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‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée au poète Jean-Marc Bernard : "J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique."‎

‎- S.l. [Paris] s.d. (ca 1904), 11,5x16cm, une page sur un double feuillet. - Handwritten signed letter addressed to the poet Jean-Marc Bernard: "I read the very beautiful "eclogue" La Mort de Narcisse whose haughty poetry and dramatic breath I admired very much." [Paris ca 1904] | 11.5 x 16 cm | one page on a double leaf Handwritten signed letter from Renée Vivien addressed to Jean-Marc Bernard, written in violet ink on a double leaf of paper decorated at the head with a border of violets. Transverse folds from having been sent. "Monsieur, J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique. Mes très sincères félicitations. Renée Vivien." "Monsieur, I read the very beautiful "eclogue" La Mort de Narcisse whose haughty poetry and dramatic breath I admired very much. My very sincere congratulations. Renée Vivien." Jean-Marc Bernard was one of the founders of the poetic, satirical and monarchist magazine Les Guêpes which welcomed contributions from Paul-Jean Toulet and Francis Carco, among others. Together with the latter two, he was part of the École fantaisiste, a collective of young poets eager to break with the Parnassians and symbolists and whose ambitions were soon to be swept away by the arrival of the Great War. Jean-Marc Bernard lost his life on the front line, destroyed by a shell at the age of thirty-three. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Billet autographe signé de Renée Vivien adressée à Jean-Marc Bernard, rédigé à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «?Monsieur, J'ai lu le très bel "églogue" La Mort de Narcisse dont j'ai fort admiré la hautaine poésie et le large souffle dramatique. Mes très sincères félicitations. Renée Vivien.?» Jean-Marc Bernard fut l'un des fondateurs de la revue poétique, satirique et monarchiste Les Guêpes qui accueillait entre autres les contributions de Paul-Jean Toulet et Francis Carco. Avec ces derniers, il fit partie de l'École fantaisiste, collectif de jeunes poètes désireux de rompre avec les parnassiens et les symbolistes et dont les ambitions seront bien vite balayées par l'arrivée de la Grande Guerre. C'est d'ailleurs sur le front que Jean-Marc Bernard perdit la vie, pulvérisé par un obus à l'âge de trente-trois ans.‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Charles Maurras : "En feuillettant votre si intéressant volume : De l'Avenir de l'Intelligence, j'ai relu, avec un plaisir ému, les pages - trop indulgentes vraiment ! - que vous avez consacré à mes ouvrages."‎

‎- S.l. [Paris] s.d. (ca. 1906), 11,5x16cm, 1 page 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Charles Maurras, rédigée à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, enveloppe jointe. Belle lettre de remerciement : "Monsieur, En feuillettant votre si intéressant volume : De l'Avenir de l'Intelligence, j'ai relu, avec un plaisir ému, les pages - trop indulgentes vraiment ! - que vous avez consacré à mes ouvrages. Merci infiniment. Et veuillez agréer mes très reconnaissants sentiments de confraternité littéraire. Renée Vivien" Charles Maurras avait en effet consacré un dithyrambique chapitre de son ouvrage à la Muse aux violettes dont il rapproche les vers de ceux de Verlaine : "Le vieux faune sentimental des Fêtes galantes et de Parallèlement reconnaîtrait chez Renée Vivien beaucoup plus qu'une élève, certainement une des Sœurs, une de ces Amies terribles qu'il a chantées. Quant à Baudelaire, il lui dirait : "Ma fille", aux premiers regards échangés. Baudelairisme profond, central, générateur." [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Marcelle Tinayre : "J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence !"‎

‎- S.l. [Paris] s.d. (ca. 1907-1908), 11,5x16cm, 2 pages 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à Marcelle Tinayre, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de Violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Elle aussi écrivaine, Marcelle Tinayre fut proche de Renée Vivien qui lui confia ses premiers vers à lire. A la mort de Vivien, Tinayre lui rendit hommage à travers plusieurs textes, notamment un très bel article hommage paru dans la revue Schéhérazade en 1910 et intitulé "Trois images de Renée Vivien". "Chère grande amie, Votre si bonne carte de souvenir m'a réjouie et touchée. De tout coeur un remerciement chaleureux. Malgré les inévitables petits malaises que nous inflige ce temps abominable, je vais mieux, beaucoup mieux. Aussi serais-je très heureuse si vous et Monsieur Tinayre étiez libres, le 12, et pouviez venir dîner chez moi. J'aurai le plaisir de vous présenter ma soeur et mon beau-frère, qui seront à Paris. Vous devinez quelle joie me causera leur présence ! Croyez à toute mon admiration, à toute ma sympthie. Renée Vivien." La Muse aux violettes était en effet très liée à Toinette, sa soeur cadette, qui vivait à Londres avec son mari Francis. Renée Vivien était d'ailleurs la filleule de leur fils Paul (prénom très rare alors en Angleterre) en l'honneur de sa tante et, en 1911, Toinette donnera naissance à une fille qu'elle prénommera Renée en hommage à sa défunte sœur. Très beau témoignage de l'amitié que porta Renée Vivie à Marcelle Tinayre, amie écrivain qui contribua à faire perdurer la mémoire de Sapho 1900. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cœur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca. 1900), 12,3x16,5cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée « Pauline », adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très belle et poétique lettre d'amour de la Muse aux violettes, se languissant de son "cher Lys blanc" : "Je n'ai pas pu te demander cet après-midi si je te verrais demain, mon doux Avril, mais tu as bien compris n'est-ce pas ? qu'il me serait aussi impossible de vivre un jour sans toi, que de me priver des lumières, du soleil ou des fleurs. [...] Avril, mon doux petit Avril, chaque fois que tu t'en vas, tu emportes un peu de mon cœur, qui ne peut se détacher de toi, et te suit tristement. Tu es pour moi la poésie, la consolation et le rêve. Tu mets de la beauté dans ma vie et dans mon âme - quand je me réveille chaque jour et je pense à toi, c'est la perpétuelle éclosion de quelque miraculeuse amour. Je vis dans un conte de fées, un pays où tout est bleu et d'où la tristesse a disparu. Pense à moi ce soir, avant d'aller rêver dans l'au-delà et le lointain du sommeil." La lettre prend ensuite un ton plus charnel : "J'aime tes cheveux blonds. Je leur envoie un long baiser. Les lys que j'ai dans ma chambre sont tristes parce que tu n'es plus là. Ils t'envoient leur âme dans un parfum. Ils t'aiment, comme moi ; mais moins que moi." Lors de leur première nuit d'amour, Renée avait empli sa chambre de lys, la transformant en "chapelle ardente" (N.Clifford Barney, Je me souviens...). Jean-Paul Goujon souligne : "Le choix des lys était bien dans le goût de l'époque : rappelons-nous les affiches de Mucha, les tableaux de Schwabe, les poèmes de Lorrain. Mais Vivien, qui se souvenait certainement de certaines pages, remplies de fleurs et de parfums, de La Faute de l'abbé Mouret de Zola, semble avoir voulu célébrer des noces mystiques doublées d'une sorte de mort parfumée." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu es pareille à une sirène cruelle qui aurait aveuglé un esclave et qui se couronnerait étant nue, de l'indifférence de l'esclave aveugle devant sa beauté."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [ca. 1905], 12,5x16,7cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée ("Pauline" et "P.M.T.") de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête à violette argentée et à l'adresse du 3 rue Jean-Baptiste Dumas. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Très belle lettre d'amour et de reproche rédigée après la longue séparation de deux ans et probablement au retour de Mytilène (Lesbos) : "Est-ce vraiment pour moi que tu restes demain, Tout-Petit ? ... Qui le saura jamais ? ... Ce doute, que le passé justifie un peu, entrave mes plus hautains élans, et fait de moi la créature misérable et triste que je suis." Renée, fragilisée par les infidélités de Natalie, a du mal à lui accorder de nouveau sa confiance ("Je ne puis croire en toi") mais continue, en dépit de sa souffrance, à lui être entièrement soumise : "Tu m'as dédaignée alors que tu aurais été pour moi la révélation miraculeuse - Tu m'as dédaignée... Et aujourd'hui, tu t'étonnes de ne point me trouver telle que tu m'aurais rêvée, toi qui n'as pas pris le soin de me façonner à ta guise ! Ecoute. Tu es comme un potier qui, voyant à ses pieds un argile informe, le repousserait, et qui, plus tard, voyant un de ses élèves en fait une statue imparfaite, exhalerait en termes amers sa colère et son dédain." Tiraillée entre douleur et désir, Renée réclame pourtant son amante : "Viens demain à minuit...si tu peux... si tu veux... si Ilse n'en décide pas autrement et si ton caprice te le permet..." Ces retrouvailles ne dureront pourtant pas : déchirée entre la baronne Hélène de Zuylen et Natalie, Renée enchaînera les voyages ; tour à tour en Hollande, en Allemagne, en Suisse et à Venise, elle confiera ses hésitations à Kérimé Turkhan-Pacha sa compagne épistolaire du Bosphore. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tout-Petit que j'aime, je t'envoie des pensées, toutes blanches. Garde-les dans ta chambre, auprès de toi, où sont mes vraies pensées, tu le sais."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. (ca. 1900), 12,3x16,5cm, 1 page1/2 sur un double feuillet. - Lettre manuscrite autographe de Renée Vivien signée « Pauline », adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête au chiffre argenté de la poétesse. Très jolie lettre évoquant les fleurs si chères à Renée ("Tout-Petit que j'aime, je t'envoie des pensées, toutes blanches. Garde-les dans ta chambre, auprès de toi, où sont mes vraies pensées, tu le sais.") ainsi qu'un cadeau de son "tout petit chéri" : "J'adore mes tablettes, tu te rappelles les tablettes des deux petites joueuses de flûte ? - seulement, elles les ont perdues, et moi, je ne veux pas perdre les miennes. J'ai écrit dessus [en grec] J'aime Natalie ! Cela m'a fait tant de plaisir ! - quelle bonne et jolie pensée tu as eue là ! -" La passion hélleniste de Renée Vivien naquit à sa rencontre avec Eva Palmer lors du séjour aux Etats-Unis où elle accompagna Natalie Clifford Barney. Cette belle rousse de vingt-six ans qui, dit-on, avait traduit tout Le Banquet de Platon avec l'Amazone, donna à Renée ses premières leçons de grec ancien et éveilla chez elle la passion pour la poétesse Sappho qui ne la quitta dès lors plus. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu vois bien que mes pensées te reviennent toujours."‎

