Onafhankelijke website van professionele boekhandelaars

‎Autographes‎

Main

Aantal treffers : 64,611 (1293 pagina's)

Eerste pagina Vorige pagina 1 ... 257 258 259 [260] 261 262 263 ... 410 557 704 851 998 1145 1292 ... 1293 Volgende pagina Laatste pagina

‎FRANCE Anatole JEANNIOT Pierre-Georges‎

‎Les dieux ont soif‎

‎- Le livre contemporain, Paris 1925, 22,5x28,5cm, relié sous étui. - Edition illustrée de 33 eaux-fortes originales de Pierre-Georges Jeanniot, dont 30 hors-texte, 1 vignette de titre et 2 en-tête, et de 37 bois gravés par Paul Bornet d'après Pierre-Georges Jeanniot, dont 29 lettrines rehaussées de rouge et 8 culs-de-lampe. L'ouvrage a été imprimé à 124 exemplaires numérotés sur vélin, tous nominatifs, le nôtre au nom d'Henri Legendre. Reliure en plein maroquin bordeaux, dos à quatre nerfs orné du faisceau du licteur en maroquin mosaïqué rouge serti de filets dorés, date et lieu dorés en queue, roulettes dorées sur les coiffes, premier plat décoré en son milieu d'un cercle au centre duquel figure un bonnet phrygien de maroquin mosaïqué rouge serti d'or irradiant de filets dorés le cercle en entier, même décor sur le second plat à l'exception d'un triangle maçonnique en maroquin rouge mosaïqué et du fil à plomb doré remplaçant le bonnet révolutionnaire, encadrement de triples filets dorés et de listels de maroquin belu, blanc et rouge sur les contreplats de maroquin rouge, gardes de soie moirée rouge, gardes et contreplats suivantes de papier marbré, couvertures et dos conservés, toutes tranches dorées, étui bordé de maroquin bordeaux, plats de papier bordeaux, intérieur de feutrine grise, superbe reliure mosaïquée de l'époque signée Blanchetière. Notre exemplaire est exceptionnellement de douze dessins originaux signés de Pierre-Georges Jeannniot au crayon de papier et intercalés dans le texte. Ont été reliés, en fin de volume, le menu illustré (avec et avant la lettre) par Pierre-Georges Jeanniot du dîner ayant suivi la distribution de l'ouvrage et, en début de volume, le titre supplémentaire. Etiquette de description de l'exemplaire encollée sur une garde. Superbe exemplaire parfaitement établi dans une reliure maçonnique et patriotique en plein maroquin doublé de Blanchetière et enrichi de douze dessins originaux de Pierre-Georges Jeanniot. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ROLLINAT Maurice LOBEL-RICHE Alméry‎

‎Les luxures‎

‎- Le livre de Plantin, Paris 1929, 24,5x30,5cm, relié. - Edition illustrated with 31 original etchings by Lobel-Riche, one of 170 numbered copies on vellum, ours is one of the artist's 10 hors commerce copies. Bradel binding with full vellum boards, spine decorated with a cartouche and triple crossways red fillets, boards crossed with a set of triple crossways red fillets, water-effect paper endpapers, covers and spine preserved, top edge gilt, slipcase edged in red morocco, water-effect paper boards, elegant contemporary Art Deco binding. Alméry Lobel-Riche's signature on the print details page. Our copy boasts both the original etchings with annotations, as well as an additional etching with an annotation signed in red pencil by Lobel-Riche. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Edition illustrée de 31 eaux-fortes originales de Lobel-Riche, un des 170 exemplaires numérotés sur vélin, le nôtre un des 10 exemplaires d'artiste hors commerce. Reliure à la bradel en plein cartonnage façon vélin, dos lisse orné d'un cartouche et de triples filets transversaux rouges, plats traversés d'un jeu de triples filets transversaux rouges, gardes et contreplat de papier à effet moiré, couvertures et dos conservés, tête dorée, étui bordé de maroquin rouge, plats de papier à effet moiré, élégante reliure Art Déco de l'époque. Signature d'Alméry Lobel-Riche à la justification du tirage. Notre exemplaire possède bien le double état des eaux-fortes originales avec remarques ainsi qu'une eau-forte supplémentaire avec remarque signée au crayon rouge par Lobel -Riche.‎

‎LOUYS Pierre VIDAL Pierre‎

‎Les aventures du roi Pausole‎

‎- Auguste Blaizot, Paris 1906, 21x28cm, relié. - Edition illustrée de 82 compositions originales en couleurs de Pierre Vidal, un des 325 exemplaires numérotés sur vélin de Rives. Reliure en demi maroquin gris souris à coins, dos lisse orné d'un décor de pièces de maroquin mosaïqué brun et rouge figurant des grappes de fruits et leurs feuillages, date dorée en queue, doubles filets noirs sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, couvertures et dos conservés, tête dorée, élégante reliure de l'époque signée de René Kieffer. Envoi autographe signé d'Auguste Blaizot à l'écrivain bibliophile Léon Hennique en dessous de la justification du tirage. Provenance : de la bibliothèque de Léon Hennique avec son ex-libris dessiné par Léon Glaize et gravé par Eugène Dété encollé sur un contreplat. Bel exemplaire parfaitement établi par René Kieffer dans une reliure mosaïquée. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BRETON André‎

‎Carte postale autographe signée inédite adressée à Marcel Jean‎

‎- Saint-Cirq-Lapopie été 1956, 13,6x9cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée inédite adressée à Marcel Jean, dix lignes rédigées à l'encre bleue au verso d'une vue en noir et blanc de la ville de Cahors. Quelques petites traces d'adhésif ne gênant pas la lecture. Cette carte postale a été, comme en témoigne le cachet postal, expédiée depuis la commune de Saint-Circq-Lapopie dans le Lot, où André Breton acheta en 1950 une ancienne auberge de mariniers. "Dans les années 50, le département du Lot est choisi comme terrain d'essai par le mouvement des Citoyens du monde : mouvement mondialiste revendiquant une planète sans frontière, régie par une loi mondiale. Cahors devient la première ville à signer une charte de mondialisation, suivie par 248 communes du département, et se déclare « Cahors mundi », ville mondiale. Plusieurs personnalités - politiques, intellectuels, artistes - adhèrent à ce mouvement initié par Garry Davis, ancien pilote de l'armée américaine. Parmi eux, André Breton (1896-1966), mais aussi Max Ernst, Albert Camus ou encore l'Abbé Pierre. Le 24 juin 1950, André Breton participe à l'inauguration de la Route sans frontière n°1 reliant symboliquement Cahors à Figeac. La route devait ensuite traverser le monde et rejoindre Berlin, la Chine, le Japon et les États-Unis. À l'occasion de cette inauguration, André Breton découvre le village de Saint-Cirq-Lapopie." (Archives du Lot) Il félicite Marcel Jean pour son "magnifique [...] interview de Paru" et ajoute : "S'il faisait moins chaud je m'en expliquerais de long en large. Mais on est pour une fois chez soi, dans ses terres, en écoutant ce que tu dis." Dédé-les-Amourette, comme s'amusaient à le surnommer les lettristes qui réprouvaient son attitude mondaine, poursuit : "J'espère que je ne t'ai pas trop ennuyé avec mon divertissement anti-lettriste". Peintre, dessinateur et décorateur, Marcel Jean rejoignit le groupe surréaliste en 1933 et devint l'un des premiers chroniqueurs du mouvement. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BRETON André & BRETON Elisa‎

‎Carte postale autographe signée inédite adressée à M. et Mme Frederick John Kiesler : "Et vous savez comme j'attends (...) le projet qui doit assurer en beauté mon retour à Paris."‎

‎- Haïti 17 décembre 1945, 13,9x8,9cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée inédite d'André Breton, envoyée depuis Haïti et adressée au peintre Frederick John Kiesler et à sa femme, et signée par lui et son épouse Elisa au verso d'une vue de la citadelle de Laferrière en Haïti. Cette carte postale a été adressée par André Breton à son ami alors qu'il ne se trouvait à Haïti que depuis quelques jours. C'est sur l'invitation du Dr Pierre Mabille, dont le nom est mentionné dans ce courrier, et au motif d'y donner des conférences que le pape du surréalisme y est venu depuis les Etats-Unis où il s'était exilé durant la Seconde Guerre mondiale. Le poète fait d'ailleurs référence à la Grosse Pomme qu'il vient de quitter : "On n'est pas encore tout à fait chez soi : tout trop vert glacé, traversé par vagues de ces feuillages rouge sang, qu'on voit pauvrement chez les fleuristes à New York pour Noël." Il qualifie son expérience américaine de "terrible quadrillage de (...) quatre années, éclairé pourtant de sourires amis". Il faut dire que ce n'est pas par plaisir que Breton s'est exilé outre-atlantique ; considéré comme "anarchiste dangereux" par le gouvernement pétainiste il est contraint - à l'instar de nombreux intellectuels - de quitter la France pour pouvoir continuer à travailler. Malgré son abondante activité à distance et la rencontre d'Elisa Bindorff en 1943, Breton aspire à retrouver sa patrie : "Et vous savez comme j'attends - pour le 15 décembre ou un jour pas trop éloigné, dites - le projet qui doit assurer en beauté mon retour à Paris. Ne m'oubliez pas surtout." Ce "projet" c'est l'Ode à Charles Fourier, qui sera publiée en février 1947 et pour laquelle Frederick Kiesler réalise les lithographies. Américain d'origine hongroise, Frederick John Kiesler est non seulement architecte , mais aussi théoricien de l'architecture, décorateur de théâtre, artiste et sculpteur. Grâce à sa mise en scène de R.U.R. à Berlin en 1922 et son implication dans le festival de musique et de théâtre de Vienne de 1928, il acquiert une renommée mondiale et gagne l'estime des personnalités du Bauhaus. Ses réalisations les plus notables sont la structure spatiale City in Space (1925), le bâtiment du Film Guild Cinema (1929) à New York et le Sanctuaire du Livre (1959-1965) à Jérusalem. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎LEIRIS Michel‎

