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BOURGES Elémir
Lettre autographe signée d'Elémir Bourges
- Paris n.d. (circa 1900), 12,4x16,7cm, une page sur une feuille. - Lettre autographe signée d'Elémir Bourges, écrite à l'encre noire. Date et adresse parisienne d'Elémir Bourges en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Elémir Bourges écrit cette lettre en réponse à une demande de photographies de l'auteur. Il répond qu'il n'en possède pas et que son correspondant peut néanmoins trouver de vieux clichés dans la presse venant de chez Manuel ou Waléry, deux photographes de portrait parisiens. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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PAULHAN Jean
Lettre autographe signée de Jean Paulhan à un auteur
- Paris n.d. (circa 1945), 13,6x21cm, une page sur une feuille. - Lettre autographe signée de Jean Paulhan à un auteur, écrite à l'encre noire. Date en haut de la lettre, signature au bas de la lettre. Papier à en-tête de la NRF. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Jean Paulhan écrit cette lettre pour remercier son correspondant pour sa suggestion. Il l'informe qu'il a transmis celle-ci au directeur des Lettres Française, Claude Morgan. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FLAUBERT Gustave
Lettre autographe signée de Gustave Flaubert adressée à Léon Cladel
- Paris 9 mai 1877, 13,5x20,5cm, 2 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Gustave Flaubert adressée à Léon Cladel. Enveloppe jointe. Quelques soulignements et corrections manuscrites de l'auteur. Minuscules taches d'eau. Trois petites restaurations à l'aide d'adhésif sur la seconde page ainsi que deux traces de pliures inhérentes à la mise sous pli du courrier. Amusante lettre dans laquelle Gustave Flaubert, dont la renommée littéraire n'est plus à faire, apporte son soutien à son ami Léon Cladel qui peine à faire publier l'un de ses ouvrages. Le « maître » - c'est ainsi que Léon Cladel nomme son confrère - démarre cette lettre avec enthousiasme : « J'ai commencé votre bouquin hier à 11 heures il était lu, ce matin à 9 ! ». Le « bouquin » dont il est ici question est L'Homme de la Croix-aux-Bufs que Flaubert avait accepté de relire pour son ami le 30 avril ; il en avait d'ailleurs réclamé le manuscrit déposé chez l'éditeur Georges Charpentier à ce dernier : « Cladel m'a écrit pr me dire qu'il désirait que je lusse (pardon du subjonctif) le roman en feuilles qui est chez vous. Donc envoyez-le-moi, ou apportez-le-moi. » (Lettre du 3 mai 1877). Léon Cladel, très proche de Gustave Flaubert, semble lui avoir fait part des craintes de l'éditeur édouard Dentu quant à la publication de son ouvrage : « Et d'abord il faut que Dentu soit fou, pr avoir peur de l'im le publier. » En familier aguerri de l'impitoyable monde de l'édition, Flaubert se place en professionnel et déclare : « Rien n'y est répréhensible soit comme politique, soit comme morale. Ce qu'il vous a dit est un prétexte ? » Cette question de la répréhension morale n'est pas sans faire écho au célèbre procès intenté à l'auteur de Madame Bovary. Tel un critique littéraire dithyrambique, Flaubert complimente son confrère : « Je trouve votre livre, un vrai livre. C'est très bien fait, très soigné, très mâle. & je m'y connais mon bon. » Lecteur scrupuleux, il se permet néanmoins quelques remarques sur le manuscrit de Cladel (« J'ai deux ou trois petites critiques à vous faire (des niaiseries) - ou plutôt des avis à vous soumettre. ») avant de se raviser : « Qqfois, il y a des prétentions à l'archaïsme et à la naïveté. C'est l'excès du bien. » L'attitude de Flaubert est ici quasi paternelle et en tout cas bienveillante : conscient des capacités de son ami il souhaite l'encourager et voir la publication de son ouvrage aboutir : « Mais encore une fois, soyez content & dormez sur vos deux oreilles - ou plutôt ne dormez pas - et faites souvent des uvres pareilles. » L'écrivain bienveillant évoque également dans cette missive un autre éditeur, Georges Charpentier : « Quant à Charpentier (auquel je remettrai vos feuilles vendredi - jour où je dîne chez lui) je vais lui chauffer le coco violemment, & en toute conscience, sans exagération & sans menterie. » Charpentier qui édite Flaubert depuis 1874 est devenu un proche ami de l'écrivain avec lequel il entretient une riche correspondance. En ce mois de mai 1877, il vient juste de publier Trois contes qui fut pour Cladel l'occasion d'une émouvante célébration de son maître ès Lettres : « Où diable avez-vous pris ce rutilant pinceau dont vous brossez vos toiles, les petites comme les grandes, et cette sobriété que certains latins vous envieraient ? Être à la fois Chateaubriand et Stendhal, et de plus Flaubert ». Cette admiration est réciproque et Flaubert éprouve pour ce « véritable artiste » une estime non feinte : « La fin est simplement sublime ! - & du plus gd effet. » Il réitèrera, quelques semaines plus tard ses compliments : « C'est travaillé, ciselé, creusé. L'observation, chez vous, n'enlève rien à la poésie ; au contraire, elle la fait ressortir. » En effet, Cladel s'affirmera comme le véritable héritier du style flaubertien, bien plus que Zola qui lui reprochera justement de « travaille[r] sa prose avec acharnement » et de « s'efforce[r] de rendre parfaite chaque phrase qu'il écrit ». C'est finalem
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BARTHES Roland
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen
- s. l. 21 mai 1957, 13,3x20,9cm, une page sur une feuille. - Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen, écrite à l'encre noire, datée du 21 mai 1957. Quelques mots soulignés de la main de l'auteur. Pliure centrale causée par l'envoi postal. Cette lettre est adressée à René Wintzen, ancien directeur en chef de Documents, revue des questions allemandes, et spécialiste de littérature allemande. Il est, au moment de la rédaction de la lettre, directeur des éditions Vent Debout et collabore avec l'hebdomadaire allemand Nouvelles de France. René Wintzen est aussi un organisateur de colloques entre écrivains, Barthes participa à l'un d'eux l'année précédente à Vézelay. Roland Barthes le félicite d'ailleurs pour la rencontre qu'il a organisée et à laquelle il ne peut assister : "la liste des participants est superbe ! Tous mes voeux pour cette rencontre, tous mes regrets". Roland Barthes envoie cette lettre pour prévenir son destinataire qu'il ne pourra pas venir à une rencontre d'auteurs en Allemagne. Il lui écrit : "il faut absolument que je séjourne en Suisse à cette date." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen
- s. l. 11 mai 1956, 21x27cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Roland Barthes de 39 lignes écrites à l'encre noire, une rature et deux ajouts de la main de l'auteur. Pliures causées par l'envoi postal. Roland Barthes envoie cette lettre à René Wintzen pour l'informer qu'il ne souhaite pas lui envoyer le texte que ce dernier réclame. Son interlocuteur est l'ancien rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes. René Wintzen dirige au moment de la rédaction de cette lettre les éditions et la revue Vent Debout et participe à l'hebdomadaire allemand Nouvelle de France, il organise aussi des colloques sur la littérature. Le "texte sur le réalisme" auquel Barthes fait ici allusion est en fait une retranscription de son allocution prononcée lors du dernier séminaire organisé par Wintzen à Vezelay. Barthes est alors un jeune écrivain. Son premier texte, Le Degré zéro de l'écriture, paru en 1953, et qui faisait suite à son intronisation dans le milieu intellectuel par Maurice Nadeau en 1947, commence à faire des émules. Malgré ces prémices de succès, il ressort de ce texte toute l'humilité et l'autocritique de Barthes vis-à-vis de ses productions. Il écrit à propos du texte de son allocution : "je viens d'ailleurs vous demander d'y renoncer : il ne me satisfait pas assez ; j'ai toujours considéré ce que j'avançais sur le réalisme d'avant-garde comme hasardeux", il ajoute : "je ne me sens pas assez solide". Le jeune auteur exprimait déjà un sentiment similaire lors de la publication de son premier livre : "en tant que sujet producteur d'un objet offert publiquement au regard des autres, j'étais plutôt honteux." (Roland Barthe par Roland Barthes). Dans la deuxième partie de la lettre, Barthes donne son avis sur la rencontre de Vézelay. Il en retient un questionnement sur les enjeux de tout débat et sur ce qui est réellement attendu par les confrontations des intellectuels : "j'en viens à me demander si le seul sujet du débat possible n'est pas précisément la confrontation des intellectuels, ses limites, ses espoirs, ses échecs, son action, ce qu'on attend d'elle etc." Cette méthode de questionnement des évènement en les considérant comme étant en eux-mêmes des structures signifiantes ressemble au projet que Barthes mène dans ses Mythologies qui paraissent l'année suivante au Seuil. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen
- s. l. 2 juin 1956, 21x27,1cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 23 lignes écrites à l'encre bleue. Pliures causées par l'envoi postal. Roland Barthes envoie cette lettre à René Wintzen à propos d'un article. Son interlocuteur est l'ancien rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes qui dirige au moment de la rédaction de cette lettre les éditions et la revue Vent Debout et participe à l'hebdomadaire allemand Nouvelle de France. René Wintzen organise aussi des colloques sur la littérature. Les « 3 pages de [son] intervention » que Barthes évoque ici viennent d'un colloque de la même année où Barthes a traité des liens entre réalisme et littérature. Barthes n'est alors encore qu'un jeune auteur. Il a publié son premier livre en 1953, Le Degré zéro de l'écriture, après avoir été intronisé dans le milieu littéraire par Maurice Nadeau. On voit dans cette lettre toute son humilité vis-à-vis de son travail : « il ne s'agissait que de thèses càd [sic] de propositions de caractère parlé, non développé, et non prouvé », il ajoute : « j'aurais pu vous donner la version française, mais elle ne fera pas le poids ». Barthes laisse aussi entrevoir une peur du jugement des lecteurs français : « je redoute moins l'audience allemande ». Pour l'auteur qui n'est qu'au début de sa carrière, il y a une volonté de ne réaliser que des publications de qualité, de ne pas laisser attacher à sa personne des écrits qui ne lui apportent pas une entière satisfaction et dont il souhaite qu'ils demeurent « anonymes ». On ressent en lisant ces mots l'insécurité de l'auteur qui disait à propos de la publication de son premier livre : « en tant que sujet producteur d'un objet offert publiquement au regard des autres, j'étais plutôt honteux. » (Roland Barthes par Roland Barthes). [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen
- s. l. n.d. (circa début 1956), 13,6x21cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 19 lignes écrites à l'encre bleue. Pliures causées par l'envoi postal, une ombre en tête de feuillet. Roland Barthes envoie cette lettre à René Wintzen pour le prévenir de son arrivée à Vézelay : « Je ne pourrai donc quitter Paris, en auto, qu'à 19 h, je ne serai pas à Vézelay avant minuit ». Il s'y déplace afin de donner une conférence sur le réalisme et la littérature. René Wintzen est l'ancien rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes, il est au moment de la rédaction de cette lettre directeur des éditions et de la revue Vent Debout et participe à la revue allemande Nouvelles de France. C'est lui qui organise le colloque où Barthes se rend. Barthes précise en début de lettre que ce départ tardif de Paris est dû à « un cours, vendredi 17 jusqu'à 18h30 ». En effet, à cette époque Roland Barthes mène plusieurs vie entre son travail au CNRS dont il fait alors une priorité et son investissement dans la vie littéraire, il le dit lui-même dans une lettre à Marcel Arland deux ans plus tôt : « je ne me sentirai pas libre vis-à-vis de la littérature avant d'avoir épuisé toutes les chances d'avoir l'appui du CNRS, ce qui pour le moment impose des sacrifices de temps. » Barthes précise dans sa lettre qu'il sera accompagné de Robbe-Grillet dont il soutient le travail dans ses textes, mais aussi de Bernard Dort, un autre défenseur des Gommes de Robbe-Grillet paru en 1953. Le « nouveau romancier » fait d'ailleurs un éloge sincère de la locution de Barthes sur la littérature et le réalisme dans une lettre à sa femme : « Ces réunions d'écrivains bavards et vagues sont terribles. Il y a eu, heureusement, la déclaration d'ouverture faite par Barthes, qui était très bien. Mais le reste... ! ». Les deux hommes ont pour ainsi dire commencé leur carrière ensemble puisqu'ils ont publié tous deux leur premier livre en 1953 alors qu'ils ne se connaissaient pas et ont connu une amitié durable qui donna lieu à de féconds échanges littéraires. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CHAR René
Lettre autographe signée de René Char à René Wintzen
- L'Isle-sur-la-Sorgue 19 mai 1953, 21x13,5cm, 2 pages sur une feuille. - Lettre autographe signée de René Char à René Wintzen de 9 lignes à l'encre noire. Pliure inhérente à l'envoi postal. Le correspondant de René Char est l'ancien rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes, René Wintzen, et René Char lui confie « je lis régulièrement votre revue Documents ». René Wintzen publie depuis la fin de la guerre une revue, Vent debout. Il organise également des rencontres entres auteurs. René Char le remercie pour sa lettre et lui assure que ses sentiments pour lui sont restés sympathiques. Le poète lui fait part de sa défiance envers les journalistes : « On ne se montre hélas jamais assez méfiant à l'égard de la légèreté des journalistes, ces spécialistes parisiens des fausses situations ». Cette suspicion vis-à-vis des journalistes remonte à la fin de la guerre. René Char est alors célébré sous le nom de Capitaine Alexandre pour sa participation active à la Résistance. Au même moment, le journal communiste Rouge Midi, commence une campagne de calomnie en accusant le poète de libertinage et de détournement de marchandises. Ces accusations touchent René Char et sa colère augmente démesurément quand un des journalistes du Rouge Midi, Georges Dubois, est suspecté d'avoir commandité le meurtre de son compagnon de guerre Gabriel Besson. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CHAR René
Lettre autographe signée de René Char à René Wintzen
- L'Isle-sur-la-Sorgue 2 novembre 1947, 21x26,9cm, 1 page sur une feuille. - Lettre autographe signée de René Char de 11 lignes écrites à l'encre noire. Pliures inhérentes à l'envoi postal. René Char écrit cette lettre à René Wintzen, ancien rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes. René Wintzen commence alors à faire paraître une revue littéraire, Vent debout, dont il a envoyé à Char un exemplaire. Le poète l'encourage et lui dit de persévérer tout en « discriminant le bon grain de l'ivraie ». René Char s'excuse de ne pas avoir de texte achevé à lui fournir : « je le regrette. J'écris peu et ne suis qu'accessoirement poète ! ». Cette mise en avant d'une écriture rare correspond à l'idée que René Char se fait de la poésie et qu'il oppose au travail prôné par Valéry. René Char écrit peu et se soumet aux exigences de la poésie : « Je ne triche jamais. Il m'est arrivé d'attendre six mois un mot ou une formule [...]. C'est l'exigence de la poésie. Une exigence absolue. Aucun mot n'est gratuit. » (entretien entre René Char et Édith Mora, Nouvelles littéraires, 1965). L'auteur montre également une distanciation vis-à-vis de la poésie en cette fin de décennie. En effet, Char expérimente alors des genres nouveaux : il s'essaie au ballet avec La Conjuration en avril 1947, mais aussi au théâtre avec Le Soleil des eaux, à la musique en compagnie de Boulez, et enfin au cinéma. Il ne quitte toutefois jamais la poésie et publie la même année Le Poème pulvérisé. La modestie de Char quant à son statut de poète exprime bien l'assujettissement de l'artiste à l'exigence de la poésie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SIMON Claude
Lettre autographe signée de Claude Simon à René Wintzen
- Sabres 1er octobre 1975, 14,6x20,9cm, 1 page sur une feuille. - Lettre autographe signée de Claude Simon à René Wintzen de 15 lignes écrites à l'encre noire. Pliure inhérente à l'envoi postal. Lettre adressée à René Wintzen, ancien rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes. Il est, au moment de l'envoi de cette lettre, le rédacteur en chef de la revue et de la maison d'édition « Vent debout » et organise des conférences. Claude Simon remercie son correspondant pour un article qu'il a écrit et dans lequel il a compris la volonté de Claude Simon de situer ses livres « dans l'histoire ». Avec ces remerciements, Claude Simon exprime également sa lassitude vis-à-vis des critiques qui ne comprennent pas son oeuvre, « contrairement à la plupart des critiques (mais lisent-ils ?) vous avez bien vu ». Il obtient néanmoins dix ans plus tard le prix Nobel de littérature qui consacre l'importance de son oeuvre en dépit d'un succès commercial et lui laisse l'occasion de répondre aux critiques lors de son discours :« Laissons de côté les griefs qui m'ont été faits d'être un auteur « difficile », « ennuyeux », « illisible » ou « confus » en rappelant simplement que les mêmes reproches ont été formulés à l'égard de tout artiste dérangeant un tant soit peu les habitudes acquises et l'ordre établi [...] le reproche fait à mes romans de n'avoir « ni commencement ni fin », ce qui, en un sens, est tout à fait exact, mais tout de suite je me plais à retenir deux adjectifs considérés comme infamants, naturellement ou, pourrait-on dire, corollairement associés, et qui montrent bien d'emblée où se trouve le problème : ce sont ceux qui dénoncent dans mes ouvrages le produit d'un travail « laborieux », et donc forcément « artificiel ». » Claude Simon conclut sa lettre en promettant à son correspondant de lui envoyer son dernier livre, Leçon de choses, et en s'excusant de ne pas pouvoir le lui dédicacer. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Carte autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen
- s. l. 19 janvier 1955, 13,5x10,5cm, une carte recto verso. - Carte autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 24 lignes écrites à l'encre bleue, deux soulignements de la main de l'auteur. Deux perforations portant atteinte à plusieurs lettres, une coupure sans manque, bavures sans gravité. Roland Barthes écrit cette carte pour remercier René Wintzen de lui avoir fait parvenir un livre dédicacé mais aussi pour l'accueil que ce dernier lui a reservé. René Wintzen fut rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes. Il dirige, au moment de la rédaction de cette lettre, les éditions et la revue Vent Debout et participe à l'hebdomadaire allemand Nouvelle de France. Le livre auquel Barthes fait ici référence est probablement une étude de Wintzen sur Brecht parue l'année précédente. Brecht vient à Paris en 1954 avec le Berliner Ensemble et marque beaucoup la réflexion sur le théâtre de Barthes qui fait paraître "La révolution brechtienne" dans la revue Le Théâtre populaire. Dans cette deuxième moitié des années 1950, Barthes s'investit en effet pleinement dans le théâtre en tant que spectateur et critique. René Wintzen est aussi organisateur de colloques et de rencontres entre auteurs. Roland Barthes participe d'ailleurs l'année suivante à une de ces rencontres à Vezelay où il intervient sur les rapports entre littérature et réalisme. Il écrit à son correspondant qu'il a été "sincèrement très content de ces rencontres et que l'espèce de scepticisme que l'on a toujours au seuil des parlottes d'écrivains a été en l'occurence absolument contré par les faits". L'auteur semble ici mettre en doute l'importance des débats, "parlottes", entre écrivains. Ce jugement réprobateur apparait en conflit avec l'attitude de Barthes en cette année 1955. En effet, il participe et s'engage dans trois débats d'importance : avec Camus au sujet de La Peste, avec Jean Paulhan à propos des Petites mythologies du mois que Barthes écrit dans les pages de la Nouvelle NRF, et enfin pour la défense de la pièce Nekrassov de Sartre. Cette carte de Barthes montre l'enthousiasme du jeune auteur qui ne fréquente alors les milieux littéraires que depuis quelques années, mais aussi une critique de la parole des écrivains. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BARTHES Roland
