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‎Autographs‎

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‎[BOURBON-CONDE Louise-Anne de] & SADE Donatien Alphonse François, Marquis de & SADE Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de‎

‎Testament‎

‎- Paris dimanche 2 avril 1758, 13,4x19,2cm et 11,7x17,8cm, 2 feuillets. - Testament de Louise-Anne de Bourbon-Condé dite Mademoiselle de Charolais, recopié de la main de Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de Sade (et père du Marquis), dans lequel cette dernière fait de son neveu, Louis-François Joseph de Bourbon, prince de Conti, son légataire universel. Une seconde partie concerne les legs aux gens de livrée, aux femmes et va­lets de chambre, à la femme de garde-robe, etc. Note de bas de page de la main du Marquis de Sade : « dite Mademoiselle de Charolais ». On y joint un billet de notes, rédigé de la main de Sade, en vue de la publication de la correspon­dance de son père. Ce testament a été rédigé cinq jours avant la mort de Mademoiselle de Charolais, dont le décès survint le vendredi 7 avril 1758 à la suite de trois mois de mala­die. La seconde partie du testament est datée du di­manche 2 avril 1758, sur la première est mentionnée la date du dimanche 12 avril 1758 : il s'agit bien sûr d'une date fautive. La totalité de cette copie a été rédigée de la main du Comte de Sade qui vécut avec Mademoiselle de Charolais à son château d'Athis-Mons à partir de 1750 jusqu'à la mort de cette dernière. Le jeune Comte de Sade, envoyé par son père à Paris aux alentours de 1720, eut pour protecteur Louis-Hen­ri de Bourbon, Prince de Condé, dit Monsieur le Duc. Dès son arrivée, le jeune homme apprécie la vie de cour et « Chose rare, il plaît aux femmes sans se faire haïr des hommes : d'où le nombre de ses amis, au moins aussi élevé que celui de ses maîtresses. [...] M. de Sade ne se contente pas de conquêtes faciles ; les bourgeoises l'indiffèrent. Celles qu'il recherche - et conquiert le plus souvent - sont des femmes de cour, non seulement pourvues d'esprit et de beauté, mais parées encore d'un nom illustre, de crédit, d'influence ou de fortune, capables en un mot de servir ses intérêts et de le mettre bien en cour. » (Lever, Sade). Parmi son tableau de chasse figure Mademoiselle de Charolais, de sept ans son aînée, soeur de son pro­tecteur et alors maîtresse royale. Peu désireuse de se marier, elle préférera toute sa vie conserver le célibat et multipliera les aventures et les amants prestigieux. Elle fut notamment la favorite du Duc de Richelieu, mais aussi de Louis XV pour lequel elle recrutait de nombreuses maîtresses, écopant ainsi du sobriquet de « maquerelle royale ». La rencontre charnelle entre Ma­demoiselle de Charolais et le Comte de Sade eut lieu le 24 novembre 1725 alors que ce dernier était contraint de garder le lit à cause d'une entorse. Une lettre de Louise-Anne atteste de cette aventure naissante : « Le 24 novembre est le plus beau jour de ma vie si je suis ren­trée en possession de mon royaume et de ma souveraineté, par les droits du lit où je vous ai prêté serment de fidélité. Je compte y avoir reçu le vôtre et je vis maintenant pour le plus joli roi du monde. » (Papiers de famille, p.20). La pas­sion n'est pourtant pas réciproque et le volage Comte de Sade fait bientôt la rencontre de la Duchesse de la Trémoïlle. S'éloignant ainsi de Mademoiselle de Charo­lais, il lui écrit en guise de rupture : « J'ai regardé, Ma­dame, les avances que vous m'avez faites, comme des aga­cements de votre esprit et point de votre coeur. Je n'avais point l'honneur de vous connaître, je ne vous devais rien, une entorse m'obligeait de garder ma chambre, j'y étais dé­soeuvré, vos lettres étaient jolies, elles m'amusaient, je me suis flatté s'il était vrai que j'eus fait votre conquête, que vous me guérissiez d'une passion malheureuse qui m'oc­cupe uniquement. » (op. cit. p.23). En 1752, le Comte de Sade est ruiné par son train de vie, il a envoyé le jeune Donatien au collège Louis-le-Grand et loge chez sa bonne amie Mademoiselle de Charolais au château d'Athis-Mons : « Je me suis retiré chez Mademoiselle, quoiqu'il soit cruel à mon âge de dé­pendre de quelqu'un, pour diminuer ma dépense. » (Lettre du Comte de Sade à son oncle le prévôt‎

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de & ANONYME‎

‎Liste du Théâtre français et du Théâtre italien‎

‎- s.d. (circa 1790), 16,20,1cm, 3 pages sur un double feuillet. - Liste de 38 pièces (15 pièces jouées au Théâtre-Français et 23 à la Comédie-Italienne), rédigée sans doute par un secrétaire du Marquis. Annotations, ratures, biffures et corrections de la main du Marquis de Sade. Cette liste correspond à des pièces de théâtre jouées de 1783 à 1785 au Théâtre français (actuel Théâtre de l'Odéon) et au Théâtre italien (connu de nos jours sous le nom d'Opéra-Comique ou Salle Favart). Le Marquis avait pour habitude de se faire envoyer chaque année l'Almanach des spectacles afin de se tenir informé des actualités de la scène parisienne. Ainsi dans une lettre de décembre 1784 à sa femme Renée-Pélagie, il demande : « Liste d'objets dont j'ai besoin. [...] Deux almanachs [...] des spectacles. Les comédies ou tragédies nouvelles de l'année, de l'un et l'autre spectacles. J'en ai d'autant plus besoin cette année, que j'ai prodigieusement travaillé dans l'un et l'autre genre et que je ne puis me passer de ce qui paraît, pour m'instruire et vérifier. ». Toutes les pièces listées dans cet inventaire apparaissent dans les almanachs théâtraux reproduits par Sylvie Dangeville dans son ouvrage Le Théâtre change et représente (Honoré Champion, Paris, 1999). Soucieux de garder un lien avec le monde extérieur, le Marquis commande énormément d'ouvrages, notamment les brochures des pièces théâtrales fraîchement parues. Ainsi en 1775, dans une lettre à la Veuve Duchesne, célèbre libraire-éditrice parisienne, il demande : « Pour l'intelligence du billet ci-joint, Madame Duchesne est priée de jeter les yeux sur l'Almanach des Spectacles, article pièces nouvelles, et en conséquence elle voudra bien remettre au présent porteur tout ce qui [a] été imprimé à l'un ou l'autre spectacle, savoir du Théâtre français depuis l'Hôtellerie ou le faux ami et du Théâtre italien depuis l'Amitié au village, l'un et l'autre inclusivement, si elles sont imprimées ou exclusivement si elles ne le sont pas, jusqu'à l'époque de la clôture des spectacles. Le porteur n'a qu'un louis ; si les pièces montaient à une somme plus forte, Madame Duchesne enverrait d'abord pour cette somme et ferait dire celle qu'il faudrait envoyer le lendemain pour avoir le total. ». Le « billet » dont il est question en début de missive est très vraisemblablement la liste que nous proposons ; les deux titres auxquels fait référence le Marquis y apparaissent. Rare et précieuse liste répertoriant les ouvrages lus par le Marquis au commencement de son incarcération à La Bastille, point de départ de sa production littéraire prolifique. Provenance : archives de la famille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎[SADE Donatien Alphonse François, Marquis de] SADE Renée-Pélagie Cordier de Montreuil, Marquise de‎

‎Billet autographe de reconnaissance de dettes de trois cents livres à la présidente de Montreuil.‎

‎- s.n., s.l. 18 janvier 1778, 19x12,7cm, une feuille. - Billet autographe signé de Madame de Sade, dans laquelle cette dernière reconnaît des dettes envers sa mère, Madame la présidente de Montreuil. Un tout petit trou sans gravité. Paraphes du notaire de Sade, Maître Gibert, précisant le nombre de pièces versées au verso de chaque billet. Tout au long de sa vie, le Marquis - fastueux et très dépensier - fut criblé de dettes et n'eut de cesse de chercher de l'argent, principalement auprès de ses beaux-parents par l'entremise de sa femme. Provenance : archives de la famille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CHAR René‎

‎Retour amont‎

‎- Gallimard, Paris 1966, 14x20,5cm, broché. - Edition de l'année de l'originale, un des exemplaires numérotés sur bouffant. Envoi autographe signé de René Char : "To "The modern language association of America" en hommage. René Char." Tampon imprimé de l'association sur la page de garde. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SEIGNOLLE Claude‎

‎Les chevaux de la nuit et autres récits cruels‎

‎- Editions Gérard & Cie, Verviers 1967, 11x18cm, broché. - Prèmière édition en format poche. Envoi autographe signé de Claude Seignolle à son ami Paul Aveline : "... fidèle supporter et quasi-chupador. Son ami." Nous joignons une belle lettre autographe de deux pages de Paul Aveline qu'il adressa à son ami Claude Seignolle. Agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎HUGO Victor‎

‎Odes et ballades‎

‎- Hachette , Paris 1858, 11x18cm, relié. - Nouvelle édition comportant un préambule original. Reliure en demi chagrin marron, dos à quatre nerfs sertis de filets noirs ornés de caissons noirs agrémentés en leurs centres de fleurons dorés, discrètes restaurations sur les mors, plats de cartonnage marron, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque. Ex-libris manuscrit à la plume en regard de la page de faux-titre. Précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Jules Janin. Les rapports entre Jules Janin - l'un des critiques littéraires les plus influents de l'époque notamment au Journal des Débats - et Victor Hugo furent, à leurs débuts, conflictuels. Pendant longtemps il n'eut de cesse dans ses critiques littéraires d'esquinter Victor Hugo, notamment en 1827, le « prince des critiques » se moqua du Dernier jour d'un condamné et en publia une parodie intitulée L'Âne mort ou la femme guillotinée. A la sortie de Marion Delorme, il alla même jusqu'à estimer que le dramaturge « n'entend[ait] rien à l'expression des passions ». Cependant, au tournant des années 1850, lors de l'exil d'Hugo, Janin se montra solidaire du proscrit et les deux sommités littéraires débutèrent l'échange d'une correspondance. L'envoi sur cet exemplaire de la nouvelle édition d'Odes et ballades est un témoignage de la réconciliation entre ces deux célébrités des lettres françaises. Bel exemplaire, en reliure du temps, enrichi d'un rare envoi autographe de Victor Hugo à l'un des ténors de la critique littéraire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CARCO Francis‎

‎La bohème et mon coeur‎

‎- Albin Michel, Paris 1939, 12x19cm, broché. - Edition collective et complète, un des exemplaires du service de presse. Envoi autographe signé de Francis Carco à son ami Charles Méré. Premier plat marginalement froissé. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎HUYSMANS Joris-Karl‎

‎Carte autographe signée « Ce que je suis rasé par les reporters à propos du centenaire d'Hugo ! »‎

‎- 4 février 1902, 11,5x9cm, Une carte recto-verso. - Belle carte autographe de Joris-Karl Huysmans si­gnée à un ami. 17 lignes à l'encre noire, avec des indica­tions au crayon d'un précédent bibliographe. La missive porte sur le centenaire de la nais­sance de Victor Hugo. Grand admirateur de l'écrivain, Huysmans est horrifié par l'escalade médiatique qui entoure l'événement et déplore avec véhémence la compétition des journaux qui multiplient leurs panégyriques jusqu'à l'excès. « Le poêle ne marchant guère » La lettre débute sur l'évocation du froid glacial qui règne dans l'apparte­ment de Huysmans, au 20 de la rue Monsieur. Suivent des arrangements en prévision d'un déjeuner chez le docteur Victor Crespel, son médecin et proche ami. Le ton de la lettre se durcit alors brutalement dans les lignes suivantes, et révèle un Huysmans exaspéré par l'affaire Hugo : « Ce qu'on va déféquer d'imbécillités sur ses restes ! », s'exclame -t-il dans la lettre. Il est vrai qu'à elle seule, La Presse propose trente-neuf articles sur Hugo répartis sur 5 jours de publication ( !). De nombreux journalistes le démarchent ; il répondra avec réticence au Figaro et à La Revue hebdomadaire. Par décret ministériel, des fêtes officielles et une céré­monie au Panthéon le 26 février en commémoration du centenaire avaient été programmées. Huysmans refusa de prendre part au comité d'organisation, et se lamente : « Un reporter m'a avoué qu'il avait été visiter à propos d'Hugo, les membres de l'acadé­mie de médecine ( ? ? ? ! !) et aussi les peintres ». Les hommages populaires excessifs et les « enquêtes commémoratives » des journalistes le scandalisent, et donnent matière à sa virulente diatribe. La lettre se termine sur un post-scriptum concer­nant Mme Leclaire, « de plus en plus exaspérée par l'idée de rester à Ligugé ». Le ménage Leclaire s'était installé avec Huysmans dans la commune de Li­gugé, près de Poitiers. Fervent converti, Huysmans a fait construire une demeure non loin de l'abbaye bé­nédictine de Saint-Martin, où il se destinait à devenir oblat. Huysmans fut forcé de revenir à Paris l'année précédant la rédaction de cette lettre ; les Leclaire sont quant à eux restés à Ligugé, au plus grand mécontente­ment de Mme Leclaire. Précieux témoignage de la verve féroce de Huys­mans et de son grand respect pour Victor Hugo et sa mémoire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VERLAINE Paul‎

‎Manuscrit autographe complet signé de Paul Verlaine d'une des "Chroniques de l'hôpital" : le lieu de misère partagée du poète et de l'ouvrier‎

‎- Paris s.d. [1890], 21,3x14cm, 3 pages in-8 au verso de 4 feuillets de l'Assistance publique de Paris. - VERLAINE Paul Complete autograph manuscript signed by Paul Verlaine of one of his Hospital Chronicles: "We poets, as well as they, the workers, our companions in misery" Paris n. d. [1890], 213 x 140 mm (8 3/8 x 5 1/2 "), 3 pages in-8 at the back of 4 leaves of the Assistance publique de Paris Complete autograph manuscript signed by Paul Verlaine of one of his Hospital Chronicles, 90 close lines in black ink on the verso of paper from the Assistance publique de Paris. The chronicle of one of Verlaine's stays in hospital between September 1889 and February 1890. The note "III" has been crossed out in blue printer's pencil. In the definitive collection, this text is, in fact, second. In the version published by Le Chat noir on 5 July 1890, there appear to be no variations with the text of this manuscript. This is thus the final state of the text, the one sent to the printer. Jacques Borel dates the writing of this chronicle to a hospital stay in Cochin in June 1890. Verlaine spent many days in hospital during his life, especially in this period. During these stays, he wrote Hospital Chronicles, prose poems in eight parts. Here, he mixed anecdotes, observations of the lives of the patients, and a delicate poetical analysis of the world of the hospital. Verlaine starts off with a troubling and tired observation: "But certainly, all the same, the Hospital darkens, despite the fine June weather...Yes, the Hospital is dark despite philosophy, insouciance, and pride." Despite the fine weather, the inflexibility of the system, the misery and the sickness give the poet a gloomy take on things: "let us punish all objections under pain of expulsion, still severe, even in this month of flowers and hay, of warming days and clement nights, if you have the devil at your back and debt and hunger at home." Discharge, whether by way of being thrown out or getting cured, and life outside did not offer more comfort than the stay itself: "Clearly, we'll all get out sooner or later, more or less well, more or less happy, more or less sure of the future, at any rate more or less alive. So we will think sadly...of our suffering, emotional and otherwise, of the doctors, good or inhuman". This was a feeling he had already experienced during what he called "my intervals", the times when he was out of hospital. Life outside hospital was a miserable prospect, despite his established fame. Verlaine compares his misery to that of the working classes who share his stays in various hospitals. The poet calls for resignation from his "brothers, artisans of one sort or another, workers without a life's-work and poets...and publishers too, let us accept our fate, let us drink up the cup of tea with (barely any sugar), or this little hot chocolate, and let us be brave whether it be with our medicine, or an enema, or chewing tobacco. Let us follow their prescriptions closely, let us obey all injunctions, so that injections and colonics will seem sweet to us, and let us reprimand all objections...". And along with them, the poet wanted to take advantage of the beauties of June in quoting two verses from the Chanson sentimentale of Xavier Privas: "We are pleased with ourselves in the strong sun. And under the green branches of the oaks, we poets, as well as they, the workers, our companions in misery...". Equal in the face of misfortune, whether active or passive, they might feel nostalgia once they were out: "And perhaps some day we will miss these good times where you workers, you could rest and where we, we poets, worked, and where you artists earned your wine and your cups ...?" Despite this reverie, Verlaine was: "tired of so much poverty (provisionally, believe me, because I have been so used to it these last five years!)" and concludes bitterly with the observation of the lack of humanity in modern medicine: "Hospital with a capital H, an awful idea, ev‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Carte-lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : «je vous suis [...] ami tout à fait dévoué, quoique vous pensiez de moi »‎

‎- S.l [Paris] s.d. [circa avril-mai 1886], 11,7x9cm, 2 pages sur une carte-lettre. - 20 lignes autographes et signées par Maupassant à l'encre noire sur une carte-lettre à en-tête « GM 10, rue de Montchanin » à la Comtesse qui lui bat froid. Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Maupassant parait sous l'emprise du doute quant aux sentiments de la Comtesse envers lui : « Est-il dangereux d'aller vous voir ? Je vous avoue que j'ai peur...Vous m'avez parue, à mon retour d'Antibes, d'un froid terrifiant à mon égard. » La Comtesse traitait Maupassant au même titre que ses autres « Macchabées ». Une sorte de cour d'amoureux transis sur lesquels elle avait tout pouvoir. Potocka tient Maupassant en respect : « J'en ai conclu que je ferais bien de ne pas vous fatiguer. » Il se désole : « Et puis en vous rencontrant l'autre soir, je n'ai pas sur voir ce que vous pensiez. » Démuni, il demande humblement : « [...] je vais, tout simplement, et tout franchement vous demander. Que faut-il faire ? Si je vous ennuie, ne me répondez rien, car ... je ne voudrais pas vous ennuyer de près. » Pour finir il demande à la Comtesse : « [...] n'oubliez point que je vous suis, de près ou de loin un ami tout à fait dévoué, quoique vous pensiez de moi ». Provenance : collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Carte-lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « Votre conscience me préoccupe. Je m'efforcerai de bien la diriger. »‎