‎- s.l. [Paris] 30 mars 1905, 11,5x15,9cm, 6 pages 1/2 sur deux doubles feuillets. - Lettre autographe signée « Pauline » de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur deux doubles feuillets à liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour évoquant l'unique roman de la Muse aux violettes, Une femme m'apparut. « Comment aurais-je pu ne point songer à toi Natalie, moi qui écrivais « Une femme m'apparut » - qui l'écrivais pour la seconde fois avec mes yeux nouveaux, et devenus plus clairs - avec mon cœur plus calme et plus profond ? » Paru en 1904, ce roman - le seul de la carrière littéraire de Renée - conte les amours de la narratrice et de « Vally », Natalie Clifford Barney, de leur début à leur fin tragique et « l'apparition » de la salvatrice Hélène de Zuylen. Réconciliée avec l'Amazone, Renée entreprend de réécrire le livre qui paraîtra au début de l'année 1906 : « Amélioration littéraire et stylistique ? Non. Le souci de se justifier à nouveau, mais cette fois-ci face à Natalie Barney, ne fait point de doute. Les remords aussi : à présent, l'apparition qui donne son titre au livre, ce n'est plus Eva-Hélène de Zuylen, mais Lorely-Natalie Barney, et cela dès la page 2. Quand on sait que, durant l'été 1904, des retrouvailles impromptues, à Bayreuth, vinrent unir Natalie Barney et Vivien, on comprend mieux le sens de cette nouvelle version du roman, [Renée] ne fait que revenir sur son passé amoureux, pour nous en livrer une seconde version, revue et corrigée. Elle efface ainsi le choix final qu'elle avait suggéré dans la première version. Palinodie complète, et que vient confirmer le texte même des lettres que Vivien écrira à Natalie Barney en 1904 et surtout en 1905. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Cette confusion des sentiments transparaît à travers cette lettre emplie d'oxymores : « je goûte une tristesse charmante à t'évoquer [...] quand je songe à toi, j'évoque ma plus belle douleur » La tristesse - mêlée à un amour inconditionnel - est ici poussée à son paroxysme : « Ne te laisse pas attrister par ma lettre grise de ce soir. Il y a des heures ternes - ce sont peut-être les meilleures - Dans tous les cas, ce sont les plus vraies [...] Et ceux qui sont, comme tu le dis « ingrats et joyeux » sont fort à plaindre. » Vivien s'efface tout à fait au profit de son aimée, lui proposant même de vivre à sa place : « Va - si tu le peux - là où je voudrais être - à Mytilène. Je verrais l'île merveilleuse à travers tes prunelles - tu me ferais respirer tous ses parfums - A dire vrai, le courage m'a manqué pour y aller. Je n'avais plus la force ni le désir de partir ainsi. Ne peux-tu, toi, aller à Mytilène et me rapporter des roses de là-bas ? » Pourtant, c'est ensemble que les deux amantes entreprendront bientôt le voyage vers Lesbos ; ce sera le dernier de leur histoire. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'a‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je te l'ai dit par la voix brute du télégraphe, Natalie, le moment n'est pas venu de nous revoir. "‎

‎- s.l. [Paris] Le 1er avril [1902], 11,5x15,9cm, 7 pages 1/2 sur deux doubles feuillets. - Handwritten signed letter addressed to Natalie Clifford Barney: "I told you by the raw voice of the telegraph, Natalie, the time has not come for us to see each other again." [Paris] 1st April [1902] | 11.5 x 15.9 cm | 7 pages 1/2 on two double leaves Handwritten letter signed "Pauline" from Renée Vivien addressed to Natalie Clifford Barney and written in black ink on two double leaves edged with violettes. Transverse folds from having been sent. Interesting letter mentioning Brumes de fjords and Freddy Manners-Sutton. "Tu te trompes en croyant retrouver dans Brumes de fjords un reflet de femme ou l'influence d'une pensée de poète norvégien. Je les ai faites d'un souvenir très lointain de ce pays mystique et de quelques rêves lourds de nostalgies." "You are mistaken when you think that you find a reflection of a woman or the influence of a Norwegian poet's thinking in Brumes de fjords. I wrote them as a very distant memory of this mystical country and of some dreams heavy with nostalgia." Brumes de fjords is the first collection of prose poetry by Renée Vivien to be published in June 1902. Natalie and Renée were then separated but this letter shows that the Muse aux violettes continued to send her texts to the Amazone despite the physical and sentimental distance that separated them. "Car j'ai dans ma vie une tendresse que je crois sincère - quoi qu'il me soit difficile aujourd'hui de croire à la sincérité, même lorsqu'elle me montre ses larmes." "Since I have a tenderness in my life which I believe to be sincere - though it is difficult for me today to believe in sincerity, even when it shows me its tears." This letter was indeed sent to Natalie Clifford Barney while she was in the United States: "Je serais venue si tu avais eu besoin de moi. Toi-même tu m'as télégraphiée que ma présence était inutile. (lorsque ton temps était pris par un flirt) Freddy Manners-Sutton?? qui sait?? et qu'importe?? Il est trop tard maintenant. Je ne viens pas t'amuser ni remplacer une distraction absente. Si tu viens à Paris cet hiver je te verrai une ou deux fois - comme on revoit le visage lointain de son passé - sans colère, sans haine, mais aussi sans amour." "I would have come if you needed me. You yourself telegraphed me that my presence was useless. (when your time was taken by a flirt) Freddy Manners-Sutton? Who knows? And what does it matter? It's too late now. I don't come to amuse you or replace an absent distraction. If you come to Paris this winter I will see you once or twice - as you see the distant face of your past - without anger, without hatred but also without love." Here Renée gives free reign to her jealousy, mentioning Freddy Manners-Sutton, Natalie's friend: "En réalité, Vivien ne pouvait supporter Manners-Sutton. Dans Une femme m'apparut, elle l'appellera tout simplement Le Prostitué et dira de lui?: Il est banal comme l'adultère. Cette antipathie se transformera en une haine féroce lorsqu'un peu plus tard Vivien apprendra que cet homme se faisait passer pour le fiancé de Natalie Barney. Sacrilège suprême...?! Mais Vivien ne savait pas - ou bien voulait ignorer - que cette rumeur était en fait propagée par Natalie Barney elle-même, afin de donner le change à ses parents. Non, pensait-elle, ce personnage au-dessous de toute insulte veut tout simplement capter la fortune de Natalie?!" "In reality, Vivien could not bear Manners-Sutton. In Une femme m'apparut, she will very simply call him Le Prostitué and will say of him: He is common like adultery. This antipathy will turn into a fierce hatred when a little later Vivien learns that this man pretends to be Natalie Barney's fiancé. Supreme sacrilege...! But Vivien did not know - or even wanted to ignore - that this rumour was actually spread by Natalie Barney herself, in order to pull the wool over her parent's eyes. No, she thought, this below any insult character simply wants t‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Les docteurs disent tous qu'il n'y a plus d'espoir."‎

