemplaires sur vélin d'Arches comportant l'état définitif des illustrations. ( N°136 ). Signatures de Kees VAN DONGEN et de Pierre DE TARTAS sur le faux-titre. Dos de l'étui-boîte insolé, bel exemplaire.Roger Michel a composé ces poèmes en Bodoni de corps 30 des Fonderies Nébiolo et a procédé à l'impression de ceux-ci. Tandis que le tirage sur presses à bras des gravures sur cuivre a été confié aux ateliers Crommelynck. Ce livre a été conçu et réalisé par Pierre de Tartas au Centre Artistique et Culturel du Moulin de Vauboyen à Bièvres dans l'Essonne.‎

Bookseller reference : 89544

Livre Rare Book

Librairie Tiré à Part
Marseille France Francia França France
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‎BAUDELAIRE Charles.‎

‎L'Art Romantique.‎

‎Paris, Michel Lévy Frères, Librairie Nouvelle, 1885( la couverture porte 1891) ; grand in-18° broché, couverture jaune imprimée en noir; ( 4), 442pp.Petite étiquette de classement au 1er plat, ex -libris manuscrit au 1er plat et au titre.Petite rongeure en marge du 2ème plat de la couverture et des 5 derniers feuillets sans aucune atteinte au texte, pale trace de mouillure dans la marge supérieure des premiers feuillets‎

‎Ce Volume III des Oeuvres Complètes de Charles Baudelaire, de la Collection " Bibliothèque contemporaine ", renferme : L'Oeuvre et la Vie d' Eugène Delacroix. peintures murales d'Eugène Delacroix. Le peintre et la Vie Moderne. Peintres et aqua-fortistes. Vente la collection de M. E. Piot. L' art philosophique. Morale du joujou. Théophile Gautier. PIirre Dupont. Richard Wagner et Tannhauser. Conseils aux jeunes littérateurs. Les Drames et les Romans honnêtes. Réflexions sur mes contemporains. Critiques littéraires. ( GrG)‎

Bookseller reference : c6556

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Livres Anciens N. Rousseau
Reuilly France Francia França France
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‎BAUDELAIRE Charles; SAINTE-BEUVE; MUSSET Alfred de; MOUQUET Jules (intr. et notes):‎

‎Vers latins avec trois poèmes en fac-simile suivis de compositions latines de Sainte-Beuve et Alfred de Musset.‎

‎Paris, Mercure de France, 1933. Petit in-8 broché de 155-[4] pages, couverture imprimée. Petite tache au premier plat se reportant au contreplat et sur la première garde.‎

‎Illustré de 3 poèmes de Charles Baudelaire en fac-similé autographe. Tirage total à 76 exemplaires, celui-ci un des 66 exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma (21), de l'édition originale de ces poèmes bilingues latin-français.‎

Bookseller reference : 7556

Livre Rare Book

ILLIBRAIRIE | Bombadil SA
Genève Switzerland Suiza Suíça Suisse
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€286.70 Buy

‎Baudelaire, Charles, French artist (1889-1963).‎

‎Autograph letter signed. No place, 15. II. [1865].‎

‎12mo. 1 p. To Louis Marcelin, artistic director of La Vie parisienne: "Cher Monsieur, Un extrême besoin d'argent me servira d'excuse auprès de vous si je vous reprends les habitations imaginaires, et si je vous prie de les remettre à Julien Lemer qui en fera ce qu'il voudra. - En vérité je n'ai pas de chance auprès de vous. J'espère que je me dédommagerai chez vous par un paquet de poèmes en proses. J'en ai bien une trentaine sur ma table mais ce sont des horreurs et des monstruosités qui feraient avorter vos lectrices enceintes [...]".‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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€22,000.00 Buy