‎- S.l [Paris] n.d. [décembre 1880-juillet 1884], 11,7x9 cm, en feuilles. - Carte-lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 19 lignes à l'encre noire, à en-tête « GM 83, rue Dulong ». Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Maupassant fait partie du cercle de soupirants de la Comtesse Potocka qu'elle a surnommé les « Maccha­bées ». L'auteur était très sollicité socialement et cela lui crée des problèmes d'emploi du temps : « Or, voici le cas [...] Legrand m'avait recommandé de ne pas m'engager [...] à ce dîner en m'annonçant une in­vitation de sa belle-soeur, invitation qui n'est pas venue. » Il décide de lever le doute en allant chez son ami Georges Legrand : « prendre le vent. » Ami proche de Maupassant, c'est lui qui l'introduisit auprès de la comtesse Potocka. L'auteur lui dédiera en 1884 la nou­velle Suicide, reprise dans le volume Les Soeurs Rondoli et qui avait auparavant été publiée dans la revue Le Gaulois. Maupassant semble plus inquiet d'aller chez Po­tocka qu'il a surnommée « présidente » et dont la « conscience [le] préoccupe. Je m'efforcerai de bien la diriger. » Il fait référence à la création de la « Société religieuse Coopérative sous la dénomination de Société Anonyme Anti-Soporifique pour la Ré­création perpétuelle de la comtesse Potocka », un des nombreux jeux qui avaient lieu lors de soirée chez la comtesse Potocka. Avant de la quitter, il lui réitère son admiration : « Je suis aux pieds de ma présidente. » Provenance : collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Carte-lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « Je dois vous prévenir que je suis plus muet et plus ennuyeux que jamais [...] »‎

‎- S.l [Paris] s.d. [circa juillet 1884-décembre 1889], 11, 7x 9,1cm, 2 pages sur une carte-lettre. - Carte-lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 13 lignes à l'encre noire, à en-tête « GM 10, rue Montchanin ». Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Dès 1877, la santé de Maupassant subit une dété­rioration continue. Cela commence cette année-là par la contraction de la syphilis. En outre, il doit faire face à la démence qui court dans la famille. En proie à de vio­lentes migraines, sa sociabilité en a parfois souffert : « Je dois vous prévenir que je suis plus muet et plus ennuyeux que jamais, je le sais, vous pouvez donc ne pas me le dire. » Il prend tout de même le soin de rassurer sa correspondante : « Moi je serai ravi de vous voir. Je vais rester fort peu de temps à Paris, je ne vous fatiguerai donc pas trop. » Provenance : collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « Maupassant prêtre libre »‎

‎- Paris s.d. [16 janvier 1884], 10,1x13cm, 2 pages sur un feuillet rempliée. - Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 26 lignes à l'encre noire sur un feuillet de papier vergé à en-tête "GM 83, rue Dulong". Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Maupassant évoque l'épisode qui marque son entrée dans la familiarité avec la comtesse : la fameuse histoire des poupées. À la suite d'un pari perdu, la comtesse Potocka avait fait envoyer à Maupassant des poupées de chiffon représentant les dames invitées à un futur dîner. Par jeu, Maupassant pris six d'entre elles et leur bourra le ventre de tissu avant de les renvoyer à la comtesse. Dans un mot qui accompagnait l'envoi, Maupassant se vantait de les avoir toutes engrossées en une seule nuit. Pour se sortir d'une soirée qu'il préfèrerait passer chez la comtesse il a du : « [...] faire des démarches de diplomate, d'employer des ruses et des machinations des plus habiles. » Malgré tout, il ne pourra que se : « [...] sauver vers onze heures ou onze heures et demie. » Afin de connaître les invitées qui se trouveront à cette soirée, il demande à Potocka : « Il faudra me redonner six poupées ». Une petite boutade qui reflète leur niveau d'intimité. Il regrette de s'être engagé pour cette soirée qui l'empêche de se rendre chez la comtesse : « Voyez-vous où j'en suis ? La soirée pour laquelle je m'étais engagé ne devant commencer à être agréable que vers minuit, tous invités partis. » À bout, il se propose de : « [...] crier, comme le beau-frère de votre amie : "A moi le camphre et le nénuphar" ! », les deux substances étaient utilisées comme anaphrodisiaque ou pour calmer l'énervement. Malgré son peu d'envie, il devra se rendre à ce dîner mais il compte offrir : « [...] à Dieu, et à Vous, ce sacrifice qui me semblera délicieux. Je viendrai avec des sentiments de contrition et d'exaltation sacrée. » Pour conclure la plus humoristique des lettres de Maupassant à la comtesse Potocka, l'auteur signe : « Maupassant prêtre libre ». Provenance : collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « vous m'en voudrez un peu pendant longtemps. »‎

‎- Triel s.d. [8 juillet 1889], 9,9x15,2 cm, 3 pages sur un feuillet rempliée. - Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 38 lignes à l'encre noire sur un feuillet double. Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Plus sombre que d'ordinaire, Maupassant semble tracassé par un fait qu'il ne mentionne pas mais dont il s'excuse auprès de la comtesse : « Je vous demande encore pardon, ce qui du reste n'atténue pas mon remords ; et je vous assure qu'il est cuisant car j'ai cette arrière-pensée que cous m'en voudrez un peu pendant longtemps. » Maupassant s'était fait une réputation de farceur ainsi que d'homme au langage très libre, sans doute avait-il dépassé une limite en parole ou en action. Quelques années auparavant, il s'était illustré avec la fameuse blague des poupées. La comtesse Potocka avait offert à Maupassant des poupées de chiffon représentant les invitées d'un dîner qu'elle organisait chez elle. Par jeu, il bourra le ventre des dites poupées et les renvoya le lendemain à la comtesse, prétendant ainsi les avoir engrossées dans la nuit. La farce fut connue et provoqua bien des réactions outrées mais la comtesse avait fini par lui assurer son pardon. Quel qu'ait été l'événement malheureux, les courriers semblent s'être croisés : « Votre lettre m'a été renvoyée à Triel car le facteur ne me savait pas à Paris. » Pensant subir de nouveau des remontrances il avoue avoir : « [...] été, en la lisant pénétré de confusion. » Soucieux de plaire à la comtesse, il exprime son inquiétude : « Pourquoi suis-je ainsi nerveux, par moments, comme une femme, sans motifs réels, et sans avoir ressenti, vraiment, aucun froissement. Je n'en sais rien. Je ne peux que le constater. » Qu'ils soient les signes avant-coureurs de la folie où il terminera ses jours, ou les conséquences de ses sentiments pour la comtesse, qu'il s'effraie de fâcher, ces accès de nervosité ne cesseront plus de la vie de l'auteur. Pour s'assurer de la venue de la comtesse à Triel, Maupassant lui demande confirmation : « Je compte sur vous demain n'est-ce pas. » Pour ce faire, il lui conseille le train : « Si vous venez par le chemin de fer, comme vous y paraissez décidée, j'irai vous attendre à Meulan [...] Si vous veniez par le bateau de Georges je vous prie de vouloir bien m'en informer par une dépêche. » Le Georges en question est Georges Legrand, journaliste, « Macchabée » de la comtesse, qu'il fit connaître à Maupassant, et selon le peintre Jacques-Émile Blanche, le seul qui ait eu ses faveurs. Provenance : collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Lettre autographe signée à la Comtesse Potocka : « Dites, Madame, voulez-vous un fétiche ? [...] je porte bonheur moi-même !»‎

‎- Paris s.d. [début janvier 1884], 10,2x13 cm, 4 pages sur un feuillet double. - Lettre autographe signée de Guy de Maupas­sant à la comtesse Potocka, 67 lignes à l'encre noire sur un papier à en-tête « GM 83, rue Du­long », enveloppe jointe. Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Cette longue missive débute par une commission qui a été faite à Maupassant : « Je m'acquitte tout de suite d'une commission dont on me charge pour vous, bien qu'il me semble y découvrir un peu d'ironie. La princesse Ouroussow, qui vient de m'écrire pour me demander d'aller la voir ce soir, me prie, en post-scriptum, de la rappeler à votre souvenir lorsque je vous verrai. » La prin­cesse Ouroussow était l'épouse de l'ambassadeur russe à Paris. Avec la Comtesse, elle faisait partie de ce gotha mondain qui entourait les auteurs et les artistes. L'ironie dont il fait mention est celle-ci : « Comme des gens réputés perspicaces ont affirmé que toute la pensée d'une lettre de femme est dans le post-scriptum, [...] j'ai tenu à remplir immédia­tement mon rôle d'intermédiaire. » Il a déduit de cet ajout « que la lettre de la princesse, malgré ce qu'elle contient d'aimable pour moi, s'adressait à vous ». Cette étonnante lettre aborde par la suite un penchant peu connu de Mau­passant : son goût pour les fétiches. Il informe sa correspondante que : « La main, depuis qu'elle est revenue de chez vous, me semble dans une agita­tion extraordinaire. » Il s'agit de la fa­meuse main que Maupassant avait acheté à George Powell. C'était par l'entremise du poète Charles Swinburne (que Maupassant sauva presque de la noyade) que les deux hommes se rencontrèrent à Étretat en 1868. Powell et Swinburne y partageaient une mai­son, emplie de la collection de curiosités de Powell. La main dont il est question était mo­mifiée et elle a inspiré Maupassant par deux fois. Une première en 1875 avec La Main de l'écorché, puis en 1885 avec La Main. Cette nervosité du porte-bonheur conduit Maupassant à s'interroger : « Peut-être avez-vous eu tort de ne point la garder comme fétiche ? » Il ajoute : « Mais j'ai d'autres fétiches sin­guliers. En voulez-vous un ? » En effet, il en possède une collection : « Je possède la chaus­sure d'une petite Chinoise morte d'amour pour un Français. » Il commente les po­tentiels effets de ces objets : « Ce talisman porte bonheur aux désirs du coeur. J'ai encore une grande croix en cuivre, fort laide, qui faisait des miracles parait-il dans le village où je l'ai trouvée. » Mais ces talismans ne fonctionnent pas tous comme ils le devraient : « De­puis qu'elle est chez moi elle n'en fait plus. C'est peut-être le milieu qui la gêne. » Ce n'est pourtant pas le plus étonnant : « Mais ce que je possède de plus singulier ce sont les deux extrémités d'un homme trompé par sa femme et mort de chagrin. L'épouse coupable conserva le pied et la corne de ce mari [...] et les fit souder ensemble. J'ignore quel peut-être l'effet de cet objet. » Malgré le sé­rieux de l'affaire, Maupassant ne se départit pas de son humour : « Dites, Madame, voulez-vous un fé­tiche ? J'ajoute que mes amis prétendent que je porte bonheur moi-même ! Je mets à vos pieds ce dernier porte-veine qui demande la préférence. » Pour faire écho à sa déclaration concernant les post-scriptum féminins, il en ajoute deux à sa lettre. Dans le premier il demande à la comtesse Potocka de le rappeler au souvenir de Mme Lambert. Cette dame était l'épouse d'Eugène Lambert, peintre connu pour ses chats et qui fréquentait le même milieu que Mau­passant et la comtesse. Le second est bien plus savou­reux : « Il ne faut pas attacher aux post-scriptum des hommes la même importance qu'à ceux des femmes. » Provenance : collection Jean Bonna. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BATAILLE Georges‎