‎- s.l. [Londres] Le 16 octobre [1900], 11,3x17,5cm, 10 pages sur 2 doubles feuillets et 1 feuillet simple. - Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Ton fervent Paul » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets et un feuillet simple. Pliures transversales inhérente à l'envoi, enveloppe jointe. Emouvante lettre relatant les premiers contacts de Renée Vivien avec la souffrance et la mort. Rentrée auprès de sa famille à Londres, la Muse aux violettes veille son cousin agonisant : « Mon pauvre cousin va de plus en plus mal. Je crains horriblement que ce ne soit la fin. Il est la plupart du temps en proie à la fièvre et au délire. Ou bien il dort d'un mauvais sommeil de prostration et de faiblesse, à la suite des piqûres de morphine. [...] Cela me fait mal de voir le pauvre squelette qui me sourit si faiblement, ce visage est marqué déjà par la mort, il y a la trace de sa serre qui ne relâche pas. » La douleur est omniprésente dans cette lettre-fleuve : « J'ai vu une chose horrible aujourd'hui à l'hôpital en allant voir mon cousin. On a apporté, sur un brancard, une chose épouvantable, - un corps couvert d'un drap, et une tête d'homme aux joues brûlées, - et de cela sortait des gémissements et des hurlements et des râles. Il me semble que je ne pourrai jamais oublier l'affreuse chose inerte qui m'a frôlée de si près cette après-midi. Il paraît que c'était un ouvrier terriblement blessé par une explosion de gaz qui a eu lieu dans une fabrique, à une heure cette après-midi. Ah ! la sinistre chose qu'on portait là-bas ! On entend parler d'accidents, et de blessures et de mort, et on n'y fait pas attention, jusqu'à ce qu'on voie ce que c'est. L'horreur de tout cela m'obsède ce soir, et s'ajoute à mon abattement et à ma mélancolie. » A cette époque, Renée Vivien n'a encore rien publié et dévalorise même ses vers au profit de ceux de l'Amazone : « Ce matin, Chère, la joie que m'a causée ta lettre, et l'émotion profonde de ton beau sonnet - ce vers « Is there no touch beyond the touch of hands ?» et ces deux autres : « Is there no love that burns an unseen fire » « Beyond the finish of expressed desire ?» sont de toute splendeur poétique. [...] C'est toi qui portes au front la grande lumière, c'est dans ton cœur que chante la musique sublime, parler de mes vers, à moi ? Ils sont pauvres à faire pleurer. » Rédigée dans une période précédant les tempêtes sentimentales, cette très belle lettre poétique est une célébration de l'amour entre Renée et Natalie : « Je t'aime, ô mon cher grand Poète admirable et superbe, d'avoir écrit ces vers lumineux et de les avoir pensés. Je t'aime d'avoir autant de la Divinité en toi. Je t'adore avec la religion d'un culte. Mon âme est pieusement prosternée, ce soir, - la beauté de ton âme triomphe. [...] J'ai encore un baiser à te donner, le dernier ce soir. Je le poserai sur ton front de poète, - ton front d'harmonie et de bonté. Je te dirai encore que tes vers sont divinement inspirés. Je me mettrai religieusement à tes pieds, - je t'écouterai et je t'adorerai. Enseigne-moi, chante-moi, Poète, Prêtresse, et Divinité tout à la fois. Ton fervent Paul » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aig‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [1er semestre 1900], 12,3x16,7cm, 2 pages sur un double feuillet. - Handwritten signed letter addressed to Natalie Clifford Barney: "I am in the grips of one of my bouts of black and wild melancholy, - I can no longer see anyone." [Paris 1st half-year 1900] | 12.3 x 16.7 cm | 2 pages on a double leaf Handwritten letter from Renée Vivien signed "Paule" and written in pencil on a double leaf with a silver-coloured heart with the poet's monogram at the top of the first sheet. Transverse fold from having been sent. Beautiful letter of apology after a dispute with the Amazone: "Suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne. Je m'en vais demain à Fontainebleau pour y rester jusqu'à ce que je sois guérie, - je dis?: guérie avec intention car c'est une espèce de maladie morale dont je souffre en ce moment. C'est pour cela que j'étais si mauvaise hier, - j'aurais dû m'enfermer, comme je le fais toujours en pareil cas. Une autre fois je m'en irai à temps pour ne pas te faire du mal, - si toutefois tu me permets de dire?: une autre fois, et si tu ne me renvoies pas à jamais de ta présence. Je n'ai qu'une excuse, c'est que je souffre. Je n'ai pas été digne de l'amour que tu m'as si généreusement et si largement donné, - je n'ose plus te demander pardon, - je t'ai tant de fois offensée?!" "I am in the grips of one of my bouts of black and wild melancholy, - I can no longer see anyone. Tomorrow, I am going to go to Fontainebleau to stay there until I am healed, - I say: healed with intent because it is a kind of moral illness from which I suffer at the moment. That's why I was so bad yesterday, - I should have locked myself up, as I always do in such a case. Another time I will go sooner so as not to cause you harm, - if, nevertheless, you allow me to say: another time, and if you do not dismiss me forever from your presence. I only have one excuse, that is that I suffer. I have not been worthy of the love that you have so generously and so widely given me, - I dare not ask you anymore for forgiveness, - I have offended you so many times!" [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe de Renée Vivien signée « Paule » et rédigée au crayon de papier sur un double feuillet présentant en tête du premier plat un coeur argenté au chiffre de la poétesse. Pliure transversale inhérente à l'envoi. Belle lettre d'excuses après une dispute avec l'Amazone : « suis en proie à un de mes accès de mélancolie noire et sauvage, - je ne peux plus voir personne. Je m'en vais demain à Fontainebleau pour y rester jusqu'à ce que je sois guérie, - je dis : guérie avec intention car c'est une espèce de maladie morale dont je souffre en ce moment. C'est pour cela que j'étais si mauvaise hier, - j'aurais dû m'enfermer, comme je le fais toujours en pareil cas. Une autre fois je m'en irai à temps pour ne pas te faire du mal, - si toutefois tu me permets de dire : une autre fois, et si tu ne me renvoies pas à jamais de ta présence. Je n'ai qu'une excuse, c'est que je souffre. Je n'ai pas été digne de l'amour que tu m'as si généreusement et si largement donné, - je n'ose plus te demander pardon, - je t'ai tant de fois offensée ! » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux re‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tes lettres te seront renvoyées sans être lues, - ne m'envoie pas de fleurs, elles seront refusées."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [1905-1906], 11,5x15,9cm, 3 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée « Pauline » de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre violette sur un double feuillet à liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Glaciale et nouvelle tentative de rupture ou tout du moins fin de non-recevoir, cette lettre est totalement dépourvue de politesse et de tendresse : "Je ne suis pas pareille à toi, - j'ai de l'orgueil et de la fierté, - cet orgueil, tu l'as blessé, cette fierté tu l'as froissée, - je ne m'exposerai plus à des dégoûts de ce genre. Tes lettres te seront renvoyées sans être lues, - ne m'envoie pas de fleurs, elles seront refusées. Je vois peu de gens, dans l'horreur où je vis des êtres, j'en verrai moins encore, - cela me procurera peut-être la paix. Je me demande seulement pourquoi tu m'as importunée pour me revoir, si ce n'était pour m'humilier et me dégoûter de toi encore davantage. Adieu puisque je ne te reverrai plus de ma vie. Pauline" Emouvante lettre laissant transparaître la souffrance et l'isolement de la Muse aux violettes, glissant inéluctablement vers sa fin tragique. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, op. cit.) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac."‎

‎- s.l. [Londres] Le 14 mars [1900], 9,9x15,2cm, 8 pages sur 2 doubles feuillets. - Lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et poétique lettre écrite depuis Londres où la jeune Renée goûte à une douce mélancolie : « Aujourd'hui, il n'y a pas eu de soleil, un léger brouillard, une atmosphère obscure et triste. J'en ai été contente, — je déteste le printemps quand tu n'es plus là, et le soleil et l'air doux me font mal. J'aime la tristesse du ciel et de la lune qui va bien avec ma pensée. » Malgré un programme des plus chargés (« Je suis très lasse ce soir, — je reviens de l'Alhambra, où maman m'a mené voir le ballet militaire et entendre les chansons patriotiques. [...] J'ai patiné l'après-midi, le matin, j'ai été voir une de mes amies ici, qui est très gentille quoiqu'ayant trop de religion pour mon goût. »), la jeune femme s'ennuie dans cette ville qu'elle déteste profondément (« Comment peux-tu être jalouse, toi que j'adore, de Londres, que je hais ? — Je suis malheureuse depuis que je suis entrée dans cette ville. Elle est sombre, elle a une mauvaise influence sur mon destin. Elle me porte malheur. Elle finira par me tuer si j'y reste. J'ai peur d'elle, je veux m'en aller, te rejoindre ma chérie, mon printemps, toi, qui es l'être de lumière et de beauté, mon amour, mon bonheur et ma consolation. ») et se rassure dans le souvenir de sa bien-aimée à qui elle pense chaque instant : « Tu as raison de sentir mes pensées autour de toi, — je jette désespérément mon âme à travers l'espace pour qu'elle te retrouve — Ton souvenir est dans toutes mes actions, toutes mes paroles, — c'est toi que je vois à travers les choses qui m'environnent. » Natalie est partout, même dans ses lectures : « Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac. Tout ce qui te rappelle, tout ce qui a quelque rapport avec toi, même lointain, m'est cher. » Comme le montre Jean Chalon dans sa biographie de Natalie Clifford Barney (Portrait d'une séductrice), Séraphita est un roman fondateur de la pensée de l'Amazone et l'un des premiers livres qu'elle acheta à son arrivée en Europe : « Natalie a vainement cherché ce roman philosophique de Balzac dans les librairies de Washington. Elle trouvera ce livre en Europe et poussera le raffinement jusqu'à lire les avatars angéliques de Séraphitus-Séraphita dans cette Norvège qui en constitue le décor. » D'après ce passage souligné dans son exemplaire, on remarque qu'elle en retient davantage le féminisme que le concept d'intersexualité : « Ne sera-ce pas user de vos droits d'homme ? Nous devons toujours vous plaire, vous délasser, être toujours gaies, et n'avoir que les caprices qui vous amusent. Que dois-je faire, mon ami ? Voulez-vous que je chante, que je danse, quand la fatigue m'ôte l'usage de la voix et des jambes ? Messieurs, fussions-nous à l'agonie, nous devons encore vous sourire ! Vous appelez cela, je crois, régner. Les pauvres femmes ! je les plains. » Comme en témoigne une lettre adressée à sa précédente amante Liane de Pougy, elle avait déjà initié celle-ci à ce.tte héro·ïne balzacien.ne : « Tu viendras vers moi, j'irai à toi et nous marierons nos vies. Ce jour-là tu me liras Séraphîta. Elle éveillera nos âmes somnolentes et tu prêteras aux mots qui dorment la beauté de ta voix. Ce sera notre litanie d'amour. » C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connais‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "J'ai laissé mon cœur sur tes lèvres, il y frémira quand tu me diras : Je t'aime !"‎