‎Baudelaire, Charles, French poet (1821-1867).‎

‎Autograph letter signed "Carlos". [Lyon], 23. XI. 1833.‎

‎4to. 3 pp. on bifolium. With autograph address. In French. Beautiful juvenile letter to his half-brother Alphonse, thanking him for a "beautiful edition of Juvenal" and promising to study so as to achieve good grades. Baudelaire, then a 12-year-old schoolboy at the Collège Royal de Lyon, had received gifts and awards for his good performance, although he must "shamefully admit" that he "obtained these advantages without much effort". Therefore, he promises to improve: "this year I want to cram heavily so that if I do not succeed, I shall have nothing for which to blame myself". He describes the excitement of receiving the awards and gifts that motivated him: "It is really nice to hear your name proclaimed for an award, to which you add this sentence 7 times nominated! Nominated in all subjects! And then it's your mother or father who crowns you! [...] With these prizes, one accumulates book after book, and then the gifts of the parents and then those of the brother too. Because they are beautiful". Finally, he explains with the help of three sketches the gift of a phenakistiscope that he had received from his stepfather Jacques Aupick: "This word is as strange as the invention. [...] It is a cardboard box in which there is a small mirror that is placed on a table between two candles. There is also a handle to which a cardboard circle with small holes all around is adapted. On top of it we add another cardboard drawing, the drawing turned towards the mirror. Then one makes turn, and one looks by the small holes in the mirror where one sees very pretty drawings". The phenakistiscope was the first widespread animation device that created a fluent illusion of motion. It was invented in 1832, only one year before the young Charles Baudelaire received this novelty from his stepfather. - A fascinating letter that provides a valuable insight into Baudelaire's childhood. Good grades without much effort is a fitting summary of his school career. While his high intelligence and intellectual precociousness were obvious, he was also erratic in his studies and was often scolded for idleness. - Traces of folds. With a tear from breaking the seal and minor tears to the folds but no text loss. Some browning and somewhat creased overall. Published in: Correspondance (Pléiade), vol. I, p. 21; Exposition Baudelaire, Petit Palais 1968 (no. 37).‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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€38,000.00 Buy

‎Baudelaire, Charles, French poet (1821-1867).‎

‎Autograph letter signed ("Ch. Baudelaire"). [Paris], 29. IX. 1858.‎

‎8vo. 2 pp. on bifolium. With autograph address. To the journalist and editor Paul Mantz (1821-95), apologizing for a further delay in the completion of his famous article on Théophile Gautier for "L'Artiste". Baudelaire cites obligations for "La Revue Contemporaine" as the cause but promises to finish immediately afterwards. He hopes that the article will be "good enough" for Mantz and Gautier, himself an editor at "L'Artiste", to excuse "such tardiness". In closing, Baudelaire announces that he is keen to write a review of Charles Asselineau’s "La double vie" as soon as the Gautier article is done: "Il faut que vous m'excusiez une fois, une seule fois encore. Je suis repris par la Revue Contemporaine pour 5 jours et l'article Gautier n'est qu'à moitié chemin. Je ne pourrai donc m'y remettre que mardi, et la journée de mardi suffira pour le finir. Il y a encore du caricaturisme à l'imprimerie, et c’est même la partie la plus ennuyante; croyez que je suis très honteux, mais j’espère que l’article sera assez bien fait pour que Théophile et vous me pardonniez tant d’inexactitude. Je tiens vivement à me charger du livre d'Asselineau (la Double vie). L’article sera fait le lendemain du Gautier [...]". - Baudelaire’s article on Théophile Gautier ultimately appeared on 13 March 1859, whereas the review of "La double vie" appeared as early as 9 January 1859, both in "L'Artiste". Later in 1859, the Gautier article would appear as a monograph with a congratulatory letter by Victor Hugo to Baudelaire serving as its preface. Charles Asselineau (1820-74) was one Baudelaire's closest friends and had supported the first publication of "Les Fleurs du Mal" in 1857. He also wrote the first biography of Baudelaire, published in 1869. - Traces of folds. A tear from breaking the seal; insignificant tears and some browning.‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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€6,500.00 Buy

‎Baudelaire, Charles, French poet (1821-1867).‎

‎Autograph letter signed ("Ch. Baudelaire"). [Paris], 18. VIII. 1862.‎

‎8vo. 3 pp. on bifolium. In French. Important letter to Arsène Houssaye, desperately requesting an advance on articles or a loan, as he is facing eviction, and offering valuable hints at his current work, which mostly remained unpublished during Baudelaire's lifetime: "If you do not come to my rescue today, I will find myself today even without lodging, and in a situation in which I will no longer have the necessary rest to work a little. I always hoped that La Presse would begin [to print] my Variétés [a section of his diary] and would slowly continue week by week or fortnight by fortnight. It is, I assure you, with deep regret that I address myself to your purse but to whom do I address myself at this moment? No one is in Paris. It will be, if you wish, an advance, which you will repay, or a loan; for if I consider the work finished, I know someone who will advance me the whole amount. The sum I need is too great for me to have any right to ask you for it, but 250 fr., which probably represents two large Variétés-articles that you have, might allow me to put off my man for a few days. Permit me, I beg you, to insist vigorously, as on a serious matter, and not to speak of recognition. It is the fashion of those who forget" (transl.). In a long postscript, Baudelaire mentions his "Petits Poèmes en prose", better known under the later title "Le Spleen de Paris", his posthumously published diatribe "L'esprit et le style de M. Villemain", ideas for new titles that feature in his diaries and the autobiographical fragment "Mon cœur mis à nu" and he announces to visit Houssaye: "It is not surprising that I torment you to try [to have] a work of mine in La Presse. I have many other things in my mind than the Poèmes and Villemain. Everything could be broken up. I found two new titles: Fusées et Suggestions / Soixante Six Suggestions. I did not know until yesterday that I would be obliged to assail you in this way; do all you can, not to get me out of trouble but to help me lengthen the belt. I still have a little bit of copy with me but I would have liked to extend it. I will go and see you today". - Baudelaire's plea was successful, as Arsène Houssaye published some of the "Petits Poèmes" in La Presse on 26 August, 27 August, and 24 September 1862. - With several small tears and one larger tear due to ink corrosion affecting the text. Somewhat brittle.‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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€12,500.00 Buy