‎Lettre autographe signée à Denise Rollin : « Maintenant je n'aspire plus qu'à une chose c'est à vous prouver que je n'appartiens plus qu'à vous, que je suis rivé à vous [...] »‎

‎- S.n., s.l. s.d. [circa 1940-1943], 20,7x27 mm, 2 pages sur un feuillet. - Belle et longue lettre autographe signée de Georges Bataille à Denise Rollin, inédite, déchirée en cinq morceaux n'affectant pas la lecture, 34 lignes à l'encre noire sur un feuillet. Fréquentant tous les deux les milieux intellectuels et artistiques parisiens, Georges Bataille et Denise Rollin se rencontrèrent au cours de l'année 1939. Elle fut notamment l'amie de Cocteau, Prévert et Breton. Bataille la décrivit ainsi dans ses carnets pour Le Coupable : « une illusion aussi fragile qui se dissiperait au moindre souci, au moindre relâchement de l'inattention. » Il reste peu de détails sur leur relation car la vie privée de Georges Bataille, particulièrement à cette époque, n'est pas tant documentée. Il apparaît dans cette lettre les sentiments profonds que Denise Rollin provoquaient chez Bataille : « Maintenant je n'aspire plus qu'à une chose c'est à vous prouver que je n'appartiens plus qu'à vous, que je suis rivé à vous [...] » L'absolu de cet amour est tel que Bataille est prêt à tout : « [...] que vous le sachiez à tel point que si je ne devais plus avoir d'autre moyen qu'une profanation pour vous le prouver, je ferais devant vous cette profanation. » Il se sent pourtant coupable : « Je ne peux pas parler de l'état auquel je suis arrivé, je suis trop agité. Je sens, j'espère que c'est absurde. J'ai honte même de tant souffrir et de vous ennuyer avec ma souffrance quand vous seule êtes malade. » L'année précédente, il avait perdu sa compagne des suites de la tuberculose. Démuni devant la maladie, il admet : « [...] moi je ne peux pas vous guérir, je ne peux même pas vous soigner [...] » Seule Denise Rollin serait capable de l'apaiser : « Tout était noir auparavant [...] ce que je souffre et que vous pouvez si facilement guérir chaque fois que vous le voudrez [...] ». Abandonné aux affres de l'angoisse, Bataille admet : « Je suis tellement fou en ce moment (et de cela je veux vous parler) que je ressens comme une complicité et une perfidie de tous pour me faire mal, comme si vous vous prêtiez au jeu pour que je sois encore plus désespéré [...] » Au bord de la paranoïa, il supplie Rollin : « La seule chose dont je veux vous supplier [...], c'est de ne plus douter sans cesse de moi comme vous l'avez fait. » Il comprend pourtant : « [...] il y avait en moi et dans mon passé de quoi vous paraître insupportable [...] » Il lui offre une solution : « Ce qui m'apaiserait le plus si vous m'écriviez, ce serait que vous me disiez que vous me croyez, que vous voulez bien que je sois votre chose. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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‎Lettre autographe signée à Denise Rollin : « je songe à toi dans cette chambre et à tout ce qui arrivera là quand nous serons de nouveau ensemble. »‎

‎- Paris s.d. [3 ou 4 juin 1940], 20,9x26,9 cm, 2 pages sur un feuillet. - Handwritten signed letter to Denise Rollin: "I think of you in this room and all that will happen there when we are together again." " je songe à toi dans cette chambre et à tout ce qui arrivera là quand nous serons de nouveau ensemble." Paris s.d[3 or 4 June 1940], 20.9 x 26.9 cm, 2 pages on one leaf Touching handwritten letter signed by Georges Bataille to Denise Rollin, 37 lines in pencil, small water stain in the top right not affecting the text. Georges Bataille tries to reassure his companion Denise Rollin: "Je t'en supplie. Il ne faut pas t'inquiéter, mais pas du tout." "I beg you. You must not worry, not at all." She moved to Vézelay where Bataille would soon join her. He stayed in Paris where the bombings did not disrupt Parisian lives at all: "Tu n'imagines point à quel point les petits dégâts qu'on voit paraissent insignifiants à côté de la place intacte qu'il y a de tous les côtés. Pendant toute l'alerte, j'ai déjeuné bien tranquille avec mon chef de service de passage à Paris (il vit au front)" "You have no idea how insignificant the little damage you see seems next to the square untouched on all sides. Throughout the alert, I had a very quiet lunch with my head of service passing through Paris (he lives on the front)" Bataille did not give up his job as librarian at the National Library. Suffering from tuberculosis, he was not sent to the front, and he took the opportunity to write several texts at that time, such as Madame Edwarda and Le Coupable. Further on, he mentions a visit: "Un peu après, Henri Michaux est venu me voir" "A little after, Henri Michaux came to see me" The two men had participated in the magazine Mesures and both had in common being separate from the surrealist nebula. In both of their respective works there is a violent independence and the same tension towards spirituality, a form of mysticism. Bataille had attended the seminary in his youth, and Michaux pleasantly said of him: "Il donne l'impression d'un séminariste sortant furtivement d'une pissotière." "He gives the impression of a seminarian surreptitiously coming out of a public urinal." After this almost trivial news, Bataille embarks on an analysis of his feelings: "Ce que tu me dis dans ta lettre, c'est pour moi ce qui délivre, c'est comme la nudité, tout ce qui se déchire entre toi et moi. Mais, encore une fois, je ne me suis jamais senti aussi près de toi." "What you tell me in your letter is for me what delivers, it is like nudity, everything that is torn apart between you and me. But, once again, I have never felt so close to you." He asks his correspondent: "il faut me dire tout. C'est très doux que j'aie vu où tu es, que je connaisse les chemins que tu prendras, les ponts par où tu passeras." "you must tell me everything. It is very sweet that I have seen you where you are, that I know the roads you will take, the bridges over which you will pass." Sensuality is never far from the author's feelings: "Dis-moi aussi quelle chambre tu as: pour que je songe à toi dans cette chambre et à tout ce qui arrivera là quand nous serons de nouveau ensemble." "Also tell me which room you have: so that I may think of you in that room and all that will happen there when we are together again." From this and past sensualities, there remain the fruits that are the children. Denise Rollin left for Vézelay in the company of her son Jean, nicknamed Bepsy: "Tu ne me dis rien de ta vie avec Bepsy [...] Bepsy est-il plus calme: moi aussi je l'ai entendu crier dans tes bras." "You don't tell me anything of your life with Bepsy [...] Is Bepsy calmer: I too heard him screaming in your arms." Bataille thanks Rollin: "Pour Sylvia je t'ai une immense reconnaissance de m'avoir aidé à changer." "For Sylvia I am immensely grateful to you for helping me change." Sylvia Bataille was the first wife of Georges Bataille. They were separated in 1934 but did not divorce until 1946. From this‎

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‎Lettre autographe signée à Denise Rollin : « Comme si l'amour le plus vrai ne pouvait s'accorder qu'avec le dérangement de tout. »‎

‎- s.l. s.d. [circa 1940-1943], 20,9x27 cm, 1 page. - Autograph signed letter to Denise Rollin: "As if the truest love could only be matched with the inconvenience of everything" [ca 1940-1943] | 20.9 x 27 cm | 1 page Autograph letter signed by Georges Bataille to Denise Rollin, 18 lines in black ink. Letter of a passionate love during the war. Georges Bataille is in Paris where the German offensive is in full swing: "[...] the German attack begins again." But this destruction does not reach Bataille's loving exaltation, on the contrary: "Sometimes I think that it is as if there was something more violent and terrible between you and me because we found ourselves in the middle of such a great turmoil. As if the truest love could only be matched with the inconvenience of everything." The writing has an almost magical quality of incarnation: "By writing this to you, it is as if everything opened up between you to me and in such a way that whatever is alive there could laugh at everything." Coupled with imagination and the strength of feelings, it is possible to overcome absence: "[...] suddenly you are there beside me, it is as if the distance was powerless to separate us." Bataille tries to reassure his correspondent: "But under no circumstances must you worry about me. I will meet you again tonight at nine o'clock." He ends his letter by asking her: "Give little Laurence a big kiss and tell her that I will write to her tomorrow." Laurence is the daughter that Georges Bataille had with Sylvia Bataille, his first wife. At the time of this letter, she was in Vézelay with Denise Rollin, in this blended family that also includes Jean, the son that Denise had with her husband. Evidence, if needed, of the author's claims of the Bataille-Rollin couple's sexual and moral freedom, which was still rare at the time. Although Bataille's life as a writer is well known in these years, little is known about his private life. And it is not the least paradox of his very revealing work that it only tells the minimum of his private affairs, and usually the worst of it." (M. Surya, G. Bataille, la mort à l'œuvre). When Georges Bataille met Denise Rollin in 1939, he had just lost his lover Colette Peignot to tuberculosis. His friends had abandoned him and war had just been declared. This sentimental and social chaos however, does not affect Bataille as much as the tumultuous relationship he took up with Denise Rollin who was a friend of Cocteau, Breton, Prévert and a muse of painters Kisling and Derain. Their romance lasted four years and left very few details of their sentimental life during this period of Occupation, except what Bataille is willing to tell us in his novel Le Coupable (The Guilty) partly inspired by this passionate and painful relationship. In a 1961 interview, Bataille looked back on this time: "Le Coupable is the first book that gave me a kind of satisfaction, an anxious one at that, that no book had given me and that no book has given me since. It is perhaps the book in which I am the most myself, which resembles me the most... because I wrote it as if in a sort of quick and continuous explosion." The letters addressed by Bataille to Denise during this period contain the seeds of the feelings that explode in Le Coupable as in all of Bataille's work. His writing is an ebb and flow of love and suffering, between ecstasy and disappointment, calm and energy, mixing familiar and formal tones, compliments and reproaches. The letters are often impossible to date with precision as they all proceed from the same movement of ecstatic flagellation. In 1943, Georges Bataille found a house in Vézelay where the couple settled with Laurence (Georges and Sylvia's daughter), and Denise's son Jean. It was there that Bataille completed his book Le Coupable as well as his love story since barely a month after their arrival, Diane Kotchoubey, a young woman of 23, moved in with them. Before the end of the year, Bataille left Denise Rolli‎