‎- s.l. [Londres] Le 18 mars [1900], 9,9x15,2cm, 14 pages sur 3 doubles feuillets et 1 feuillet simple. - Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur trois doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street et un feuillet simple. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : « Quand je pense qu'un télégramme va banalement et brutalement t'apprendre que je reste encore une semaine à Londres, j'ai envie de pleurer. Et pourtant, il ne faut pas que je pleure, cela m'affaiblirait trop, et j'ai besoin de toutes mes forces et de mon courage. » Cette très difficile séparation est, selon la jeune femme, un mal nécessaire, la promesse d'un avenir radieux : « Si je te fais ce chagrin, mon amie, c'est pour que nous soyons plus heureuses après. [...] Ne m'en veux pas de te faire attendre, je souffre plus que toi ; et si je t'impose, en me l'imposant moi-même, cette souffrance du désappointement, c'est afin de mériter mieux l'amour que tu m'accordes et le bonheur que tu me donnes, par la douleur et par le sacrifice. Je serai ainsi plus digne de toi, et tu m'aimeras mieux pour les larmes que j'ai offertes à notre amour. » Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes et son intarissable besoin d'être aimée : « Tu me pardonnes, dis ? Tu me souris toujours ? Je t'en prie, envoie-moi ton pardon, afin que je le sente comme une rosée sur mon front. Dis-moi de loin que tu m'aimes toujours, et je t'entendrai à travers tout l'espace qui nous sépare. [...] Je t'aime à en mourir, enfant chérie qui es le beau sourire blond de ma vie. Tout ce que je te dis et [sic] sincère. Crois-moi. Aime-moi. » Idéalisant cette relation, elle se livre à une superbe litanie : « Te faire souffrir, toi, qui m'as donné la joie rayonnante de mon existence ! Toi, qui m'as fait aimer la vie ! - Toi, qui m'as mis tant de beaux rêves dans l'âme, tant de bonheur et tant de chaleur au cœur ! - Toi, qui es ma consolation, mon espérance, mon extase, la merveille et le miracle de ma vie ! - Toi, qui m'as donné l'amour, qui me l'as révélé, qui me l'as fait sentir et comprendre ! - Toi, que j'aime ! » Très belle lettre-fleuve empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mie‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney : "Tu veux entrer dans mon cœur ? — Mon cœur n'est qu'un miroir où tu te mires..."‎

‎- s.l. [Londres] Le 20 mars [1900], 9,9x15,2cm, 4 pages sur un double feuillet. - Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : « Quelle lente et lourde journée, mon tout petit ! — j'en ai tout le poids sur le cœur — Dieu, que j'ai mal, que je m'ennuie ! — Ce matin, j'avais un faible rayon d'espoir, je croyais peut-être te rejoindre bientôt, ou même tout de suite, hélas ! hélas ! hélas ! — Il est arrivé ce que je craignais, — j'ai dû rester — On se serait étonné, on aurait trouvé ça louche, si j'étais partie tout de même. » Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes qui n'a de cesse de se flageller : « Ta pauvre lettre, où chaque mot respire la mélancolie et la souffrance, me brise le cœur. Je souffre, en la lisant, tout ce que tu as souffert. Pardonne-moi, Natalie, ma bien-aimée ! Tes reproches sont si doux qu'ils me déchirent l'âme plus que toutes les récriminations amères qu'un autre être moins aimant m'aurait criées... J'ai eu tort, cent fois tort, mille fois tort, de rester — pourquoi donc ai-je obéi à un fantôme de Devoir, à un spectre de Pitié qui, je ne sais pourquoi, m'obsède et vient m'ôter des heures divines que le Destin pitoyable m'accorde... La réalité, c'est l'Amour, il n'y a que lui, rien n'est en dehors de lui, et, on souffre toujours de l'avoir sacrifié à quelque chose, si sainte soit-elle... » Très belle lettre empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'‎

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‎Lettre autographe signée adressée à Natalie Clifford Barney et enrichie d'un poème intitulé "Le Miroir"‎

‎- s.l. [Londres] 24 mars 1900, 10x15,7cm, 6 pages sur 2 doubles feuillets. - Handwritten signed letter addressed to Natalie Clifford Barney and enriched with a poem entitled « Le Miroir » [London] 24 March 1900 | 10 x 15,7 cm | 6 pages on 2 double leaves Handwritten manuscript letter by Renée Vivien signed "Pauline" and written in black ink on a double leaf, headed 24 Hyde Park Street. This letter contains a handwritten alexandrine poem entitled "Le Miroir"; never published on the initiative of the poet, but it has been transcribed in "Renée Vivien et ses masques" (in à l'encart, April 1980): Je t'admire et ne suis que ton miroir fidèle Car je m'abîme en toi pour t'aimer un peu mieux; Je rêve ta beauté, je me confonds en elle, Et j'ai fait de mes yeux le miroir de tes yeux Je t'adore, et mon cœur est le profond miroir Où ton humeur d'avril se reflète sans cesse, Tout entier, il s'éclaire à tes moments d'espoir Et se meurt lentement à ta moindre tristesse Ô toujours la plus douce ô blonde entre les blondes, Je t'adore, et mon corps est l'amoureux miroir Où tu verras tes seins et tes hanches profondes, Ces seins pâles qui sont si lumineux le soir! Penche-toi, tu verras ton miroir tour à tour Pâlir ou te sourire avec tes mêmes lèvres Où trembleront encore les mêmes mots d'amour, Tu le verras frémir des mêmes longues fièvres Contemple ton miroir de chair tendre et nacrée Car il s'est fait très pur afin de recevoir Le reflet immortel de la beauté sacrée Penche-toi longuement sur l'amoureux miroir! The rest of this long missive has, however, remained unpublished. A very beautiful letter sent from London by the Muse aux Violettes who misses her "little one": "Despite its slowness time passes, you see, and brings the hour that I await feverishly, the time to meet again, Natalie! Two more sad evenings, and the third you will be there to rock me in your arms! [...] Today, I was still disproportionately bored... I so need to see you again that I count the hours as they pass... I only think of you, obsessed, haunted, taken, possessed by you and by our memories. I am a poor, unhappy thing far from you." Weary of society life ("We had the queen's dressing room - how chic, my darling! Lady Augustus Fitz Clarence invited us. She descends from a bastard of the King and is therefore an illegitimate relative of the sovereign!"), Renée lingers on the contemplation of a present from her "darling": "Your ring, I love it so much, it is a bond of our love that never leaves me... I so regretted your dagger, that at the last moment I forgot to carry. Your ring, you see, is your memory on my finger, I look at it and part of our tenderness is embodied in it." It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair, sea blue eyes, never-ending teeth" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just experienced a summer romance with the scandalous Liane de Pougy who introduced her to sapphism, paid little attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was totally captivated by the young American woman and describes this love at first sight in her autobiographical novel, Une femme m'apparut: "I lived again the hour, already well past, when I saw her for the first time, felt the shiver that ran through me when my eyes met the mortal steel of her look, those eyes blue and piercing as a blade. I had a dim premonition that this woman would determine the pattern of my fate, and that her face was the predestined face of my Future. Near her I felt the luminous dizziness which comes at the edge of an abyss, or the attraction of a very deep water. She radiated the charm of danger, which drew me to her inexorably." "Winter 1899-1900. Beginnings of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, on the corner o‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à sa soeur cadette : "Little Child, I never could possibly find the right words to tell you how deeply your dear little letter touched me"‎

‎- Londres Tuesday the 7th [september ? 1909] , 12,5x20cm, 4 pages sur un double feuillet. - Handwritten signed letter in English addressed to her younger sister: "Little Child, I never could possibly find the right words to tell you how deeply your dear little letter touched me" London Tuesday the 7th [September? 1909] 12,5 x 20 cm | 4 pages on a double leaf Handwritten letter signed by Renée Vivien addressed to her younger sister Antoinette Tarn, four pages written in black ink on a double leaf of headed paper from the Savoy Hotel in London. Transverse folds from having been sent. A very beautiful letter, full of joy, testifying to the intense relationship that Renée Vivien had with her little sister. "It would be profoundly inaccurate to believe that Renée Vivien, during her literary life (1900-199), had little contact with her family. [...] On the contrary, various documents prove that the relationships with her family - and with her sister primarily - were regular as well as affectionate." (J.-P. Goujon, « Renée Vivien et ses masques » in à l'encart n°2 April 1980) Our letter reveals the poet's great tenderness for her "little child" whom she showers with attention: "I've sent you to-day some flowers and fruit which I hope will reach you safely. If not write so Solomon's and scold them soundly. I know you and Francis like fruit, - and how right you are! - but it's frightfully difficult to get any at the sea-side. So I've sent you some peaches, a bunch of black grapes and a bunch of white - also some oranges, as they are so refreshing." La Muse aux violettes then dwells on the description of the bouquet que Toinette will receive "Then there are some flowers for you especially - some green pink roses - not the ordinary stupid pink but a sort of flashed golden... (I'm afraid this sounds like a second-rate artist, but it's so difficult to express oneself. I mean a mélange of pink and yellow) And some of the dear fragrant little lilies-of-the-valley you like."), mixing English phrases and French vocabulary with humor: "I'm talking you all this, my little Darling, en personne pratique, as if the things don't arrive all right, you can réclamer." Renée Vivien's correspondence is not usually marked with such joy, and it is in a new light that this letter reveals the optimistic and reassuring sister that she was: "(last night was horrible by the way - crises d'estomac and nightmare combined) But to-day I'm blithe and merry and feel sur this night will be a good one, as good and bad almost invariably alternate. However, even the bad nights aren't quite so bad, as then I compose poetry or write little prose-poems or pièces of théâtre and thus turn insomnia to good account." However, at that time, the poet's health deteriorated considerably, alcohol and chloral hydrate abuse caused her chronic gastritis. In this painful and yet prolific moment, Renée thinks of her sister and, in this year 1909, - her last among the living - she asks Sansot, her publisher, to publish a booklet entitled à ma sœur, printed on Japan paper with few copies and whose colophon explains: « Achevé d'imprimer le XVIII novembre MCMIX par E. Sansot éditeur [...] pour Pauline Tarn décédée ce même-jour » ("Printing completed on XVIII November MCMIX by E. Sansot publisher [...] for Pauline Tarn who died this same day"). This "heavy poem"and intimate testament speaks of the important place that Toinette occupied in Renée's life, who is the godmother of her son Paul, also mentioned in this letter: "I so often think of you, and the lovely country, and little Paul [...]! Give the Darling a great kiss from his absent Aunt." The child was baptized Paul (a very rare name in England at the time) in honor of his aunt, and in 1911, Toinette gave birth to a daughter whom she names Renée in tribute to her late sister. The tender letters from Sappho 1900 to her family, through periods of her suffering, are of great rarity. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe sign‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à son éditeur Edward Sansot : "je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard"‎