‎Baudelaire, Charles, French writer (1821-1867).‎

‎Autograph letter signed ("C. B."). No place, [1861].‎

‎8vo. 1 page on bifoium. In French, to his publisher Eugène de Broise, advertising the second edition of "Les Fleurs du Mal": "Note for Mr. De Broise, to be given to Mr. Arsène Houssaye, at the same time as the authorization to print the portrait of Bracquemond. 'The portrait of Charles Baudelaire that we offer to our subscribers, drawn and engraved by Mr. Bracquemond, decorates the second edition of the Flowers of Evil, which has just appeared in the bookshop Malassis and De Broise, increased by thirty five new poems'. Moreover, one must remember that the portrait is not accompanied by the name, and that if it is useless for the volume, it is indispensable for the newspaper". He adds: "Mr. Arsène Houssaye will arrange the advertisement as he sees fit" (transl.). - Somewhat browned and spotty; small tear to one corner (not touching text).‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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€12,500.00 Buy

‎Baudelaire, Charles, French writer (1821-1867).‎

‎Autograph letter signed ("Ch. Baudelaire"). [Bruxelles, 2 June 1864].‎

‎Small 4to. 1 page on bifolium. To the writer Noël Parfait, then editor Michel Lévy's, about his work on the translation of Edgar Allan Poe's "Tales of the Grotesque and Arabesque" and "The Mystery of Marie Rogêt", which Baudelaire considered "un chef-d'oeuvre, une merveille" (Letters): "Mille remerciements! vous me tirez d'angoisse. Toutes les fois que je croirai pouvoir me dispenser de lire une 2e épreuve, j'écrirai sur l'épreuve: M. Parfait relira et donnera le bon à tirer. J'ai reçu d'Honfleur ma grosse édition. J'ai un bon texte sous les yeux. Quand Marie Roget sera tirée, n'oubliez pas de transmettre les bonnes feuilles à Pauchet, secrétaire de l'Opinion nationale, qui m'a payé le manuscrit et à qui je l'ai repris. - Prière à lui de publier au plus vite. Ce sera une excellente annonce pour le livre. Hier soir pour me soulager du tintouin Marie Roget, je me suis livré à l'ale et au porto, et dans cet état, j'ai écrit à Michel une lettre un peu vive. S'il est offensé, demandez-lui pardon pour moi!" (transl.: "A thousand thanks! You've saved me from anguish. Whenever I think I can dispense with reading a second proof, I will write on the proof: Mr. Parfait will reread it and give me the right one to print. I received my big edition from Honfleur. I have a good text in front of me. When Marie Roget is printed, don't forget to send the right sheets to Pauchet, Secretary of National Opinion, who paid me for the manuscript and from whom I took it back. - Please ask him to publish as soon as possible. It will be an excellent announcement for the book. Last night, to relieve myself of the tintouin Marie Roget, I gave myself over to ale and port, and in this state, I wrote a rather lively letter to Michel [Lévy]. If he is offended, ask him to forgive me"). - Some paper flaws from ink corrosion.‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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‎BAUDELAIRE]. ROYERE (Jean).‎

‎Poèmes d'amour de Baudelaire, le génie mystique.‎

‎Albin Michel 1927 1 vol. broché in-8, broché, couverture rempliée, non rogné, 253 pp. Edition originale ornée d'un portrait-frontispice et de 11 planches hors texte (dont une dépliante). Un des 110 exemplaires numérotés sur vélin pur fil (seul papier après 40 Hollande), celui-ci enrichi d'un superbe envoi de Jean Royère en latin (couvrant toute la page). L'identité du dédicataire reste un mystère : "cher ami, je n'écris plus en latin que pour vous". En très belle condition.‎