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‎Lettre autographe à Denise Rollin : « en tout cas imposer une pareille souffrance à un homme exactement pour rien, cela devient comme une maladie, comme un délire. »‎

‎- S.l [Paris] [circa 1940-1943], 21x27,3 cm, 1 page. - Lettre autographe de Georges Bataille à Denise Rollin, 14 lignes à l'encre noire et à la mine de plomb. Cette lettre, issue de la correspondance amoureuse que Bataille adresse à Denise Rollin durant la guerre et l'Occupation, contient en germe les sentiments qui ex­plosent dans toute l'oeuvre de Bataille. Flux et reflux incessant d'amour et de souffrance, d'extase et de décep­tion, de calme et d'énergie, mêlant tutoiement et vouvoie­ment, compliments et reproches, cette lettre ressemble à son auteur et à l'époque : « Comment pouvez-vous être assez aveugle pour ne pas voir le mal que vous me faîtes en vous laissant aller au premier caprice venu ? Que je le veuille ou non, une vie ne peut pas dépendre de caprices vides de sens. » La relation est houleuse, les deux protagonistes sont passionnés. Dans son ouvrage Le Coupable, il ré­sume les affres de la passion amoureuse : « L'amour a cette exigence : ou son objet t'échappe ou tu lui échappes. S'il ne te fuyait pas, tu fuirais l'amour. Des amants se trouvent à la condition de se déchirer. L'un et l'autre ont soif de souffrir. Le désir doit en eux dé­sirer l'impossible. Sinon, le désir s'assouvirait, le désir mourrait. » Ainsi Bataille, amoureux, souffre : « Je n'ai même plus le courage de vous dire ce que je souffre : en tout cas imposer une pareille souf­france à un homme exactement pour rien, cela devient comme une maladie, comme un délire. » Denise Rollin se montrait-elle cruelle ou Bataille était-il inutilement angoissé ? Toujours est-il qu'il se montre las de ces agitations : « Je ne sais pas comment j'ai trouvé moyen d'espérer malgré tout, jusqu'ici. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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‎Lettre autographe signée à Denise Rollin : « Mais combien c'est dur de me sentir ainsi tout à coup arraché à vous, de ne plus rien pouvoir vous dire, d'être réduit à cette lettre. »‎

‎- S.l. [Paris] s.d. [1940-1943], 13,4x20,4 cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Georges Bataille à Denise Rollin, 25 lignes à l'encre noire sur un feuillet. Première des lettres que Bataille envoie à Denise Rollin après le départ de cette dernière pour Vézelay. Bataille reste à Paris car il est employé à la Biblio­thèque nationale qui ne ferme pas durant la guerre. La séparation vient de se produire mais Bataille s'em­presse d'écrire : « J'ai hâte de mettre la lettre à la poste, elle vous suivra de très près, comme tout ce que je suis voudrait vous suivre partout. » Pour l'apaiser, il cherche dans les évènements des indices de bon augure : « La sirène que vous avez entendue à l'instant même où nous avons été séparés l'un de l'autre annonçait une fin d'alerte. D'abord j'ai été déprimé par une coïncidence désarmante mais quand j'ai su que c'était la fin de l'alerte je me suis pris au contraire à espérer. » Dans cet éloignement, bien qu'essentiels, les mots sont pauvres pour exprimer le désarroi de Bataille : « Mais combien c'est dur de me sentir ainsi tout à coup arraché à vous, de ne plus rien pouvoir vous dire, d'être réduit à cette lettre. » Il cherche à faire comprendre à Denise la frustration qui l'habite : « Je voudrais que cela soit si transparent entre nous et si ardent en même temps que lorsque vous tou­cherez ce papier ce soit comme si nous nous tou­chions. » Il souhaite retrouver cette proximité qu'ils ont tous les deux éprouvée : « Comme j'ai été près de vous dans la voiture tout à l'heure, presque comme jamais : je suis sûr que c'était la même chose pour vous. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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‎Lettre autographe signée à Denise Rollin : « Cela me déchire toujours de me séparer de vous.»‎

‎- s.l. s.d (1943), 13,5x20,8 cm, 2 pages sur un feuillet. - BATAILLE Georges. Autograph letter, signed, to Denise Rollin: "Cela me déchire toujours de me séparer de vous." "It always tears me up to part from you." N. d. (1943), 13,5 x 20,8 cm, 2 pages on a single leaf Autograph letter signed from Georges Bataille to Denise Rollin, 46 lines in black ink to one leaf, dampstain to upper right, not touching text. The majority of the letter is given over to the search for a house in Vézelay: "I've already seen a house and an apartment." In 1943, Georges Bataille had the idea of renting a house in Vézelay where the couple could move in with Laurence, the daughter of Georges and Sylvia, and Jean (alias Bepsy), Denise Rollin's son. The lovers had just parted: "It always tears me up to part from you. Yesterday I felt a terrible malaise. I'd hardly managed to come out of it when I realized that I had surely not come for nothing and that we would be able to settle here." To help Denise in his choice, he describes to her the various advantages and inconveniences of the two places: "The house is really good, but sadly has one serious downside: the garden ends in a low wall onto which Jean could climb and fall down the other side, which is lower. We look out over the countryside from high up and far off into the distance. The garden is pretty, the interior a little sad and dilapidated. The apartment isn't bad but it doesn't have a garden and no view of the countryside either." The couple took great pains in choosing the ideal place to bring together their patched-up family. There was even a suggestion of bringing Sylvia Bataille and Jacques Lacan to live in Vézelay as well. Bataille is unsure about the apartment: "[...] there's nothing else to rent other than what I've already seen"; this was perhaps intended for Jacques Lacan and Sylvia Bataille. Bataille and his ex-wife Sylvia separated in 1934 and she had found love with the psychoanalyst Jacques Lacan, whom she went on to marry in 1953. After these questions of real estate, Bataille goes on worrying about another problem, food: "As for provisions, it's certainly hard, but all in all, one has to get by one way or another." The Second World War was, in essence, at its turning point, and the Nazis - feeling their gains threatened, became even harsher. This, coupled with a rise in agricultural taxes, resulted in a shortage of food: "I say that we would surely find a way around the provisions problem in the sense that there is as much meat as you want. It's vegetables that are hard to find. You can get milk, but not butter. People say that here, if the Zervoses wanted to, they could help us get along nicely" Christian and Yvonne Zervos were important figures in the town of Vézelay, where they had bought a second home in 1937. He was the publisher of Cahiers d'art, in which Bataille had published, and she was the director of the gallery of the same name. At the start of the war, they decided to move there permanently and used the isolation of the property to hide their friends Paul Éluard and Nusch. The Zervoses were thus well established by the time of this letter and Bataille had been told by people in the area: "[...] they think that knowing the Zervoses will be a great advantage over people who come to settle here knowing no one." But he doesn't seem to have taken advantage of this advice, no doubt dominated by his feelings and the editing of his work Le Coupable [Guilty]. Diane Kotchoubey's - Bataille's future lover - settling in Vézelay shortly after this letter sealed the fate of the Bataille-Rollin relationship. By the end of 1943, Bataille had left Denise Rollin for his new flame. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Georges Bataille à Denise Rollin, 46 lignes à l'encre noire sur un feuillet, mouillure en haut à droite sans atteinte au texte. La recherche d'une maison à Vézelay est l'objet de la majeure partie de cette lettre : « J'ai déjà vu une maison et un app‎

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‎Lettre autographe signée à Denise Rollin : « je vous écris comme un aveugle, parce qu'en me parlant comme vous le faites [...] vous me faites tomber dans une obscurité presqu'insupportable. »‎