‎- S.l. [Paris] 1908, 13x15cm, 3 pages 1/2 sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à son éditeur Edward Sansot, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête au chiffre de la poétesse et à son adresse du 23 avenue du Bois de Boulogne. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, deux infimes déchirures marginales sans manque à l'endroit de la pliure. Intéressante lettre écrite par la Muse aux violettes dans les derniers mois de sa vie : "J'ai reçu avec une très grande joie les volumes des Flambeaux éteints. Remerciez bien de ma part votre soeur d'avoir fait les corrections, et, je vous en prie, amenez-la moi lorsque vous reviendrez Avenue du Bois. Pour les six exemplaires de Sillages décollés donnez-les - je n'ai pas beaucoup d'amis et me soucie peu de distribuer des volumes au hasard. Maintenant, s'il est trop tard lorsque ma lettre vous parviendra et que les exemplaires me parvinssent quand même, ne soyez pas désolé, - cela m'est indifférent, je vous les ferai envoyer. Mes meilleurs sentiments d'amitié littéraire. Renée Vivien. Je vous envoie en même temps, sept volumes à distribuer au hasard parmi vos amis littéraires." La publication de Flambeaux éteints marque la première collaboration entre la poétesse et son nouvel éditeur Edward Sansot. Dans ces dernières années de vie douloureuses, Sansot et et son ami Charles-Brun sont ses deux seuls liens avec le monde littéraire dont les critiques - autrefois très élogieux - ont fini par lui tourner le dos. Il faut dire que Renée Vivien a pris la décision de retirer tous ses livres du commerce et s'enfonce petit à petit dans la solitude et la dépression. Très belle lettre témoignant des dernières années littéraires de Sapho 1900. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Lettre autographe signée adressée à un poète : "Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène."‎

‎- S.l. [Paris] Le 23 juillet (ca. 1907-1908), 11,5x16cm, 2 pages sur un double feuillet. - Handwritten signed letter addressed to a poet: "You sing the rose loved by Psapphâ, who compared it to the loving virgins of Mitilini" [Paris] 23 July [ca1907-1908] | 11.5 x 16 cm | 2 pages on a double leaf Handwritten signed letter from Renée Vivien addressed to a poet, written in violet ink on a double leaf of paper decorated at the head with a border of violets. Transverse folds from having been sent. "Monsieur, Je viens à l'instant de défaire le paquet qui contenait votre délicat volume, où j'ai cueilli de rares fleurs de poésie. Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène. Parmi vos poèmes, je préfère?: ''Sa Voix", "Sa Grâce" et "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien?" "Monsieur, I have just this minute undone the package that contained your delicate volume, where I picked rare flowers of poetry. You sing the rose loved by Psapphâ, who compared it to the loving virgins of Mitilini. Among your poems, I prefer: "Sa Voix", "Sa Grâce" and "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien" Despite the precision of the titles mentioned, it has not been possible for us to identify the poet to whom Vivien sent this letter of thanks. These titles are reminiscent of the poems of the Muse aux violettes herself. [FRENCH VERSION FOLLOWS] Lettre autographe signée de Renée Vivien adressée à un poète, rédigée à l'encre violette sur un double feuillet de papier à en-tête orné d'un liseré de violettes. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. «?Monsieur, Je viens à l'instant de défaire le paquet qui contenait votre délicat volume, où j'ai cueilli de rares fleurs de poésie. Vous chantez la rose aimée de Psapphâ, qui la comparait aux vierges amoureuses de Mytilène. Parmi vos poèmes, je préfère?: "Sa Voix", "Sa Grâce" et "Les Mains et l'Apothéose" [...] Renée Vivien.?» Malgré la précision des titres évoqués, il ne nous a pas été possible d'identifier le poète à qui Vivien envoya cette lettre de remerciement. Ces titres ne sont pas sans évoquer les poèmes de la Muse aux violettes elle-même.‎

‎VIVIEN Renée‎

‎Poème autographe inédit à Natalie Clifford Barney "A l'absente"‎

‎- s.l. 20 mars 1900, 10x15,7cm, 2 pages sur un double feuillet. - Unpublished handwritten poem to Natalie Clifford Barney « à l'absente » 20 March 1900 | 10 x 15,7 cm | 2 pages on a double leaf Handwritten poem entitled « à l'absente » ("To the absent one") and addressed to Natalie Clifford Barney. Two pages written in black ink on a double leaf, headed 24 Hyde Park Street. To our knowledge, this three-verse, octosyllabic poem is unpublished. It is preceded, on the first section of this double leaf, by a little handwritten message: "These are the verses I have made, - I would rather say the tears which I have shed - for you. Turn the page, you will find them there, in all their melancholy." Oui, c'est toi mon rêve suprême Pendant ces longs, ces mornes jours Où je pleure au fond de moi-même L'exil triste de mes amours! [...] N'as-tu pas entendu, ma blonde, Le bruit d'un sanglot qui revient Dans le cœur de la nuit profonde ? C'est mon amour qui se souvient. It is at the end of 1899 and through Violette Shillito that Renée Vivien - then Pauline Tarn - met Natalie Clifford Barney "this American woman softer than a scarf, whose sparkling face shines with golden hair, sea blue eyes, never-ending teeth" (Colette, Claudine à Paris). Natalie, who had just experienced a summer romance with the scandalous Liane de Pougy who introduced her to sapphism, paid little attention to this new acquaintance. Renée, on the other hand, was totally captivated by the young American woman and describes this love at first sight in her autobiographical novel, Une femme m'apparut: "I lived again the hour, already well past, when I saw her for the first time, felt the shiver that ran through me when my eyes met the mortal steel of her look, those eyes blue and piercing as a blade. I had a dim premonition that this woman would determine the pattern of my fate, and that her face was the predestined face of my Future. Near her I felt the luminous dizziness which comes at the edge of an abyss, or the attraction of a very deep water. She radiated the charm of danger, which drew me to her inexorably." "Winter 1899-1900. Beginnings of the idyll. One evening, Vivien is invited by her new friend to Mme Barney's studio [Natalie's mother], 153 avenue Victor-Hugo, on the corner of the rue de Longchamp. Natalie finds the courage to read the verses of her composition. As Vivien tells her to love these verses, she tells her that it is better to love the poet. A response worthy of the Amazon." (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Two years of unequal happiness will follow, punctuated by Natalie's recurring infidelities and Renée's sickly jealousy, the letters of which oscillate between inflamed declarations and painful admissions of guilt. "Renée Vivien is the daughter of Sappho and Baudelaire, she is the 1900 flower of evil with fevers, broken-up fights, sad delights." (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) In 1901, a major break-up occurred which lasted almost two years; Renée, despite requests from Natalie and the others she sent to win her back, resisted. "The two friends saw each other again, and in August 1905, went on a pilgrimage to Lesbos, which was a disappointment for Natalie Barney and was short-lived. [...] The spring was broken once and for all. The two former friends stopped seeing each other in 1907, and Vivien died without them seeing each other again." (J.-P. Goujon, ibid.) [FRENCH VERSION FOLLOWS] Poème autographe intitulé "A l'absente" et adressé à Natalie Clifford Barney. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête du 24 Hyde Park Street. Ce poème de trois strophes en octosyllabes est à notre connaissance inédit. Il est précédé, sur le premier volet de ce double feuillet, d'un petit message manuscrit : "Voici des vers que j'ai faits, - je dirais plutôt des larmes que j'ai versées - pour toi. Tourne la page, tu les y trouveras, dans toute leur mélancolie." Oui, c'est toi mon rêve supr‎

‎VIVIEN Renée & ZUYLEN Hélène de‎

‎Lettre autographe signée de Renée Vivien et Hélène de Zuylen adressée à Natalie Clifford Barney : "Dis à tes cheveux que je les aime."‎

‎- s.l. [Paris] s.d. [ca 1906], 11,5x15,9cm, 4 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée "Paul" de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à liseré de violettes. La baronne Hélène de Zuylen a adjoint un petit message manuscrit signé à la fin de la lettre : "Paule a raison vous êtes un être charmant et féerique !" Pliures transversales inhérentes à l'envoi. "Cher Tout-Petit, Ton domestique est venu dire que tu nous rejoindrais au théâtre. Mais il n'y a pas de théâtre ! Peux-tu dîner avec nous jeudi ou vendredi ? — Si, dans la soirée de jeudi, tu n'es libre qu'après le dîner, viens nous rejoindre à n'importe quelle heure. Donne-moi un petit coup de téléphone pour me dire ce que tu feras — et si je dois te faire chercher et à quelle heure ? — Dis à tes cheveux que je les aime." C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney « cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables » (Colette, Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographique Une Femme m'apparut : « J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort. » « Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone. » (J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureux mea culpa. « Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes. » (Jean Chalon, Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années ; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. « Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon, Ibid.) Précieuse et très rare lettre de Sapho 1900 à l'Amazone. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]‎

‎Viña Manteola, Facundo de la, Komponist (1876-1952)‎

‎Eigenh. musikalisches Albumblatt mit Widmung und U. "F. de la Viña".‎

‎o.J. Paris, 5. IV. 1928, Gr.4°. 1 Seite.‎

‎Vier Takte Notenzitat in Klavierauszug aus seiner Oper "La Espigadora" (Die Ährenleserin), die am 12. Januar 1924 in Barcelona im Gran Teatro del Liceo uraufgeführt wurde. "Text by F. Pérez Dolz. The most successful work of the Spanish composer; awarded the first prize in a compétition arranged by the Liceo Theatre" (Loewenberg). - Facundo de la Viña "studied at the Madrid Cons. and in Paris; his music reflects the character of Asturian regional folklore" (Baker/Slonimsky). - Mit Widmung an den Musikschriftsteller und -kritiker Irving Schwerké (1893-1975).‎