Bookseller reference : 83754

Livre Rare Book

Vignes Online
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‎BAUDELAIRE]. ROYERE (Jean).‎

‎Poèmes d'amour de Baudelaire, le génie mystique.‎

‎Albin Michel 1927 1 vol. broché in-8, broché, couverture rempliée, non rogné, 253 pp. Edition originale ornée d'un portrait-frontispice et de 11 planches hors texte (dont une dépliante). Un des 110 exemplaires numérotés sur vélin pur fil (seul papier après 40 Hollande), celui-ci enrichi d'un superbe envoi de Jean Royère en latin (couvrant toute la page). L'identité du dédicataire reste un mystère : "cher ami, je n'écris plus en latin que pour vous". En très belle condition.‎

Bookseller reference : 83754

Livre Rare Book

Vignes Online
Eymoutiers France Francia França France
[Books from Vignes Online]

€75.00 Buy

‎BAUDENET Xavier.‎

‎Notice sur la famille de Vezon.‎

‎1894 Auxerre, 1894; brochure in-8° couverture bleue imprimée en noir; pp. 289-308; 1 planche de 2 blasons hors texte. Extrait du Bulletin de la Société des Sciences de l'Yonne , 2ème semetre 1893.‎

‎Envoi autographe monogrammée de l'auteur à Madame Puvis de Chavannes à la 1ère page. Petit manque de papier angulaire à la couverture, quelques roussseurs. (GrBO)‎

Bookseller reference : 9393

Livre Rare Book

Livres Anciens N. Rousseau
Reuilly France Francia França France
[Books from Livres Anciens N. Rousseau]

€20.00 Buy

‎Baudert, Friedrich, Publizist und SPD-Politiker (1860-1942).‎

‎Ms. Sentenz mit eigenh. U. Weimar, o. D.‎

‎1 S. Folio (223:282 mm). Albumblatt mit gedruckter Bordüre und gedr. Fußzeile "Beitrag zum Selbstschriftenalbum 'Deutschlands Zukunft'", aufgezogen auf einen Bogen Pergamentpapier (ca. 330:344 mm). In Gedichtform zu sechs Zeilen: "Der Erde Glück, der Sonne Pracht, / Des Geistes Licht, des Wissens Macht, / Dem ganzen Volke sei's gegeben. / Wenn alles sich das hat erfüllt, / Der Menschheit Sehnen ist gestillt, / Dann erst wird Deutschland glücklich leben! [...]". Geschrieben als Beitrag für die von Friedrich Koslowsky im Berliner Eigenbrödler-Verlag herausgegebene Faksimile-Anthologie "Deutschlands Köpfe der Gegenwart über Deutschlands Zukunft" (1928). Koslowsky 99.‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
[Books from Inlibris]

€350.00 Buy

‎BAUDET, Jean‎

‎Aquarelle signée sur carte avec voeux manuscrits de Jean Baudet‎

‎Carte datée de décembre 1980, format 21,5 x 16 cm, avec texte manuscrit : "Cher Monsieur, Je vous remercie et suis très touché de vos voeux. A mon tour, je vous adresse, pour vous, et ceux qui vous sont chers, les miens les plus chaleureux. En espérant que 1981 nous permettra de vous réunir".‎

‎Peintre français de l'école de Paris, Jean Baudet (1914-1989) obtint le prix Puvis de Chavanne en 1981‎

Bookseller reference : 57544

Livre Rare Book

SARL Librairie du Cardinal
Gradignan France Francia França France
[Books from SARL Librairie du Cardinal]

€95.00 Buy

‎BAUDET, Jean‎

‎Aquarelle signée sur carte avec voeux manuscrits de Jean Baudet‎

‎Carte datée de décembre 1980, format 21,5 x 16 cm, avec texte manuscrit : "Cher Monsieur, Je vous remercie et suis très touché de vos voeux. A mon tour, je vous adresse, pour vous, et ceux qui vous sont chers, les miens les plus chaleureux. En espérant que 1981 nous permettra de vous réunir". Peintre français de l'école de Paris, Jean Baudet (1914-1989) obtint le prix Puvis de Chavanne en 1981 Français‎

‎BAUDIN Pierre‎

‎La vérité sur l'Arménie par un témoin oculaire‎

‎P.B. d'Allauch, Paris 1895, 14,5x22,5cm, broché.‎

‎Edition originale publiée anonymement, mention de deuxième édition. Déchirures et manques angulaires sur le dos et les plats, agréable état intérieur. Rare. Envoi autographe signé de P. Baudin à monsieur Dorigny en tête du premier plat. Notre exemplaire est enrichi, sur les gardes en début et fin de volume, de trois pages de notes et d'anecdotes biographiques cinglantes, acerbes et peu amènes, probablement du dédicataire, concernant l'auteur de cette rare plaquette, le traitant de cynique et ignoble maître-chanteur et escroc. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 66796