‎- S.l. s.d. [circa 1940], 20,9x26,9 cm, 2 pages sur un feuillet. - Autograph letter, signed, to Denise Rollin: "I write to you like a blind man, because that is what you make me when you talk to me the way you do...you make me fall into a darkness that is almost unbearable" [ca 1940] | 20,9 x 26,9 cm 2 pages on a single leaf Autograph letter signed from Georges Bataille to Denise Rollin, 40 lines in black ink, two pages on one leaf. George Bataille and Denise Rollin's relationship lasted from the autumn of 1939 to the autumn of 1943 and left behind it a short but passionate correspondence. This letter dates from the early days of their connection, but already reveals Bataille's agonies: "Perhaps I was too happy with you for some months, even though suffering did not wait long to interrupt, at least for a time, a happiness that was almost a challenge." A passionate lover, Bataille moved from exultation to the deepest doubt and even offered his lover a potential way out of their relationship: "If you can't take it, me, any more, I beg you, don't deceive yourself any longer: tell me it's me, and not some foible I could have avoided and which is easily repairable." He would rather be sac- rificed on the altar of their love than have a relationship that was bland and flavorless: "Understand me when I tell you that I don't want everything to get bogged down, that I would really rather suffer than see a sort of shaky mediocrity as a future for you and me." Earlier in the letter, he turns to humor to tear him away from his worries: "I hardly dare make you laugh by telling you that I've lost weight, so that my trousers occasionally fall down, because I've not yet gotten into the habit of tightening my belt to the new notch." Then, he goes back to pleading: "I write to you like a blind man, because that is what you make me when you talk to me the way you do when you leave or when you phone, you make me fall into a darkness that is almost unbearable." He then tries to get a grip on himself: "there are moments I'm ashamed of doubting you and being afraid, or of stupidly losing my head." Finally, hemmed in by all his doubts as a lover, Bataille tried to find some respite in talking about the family that he had made up with Denise and her son Jean (alias Bepsy): "If you write me, tell me how Bepsy's doing, which is perhaps the only thing that you can tell me that doesn't touch something painful in me." Although Bataille's life as a writer is well known in these years, little is known about his private life. And it is not the least paradox of his very revealing work that it only tells the minimum of his private affairs, and usually the worst of it." (M. Surya, G. Bataille, la mort à l'œuvre). When Georges Bataille met Denise Rollin in 1939, he had just lost his lover Colette Peignot to tuberculosis. His friends had abandoned him and war had just been declared. This sentimental and social chaos however, does not affect Bataille as much as the tumultuous relationship he took up with Denise Rollin who was a friend of Cocteau, Breton, Prévert and a muse of painters Kisling and Derain. Their romance lasted four years and left very few details of their sentimental life during this period of Occupation, except what Bataille is willing to tell us in his novel Le Coupable (The Guilty) partly inspired by this passionate and painful relationship. In a 1961 interview, Bataille looked back on this time: "Le Coupable is the first book that gave me a kind of satisfaction, an anxious one at that, that no book had given me and that no book has given me since. It is perhaps the book in which I am the most myself, which resembles me the most... because I wrote it as if in a sort of quick and continuous explosion." The letters addressed by Bataille to Denise during this period contain the seeds of the feelings that explode in Le Coupable as in all of Bataille's work. His writing is an ebb and flow of love and suffering, between e‎

‎MAUPASSANT Guy de‎

‎Lettre autographe signée et enveloppe adressée à la comtesse Potocka : « J'ai parlé de vous hier soir avec [Paul] Bourget qui vous trouve charmante et qui m'a presque chargé de vous le dire. »‎

‎- S.l. [Paris] s.d. [5 mai 1884], 10x12,9cm, 4 pages sur un feuillet double. - Lettre autographe signée de Guy de Maupas­sant à la comtesse Potocka, 70 lignes à l'encre noire, agrémentée d'un dessin original à l'encre, sur un feuillet double à en-tête « 83, rue Du­long ». Enveloppe jointe. Publiée dans Marlo Johnston, « Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka », Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre 2009. Maupassant a, des années durant, été l'un des sou­pirants les plus assidus de la comtesse Potocka. Il s'ap­prête à aller la voir sur invitation de son mari : « Vous savez, n'est-ce pas, que je dîne chez vous demain, invité par votre mari. » Son époux le comte Potocki vivait en totale liberté avec la comtesse, occupé qu'il était à entretenir la célèbre courtisane Émilienne d'Alençon, il ne s'offusqua pas des « Macchabées » de son épouse, son groupe de soupirants. Les « Macchabées » avaient érigé l'amour en reli­gion et ils en étaient les pénitents. Ainsi Maupassant écrit-il à la comtesse : « Il n'y a pas deux pénitentes comme vous, d'abord. Et puis j'ai qu'une péni­tente qui me fait plutôt l'effet d'une Directrice car je me sens disposé bien plus à lui obéir qu'à la conseiller. » Plus loin, alors qu'il décrit une soi­rée à laquelle il a assisté, il admet s'être abîmé dans la ferveur que la comtesse provoque chez lui : « Comme j'avais mon chapelet dans ma poche je me suis mis à en réciter une dixaine en répétant entre chaque « ave » - « Notre Dame de Vassivière, patronne du lac Pavin, priez pour moi. » J'étais dans un parfait état de recueillement en sortant de cette maison où j'ai été reçu comme l'enfant prodigue. » Maupassant avait vu la comtesse en Au­vergne, lors d'un voyage qui le mena au lac Pavin et au lac de Vassivière. Cette religion devait être bien plus du goût de Maupassant que le petit séminaire d'Yvetot où il fut envoyé étudier de 1863 à 1868. L'amour érigé au rang de religion élève Maupassant à la dignité de saint sty­lite : « [...] je suis remonté sur ma colonne pour me trouver à votre hauteur. » À la suite, il a esquissé un dessin à l'encre où il s'est représenté lui-même ainsi que la comtesse, tous deux auréolés. Cette dernière est sur une autre colonne et lui tend la main pour le rattra­per alors que la colonne sur laquelle il se trouve s'est brisée et tombe. Comme Maupassant, Paul Bourget fut un « Macchabée » : « J'ai parlé de vous hier soir avec Bourget qui vous trouve charmante et qui m'a presque chargé de vous le dire. Je m'acquitte de cette commission parce que je connais les ré­serves de mon ami, dans ses... déclarations. » Les deux hommes se sont rencontrés en 1877 dans les bu­reaux de la revue La République des lettres et partagent la même fasci­nation pour la comtesse : « je lui ai parlé de vous selon ma pensée. Et il m'a avoué qu'il craindrait de vous connaître par peur de lui-même et de ses amies. » Paul Bourget est également un habitué des brillants salons de cette époque, il l'introduit chez la princesse Mathilde : « Cette conversation avait lieu chez la princesse Mathilde que je me suis décidé à aller voir entraîné par le dit Bourget. » La prin­cesse Mathilde Bonaparte n'est autre que la cousine de Louis-Napoléon Bonaparte, le futur Napoléon III auquel elle fut longtemps fiancée avant d'épouser un comte russe. Vivant à Paris, elle tient un des salons lit­téraires les plus courus de la capitale. Après ces considérations religieuses puis mon­daines, Maupassant en vient à la littérature : « Au­jourd'hui j'ai lu des vers depuis le matin, pour mon article du Gaulois que je n'ai pas encore fait. Je suis troublé décidément. » Il a publié dans la presse nombre de chroniques, nouvelles ou poèmes au cours de sa carrière, notamment entre 1880 et 1889 pour la revue Le Gaulois. Il n'y a pas que la comtesse qui trouble son activité littéraire : « J'avais chez moi un horrible écrivain russe nommé Boborykine, qui m'a empêché de trouver une phrase. » Piotr Boborykine, auteur na­tur‎

‎DUPUTEL Pierre‎

‎Bagatelles poétiques‎

‎- S.n., Rouen 1816, 12,5x20,5cm, relié. - Nouvelle édition imprimée anonymement à 80 exemplaires et non mise dans le commerce. Reliure en demi chagrin vert sapin, dos à quatre fins nerfs sertis de pointillés dorés et orné de doubles caissons dorés et décorés de fleurons dorés, quelques traces de frottements sur le dos et les mors, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, un coin supérieur émoussé, tranches mouchetées. Notre exemplaire comporte bien la signature manuscrite de Pierre Duputel en dessous de la justification du tirage. Rares rousseurs. Ex-libris du château de la Germonière, dans la Manche, encollé en tête d'une garde. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎PEREC Georges‎

‎Les choses‎

‎- Julliard, Paris 1965, 11,5x20cm, broché. - Published the same year as the first edition, falsely stated as 78e thousand. Autograph inscription dated and signed by Georges Perec to Madame J. Pajault. A nice copy retaining its advertising band announcing the Prix Renaudot 1965. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition de l'année de l'originale, fantaisiste mention de 78ème mille. Envoi autographe daté et signé de Georges Perec à Madame J. Pajault. Agréable exemplaire complet de sa bande annonce annoncant l'obtention du Prix Renaudot 1965.‎

‎MAC ORLAN Pierre BARRET Gaston‎

‎Les dés pipés ou Fanny Hill‎

‎- Editions Vialetay, Paris 1951, 19x28cm, relié. - Nouvelle édition, un des 156 exemplaires numérotés sur papier de Rives. Reliure en demi maroquin rouge à coins, dos à quatre nerfs comportant quelques traces de frottements, coiffe supérieure arasée, plats de papier à effet moiré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couvertures et dos conservés, ex-libris encollé en tête d'un contreplat, reliure de l'époque signée de Bianchi, relieur niçois. Ouvrage illustré de 20 pointes sèches originales de Gaston Barret. Signatures manuscrites de Pierre Mac Orlan et Gaston Barret à la justification du tirage en fin de volume. Reliure frottée mais agréable état intérieur. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CABANNE Pierre‎

‎André Derain‎

‎- Gallimard, Paris 1994, 10,5x17,5cm, broché. - Nouvelle édition dans le format de poche. Envoi autographe signé de Pierre Cabanne à Françoise et Pierre (Dumayet). Iconographie, bel exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎JOUVE Pierre Jean‎

‎Poésie : Les noces - Sueur de sang - Matière céleste - Kyrie‎

‎- Mercure de France, Paris 1964, 14,5x20,5cm, broché. - First collected edition, the definitive one, on ordinary paper. Handsome autograph inscription signed by Pierre Jean Jouve to André Breton. A nice copy. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition originale collective et définitive sur papier courant. Précieux envoi autographe signé de Pierre Jean Jouve à André Breton. Agréable exemplaire.‎