Bookseller reference : 53813

‎VO-NGOC-DUC - [CHOLON] [ENGINS DE PECHE] [MANUSCRIT]‎

‎Engins de Pêche - Dessinés par le Sieur Vo-Ngo-Duc Ex-Professeur à l'Ecole de Cholon‎

‎Cholon,1888. 1 volume in-4, reliure moderne plein cuir brun, couverture dessinée et manuscrite conservée, 1 feuillet de titre, 3 feuillets manuscrits d'introduction , suivis de 35 planches en couleurs, dessinées à la main, chacune accompagnée d'un texte explicatif manuscrit, très bon état.‎

‎Rarissime manuscrit illustré témoignant de tous les engins de pêche et techniques de pêche, en vigueur en Annam, à la fin du 19e siècle. Ainsi sont évoqués et illustrés en pleine page les engins suivants: Cai Ro Xuoi - Ro - Caidut - Ro Ca - Cai Do - Cai Dang Cai Vit - Cai Lop - Gio Ca - etc.‎

Bookseller reference : 11676

Livre Rare Book

Librairie Ancienne Indosiam
Hong Kong China China China Chine
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‎VOB Privatdrucke‎

‎14 Bände der Reihe.‎

‎o.J. Olten, Vereinigung Oltner Bücherfreunde (VOB), 1942-59, 8°. Orig.-Pappband (X) und OKart..‎

‎Normalausgaben einer jeweils kleinen Auflage von 200 bis 300 Exemplaren. - Signiert, wo angegeben. - I. Hans Walter, Pluralis Modestiae. 1942. - Signiert. - II. Hans Walter, Sommerliche Altstadt. 1943. - Signiert. - III. Cecilie Lauber, Wiedersehen mit Madame Bovary. 1943. - Signiert. - IV. Kurt Meyer, Gedichte. 1945. - V. Richard B. Matzig, Vom Dichterischen unserer Zeit. 1945. - Signiert. - VI. Noch sind die Tage der Rosen. 1945. - VII. Hans Roelli, Ländliches Intermezzo. 1946. - Signiert. - VIII. Hans Schumacher, Der Wegknecht. 1946. - Signiert. - IX. Emanuel von Bodman, Blumen. 1947. - X. Karl Heinrich Waggerl, Über das Entstehen des "Jahr des Herrn". 1949. - Signiert. - XI. Reinhold Schneider, Adel. 1954. - XII. Fritz Schaufelberger, Ehrenbürger der Revolution. 1956. - XIII. Karl Schmid, Der Fremdling. 1958. - XIV. Hans Erich Nossack, Über den Einsatz. 1959. - Gut erhalten.‎

Bookseller reference : 58595

‎VOB Sonderausgaben‎

‎7 Bände der Reihe (von 18).‎

‎o.J. Olten, Vereinigung Oltner Bücherfreunde (VOB), 1949-57, 8°. Orig.-Pappbände.‎

‎Normalausgaben einer jeweils kleinen Auflage von 200 bis 400 Exemplaren (Nr. 10: 1000). - I. Fritz Ernst, Goethe und das Buch. 1949 (8). - II. Karl Schmid, Hermann Hesse und Thomas Mann. 1950 (10). - III. Fritz Ernst, Fragment über Goethes Torquato Tasso. 1951 (11). - IV. Rudolf Adolph, Hermann Hesse. 1952 (12). - V. Ernst Otto Marti, Luxemburgische Lyrik. 1954 (14). - VI. J. Henry Wild, Amerikafahrt. 1956 (16). - VII. Otto Basler, Der späte Hermann Hesse. 1957 (17). - Vgl. Matheson, VOB-Publikationen, S. 68 f.‎

Bookseller reference : 58593

‎VOB Veröffentlichungen‎

‎75 Bände der Reihe (von 100) in Normalausgaben, tls. signiert.‎

‎o.J. Olten, Vereinigung Oltner Bücherfreunde (VOB), 1937-65, 8°. Orig.-Pappbände und OKart. (2 und 19)..‎

‎Exemplare einer jeweils kleinen Auflage. - 4 der Bände signiert von Ernst Zahn (2), Urs. M. Strub (8), Manfred Hausmann (41) und William Matheson (100). - Vorhanden sind die Veröffentlichungen 2, 6, 8, 9, 12, 13, 15, 16, 18-20, 22, 25, 26, 31, 33, 35, 36, 38, 39, 41-43, 46, 47, 49-66, 67, 68-82, 84, 86-100. - Vgl. Matheson, VOB-Publikationen, S. 58-67. - Titelliste auf Wunsch verfügbar.‎

Bookseller reference : 58596

‎Voegeli, Max, Schriftsteller (1921-1985)‎

‎Amapali und der Erhabene. Eine indische Erzählung.‎

‎o.J. Olten, Vereinigung Oltner Bücherfreunde (VOB), 1948, 8°. 75 S., 1 Bl. Orig.-Halbleder mit Buntpapierbezügen und Kopfgoldschnitt (Willy Schaffner, Rheinfelden). Mit Orig.-Schuber.‎

‎Nr. 15 (für Edith Nussbaum-Künzli) von 180 Exemplaren der vom Autor signierten Vorzugsausgabe (GA 555). - Halbfranzband in braunem Oasenziegenleder. - VOB 40. - Vorne und unten unbeschnitten, sehr gut erhalten.‎

Bookseller reference : 58584

‎VOGUE (Eugène-Melchior de).‎

‎1 lettre et un billet autographes signé à son éditeur.‎

‎1 page in-12 et 1 page in-16 obl. les deux à l'en-tête imprimé de la Chambre des Députés, Ardèche, 23 août 1894 et s.d. "12 avril". En vacances, il promet de transmettre sa contribution à la fin de septembre, et assure : "les obligations du député ne le laissent pas chômer, même et surtout en vacances". Dans le billet, il évoque la réception d'un télégramme en provenance d'Amérique‎

Bookseller reference : 97436

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Vignes Online
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‎VOGUE (Eugène-Melchior de).‎

‎1 lettre et un billet autographes signé à son éditeur.‎

‎1 page in-12 et 1 page in-16 obl. les deux à l'en-tête imprimé de la Chambre des Députés, Ardèche, 23 août 1894 et s.d. "12 avril". En vacances, il promet de transmettre sa contribution à la fin de septembre, et assure : "les obligations du député ne le laissent pas chômer, même et surtout en vacances". Dans le billet, il évoque la réception d'un télégramme en provenance d'Amérique‎

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Vignes Online
Eymoutiers France Francia França France
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‎VOGELS Henr. Jos.‎

‎Codicum Novi Testamenti Specimina. Paginas 51 ex codicibus manuscriptis et 3 ex libris impressis collegit ac phototypice repraesentatas edidit Henr. Jos. Vogels‎

‎Bonnae [Bonn], Hanstein 1929 13p. + 54 fac-simile plates, 29cm., bound in cart.cover (marbled plates, spine in cloth, original wrappers preserved), small stamp at verso of title page, good condition, [text in Latin]‎

Bookseller reference : R74514

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Antiquariaat Pieter Judo (De Lezenaar)
Hasselt Belgium Bélgica Bélgica Belgique
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‎VOGUE (Eugène-Melchior de).‎

‎Deux billets autographes signés adressés à Jules Claretie.‎

‎1 page et demie in-16 (s.l. "samedi 4") et une carte-lettre (paris, 12 octobre 1891). Les deux billets concernent des demandes de places.‎

Bookseller reference : 96484

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Vignes Online
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‎VOGUE (Eugène-Melchior de).‎

‎Deux billets autographes signés adressés à Jules Claretie.‎

‎1 page et demie in-16 (s.l. "samedi 4") et une carte-lettre (paris, 12 octobre 1891). Les deux billets concernent des demandes de places.‎

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‎VOGÜÉ Eugène de‎

‎Lettre autographe signée‎

‎Lettre autographe signée du député de l'Ardèche, datée du 8 mars (?) 1823. Très belle marque postale de la Chambre des Députés. en feuille Très bon Paris 1823‎

‎édition originale‎

Bookseller reference : 12033

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Librairie Seigneur
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‎VOGEL Klaus‎

‎The dated Nepalese manuscripts of the Saddharampundarikasutra‎

‎Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht 1974 pp.199-204 + 1 plate out-of-text, 25cm., in the periodical "Nachrichten der Akademie der Wissenschaften in Göttingen. I. Philologisch-historische Klasse" Jahrgang 1974 Nr.5, softcover, VG, X71820‎

Bookseller reference : X71820

Livre Rare Book

Antiquariaat Pieter Judo (De Lezenaar)
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‎VOGEL Klaus‎

‎The dated Nepalese manuscripts of the Saddharampundarikasutra‎

‎pp.199-204 + 1 plate out-of-text, 25cm., in the periodical "Nachrichten der Akademie der Wissenschaften in Göttingen. I. Philologisch-historische Klasse" Jahrgang 1974 Nr.5, softcover, VG, X71820‎

‎Vogel, Rudolf, Schauspieler (1900-1967)‎

‎Rollenfotografie (Gessler in "Tell"; phot. Hanns Holdt, München) mit eigenh. Widmung und Unterschrift auf der Bildseite.‎

‎o.J. Ohne Ort (München), Februar 1941, 14 x 9 cm.‎

Bookseller reference : 56182

‎VOGELS Henr. Jos.‎

‎Codicum Novi Testamenti Specimina. Paginas 51 ex codicibus manuscriptis et 3 ex libris impressis collegit ac phototypice repraesentatas edidit Henr. Jos. Vogels‎

‎13p. + 54 fac-simile plates, 29cm., bound in cart.cover (marbled plates, spine in cloth, original wrappers preserved), small stamp at verso of title page, good condition, [text in Latin]‎

‎Vogelstrom, Fritz, Sänger (1882-1963)‎

‎Porträtfotografie (mit Orden; A. Dous, phot.) mit eigenh. Unterschrift auf der Bildseite.‎