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€300.00 Buy

‎BAUDINAT Charles‎

‎Le petit homme et le grand journal‎

‎Julliard, Paris 1973, 10,5x21cm, broché.‎

‎Edition originale de cet ouvrage évoquant l'amitié et l'admiration de l'auteur pour Pierre Lazareff. Dos légèrement décoloré. Envoi autographe signé de Charles Baudinat à l'écrivain provençal, caricaturiste et cinéaste Carlo Rimqui fut notamment l'ami de Pierre Lazareff, Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi d'André Salmon et Max Jacob : "Pour monsieur Carlo Rim, compagnon plus que moi de ce "petit homme". Avec mon admiration et ma profonde sympathie." - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 80838

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
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€60.00 Buy

‎Baudissin, Adalbert Heinrich Graf von (1820 Hovedgaard - 1870 Wiesbaden)‎

‎Schriftsteller.-‎

‎Eh. Brief m.U., o.O. 1 Feb. 1867.-. 8°. 4 SS. Etw. gebräunt, Einriß im Falz.‎

‎Baudissin trat nach dem Besuch der Schleswiger Domschule und dem Studium an der Bergakademie in Freiberg 1841 in österr. Staatsdienste und wurde 1843 Oberamtsassessor in Gmunden. 1848 kehrte er nach Schleswig zurück, nahm am Aufstand gegen Dänemark teil und wurde 1850 zum Premierleutnant befördert. Nach Kriegsende 1852 zum Verlassen Schleswigs gezwungen, betätigte er sich in Nordamerika als Farmer, Buchhändler, Journalist und Verwalter eines Bergwerks. Nach seiner Rückkehr ließ Baudissin sich 1862 als Schriftsteller in Altona nieder. Nach dem zweiten Deutsch-Dänischen Krieg 1864 wurde er Landdroste von Pinneberg, 1865 Deichinspektor auf den Inseln. Seine Pläne für eine Landverbindung zur Insel Römö und einen Nord-Ostseekanal scheiterten am Ausbruch des Deutsch-Französischen Kriegs 1870, den er als Zeitungskorrespondent mitmachte (Saur, DBE).- Dank an einen Herrn: "Sie haben mich in einer Weise beschämt, die ihres Gleichen nicht hat. Der Theetopf ist eine Million werth, u.denken Sie sich - ich habe eine Lilliputtasse, die ganz genau zu ihm passt - macht zwei Millionen! Die Teller, nun hören Sie, da hört Alles auf, und über den Hasen verlier ich kein Wort, weil ich bis ans Ende aller Tage zu berichten haben würde, wenn ich Ihnen die Liebe schildern wollte, die ich für den Biedermann empfinde [...]".-‎

Bookseller reference : 204

‎Baudissin, Adalbert Heinrich Graf von (1820 Hovedgaard - 1870 Wiesbaden)‎

‎Schriftsteller.-‎

‎Eh. Brief m.U., Altona 15. Oktober 1861.-. 8°. 1 1/2 SS. (Doppelblatt).‎

‎Baudissin trat nach dem Besuch der Schleswiger Domschule und dem Studium an der Bergakademie in Freiberg 1841 in österr. Staatsdienste und wurde 1843 Oberamtsassessor in Gmunden. 1848 kehrte er nach Schleswig zurück, nahm am Aufstand gegen Dänemark teil und wurde 1850 zum Premierleutnant befördert. Nach Kriegsende 1852 zum Verlassen Schleswigs gezwungen, betätigte er sich in Nordamerika als Farmer, Buchhändler, Journalist und Verwalter eines Bergwerks. Nach seiner Rückkehr ließ Baudissin sich 1862 als Schriftsteller in Altona nieder. Nach dem zweiten Deutsch-Dänischen Krieg 1864 wurde er Landdroste von Pinneberg, 1865 Deichinspektor auf den Inseln. Seine Pläne für eine Landverbindung zur Insel Römö und einen Nord-Ostseekanal scheiterten am Ausbruch des Deutsch-Französischen Kriegs 1870, den er als Zeitungskorrespondent mitmachte (Saur, DBE).- Vermutlich an Otto Julius Frhr. von Wackerbarth, Mitglied des Reichstag: "... bin ich so frei, beiliegend einen Brief der Frau von Wackerbarth aus Saint Louis zu überreichen. Das Schreiben Ihrer Frau Schwester wäre schon früher in Ihre Hände gekommen, wenn ich es nicht in meinen Koffer gepackt hätte, der nach verschiedenen Kreuz u. Querfahrten erst heute an mich abgeliefert wurde [...]".-‎