Carte autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen
- s. l. Mercredi (n.d. circa 1956), 13,4x10,5cm, une carte recto verso. - Carte autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 14 lignes écrites à l'encre bleue, datée "mercredi", un soulignement et une correction de la main de l'expéditeur. Deux perforations en bas de la carte, portant atteinte à une lettre. Roland Barthes envoie cette carte à René Wintzen, pour accompagner l'envoi d'un texte. René Wintzen était rédacteur en chef de Documents, revue des questions allemandes, à cette époque, il travaille pour la revue et les éditions Vent Debout et collabore avec la revue allemande Nouvelles de France. Il organise aussi des conférences ayant pour sujet la littérature. Le texte que Barthes lui envoie est d'ailleurs la version écrite d'une allocution que celui-ci a effectuée à Vezelay en 1955 sur la littérature et le réalisme (il y fait allusion dans cette lettre). Roland Barthes affirme qu'il "mesure à le voir noir sur blanc toute la sécheresse" de son texte et insiste pour que son destinataire précise le caractère "parlé, présentatif, non exhaustif" de celui-ci dans sa présentation. Pour l'auteur qui n'est qu'au début de sa carrière, il y a une volonté de ne réaliser que des publications de qualité, de ne pas laisser attacher à sa personne des écrits qui ne lui apportent pas une entière satisfaction par peur d'un jugement négatif de l'audience. On retrouve dans cette lettre l'humilité qui caractérise Barthes. Son arrivée soudaine dans le milieu intellectuel grâce à Maurice Nadeau dix ans auparavant lui a laissé un sentiment d'illégitimité qui transparait ici, alors que la publication en 1953 du Degré zéro de l'écriture avait reçu un accueil favorable et confirmé la valeur de sa pensée. On ressent en lisant ces mots l'insécurité de l'auteur qui disait à propos de la publication de son premier livre : "en tant que sujet producteur d'un objet offert publiquement au regard des autres, j'étais plutôt honteux." (Roland Barthe par Roland Barthes). [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BILLY André
Lettre autographe signée de André Billy
- 23 juin 1961, 13,5x21cm, 1 page sur une feuille. - Lettre autographe signée de André Billy, écrite à l'encre verte. Date en haut de la lettre et signature au bas de la lettre. Pliure causée par l'envoi postal. André Billy écrit dans cette lettre que "l'amitié Franco-Maurras" n'est pas chose nouvelle. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FARGUE Léon-Paul
Sous la lampe
- Nrf, Paris 1929, 12x19cm, broché. - Edition originale collective, un des 350 exemplaires numérotés sur pur fil, le nôtre un des 20 hors commerce lettrés. Dos et plats marginalement insolés, agréable état intérieur. Envoi autographe signé de Léon-Paul Fargue à Yvonne Vaudez. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SAND George (BULOZ François)
Lettre autographe de George Sand à François Buloz
- 27 juillet 1861, 13,3x21cm, 4 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, 83 lignes écrites à l'encre bleue, enveloppe jointe. Quelques ratures et soulignements de la main de George Sand. Paraphe autographe de François Buloz. Tampon des « Archives et collections de J. L. Debauve ». Bavures sans incidence sur la lettre. Longue lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, l'un des fondateurs de la Revue des Deux Mondes et l'éditeur, en pré-originale, des Fleurs du Mal. La femme de lettres y évoque le théâtre de Nohant ainsi qu'Alexandre Dumas Fils, faisant montre de toute l'influence dont elle dispose dans le milieu littéraire du milieu du xixème siècle. En grande habituée de la presse - elle y a publié la quasi-totalité de ses romans en feuilletons et lui a donné un grand nombre d'articles - George Sand commente dans cette lettre les choix éditoriaux de son ami François Buloz : « Je me décide à vous envoyer une espèce de proverbe qu'on était en train de publier sur notre théâtre de Nohant [...] Ça vaudra toujours mieux que celui de votre dernier n[umér]o, qui, bien que d'un homme de mérite et de talent n'est pas du tout réussi. » L'« homme de mérite » dont il est ici question n'est autre que Tourgueniev. En véritable patronne du théâtre de Nohant, elle dirige l'écriture des scènes et leur éventuelle publication, allant jusqu'à faire la promotion des textes de ses protégés : « Alexandre Dumas fils qui est ici, nous a fait trois scènes charmantes qu'on répète en ce moment. Il vous serait peut-être agréable de les publier dans la revue et c'est un nom. » Elle ironise même « ce sont d'ailleurs des scènes naïves, toute de sentiment, et qui iraient fort bien à la revue ». Protectrice avec Dumas Fils, qui l'appelait d'ailleurs « maman » dans ses lettres, elle procède comme à son habitude et le recommande en secret : « Je n'ai pas voulu lui en parler avant de savoir si vous direz oui, car je crois qu'un refus lui serait désagréable. » Figure aguerrie de la littérature et consciente sans doute de la teneur de la « bluette » de son protégé, qui a pourtant publié sa célèbre Dame aux camélias il y a plusieurs années déjà, elle relativise : « Je ne lui [...] ai rien dit, ignorant s'il voudra débuter dans la revue par une bluette. Mais quelquefois les bluettes que l'on fait sans songer au public sont très heureuses, et la sienne [...] est dans ce cas. » Les demandes de George Sand montrent les rouages de l'industrie éditoriale du xixème siècle, époque à laquelle les recommandations entre écrivains prenaient toute leur importance : « Encore un mot sur Dumas. Il est occupé à faire un roman. Faut-il le pousser à vous l'offrir ou faut-il ne pas lui en parler ? [...] Il a énormément d'esprit et de talent. Ce serait une bonne acquisition pour la revue. Quel prix lui donneriez-vous ? » En dépit de cette recommandation de George Sand et de l'intérêt de Buloz pour ses publications, Dumas Fils ne donnera pas suite à ces ouvertures. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SALMON André
Prikaz
- Nouvelles éditions Debresse, Paris 1956, 12,5x16,5cm, broché. - Nouvelle édition. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé d'André Salmon à Hugues Fouras. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SALMON André
Créances 1905-1910
- Nrf, Paris 1926, 12x19cm, broché. - Edition originale collective, un des exemplaires du service de presse. Dos et plats marginalement insolés. Envoi autographe signé d'André Salmon à Maurice Fombeure. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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JOUHANDEAU Marcel
Chronique d'une passion
- Gallimard, Paris 1964, 12x19cm, broché. - Nouvelle édition et la première chez Gallimard, un des exemplaires du service de presse. Précieux envoi autographe daté et signé de Marcel Jouhandeau à Jean Paulhan : "Cher Jean, ce livre est une vieille chanson pour toi. Il me ramène à une époque bienheureuse que je croyais avoir oubliée." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe inédite signée à Paul Marteau : "Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine"
- s.l. [Klaskovgaard] 11 [janvier 1951], 20,5x33,5cm, 2 pages sur un feuillet, enveloppe jointe. - Lettre autographe inédite signée de Louis-Ferdinand Céline, adressée à Paul Marteau, datée du 11 [janvier 1951], une indication bibliographie indique la date erronée de 1950, démentie par la mention du procès de Céline le 21 février 1951. 27 lignes à l'encre bleue, plusieurs ratures et corrections de la main de l'expéditeur, enveloppe jointe. Structurée autour des traits cyniques de l'auteur, cette lettre dévoile l'ampleur de l'affaiblissement qui saisit Céline, tourmenté par sa condamnation imminente. Grand admirateur de Céline, le riche industriel Paul Marteau devient un correspondant régulier de l'écrivain pendant ses années d'exil et se révèlera d'une aide inébranlable lors du procès et à son retour en France. Ereinté par l'isolement et la maladie, à l'image de son double Bardamu dans l'épisode africain du Voyage, « cloué au lit à grelotter, la grippe, le paludisme, et des vertiges. Des vertiges couché ! Le bateau vraiment craque bute échoue partout », Céline se réfugie dans l'humour sarcastique, ultime ressource contre ses tourments : « Cette famille de ma fille [...] a su donc par vous que j'existais - C'est déjà agréable. » Sous les traits ironiques transparaît l'anxiété de Céline à l'approche de son procès (« Et il paraît en plus qu'ils vont me condamner à je ne sais quoi le 21 fév... ») et la peur, récurrente du séjour au Danemark, d'être oublié de ses contemporains, la prolifique correspondance cherchant à enrayer ce mouvement : « Quand je dis que j'existe je me vante un peu - Ce n'est plus beaucoup exister où nous en sommes ! » Les maximes grinçantes qui referment la lettre, emblématiques du style célinien, incarnent l'indissociabilité de l'humeur noire et de la dérision dans l'écriture de Céline, exacerbée par les affres de l'exil : « Quand elle vous court après le fantôme elle devient comique la haine... et pour des fantômes de crimes... C'est à rigoler bien sûr. Je veux dire en spectateur » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline à Henri Mahé "Le martyr, c'est le crachat des imbéciles"