‎Carte postale autographe signée adressée à Lucienne Salacrou‎

‎- Clermont-Ferrand 19 septembre 1975, 14,7x10,3cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Michel Leiris et son épouse Louise Godon (surnommée "Zette") adressée à Lucienne Salacrou, épouse de l'écrivain Armand Salacrou. Treize lignes (10 de la main de Zette et 3 de celle de Michel) rédigées au stylo bille bleu au dos d'une vue en noir et blanc des Absides de Clermont-Ferrand. Un petit accroc en marge haute du recto, sans grande gravité. Michel Leiris a fait la connaissance des époux Salacrou à la galerie Kahnweiler. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ROMAINS Jules‎

‎Lettre autographe signée adressée à André Dignimont‎

‎- Paris 3 novembre 1951, 21x27,1cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Jules Romains adressée à André Dignimont, deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet à en-tête portant l'adresse de l'écrivain. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli de la missive. Intéressante lettre dans laquelle Jules Romains échange avec le peintre Dignimont au sujet de l'édition illustrée à paraître de sa grande fresque romanesque Hommes de bonne volonté : "J'ai beaucoup pensé, cette fois-ci encore, aux belles compositions que vous nous avez montrées samedi.Je continue à trouver tout cela très important." Les remarques de Romains sont intéressantes car elle montre les différences de points de vues entre les personnages tels qu'il les a créés et tels que son ami les a représentés : "Est-ce que nos deux jeunes gens ne font pas encore un peu trop rupin...? (...) Je verrais de Marquis de St Papoul avec un visage plus maigre et plus allongé - un peu donquichottesque." Il s'excuse finalement de toutes ses exigences : "Hélas ! Je suis embêtant. Mais j'aime tellement vos compositions que je me permets d'y rêver comme si je les avais faites moi-même." La saga illustrée paraîtra en 1954 chez Flammarion et sera l'unique collaboration entre l'académicien et le peintre montmartrois. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CAILLOIS Roger‎

‎Lettre autographe signée adressée à Arnost Budik‎

‎- Paris 25 juin 1972, 21x27cm, une page sur un feuillet, enveloppe jointe. - Lettre autographe signée de Roger Caillois adressée à Arnost Budik ; une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier pelure. Enveloppe jointe. Quelques trous de perforeuse en marge de la lettre et de l'enveloppe, sans atteinte au texte, ainsi que quelques pliures inhérentes à la mise sous pli de la missive. Roger Caillois remercie l'écrivain tchèque pour les "n° de Gravida qu'[il a] bien voulu [lui] faire parvenir". Arnost Budik faisait en effet partie du comité de rédaction de cette revue surréaliste belge et semble avoir sollicité une contribution de Caillois : "Je vous prie de trouver ci-joint un texte que je viens d'achever." Caillois ne se trouva aux côtés des surréalistes que de manière très brève de 1932 à 1935 et semble ici s'excuser de cet éloignement : "Le surréalisme n'a jamais beaucoup prisé la poésie descriptive-méditative où j'ai cru, plus tard, trouver ma voie. Aussi, si le texte ne vous convenait pas, n'ayez aucun scrupule à me le retourner très simplement. Je le comprendrais très bien." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CAILLOIS Roger‎

‎Lettre autographe signée adressée à Dominique Aury‎

‎- Paris Mardi 27 [février 1968], 13,5x20,9cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Roger Caillois adressée à Dominique Aury ; une page sur un feuillet rédigée au stylo bille bleu. Intéressante lettre concernant l'article "Mémoire interlope" qui paraîtra dans le n°185 de la seizième année (mai 1968) de la Nouvelle Revue Française. A cette époque, Marcel Arland et Jean Paulhan sont tous deux directeurs de la revue qu'ils ont fait renaître de ses cendres en 1953. La correspondante de Roger Caillois, Dominique Aury (aussi connue sous le pseudonyme de Pauline Réage) siège au Comité de lecture de la célèbre Revue. Il est question dans cette lettre d'une "note" que Roger Caillois demande à Dominique Aury de ne pas publier : "Pour la note, comme je l'avais dit à Arland je renonce à la publier. Notre ami la prendrait surement comme une sorte de coup de poignard dans le dos, une trahison d'autant plus délibérée que je n'écris pour ainsi dire jamais de note. Elle n'en vaut pas la peine." Nous n'avons pu trouver trace de cette énigmatique note, que Roger Caillois s'impatiente de récupérer : "Retournez-la moi, voulez-vous. J'en ferai peut-être le noyau d'une étude plus étendue où j'essaierai qu'apparaissent moins irritants que dans ce condensé les rapprochements litigieux." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎NERVAL Gérard de & GAUTIER Théophile & [ANONYME ]‎

‎Trois lettres autographes signées de Gérard de Nerval, Théophile Gautier et un troisième scripteur adressées à Louis Desessart : « Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil. Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon ! »‎

‎- Paris 11 février 1844, 10,4x13,6cm, quatre pages sur deux feuillets. - Trois lettres autographes signées par Gérard de Nerval (2 pages signées «?Gérard?»), Théophile Gautier (1 page) et un troisième scripteur qui n'a pas signé (1 page), adressées à Louis Desessart. La troisième lettre a été rédigée par un certain «?Robert?» (cf. la lettre de Nerval) Louis Desessart, éditeur attitré de Théophile Gautier, publia avec Barba la pièce Léo Burckart de Nerval en 1839. À la suite d'ennuis financiers, il fut contraint de se réfugier «?dans cette triste et charmante ville de Bruxelles?». Les trois amis rédigent ce courrier à Paris, où ils se sont retrouvés au retour du long voyage en Orient qu'entreprit Nerval?: «?J'ai vu l'Égypte 6 mois?; puis j'ai séjourné en Syrie 3 mois - à Constantinople 4 mois le reste en route. C'est assez beau. Je ne m'amuse plus qu'en voyage et je vis double autant que je puis.?» Ce voyage force l'admiration de Théophile Gautier qui ne se rendra que des années plus tard en Turquie et en Egypte?: «?Je suis à Paris et voudrais être au Caire d'où Gérard arrive.?» L'exotisme des voyages lointains contraste ici violemment avec la tristesse et l'austérité de l'Europe?: «?Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil.?» (Nerval) D'autant plus que, loin des rêves d'évasion, Paris rime avec travail et mélancolie?: «?Nous sommes comme les gens malades qui ne se trouvent bien nulle part. Je crois que le bon temps est passé et que les bonnes heures d'autrefois où nous disions tant de sages folies ne reviendront plus. À quoi sert de vivre puisqu'il faut travailler et qu'on ne peut ni voir ses amis ni leur écrire ni rien faire de ce qu'on voudrait ??» (Gautier) Les deux écrivains sont très compatissants quant à l'exil belge de leur ami, Bruxelles apparaissant ici comme la capitale du spleen?: «?Quoi?! Vous êtes encore dans cette triste et charmante ville de Bruxelles?! [...] Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon?!?» (Nerval) Cette triple lettre a en réalité été rédigée à l'initiative de «?Robert?»?: «?N'est-ce pas, mon cher ami, que je suis habile à faire oublier mes torts ? [...] je trouve le moyen en compensation, de t'envoyer ces autographes de deux de tes [...] camarades, de tes plus doux souvenirs, de deux célébrités qui malgré toutes leurs sympathies, toute leur affection pour toi, ne t'eussent jamais écrit un mot, si je ne leur avais pas taillé leurs plumes, affrété leur papier, comme à de petits enfants boudeurs, et si je ne leur eusse dit?: écrivez tout de suite, tout de suite à l'exilé que vous aimez le mieux.?» [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BRETON André‎

‎Lettre autographe signée inédite adressée à Gaston Puel : « Mais il faut continuer à vivre et pour cela se réserver une part de solitude qu'avec angoisse aussi je vois diminuer chaque jour. »‎

‎- Antibes 9 mars 1948, 21,8x27cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Gaston Puel ; deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre bleue d'une écriture fine et soignée, nombreux soulignements. Rousseurs et traces d'adhésif marginales. Très belle lettre, empreinte de bienveillance, dans laquelle le Pape du Surréalisme fait part de ses nombreuses et chronophages occupations à son jeune épistolier, tout en rassurant celui-ci sur son talent et son avenir. Gaston Puel commença à correspondre avec André Breton à la Libération. Ils ne se sont, au moment de cette lettre rédigée pourtant quatre ans plus tard, jamais rencontrés : « Je suis heureux que vous ayez pensé à m'adresser votre photographie. C'est un grand pas de fait pour rompre la distance et il ne se peut guère que nous ne nous rencontrions bientôt. » Les deux écrivains semblent pourtant très proches, comme en témoigne le ton paternel et rassurant de Breton : « Ne parlez pas comme à regret de ceux qui avancent : vous en êtes et j'en sais bien peu qui soient si loin que vous, déjà. Ce que vous m'écrivez - pas seulement cette fois - est toujours pour moi de haute importance... » Travailleur sans relâche, Breton fait ici part de sa frustration et de sa lassitude à Puel : « Mais il faut continuer à vivre et pour cela se réserver une part de solitude qu'avec angoisse aussi je vois diminuer chaque jour. » Gaston Puel, alors âgé de 24 ans, participe depuis quelques temps aux activités du groupe surréaliste autour de Joë Bousquet, d'André Breton et de René Char. Son mentor lui prédit ici un avenir tout tracé : « Mon cher Ami, je souhaite très vivement que vous preniez une part active à la rédaction de « Néon ». Il suffirait d'une très légère transposition de ton pour que les pages que vous m'adressez puissent y trouver place et en constituer un des éléments primordiaux. Il en va, naturellement, de même pour « Supérieur inconnu » si cette revue peut voir le jour. » Cette dernière revue, censée réconcilier et unir les conservateurs et les novateurs du surréalisme, ne verra le jour que quarante-huit ans plus tard sous l'impulsion de Sarane Alexandrian. Gaston Puel intègrera en revanche bien la rédaction de Néon, mais finira par se détourner des surréaliste - tout en conservant son amitié pour Breton - en 1950. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BRETON André‎