Bookseller reference : 188

‎Baudissin, Eva von, Schriftstellerin (1869-1943)‎

‎Eigenh.Briefkarte mit U.‎

‎o.J. München, 16. IV. (um 1930), 8°. 2 Seiten.‎

‎"... Ihre freundliche Anteilnahme an meinen Arbeiten freut mich sehr, ebenso Ihre Bestrebungen auf literarischem Gebiet. Leider konnte ich Ihnen nicht eher antworten, da ich verreist war und Ihnen doch gern einige kleine Bücher senden wollte. Von den "Entlobten" (Verl.Bonze & Co. Stuttgart) habe ich leider kein Ex. mehr, ebenso wenig von "Danine Drautens" (Reklam) und von "Auf der Grenze" (Kürschners Bücherschatz) Dagegen lege ich Ihnen die "Die Schwestern" bei und "Bauernhaus Sansouci" - Leider habe ich auch nicht mehr vorrätig - aber auf den Buchdeckeln sind ja zwei, wenn auch vor längerer Zeit aufgenommenen. ...".‎

Bookseller reference : 59734

‎Baudissin, Ulrich von, Schriftsteller und Maler (1816-1893).‎

‎Gedr. Formular, eigenh. ausgefüllt und eigenh. Brief mit U. O. O. u. D., [nach 1871].‎

‎1 S. 8vo. An einen namentlich nicht genannten Adressaten: "Das Brieflein wegen Storkloffs & Binzers habe ich nicht erhalten. Die von Ihnen aufgezeichneten biographischen Notizen sind ganz richtig. Da ich aber von meiner Frau geschieden bin, und mein Sohn im Kriege gefallen ist, braucht wohl von meiner Heirath überhaupt nicht die Rede zu sein. Werden Werke aufgeführt, so bitte ich, meinen Vater als den Verfasser einer philosophischen Schrift, betitelt 'Die Natur im Geiste' zu nennen; sie ist mehr werth als Alles, was seine lieben Söhne geschrieben haben. Mein Bruder Adalbert starb im Frühjahr 71 in Wiesbaden [...]". - Neben dem Formular eh. biographische Informationen.‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
[Books from Inlibris]

€200.00 Buy

‎Baudissin, Wolf Graf von, Schriftsteller (1789-1878).‎

‎Eigenh. Brief mit U. Dresden, 4. XII. 1876.‎

‎4 SS. 8vo. An den Schauspieler Josef Lewinski (1835-1907): "Es ist eine starke Zumuthung die ich an Ihr zwar gewiß vortreffliches Gedächtniß richte, wenn ich voraussetze dass Sie sich meiner noch entsinnen: ich kann aber der Versuchung nicht widerstehen Ihnen zu erzählen, wie wohlthuend ich vor einigen Tagen an Sie erinnert worden bin, und würde mich sehr glücklich schätzen, wenn meine Mittheilung Ihnen gleichfalls nicht unwillkommen wäre. Ich hatte meinen kleinen Kreisen, zu welchem Frau Marie Seebach, Herr von Heidler, Gesandschafts-Secretär der österreichischen Legation und einige Herren gehörten die vor Kurzem in Wien gewesen waren, eine eben fertig gewordene Übersetzung von Coppée's Luthier de Crémone vorgelesen und nach deren Beendigung geäußert ich wolle sie der hiesigen Theater Intendanz zur Aufführung vorschlagen. Da rief Frau Seebach, und alle genannten stimmten ihr bei: Lieber doch in Wien! Herr Lewinski würde den Filippo geben, wie kein anderer in Deutschland! Hier in Dresden ist keiner der die Rolle übernehmen könnte […]. Ich weiß das das Stück seinen Erfolg auf dem theatre francais ganz vorzüglich dem vortrefflichen Spiel des Schauspielers Coquelin verdankt, und weiß noch gewisser, dass Sie es eben so zur Geltung bringen würden, wie Jener […]". - Das Stück des französischen Schriftstellers François Edouard Joachim Coppée (1842-1908) war im selben Jahr erschienen; die erwähnte Übersetzung von Wolf Graf Baudissin erschien im Jahr darauf unter dem Titel "Der Geigenmacher von Cremona".‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
[Books from Inlibris]