- s.l.[Copenhague] 23 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pp. in-folio. - Lettre autographe signée de Céline à Henri Mahé, datée du 23 avril [1947], 113 lignes à l'encre noire sur trois feuillets, corrections de la main de l'expéditeur. Pliures inhérentes à la mise sous pli, quelques petites taches sur le premier feuillet sans manque de texte. Empreinte de l'emblématique style célinien, cette longue lettre à l'un de ses plus intimes amis, révèle un exilé fébrile, tiraillé entre mal du pays et rancur vis-à-vis de ses détracteurs. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. Cette période de grande solitude, pénible à l'écrivain, est marquée par une importante correspondance avec ses contacts parisiens et notamment avec « [son] cher vieux », Henri Mahé, l'un des rares fidèles qui lui rendront visite dans sa captivité. L'artiste peintre, rencontré en 1929, entretient une relation amicale privilégiée avec Céline, immortalisée par son avatar dans le Voyage, et dont on perçoit toute la portée dans la lettre que Céline lui adresse. Retenu prisonnier contre son gré, Céline fantasme une Bretagne mythifiée, berceau de son amitié avec Mahé : les filles de celui-ci, filleules des Destouches, deviennent des « fées », images de la « Bretagne en fleur ». La pensée nostalgique de ce pays devient un refuge récurrent durant les années difficiles : « Mon Dieu, que vous devez être heureux ». Articulée autour de « la petite musique » célinienne, la lettre, à l'image de toute la correspondance, fait partie intégrante de l'uvre de l'auteur où se côtoient grotesque et tragique : « Jojo n'a pas de veine alors. [...] La ténacité, bien agréable dans le cas, est souvent récompensée. Tuset représente admirablement le géniteur fin, philosophe et magnifiquement vivant... Je n'irai tout de même pas jusqu'à le recommander à Madame Jojo ! »/« J'ai vu finalement l'attaché de presse Raynaud et sa femme, deux petites ambitions promenades d'Alger satisfaites sans aucun sacrifice ni risques, champignons poussés sur le fumier de la catastrophe et des décombres ». A l'instar des romans, cette lettre met en exergue le talent d'argotiste de Céline : « Là je te dis que l'on ergote, trafouille, cafouille que c'est une joye. » Son ressentiment n'est pas seulement perceptible dans ses mots mais transparaît aussi par sa graphie, de plus en plus irrégulière, espacée et démesurée au fur et à mesure qu'il s'échauffe, certains mots étant rageusement soulignés de plusieurs traits : « Vous, vous, chère petit tête précieuse, bien habile et bien planquée, que ferez-vous, vous, pas un autre, pas le Pape, vous ?». L'ennui qui ronge Céline se devine dans l'empressement avec lequel il enjoint Mahé de lui rapporter des nouvelles de la France, qu'elles soient privées ou politiques : « Comment est l'enfant Mourlet ? Sont-ils bêcheurs ? Et Desse ? [...] Que pense-t-on de de Gaulle ? Boulanger ? Badinguet ? Kerensky ? ». La plume agitée de Céline jette les informations sur le papier, multipliant les noms, sans organisation ni transitions entre les différentes affaires qui l'intéressent : « Tu ne me parles pas des Mondains ? Je te recommande une jolie revue « Courrier du Continent » [...] Le cinéma français me semble bien mort... » La régularité et l'ardeur que Céline met à sa correspondance est signe de sa détermination à ne pas être oublié ni de ses amis ni de ses défenseurs potentiels : « Je lui [Naud] ai envoyé tout mon dossier, et puis une aucune nouvelle ! Je voudrais bien qu'on le stimule. Qu'on lui demande ce qui se passe ? [...] Tu vois comme tout ceci est critique [...] Il faudrait prouver à Naud que j'ai des amis distingués à Paris ». La haine de Céline face aux hommes, déjà profondément enracinée dans le Voyage, s'intensifie durant l'exil et face aux accusations, qu'il subit : « Pas un jour de peine, tout en bénéfice. Ecurant ! Tout perdre, tout souffrir pour des petits cafouilleux pareils. J'ai honte. » Mais
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée adressée à Léon Deffoux
- Paris [3 mai 1934], 21x27cm, 2 pages sur un feuillet, une enveloppe jointe. - Lettre autographe signée « L.F. Destouches » adressée au journaliste Léon Deffoux qui consacra plusieurs articles à l'uvre de Céline. 24 lignes rédigées à l'encre noire, plusieurs soulignements et ratures de la main de Céline. Enveloppe antérieure tamponnée du 25 février 1933 jointe. Pliures inhérentes à la mise sous pli du courrier ainsi que quelques très infimes trou d'épingles en marge haute droite du feuillet. Intéressante lettre dans laquelle Céline communique à son correspondant la liste du jury du prix Blumenthal, bourse distribuée depuis 1920 au profit de jeunes artistes talentueux. Céline y brosse un portrait de son « candidat » et « ami Henri Mahé », rencontré quelques années plus tôt : « 25 ans réformé pour baullose (?) actuellement en traitement à Camaret Finistère. Sans fortune il travaille entre les périodes de dépression. Il est marié. Fort généreux et désintéressé de nature. Un excellent artiste à tous égards parfaitement recommandable. Ni arriviste, ni bluffeur. » Céline dresse ensuite un inventaire des ses travaux les plus emblématiques avant de conclure : « Tout ceci, fresques amples, dans le style Gauguin-Lautrec. » C'est à l'automne 1929 que Céline fait la connaissance d'Henri Mahé qui vit alors sur une péniche, la Malamoa, sur laquelle il reçoit une ribambelle d'amis chaque semaine. Le jeune peintre, de treize ans le cadet de Céline, connaît déjà à cette époque un franc succès. Fantaisiste, Mahé se spécialise dans la décoration des lieux de plaisir parisiens : maisons closes, boîtes de nuit et autres cabarets. « Au printemps 1933, son complice Henri Mahé, libéré par une réforme de ses obligations militaires, a abandonné sa péniche et quitté la région parisienne pour la Bretagne, plus précisément Camaret, où il fait construire un voilier l'Enez Glaz (l'Île bleue). De Paris, Céline s'emploie pour lui trouver des ressources, d'abord en le ventant auprès d'Abel Gance qui peut lui procurer des commandes de décor, puis en le recommandant auprès de plusieurs membres de l'entourage de Lucien Descaves, en vue d'un prix Blumenthal de décoration que Mahé obtiendra en effet en juillet 1934, et auprès de Denoël - qui déclinera - pour une édition illustrée du Voyage. » (Henri Godard, Céline) "Je viens de recevoir la visite ici d'un admirable ami et admirable peintre, Henri Mahé,français, breton et parisien. Il a un petit projet dont il voudrait vous faire part. Auriez-vous la bonté de le recevoir. Vous l'aimerez tout de suite, j'en suis persuadé. Un artiste et un coeur généreux - Pas de chance par exemple en ce moment ! - Pas tapeur ! Pas pleurnichard ! Aucune crainte - Alors il voudrait vous connaitre. Je lui ai dit de vous tout le bien, toute l'admirable qualité de votre amité. Faites-moi je vous prie ce vif plaisir. Bien amicales (...) LF Céline [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DAUDET Alphonse
Lettre autographe à un membre du groupe littéraire d'Alphonse Daudet, sans doute Émile Zola
- s.d (circa 1880), une feuille. - Lettre manuscrite à l'encre sur papier Vergé, 11 lignes à l'écriture serrée, sans date ni adresse. Une indication ancienne indique que la lettre était adressée à Émile Zola, information qui ne peut être vérifiée. La lettre offre un aperçu des liens étroits qui unissent le groupe littéraire auquel appartient Alphonse Daudet. Si l'identité du destinataire n'est pas vérifiée, Daudet s'adresse à un membre du Groupe des Cinq dont la mention est clairement identifiable : « J'ai envie de lui écrire un mot pour lui proposer de venir avec nous cinq ». L'évocation de « notre dîner » renvoie certainement aux fameux dîners des « auteurs sifflés » constitués par Tourguéniev, Zola, Flaubert, Goncourt et Daudet. Le ton de la lettre explicite les relations parfois tendues avec les personnes à l'extérieur du cercle : « J'ai un remords/ Charpentier. - il avait une si drôle de tête l'autre soir [...] Ils sont embêtés, humiliés, d'un susceptible ». Les soirées du groupe semblent relativement fermées, ce que laisse supposer ces lignes : « Goncourt ne sera peut-être pas ravi mais il est trop bien élevé pour le laisser voir. Qu'en pensez-vous ? » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GYP Louis
Un mariage chic
- Flammarion, Paris s.d. ( circa 1903), 12x19,5cm, relié. - Nouvelle édition, mention de mille. Agréable exemplaire. Reliure en demi cartonnage façon vélin, dos lisse orné de liserés dorés en tête et en queue, pièce de titre de chagrin orange, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couverture conservée, reliure de l'époque signée de J. Chevron, relieur à Provins. Envoi autographe de Gyp à madame Prunier à l'encre violette. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HUYSMANS Joris-Karl
Lettre autographe signée « c'est l'invasion hollando-belge venue pour l'exposition [...] Je cours à la recherche de chambres d'hôtels pour ces barbares aux toisons jaunes »
- s.l. [Paris] n.d. [14 mai 1878], 9,8x13,4cm, un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Joris-Karl Huysmans adressée Léon Cladel, 40 lignes écrites à l'encre noire sur 4 pages sur un feuillet remplié, enveloppe jointe. Une déchirure sans manque de 2cm inhérente à la pliure du feuillet. Dans cette lettre caustique, toute empreinte de l'écriture poétique huysmansienne, l'auteur regrette que les visiteurs hollando-belges de l'Exposition Universelle le retiennent loin des paysages de Sèvres où vit Léon Cladel. « Je sors de chez Leconte de Lisle, il a reçu votre livre couleur de sang ». L'importance du travail et de la personnalité de Léon Cladel, ami estimé des grands écrivains du temps, est perceptible dès ces premières lignes. Le « livre couleur de sang », témoin de la force poétique de Huysmans qui transparaît jusque dans sa correspondance privée, renvoie à l'Homme-de-la-Croix-aux-Bufs publié par Edouard Dentu en 1878, roman qui fut d'ailleurs relu par Flaubert, lui aussi intime de Cladel. « Je vous serre la main de tout cur mon puissant orfèvre et vous invite, pour notre bonheur à tous, à forger encore de belles uvres. » Émile Zola reprendra cette éloquente analogie dans l'oraison funèbre de Cladel : « [...] de ces belles uvres impeccables qu'il lançait, ouvragées comme des joyaux de haut prix ». Cette même année 1878 voit l'Exposition Universelle s'installer à Paris, événement auquel Huysmans semble contraint d'assister : « c'est l'invasion hollando-belge venue pour l'exposition qui me tient et m'empêche ». La position de l'auteur vis-à-vis de la Belgique et de la Hollande est ambiguë : néerlandais par son père, Huysmans effectue de nombreuses visites familiales et artistiques dans ces pays et il y est reconnu pour ses écrits critiques sur la peinture. L'auteur préfigure pourtant ici le dédain qui se retrouvera dans À rebours quelques années plus tard : « Je cours à la recherche de chambres d'hôtels pour ces barbares aux toisons jaunes et, le soir, quand j'ai une minute de libre, je les fais déambuler au travers de la capitale. Ils ouvrent des yeux comme des assiettes et jargonnent des exclamations admiratives. ». Etouffé par la ville et sa société, « Tout ça, ça peut être drôle, mais ça m'obsède singulièrement. J'espère que ça va enfin cesser et que je vais reconquérir un peu de cette pauvre liberté dont je suis si maigrement loti, même en temps ordinaire », Huysmans aspire à retrouver la nature, désir qui s'exprime à travers une exclamation élégiaque : « Ah les coteaux de Sèvres ! Pardon ! » Piquante lettre où se dégagent les thèmes chers à la plume singulière de Huysmans. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HUYSMANS Joris-Karl