‎o.J. Dresden, Verlag Gebr. Schelzel,, ca. 1910, 13,5 x 8,5 cm. Unter Leinenstreifen und Glas gerahmt. - Vogelstrom war Königl. Sächs. Kammersänger..‎

Bookseller reference : 56168

‎Vogl, Johann Nepomuk, Schriftsteller (1802-1866)‎

‎Blätter und Trauben [...] mit Singweisen.‎

‎o.J. Wien, Strauß und Sommer, 1843, 8°. Mit 3 Abbildungen bzw. Vignetten im Text. 3 Bl., 124 S., 3 Bl. Pp. mit Rsch. um 1900 (minimal fingefleckig).‎

‎Erste Ausgabe. - Wilpert-G. 23. - 64 "heitere Wein-, Trink-, Keller- und Tafellieder" im Typendruck. - Beigebunden sind 2 seltene, illustrierte Lieddrucke bei Christian Kaiser in München [ca. 1845]: "Lanner's Ankunft im Olymp" und "Prinz Eugenius der edle Ritter", jeweils ein Doppelblatt. - Innendeckel mit Exlibris. Etw. braunfleckig.‎

Bookseller reference : 54393

‎Vogl, Johann Nepomuk, Schriftsteller (1802-1866)‎

‎Eigenh. Brief mit U.‎

‎o.J. Wien, August 1853, 8°. 2 Seiten. Doppelblatt.‎

‎An einen Kollegen: "[...] in Erwiderung Ihrer geschätzten und freundlichen Zusendungen, deren Verbreitung ich mir, soviel in meinen Kräften lag, angelegen sein ließ, erlaube ich mir nun auch beifolgende poetische Kleinigkeiten an sie zu übersenden, und die Bitte beizufügen, das Erscheinen derselben, wenn es Ihnen möglich ist, durch ein paar Zeilen in irgend einer ihnen zu Gebote stehenden Zeitschrift dem Publikum bekannt geben zu wollen [...]" - Viele von Vogls Balladen sind später vertont worden, u. a. von Carl Loewe, Franz von Suppé sowie Carl Gottfried Salzmann und Franz Schubert.‎

Bookseller reference : 40533

‎Vogl, Therese (geb. Thoma), Sängerin (1845-1921)‎

‎9 eigenh. beschriftete Postkarten mit U.‎

‎o.J. Tutzing, Feldafing und München, 1898-1900‎

‎An die Schriftstellerin Paula Reber. - I. Ansicht von Tutzing (Mondkarte) mit eigenh. U. "Therese Vogl". Tutzing 1898. - II. Ansicht von Gut Deixlfurt mit eigenh. Beschriftung (ohne U.). Tutzing 1898. - III. Dass. mit eigenh. Beschriftung und U. "Th. V." Tutzing 1899. - IV. Porträt Therese Vogl mit eigenh. Albumspruch und U. "Th. V." München 1908. - V. Porträt Heinrich Vogl mit eigenh. Grußwort und U. "Th. Vogl". Tutzing 1900. - VI. Ansicht von München, Sendlingertorplatz mit eigenh. Beschriftung und U. "Therese Vogl", München 1902. - VII. und VIII. Zwei Grußkarten (eine mit eigenh. Beschriftung) mit eigenh. U. "Therese Vogl". Feldafing und Tutzing 1898. - IX. Farbiger Ostergruß mit eigenh. U. "Therese Vogl". München 1900. - Die Tochter eines Lehrers heiratete 1868 den Münchner ersten Tenor Heinrich Vogl, hatte gemeinsam mit diesem Erfolge in Richard Wagners Tristan und Isolde und entwickelte sich zur herausragenden Wagner-Sängerin. 1870 kreierte sie in München in der Uraufführung der Walküre die Sieglinde, wirkte hier neben ihrem Mann 1878 und 1879 als Brünnhilde in den ersten Aufführungen der Opern Siegfried und Götterdämmerung außerhalb von Bayreuth mit und gastierte 1881 als Elsa im Lohengrin an der Hofoper in Berlin. 1892 nahm sie in München ihren Abschied von der Bühne. - Beilage: Ansichtskarte von Tutzing, 1900.‎

Bookseller reference : 53964

‎Vogl, Therese, Sängerin (1845-1921)‎

‎Porträtfotografie im Oval mit eigenh. Namenszug und Datierung.‎

‎o.J. Deixlfurt (bei Tutzing), ca. 1920, 13,5 x 9 cm. Auf ein größeres Blatt montiert.‎

‎Altersbildnis, Halbprofil nach links. - Untersatzblatt mit handschriftlichem Zusatz der Sopranistin Therese Malten, einer weiteren großartigen Wagner-Interpretin (eig. Therese Müller; 1853-1930): "Wundervolle Erinnerungen. Wachwitz Dresden Juli 1923."‎

Bookseller reference : 53793

‎Vogt, Carl, Naturforscher und Politiker (1817-1895)‎

‎Eigenh. Brief mit U.‎

‎o.J. Genf, 2. II. 1873, Gr.-8°. 1 Seite. Doppelblatt.‎

‎An H. Kaiser (Schröder'scher Verlag) in Berlin mit Aufträgen für die Holzschnitt-Illustrationen zur ersten Abteilung der 5. Auflage von Leon Hollsteins "Lehrbuch der Anatomie" sowie Bezeichnung einzelner Bilder: Brustkasten von vorne, Lunge und Herz und Luftröhre, Magen und Niere durchschnitten. - Der vielseitige Naturforscher gilt als weltanschaulicher Hauptvertreter des physiologischen Materialismus. Er prägte das Wort "Köhlerglauben". - Roter Sammlerstempel.‎

Bookseller reference : 52901

‎Vogt, Franz, Theologe‎

‎Eigenh. Brief mit U.‎

‎o.J. Neustall ("Neustaedtel"), 2. V. 1804, 4°. 3 Seiten. Doppelblatt mit Adresse. Mit Umschlag.‎

‎Brief an den Dichter und Beamten Leopold Friedrich Günther von Goeckingk (1748-1828), der 1803-04 mit Verwaltungsreformen in Fulda beauftragt war, wegen "Pfarrstellen im Wartenbergschen". - Mit Eingangsvermerk und (eigenhändigem?) Interlinearkommentar. - Gut erhalten.‎

Bookseller reference : 57982

‎Vogt, Karl, Zoologe und Politiker (1817-1895)‎

‎Eigenh. Brief mit U.‎

‎o.J. Bern, 7. VII. 1871, Gr.-8°. 1 1/4 Seiten.‎

‎Vogt wünscht, daß der Adressat an seiner Stelle die Berichterstattung vom Kongress in Bologna übernimmt, da er als Ständerat in Bern verhindert sei. "[...] Die Sache ist diese. Heute ist beschlossen worden, daß die Versammlung der schweizerischen Räthe zur Behandlung der Bundes-Revision frühestens im November Statt finden soll. Andererseits hat das Comité des Congresses für Anthropologie und Urgeschichte denselben für den 1ten November in Bologna einberufen. Er soll dort 8 Tage dauern und mit Excursionen verbunden sein. Vor zwei Jahren war dieser Congreß in Copenhagen, vorher in Norwich und Paris. Ueber alle diese Versammlungen habe ich in der Kölnischen Zeitung damals berichtet. Der Congreß in Bologna sollte schon voriges Jahr Statt finden - er ward wegen des Krieges verschoben und wegen der angedeuteten Bundesversammlung in Bern war ich bis dahin nicht sicher, ihn besuchen zu können. Jetzt ist diese Unsicherheit gehoben. Als ich nun vor zwei Jahren in Wien war, machte mir Dr. [Max] Friedländer [1829-72] von der neuen freien Presse den Antrag, für Rechnung dieses Blattes und unter denselben Bedingungen wie für die Kölner Zeitung, nach Bologna zu gehen. Ich gieng dies ein. Jetzt hat sich die Sachlage geändert. Ich zweifle zwar nicht, daß die Neue Freie mit beiden Händen zugreifen würde wenn ich ihr den Vorschlag wiederholte - ich mag es aber nicht gerne und sähe lieber, wenn Sie an die Stelle träten. Außer den eben angeführten Reisen habe ich schon früher welche für die Köln. Z. gemacht, nach Italien, an den Meeresstrand etc. und stets unter denselben Bedingungen die ich Ihnen fast wörtlich wiederhole, wie sie mir Dumont Schauberg schrieb [...] Wir haben uns beide [...] dabei wohl befun[de]n - die Kölnische, sonst hätte sie mir nicht während 7 Jahren st[ets] denselben Vorschlag gemacht und ich, weil ich Freiheit hatte, [da]s mir Interessante zu behandeln. [...]" - Der aus Gießen stammende Liebig-Schüler, Freund von Herwegh und Bakunin, saß als freisinniger Linker im Frankfurter Parlament. Nach dem Sieg der Reaktion verließ er Deutschland und nahm eine Professur in Genf an. Er ließ sich naturalisieren und wurde zum Mitglied des Großen Rates, zum Ständerat und Nationalrat gewählt. Mit seinen vielbesuchten Reisevorlesungen in der Schweiz und Deutschland sowie seinen populärwissenschaftlichen Veröffentlichungen hatte er damals großen Erfolg. - Gebräunt und schmale Fehlstelle am linken Rand (Verlust einiger Buchstaben).‎

Bookseller reference : 55064

‎VOISENON (Claude-Henri de Fusée de).‎

‎La Plaisanterie de campagne - Comédie en un acte en vers libres.‎

‎, , Ca 1756. Manuscrit in-4 (228 x 193 mm) de (14) ff. autographes à 34 lignes par page montés sur onglet, demi-maroquin bleu à coins, dos à quatre nerfs, titre doré en long, signet, tranches dorées (reliure du XIXe siècle).‎