‎Lettre autographe signée inédite adressée à Marcel Jean et son enveloppe présentant un quatrain autographe‎

‎- Antibes 5 février 1948, 21x27cm, une page sur un feuillet, enveloppe jointe. - Autograph signed letter addressed to Marcel Jean and its envelope with a handwritten poem Antibes 5 February 1948 | 21 x 27 cm | one page on a leaf with envelope attached Autograph letter signed by André Breton, likely unpublished and addressed to Marcel Jean, one page written in blue ink on a leaf of blue paper, in fine, neat handwriting. The envelope accompanying the letter is enclosed, written by André Breton and presenting an amusing handwritten poem: "C'est à Paris, rue Hégésippe / Moreau 17, que Marcel Jean / Croise, tels soufre et vif-argent, / Le perroquet et la tulipe". On the back, Breton's address in Antibes "Shady Roch Avenue des Pins"; it is the villa of Marie Cuttoli and her husband Henri Laugier. This envelope is of crucial importance: it alone sums up the style of Marcel Jean's paintings; the artist has chosen to reproduce it in his book: "Frédérick Kiesler arranged for me [...] an exhibition of my "Arcimboldiesque" paintings, as I composed then, about which I had received a letter from André Breton to the Mallarmean address: [transcription of the envelope accompanying our letter]". (Marcel Jean, Au galop dans le vent, 1991) This letter was written shortly after the release of the Néon n°1, the first Surrealist journal to be published after the war: "I have just written to Maurice Henri (sic), who reached out to me about Néon, whose appearance it seems, troubled you too. I don't really want to repeat myself. Ask him, if you would like to, to give you my opinion." "In January 1948, the first issue of a Surrealist journal was finally published, Néon "Being nothing; Being everything; Open the being." Innovative (it makes use of all the possibilities offered by the offset), it is directed by newcomers to Surrealism: Sarane Alexandrian, Jindrich Heisler, Véra Hérold, Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud. The presentation text, unpleasantly idealist, speaks of an "elective group situated beyond ideas". Fearing a kind of dissent, the elders, Maurice Henry, Marcel Jean, Henri Pastoureau, were troubled. From Antibes (where, for lack of funds, he prolonged his stay with Elisa at Marie Cuttoli's), Breton wrote to deescalate emotions" (Henri Béhar, André Breton) "The "ticket coup" was keenly felt (an early return is not impossible). We do not see anyone other than Matisse, who has an astonishing freshness of spirit." The "ticket coup" likely refers to a project that the Surrealists will set up in collaboration with the anarchists by publishing a series of tickets ranging from October 1951 to January 1953. "In Antibes, Breton shows Néon to Matisse, whom he saw often, and of whom he praised "the astonishing freshness of spirit". From what he wanted to tell us, the great painter's judgement was final. "How does Néon concern me? Matisse would have asked. What responsibility, even the most distant, can I have in this thing?""(Marcel Jean, op. cit.) [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée d'André Breton, inédite et adressée à Marcel Jean, une page rédigée à l'encre bleue sur un feuillet de papier bleu d'une écriture fine et soignée. Est jointe l'enveloppe accompagnant cette lettre, rédigée par André Breton et présentant un amusant quatrain autographe?: «?C'est à Paris, rue Hégésippe / Moreau 17, que Marcel Jean / Croise, tels soufre et vif-argent, / Le perroquet et la tulipe.?» Au dos, l'adresse de Breton à Antibes «?Shady Rock Avenue des Pins?»?; il s'agit de la villa de Marie Cuttoli et son mari Henri Laugier. Cette enveloppe est d'une importance capitale?: elle résume à elle seule le style des tableaux de Marcel Jean?; l'artiste a d'ailleurs choisi de la reproduire dans son ouvrage?: «?Frédérick Kiesler arrangea pour moi [...] une exposition de mes toiles «?arcimboldiesques?» comme j'en composais alors, au sujet desquelles j'avais reçu d'André Breton une lettre à l'adresse mallarméenne?: [transcription de l'enveloppe accompagnant no‎

‎PICHETTE Henri ARTAUD Antonin‎

‎Apoèmes‎

‎- Granit, Paris 1979, 15,5x21,5cm, broché. - Nouvelle édition. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un gris-gris par Antonin Artaud. Agréable exemplaire complet de sa jaquette Envoi autographe signé bicolore et à pleine page d'Henri Pichette à Annie Vanpeene : "... regardez il y a un robin dans la signature." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BRETON André & BRETON Elisa & PERET Benjamin & TOYEN & HEISLER Jindrich‎

‎Carte postale autographe inédite d'André Breton signée par lui-même, sa femme Elisa, Benjamin Péret, Toyen et Jindrich Heisler adressée à M. et Mme Marcel Jean‎

‎- Île de Sein Août 1949, 13,6x9cm, une carte postale. - Handwritten postcard from André Breton signed by himself, his wife Elisa, Benjamin Péret, Toyen and Jind?ich Heisler addressed to M. and Mme Marcel Jean Île de Sein August 1949 | 13.6 x 9 cm | a postcard Handwritten postcard from André Breton signed by himself, his wife Elisa, Benjamin Péret, Toyen and Jind?ich Heisler addressed to Marcel Jean and his wife and written on the back of a black and white photograph view of the Chaise-du-Curé rocks on the Île de Sein (Finistère). Charming poetic postcard, written during a stay in Brittany: "la corne de brume manque à tous ses devoirs quoique le coupage au couteau soit de règle. Dans la vase à quoi se limite la vue de l'hôtel de l'Océan un bateau penché dit son nom : "Rose effeuillée". Rien de moins. Mais c'est toujours très bien dans l'ensemble." Returning to more "professional" discussions, Breton asks for news of the American gallery owner Sidney Janis: "What was the result of the Janis' visit?" [FRENCH VERSION FOLLOWS] Carte postale autographe inédite d'André Breton, signée par lui-même, sa femme Elisa, Benjamin Péret, Toyen et Jindrich Heisler, adressée à Marcel Jean et son épouse et rédigée au dos d'une vue photographique en noir et blanc des rochers de la Chaise-du-Curé de l'Île de Sein (Finistère). Charmante carte postale poétique, rédigée lors d'un séjour breton : "la corne de brume manque à tous ses devoirs quoique le coupage au couteau soit de règle. Dans la vase à quoi se limite la vue de l'hôtel de l'Océan un bateau penché dit son nom : "Rose effeuillée". Rien de moins. Mais c'est toujours très bien dans l'ensemble." Revenant à des discussions plus "professionnelles", Breton demande des nouvelles du galeriste américain Sidney Janis : "Qu'est-il résulté de la visite Janis ?"‎

‎CALDER Sandra‎

‎Carte postale autographe signée adressée à Juan Luis Buñuel‎

‎- s.d. (ca 1967) , 15,7x10,8cm, une carte postale. - Handwritten signed postcard addressed to Juan Luis Buñuel s.d(ca 1967), 15.7 x 10.8 cm, a postcard Handwritten postcard signed by Alexander Calder addressed to Juan Luis Buñuel on the back of a reproduction of his work On the High Wire. Two small perforations in the upper margin of the card, as is usual in Juan Luis Buñuel's collection. "What an incredible face Luis had, I was glad to see "Belle de Jour" for the first time." In 1939, Luis Buñuel, who had just received an offer to work in Hollywood, decided, with his wife and child, to leave the chaotic situation in Europe to go and live the American Dream. The penniless Buñuels initially spent a few precarious months living in New York. Luis Buñuel found himself forced to ask Dali—his longstanding friend in exile, along with Gala, during these years—to lend him some money. His request was refused in no uncertain terms, putting an end to the two men's friendship. Thus it was Calder, whom Luis had perhaps already met in Paris in the 1920s, who put the whole family up in his Upper Side apartment. Juan Luis Buñuel, the artist's godson, sensed that his interest in sculpture began in this same period: "When Dali told my father he would not lend him any money, he contacted him [Calder]. He offered his house to us and we lived with his family for a time. I can only vaguely remember it, but it was then that I started to become interested in sculpture and he encouraged me" (Anton Casto, Juan Luis una entrevista). Despite the geographical distance that would come to separate them, Alexander Calder would remain a friend of the Buñuel family. The relationship between the artist and the film-maker is, however, almost entirely absent from the biographies, and this correspondence is a rare testimony to the profound connection between the sculptor and the Buñuel family. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Carte postale autographe signée de Sandra Calder, fille du sculpteur, adressée à Juan Luis Buñuel au verso d'une reproduction de l'oeuvre de son père On the High Wire. Deux petites perforations en marge haute de la carte, comme habituellement dans la collection de Juan Luis Buñuel. "What an incredible face Luis had, I was glad to see "Belle de Jour" for the first time." En 1939, Luis Buñuel, qui venait de recevoir une proposition de travail à Hollywood, décide, avec femme et enfant, de quitter la situation chaotique de l'Europe pour vivre l'American Dream. Les Buñuel, désargentés, tran­sitent d'abord quelques mois par New York où ils vivent dans des condi­tions précaires. Luis Buñuel se voit contraint de demander à Dali - son ami de longue date en exil avec Gala dans ces mêmes années - de lui prêter de l'argent. Il essuie un violent refus qui met fin à l'amitié des deux hommes. C'est alors Calder, que Luis a peut-être déjà rencontré à Paris dans les an­nées 1920, qui accueille toute la famille dans son appartement de l'Upper Side. Juan Luis Buñuel, filleul de l'artiste, suppose que son intérêt pour la sculpture a commencé à la même période : « Quand Dali dit à mon père qu'il ne lui prêterait pas d'argent, il l'a contacté [Calder]. Il nous a offert sa maison et nous avons vécu au côté de sa famille pendant quelque temps. Je ne m'en rappelle que vaguement, mais c'est alors que j'ai commencé à m'intéresser à la sculpture et il m'a encouragé. » (Anton Castro, Juan Luis una entrevista). En dépit de la distance géographique qui les séparera, Alexander Calder demeurera un ami de la famille Buñuel. La relation entre l'artiste et le ci­néaste est cependant presque totalement absente des biographies et cette correspondance est un rare témoignage du lien profond entre le sculpteur et la famille Buñuel.‎