Lettre autographe signée à Camille Mauclair : « ah ! le foutu Dieu ! »
- Paris 8 février 1894, 10,6x13,5cm, un feuillet remplié. - Lettre autographe de Joris-Karl Huysmans signée adressée à Camille Mauclair, 44 lignes écrites à l'encre noire, 3 pages sur un feuillet remplié, correction manuscrite de l'auteur. Deux restaurations à l'aide de bandes de papier en pliure haute et basse de la lettre, la seconde bande porte très légèrement atteinte à un mot du texte, une pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Longue et belle lettre où transparaît tout le respect et l'intérêt de Huysmans pour les écrits de la jeune génération symboliste. À la fois auteur et critique littéraire, Huysmans incarne une figure centrale pour les jeunes poètes, à l'image de Camille Mauclair, alors âgé de 22 ans, qui lui adresse l'un de ses premiers recueils poétiques : « Le chapitre sur le symbole est parfait ; c'est à coup sûr, la première fois que l'on explique et qu'avec une telle lucidité, on remet les choses en place. » Cur du symbolisme et de la fibre poétique propre à Huysmans, la musique de la langue est particulièrement mise à l'honneur tant dans les propos que dans l'écriture de l'auteur : « les morceaux sur la mort, sur la sensualité, sont tissés en la plus vivante des langues [...] et le bel écrivain que celui qui a fait la trouvaille de l'absoute du froid et de l'éther, qui a écrit de telles phrases : « nous nous efforçons de déterminer notre fantôme véridique dans le tumulte des apparences ». » Introduite par la mention du mythe de Narcisse, figure symboliste par excellence, la lettre montre les interrogations philosophiques qui sous-tendent le mouvement. « Narcisse est Dieu - C'est pourtant pas bien beau de se contempler l'âme [...] Il est vrai que, vous-même, en un mélancolique retour sur la vanité de l'être, avez montré en une vibrante page les comédiens de nous-mêmes que nous sommes ». Les évocations mystiques, directe à Satan et plus ambiguë à Dieu, font écho à la conversion littéraire de Huysmans qui, en 1894, prépare l'écriture d'En Route, premier volet de sa trilogie, pendant direct du « livre noir » qu'est Là-Bas : « ah ! le foutu Dieu ! Vraiment cela me fait rêver à une littérature qui nourrisse moins son Satan, comme vous dites, à une littérature d'humilité ! » Habitué des réflexions théoriques digressives sur la littérature, Huysmans termine sa lettre par : « Au fond, je suis bête de vous chicaner sur des idées, car, en somme, toutes celles que nous exprimons et que nous rendrons le furent déjà, dans d'autres temps, et elles sont plus ou moins neuves, selon qu'elles sont plus ou moins oubliées, mais ce qui n'est pas fait avant vous, ce qui vous appartient en propre, c'est la façon de les enrober. Et c'est là où je vous admire sans réserve, car ces phrases sont bien vôtres. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HUYSMANS Joris-Karl
Lettre autographe à Jacques Le Lorrain : « vous êtes arrivé à rehausser la langue, à la rendre ni inerme ni inerte. Et je sais combien c'est malaisé et rare cela ! »
- Paris [20] juin 1888, 12,4x16,7cm, un feuillet. - Lettre autographe signée adressée à Jacques Le Lorrain de Joris-Karl Huysmans, 30 lignes écrites à l'encre noire sur 2 pages. Correction manuscrite de l'auteur. Pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Singulière lettre aux propos parfois obscurs où Huysmans souligne l'importance et la rareté du travail d'écriture à l'uvre dans le roman Nu du poète savetier Jacques Le Lorrain. « Par les temps qui courent de gens bâclant des livres, dans une langue simple - vous savez comme moi ce que ces indigences signifient - c'est plaisir que de voir des phrases élucidées, piochées, l'expression sortie du forceps ». Acerbe comme à son habitude, Huysmans se place en défenseur acharné de l'écriture littéraire vécue comme un labeur, que semble déserter la production contemporaine : « ce souci est trop épuisé de tous et méprisé, pour que je ne vous félicite pas de vos soins ». Accoutumé à la réception d'ouvrages de ces confrères, Huysmans s'attache à mettre en lumière les particularités novatrices de chaque auteur qu'il reçoit : « Nombre de pages sont véritablement curieuses. Lorgeral sur le gazon, fermant les yeux, écoutant les voix - c'est neuf et absolument juste. La scène du baisage d'aisselles de Juliette. Ce travail si bien expliqué de la jalousie de l'homme pour l'enfant, sont des coins particuliers, originaux de ce livre dont le style très scrupuleux m'a requis. ». L'auteur Huysmans se distingue ici, toujours attentif à la juste mesure, nécessaire selon lui, à l'expression littéraire : « vous êtes arrivé à rehausser la langue, à la rendre ni inerme ni inerte. Et je sais combien c'est malaisé et rare cela ! » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CAMUS Albert
Actuelles. Chroniques 1944-1948
- Gallimard, Paris 1950, 12x19cm, broché sous chemise et étui. - First edition, falsely stated the second edition. Autograph inscription signed by Albert Camus to Bernard Gaux. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition originale, fausse mention de deuxième édition. Envoi autographe signé d'Albert Camus à Bernard Gaux.
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JOUVE Pierre Jean
Vagadu
- Mercure de France, Paris 1963, 12x19cm, broché. - Nouvelle édition, un des exemplaires du service de presse. Quelques rousseurs claires sur les plats. Envoi autographe daté et signé de Pierre Jean Jouve à Jean Cassou. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DEHARME Lise
Deux lettres autographes manuscrites de Lise Deharme à Guy Dupré
- 1963 et s.d., 15x10,5cm et 13,5x21cm, une carte et un feuillet remplié. - Lettres autographes signées de Lise Deharme adressées à Guy Dupré, 9 lignes au stylo rouge sur une carte postale et 17 lignes à l'encre bleue sur deux pages sur un feuillet remplié. Pliure inhérente à la mise sous pli. Ensemble témoignant de l'amitié unissant Lise Deharme, figure du surréalisme, et Guy Dupré, alors éditeur chez Plon : « Si je vous écris que j'ai pleuré en lisant votre article, j'aurais l'air de commettre une de ces exagérations parisiennes chères à ces amis de nos amis » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CAMUS Albert
Pièce autographe signée d'Albert Camus "J'en suis bien content du moins"
- s.d. [1944], 21x26,7cm, une feuille. - Autograph document signed by Albert Camus: "J'en suis bien content, du moins" N. d. [1944], 21 x 26,7 cm, loose leaf An autograph document signed by Albert Camus, one leaf in black ink. Albert Camus, questioned on his work by Henri Corbière, writes three answers that are as concise as they are intriguing, revealing his sharp quick-wittedness. Suspicious of attempts to intrude into his life, whether it be private or literary, Camus points out ironies to cause a detour and avoid answering questions, one of the author's stylistic traits: "Vos débuts littéraires furent-ils heureux ou difficiles ? J'en suis bien content, du moins," "Were your literary beginnings happy or difficult? I am, at least, satisfied with it." Beneath the brief responses, the inextricable link that unites journalism and literature within Camus' writing stands out, contesting the validity of the distinction established by his interlocutor. "Des moyens d'existence [...] vous permirent-ils de vous faire un nom dans les lettres ou ne vécûtes-vous que de votre plume ? Je suis journaliste de métier," "Did the livelihoods [...] allow you to make a name for yourself in the letters or did you only make a living from your pen? I am a journalist by trade." Already the author of two literary masterpieces, L'étranger and Le Mythe de Sisyphe, Camus remains cautious when it comes to his posterity "J'ai publié trop peu de livres pour répondre à cette question," "I have published too few books to answer that question." Protecting the background of his work, Camus remains faithful to his own formula: "Il n'est pas de vraie création sans secret," "There is no true creation without a secret" (Le Mythe de Sisyphe). [FRENCH VERSION FOLLOWS] Pièce autographe signée d'Albert Camus, une feuille à l'encre noire. Albert Camus, interrogé sur son uvre par Henri Corbière, laisse ici trois réponses aussi concises qu'intrigantes, révélatrices de son sens aigu de la répartie. Méfiant des tentatives d'intrusion dans sa vie, qu'elle soit privée ou littéraire, Camus élude les questions par des détours où pointe l'ironie, l'un des piliers stylistiques de l'auteur : « Vos débuts littéraires furent-ils heureux ou difficiles ? J'en suis bien content, du moins. » Sous le laconisme des réponses se distingue le lien inextricable qui unit le journalisme et la littérature au sein de l'écriture de Camus, contestant le bien-fondé de la distinction qu'établit son interlocuteur : « Des moyens d'existence [...] vous permirent-ils de vous faire un nom dans les lettres ou ne vécûtes-vous que de votre plume ? Je suis journaliste de métier ». Déjà auteur de deux monuments littéraires, L'Etranger et le Mythe de Sisyphe, Camus reste prudent quant à sa postérité « J'ai publié trop peu de livres pour répondre à cette question ». Dérobant aux regards les coulisses de son uvre, Camus demeure fidèle à sa propre formule : « Il n'est pas de vraie création sans secret » (Le Mythe de Sisyphe)