‎Manuscrit autographe établi par Claude-Henri de Fusée de Voisenon de La Plaisanterie de campagne comédie créée sous ce titre au Théâtre Italien au mois de juin 1756 mais attribuée à Favart - puis mise en musique par Philidor et représentée en 1769 sous son titre définitif L'Amant déguisé ou le Jardinier supposé.« Cette pièce est imprimée dans le dixième volume du Théâtre de Favart (1772) avec des changements » selon une note manuscrite postérieure - contemporaine de la reliure - rédigée sur la première page : c'est Charles-Simon Favart lui-même qui rendit à Voisenon sa part dans une note reproduite dans ses Mémoires : « On a calomnié l'union intime qui s'établit entre [Favart] et l'abbé de Voisenon ; cette liaison qui formée à l'époque la plus brillante et la plus heureuse de leur vie, dura longtemps encore après la mort de Madame Favart. La jalousie qui se plaît à contester tous les succès, insinua que ceux de M. Favart étaient dus aux talents de M. de Voisenon et que c'était là le motif du bon accueil que l'abbé recevait dans sa famille. Les ouvrages de ces deux aimables écrivains portent un cachet si différent, qu'il est aisé maintenant de reconnaître la vérité. M. Favart qui poussait la probité jusqu'au stoïcisme, éclaircit ses faits par la note suivante (1769) : M. l'abbé de Voisenon, indépendamment des ouvrages qu'il a composés dans tous les genres, a fait encore en société avec M. Favart, le Jardinier supposé et l'Amitié à l'épreuve… Note écrite de la main de M. Favart » (Mémoires et correspondance littéraires, dramatiques et anecdotiques de C.-S. Favart, publiés par A.-P.-C. Favart, 1808, I p. LXX).Il s'agit vraisemblablement d'une ultime copie avant la création de la pièce en 1756 dont une dizaine de vers sont encore biffés et corrigés - signalons parmi les personnages Frontin le Jardinier qui deviendra Mathurin dans les versions suivantes.L'abbé Claude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775) surnommé Greluchon par Voltaire à cause de sa santé fragile, composa surtout des comédies en vers, un opéra représenté en 1760, des poèmes à sujets bibliques, des romans et des contes dont le ton libertin surprenait chez un abbé. Il réussit cependant à se faire élire à l'Académie française le 4 décembre 1762, pour succéder à Crébillon père. Grâce à Choiseul, il fut un protégé de Mme de Pompadour et en 1771 devint le ministre plénipotentiaire du Prince-évêque de Spire.Remarquable pièce manuscrite intéressant l'histoire littéraire et dramatique du XVIIIe siècle. Petites traces de frottement sur le dos de la reliure.‎

Bookseller reference : 15559

Livre Rare Book

Bonnefoi Livres Anciens
Paris France Francia França France
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‎Voigt (Vogt), Johann Heinrich (?), Mathematiker, Astronom und Physiker (1751-1823)‎

‎Eigenh. Brief mit U. "J. H. Vogt".‎

‎o.J. Eisenach, 1. VIII. 1792, 4°. 2 Seiten. Doppelblatt mit Adresse und Siegelausriss.‎

‎Charmanter Brief an seine Frau Lotte (geb. Delius), die ihre Familie in Versmold besucht hatte: "Mein liebes Weibchen! Recht herzlich freute ich mich Deines Wohlseins und war mir sehr lieb, daß Du dorten viel Vergnügen genüsest, ich wünsche nichts mehr, als daß Du mit den Kindern recht gesund bleiben und die Herreise glüklich zurüklegen mögest. Dein Brief vom 23 Juli ist der Einzige gewesen, den ich erhalten habe; bei Deines lieben Bruders Brief, den ich im Anfange erhielt, war keiner von meinen Lottchen; ach wie lieb wäre mir ein solcher gewesen, denn ich habe mir schon lange einige Zeilen von Dir gewünscht, um mich an Deiner angenehmen Unterhaltung zu ergözen. Wo mag denn nun der Brief seyn, worauf Du Dich beziehst? Das Fässchen Butter habe erhalten, aber nichts von Dir Geschriebenes dabei. Dass Du Deine liebe Schwester mitbringst, darauf werde ich mir vil einbilden, und der tägliche Umgang dieser angenehmen Person wird unsern gesellschaftlichen Vergnügungen einen starken Zuwachs geben. Was Du bestellt hast liebes Lottchen, werde ich bestens besorgen und ein komoder Wagen mit 4 Pferden wird den 11. August in Paderborn eintreffen; ich erwarte Dich also d. 14 - des Abends ganz gewiß, im Fall die Reise glüklich von Statten geht, und hast Du Dich demnach nur einen Tag früher nach Deinem sehr langen Aufenthalt zur Abreise bereit zu halten. Dortheen must Du ja zu Deiner und der Kinder Aufwartung soviel als nur immer Möglich und Nöthig auf der Reise brauchen; sobald des erforderlich ist den Wagen zu erleichtern, so lasse sie statt Deiner aussteigen, denn Du erhizest Dich beim Bergsteigen und wirst hernach beim Stillesizen zu kalt; Du must dem Mädchen die unschikliche Komodität aus den Gliedern bringen, sie muß ja froh seyn, daß sie im Wagen mitfahren kann. Nun meine Liebst! genüse Deine werthe Freunde noch auf's Beste [...]" - Da der Naturwissenschaftler zwar zweimal verheiratet war, aber nicht mit einer Lotte Delius, kann es sich auch um eine Namensgleichheit handeln. Die Autorschaft ist daher nicht geklärt.‎

Bookseller reference : 58961

‎Voigt, Elisabeth, Malerin und Grafikerin (1893-1977)‎

‎3 eigenh. Briefe mit U.‎

‎o.J. Ohne Ort (Leipzig), 14. XI bvis 5. XII. 1956, Fol. Zus. 7 Seiten.‎

‎An eine Freundin über ihre Lehrtätigkeit sowie mit einem Angebot grafischer Blätter, darunter 9 Blatt zu "Mutter Courage" von Bert Brecht. - Elisabeth Voigt, die erste Kunstprofessorin in Leipzig, ist Schöpferin eines meist expressiven bis expressionistischen grafischen und malerischen Werkes, das seismografisch und eigenwillig die Zeitereignisse zwischen den 20er und 70er Jahren des 20. Jahrhunderts reflektiert und die Leipziger Kunstentwicklung entschieden beeinflusste.‎

Bookseller reference : 56709

‎Voigt, Johannes, Historiker (1786-1863)‎

‎2 eigenh. Briefe mit U.‎

‎o.J. Königsberg, 7. VI. 1837 und 5. XI. 1855, Verschied. Formate. Zus. 2 Seiten.‎

‎I. (7. VI. 1837): "[...] Mit dem größten Danke beehre ich mich, Ihnen hierbei die durch Ihre große Güte aus der Bibliothek zu Berlin erhaltenen Bücher zurückzusenden. Es sind ihrer 8 [... Aufzählung der Bücher ...] Die meisten von ihnen habe ich bei meiner Abhandlung über Pasquille, Spottlieder u. Schmähschriften der ersten Hälfte des 16ten Jahrhund. benützt. Ich wollte ihr ursprünglich eine größere Ausdehnung geben, habe mich jedoch mehr auf gewisse Gattungen u. Gegenstände dieser Art von Schriften beschränken müssen. Die Abhandlung ist für das historische Taschenbuch bestimmt, welches freilich nur dem Titel nach Herr Prof. Raumer herausgiebt. Ich wollte vorerst nichts mehr dahin arbeiten, um ungestörter meine Geschichte Preußens beenden zu können; Herr Brockhaus indeß ließ mir keine Ruhe [...]" - II. (5. XI. 1855): An die Bayerische Akademie der Wissenschaften in München: "[...] Euer Hochverehrte Königl. Academie der Wissenschaften [...] hat mich vorlängst mit der gütigen Aufforderung erfreut, aus den im dreißigjährigen academischen Almanach verzeichneten, in dem Verlag der Königl. Academie erschienenen Druckschriften diejenigen welche mein Fach betreffen mir besonders wünschenswerth seien, anzuzeigen, u. mich mit der Hoffnung beglückt, mich durch [...] Zusendung derselben beehrt zu sehen. Dieser gütigen Einladung zu Folge erlaube ich mir, meine Wünsche auf folgende Schriften zu richten, deren Besitz mir um so werthvoller sein würden, da ich oft schon in den hiesigen Bibliotheken sie zur Benutzung bei meinen Studien vermißt habe [... Aufzählung von 11 Schriften ...]" - Voigt war seit 1817 Professor der historischen Hilfswissenschaften und Direktor des Geheimen Archivs in Königsberg und seit 1823 der mittleren und neueren Geschichte. Im Mittelpunkt seiner Forschung stand die ältere preußische Provinzialgeschichte, für die er mit seiner "Geschichte Preußens von den ältesten Zeiten bis zum Untergange der Herrschaft des deutschen Ordens" (1827-39) ein wichtiges Quellenwerk schuf. - Empfängervermerke.‎

Bookseller reference : 38779

‎Voltaire‎

‎L'INGENU. Histoire véritable tirée des manuscrits du père Quesnel, 1767‎

‎Illustrations de Brunelleschi. Numéroté 4370 sur les 3000 tirages sur Vélin. 1948 , 110 pages. Broché. Editions Gibert Jeune / Librairie d'amateurs‎

‎ray T1*‎

Bookseller reference : 6245

Livre Rare Book

Antiquités Duvert Martial
Crest France Francia França France
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‎VOLLON Alexis - [1865 - 1945] - Peintre français‎

‎Lettre Autographe Signée à Mon cher Maitre (Roll?) - Le 25 aout ? -‎

‎1 page in8 -‎

‎Il le remercie de ses compliments - "J'ai la plus grande admiration pour vous" - Réouverture jeudi 11 avril 2024 - Nous traiterons vos commandes à ce moment là -‎

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Livre Rare Book

Galerie Fert
Nyons France Francia França France
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