‎GARROS Roland‎

‎Lettre autographe signée adressée à son "vieux Toto" Jacques Mortane‎

‎- Mannheim s.d. (juin 1914), 22,2x28,8cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Roland Garros adressée à son "vieux Toto" Jacques Mortane, rédigée à l'encre noire sur un feuiller à en-tête du Parkhotel de Mannheim. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli, quelques déchirures marginales sans manque. Rare et belle missive dans laquelle l'aviateur évoque "Le Groupe" et le "Jour des Aviateurs" à Juvisy : "Faites l'impossible dans l'intérêt très important du groupe (je vous expliquerai pourquoi jeudi à Paris) pour faire passer en bonne place dans Excelsior l'article inclus, intégralement." Mortane parviendra avec succès à transmettre ledit article, qui sera publié dans le numéro du 14 juin 1914 sous le titre "Le Gala des Aviateurs - La fête aérienne d'aujourd'hui à Juvisy". C'est Roland Garros qui fut à l'origine de l'association, dont Jacques Mortane assura le secrétariat général, qu'il baptisa "Le Groupe". Réunissant une quinzaine de vedettes de l'aviation, il eut entre autres vocations de venir en aide aux veuves et orphelins de leurs camarades aviateurs ayant trouvé la mort dans l'exercice de leur passion. La "Journée des aviateurs" est la première manifestation caritative organisée par "Le Groupe" et revêt pour Garros, comme en témoigne cette lettre, une grande importance : "C'est très très important pour nous." Les lettres et signatures du plus célèbre des aviateurs, disparu à l'âge de vingt-neuf ans, sont rares et recherchées. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BERGSON Henri‎

‎Carte de visite autographe signée et adressée à Alain Besnard‎

‎- Paris 29 mai 1917, 10x6cm, une carte de visite, enveloppe jointe. - Carte de visite autographe signée d'Henri Bergson et adressée à Alain Besnard, directeur de la Villa Médicis. "Je ne puis vous dire, cher et illustre confrère, combien vos aimables félicitations me touchent. Merci, et de tout coeur à vous, H.B." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎RENARD Jules‎

‎Lettre autographe signée adressée à Charles Mendel‎

‎- Paris 26 janvier 1909, 11,4x17,4cm, une page 1/2 sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Jules Renard adressée à Charles Mendel, rédigée à l'encre noire sur un papier à en-tête de la rue du rocher. Quelques pliures transversales. Amusante lettre dans laquelle l'écrivain sollicite une remise auprès d'un libraire : "Voulez-vous avoir la nouvelle allégeance de me céder le volume des Comédies moyennant mille francs que je renverrais à votre caisse avec l'exactitude que vous me connaissez. [...] ce ne serait pas pour vous un grand sacrifice." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SIGNAC Paul‎

‎Lettre autographe signée adressée à Camille Pissarro : "Cela vous ennuirait-il [sic] d'écrire à Mirbeau qu'un Signac, à votre avis, ne ressemble pas plus à un Seurat qu'un Hokousai à un Hiroshigé... "‎

‎- s.d. (23 janvier 1894), 22,6x17,5cm, 2 pages sur un double feuillet déplié. - Lettre autographe signée de Paul Signac adressée à Camille Pissarro, rédigée à l'encre noire sur deux pages et signée d'un monogramme de l'artiste. Cette lettre a été retranscrite dans l'article de Pierre Michel et Christian Limousin intitulé "Octave Mirbeau et Paul Signac - Une lettre inédite de Signac à Mirbeau" (in Cahiers Octave Mirbeau, n° 16, mars 2009, pp. 202-210). "Mon cher Maître, Cela vous ennuirait-il [sic] d'écrire à Mirbeau qu'un Signac, à votre avis, ne ressemble pas plus à un Seurat qu'un Hokousai à un Hiroshigé... si toutes fois (sic) le reproche d'imitation dont il cherche à m'accabler vous semble injuste. L'amitié que vous m'avez toujours témoignée et les compliments que vous avez bien voulu faire de mes toiles, m'autorisent à vous demander ce service. Cordialement. PS" Belle lettre dans laquelle Paul Signac cherche l'appui de son maître Camille Pissarro après une critique acerbe publiée par Octave Mirbeau dans L'Echo de Paris. Dans ledit article, le premier à la Une de L'Echo de Paris du 23 janvier 1894, Octave Mirbeau n'épargne en effet pas Signac : « M. Signac a voulu continuer Seurat. Je ne puis me faire à sa peinture. Je ne méconnais pas ses qualités mais elles disparaissent sous l'amoncellement de ses défauts. Ce qu'on admettait de Georges Seurat [...] on le comprend moins chez M. Signac qui n'en est que l'adepte trop complaisant et trop littéral. Et puis cette continuelle sécheresse me choque. M. Signac fait la nature immobile et figée. Jamais le vent n'a secoué la surface inerte de ses mers, ni tordu les branches de ses pins, ni animé l'éternelle fixité de ses nuages, la raideur cartonnée de ses ciels. Il ignore le mouvement, la vie, l'âme qui est dans les choses. [...] Il serait peut-être temps, pour notre joie, que M. Signac voulût bien nous donner du Signac. Je crois qu'il le peut.» Pourquoi cette obsession pour Seurat ? « En ce début d'année 1894, la position de Mirbeau, de Geffroy, de Pissarro et que quelques autres, est de considérer que le néo-impressionnisme est bel et bien mort en 1891 avec la disparition de Seurat. Le regard rétrospectif qu'ils jettent sur cette aventure artistique les conduit à penser qu'il ne s'agissait nullement d'un prolongement, d'une continuation de l'impressionnisme par des voies nouvelles (scientifiques), mais bien d'une réaction contre lui, voire d'une liquidation pure et simple du mouvement. » (Cahiers Octave Mirbeau). La réponse de Pissarro à Signac, elle-même transcrite par Michel et Limousin, ne se fait pas attendre : cela « [l]'ennuirait d'écrire ce que vous me demandez à Mirbeau, et cela pour plusieurs raisons. [...] Premièrement parce que je suis en froid avec lui, vous le savez bien. Deuxièmement parce que, pour vous-même, il ne sied pas de discuter l'opinion d'un critique, même étant persuadé d'être dans le vrai, et, si vous voulez franchement ma façon de penser et que je suis heureux d'avoir l'occasion de vous exprimer, je trouve que la méthode même est mauvaise. Au lieu de servir l'artiste, l'ankylose et le glace. Si je vous ai fait des compliments cette année, c'est parce que j'ai trouvé vos dernières toiles mieux que celles que vous aviez exposées aux Indépendants, mais je suis loin de trouver que vous êtes dans la voie qui convient à votre tempérament essentiellement peintre et si, jusqu'à présent, je ne vous ai rien dit à ce sujet, c'est parce que j'étais sûr de vous être désagréable et, somme toute, mes convictions peuvent ne pas être partagées par vous. Réfléchissez mûrement et voyez si le moment n'est pas venu de faire votre évolution vers un art plus de sensation, plus libre et qui serait plus conforme à votre nature. » « Dépité, et privé de l'autorité d'un maître vénéré par le critique, Signac en est réduit à élaborer lui-même, et sans plus attendre, la réponse à adresser à Mirbeau [...] » (ibid.) Cette réponse prend la forme d'une longue lettre rédigée le même jou‎

‎SENGHOR Léopold Sédar‎

‎Poèmes‎

‎- Seuil, Paris 1972, 14,5x21,5cm, reliure de l'éditeur. - Nouvelle édition, un des exemplaires numérotés. Reliure à la bradel en pleine toile rouge de l'éditeur, dos lisse légèrement éclairci. Agréable exemplaire. Envoi autographe signé de Léopold Sédar Senghor à madame Lucas. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎JOUVE Pierre Jean‎

‎Poésie. Diadème - Ode - Langue‎

‎- Mercure de France, Paris 1966, 14,5x21cm, broché. - Edition originale collective, un des 20 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, seuls grands papiers avec quelques hors commerce. Premier plat très légèrement et marginalement insolé, dos plissé en queue, agréable exemplaire du troisième volume des oeuvres complètes de Pierre Jean Jouve. Précieux envoi autographe daté et signé de Pierre Jean Jouve : "A André Malraux en amitié, admiration - fidélité. Pierre Jean Jouve. 1966" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎JOUVE Pierre Jean‎

‎Poésie. Mélodrame - Moires‎

‎- Mercure de France, Paris 1967, 14,5x21cm, broché. - Edition originale collective, un des 20 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, seuls grands papiers avec quelques hors commerce. Agréable exemplaire du quatrième volume des oeuvres complètes de Pierre Jean Jouve. Précieux envoi autographe daté et signé de Pierre Jean Jouve : "A André Malraux pour un grand livre et une amicale figure. Pierre Jean Jouve. 1967" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ARAGON Louis‎

‎Lettre autographe signée‎

‎- Grandcamp-les-Bains s.d. (ca 1914-1920), 13,5x21cm, une page sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée adressée à un correspondant qu'il ne nous a pas été possible d'identifier. Rédigée depuis le Grand Hôtel de Grandcamp-les-Bains (Calvados) à l'encre bleue sur un feuillet remplié de papier blanc. Une pliure transversale inhérente à la mise sous pli de la missive et quatre petites perforations portant atteinte au texte mais ne gênant pas sa lecture. La mention de Grandcamp-les-Bains - où Aragon ne semble avoir été qu'une seule fois l'été de ses dix-sept ans - et la signature - d'une forme précoce - nous laissent penser que la lettre pourrait avoir été rédigée à l'été 1914. Philippe Forest, dans sa biographie d'Aragon, confirme que c'est bien à Grandcamp-les-Bains, où sa famille avait loué cinquante chambres dans un grand hôtel du bord de mer pour loger famille et amis, que le futur poète apprit la nouvelle de la mobilisation. L'écriture, moins ronde que sur les manuscrits antérieurs aux années 1920, nous semble cependant plus tardive et nous ne sommes donc pas en mesure de confirmer la date de 1914. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BARBEY D'AUREVILLY Jules‎