‎BOCQUET Léon PINAL Fernand‎

‎Les branches lourdes‎

‎- Albert Messein, Paris 1929, 14,5x19,5cm, broché. - Troisième édition, un des 30 exemplaires numérotés sur Arches, seuls grands papiers. Ouvrage illustré d'un bois gravé original de Fernand Pinal. Envoi autographe signé de Léon Bocquet au peintre Fernand Pinal : "peintre ordinaire du poète, en admirative amitié..." Notre exemplaire est enrichi d'une carte postale autographe signée de Léon Bocquet au dos de laquelle il a inscrit quelques mots à Fernand Pinal à propos de prisonniers de la Grande Guerre récemment libérés. Quelques piqûres affectant principalement les plats. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BOCQUET Léon‎

‎Les cygnes noirs 1899-1903‎

‎- Mercure de France, Paris 1937, 12x19cm, broché. - Edition définitive. Envoi autographe signé de Léon Bocquet à la comtesse de Heaulme. Rares et légères rousseurs sans gravité, agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MIRBEAU Octave‎

‎Manuscrit autographe signé « Habitudes »‎

‎- [1902], 18,1 x 22,9 cm, 2 feuillets et un quart. - Manuscrit autographe signé d'Octave Mirbeau, 99 lignes à l'encre noire sur 3 feuillets, correction manuscrite de l'auteur et une correction au crayon bleu de typographe. Manuscrit utilisé pour la composition et l'impression de l'article "Habitudes", publié le 20 avril 1902 dans le Journal, quotidien lancé en 1892 par Fernand Xau. Le début de la carrière de Mirbeau est essentiellement porté par le journalisme qui lui permet de publier et de gagner sa vie malgré son peu de penchant pour l'activité. Très vite redouté pour son activité pamphlétaire, Gustave Mirbeau, distillant une ironie piquante se dresse ici contre l'injustice institutionalisée par l'Etat et la société. Mené par l'écriture dense et efficace de Gustave Mirbeau, ce manuscrit est probablement un dernier jet comme le laissent penser la conformité des deux textes et les rares corrections apportées à l'original, notamment par le crayon bleu d'un typographe. Au dos du dernier feuillet se trouve une version antérieure des premières lignes de l'article. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎TARDIEU Jean‎

‎La comédie du langage suivi de La triple mort du client‎

‎- Gallimard, Paris 1987, 10,5x18cm, broché. - Edition originale dans le format poche. Envoi autographe signé de Jean Tardieu à Charles Dobzynski : "... pour le poète et "l'inventeur" de tant d'insolites histoires, au patron "d'Europe" avec ma grande estime et ma reconnaissante amitié." Agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CLAIR Jean‎

‎Discours de réception de Jean Clair à l'Académie Française et réponse de Marc Fumaroli‎

‎- Gallimard, Paris 2009, 12x19cm, broché. - Edition originale sur papier courant. Envoi autographe signé de Jean Clair au sculpteur et peintre Raymond Mason et à sa femme : "... A Raymond et Janine de leur vieil ami." Agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎JOUVE Pierre Jean‎

‎Le paradis perdu‎

‎- Grasset, Paris 1966, 14x20,5cm, broché. - Nouvelle édition, un des 100 exemplaires numérotés sur alfa et réservés au service de presse. Envoi autographe daté et signé de Pierre Jean Jouve à Gilbert Minazzoli. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎KROL Abram‎

‎Abram Krol dix suites. Burins 1993-1997‎

‎- Librairie-Galerie Graphes, Paris 1998, 21x21cm, broché. - Edition originale sur papier courant. Ouvrage illustré de nombreuses reproductions d'oeuvres gravées d'Abram Krol. Préface de Charles Dobzynski. Notre exemplaire est enrichi d'une belle lettre manuscrite datée et signée, de deux pages, d'Abram Krol à Charles Dobzynski dans laquelle il loue la clairvoyance révélatrice de la préface qui confine à l'osmose avec ses oeuvres : "... N'êtes-vous pas poète pour savoir la joie que l'on éprouve lorque l'on se sent compris, deviné. Votre nouveau texte habille mes suites qui, par moment, souffraient peu-être d'une trop grande diversité. Mais que voulez-vous, vous me montrez, vous nous montrez tels que nous sommes, hommes de deux versants, génération de transition, arbres transplantés..." Sur la troisième page de la lettre, Abram Krol a encollé un burin original qu'il a signé provenant de la suite du livre de Ruth et en-dessous duquel il a ajouté ces mots : "Ainsi on célébrait chez nous Hanouka !" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MIRBEAU Octave‎

‎Manuscrit autographe signé « Au conseil municipal »‎

‎- 1899, 17,8 x 23,1 cm, 2 feuillets et un quart. - Manuscrit autographe signé d'Octave Mirbeau pour son article "Au conseil municipal" paru dans Le Journal le 12 juillet 1899, 90 lignes à l'encre noire sur trois feuillets, correction manuscrite de l'auteur, indications typographiques au crayon bleu. Bavures dues à l'encre et au papier. Significatif de l'attitude dénonciatrice qu'entretient Mirbeau dans ses articles, ce manuscrit, critique du traitement indigne des artistes de génie par la société, est un dernier jet utilisé pour l'impression comme le signalent les lettres capitales qui délimitent les paragraphes. Les feuillets originaux ont été rencollés sur un papier vergé, ici des pages d'un ouvrage du XVIIIème siècle, Dissertatio Medica, pour faciliter leur manipulation. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VILDRAC Charles JACQUES Lucien & DOUCET Henri‎

‎Vitrines puis Le vin de Paris suivis d'une adaptation de L'enfant idiot de William Wordsworth‎

‎- André de Rache, Paris 1953, 13x19cm, broché. - Edition illustrée de bois originaux de Lucien Jacques, d'un lavis d'Henri Doucet et imprimée à 300 exemplaires numérotés sur fleur alfa. Une trace de décharge d'ex-libris qui a été initialement encollé en dessous de l'envoi. Agréable exemplaire. Envoi autographe daté et signé de Charles Vildrac à Marie Gevers : "... ces quelques "hors-d'oeuvre" bien présentés par Lucien Jacques, en souvenir de la belle soirée du 17 Octobre..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎DORCHAIN Auguste‎

‎Oeuvres. Poésies 1881-1894‎

‎- Alphonse Lemerre, Paris 1895, 9,5x16cm, relié. - Nouvelle édition. Reliure en demi basane vert sapin, dos décoloré à cinq nerfs sertis de pointillés dorés et orné de doubles caissons dorés agrémentés de motifs décoratifs dorés, encadrement d'un double filet doré sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, reliure de l'époque. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait d'Auguste Dorchain. Nom inscrit à la plume en tête de la page de faux-titre en guise d'ex-libris. Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe de deux pages signée d'Auguste Dorchain, datée de 1924, et s'excusant des problèmes de délai de parution d'un poème que son correspondant avait envoyé à une revue où collabore Auguste Dorchain et qui sera inséré plus tardivement qu'il ne l'escomptait. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CALAFERTE Louis‎

‎Lettre autographe signée "c'est l'immobilisme chez ces gens qui ne prennent plus aucun risque d'édition..."‎

‎- Lyon 5 Mars 1978, 21x27cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe datée du 5 mars 1978 si­gnée de Louis Calaferte, de deux pages, à une amie libraire non identifiée, de 33 lignes à l'encre noire, rédigée depuis Lyon. Habituelles traces de pliures sans gravité d'une lettre glissée dans une enveloppe. Dans sa missive, pleine de sollicitude, d'estime et de respect pour le travail d'écriture de sa malheureuse correspondante qui désire faire publier son manuscrit, Louis Calaferte s'excuse tout d'abord du retard, indé­pendant de sa volonté, pris pour lui répondre : « J'ai attendu, attendu, attendu - espérant toujours pouvoir vous apporter une heureuse nouvelle concernant l'éventuelle édition de votre travail de librairie », pour ensuite lui avouer et fustiger « un certain immobilisme chez ces gens qui ne prennent plus aucun risque d'édition, et sont plus friands d'imbécillité du genre « best-seller » que d'ouvrages ayant trait à une certaine érudi­tion ». Louis Calaferte, infructueux intermédiaire entre cet écrivain et le monde des éditeurs parisiens, se montre « désolé car, à mes yeux, il me semble qu'une édition de ce type eût été nécessaire. » Il se propose, lors de son tout prochain passage à Paris, de lui remettre le manuscrit, qu'il a proposé sans succès aux maisons d'édition, et qu'il appelle « votre cahier » ou de le lui apporter dans sa librairie plus tard. Enfin, Louis Calaferte conclut symboliquement sa lettre par un « désolé de cet échec, je vous prie de croire à mon estime ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

‎Lettre autographe signée à son ami lyonnais Charles Deshayes "... l'affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus..."‎