€650.00 Buy

‎Baudit, Amédée, Landschaftsmaler (1825-1890).‎

‎Eigenh. Brief mit U. [Paris, Februar 1863].‎

‎1½ SS. auf Doppelblatt. 8vo. In französischer Sprache an einen Freund mit Dank für dessen Angebot, dass er aufgrund seiner finanziellen Situation schweren Herzens ablehnen müsse, und mit Grüßen an dessen Familie sowie einer Einladung zum gemeinsamen Frühstück am folgenden Tag: "Mille remerciements mon cher ami pour votre proposition, mais en vérité ce serait une folie de ma part de me passer une aussi belle fantaisie, quelque betante que soit l'occasion. J'ai déjà fait plus de dépenses qu'un homme raisonnable n'en doit faire. Il est temps que je mette un frein à mes caprices! Et pourtant ... si ... mais ... encore ... non! decidément Non! Mille choses aimables à votre aimable compagne & à votre petite famille. Pourquoi ne viendriez vous pas dejeuner demain matin avec moi? [...]".‎

MareMagnum

Inlibris
Wien, AT
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€180.00 Buy

‎BAUDOIN Louis.-‎

‎Histoire générale de La Seyne-sur-Mer et de son Port depuis les origines jusqu'à la fin du XIXe siècle.-Précédé d'un abrégé historique des annales de l'ancienne métropole de Six-Fours des temps ligures au XVIIe siècle.‎

‎1965 (La Seyne. L'Auteur). 1965. Edition originale. Fort in-8 (165 x 251 x 64mm) broché, couverture bleutée imprimée en bleu, 908, (6) pages, 24 planches hors texte,bon exemplaire. Edition originale tirée à 1000 exemplaires sur Bouffant Véga, celui-ci n°47, un des 100 numérotés. Bel envoi de l'auteur.Bon état.‎

Bookseller reference : 24007

Livre Rare Book

Livres Anciens Komar
Meounes les Montrieux France Francia França France
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€120.00 Buy

‎BAUDOIN Louis.-‎

‎Ma Vie: Journal Intime.-‎

‎Recueil de souvenirs. La Seyne. L'Auteur. 1972. Gd in-8 br.160pp. Portrait de l'auteur en frontispice.‎

‎Exemplaire de Paul Maurel avec envoi et une longue et belle lettre autographe signée, datée du 6 avril 1973. Avec une L.A.S. à Paul Maurel.‎

Bookseller reference : ORD-851

Livre Rare Book

Librairie Les Vieux Ordinaires
Toulon France Francia França France
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€69.00 Buy

‎Baudon de Mony, Adolphe Charles Louis, franz. Philanthrop (1819-1888)‎

‎Eigenh. Brief m. Unterschrift.‎

‎Paris, 7. X. 1879. 1 S., 8°.‎

‎?Baudon de Mony [...] est un administrateur, militant chrétien et philanthrope francais. Fils de Pascal-Auguste-Joseph Baudon de Mony, receveur général des finances et Régent de la Banque de France, et de Clémentine de Boubers (petite-fille de Hubert de Folard), il est élève au collège royal de Bourbon et obtient son doctorat en droit. Attaché au cabinet du secrétaire général du ministère des finances, puis auditeur au Conseil d'État, il est nommé receveur général des finances de la Seine-Inférieure. Troisième président général de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, de 1848 à 1886, il donna une ligne plus conservatrice à la société. Marié à Mélanie Lafond (fille d'Antoine-Narcisse Lafond), puis à Marie de Limairac (fille de Charles de Limairac), il est le père de Charles Baudon de Mony? (Wikipedia). - Der Empfänger des auf Französisch abgefassten Briefes ist Jacques (Jacob) Mislin (1807-1878). Der aus ärmlichen Verhältnissen stammende Mislin konnte dank seines Onkels an der berühmten Lehranstalt von Porrentruy im Schweizer Kanton Bern studieren, wo er nicht viel später auch selbst unterrichten sollte. Der 1830 zum Priester geweihte kath. Theologe wurde 1836 auf Vermittlung des Grafen von Bombelle an den Wiener Hof berufen, wo er einer der Lehrer der Söhne von Erzherzog Franz Karl und Erzherzogin Sophie wurde und damit sowohl den zukünftigen Kaiser Franz Joseph wie auch Erzherzog Ferdinand Maximilian (später Kaiser Max von Mexiko) unterrichtete (u.a. auch in Erdkunde). Vor der Revolution von 1848 unternahm Mislin eine Pilgerreise von Wien über Budapest und Konstantinopel nach Jersusalem. Der danach erschienene Reisebericht wurde in mehrere Sprachen übersetzt und mehrfach nachgedruckt. In den folgenden Jahren leitete er die Bibliothek am Hof der Herzogin von Parma, Erzherzogin Marie Louise, wurde zum Abt von St. Maria von Deg (Ungarn), geheimer Kämmerer u. Hausprälat Papst Pius' XI., Apostolischer Pronotar, Kanoniker der Kathedrale von Großwardein, Träger zahlr. Orden (u.a. von Spanien, Parma u. des Ritterordens vom Heiligen Grab zu Jerusalem) sowie Mitglied zahlr. Akademien. Der Verfasser zahlr. Publikationen und Vertraute des belgischen Königs und des Grafen von Chambord blieb nach der Rückkehr von seiner Pilgerreise in Wien, wo er weiterhin in persönlichem Kontakt mit dem Kaiserhaus stand. - In einem numerierten, von Mislin eigenh. beschrifteten Papierumschlag.‎