‎Aphorisme autographe signé : "Il n'y a de bon à faire que les choses déjà faites. [...]"‎

‎- s.l. s.d. (ca 1890), Cadre : 20,5x25cm / sujet : 11,5x17cm, une page encadrée. - Aphorisme autographe signé de Jules Barbey d'Aurevilly, sept lignes rédigées à l'encre rouge. Le manuscrit est présenté dans un cadre en bois sous passe-partout de tissu vieux rose. "Il n'y a de bon à faire que les choses déjà faites. Le passé, c'est le présent, c'est l'avenir, c'est tout, voilà pourquoi j'ai l'horreur des voyages, que les superficiels adorent. J. Barbey d'Aurevilly" [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BECKETT Samuel‎

‎Lettre autographe signée adressée à Alain Bosquet‎

‎- 17 février 1967, 21,5x27cm, une page sur un feuillet. - Handwritten signed letter addressed to Alain Bosquet 17 February 1967 | 21.5 x 27 cm | one page on one leaf Handwritten letter signed by Samuel Beckett addressed to Alain Bosquet. Some lines written in black ink on watermarked paper. "I do not have the slightest novelty to offer you [...] I very much regret." [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Samuel Beckett adressée à Alain Bosquet. Quelques lignes rédigées à l'encre noire sur un papier filigrané. "Je n'ai pas le moindre inédit à vous proposer [...] Je regrette beaucoup."‎

‎BERLIOZ Hector‎

‎Lettre autographe signée adressée à Louis Penet : "Je vis dans un tourbillon de souffrances, de joies, d'émotions diverses qu'il me serait bien difficile de vous faire connaître."‎

‎- Paris 9 septembre 1859, 13,4x20,2cm, 3 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée d'Hector Berlioz adressée à Louis Penet. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet remplié. Cette lettre a été retranscrite dans la correspondance générale de Berlioz (Flammarion, 1995). Nous n'avons pu trouver que de très rares informations sur le destinataire de cette lettre, pourtant très proche de Berlioz. La Bibliothèque Nationale de France possède en effet une longue lettre du compositeur à ce même ami datée du 16 décembre 1832 et du même ton très intime que la nôtre. Louis Penet (1808-1879) fut un ancien négociant orléaniste, président de l'Association alimentaire de Grenoble. " Vous me paraissez triste, je ne suis pas gai. Je suis malade, et cruellement, d'une névralgie qui me tue. Nous causerons de nos misères [...] Je vis dans un tourbillon de souffrances, de joies, d'émotions diverses qu'il me serait bien difficile de vous faire connaître. Le dernier voyage de Bade avec ses ardentes commotions musicales m'a achevé." L'année 1869 est placée sous le signe de la maladie pour Berlioz : "Les souffrances physiques ne cessant d'augmenter, nous le voyons recourir, sans aucun succès d'ailleurs, aux services d'un guérisseur nègre." (Henry Barraud, Hector Berlioz, 1979) [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎ARAGON Louis‎

‎Aurélien‎

‎- Gallimard, Paris 1949, 13,5x21cm, relié. - Nouvelle édition. Reliure en demi basane marbrée bordeaux à coins, dos à cinq nerfs, initiales dorées en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, modeste reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Louis Aragon au docteur Julian. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BRETON André & BRETON Elisa‎

‎Carte postale autographe signée inédite adressée à Jean Schuster : "Ce pays est très beau décidément."‎

‎- Amsterdam 1958, 13,9x8,9cm, une carte postale. - Autograph signed postcard addressed to Jean Schuster Amsterdam 1958 | 13.9 x 8.9 cm | a postcard Handwritten postcard signed by André Breton addressed to Jean Schuster, written in blue ballpoint pen on the back of a postcard reproducing a black and white photography of a Melanesian mask preserved at the Tropenmuseum in Amsterdam and which André Breton designates under the highly significant qualifier "friend", responsible for showing his "affection" to Jean Schuster. "This grid pattern of canals and the tulip tiling leaves us in great indecision. [...] This country is decidedly very beautiful." His wife Elisa Breton added a few lines of a Surrealist tone following the main text: "Elisa in Amsterdam comes from a gingerbread tin and a potential twisting from antiquarians." Jean Schuster (1929-1995) joined the Surrealist group in 1947. Close to Benjamin Péret and André Breton, he will become Breton's executor. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Carte postale autographe signée inédite d'André Breton adressée à Jean Schuster, rédigée au stylo bille bleu au verso d'une carte postale reproduisant une photographie en noir et blanc d'un masque mélanésien conservé au Tropenmuseum d'Amsterdam et qu'André Breton désigne sous le qualificatif hautement significatif d'"ami" chargé de transmettre son "affection" à Jean Schuster. Superbe description picturale de la ville et de sa topographie qui surprend le poète : "Ce quadrillage de canaux et le carrelage de tulipes nous laissent en grande indécision. [...] Ce pays est très beau décidément." Elisa, l'épouse de Breton, a ajouté quelques lignes d'une tonalité toute surréaliste à la suite du texte principal : "Elisa à Amsterdam est issue d'un moule de pain d'épices et d'une entorse en puissance d'antiquaires." Jean Schuster (1929-1995) rejoint le groupe surréaliste en 1947. Proche de Benjamin Péret et André Breton, il deviendra l'exécuteur testamentaire de ce dernier.‎

‎CALDER Sandra‎

‎Carte postale autographe signée adressée à Juan Luis Buñuel ; "La paix ! la paix ! la paix !"‎

‎- s.d. (ca 1967) , 15,7x10,8cm, une carte postale. - Handwritten signed postcard addressed to Juan Luis Buñuel s.d(ca 1967), 15.7 x 10.8 cm, a postcard Handwritten postcard signed by Alexander Calder addressed to Juan Luis Buñuel on the back of a reproduction of a painting by Georges de La Tour. Two small perforations in the left margin of the card, as is usual in Juan Luis Buñuel's collection. "La paix ! la paix ! la paix ! pour 1968 Vanvis - I don't understand why I'm always leaving messages and never getting an answer. I was sorry not to see you in Barcelone. It is a beautiful snow. Love to you and Carmen and children. Sandro" In 1939, Luis Buñuel, who had just received an offer to work in Hollywood, decided, with his wife and child, to leave the chaotic situation in Europe to go and live the American Dream. The penniless Buñuels initially spent a few precarious months living in New York. Luis Buñuel found himself forced to ask Dali—his longstanding friend in exile, along with Gala, during these years—to lend him some money. His request was refused in no uncertain terms, putting an end to the two men's friendship. Thus it was Calder, whom Luis had perhaps already met in Paris in the 1920s, who put the whole family up in his Upper Side apartment. Juan Luis Buñuel, the artist's godson, sensed that his interest in sculpture began in this same period: "When Dali told my father he would not lend him any money, he contacted him [Calder]. He offered his house to us and we lived with his family for a time. I can only vaguely remember it, but it was then that I started to become interested in sculpture and he encouraged me" (Anton Casto, Juan Luis una entrevista). Despite the geographical distance that would come to separate them, Alexander Calder would remain a friend of the Buñuel family. The relationship between the artist and the film-maker is, however, almost entirely absent from the biographies, and this correspondence is a rare testimony to the profound connection between the sculptor and the Buñuel family. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Carte postale autographe signée Sandra Calder adressée à Juan Luis Buñuel au verso d'une reproduction d'un tableau de Georges de La Tour. Deux petites perforations en marge gauche de la carte, comme habituellement dans la collection de Juan Luis Buñuel. "La paix ! la paix ! la paix ! pour 1998 Vanvis - I don't understand why I'm always leaving messages and never getting an answer. I was sorry not to see you in Barcelone. It is a beautiful snow. Love to you and Carmen and children. Sandra" En 1939, Luis Buñuel, qui venait de recevoir une proposition de travail à Hollywood, décide, avec femme et enfant, de quitter la situation chaotique de l'Europe pour vivre l'American Dream. Les Buñuel, désargentés, tran­sitent d'abord quelques mois par New York où ils vivent dans des condi­tions précaires. Luis Buñuel se voit contraint de demander à Dali - son ami de longue date en exil avec Gala dans ces mêmes années - de lui prêter de l'argent. Il essuie un violent refus qui met fin à l'amitié des deux hommes. C'est alors Calder, que Luis a peut-être déjà rencontré à Paris dans les an­nées 1920, qui accueille toute la famille dans son appartement de l'Upper Side. Juan Luis Buñuel, filleul de l'artiste, suppose que son intérêt pour la sculpture a commencé à la même période : « Quand Dali dit à mon père qu'il ne lui prêterait pas d'argent, il l'a contacté [Calder]. Il nous a offert sa maison et nous avons vécu au côté de sa famille pendant quelque temps. Je ne m'en rappelle que vaguement, mais c'est alors que j'ai commencé à m'intéresser à la sculpture et il m'a encouragé. » (Anton Castro, Juan Luis una entrevista). En dépit de la distance géographique qui les séparera, Alexander Calder demeurera un ami de la famille Buñuel. La relation entre l'artiste et le ci­néaste est cependant presque totalement absente des biographies et cette correspondance est un rare témoignage du lien profond entre le sculpteur et‎

‎MANN Thomas‎

‎Carte postale autographe signée à Friedrich Karl Roedemeyer‎

‎- Munich 22 février 1922, 8,7x13,7cm, une carte postale. - Carte postale autographe signée de Thomas Mann adressée à Friedrich Karl Roedemeyer, rédigée des deux côtés à l'encre noire. Le professeur Friedrich Karl Roedemeyer (1894-1947) enseigna la linguistique à l'Université de Francfort où il invita Thomas Mann à l'occasion du Goethe Festival. Il s'agit ici d'une lettre d'excuses de l'écrivain qui annonce qu'il ne pourra malheureusement pas assurer la conférence qu'il devait donner. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SARTRE Jean-Paul‎