‎- Korsor (Danemark) 12 Novembre (1949), 21x34cm, deux pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Charles Deshayes datée du 12 novembre [1949] et rédigée depuis son exil danois de Korsor. Lettre de deux pages, de 25 lignes à l'encre bleue, enveloppe jointe. Traces de pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. Charles Deshayes était un jeune journaliste lyonnais qui s'était proposé de prendre la défense de Céline. Il se lia rapidement d'amitié avec l'écrivain, alors abandonné de tous. Leur précieuse correspondance est riche d'informations sur les péripéties céliniennes d'après-guerre et son propre regard sur les années passées. Louis-Ferdinand Céline débute sa lettre en proie aux doutes et aux avanies : « C'est un coup bien moche. Que tenter ? Moi-même je n'arrive plus à m'éviter nulle part. J'ai des plaintes en contrefaçon au cul. C'est tout. Tous ces gens ont peur au fond. Ils ne l'avoueront jamais. Qu'espérer ? » Tandis que Deshayes qui œuvre activement à la réhabilitation de l'écrivain lui soumet son mémoire en défense, Céline lui promet « (très peut-être) un possible ( ?) éditeur Valby » et des contacts parisiens : « J'écris à ce sujet à mon bon ami le Dr Becart. » Mais ce n'est que pour adoucir sa véritable intervention que l'écrivain très directif et cinglant glisse en fin de lettre : « J'ai changé votre titre. Par l'amour de Dieu laissez la nuit tranquille ! Et surtout le bout ! C'est un cauchemar. » Avec une formidable, mais coutumière, indécence, il lui impose un autre titre violemment provocateur : « L'Affaire Céline me paraît le meilleur comme l'Affaire Dreyfus. » Céline changera finalement d'avis tandis que, ironie de l'Histoire, sous le titre L'Affaire Céline, l'histoire d'un cadavre, le Comité d'action de la Résistance publiera en 1952 les documents à charge contre le sulfureux écrivain. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BAUDELAIRE Charles‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa mère : « Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans »‎

‎- [Bruxelles] Vendredi 12 mai 1865, 13,2x20,8cm, 1 page sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Charles Baudelaire, rédigée à l'encre, adressée à sa mère. Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Cette lettre a été publiée pour la première fois dans Charles Baudelaire, Dernières lettres inédites à sa mère en 1926. Ancienne collection Armand Godoy n° 197. Précieuse lettre de l'époque bruxelloise, exil volontaire du poète à la fin de sa vie. «?Il est douteux que j'habite quelque part à Paris. Je crois que j'habiterai surtout une voiture dans laquelle je ferai, si je peux, toutes mes courses en un ou deux jours.?» Angoissé par Paris - cité des vices et des créanciers - il appréhende cette brève visite. L'exil bruxellois est en effet synonyme d'échec pour le poète qui ne cesse, depuis son arrivée en Belgique, de repousser son retour en France. Pourtant, impatient de quitter le plat pays qu'il exècre, il raille ses autochtones?: «?On est lent ici.?» Le poète, comme jadis l'élève de dix-sept ans qui affirmait à sa mère qu'il allait se ressaisir, promet : «?Me voici en mesure d'accomplir tous mes plans. Je ne sais comment t'exprimer ma reconnaissance ; et je crois que la meilleure manière sera d'exécuter mes promesses.?» Littéralement obsédé par cette mère sacrée «?qui hante [son] cœur et [son] esprit?», le «?fils reconnaissant?» s'estime incapable d'atteindre sa destinée poétique sans une attention maternelle exclusive. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ALBERT-BIROT Pierre‎

‎Lettre autographe signée de Pierre Albert-Birot‎

‎- Paris Jeudi 10 août 1933, 16,2x12,9cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre Albert-Birot à un confrère inconnu, rédigée à l'encre bleue. Date en haut de la lettre et adresse parisienne de Pierre Albert-Birot au bas de la lettre. Pierre Albert-Birot évoque dans cette lettre une lettre qu'il attendait mais n'a pas reçue et qu'il souhaite que son confrère lui renvoie. Le créateur de la revue SIC , proche des avant-gardes et en particulier du cubisme et du futurisme, vit au début de ces années 1930 le deuil de sa compagne Germaine Albert-Birot. Il décrit cette période comme son "temps de solitude". Ce sont malgré tout des années de création pour l'artiste. C'est en effet en 1933, grace à la recommandation de Jean Paulhan, que les deux premiers livres de son épopée Grabinoulor, commencée en 1918, sont publiés chez Denoël. Il continue encore la rédaction du livre jusqu'à sa mort et sa nouvelle compagne Arlette Lafont luttera pour faire paraître les quatre derniers tomes de cet ouvrage. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ALBERT-BIROT Pierre‎

‎Lettre autographe signée de Pierre Albert-Birot‎

‎- Paris 20 juillet 1933, 20,1x26,6cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre Albert-Birot à Noël B. de La Mort, rédigée à l'encre bleue. Date en haut de la lettre et adresse parisienne de Pierre Albert-Birot au bas de la lettre. Deux pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre. Cette lettre est une invitation dans laquelle Pierre Albert-Birot enjoint son destinataire à venir chez lui le samedi 22 juillet et de lui téléphoner en cas d'impossibilité. Le créateur de la revue SIC, proche des avant-gardes et en particulier du cubisme et du futurisme, vit au début de ces années 1930 le deuil de sa compagne Germaine Albert-Birot. Il décrit cette période comme son "temps de solitude". Ce sont malgré tout des années de création pour l'artiste. C'est en effet en 1933, grace à la recommandation de Jean Paulhan, que les deux premiers livres de son épopée Grabinoulor, commencée en 1918, sont publiés chez Denoël. Il continue encore la rédaction du livre jusqu'à sa mort et sa nouvelle compagne Arlette Lafont luttera pour faire paraître les quatre derniers tomes de cet ouvrage. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LAURENT Jacques‎

‎Attestation autographe de Jacques Laurent (dit Cecil Saint Laurent)‎

‎- Paris 6 juillet 1986, 20,9x13,6cm, une page sur un feuillet. - Attestation autographe signée de Jacques Laurent dit Cecil Saint-Laurent pour faire procuration de ses pouvoirs à M. Jean le Marchand dans la discussion avec les éditions Je Sers. Date et lieu en haut à droite. Jacques Laurent, romancier et journaliste associé au mouvement littéraire des hussards, écrit cette attestation pour que Jean Le Marchand, avec lequel il a travaillé dans la revue Combat pendant la Seconde Guerre Mondiale, puisse discuter en son nom avec les éditions Je Sers. Il a déjà publié en 1950 Ne touchez pas à la hache dans la collection Oedipe de ces éditions. Cette autorisation a été rédigée l'année où Jacques Laurent a été élu à l'académie française. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎AMADOU Robert‎

‎Lettre autographe signée de Robert Amadou à Mme Charmer-Leroy‎

‎- Paris 19 mai 1973, 21x29,7cm, une page sur une feuille. - Lettre autographe signée de Robert Amadou à Mme Charmer-Leroy, écrite à l'encre bleue. Adresse de Robert Amadou au tampon en haut à gauche, date au début de la lettre, adresse du destinataire au verso de la lettre. Traces de pliures inhérentes à l'envoi postal. L'auteur écrit cette lettre suite à un courrier de sa correspondante. Il lui propose de la rencontrer pour échanger avec elle des "choses qu[ils] aim[ent] - les seules qui vaillent la peine de vivre (...)". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎DUTOURD Jean (RIMEIZE Jean)‎

‎Lettre autographe signée de Jean Dutourd à Jean Rimeize‎

‎- Paris 22 juin 1979, 13,5x21cm, 2 pages sur une feuille. - Lettre autographe signée de Jean Dutourd à Jean Rimeize, écrite à l'encre noire, enveloppe jointe. Date en haut de la lettre et signature de Jean Dutourd au bas de la lettre, adresse parisienne de Jean Dutourd sur l'enveloppe. Trace de pliure inhérente à l'envoi postal. L'académicien envoie cette lettre pour remercier son destinataire pour le papier qu'il a écrit suite à une rencontre entre les deux hommes. Jean Dutourd écrit qu'il fera relier cet article dès qu'il le pourra. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎GUITRY Lucien (CHARLANE Nadia)‎

‎Carte postale autographe signée de Lucien Guitry à Nadia Koudrine (dit Charlane)‎

‎- Bruxelles 3 novembre 1922, 9x14cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Lucien Guitry à Nadia Koudrine (dit Charlane), écrite à l'encre noire. Photo du portrait d'Edouard VI du musée de Bruxelles au verso. Lucien Guitry envoie cette carte à l'actrice depuis Bruxelles. Il se plaint de ne pas avoir reçu de ses nouvelles. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BENOIT Pierre (CHARLANE Nadia)‎

‎Lettre autographe signée de Pierre Benoit à Nadia Charlane‎

‎- Paris décembre 1940, 11x14,4cm, une page sur une feuille. - Lettre autographe signée de Pierre Benoit à Nadia Charlane, écrite à l'encre noire. Ce courrier est un "petit bleu", papier fourni par la poste qui permettait des envois de courrier par tubes pneumatiques dans Paris, ces missives étaient ensuite délivrées par des coursiers. Adresse parisienne de Nadia Charlane au dos, signature au bas de la lettre, jour en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Pierre Benoit écrit ce billet à l'actrice suite à un malentendu à propos d'un rendez-vous. Il lui présente ses excuses et propose à sa correspondante d'aller la chercher à la gare le lendemain. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎AMBRIERE Francis‎

‎Page manuscrite signée de Francis Ambrière dans le livre d'or de Madame O'Heguerly‎

‎- s.l. 19 mai 1989, 16,6x21,5cm, une page sur une feuille. - Page manuscrite signée de Francis Ambrière dans le livre d'or de Madame O'Heguerly, écrite à l'encre bleue. Signature et date au bas de la page. Francis Aulmière écrit qu'il se sent "petit" en écrivant dans ce livre où "tant de grands hommes" ont écrit. Il "déclare forfait" en préférant le silence à des "pensées définitives". Il remercie ensuite Madame O'Heguerly pour son accueil. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BOURGES Elémir‎

‎Lettre autographe signée d'Elémir Bourges‎

‎- Paris n.d. (circa 1900), 12x19cm, une page sur une feuille. - Lettre autographe signée d'Elémir Bourges, écrite à l'encre noire. Date et lieu en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Elémir Bourges écrit cette lettre pour s'excuser auprès de son ami car il ne pourra pas assister au déjeuner prévu pour cause de maladie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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