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EMMANUEL Pierre
Sodome
- Seuil, Paris 1972, 14x20,5cm, broché. - Nouvelle édition. Envoi autographe signé de Pierre Emmanuel à Jean Bardet co-fondateur des éditions du Seuil. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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EMMANUEL Pierre
Chansons du dé à coudre
- Seuil, Paris 1971, 13x18,5cm, broché. - Nouvelle édition. Légères piqûres sans gravité sur les plats. Envoi autographe signé de Pierre Emmanuel à Jean Bardet co-fondateur des éditions du Seuil. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DUMAS Alexandre
"Naïs et Chloé" Poème saphique autographe inédit signé d'Alexandre Dumas
- s.d. (circa 1860), 20,6x27,6cm, un feuillet remplié. - DUMAS Alexandre Naïs et Chloé. Unpublished handwritten sapphic poem signed by Alexandre Dumas N. d. (c. 1860), 20,6 x 27,6 cm, one folded leaf Autograph manuscript poem signed by Alexandre Dumas bearing the title "Naïs et Chloé," 84 verses in black ink on a blue folded leaf of paper. A few tiny tears without damage to the text, invariably produced when a leaf of paper is folded. A very rare manuscript of a long unpublished poem depicting the love of Naïs and Chloé, the writing of which is motivated by the admiration and tribute paid by Alexandre Dumas to one of the greatest figures of ancient poetry, Sappho. A prolific novelist, Dumas rarely tried his hand at poetry; "Naïs et Chloé," by its length, constitutes a hapax in the literary production of this writer. The text remains unpublished to this day and is here enhanced by the elegant calligraphy of its author. The poem is made up of 21 quatrains, among which stands a remarkable insertion of the most famous verse by Sappho, "to the beloved woman," the title of which is preserved in the very body of the text. This embedding is part of the verve with which Dumas defends the poetic and evocative force of the writing of Sappho, whom he elevates to the rank of the "star of the world" of Poetry: "Il est au sein des mers s'appuyant à l'Asie Entre l'heureuse Smyrne et la sombre Lemnos Une île aux bois fleuris chers à la Poésie A qui Venus donna le doux nom de Lesbos. Quand du chantre divin la voix fut étouffée Que du nom d'Euridice elle eut frappé l'écho Le flot roula tête et la lyre d'Orphée Sur la rive où plus tard devait naître Sapho Sapho naquit la lyre en ses mains fut remise Les sons qu'elle en tira jusqu'à nous sont venus." Translated with conscientious care by the author, the poem borrowed from Sappho in which that most famous verse emerges ("this one, I say, is equal to the gods"), is found in several places in Dumas' work, particularly in the chapter entitled "les vers saphiques" of San Felice and in a collection of articles dedicated to the great female figures, where she sits alongside Joan of Arc and Margaret of Anjou. For Dumas, it is a matter of remaining faithful to the written verses and rendering their sensuality, often blurred by previous translators: "The translations of these two poets [...] often appear to lack not only ancient color but are inadequate in their lesbian ardor" (Les étoiles du monde, Galerie historique des femmes les plus célèbres de tous les temps et de tous les pays). Above and beyond this translation, Dumas is imbued with the lyricism of Sappho without losing his own romantic vein, and he paints the sapphic love of Naïs and Chloé in an erotic light: "Oh seule palpitante, échevelée et nue Une main sur ma gorge et l'autre... Oh ma Naïs Serre moi dans tes bras et sois la bien venue Car à force d'amour... tiens... tiens je te trahis Et l'on n'entendit plus alors dans la nuit sombre Que le bruit des baisers répétés par l'écho Car Nais et Cloé se taisaient et dans l'ombre Clinias s'enfuyait en maudissant Sapho." The poem testifies to the continuous interest that the authors of the late 19th century showed toward sapphism and to the personage of the reader-voyeur, here embodied by Cleinias, whose most famous occurrence remains Zola's Nana. Exceptional and long autograph sapphic poem by Alexandre Dumas. $ 10 000 [FRENCH VERSION FOLLOWS] Poème manuscrit autographe signé d'Alexandre Dumas portant le titre "Naïs et Chloé", 84 vers à l'encre noire sur feuillet remplié bleu. Quelques infimes déchirures sans manque de texte dues aux pliure inhérentes à la mise sous pli. Le poème autographe est présenté sous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier marbré, contreplats doublés d'agneau vert, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Rarissime manuscrit d'un long poème inédit retraçant les amours de Naïs et Chloé et dont l'écriture est régie par l'admiration et
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GAUTIER Théophile
Manuscrit autographe du chapitre XI du Voyage d'Espagne "Boire de l'eau est une volupté que je n'ai connue qu'en Espagne"
- s.d. [circa 1843], 13,2x21,9cm ; 12,4x15,8cm ; 13,2x9,1cm ; 17,2x5,9cm, 4 feuillets. - Manuscrit autographe de Théophile Gautier, 4 feuillets numérotés 2, 2bis, 9 et 11, 83 lignes à l'encre bleu turquoise, rose et rouge, corrections de la main de l'auteur, quelques pliures, infimes déchirures marginales sans manque de texte, quelques bavures et traces d'encre sans manque de texte. Admirable ensemble de quatre fragments manuscrits du chapitre XI du Voyage d'Espagne dévoilant les coulisses de l'écriture de Gautier qui, guidé par le goût romantique pour le pittoresque, relate ses séjours à Madrid et Ocaña et ses passages par La Guardia et Tembleque. Gautier adopte ici un étonnant format de travail sur feuilles volantes où, menée par une écriture serrée et bigarrée, se distingue la fabrique du récit à travers les corrections que l'auteur impose à son texte. Originellement destiné à une publication dans la presse, l'article de Gautier, lui-même séduit par l'exotisme espagnol, satisfait le penchant pour le pittoresque alors à son apogée en France : « [...] les mouvements de coude des femmes se groupant dans leur mantille et corrigeant l'inflexion d'un pli disgracieux ; les illades lancées d'une croisée à l'autre aux gens de connaissance ; le joli signe de tête et le geste gracieux qui accompagne l'agur par lequel les senhoras répondent aux cavaliers qui les saluent ; la foule pittoresque entremêlée de Gallegos, de Pasiegas, de Valenciens, de Manolas et de vendeurs d'eau » Les extraits présentés se placent en relation directe avec un imaginaire commun de l'Espagne, introduit par Don Quichotte et ses célèbres moulins : « [...] nous aperçûmes sur la droite deux ou trois moulins à vent qui ont la prétention d'avoir soutenu victorieusement le choc de la lance de don Quichotte [...] La venta où nous nous arrêtâmes pour vider deux ou trois jarres d'eau fraîche, se glorifie aussi d'avoir hébergé l'immortel héros de Cervantès ». Placé en résonance avec une telle référence romanesque, le récit de Gautier se teinte de couleur picaresque : « Nous avions en outre une escorte spéciale de quatre cavaliers armés d'espingoles, de pistolets et de grands sabres. C'étaient des hommes de haute taille, à figures caractéristiques, encadrées d'énormes favoris noirs, avec des chapeaux pointus, de larges ceintures rouges, des culottes de velours et des guêtres de cuir, ayant bien plus l'air de voleurs que de gendarmes, et qu'il était fort ingénieux d'emmener avec soi, de peur de les rencontrer ». Sans se départir de sa plume pleine d'humour (« Boire de l'eau est une volupté que je n'ai connue qu'en Espagne »), Gautier se montre sensible à la gaieté et au bon vivant espagnols : « la sobriété et la patience des Espagnols à supporter la fatigue est quelque chose qui tient du prodige. Ils sont restés Arabes sur ce point. L'on ne saurait pousser plus loin l'oubli de la vie matérielle. Mais ces soldats, qui manquaient de pain et de souliers, avaient une guitare ». Si l'écrivain est conscient de l'influence que la parution des articles dans la presse a sur son écriture, « je ne te fais pas de détails pittoresques. Tu verras cela dans les papiers publics » (Lettre de Théophile Gautier à sa mère, Burgos, 16 mai 1840), le Voyage en Espagne demeure une expérience jalon dans le développement esthétique de Gautier. Plus qu'un simple récit de voyage, l'ouvrage révèle « son rapport poétique avec le monde visible » (François Brunet) dont certains accents se distingue ici : « Le passage de la procession est poudré de sable fin, et des tendidos de toile à voile, allant d'une maison à l'autre, entretiennent l'ombre et la fraîcheur dans les rues [...] Le manège perpétuel des éventails qui s'ouvrent, se ferment, palpitent et battent de l'aile comme des papillons qui cherchent à se poser ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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JOFFO Joseph
Le cavalier de la terre promise
- Editions Ramsay, Paris 1983, 15,5x24cm, broché. - Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Dos légèrement plissé. Envoi autographe signé de Joseph Joffo sur la page de faux-titre accompagné, en regard, d'un dessin représentant une fleur. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HEROLD André-Ferdinand
Manuscrits et tapuscrits autographes de Zadig