‎Manuscrit autographe de deux brouillons de réponses à des lecteurs de France Observateur‎

‎- s.d. (1957), 21x27,2cm, 5 feuillets et une lettre tapuscrite. - Manuscrit autographe de deux brouillons de réponses à des lecteurs de France Observateur suite à la parution de l'article intitulé "Quand la police frappe les trois coups" et rédigé à l'encre bleue sur cinq feuillets quadrillés. Ratures et corrections. L'article, paru en 1957, a été reproduit en 1965 dans Situations 7 Problèmes de marxisme 2. Dans cet article, Sartre proteste contre l'interdiction préfectorale de jouer La Reine de Césarée de Robert Brasillach, sous la pression des résistants, déportés et fils des déportés, et contre les pressions policières exercées contre des pièces de théâtre de Fabre-Luce et Jean Genet. Intéressants brouillons, dans lesquels le philosophe invite M. Ginsburgh à monter lui-même Le Balcon : "Mais puisqu'il ne dément rien de ce que j'ai dit, je me borne pour l'instant à considérer sa lettre comme une confirmation tacite de mon article. Par reste, M. Ginsburgh a l'occasion de me confondre avec éclat : que ne monte-t-il pas le Balcon ? Ce n'est pas un défi, c'est une proposition honnête : si le Balcon est joué sur la scène du théâtre d'Aujourd'hui, je ferai ici même des excuses à M. Ginsburgh et au directeur de l'Alliance Française." Fabre-Luce semble lui-même avoir également écrit à Sartre après la parution de l'article : "Pour M. Fabre-Luce, même réponse : je le remercie de confirmer tacitement les informations que j'avais données sur sa pièce. Il n'ose nier la présence de la police. En témoignage de gratitude, je prends acte, il déclare simplement qu'il ne l'a pas appelée lui-même. [...] M. Fabre-Luce, fort de son succès antérieur, ne craignait rien. La préfecture de police, elle, qui devait être au courant de ce succès, craignait pour M. Fabre-Luce. On voudrait connaître les origines de cette touchante sollicitude. Ce qui compte, c'est beau." Les deux lettres reçues par le philosophe n'ont pas été jointes à cette ébauche de réponse, mais on dispose de la lettre de Gilles Martinet de France Observateur qui joint lesdites réponses des lecteurs à Sartre. Importants brouillons, témoignage du souci avec lequel le penseur germanopratin répondait à ses commentateurs. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MALLARME Stéphane‎

‎Carte-lettre autographe signée et quatrain autographe signé adressés à Alidor Delzant : "j'ai honte d'avoir fui dans ma verdure au moment même où Whistler parlait de mon portrait à faire"‎

‎- Valvins 23 juin 1898, 8,9x11,5cm, une carte recto verso - enveloppe jointe. - Carte-lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant rédigée à l'encre noire des deux côtés. Enveloppe jointe. On joint à cette lettre un quatrain de la main de Stéphane Mallarmé : "Tout en les éternisant / Bracquemond ici fait vivre / Les traits d'Alidor Delzant / A nous ouvert comme un livre." ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Charmante carte dans laquelle le "poëte ordinaire" évoque la réalisation de son portrait par son ami le peintre Whistler : "j'ai honte d'avoir fui dans ma verdure au moment même où Whistler parlait de mon portrait à faire". "Le 1er juin, comme il l'avait promis à Whistler qui, dans sa dernière lettre d'une affection allant jusqu'à la tendresse, l'appelait "mon Mallarmé", il se rend à l'atelier du peintre, rue Notre-Dame-des-Champs. "Vous verrez quelqu'un des forêts, entre le sanglier et le rossignol", avait-il prévenu plaisamment pour annoncer sa visite. Peintre et poète finissent cette journée en dînant rue du Bac où manque désormais la trop éphémère Trixie. Dans la pénombre de l'après-dîner, Whistler, près d'une lampe, semble ressusciter par son aspect Poe l'extraordinaire. Sans doute redit-il alors à Mallarmé le projet qu'il a de le peindre. Le lendemain, sans attendre l'exposition Monet qui doit avoir lieu chez Georges Petit, les Mallarmé rejoignent Valvins." (Jean-Luc Steinmetz, Stéphane Mallarmé) Il s'agit probablement là de la réalisation d'un autre portrait de Mallarmé, dont nous n'avons trouvé aucune trace, Whistler en ayant déjà réalisé un premier qui servit de frontispice à Vers et Prose en 1893. Il évoque également la réalisation du portrait à l'eau-forte de Delzant par Bracquemond : "Je comprends, du reste, l'eau-forte valant cet exil de Paraÿs [...] Redites mon affectueuse admiration toujours à Monsieur Bracquemond." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MALLARME Stéphane‎

‎Carte autographe signée adressée à Alidor Delzant : "Vous avez toujours des façons charmantes de vous rappeler à vos amis, même quand ils se souviennent"‎

‎- Paris 13 octobre 1893, 11,4x8,9cm, une carte recto verso - enveloppe jointe. - Carte autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant rédigée à l'encre noire des deux côtés. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Amicale carte dans laquelle Mallarmé remercie Alidor Delzant pour une surprise envoyée : "Ma fille a trouvé à la maison, dès notre retour ces jours-ci, la caisse remplie de regards en coulisse ; elle vous remercie beaucoup et Madame Delzant. Vous avez toujours des façons charmantes de vous rappeler à vos amis, même quand ils se souviennent." Les "regards en coulisse" sont sans doute des abricots ou des pruneaux. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎MALLARME Stéphane‎

‎Lettre autographe signée et quatrain autographe signé adressés à Alidor Delzant : " Voici un quatrain lapidaire..." [joint] Calque original du quatrain destiné à orner le linteau de sa cheminée‎

‎- s.d. (15 avril 1892), 12,6x16,4cm, 11,4x8,9cm et 31,9x9,9cm, 2 pages sur un double feuillet, une carte et un calque. - Handwritten signed letter and handwritten signed quatrain addressed to Alidor Delzant: "Here is a concise quatrain..." [with] Original reproduction of the quatrain destined to decorate the lintel of his chimney [15 April 1892] | 12,6 x 16,4 cm | 11,4 x 8,9 cm and 31,9 x 9,9 cm | 2 pages on a double leaf, one card and a reproduction Handwritten signed letter from Stéphane Mallarmé addressed to Alidor Delzant. Two pages written in black ink on a double leaf. Envelope attached. A handwritten signed quatrain by Mallarmé on a card is attached to this letter, the one that will be used for the chimney: Ici le feu pour renaître Tantôt durable ou charmant Comme l'amitié du maître Mêle du chêne au sarment Alidor Delzant was a lawyer, collector and bibliophile. Friend with the Goncourts brothers, he dedicated a book to them and was Edmond's secretary and testamentary beneficiary. A beautiful letter mentioning the creation of a quatrain to embellish Delzant's chimney: "I am infinitely touched, and this thought, like all of yours, is gracious. Here is a concise quatrain + I recommend the engraving in capitals?; tell me if you agree.++ But do you have vine branches?" We attach the original reproduction of the quatrain, likely produced by Mallarmé, destined to adorn the lintel of Alidor Delzant's library chimney in his Paraÿs home. We know Delzant's reply to this letter: "My dear friend / These verses are very beautiful, just what was suited to glorify the Paraÿs Chimney where the vine shoots sparkle around the oak logs. / I remain touched and grateful. / Alidor Delzant." [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet. Enveloppe jointe. Est joint à cette lettre un quatrain autographe signé de Mallarmé sur une carte, celui qui sera repris pour la cheminée?: «?Ici le feu pour renaître Tantôt durable ou charmant Comme l'amitié du maître Mêle du chêne au sarment.?» Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Belle lettre évoquant la création d'un quatrain afin d'embellir la cheminée de Delzant?: «?Je suis infiniment touché, et cette pensée, comme toutes les vôtres, est gracieuse. Voici un quatrain lapidaire + je conseille la gravure en capitales?; dites-moi s'il vous agrée.++ Mais usez-vous de sarments ??» On joint le calque original, probablement réalisé par Mallarmé, du quatrain destiné à orner le linteau de la cheminée de la bibliothèque d'Alidor Delzant dans sa maison de Paraÿs. On connaît la réponse de Delzant à cette lettre?: «?Mon cher ami / Ces vers sont très beaux, juste ce qui convenait pour glorifier la Cheminée de Paraÿs où les sarments pétillent autour des bûches des chênes. / Je demeure touché et reconnaissant. / Alidor Delzant.?»‎

‎APOLLINAIRE Guillaume‎

‎Lettre autographe signée inédite adressée à Max Jacob : "Viens tout de même me voir, dirait le père Janvier qui doit pour le moins parler aussi bien que le père de Victor Hugo"‎

‎- Paris s.d. (ca 1918), 13,3x21cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée inédite de Guillaume Apollinaire adressée à Max Jacob. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet à en-tête de la chambre des députés. Pliures inhérentes à l'envoi. Lettre inédite, au sujet du député Charles Régismanset, alors directeur du Ministère des Colonies : "Veux-tu dire à ton ami, que Régismanset m'a prié de te faire savoir que son cas ne comportait point d'atténuation au point de [vue] des sous-vêtements militaires." "La colonie a écrit en personne et émettant l'avis le plus défavorable car la maison en question a bénéficié pour l'heure d'une démobilisation importante..." "Ces "colonies" ne sont guère lointaines. Il est détaché rue Oudinot, au cabinet du Ministre Henri Simon qui a été heureux d'avoir pu rendre service à un poète qu'il estime depuis longtemps. Ses attributions sont assez vagues. Affecté au service de la Presse, il supervise le Bulletin d'Informations coloniales et étrangères, y collaborant parfois discrètement, tâche qui lui laisse assez de liberté dans son propre travail. Son chef direct, Charles Régismanset, lui-même écrivain, l'appelle chaque fois qu'un "broussard" de passage peut le renseigner sur les moeurs Bambara ou les féticheurs de Guinée." (Pierre-Marcel Adéma, Guillaume Apollinaire) "Viens tout de même me voir, dirait le père Janvier qui doit pour le moins parler aussi bien que le père de Victor Hugo, surtout viens avant janvier et toujours plus haut Excelsior, viens j'ai quelque chose d'éditorial à te dire." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BALTHUS Balthasar Klossowski, dit‎