Bookseller reference : 41233

‎Baudrillard Jean 1929 2007 philosophe‎

‎Lettre autographe sign�e � l'�crivain Christian Maurel‎

‎Lettre. Tr�s bon. Couverture souple. Ed. originale. Slnd ca 1975 . 1 p. in-8 10 lignes. Il a re�u le texte de Christian Maurel avant de partir trois mois aux Etats-Unis. Il lui donne son num�ro de t�l�phone et lui demande de le rappeler pour en discuter. Les autographes de Jean Baudrillard sont rares. Petite d�chirure 2 cm sans manque au pli de la lettre. Paperback‎

Bookseller reference : 2592

‎BAUDRILLARD (Jean).‎

‎L'Échange impossible.‎

‎Paris Galilée, coll. "L'espace critique" 1999 1 vol. Broché in-8, broché, couverture à rabats, 189 pp. Édition originale avec un envoi autographe signé de l'auteur à Maurice Nadeau. En excellent état.‎

Bookseller reference : 43929

Livre Rare Book

Vignes Online
Paris France Francia França France
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‎BAUDRILLARD (Jean).‎

‎L'Échange impossible.‎

‎Paris Galilée, coll. "L'espace critique" 1999 1 vol. Broché in-8, broché, couverture à rabats, 189 pp. Édition originale avec un envoi autographe signé de l'auteur à Maurice Nadeau. En excellent état.‎

Bookseller reference : 43929

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Vignes Online
Eymoutiers France Francia França France
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‎BAUDRILLARD Jean‎

‎Amérique‎

‎Grasset, Paris 1986, 15x24cm, broché.‎

‎Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. Bel envoi autographe signé de Jean Baudrillard au sociologue Alain Touraine : "Pour Alain Touraine ce travelling américain de "troisième type" avec mon admiration et mon amitié." - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 85986

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
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‎BAUDRILLARD Jean‎

‎Ecran total‎

‎Galilée, Paris 1997, 15x24cm, broché.‎

‎Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Dos très légèrement ridé sans gravité, agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Jean Baudrillard à Pierre Boncenne. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 65692

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
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€180.00 Buy

‎BAUDRILLARD Jean‎

‎Le crime parfait‎

‎Galilée, Paris 1995, 13,5x21,5cm, broché.‎

‎Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Jean Baudrillard à une amie prénommée Ginette. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 83109

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

€180.00 Buy

‎BAUDRILLARD Jean‎

‎Les stratégies fatales‎

‎Grasset, Paris 1983, 13,5x20,5cm, broché.‎

‎Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Jean Baudrillard au sociologue Alain Touraine. - Photos sur www.Edition-originale.com -‎

Bookseller reference : 85985

Livre Rare Book

Le Feu Follet
Paris France Francia França France
[Books from Le Feu Follet]

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‎BAUDRILLART Alfred - (Paris 1859 - 1942) - Ecrivain et Cardinal français‎

‎Carte de visite autographe - le 31 janvier 1899 -‎

‎Carte format 5,5 x 9,5 cm - bon état -‎

‎Il serait reconnaissant qu'on lui envoie "une dizaine de lettres pour le sermon de dimanche"..- Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -‎

Bookseller reference : GF21582

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Galerie Fert
Nyons France Francia França France
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‎BAUDRILLART André (Monseigneur - Cardinal)‎

‎MOEURS PAIENNES, MOEURS CHRETIENNES‎

‎1929 2 volumes, reliure demi chagrin rouge in-octavo, dos 5 nerfs - titre frappé or, tête jaspée, autographe manuscrit sur la page de titre, 235 + 302 pages, 1929 Paris Librairie Bloud et Gay,‎

‎- édition originale - très bon état -‎

Bookseller reference : 2800

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Librairie Guimard
Nantes France Francia França France
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