- Agence générale de copies dramatiques et littéraires H. Compère, Paris s.d. [circa 1938], 20,5x27,5cm, broché et en feuilles. - Manuscrits et tapuscrits autographes d'André-Ferdinand Hérold pour le livret de Zadig, comédie musicale créée le 24 juin 1938 à l'Opéra-Comique avec la musique de Jean Dupérier. Plusieurs centaines de pages dactylographiées et manuscrites, nombreuses corrections à l'encre et au crayon à papier de la main du librettiste, tampon de l'agence générale de copies dramatiques et littéraires H. Compère sur le premier plat et la première gare de l'exemplaire broché. L'exemplaire broché contient une version intégrale du livret et tous les ensembles sont des fragments incomplets de plusieurs états du texte qui, comme l'indique une note d'un précédent propriétaire, ne peuvent pas être reclassés selon un ordre logique. Certains fragments semblent être des brouillons de poèmes. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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HUGO Victor
L'année terrible
- Michel Lévy frères, Paris 1872, 15,5x23cm, broché. - L'Année terrible [The Terrible Year] Michel Lévy frères | Paris 1872 | 15.5 x 23 cm | original wrappers First edition printed on ordinary paper. Small sections missing on the board margins, sometimes filled and restored. Presentation copy signed by Victor Hugo: «Aux pieds de madame d'Alton-Shée.» «At the feet of Madame d'Alton-Shée.» Precious presentation copy in its original condition. Victor Hugo does not skimp on compliments towards women, but the expression «at the feet of My Lady» is reserved for the first «At the feet of Madame», in one single word, a seemingly more sober tribute, is in fact always addressed to women with whom the poet is besotted like, for example, Léonie d'Aunet, for whom he adds the same intimate dedication to her copies. Yet it is here to a married women, thirty years younger than him, that the writer dedicates this collection of poems about the 1871 war. Her husband, Count Edmond d'Alton-Shée, is also a long-time friend of Victor Hugo, a peer of France like him, and shares the same democratic struggles. They both tried to prevent the 1871 catastrophe, as shown by this letter, dated 2 August 1870, addressed to Victor Hugo: «I am in complete agreement with you. It will be necessary to seize the moment. At a given time, civilization, having revolution as a language, must put a stop to it. I want the Rhine for France, [...] But nothing by Bonaparte! Nothing by this frightful war! We are in agreement.» Yet it is not to this brother in arms and ink that Victor Hugo offers this copy, but to his wife, the young Valentine, whose great beauty was immortalised by another family friend, the painter Paul Chenavard who was also her lover. In September 1872, at the time of L'Année terrible's publication, the ageing poet's heart gives in to the attractive wife's charms, whose husband, now almost blind, can undoubtedly no longer appreciate her attraction. The couple pay a visit to Victor Hugo in Guernsey and stay in a hotel «opposite Hauteville-House [...] where [they] have two bedrooms for 20 francs per week.» «They are at my house all day, they have lunch and dinner at mine, and only have to step across the street.» (letter to Judith Mendès, 10 September 1872). This proximity to the captivating woman inspires Hugo to write a long, nostalgic poem on 5 September, one which he would only publish eleven years later, after the death of Edmond, in oute la Lyre. We must read between the lines of his poem «A Madame d'A-sh.» to guess the relationship that the poet then had with this muse: «Nobel woman faithful to the defeated, your smile fresh and beautiful, when it shines on me, it reminds me of this dawn on this tomb» However, the intimate handwritten dedication that he honours on his collection of poems shows a passion that will not reduce with time because, after his return to France, it is with the same enthusiasm that he invites her to visit him: «Have you found my name, at your door, Madame My name came to throw itself at your feet, and for your grace. Be good enough to come to dinner [...] I will be very happy to put myself at your feet» (letter to Valentine D'Alton-Shée, 1 August 1873). Exceptional handwritten dedication and secret declaration of a poet in love with the beauty of women. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition originale sur papier courant. Petits manques parfois comblés et restaurés en marges des plats. Envoi autographe signé de Victor Hugo : "Aux pieds de madame d'Alton-Shée." Précieux exemplaire de présent dans sa condition d'origine. Victor Hugo n'est pas avare de compliments envers les femmes, mais l'expression « aux pieds de Ma Dame » est réservée aux premiers exemplaires offerts à chaque parution à Juliette Drouet. « Aux pieds de Madame », en un seul mot, hommage en apparence plus sobre, est en réalité toujours adressé à des femmes dont le poète est épris comme, par exemple, Léonie d'Aunet, pour laquelle il enrichit ses exemplaires de la mêm
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MORIN Edgar
L'homme et la mort
- Seuil, Paris 1970, 14x20,5cm, broché. - Nouvelle édition pour laquelle il n'a pas été de grand papier. Agréable exemplaire complet de sa jaquette. Envoi autographe signé d'Edgar Morin à Jean Bardet, co-fondateur avec Paul Flamand des éditions du Seuil. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SAINTE-BEUVE Charles-Augustin
Portraits littéraires. Volume I seul
- Didier, Paris 1844, 11x18cm, relié. - Nouvelle édition revue et corrigée. Quelques rousseurs. Reliure en demi chagrin vert, dos à cinq nerfs orné de filets à froid et comportant des traces de frottements, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, coins très légèrement émoussés. Envoi autographe signé de Sainte-Beuve à Arsène Houssaye. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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CELINE Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline au docteur Tuset et à Henri Mahé "Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie ! "
- Copenhage 10 avril [1947], 22,5x28,4cm, 6 pages sur 3 feuillets. - Très longue lettre autographe signée "Dest" au docteur Tuset et à Henri Mahé, datée du 10 avril [1947] à Copenhague, 130 lignes à l'encre bleue sur six pages pleines, corrections et soulignements de la main de l'auteur. La date indiquée par l'auteur du 10 mars est erronée, Naud n'acceptant de défendre Céline qu'en avril 1947. Pliures inhérentes à la mise sous pli ayant provoqué d'infimes déchirures sans manque de texte. Affaibli par son exil, Céline se réfugie dans sa correspondance où les multiples évocations du passé constituent des repères qui le rattachent à la vie. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus à Korsør, au Danemark. Epuisé par son isolement, Céline tente de maintenir un contact permanent avec son cercle d'amis français et parmi eux, le docteur Augustin Tuset, figure autour de laquelle gravite le monde des arts de Quimper, « cette petite Athènes au bord de l'Odet ». La période d'exil permet à Céline de renouer avec le monde de l'avant-guerre ressurgissant à travers les abondantes listes de noms parfois non identifiés : « et Mme. Le Gallou ? Et votre assistante ? Et Desse ? [...] Et les frères confitures, et leur grand-père divin ! et Le Floche ? Et Rosbras ? [...] Et Troulalaire ? Et notre si gentille crêpière. Je n'en aurais pas fini ». Les différentes époques de la vie de Céline s'entrecroisent dans la correspondance du Danemark, donnant à la mémoire un rôle à la fois néfaste et salvateur pour l'auteur : « Je suis inépuisable aux souvenirs. L'atroce est que je n'oublie jamais rien. Il faudrait bien que j'oublie certaines choses [...] Ah Marie Bell, mes amours ! [...] elle était vraiment extraordinaire dans Armide ! Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie ! ». L'écriture de la lettre épouse le fil de la pensée de l'auteur, n'effectuant aucune transition entre les sujets : « Maria le Bannier nous écrit souvent. Je l'aime bien. C'est un tempérament et tout un trésor de Bretagne. Et Saudemont ? Vers quelles ivresses ? Serre bien la main de Pipe. Affection à Stève. [...] comment va la mère de Madeleine ? Nous parlons souvent de la « Puce ». Leur pauvre petite chatte... » Aucune affaire n'est épargnée par la soif de Céline de retrouver les repères familiers dans sa solitude où finit par poindre la fatigue qui l'accable : « Jusqu'où vont nos souvenirs... » A l'instar de plusieurs autres missives de la correspondance danoise, cette lettre est destinée à deux interlocuteurs : le docteur Tuset, mais aussi le peintre Henri Mahé, qui présenta d'ailleurs le premier à Céline. Le ton change significativement lorsque l'écrivain, s'adressant à son ami de longue date, quitte cette bienveillance nostalgie pour laisser éclater sa colère : « [...] prévenez Henri que Karen est à rayer une fois pour toutes ! ». Ici s'ouvre le long et virulent récit de l'un des tournants principaux de l'épopée du Danemark. Céline avait, avant son exil, confié de l'or à la danseuse Karen Jensen (dédicataire de L'Eglise). Assistée d'Ella Johansen, cette dernière mit des appartements à la disposition des Destouches qui s'y réfugièrent à leurs sorties respectives de prison. Dépositaires de l'or de Céline dont la réserve diminue de manière suspecte, les deux femmes sont ici violement prises à partie : « Elle [Karen] et son amie se sont comportées comme des sorcières de Macbeth et en plus pillardes, canailles. Des monstres. Elles ont littéralement torturé la pauvre Lucette. Deux mégères en délire [...] Son amie Johansen, ivrogne aussi hystérique, méchante, envieuse, un monstre. ». Céline va même jusqu'à les comparer à « Landru [...] plus timides, plus sournoises, mais textuelles ». La colère doublée de frustration de Céline n'épargne personne, pas même sa propre fille : « La mienne d'enfant, Colette, végète à Paris, la pauvre conne » L'exil mais surtout la période de prison que Céline a endurée lui fournissent un
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DAUDET Alphonse
Carte autographe signée à Jean Jullien "nous pleurions dans cette avant-scène à faire pitié"