‎Carte de voeux autographe signée‎

‎- s.d. (ca 1970), 14x18,5cm, une carte de voeux. - Carte de voeux autographe signée de Balthus à deux amis, sur le devant est contrecollée la reproduction d'une image issue des très riches heures du duc de Berry. Arrière de la carte un peu bruni. "Durant l'été 1952, Balthus trouve un château dans la Nièvre, entre Autun et Avallon qu'il décide de louer et où il s'installe au printemps de l'année suivante. Les moyens lui en sont donnés par ses marchands, Henriette Gomès, Pierre Matisse et avec eux un collectif de collectionneurs, dont Maurice Rheims, Alix de Rotschild et Claude Hersent. Ils lui versent une pension en échange de ses derniers tableaux qu'ils répartissent entre eux. Le château est fort dégradé et Balthus y vit modestement dans un continuel chantier de remise en état. Il a pour lui tenir compagnie, l'aider à s'installer et assurer une présence quand il se rend à Paris la poétesse Léna Leclercq, rencontrée par l'intermédiaire de Giacometti. Cette dernière reste jusqu'au printemps 1955. Entre temps, Balthus a commencé une relation amoureuse avec sa nièce par alliance, Frédérique Tison, fille d'une précédente union de l'épouse de son frère Pierre." (Fondation Balthus) [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BALTHUS Balthasar Klossowski, dit‎

‎Lettre autographe signée adressée à Henriette Gomès‎

‎- Chaumard (Nièvre) juillet 1953, 21,8x27,9cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Balthus adressée à la galerisre Henriette Gomès. Une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet, enveloppe jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. "Impossible de me souvenir de l'adresse de Baladine Bd St Michel..." Baladine est le surnom de Merline Klossowska, la mère de Balthus qui fut également la maîtresse de Rilke. "Durant l'été 1952, Balthus trouve un château dans la Nièvre, entre Autun et Avallon qu'il décide de louer et où il s'installe au printemps de l'année suivante. Les moyens lui en sont donnés par ses marchands, Henriette Gomès, Pierre Matisse et avec eux un collectif de collectionneurs, dont Maurice Rheims, Alix de Rotschild et Claude Hersent. Ils lui versent une pension en échange de ses derniers tableaux qu'ils répartissent entre eux. Le château est fort dégradé et Balthus y vit modestement dans un continuel chantier de remise en état. Il a pour lui tenir compagnie, l'aider à s'installer et assurer une présence quand il se rend à Paris la poétesse Léna Leclercq, rencontrée par l'intermédiaire de Giacometti. Cette dernière reste jusqu'au printemps 1955. Entre temps, Balthus a commencé une relation amoureuse avec sa nièce par alliance, Frédérique Tison, fille d'une précédente union de l'épouse de son frère Pierre." (Fondation Balthus) [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎AURIC Georges‎

‎Lettre autographe signée adressée à Bolette Natanson : "Car plus que jamais les gens me dégoûtent, sauf vous, naturellement. Je voudrais appuyer sur un bouton et détruire l'Humanité."‎

‎- s.l. s.d. (vers 1916-1918), 12,4x17cm, 2 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Georges Auric adressée à Bolette Natanson. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet remplié. Ratures et soulignements. Pliures inhérentes à l'envoi. Très belle lettre dans laquelle le compositeur disserte sur l'amitié : "Seulement, je voulais vous dire cela d'important. Je vous recommande de ne pas inviter [Florent] Schmitt ni aucun "artiste". Sans cela, je me déclare incapable de résister à la vision de ces génies mauvais. Car plus que jamais les gens me dégoûtent, sauf vous, naturellement. Je voudrais appuyer sur un bouton et détruire l'Humanité. Alors nous serons tranquilles et je vous dirai la vérité sur l'Art et la vérité sur toutes les choses en quoi vous avez foi. " Auric évoque également dans cette lettre la musique : "Il n'y a que les valses de Ravel qui sont nobles et sentimentales." Evoluant depuis sa plus tendre enfance dans les milieux artistiques - elle est la fille d'Alexandre et la nièce de Thadée Natanson, les créateurs de la fameuse Revue Blanche - Bolette Natanson (1892-1936) se lia d'amitié avec Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Georges Auric, Jean Hugo ou encore Colette. Passionnée par la couture, elle quitte Paris pour les Etats-Unis avec Misia Sert, grande amie de Coco Chanel et est embauchée chez Goodman. Avec son mari Jean-Charles Moreux, ils créèrent en 1929 la galerie Les Cadres boulevard Saint-Honoré et fréquentèrent de nombreux artistes et intellectuels. Leur succès fut immédiat et ils multiplièrent les projets : la création de la cheminée de Winnaretta de Polignac, la décoration du château de Maulny, l'agencement de l'hôtel particulier du baron de Rothschild, la création de cadres pour l'industriel Bernard Reichenbach et enfin la réalisation de la devanture de l'institut de beauté de Colette en 1932. Bolette Natanson encadra également les œuvres de ses prestigieux amis peintres : Bonnard, Braque, Picasso, Vuillard, Man Ray, André Dunoyer de Segonzac, etc. En dépit de cette fulgurante ascension, elle mettra fin à ses jours en décembre 1936 quelques mois après le décès de son père. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎AURIC Georges‎

‎Lettre autographe signée adressée à Bolette Natanson : "Alchimistes, Rimbaud ! Eclair ouvre le ciel de mon adolescence ! Je me sens poète et c'est bien le moment de m'arrêter !"‎

‎- s.l. s.d. (vers 1916-1918), 12,4x17cm, 2 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de Georges Auric adressée à Bolette Natanson. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet remplié. Pliures inhérentes à l'envoi. Belle lettre poétique aux influences rimbaldiennes : "Alchimistes, Rimbaud ! Eclair ouvre le ciel de mon adolescence ! Je me sens poète et c'est bien le moment de m'arrêter !" Auric y évoque un concert qu'il doit donner chez Mme Japy de Beaucourt, qui tenait salon en l'honneur de la revue dirigée par Ricciotto Canudo Montjoie ! : "Je dois jouer - encore ! vendredi chez Mme J. de B. (non point n'est ce pas, Mme Jean de B(?) mais Mme Canudo de Beaucourt". Il ajoute : "Montjoie et Canudo, gras et bête italboche..." Evoluant depuis sa plus tendre enfance dans les milieux artistiques - elle est la fille d'Alexandre et la nièce de Thadée Natanson, les créateurs de la fameuse Revue Blanche - Bolette Natanson (1892-1936) se lia d'amitié avec Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Georges Auric, Jean Hugo ou encore Colette. Passionnée par la couture, elle quitte Paris pour les Etats-Unis avec Misia Sert, grande amie de Coco Chanel et est embauchée chez Goodman. Avec son mari Jean-Charles Moreux, ils créèrent en 1929 la galerie Les Cadres boulevard Saint-Honoré et fréquentèrent de nombreux artistes et intellectuels. Leur succès fut immédiat et ils multiplièrent les projets : la création de la cheminée de Winnaretta de Polignac, la décoration du château de Maulny, l'agencement de l'hôtel particulier du baron de Rothschild, la création de cadres pour l'industriel Bernard Reichenbach et enfin la réalisation de la devanture de l'institut de beauté de Colette en 1932. Bolette Natanson encadra également les œuvres de ses prestigieux amis peintres : Bonnard, Braque, Picasso, Vuillard, Man Ray, André Dunoyer de Segonzac, etc. En dépit de cette fulgurante ascension, elle mettra fin à ses jours en décembre 1936 quelques mois après le décès de son père. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

‎Lettre autographe signée : "Pourvu que je ne vive pas aussi longtemps que Pétain !"‎

‎- s.l. [Klarskovgaard] 2 octobre 1950, 21x34 cm, une page sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à une "demoiselle et amie" que nous n'avons pu identifier. Une page rédigée à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "560" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Amusante lettre dans laquelle l'écrivain sollicite des "tickets d'alimentation" : "Encore nous ! Avec nos "tickets d'alimentation" ! Pourvu que je ne vive pas aussi longtemps que Pétain ! Les tickets non plus !" Ce parallèle entre Pétain, emprisonné pour collaboration et Céline, exilé pour le même motif sera prémonitoire : moins d'une année plus tard le Maréchal décèdera à l'âge de 95 ans. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a : de la pénétration. [...] Et si Marcel a de la pénétration moi j'ai de la vision."‎

‎- s.l. [Klarskovgaard] 22 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "582" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Belle lettre évoquant Marcel Aymé : "Nous dirons si vous le voulez bien en simple et bon français que Marcel Aymé a : de la pénétration. [...] Et si Marcel a de la pénétration moi j'ai de la vision." Nous ne reviendrons pas sur l'amitié qui unit Céline et Aymé - ce dernier lui rendit même visite à Klarskovgaard en mars 1951 - mais nous nous contenterons de citer un passage du texte que l'écrivain montmartrois rédigea en l'hommage de son sulfureux ami : "Je l'ai connu il y a vingt-cinq ans, avant la guerre alors qu'il était partout célébré, admiré - mais rarement compris - et après son retour du Danemark, pendant les neuf années de souffrances qui l'acheminaient vers la mort. Avant comme après la tourmente, sa conversation faisait apparaître l'idéaliste dont les sarcasmes dénonçaient les cent mille misères d'une humanité cruelle, vaniteuse, boulimique, acharnée à sa propre perte. " Avant ", ses réquisitoires contre les folies meurtrières et suicidaires de l'homme, contre les injustices et les traquenards de la société, avaient la force joyeuse d'un lutteur, fusant avec une inépuisable invention verbale qui émerveillait ses auditeurs." (Ecrits sur la politique 1933-1967) Céline parle également dans cette lettre d'Albert Naud (son avocat entre 1947 et 1951) qui "se promène au Canada" et "va se retenir une Thénardière sur le St Laurent". S'en suit une considération toute célinienne : "Je crois aussi que la prochaine et ultime Capitale de la France sera Montréal." L'exilé danois fantasme ensuite sur un gouvernement mondial à mettre en place : "Et [René] Meyer (sic) ministre de la Justice, toujours, bien entendu ! là-bas ! Vous serez alors vous même ministre de la Guerre au Danemark (en retraite)." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CELINE Louis-Ferdinand‎

‎Lettre autographe signée adressée à Maître Thorvald Mikkelsen : "Le passeport français est moche mais il vaut mieux que rien."‎

‎- s.l. [Klarskovgaard] 12 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline "ami tenace et obligé" adressée à son avocat, Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur un grand feuillet de papier blanc ; numéro "579" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre très énigmatique : "Aladin avait déjà une très jolie lampe - avec celle là vous allez voir un peu les trésors que je vais découvrir. Vous avez raison, du reste - Carpe Diem ! Mais vous savez la moitié au moins du destin : c'est le PASSEPORT. Le passeport français est moche et moch. mais il vaut mieux que rien." Notons au passage le jeu de mots sur le nom de Jules Moch, vice-président du conseil de 1949 à 1950. Il informe Mikkelsen : "J'ai aussi merde ! un cadeau à vous offrir et que vous accepterez, nom de dieu ! parce que c'est un livre en Suédois ! donc scandinave ! donc divin ! donc touchable, acceptable, recevable, non puant." En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎FAURE Edgar‎

‎Le serpent et la tortue. Les problèmes de la Chine populaire‎

‎- Julliard, Paris 1957, 14x19cm, broché. - Edition originale sur papier courant. Envoi autographe signé de l'auteur à Geneviève Dindin. Dos un peu passé, sinon agréable exemplaire. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VINCENOT Henri‎

‎Walther, ce boche mon ami‎

‎- Denoël, Paris 1979, 14x20,5cm, broché. - Nouvelle édition pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Exemplaire complet de sa jaquette illustrée qui comporte deux petites déchirures en tête du premier plat. Envoi autographe signé d'Henri Vincenot à Georges Rochey. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎BLUM Léon‎

‎Lettre autographe signée adressée à Louis Artus‎

‎- Paris 22 mai 1908, 11,1x13,6cm, une feuille. - Lettre autographe signée adressée à l'écrivain Louis Artus, collaborateur au Petit journal et proche ami de Marcel Proust, rédigée à l'encre noire sur une carte lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi. "Puisque vous paraissez attacher quelque importance à l'erreur que j'ai commise je la rectifierai en post scriptum à mon prochain article qui paraîtra dans le numéro du 10 juin". [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎CLEMENCEAU Georges‎

‎Lettre autographe signée adressée à un ami‎

‎- Mont-Dore-Les-Bains 29 août 1909, 13,6x21cm, 1 page sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Georges Clémenceau adressée à un ami. Une page rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête de l'International Palace de Mont-Dore-Les-Bains. Pliure centrale inhérente à l'envoi. Clemenceau, alors en cure thermale à Mont-Dore-les-Bains, écrit : "Tout est bien. C'est entendu pour le 9 octobre. Je suis vraiment confus d'avoir apporté ce dérangement dans vos projets." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎SAND George‎

‎Lettre autographe signée adressée à Stéphanie Geoffroy-Saint-Hilaire : de l'émancipation féminine par l'éducation : "Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée."‎

‎- Nohant 3 juin 1858, 13,4x20,9cm, 4 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée de George Sand adressée à son amie Stéphanie Bourjot, fille d'Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet remplié au chiffre de George Sand. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été partiellement publiée dans Correspondance, t. XIV, n° 7846. Très belle lettre, en partie inédite, dans laquelle George Sand évoque l'ouvrage de Marie Pape-Carpantier et l'éducation de sa jeune servante Marie Caillaud?: «?C'est un excellent livre, dans lequel j'apprends à lire à ma jeune servante, une fille extraordinairement intelligente et dont ce livre ouvre l'esprit à toutes sortes de bonnes notions. Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée. Donc tous les soirs, nous lisons les historiettes de Marie Carpentier, et je m'y intéresse autant que mon élève.?» Marie Caillaud n'a que onze ans lorsque George Sand la fait entrer à son service afin de s'occuper de la vaisselle et du poulailler, ce qui lui vaudra le sobriquet de «?Marie des poules?». Mais l'écrivaine repère bien vite l'intelligence de la jeune paysanne?: elle en fait rapidement sa gouvernante et à partir de 1856, la jeune fille participe aux séances du petit théâtre de Nohant. C'est au début des années 1858 que l'on trouve mention de son apprentissage notamment dans une lettre de George Sand à son ami Charles Duvernet?: «?Dans mes soirées d'hiver, j'ai entrepris l'éducation de la petite Marie, celle qui jouait la comédie avec nous. De laveuse de vaisselle qu'elle était, je l'ai élevée d'emblée à la dignité de femme de charge que sa bonne cervelle la rend très apte à remplir. Mais un grand obstacle, c'était de ne pas savoir lire. Ce grand obstacle n'existe plus. En trente leçons d'une demi-heure chacune, total quinze heures en un mois, elle a su lentement, mais parfaitement toutes les difficultés de la langue. Ce miracle est dû à l'admirable méthode Laffore, appliquée par moi avec une douceur absolue sur une intelligence parfaitement nette.?» (16 février 1858) Intime de l'écrivaine, Marie Caillaud deviendra finalement une comédienne influente de la scène de Nohant et côtoiera les illustres invités de George Sand?: Delacroix, Gautier, Dumas, le prince Jérôme Bonaparte... Mais Marie ne fut pas la première élève de George Sand, qui demeura toute sa vie durant intéressée par la question de la pédagogie et apprit à lire non seulement à ses enfants, mais aussi à ses petits-enfants et à plusieurs personnes de son entourages (domestiques, paysans). Cette lettre montre toute l'implication qu'elle eut dans son rôle de maîtresse, réfléchissant sans cesse à des manières pertinentes et efficaces d'enseigner?: «?Mais ce qui manque, du moins à ma connaissance, c'est une méthode de lecture. J'en ai fait une (pour mon usage, je ne l'ai pas écrite.) tirée d'abord de celle de Laffore, et modifiée à mon idée. Mais ce que je n'ai pas trouvé dans les manuels à l'usage de l'enfance et des écoles primaires, c'est un livre d'exercices bien faits pour apprendre à lire logiquement tout en se rendant compte de l'orthographe des mots. Ce livre existe-t-il ??» Loin d'être un simple passe-temps, l'éducation revêtit pour George Sand une importance capitale et, comme le souligne Georges Lubin, elle ne se borna donc pas à alphabétiser les plus jeunes. Il faut dire que la mère de Sand lui apprit elle-même à écrire dès l'âge de cinq ans?: «?Elle se rendit compte très tôt que la seule voie pour atteindre à l'égalité était l'émancipation intellectuelle. L'ignorance où les femmes étaient tenues était la cause de leur esclavage. L'ignorance où le peuple était tenu était le fondement de l'inégalité qui régnait entre les classes. L'éducation était le sésame qui ouvrirait les portes fermées.?» («?George Sand et l'éducation?» in Nineteenth-C‎

‎JOB‎

‎Lettre autographe signée adressée à H. Simonis Empis‎

‎- s.d. (ca 1902), 11,2x17,8cm, 2 pages 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Job adressée à l'éditeur H. Simonis Empis. Deux pages et demie sur un double feuillet. Pliure inhérente à l'envoi. Intéressante lettre dans laquelle l'illustrateur propose à l'éditeur de publier "un album dont [il lui] garanti[t] le succès" : "Il s'agit d'un petit roman pour enfants, dont le texte serait fait par Montorgueil et qui serait aussi palpitant que possible [...] Tous les personnages seraient des jouets à un sou..." Il s'agit de Liline et Frérot : au pays des joujoux qui sera finalement édité chez Boivin & Cie. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎AMAN-JEAN Edmond‎

‎Lettre autographe signée‎

‎- s.l. 1933, 10,4x16,2cm, 2 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée d' Edmond Aman-Jean ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet au chiffre du peintre. Pliure inhérente à l'envoi. "N'ayant plus l'appartement d'en dessous de mon atelier, je ne suis pas bien sûr que mon téléphone fonctionne bien. On peut toujours me téléphoner par le concierge. J'ai le désir de voir la toile dont vous me parlez..." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎DAUDET Lucien‎

‎Lettre autographe signée adressée à Lucien Descaves : "Quelquefois je m'imagine ce que devrait être l'Académie Goncourt..."‎

‎- Paris 28 mai 1936, 13,4x21cm, 2 pages sur un feuillet. - Lettre autographe signée de Lucien Daudet adressée à Lucien Descaves ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet de papier bleu. Pliures inhérentes à l'envoi. Belle lettre évoquant Alexandre Arnoux, le talent et le prix Goncourt : "Alexandre Arnoux est un écrivain comparable a Vallery (sic) Larbaud, c'est-à-dire un homme remarquable à qui a manqué on ne sait quelle chance ou quelle ambition. [...] Quelquefois je m'imagine ce que devrait être l'Académie Goncourt, dans son véritable esprit Goncourt, et son prestige ici et en Europe, si les Dix étaient vous, mon frère, Claudel, Gide, Max Jacob, Cendrars, Malraux, Neveux, etc. " Alphonse Daudet, le père de Lucien, fut le premier président de l'Académie Goncourt en 1897. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

Aantal treffers : 64,611 (1293 pagina's)

Eerste pagina Vorige pagina 1 ... 257 258 259 [260] 261 262 263 ... 410 557 704 851 998 1145 1292 ... 1293 Volgende pagina Laatste pagina