- s.l. s.d., 10x6cm, une carte. - Carte autographe signée d'Alphonse Daudet, 7 lignes à l'encre noire, rature de la main de l'auteur. Billet d'éloge adressé à Jean Jullien, dramaturge précurseur des révolutions théâtrales du XXe siècle, à propos de l'une de ses pièces dont Daudet souligne l'esthétique naturaliste : « quels admirables actes d'une émouvante et large poésie d'observation [...] nous pleurions dans cette avant-scène à faire pitié ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GAUTIER Théophile
Lettre autographe signée de Théophile Gautier à sa fille cadette "J'ai manqué pour ma part d'y laisser ma peau et je ne suis pas encore bien brillant"
- Versailles s.d. [20-30 avril 1871], 10,5x11,5cm, un feuillet. - Lettre autographe signée de Théophile Gautier, 34 lignes à l'encre noire, adresse en pied au verso de la lettre : "Versailles avenue de St-Cloud n°3". Pliures inhérentes à la mise sous pli. La lettre semble être inédite, non mentionnée dans la Correspondance Générale de Théophile Gautier, éditée par Claudine Lacoste-Veysseyre, sous la direction de Pierre Laubriet (Droz, Genève-Paris, 12 vol., 1985-2000). Rare aperçu de la vie intime de Gautier, la lettre saisit les affres qui frappent l'auteur et sa famille pendant la Commune de Paris. Séparé de sa famille par l'invasion prussienne de 1870 et les insurrections parisiennes de 1871, Théophile Gautier confie l'ampleur de ses tourments, tant financiers que dus à la Commune de Paris, à sa « chère mignonne », sa fille cadette, Estelle Gautier : « Je parviendrai peut-être encore à me relever de cet écroulement [...] je suis heureux que ces atroces épreuves t'aient été épargnées. J'ai manqué pour ma part y laisser ma peau et je ne suis pas encore bien brillant ». Les habituels soutiens de Gautier transparaissent d'ailleurs ici à travers les noms de l'académicien Camille Doucet et de la danseuse Carlotta Grisi. La virulence des combats entre communards et forces répressives se devine dans l'évocation de la sur de Gautier, Emilie, dite « Lili » : « Lili est toujours dans sa cave. En sortir est trop périlleux mais elle sera délivrée d'ici quelques jours. Hélas ! bien longs ». Caractéristique du registre personnel, rare dans la correspondance de Gautier, la lettre est empreinte de l'amour paternel que l'auteur porte à sa famille : « Quelle fête quand nous serons tous réunis car mon cur souffre bien [fort] de cette dispersion ». [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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SUARES André
Lettre autographe d'André Suarès à ses éditeurs
- Paris, s.d., 11x13,5cm, un feuillet. - Lettre autographe d'André Suarès à ses éditeurs, Emile-Paul Frères, 6 lignes au crayon à papier de la main de l'auteur et 3 lignes de la main des éditeurs, adresse des éditeurs en tête de la lettre. Enveloppe jointe. Lettre concernant les articles que Suarès a rédigé pendant la guerre, déjà publiés sous le titre de Commentaires, cité au verso de la lettre. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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MOINOT Pierre
Lettre autographe signée de Pierre Moinot
- s.l. 30 juin 1951, 16,5x21,5cm, un feuillet. - Lettre autographe signée de Pierre Moinot à des amis, Madame et Monsieur O'Heguerty, datée du 30 juin 1951, 16 lignes à l'encre bleue. Rédigée pendant l'écriture du premier roman de Pierre Moinot, la lettre s'ouvre sur une citation d'Albert Camus tirées de Noces, qui rappelle le rôle déterminant de l'écrivain dans le lancement de la carrière littéraire de son cadet. Le titre du roman, Armes et Bagages, qui paraîtra l'année suivante, devient la source d'anagrammes comiques à l'adresse de deux amis, les époux O'Heguerty : « [...] Armes et bagages sont devenus Bagares et mages Mega sabretages Ombrages à étages Ramages gastèbes Serge m'abat sage Bragètes à games Batages émargés » La signature de Moinot est accompagnée d'un petit dessin d'oiseau, clin d'il humoristique au nom de famille de l'auteur. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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GUS BOFA Gustave Henri Émile Blanchot, dit
Lettre autographe signée de Gus Bofa
- s.l. s.d., 18x21,5cm, un feuillet. - Lettre autographe signée de Gus Bofa à l'une de ses connaissances, 16 lignes à l'encre violette accompagnées d'un dessin au crayon à papier. Pliure inhérente à la mise sous pli, déchirure sans manque au niveau du dessin. Adressée à une amie de Gus Bofa et de son épouse, qui semble avoir subi « un long voyage dans la tempête ! », la lettre est empreinte de l'humour de son auteur : « nous y joignons deux bons baisers bien chaud pour achever de vous sécher ». La missive est enrichie d'un dessin original de Gus Bofa représentant deux oiseaux posés sur un radiateur dont l'un s'écrit « Spring has come ! » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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BENOIT Pierre-André
Poème autographe inédit "L'arbre"
- s.l. s.d., 6x10,5cm, un feuillet. - Unpublished autograph poem signed by Pierre-André Benoit entitled « L'arbre », 9 lines in black ink with a drawing of a tree. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Poème inédit autographe signé de Pierre-André Benoit intitulé « l'arbre », 9 lignes à l'encre noire accompagnées d'un dessin représentant un arbre en pied du feuillet. Structuré autour de la figure de l'anaphore, le poème dégage une charmante sensibilité.
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MOUNET Paul
Lettre autographe signée de Paul Mounet
- Paris 1910, 13,5x21,5cm, un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Paul Mounet probablement adressée à une comédienne, 30 lignes à l'encre noire sur papier vergé comportant l'adresse du café la Régence en tête. Pliures inhérentes à la mise sous pli, petite déchirure sans manque de texte. La missive porte sur les détails d'une production théâtrale à venir que Mounet, alors comédien à la Comédie-Française, réclame avec insistance auprès de son interlocutrice : « Il faut que j'aie l'autorisation - [de jouer hors du Français] » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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FRAIGNEAU André
Lettre autographe signée d'André Fraigneau
- Paris 29 juillet 1938, 21x27cm, un feuillet. - Lettre autographe signée d'André Fraigneau datée du 29 juillet 1938, probablement adressée à Bernard Grasset, 21 lignes à l'encre bleue sur papier à en-tête comportant l'adresse des Editions Grasset. Pliures inhérentes à la mise sous pli. André Fraigneau recommande à l'éditeur Bernard Grasset l'écrivain Henri Petit, bien que celui-ci n'en ait « aucun besoin », à propos de son premier essai, Vézelay : « je suis certain que son projet doit intéresser un éditeur d'art tel que vous ». La lettre esquisse le paysage littéraire de l'époque, notamment à travers les mentions de Madame Hartmann, épouse de l'éditeur Paul Hartmann, et de l'auteur Emmanuel Boudot-Lamotte. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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DRUMONT Edouard
Lettre autographe signée d'Edouard Drumont "Rions un peu ! Cela distrait"
- s.l. 3 avril 1891, 10x13cm, un feuillet remplié. - Lettre autographe signée d'Edouard Drumont, datée du 3 avril 1891, 40 lignes à l'encre noire sur papier à en-tête comportant l'adresse « 157, rue de l'Université » Pliure inhérente à la mise sous pli. Défié en raison de ses positions antisémites radicales, Drumont adresse à un abbé une lettre singulière sur la question du duel : « Je comprends tout ce qu'un prêtre doit penser du duel et je suis de votre avis mais c'est une nécessité dans certains cas » Loin de renier ses opinions, (« Tous les Juifs du monde entier m'adressent des cartels »), l'auteur se défend en adoptant une position sarcastique par rapport au duel : « La meilleure façon de les éviter est de se déclarer prêts à les accepter ». L'humour qui clôt la lettre notamment par l'insertion d'un dialogue fictif montre toute la dérision avec laquelle Drumont considère sa situation : « « ah vous ne vous battez pas ? C'est bien sûr ? , - bien sûr... - Eh bien ! moi je veux me battre jusqu'à ce que mort s'en suive ! » Rions un peu ! Cela distrait. » [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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ROLLAND DE RENEVILLE André
Six lettres autographes signées d'André Rolland de Renéville
- Paris et Richelieu, 1939-1940, 21x27cm et 13,5x21cm, en feuillets. - Ensemble de 6 lettres autographes signées de André Rolland de Renéville, 21 pages à l'encre noire et bleue. Les lettres sont toutes datées sauf une entre le 28 juin 1939 et le 27 mai 1940 et comportent diverses adresses en tête des feuillets. Pliures inhérentes aux mises sous pli. Probablement adressées à un membre du groupe littéraire du Grand Jeu, les lettres offrent un remarquable aperçu du quotidien et de la vie intime de l'auteur dans les années cruciales qui marquent le début de la Seconde Guerre mondiale : « La littérature est bien loin, et d'ailleurs je ne suis pas dans des dispositions intérieures favorables aux travaux de l'esprit » La guerre est perceptible dans les détails que Renéville relate à son destinataire concernant les suppressions des émissions de radio et la situation des différentes personnalités littéraires de l'époque : « Reçu à diverses reprises de bonnes nouvelles des Paulhan, évacués à Marmande (Manche) avec les éditions Gallimard ». L'auteur souligne l'impact de cette concrétisation des tensions, explicitée par l'évocation de l'invasion de la Pologne, sur sa mentalité : « Je reconnais que je réagis très mal à toutes les épreuves qui accablent l'Europe [...] Pour un esprit épris de la sérénité orientale, il y a là une défaite particulièrement grave, je m'en rends bien compte ! Tout cela n'était que position intellectuelle et non prise de conscience » Détail frappant : Renéville mentionne [les Cahiers d']Hermès à plusieurs reprises, revue que l'auteur publiera en 1947. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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